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Commentaire de jcm

sur Internet comme territoire


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jcm (---.---.0.86) 13 juillet 2006 12:51

« Les concepts complexes comme “conscience”, et sans doute “nation” ou “État”, n’ont jamais été définis de façon absolue.  »

Certes de nombreuses définitions à notre disposition peuvent être considérées comme partielles ou approximatives, mais elles demeurent ce que nous avons de meilleur pour disposer d’une base de compréhension commune.

Faisons donc évoluer chacune d’entre elles mais en conservant à chaque mot ce qui en fait la spécificité, ce qui en marque la différence avec un mot voisin dont l’utilité sera de décrire un concept plus ou moins profondément différent.

Car c’est ainsi que nous pourrons aborder des discours et des réflexions affinés, sortir de la généralité et du vague, vaguement significatif, et donc porteur de peu de sens.

« S’en tenir aux anciennes définitions ne permet pas de parler des évolutions du présent. C’est nier l’évolution.  »

Toute nouveauté nécessiterait selon vous de considérer les « anciennes définitions », et donc les anciens concepts puisque ces définitions réfèrent à des concepts, comme nulles, vétustes, dépourvues de signification.

Vous nous invitez donc à inventer de nouveaux pans de langage à chaque apparition de quelque nouveauté ?

Pourquoi pas mais alors inventons et n’annulons pas car les « anciennes définitions » conserveront de tous temps leur utilité, serait-ce seulement pour décrire le passé, l’histoire.

Il me semble au contraire que les « vieilles définitions » sont essentielle à la mesure du changement, elles en sont même l’étalon !

Car cette mesure du changement doit reposer sur des référents, et si « la nation » devient demain différente de ce que nous avons pensé qu’elle était jusqu’à ce jour c’est la comparaison de la « vieille définition » à la nouvelle qui donnera la mesure du changement.

Et pourquoi utiliser de « vieux mots » en leur assignant de « nouvelles définitions » qui n’auront de pertinence que pour vous tant qu’elle n’auront pas franchi le seuil de l’usage commun ?

Ainsi au lieu de parler de « démocratie » dans un sens qui me semble impropre, inventez un terme ET sa définition, ce sera plus simple, moins ambigu pour tous.

Vous utilisez un langage très approximatif, mélangeant état et nation par exemple, et prenez la défense de cette utilisation en avançant que les définitions ne sont pas figées et peuvent évoluer.

Mais si vous ne précisez pas quelle est pour vous la nouvelle définition d’un mot donné et qu’elle n’apparaît pas dans votre discours, le lecteur est contraint de constater un usage approximatif, flou : j’en suis là.

Une « nouvelle définition » ne peut avoir de sens que si ELLE NOUS EST COMMUNE et que nous la jugeons tous pertinente !

Il me semble qu’il aurait été plus efficace d’employer avec toute la précision requise les termes pour ce qu’ils valent AUJOURD’HUI afin que chacun puisse comprendre la nature exacte de votre discours.

Car si vous écrivez, c’est peut-être que vous pensez avoir un message compréhensible à faire passer ?

Je sais bien que le cerveau humain emploie une logique plus floue qu’arithmétique, ou booléenne ou..., cependant peut-il y avoir une compréhension précise d’un message au contenu flou ?

A vous suivre, nation = état et probablement = démocratie, puis = société = communauté = groupement humain etc...

A ce rythme on se dirige vers une simplification radicale du dictionnaire... !!!

Enfin, et pour peu que vous utilisiez de « vieilles définitions » pour les termes que vous employez, je vous rejoins sur le fait que nous devons « maintenir à ce point propice aux inventions » le Net.


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