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Commentaire de omar

sur Peut-on encore critiquer le capitalisme ?


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omar (---.---.120.84) 6 avril 2007 12:49

Un article superbe, raisonné, argumenté et agrémenté de sources de réflexion de qualité. Bravo monsieur Zali, c’est de la même qualité que vos chansons cousue main que j’ai eu le plaisir de découvrir sur votre site personnel.

Pour revenir à la question centrale de la critique du capitalisme, à mon sens, même si peu de gens l’admette, le libéralisme est désormais largement accepté avec fatalité comme le moins pire des systèmes, ce qui ne signifie pas que cela soit une attitude intelligente ou pragmatique. C’est comme brasser de la poussière en guise de nettoyage.

Cela ne fait que déplacer le problème et accentuer ses effets secondaires. Une sorte de fuite en avant ou l’on pare au plus pressé pour contenir une situation sociale explosive, tout en disséminant largement un discours humaniste pseudo-altruiste en total décalage d’avec la réalité et la violence du quotidien.

Pour ma part, j’estime que le temps de la critique est largement dépassé et qu’il faut en venir aux actes sinon il n’y a pas la moindre chance d’être pris au sérieux. En effet, comment motiver ceux qui n’ont pas intérêt à ce que les choses changent, qui profitent du système et feront tout pour une tacite reconduction des mécanismes mêmes qui les ont placés dans cette position confortable ?

Ils ont beau jeu de faire mine de s’intéresser à la majorité qui éprouve d’énormes difficultés et ne se lassent pas de moraliser et « paternaliser » le débat en jurant à qui veut les croire qu’en travaillant plus on peut réussir.

Autrement dit il y a une urgence extrême et pour y faire face, que voit-on ? un déficit d’idées et d’imagination, toujours les mêmes recettes empiriques, un défaitisme généralisé, un fatalisme porté en étendard. Ce n’est pas ainsi que seront relevés les défis, que sera résolu l’ultimatum qui est posé au genre humain en ce début de troisième millénaire.

On peut aussi faire comme les autruches et planter sa tête dans le sable, en priant fortement que la civilisation occidentale sera épargnée et héritera d’une terre débarrassée de sa population excédentaire.

J’ai comme l’impression qu’il faudrait expliquer en long, en large et en travers que les fléaux qui nous guettent se jouent allègrement de nos frontières, ethnies, croyances et autres divisions artificielles. Le nuage de Tchernobyl ne s’est pas arrêté à la frontière, et vraissemblablement, le réchauffement, le terrorisme, la misère, la guerre et les destructions ne semblent pas respecter les accords de Shengen.

Et en attendant, on entend parler ça et là de civilisation, de progrès, et patati et patata. Décidément, le genre humain ne semble pas apprendre de ses erreurs.


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