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Commentaire de odile1

sur La tentation Bayrou ou le vote inutile


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odile1 (---.---.89.163) 27 mars 2007 16:39

Bon clarifions un peu les choses. Quand on va voter, on va voter pour deux choses :
— pour que la situation du pays s’améliore
— pour que notre propre situation s’améliore

Dans tous les cas, il vaut mieux essayé de trouver un candidat ou une candidate, qui puisse porter un projet de société, peu importe son nom, capable de nous sortir du pétrin dans lequel nous sommes.

Il n’y a pas à chercher à savoir si on vote à « gauche », « à droite » ou au « centre », mais savoir qui pourra au mieux réformer notre pays, et nous donner un peu de bonheur dans ce monde.

L’élection présidentielle ce n’est pas le moment où on doit faire « gagner » la gauche, la droite, ou le centre. Mais le moment où on décide d’un projet pour le pays, et de la manière dont on peut le mettre en oeuvre, et qui est le plus qualifié pour cela.

Personnellement, les démarches des trois « principaux » candidats, sont intéressantes. Sarkozy nous propose un peu un plan à la Napoléon, ou à la Tchacher, et a fait l’effort, et c’est louable, d’assémer quelques vérités. Très logiquement, il a fait un « coup d’Etat » dans son parti, et a joué sur le dyanisme de ses propos comme de ses actions. Royale, elle, a fait aussi un effort, tentez de remodeler de l’intérieur son parti décousu depuis 2002, ce qui est loin d’être facile, puisque trop s’approcher du centre revient à être considéré comme traitre par l’extrême gauche, mais restez positionné sur la gauche revient là aussi à se mettre en danger, par rapport à Monsieur Bayrou par ex. Par conséquent, le PS de Madame Royale, très étatiste, bon pourvoyeur d’assistance, n’hésite pas à dire « oui » à une constitution jugée très libérale. Sa démarche est donc de ce point de vue là très intéressante, puisque pour éviter les dérapages vers le centre, puis vers la gauche, la candidate socialiste a essayé les fameux « débats participatifs » visant à proner une nouvelle vision pour la France (ce qui était courageux, vu le nombre de caciques dans le parti)de trouver une sorte de consensus autour de ses idées. Ce n’est pas pour rien qu’elle est apparue comme « vide » et laissant la parole aux citoyens. Elle aurait pu difficilement faire autre chose, étant élue par des socialistes voulant dépasser les choses, mais avec des « personnalités » plutot branchées « gauche » toute ! La démarche de François Bayrou, bien que peut être un peu déconcertante, n’en est pas moins très intéressante, elle aussi. Dépassemement des clivages, idées nouvelles, personnalité sympathique, modernisme dans les propos comme dans les actions (prise difficile, mais nécessaire, de l’indépendance du parti) autant de choses qui peuvent avoir séduit un nombre important de Français. Certains disent qu’il agit par opportunisme, mais n’est ce pas le cas de tous les candidats ? On ne peut cependant occulter qu’il s’agit là d’un geste courageux, d’un acte même d’envergure : car des quatre « principaux » candidats, n’est il pas celui qui a le plus à perdre d’une victoire de ses « concurrents » ?

Remarquons aussi qu’il n’essaye pas spécialement de se rendre populaire. Il aurait été facile de promettre toujours plus (les Français ne sont ils pas insatiables ?) Or ce candidat a au moins eu la bonne idée de rappeler quelques vérités bien senties, telles que le poids de la dette, l’archaisme (supposé ou réel) des clivages existants, le fait que l’économique a besoin du social et vice versa, ect, ect.

Le fait qu’il soit de « gauche », de « droite » ou du « centre » de ce point de vue n’est pas important. Le Président n’est pas là pour jouer le chef des partis, mais pour être un arbitre. Son role est de garantir la cohésion nationale, nationaleet pour cette raison je trouve assez bête de se poser la question de savoir si on doit voter « utile », alors que la seule question qui devrait dominer est « serait il un(e) bon(ne) président(e) pour la France, et en conséquence, est ce que j’apprécie assez sa personnalité et son programme, projet, pacte, contrat, pour lui donner les clefs de la maison France ».

De ce point de vue, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de faire passer son parti, avant même les idées et la personnalité des présidentiables, que ce soit un « état d’esprit » ou une « étiquette ».

Pour ma part, j’ai toujours pensé que quand on est Français, on va voter pour la France, et, et seulement si, le programme du parti qu’on apprécie correspond avec nos aspirations, on vote pour ce dernier, et donc pour la personne qui le porte.

La France ce n’est ni la gauche, ni le centre, ni la droite. La France c’est la diversité, réunie autour de l’unité, du pacte républicain. C’est là la seule chose qui importe vraiment.

En conséquence de quoi, je ne vois pas pourquoi il faudrait mettre au pintacle des personnes qui sont de « gauche » et qui voteraient à « droite », parce que le programme de « droite » leur parle plus, et inversement.

Nous avons une devise qui dit « Liberté, Egalité, Fraternité », trois termes qui forment un idéal à atteindre, difficile à mettre en oeuvre, mais pas impossible. Pourquoi alors que la Liberté, en principe, s’oppose à l’Egalité, faudrait il séparer deux entités qui n’ont peut être besoin que de la Fraternité pour les souder ensemble ?

Juste pour terminer. Monsieur Bayrou, dit l’auteur, ou plutot l’UDF, ne travaillerait qu’avec l’UMP. Sachant que la plupart des maires, actuellement, sont socialistes, il serait un peu difficile que dans leur « liste » on ne trouve pas au moins une personne UMP, UDF. Par ailleurs, chez moi, le maire UDF travaille en parfaite concertation avec son adjoint PS. Cela ne choque personne. Cette situation n’est pas particulière, puisqu’on la retrouve dans de nombreuses villes de province et villages de France...Mais c’est vrai que, pour certains politiques la France...Ce n’est que Paris.


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