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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > L’Anglais dans le Français

L’Anglais dans le Français

Beaucoup de Français se sont émus de modifications apportées à l’orthographe. Des mots qu’on écrit tous les jours, comme oignon et nénuphar, pourraient s’écrire ognon et nénufar.

Par contre (je tiens à « par contre » que je préfère beaucoup à « en revanche »), de nombreux mots anglais sont employés à la place exacte de mots français.

Il me semble que ces mots qui recouvrent exactement le sens de mots français abiment réellement la langue française, alors que l’accent circonflexe de foret non. Quant à ceux qui pensent que si l’on écrit « je me promène dans la foret » on pourrait croire que l’on se promène dans la mèche d’une perceuse, je leur demande d’être sérieux ; s’ils trouvent une phrase avec le mot foret où l’ambiguïté existe, ils ne font que donner la polysémie ordinaire de la langue et même de tout langage ; qu’ils réfléchissent à cette phrase, par exemple : Pierre monte une maquette au grenier, qui peut signifier deux choses : Pierre est au grenier et il construit une maquette, ou Pierre a une maquette dans les mains et la porte au grenier, au départ d’un étage inférieur. On peut trouver cette phrase peu naturelle, peu susceptible d’être dite ou écrite, mais ceux qui ont voulu justifier l’impérieuse nécessité de maintenir l’accent circonflexe n’ont pas hésité à se servir de la phrase : je vais me faire un petit jeûne, versus je vais me faire un petit jeune, nonobstant la différence de prononciation, d’une part, et l'incorrection sémantique de l’expression je vais me faire.

Je propose que l’on écrive : mônter quand il s’agit de bâtir (mônter, démonter, démonter n’a pas besoin d’accent puisque ce mot ne risque pas de confusion et malgré le décalage mônter/démonter) et monter quand il s’agit d’aller plus haut (monter/descendre).

Mince, j’ai failli oublier : quelquefois la mer mônte et elle est démontée. Quelle écriture pour démonter dans ce sens ? Je propose d’écrire mônter/démônter, en respectant la symétrie des mots et démonter pour la mer démontée.

Crowndfunding : chose nouvelle, mot nouveau, quelquefois écrit dans les deux langues : financement participatif en Français.

Bashing : dénigrement, pas d’apport d’un quelconque sens par l’emploi du mot Anglais, les deux mots se recouvrent parfaitement. J’ai une amie qui emploie le verbe basher. Il me bashe, il bashe tout le monde !

Je lis : Une technique « corporate » de communication. Je ne sais pas ce que c’est. C’est la presse qui fait entrer ce mot anglais dans ma vie et dans une phrase française. Renseignement pris, il s’agit de la communication institutionnelle, dans une entreprise par exemple ! Aucun intérêt. Pas de plaintes !

Follower : chose nouvelle, (liée à la Toile) : suiveur irait très bien (adepte, attentif ?).

Sur France Culture (Esprit public du 14 février 2016) : Jean-Louis Bourlange parle d’un Hollande touch, puis d’une procédure d’impeachment. Touch signifie touche. Bravo ! et impeachment empêchement, destitution.

Sur mon Facebook arrive : Je raconte ma life.

Vous devez être loggé pour poster des commentaires (inscrit irait très bien). Ce mot anglais est conjugué en Français dans le système de premier groupe, le plus simple.

Tout le site Ouibus de la SNCF est en anglais !

Je suis allé aux rencontres internationales new cinema & contemporary art au Théâtre de la Gaité (cinéma & art contemporain ne doit pas être possible), à Paris 3ème, où les débats étaient en Anglais. J’ai demandé une traduction, je me suis fait moquer : « il faut quand même que l’on soit capable de comprendre l’Anglais ».

Jack Lang dit une chose en Français puis la même chose en Anglais : il fait suivre « typiquement Français » de « typical french » puis de « french touch » de nouveau (France-Inter le 15 février 2016)…

Qu’on me comprenne bien, je fais apparaitre le fait qu’une réformette orthographique suscite une réaction engouematique énorme, tandis que personne ne semble voir l’abandon de la langue française à la langue impérialiste, là où la langue française est tout-à-fait performante. Nombre de Français s’y jettent à corps perdu, anticipent cette évolution et l’apportent à ceux qui n’en savaient rien. Je me souviens de quelqu’un, à la radio, qui avait le même regret que moi, déplorant le standing qu’avait l’Anglais, à ceci près que standing est un mot anglais et que prestige, aura seraient largement équivalents. J’ai regretté dans mon article qu’une pièce contemporaine jouée à la Comédie Française ait un titre en Anglais non nécessaire (dancefloor memories) : http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/ah-que-vivre-longtemps-est-joli-167355

J’ai créé intentionnellement engouematique sur engouement. Parce qu’une langue n’est pas qu’un vocabulaire, c’est une syntaxe et c’est un grand nombre de processus créateurs.

Dans Hollande touch, nous n’avons pas seulement des mots anglais pour dire des choses que nous savons dire en Français, nous avons la syntaxe anglaise qui place l’adjectif (l’ajout qualitatif si vous préférez) avant le nom.

Autre exemple, battle : bataille, conflit, concurrence mais joueur pas sérieux, pas mortel. Effectivement, apparemment, nous n’avons pas de mot pour cette idée sportive de la concurrence. Bataille évoque les rencontres militaires violentes (Waterloo, Alésia…). Nous avons aussi le jeu de cartes de la bataille… bataille sans danger… Nous aurions pu prendre ce sens ludique de la bataille, qui existe déjà et le développer ou inventer un mot selon les règles du Français : course irait très bien.

Nous avons créé les mots télévision, ordinateur… nous devrions continuer.

Les mots étrangers devenant Français devraient s’écrire dans l’orthographe française, puisqu’ils deviennent des mots français. On écrirait foutebaule, Quatar et niquab, rolleur (on peut discuter des deux « l »), un guik, tchatte (on a le mot tchatche depuis 1959, issu de l’espagnol)… etc.

Cela faciliterait la tâche de l’apprentissage. Des lettres se mettent à prendre des sons nouveaux par exemple le « e » ou « ee » (« ee » n’est pas français) se dit parfois « i » depuis quelques années e-learning, qu’on devrait dire formation en ligne, devrait s’écrire en attendant que l’on parle Français en France, ileurning…

Français, encore un effort pour aimer, soigner, nourrir entretenir, bichonner, défendre votre langue, sans vouloir la tuer par des blocages insensés d’un côté, et des faiblesses mortelles devant des intrus plutôt faciles à chasser d’un autre côté.

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L'Anglais dans le Français

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35 réactions à cet article    


  • Abou Antoun Abou Antoun 15 février 2016 18:52

    Crowndfunding
    Non ! crowdfunding de crowd : foule et funding : financement.
    rien à voir avec la couronne.


    • Abou Antoun Abou Antoun 15 février 2016 18:55

      engouematique
       ??? Suscitant l’engouement ?


      • Abou Antoun Abou Antoun 15 février 2016 18:58

        J’ai créé intentionnellement engouematique sur engouement.
        Ah bon ! vous faîtes breveter ?


      • Abou Antoun Abou Antoun 15 février 2016 18:57

        Autre exemple, battle : bataille, conflit, concurrence mais joueur pas sérieux, pas mortel. Effectivement, apparemment, nous n’avons pas de mot pour cette idée sportive de la concurrence.
        Rien compris à ce passage.


        • Abou Antoun Abou Antoun 15 février 2016 19:02

          Vous devez être loggé pour poster des commentaires (inscrit irait très bien).
          Connecté ou identifié serait mieux car vous pouvez être inscrit (enregistré dans la base de données des utilisateurs) sans pour autant vous faire reconnaître, vous identifier (statut de visiteur anonyme).


          • toubab 15 février 2016 19:07

            Lice , Joute .......


            • Orélien Péréol Orélien Péréol 16 février 2016 14:19

              @toubab

              Merci. Très bons mots français équivalents de battle

            • Robert GIL Robert GIL 15 février 2016 19:56

              le linguiste Claude Hagège taille en pièces plusieurs des mythes soutenant la position hégémonique actuelle de l’anglais. S’opposant aux préjugés d’une proportion toujours croissante de la population adhérant au dogme du tout-anglais, il démontre de quelle manière l’anglais est une langue complexe, imprécise et de quelle manière elle s’attaque à la pluralité et à la pensée... lire l’article complet


              • bakerstreet bakerstreet 17 février 2016 12:36

                @Robert GIL
                40% des mots anglais sont tout de même d’origine française, datant de l’invasion des normands sur l’ile. Les mots de bétail restant anglais, ceux de la viande transformée devenant français, ou s’en inspirant ..sheep l’animal sur pied, devenant ainsi mutton, pour qualifier la viande que ne mangeait que les seigneurs....Marrant de voir comment certains mots sont d’origine française, tel marmelade : La jeune Mary Stuart étant malade, le cuisinier français lui prépara une petit sucrerie, une confiture : Mary-malade, devant ainsi marmelade...

                Le quartier « elephant and castle », à Londres, vient lui de la même agglomération sémantique, mais d’origine espagnole. L’infante de castille venant à Londres...En Français, l’erreur de sens au bout d’un moment fait loi aussi, comme dans l’expression « les cris d’orfraie » :L’orfraie est un rapace piscivore aussi appelé aigle de mer. Et ses cris ne sont pas stridents.....En réalité, il s’agit initialement de l’effraie, la chouette. 

              • bakerstreet bakerstreet 17 février 2016 13:04

                @Robert GIL

                On ne peut mieux dire que Claude Hagège. C’est étrange que ce qui est en soi évident ne le soit pas pour tous. L’esperanto est ainsi pour moi une hérésie, même si ce projet est humaniste, il contient en lui des germes totalitaires. Une langue est bien davantage qu’un outil vermiculaire. La rencontre avec une langue étrangère peut être pour certains une vraie révélation, un peu comme une paire de chaussures idéales qu’on trouve, après les avoir rêvées, fantasmagoriquement. Nancy Huston, une grande écrivaine canadienne anglophone raconte ainsi que traduisant un de ses propres livres en français, elle l’avait trouvé bien meilleur. Depuis, elle écrit en Français, la langue qui lui permet mieux pour elle d’aller au fond de sa vision du monde, et part de cette version pour l’adapter en anglais....La langue, par ses structures, ses phonénes, ses règles diverses, comme l’allemand préparant indubitablement à une pensée précise et réfléchie, le verbe étant à la dernière place dans la phrase ; En breton, c’est sur l’élément de la pensée le plus important que l’on commence la phrase. L’accent tonique ayant aussi une importance évidente. Le français en étant une des rares à ne pas en posséder, et je pense que c’est ainsi qu’elle est obligée d’aller chercher l’exactitude et la précision ailleurs, dans la richesse du vocabulaire des qualificatifs et de la conjugaison. En tout cas, les sciences cognitives ont validé l’intérêt des langues multiples, en terme d’échange et de musique, régissant les mœurs, et nous induisant la sublimation du monde, tout en nous apprenant ainsi, que toute est relatif, et que nous ne voyons qu’une partie de la montagne, avant de rencontrer les témoins qui habitent de l’autre coté de la vallée.

              • Fergus Fergus 15 février 2016 20:00

                Bonjour, Orélien

                Entièrement d’accord : nombre de mots français existent qui recouvrent parfaitement les mots anglais qui nous envahissent. C’est absurde et dangereux pour notre langue que cela contribue à affaiblir. Les mots anglais ne sont pas tous à exclure, mais ils ne devraient entrer dans le langage courant qu’en cas de défaut dans notre langue d’un mot de sens équivalent.

                En breton, l’on cherche à préserver la langue en créant les mots qui manquent afin de ne pas utiliser les mots français. C’est ainsi que l’on dit yenerez pour réfrigérateur, pellgomz pour téléphone ou urzhiataer pour ordinateur. Les Bretons seraient-ils plus respectueux de leur langue que les Français ?


                • Donbar 15 février 2016 20:24

                  Français, qu’envisagez-vous de devenir ? Des Irlandais, colonisés jusqu’à en perdre leur langue, ou bien des Québécois Libres ?


                  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 15 février 2016 21:40

                    Faut aussi se débarrasser du grec et du latin qui polluent notre belle langue...


                    • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2016 14:00

                      @La Voix De Ton Maître, C’est peut-être le grec qui l’a le plus influencé avec les lettres theta Θ et phi Φ qui se retrouvent dans beaucoup de mots en français.


                    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 15 février 2016 23:09

                      Bonsoir Orélien,


                      Merci pour cet article.
                      Je ne partage pas toutes vos propositions, mais vous avez le droit de les faire. 
                      Personnellement, il y a belle lurette que j’écris ticheurte, pour désigner ce textile que l’on appelait encore quand j’étais gamin : un maillot. Ne dit-on pas que le premier au classement du Tour de France porte un.... maillot jaune.
                      J’écris aussi et à dessein, samedimanche pour désigner les deux derniers jours de la semaine. L’important, c’est surtout d’être compris.
                      Vous parlez de foutebaule et d’écrire selon l’orthographie française les mots anglais, je vous suis également. 
                      Quant aux guillemets, je mets un point d’honneur à utiliser les guillemets français qui sont des chevrons. Qui le sait ?
                      Qui sait aussi que Monsieur en français s’écrit en abrégé non pas Mr (qui veut dire Mister) mais M. (avec un point après.
                      L’enseigne bien connue de bricolage devrait se lire Mister Bricolage.
                      Je pourrais multiplier les exemples.

                      Je me permets une petite correction : l’anglais, le français, l’allemand, etc. avec une minuscule désignent chacun la langue.
                      Les mêmes mots, mais avec une majuscule, désignent les peuples.

                      Comme je l’écrivais récemment, moins on réforme une langue, mieux c’est. Seul l’usage prévaut. Et l’Académie qui se considère comme la greffière de l’usage de la langue française n’est pas là pour obliger mais seulement pour conseiller, surtout quand elle est consultée.

                      Qui sait qu’elle fut consultée lors de l’apparition des premières voitures afin de savoir s’il fallait dire UN automobile ou UNE automobile ? C’était à la fin du XIXème siècle.

                      Après réflexion, comme le mot mobile est du genre masculin elle préconisa de dire UN automobile. Pourtant aucun Français ne l’a suivie.

                      Gageons que les Français qui ont quelques lettres ne tiendront aucun compte de cette réformette qui n’est qu’une resucée de la réforme de 1990 que personne au fond n’appliquait.

                      Quant à l’invasion de mots anglais dans notre langue, elle est la conséquence de facteurs politiques et sociaux : les EUA ayant très bien compris que celui qui impose sa langue joue la musique sur laquelle dansent les marionnettes.
                      Pour cela, ils ont formaté nos élites durant deux générations, et voilà le travail : on peut avoir fait l’ENA ou Polytechnique et ne rien comprendre à l’accord du participe passé qui, quoi qu’en disent certains est une simple question de logique, ou bien écrire les mêmes participes passés avec ER à la fin. Quand ce n’est pas une confusion entre l’auxiliaire être et avoir. On voit ça tous les jours...
                      Tout ça parce que moins les petits Français auront de choses dans le crâne, mieux ce sera pour les manipuler. Et c’est bien parti.

                      Un peuple qui ne parle plus sa langue est un peuple perdu.

                      Cordialement.

                      Thierry Saladin




                      • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2016 13:47

                        @Thierry SALADIN bonjour,


                          Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler. Si je me souviens bien, il s’agissait de commentaires qui suivaient un article qui parlait de l’esperanto que vous défendiez.
                          Le français est ma langue maternelle et j’approuvais de défendre cette langue par tous les moyens.
                          Et je disais à l’époque que l’esperanto avait les qualités de ses défauts.
                          Sa qualité de la facilité d’apprentissage, son défaut qu’il ne soit qu’une langue construite de toutes pièces. 
                          L’Angleterre et la France ont toujours été opposé dans l’histoire.
                          L’Angleterre qui discute de sa position dans l’UE, n’en est qu’une preuve qui perdure de plus.
                          On a tellement dit sur cet antagonisme dans les articles précédents à celui-ci que je ne vais reprendre le même scénario.
                          Ce sont les jeunes qui imprimeront les nouvelles modifications du français et pas les « jeunes-vieux » que nous sommes. smiley
                          Dans mon petit pays, juste au dessus du vôtre, et surtout dans sa capitale, si vous ne parlez pas trois langues minimum vous aurez des problèmes pour trouver un emploi.
                          Le français est chahuté par nos Flamands, puisqu’il est plus difficile à apprendre. L’anglais, s’il n’est pas parfait surtout du côté de la prononciation, quand il est écrit devient tellement plus facile à lire ou à écrire.
                          Les conjugaisons à de rares exceptions près, est toujours identiques avec le sujet qui détermine seul à qui le verbe est assigné. Une foule de temps qui entoure le subjonctif , n’existe pas. 
                          Qu’est-ce qui est plus facile encore en anglais ?
                          L’utilisation du clavier, qui ne connait pas les accents.
                          Vous parlez de l’usage du participe passé. Détrompez-vous comme je l’écrivais dans ce sketch (pardon ce bout de pièce de théâtre) a 13 règles.  
                          Dans quel but ? Certainement pas de facilité de la langue.
                          Comme j’ai dit précédemment, les langues dont les mots se prononcent avec toutes les lettres, (pluriel compris, comme l’espagnol, l’italien...) seront toujours plus précises que le français et moins sujettes à des oublis d’introduire ce fameux « s » qui parvient parfois à se changer en de multiples formes « x » quand il ne sont pas invariables par les besoins de la cause.
                          Vous parlez d’automobile....
                          Comme nous venons de sortir du 14 février et de al Saint Valentin, dites-moi ce que vous pensez du mot « amour » qui au singulier est masculin et au pluriel féminin.
                          Aurait-on oublié le mot en neutre avec un certain hermaphrodite ?.
                          Non, il y a tellement de choses à changer pour qu’une langue soit accepté par tout le monde sans critiques usuelles pour manque d’objectivité. 

                        Cordialement ou
                        « Sincerely yours, of course »...
                          

                      • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 16 février 2016 13:55

                        @L’enfoiré

                        Pardonnez-moi, mais à la lecture de votre commentaire, il y a quelques contre-vérités.
                        Mais peut-être que vous l’avez fait exprès, par provocation, n’est-ce pas ?

                        Cordialement, et sans aucune rancune.

                        Thierry Saladin

                      • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2016 14:04

                        @Thierry SALADIN,


                         Contre-vérités ?
                         Provocations ?

                         Précisez votre pensée.
                         Je ne vois pas pourquoi il y aurait de la rancune. 
                         Ce n’est ni vous ni moi qui sont à la base de la langue française.
                         Le « pauvre » Zamenhof lui a cru qu’en unifiant la conversation avec une langue universelle qui cherchait ses racines dans beaucoup d’autres, il n’y aurait plus eu de guerre.
                         A mon avis, il a raté quelque part son coup... mais ne le lui dites pas. Il se retournerait dans sa tombe smiley  

                      • Shawford 16 février 2016 14:11

                        @L’Enfoiré

                        Yep l’ami, et puis même si l’accent circonflexe devait disparaitre, rien ne tuera jamais la source au cœur de l’œuf, ça c’est défendu avec une foi de bœuf smiley

                        La paix est œcuménique et surtout œnologique, sans se priver de temps en temps d’une petite bière smiley


                      • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2016 15:25

                        @Kylo Ren,


                         En effet, il faut pas jouer à l’œuf... 
                         Cela apporterait de l’œdème . smiley

                      • Diogène diogène 16 février 2016 08:38

                        Pourtant, vous ne pouvez pas nier que le cowboy porte un jean et un tee-shirt, il joue au base-ball et il fait du footing. S’il a envie d’un nouveau look, il va faire du shopping. Au snack, il commande un hamburger, des chips et un milk-shake. Tout ce qu’il veut faire, c’est rester devant la télé dans le living et zapper !


                        • Hector Hector 16 février 2016 09:33

                          Bonjour Orélien,
                          Vous avez raison, sans aucun doute, mais il faut aussi relativiser.
                          Croyez-vous qu’avec 30% d’analphabètes à l’entrée en sixième et autant en proportion au bac cette « réforme » qui s’adresse de facto à une population de base a quelques chances d’être pérenne, sachant qu’un Français moyen utilise journellement entre 3000 et 5000 mots dont le tiers de vocabulaire passif non verbalisé ?
                          Idem pour le franglais qui ne touche que des « snobs » qui n’ont pas grand chose à dire. Regardez de plus prés le commentaire de Diogène et voyez à qui il s’adresse et qui utilise ces mots.
                          Mais pour le fond, je suis tout à fait d’accord.


                          • Diogène diogène 16 février 2016 10:49

                            @Hector



                            « un Français moyen utilise journellement entre 3000 et 5000 mots »

                            Divisez par 10 vos statisqtiques !

                            L’échelle Dubois-Buyse donne l’échelle suivante :

                            - Vocabulaire quotidien et pratique : de 300 à 3 000 mots environ, selon l’individu.

                            - Vocabulaire « passif » ou dit « de culture générale » : entre 2 500 et 6 000 mots pour un élève de lycée et quelques 30 000 mots pour un public cultivé.

                            Avec 500 mots, on vit très bien !

                            Pas une vie passionnante, mais ça dépend ce qu’on aime.


                          • Hector Hector 16 février 2016 13:58

                            @diogène
                            C’est bien ça, relisez vos sources.


                          • ZenZoe ZenZoe 16 février 2016 09:59

                            On peut regretter l’intrusion de mots anglais dans le français, mais à mon avis, c’est peine perdue. C’est comme de lutter contre l’ubérisation de la société, il y a des tendances domme ça que rien ne pourra jamais arrêter...
                            Personnellement, je pense d’ailleurs qu’il est sain que certaines choses échappent à la main-mise des institutions de l’Etat, comme la langue, qui, bon sang de bonsoir, appartient au peuple, et pas aux académiciens ni à Claude Hagège. Pour une fois que la démocratie s’applique smiley !
                            La langue française bouge, le peuple la fait bouger, on prend acte, c’est tout.
                            Si je peux me permettre aussi, la langue anglaise est devenu la langue internationale par excellence aujourd’hui parce qu’elle su accueillir sans broncher des milliers de mots issus des langues parlées dans les colonies britanniques. Elle a su accepter que ses mots soient triturés, orthographiés et prononcés différemment, simplifiés, bref, elle a fait preuve de plasticité. Et elle est toujours parlée, et partout, de manière folklorique souvent mais partout quand même. Et elle ne s’est pas affaiblie, bien au contraire !


                            • Yvance77 Yvance77 16 février 2016 10:53

                              Bon billet, cela me change de la bouse quotidienne que nous pond le « Rakoto ».

                              Ce qui me fait le plus sortir de mes gonds actuellement est l’emploi de l’anglish dans toutes les pubs et autres médias :

                              de « MyTf1.fr » à « fruitshoot » et « Befruit » .... j’ai ma dose. Je m’étonne que les pouvoirs institutionnels ne se penchent pas avec plus de sérieux sur ce type de sujet.


                              • Abou Antoun Abou Antoun 16 février 2016 11:49

                                And not only the f... English spread their f.. language all over France, but they steal our words :
                                Let’s go to war !


                                • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2016 13:53

                                  @Abou Antoun,


                                   Happy Brexit.... to our english people.... smiley
                                   It’s also the case with french which is influencing english.
                                   Don’t forget it.
                                   A language is migrating all over the world even without knowing it. 

                                • Abou Antoun Abou Antoun 16 février 2016 18:06

                                  @L’enfoiré
                                  Fuck the Frenchies, they’re just Froggies ! God save the Queen !


                                • ricoxy ricoxy 17 février 2016 14:54

                                   
                                  ►Abou Antoun : «  Fuck the Frenchies, they’re just Froggies ! God save the Queen !  »
                                   
                                  Ah ? J’aurais plutôt dit : « God baise the queen ».
                                   
                                   


                                • gjou 16 février 2016 16:27

                                  Savez vous que 40 à 50 % des mots anglais (souvent dans le domaine du langage soutenu) proviennent du vieux français ? C’est frappant quand on lit et écoute couramment l’anglais .. Les anglophones ignorent souvent qu’ils utilisent des mots français d’ailleurs (« these french, they don’t even have a word for entrepreneur’ »), de même que les français d’ailleurs qui disent challenge en le prononçant tchalenge, alors que c’est un mot français. Et puis quand les français utilisent l’anglais, c’est souvent à contresens : squeezer pour dire court-circuiter (squeeze = serrer), smart pour dire élégant (smart=intelligent). Bref le meilleur moyen de ne pas mélanger les deux langues c’est de parler correctement l’une et l’autre. Ceux qui abusent des termes anglais sont généralement incapables de tenir une conversation dans cette langue !


                                  • philippe baron-abrioux 16 février 2016 17:56


                                     BONJOUR ,

                                     merci pour cet article qui met l’accent sur ce que beaucoup de Français ont de plus en plus de mal à comprendre et aussi à supporter .

                                     c’est un fait ,l’anglais ne fait plus seulement des intrusions dans notre vie quotidienne mais devient vraiment envahissant dans une foule de domaines où le français pourrait être utilisé sans aucune difficulté .

                                    durant mes études ,j’ai choisi d’étudier l’allemand ,le latin ,le grec, langues à déclinaisons et l’occitan .

                                     quelques remarques sur l’origine de ce phénomène qui devient de plus en plus non seulement envahissant mais franchement ridicule .

                                    IL SEMBLERAIT que cela procède de la même tendance au jeunisme qui voudrait qu’il faille avoir une apparence de jeunesse (par tout moyen) et dans le même temps pour conforter cette stupide illusion ,il faille en plus utiliser le plus souvent possible des mots anglais qui seraient le nec plus ultra de la réussite professionnelle et personnelle .

                                     ajoutons à tout cela ,l’usage des nouveaux outils de communication partout ,au restaurant ,dans la rue , dans votre sacoche ,au poignet ,à la cheville pour vérifier le nombre de pas effectués dans votre journée qui vous assurent la forme optimale pour vous maintenir dans un état de jeunesse éternelle ou presque .

                                     certains milieux et catégories socioprofessionnelles sont les plus représentatifs de ces tendances :les medias ,la publicité ,la mode et un certain monde germanopratin qui s’exporte assez bien en Normandie , sur les côtes et parfois dans cette France profonde qu’ils découvrent et où ils peuvent même entendre des patois encore utilisés parfois ,y compris pour les moquer (s’ils savaient avec quel plaisir !)

                                     CETTE INVASION se niche aussi depuis longtemps dans les communications internationales ,scientifiques en particulier mais aussi dans les sciences humaines ,la médecine et la pharmacie ,les arts sans parler de la musique et de la chanson .

                                     ON EN ARRIVE ASSEZ VITE A UN« SNOBISME » qui délimiterait des mondes différents ,ceux qui parlent et ceux qui ne parlent pas l’anglais ou le prétendent plus exactement pour ne pas se sentir décrochés de la tendance à la mode .

                                     je serais curieux de voir certains chanteurs qui,dans leur tour de chant s’expriment en anglais alors qu’ils sont francophones ,répondre dans cette langue à un journaliste anglophone . je pense ,sauf à être démenti par quelques uns ,que l’expérience serait confondante pour la plupart ..

                                     la limite entre « snobisme » et pure bêtise est assez proche parfois bien que peu souvent dénoncée comme telle .

                                     peut être un jour la mode changera t elle et un peu de simple sagesse passera . je le souhaite .

                                     P.B.A

                                     

                                     


                                    • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2016 18:34

                                      @philippe baron-abrioux bonjour,


                                       Du snobisme à parler anglais.... ???
                                       Contre du chauvinisme à continuer à parler le français que l’on ne veut pas voir mis à jour... ???
                                       Le français est comme toutes les langues un mélange d’autres langues.
                                       Prenez un dictionnaire et vous verrez que le étymologies ne sont pas d’origine française...
                                       Venez chez nous, venez manger un pistolet à l’américain et vous verrez que même la cuisine va chercher les mots là où on ne pense pas les trouver. smiley

                                    • philippe baron-abrioux 17 février 2016 09:38

                                      @L’enfoiré

                                       BONJOUR ,

                                       merci pour votre réponse tout d’abord .

                                       vous me taxez de chauvinisme ,dont acte .

                                       quand je parle de snobisme ,vous aurez remarqué que je liste un certain nombre de domaines , en particulier les medias qui ,à travers les publicités ,ne cessent de mettre en avant cette langue qui donnerait une impression d’efficacité accrue . voir les publicités de Bayer,Colgate ,etc ...

                                       VOUS POUVEZ BIEN LE NIER et appeler cela du chauvinisme .

                                       il est évident que le français est un mélange de langues ,personne ne le nie et surtout pas moi :les emprunts qu’elle comporte sont enrichissants, incontestablement .
                                       

                                       les étymologies dont vous parlez seraient peut être à évoquer lors des études de littérature française : cela améliorerait le niveau d’orthographe courante tel qu’on l’observe actuellement .

                                       cela nécessiterait un temps plus important que celui consacré à l’étude du français .

                                       votre invitation à venir chez vous pourrait me convenir surtout si vous aviez l’amabilité de me dire quel est cet endroit où l’on peut manger un pistolet américain , plat sans doute à votre goût mais que je ne connais pas et dont je ne trouve pas trace dans le livre de cuisine de Ginette Mathiot .

                                       je vois qu’il est devenu indispensable que je mette à jour mes connaissances en français et mes références culinaires :merci de me le rappeler !

                                       P.B.A

                                       .

                                       

                                       

                                       


                                    • ricoxy ricoxy 17 février 2016 14:43

                                       
                                      ► « Je propose d’écrire mônter/démônter, en respectant la symétrie des mots et démonter pour la mer démontée. »
                                       
                                      Prenez donc l’étymologie : une mer dementée (devenue démente), vous n’aurez pas de pb d’accent.
                                       
                                       

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