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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Arts martiaux, Aikido et Cultures : vers le « Dixième art »

Arts martiaux, Aikido et Cultures : vers le « Dixième art »

 Dès ses premiers pas, l’Humanité a cultivé des activités essentielles à sa survie et à son évolution. Bien sûr, une s’est imposée à elle comme « vitale » : trouver sa subsistance. D’autres furent moins « urgentes » mais très constructives : créer, dessiner, faire de la musique. Autrement dit communiquer. Mais une autre encore s’est située immédiatement à la croisée de ces chemins : combattre.

Ce dernier « concept » est-il indigne, vulgaire, et le fait d’individus néandertaliens obligatoirement brutaux voire incultes ? Pas nécessairement. Une pratique « raisonnée » s’est élaborée à travers le temps au point de donner le jour à ce qui peut se définir aujourd’hui comme le « Dixième art » : les Arts martiaux.

Au fil des années, des appellations telles que le « noble art », pour la boxe, ou bien encore « La conversation » pour l’escrime avaient déjà fleuri ici et là, suggérant des territoires sensiblement différents de champs de bataille parcourus par une soldatesque avinée ou des terrains vagues investis par des voyous de barrière.

Des peintres, tels Eugène Delacroix, donnent également aux « luttes » leurs lettres de noblesse. Ou plus exactement… républicaine ! « La liberté guidant le Peuple » est une représentation emblématique du combat de la démocratie. Pétoires en main et par-dessus les barricades des « Trois Glorieuses ».

Au 21e siècle, le 7e art, via des cinéastes adulés par la critique et/ou récompensés comme Clint Eastwood ont donné une dimension profondément humaine aux habitués de l’empoigne, des rings notamment, dépassant même la lecture sociale dont bénéficiaient jusqu’ici des champions comme « Raging Bull » (Jake Lamotta, incarné à l’écran en 1980 par Robert De Niro, dirigé par Martin Scorsese) ou James J. Corbett alias « Gentleman Jim » (Raoul Walsh, 1942).

Oscarisé en 2005, « Million Dollar Baby » fait plus que décrire l’ascension sportive et sociale d’une boxeuse issue du comté américain économiquement défavorisé d’Ozark. Eastwood nous fait toucher du doigt le rêve que le pratiquant d’arts martiaux était jusque là « seul à connaitre ». Du rêve à l’art il n’y a qu’un pas : ce n’était donc pas que de la bagarre …

 

LE« PERE » HUGO, SPINOZA ET BRUCE LEE

Même le message « coup de poing » de la filmographie pittoresque et exotique de Bruce Lee est loin d’être aussi « premier degré »qu’il n’y paraît. L’article d’Ariel Suhamy - paru sur le site la vie des Idéees.fr - « Le Corps ruptile de Bruce Lee » analyse la célèbre chorégraphie martiale avec poésie.

« Rien n’est plus formidable que l’immobilité faisant un mouvement », y écrit Suhamy, docteur en philosophie, citant Victor Hugo. Le « père Hugo » rejoignait-il, dans la France du XIXe siècle et sans le savoir, la pensée bouddhiste prônant la position assise (et donc une certaine immobilité) comme la quintessence du pouvoir de la pensée et … du corps ?

Suhamy, visiblement fasciné par la musculature contractée (avant fulgurance) de Bruce Lee s’interroge avec son philosophe de prédilection, Baruch de Spinoza, sur « ce que peut le corps ? ».

Sans entrer ici dans l’unité du corps et de l’esprit avancée par ce penseur du 17e siècle, « prince des philosophes » et sans doute le premier à s’être penché sans le savoir sur la proposition des arts martiaux, il est aisé de concevoir qu’une pratique mettant en contact « la tête et les jambes » a de quoi séduire !

Mais beaucoup de pratiquants, souvent peu expérimentés pour ne pas dire débutants, s’interrogent. Le fait de « penser » l’art martial, d’y introduire une dose de « beauté », ne nuit-il pas à son efficacité ?

 

Mon ami et coreligionnaire, Philippe Gouttard, creuse cette problématique. « En français nous disons art martial tandis qu’en anglais ainsi que dans d’autres langues ce sera ‘martial art’ (…) Est-ce que, en français, notre inconscient favorise le côté artistique au détriment du côté martial alors que dans les pays où mot martial arrive avant l’art, le côté « bagarre » prédomine ? », se demande ce grand pratiquant français d’arts martiaux et ostéopathe.

ll nous délivre sa solution : « Etre artiste ou guerrier, là n’est pas l’important ! Il suffit juste d’accepter que l’autre ne soit pas forcément sur le même système que nous et accepter cette différence ». De cette tolérance provient une grande partie de la force et de l’universalité des arts martiaux.

 

CONCORDANCE

Du coup, il ne s’agit pas non plus de faire entrer en concurrence les différentes approches ou voies (Dô en japonais) qui constituent les arts martiaux alors que, superficiellement au moins, certains d’entre eux revêtent un aspect plus fluide que les autres. C’est ceux-là, que d’aucuns jugeront plus « beaux », et ainsi plus proches, d’une forme « artistique ».

Il ne convient pas d’opposer les arts martiaux les uns aux autre parce qu’ils possèdent, de fait, les mêmes bases. Ils sont pratiqués par des femmes et des hommes constitués de la même façon, avec les mêmes membres. Ces individus sont plus ou moins jeunes, grands ou petits, minces ou corpulents. Ils ont, au surplus, des cultures différentes qui les pousseront donc vers des expressions martiales adaptées à leurs histoires respectives.

Ce qui ne les empêchera pas d’évoluer dans leurs recherches avec l’âge. Combien de judokas, de karatekas, ou bien de boxeurs attirés lors de leurs jeunes années par une certaine idée de la « puissance », ne prennent-ils pas ensuite des voies plus « internes ». Comme celles proposées par l’Aikidô, (pratique où l’on va se servir de l’intention du partenaire pour parvenir avec lui à une … concordance), de l’Iaidô (l’art de dégainer un « vrai » sabre ) ou encore du Kyudo (tir à l’arc chevaleresque japonais).

Parfois même, ce sont des Sensei (Maîtres) avérés et accomplis qui transforment la voie initialement choisie. Ce parcours a été notamment suivi par Masamichi Noro, expert d’Aikido, devenu fondateur du Kinomichi, pratique basée sur un contact excluant toute forme de domination. Une trajectoire dessinée après une intense réflexion menée à la suite d’un accident de voiture. Cette démarche, n’a en rien réduit le champs martial, au contraire, et s’est caractérisée par un rendu artistique et humain indéniable.

Au point de convertir à « l’Art » , les « combattants les plus expérimentés et chevronnés.


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14 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 17 septembre 2013 10:14

    La violence fait partie de ce monde et l’homme la pratique depuis des millénaires, question de survie. Au fil des siècles, il a développé plusieurs manières de l’exprimer ou la combattre. Est-ce bien ou mal ? Question de morale mais, quoi qu’il en soit, je ne vois pas en quoi on devrait la sublimer ou y attacher une forme d’admiration en la hissant au niveau artistique. Evidement, il faudrait s’entendre et savoir sur quels critères on défini l’art… L’homme a toujours eu une fascination pour les formes combats sans doute dû à la violence et aux frustrations non exprimés de son ego. C’est pour cela que les jeux du stade on une telle audience. Je pense qu’il y a deux façons de voir le monde. La première, est celle évidente et flagrante du chaos ambiant. La seconde, plus difficile d’accès, est l’harmonie derrière et au dessus de ce chaos. La recherche de cette harmonie est la quête de tous, ignorant ou lettré, débutant ou expert, croyant ou athée, peu importe car nous cherchons tous la sortie et celle-ci ne peut se trouver que par l’évolution dont la connaissance et la pratique sont les outils. Les arts martiaux et l’aïkido entre autre sont un de ces modestes outils dans la recherche de cette quête.


    • Rounga Roungalashinga 17 septembre 2013 11:46

      Ce qu’on appelle les « arts martiaux » puisent leur source dans les techniques guerrières élaborées dans des temps immémoriaux, et qui ont été compilées et affinées par la suite. La fonction de guerrier a toujours revêtu une dimension spirituelle, le guerrier étant celui qui fait le sacrifice de sa propre vie et qui applique un code d’honneur censé limiter les horreurs liées à la guerre (pillages, viols, massacres de civils). Traditionnellement, le guerrier est donc l’agent de la préservation luttant contre les forces de destruction. En chinois, l’idéogramme wu, qui signifie « guerrier », est composé de l’idéogramme représentant une main, qui signifie « stopper », et de l’idéogramme représentant une hallebarde, signifiant « violence ». Le guerrier est donc celui qui stoppe la violence.
      Le guerrier a un souci d’efficacité, car l’échec, c’est la mort. C’est pourquoi l’art guerrier est le lieu du secret. On ne dévoile pas des techniques trop efficaces à des personnes qui pourraient un jour les utiliser contre soi, et on fait en sorte de cacher à l’adversaire toutes les informations dont il pourrait tirer profit. C’est pourquoi l’art de la guerre consiste, comme le dit Sun tsu, à se connaître et à connaître l’adversaire. La connaissance du guerrier doit donc être totale, à la fois tournée vers l’intérieur et tournée vers l’extérieur. Tous les éléments sont donc présents pour faire de cet art une pratique ésotérique.
      Du point de vue individuel, la maîtrise technique et les capacités physiques du guerrier ne suffisent pas. Dans un combat en face à face, l’issue se trouve en une fraction de seconde. Par conséquent le combattant doit abandonner tout ce qui empêche son esprit de s’écouler avec fluidité. L’action n’est pas intellectualisée, l’esprit reste ouvert, vide et disponible, le corps est détendu. Il n’est donc pas étonnant qu’à la fin du règne des Tokugawa, à l’époque où les samouraïs ont commencé à être « has been », ceux-ci se soient tournés vers la pratique du zen. Comme dans le zen, ce n’est pas l’individu qui agit, mais il s’unit avec l’univers pour le laisser agir à travers lui-même. C’est à ce titre qu’on peut rapprocher les arts martiaux des pratiques artistiques et religieuses : dans celles-ci le fidèle s’humilie pour se soumettre à la volonté divine, dans celles-là l’artiste se dénude pour exprimer ce qu’il a au fond de lui (ou il se laisse visiter des muses). On peut d’ailleurs faire remarquer la qualité des peintures de Myamoto Musashi, qui montrent que la compréhension profonde de l’art de la stratégie ouvre la porte à la maîtrise artistique.


      • philouie 17 septembre 2013 21:51

        Belle analyse.

        maintenant le « guerrier » est devenu un travailleur comme les autres.


      • Rounga Roungalashinga 18 septembre 2013 08:02

        Oui. Dans notre monde moderne où l’individu et son intérêt personnel sont mis au centre de tout, la sécurité individuelle est un absolu au même titre que la liberté, et l’héroïsme de celui qui se sacrifie pour les autres a été démonétisé. Le fantasme moderne est la guerre sans mort, sans combat, par instruments technologiques interposés, et cet idéal masque la réalité qui est la lutte entre deux camps dont l’inégalité technologique rend la guerre encore plus atroce qu’elle ne l’était auparavant. Le soldat est, comme l’a dit Donoso Cortès, « un esclave en uniforme ».


      • gaijin gaijin 17 septembre 2013 12:49

        l’ esthétique et l’efficacité ?
        bonne question
        il y a bien une esthétique de l’art martial ( budo ) mais elle n’a rien voir avec les muscles boddy buildés d’un bruce lee ou avec la dramaturgie sanglante d’une corrida ....
        elle n’est pas conçue pour le plaisir de l’ oeil de spectateurs car les budo ne sont pas un spectacle ( a la différence du sport )
        elle est en quelque sorte le sous produit de la recherche de la perfection du mouvement. le mouvement « parfait » est a la fois puissant détendu et harmonieux
        et c’est aussi le plus efficace ! mais cette efficacité là est longue a construire donc peu recherchée par les sportifs atteints de championite.

        la place de l’art dans l’art martial n’ a rien a voir avec le combat, le spectacle ou quoi que soit d’extérieur
        l’art c’est la recherche de la perfection de l’humain et la seule oeuvre d’art a laquelle l’artiste martial consacre sa vie c’est lui même .......
         ( dans sa pratique , son rapport avec les autres etc )


        • leypanou 17 septembre 2013 13:02

          Il est certain qu’entre regarder un match du « Noble art » qu’est prétendument la boxe et un mouvement d’aïkido bien exécuté, c’est comme dirait l’autre, il y a un gouffre.

          Mais l’aïkido a ceci de très particulier que jusqu’à un âge très avancé, on peut pratiquer alors qu’ailleurs, on doit vous regarder d’une manière bizarre si vous voulez commencer à pratiquer à partir d’un certain âge.


          • gaijin gaijin 17 septembre 2013 13:08

            l’objectif d’un budo étant la culture de soi il devrait être possible de commencer a tout âge ........


          • bert bert 17 septembre 2013 20:31

            l’important c’est d’avoir la batterie chargée !!


            • Stof Stof 17 septembre 2013 20:46

              Mouahaha, je savais bien que j’avais une âme d’artiste finalement !

              Je crois qu’avant toute chose il s’agit de débroussailler un peu cette jungle sémantique. De mon point de vue, les arts martiaux ne sont ni de l’Art ni des sports. Et j’ai toujours considéré que le « noble art » concernant la boxe était une expression ironique.
              Commençons par le sport :
              Le sport est un moyen de transcender ou de sublimer la guerre, justement. Certains sports sont directement issus de l’entrainement guerrier, comme le javelot, la lutte, l’escrime, l’équitation, le tir (à l’arc ou autre) etc.
              D’autres ont plutôt à voir avec le pur renforcement physique, comme l’athlétisme ou la natation. Toujours liés à la guerre ou à la chasse.
              Les sports d’équipe mettent en scène des unités sur un champs de bataille et il s’agit alors de valoriser leur cohésion.
              Il existe en revanche un certain nombre de sports qui ont plus à voir avec l’art. En particulier ceux nécessitant une note d’un jury (patinage, plongeon etc.)
              En ce sens, la boxe est bien un sport et non pas un art martial. On n’a jamais vu de batailles ni même de combats de rue où les protagonistes enfilent de gros gants avant de se taper dessus.

              Parceque justement, les arts martiaux servent directement au combat. En ce sens je les rapproche de l’artisanat. L’artisanat de la guerre, en somme.
              Qu’est-ce que l’artisanat ? C’est la maîtrise d’une technique et de la créativité.
              Qu’est-ce que l’Art ? C’est la maîtrise d’une technique, de la créativité ET un message.

              Une technique sans message n’est que de l’artisanat. Mais un message délivré sans technique particulière n’est pas de l’Art. Se contenter de dire qu’on est amoureux ce n’est pas la même chose que de le dire en poésie, en chant ou en danse.
              Si je peint la bataille de Breda , j’évoquerais quelque chose et on n’y verra autre chose qu’un amas de peintures de couleurs.
              Or dans un combat d’art martial on n’y évoque rien d’autre que deux types qui combattent. L’art martial n’a pas d’autre message à délivrer que « je veux te détruire ou te dominer ».
              Un peu comme de faire l’amour, qui pourtant nécessite beaucoup de techniques subtiles mais qui n’a pas d’autre message que « je t’aime et j’aimerais éventuellement avoir des enfants avec toi ».
              Le jardinage n’est tout autant pas un Art, malgré toute la technique compliquée qu’il comporte ou bien même la méditation et la philosophie qu’il peut apporter. Mais ce n’est pas (ou très rarement), un outil pour COMMUNIQUER.
              En clair, plus le message est pauvre, moins c’est de l’Art.
              Ce n’est donc pas la violence, en soit, qui pose problème, mais plutôt la faiblesse d’évocation et la limitation de l’expression. D’ailleurs, l’Art, et en particulier le cinéma, use beaucoup de violence.
              Ceci dit, on peut mettre de l’Art un peu partout, y compris dans le jardinage, l’Amour ou la guerre.
              D’ailleurs, il existe quelques exceptions dans les arts martiaux. Le Kung Fu évoque parfois des animaux ou des attitudes humaines (l’homme saoul, par exemple). Ou encore la Capoeira, qui se cache sous les apparences d’une danse. Mais dont le but utltime n’est pas de délivrer un message ni d’exprimer des idées ou des sentiments.

              L’art martial, en tant qu’artisanat de la guerre, couvre de larges domaines. Le corps humain, certes, mais aussi un certain nombre d’armes : épées, lances, batons, nunchaku, arcs, sabres etc. Alors pourquoi ne pas les étendre à la maîtrise d’un fusil d’assaut, d’un tank ou d’un hélicoptère de combats. Toutes ces armes sont aux arts martiaux ce que l’industrie est à l’artisanat, mais qui pourrait dire que nos amis talibans sont des virtuoses de la Kalashnikov ?
              Nous pourrions éventuellement transformer ces techniques guerrières modernes en sports, mais certainement pas en Art à part entière.


              • gaijin gaijin 18 septembre 2013 07:24

                stof
                vous confondez deux choses : bujutsu et budo
                bujutsu ce sont les techniques de guerre ( le coté artisan de la chose )
                budo ( bien malencontreusement traduit par art martial ) ne se résume pas au simple aspect jutsu ( technique ) mais inclut la notion de suivre un do ( voie ) ce qui implique beaucoup de choses qui n’auront jamais rien a voir avec un tank allant du respect de la tradition, de l’appartenance a un ryu ( école ) jusqu’à des notions spirituelles, religieuses ou ésotériques ........
                en résumer le bujutsu sert a tuer des gens et le budo sert a construire des êtres humains

                budokas :
                http://www.google.fr/imgres?newwindow=1&sa=X&hl=fr&tbs=isz:l&tbm=isch&tbnid=WKnLJgRIDDKa9M :&imgrefurl=http://www.kyudo-geneve.ch/kk_fr/kyudo/index.html&docid=IO6bdIYpWCxknM&imgurl=http://www.kyudo-geneve.ch/kk_fr/img/KK_Jsport.jpg&w=1180&h=749&ei=yzc5UtLMDKaI0AWzvoDICA&zoom=1&iact=hc&vpx=688&vpy=301&dur=2728&hovh=179&hovw=282&tx=224&ty=86&page=1&tbnh=146&tbnw=240&start=0&ndsp=26&ved=1t:429,r:6,s:0,i:108&biw=1413&bih=709

                talibans :
                http://www.google.fr/imgres?newwindow=1&sa=X&hl=fr&tbs=isz:l&tbm=isch&tbnid=5VZkoY-rJowp0M :&imgrefurl=http://www.abc.net.au/news/stories/2011/07/19/3272342.htm%3Fsection%3Djustin%26site%3Dfinancial-crisis&docid=_H_1avyM_-ULfM&imgurl=http://www.abc.net.au/news/linkableblob/2799744/data/taliban-execute-pakistani-police-data.jpg&w=1159&h=843&ei=1zg5UvGKJaiX0AXd-YGACQ&zoom=1&iact=hc&vpx=4&vpy=272&dur=6939&hovh=191&hovw=263&tx=95&ty=82&page=1&tbnh=142&tbnw=190&start=0&ndsp=19&ved=1t:429,r:0,s:0,i:90&biw=1413&bih=709

                le bujutsu est néanmoins la fondation sur laquelle s’élève la construction d’un do, ce qui est actuellement trop souvent oublié .......


              • Stof Stof 18 septembre 2013 09:46

                C’est vous qui confondez un peu les choses. Je ne limite pas du tout les arts martiaux traditionnels à de simples techniques guerrières. Je leur accorde tout à fait une dimension culturelle et spirituelle. Bien que ce soit dans une approche un peu dévoyée, ou du moins détournée, de leur objectif initial. Car en tant que pratiquant de MMA (et ancien pratiquant de Karaté et de Kung Fu), je peux dire que la tradition n’est pas du tout un gage d’efficacité. Au contraire...
                Et d’ailleurs, des compétitions comme le Ultimate Fight l’ont démontré. Même si l’objectif d’un Art Martial n’est pas de remporter une médaille sur un ring, je vous l’accorde.
                En gros, ça revient un peu à mettre face à face un combattant au sabre avec un combattant armé d’un revolver. S’il a le choix, un véritable guerrier choisira la meilleure arme, celle qui lui donnera la victoire. Pas la plus jolie ou la plus traditionnelle.

                Mais le spirituel et la tradition ne constituent toujours pas un Art à part entière. Si c’était le cas, la messe chrétienne serait un art.
                On peut utiliser les techniques martiales pour des mises en scènes théâtrales ou des chorégraphies. Mais alors on entre dans d’autres formes d’art (le théâtre et la danse).


              • gaijin gaijin 18 septembre 2013 13:01

                c’est vous qui me comprenez mal
                et qui, probablement, n’avez qu’une vision limitée de la notion de budo
                on est d’accord l’art n’a pas grand chose a voir la dedans c’est ce que je dit sur mes deux posts ..... :
                c’est une traduction malencontreuse ( cad dire fausse ) de la notion de do

                « je peux dire que la tradition n’est pas du tout un gage d’efficacité. Au contraire... »

                tout a fait ! je le dit d’ailleurs dans mon premier post. l’efficacité vient tardivement mais a ce stade la jeunesse est souvent disparue et l’intérêt pour le mma aussi ..........
                mais ce n’est pas l’objectif d’un budo !
                en tant que pratiquant de sabre je n’ai pas l’intention de tuer qui ce soit , alors que l’homme au revolver n’ a que cette seule intention.
                je me contrefous d’être meilleur que les autres si je combat c’est dans le seul but de progresser et seul les combats contre des gens plus forts ( ou au minimum aussi fort m’ intéressent ).
                si j’étais sur un champ de bataille j’aurais un autre point de vue c’est évident mais ce n’est pas le cas ( et actuellement si c’était le cas je prendrais plutot une kalach ) .......

                la supériorité sur l’autre n’est pas mon objectif par conséquent ne pas être aussi efficace ne me concerne pas

                votre démarche est différente ......
                vous êtes un pratiquant de bujutsu et moi un pratiquant de budo
                .....aucune comparaison n’est possible
                c’est comme comparer un tank et une moissonneuse batteuse
                le tank est plus fort ....mais moins pratique pour récolter le blé


              • Stof Stof 18 septembre 2013 19:59

                Moui, mais le sabre non plus ;)

                Je ne cherchais pas à débattre sur le budo et ses avantages à titre de développement personnel mais de la qualification d’artistique des pratiques martiales.
                J’aime aussi jouer aux échecs, celà m’apporte beaucoup sur le plan cérébral et mon objectif est moins de gagner que d’apprendre d’un joueur meilleur que moi, donc de progresser. Pour autant je ne le considère pas comme un art. A la limite comme un sport, dans le sens où il sublime l’ « art » de la guerre...

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