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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > La Chanson Française est-elle morte (et enterrée) ?

La Chanson Française est-elle morte (et enterrée) ?

La disparation d’Allain Leprest le 15 aout dernier fut une onde de choc pour tous les amoureux de la chanson de qualité. Car Leprest ce n’était pas qu’un génie. Il était surtout, et malgré lui car je crois que cette étiquette lui aurait déplu, le représentant d’une certaine chanson française. Celle de l’ombre. Leprest, Sylvestre, Solleville, Trevidy, Chelon, Malice, Alpi... la liste est longue de ses artisans-chanteurs qui remplissent les salles mais ne bénéficient d’aucune représentation médiatique ni en radio ni en télé. Et s’il existe des ilots de résistances (Allégrement vôtre en chansons plurielles sur FPP et De rimes et de notes sur Radio Libertaire), ces émissions sont bien maigres au regard de la puissance médiatique qu’ont les radios publiques et privées. Ainsi on peut se demander si pour les décideurs de grands médias, des maisons de production, mais aussi pour la jeunesse de notre pays la chanson française n’est pas morte.

Premier constat qui s’impose, le vide des artistes qui vendent le plus. Prenons un exemple concret et référons nous aux meilleures ventes de la FNAC pour la chanson française. Notons d’ailleurs que le qualitatif chanson n’existe pas chez les vendeurs, mais est utilisé celui de « Variété », ce qui veut tout dire. Donc dans les meilleures ventes (à ce jour dimanche 11 décembre), on trouve un Best Off de Noir Désir, un album pour enfant de Souchon, le nouvel album (bâclé selon moi fait à la va vite) de Laurent Voulzy, du réchauffé de Lenormand, M dont on se demande ce qu’il fait là ou encore cœur de Pirate. Si on excepte Souchon et Voulzy, qui sont des valeurs sures, qui ont leur public fidèle, on constate que les autres artistes présents dans cette liste sont ceux qui bénéficient le plus des réseaux médiatiques importants. Pour les médias dominants, s’il n’y a pas l’enjeu du fric, il n’y a pas d’artiste. Ainsi c’est parce que des financiers, des marchands du temple ont remplacé les directeurs artistiques dans les boites de production que des Zaz ou des Cœur de Pirate envahissent nos ondes. Ou sont passés les Barclay, les Davoust, les Canetti ? Disparus, envolés les DA à l’ancienne qui parcouraient les petites salles.

Aujourd’hui c’est sur M6 qu’EMI va chercher ses nouveaux talents... ! Sans vouloir jouer les anciens combattants, ce qui serait ridicule vu mon jeune âge, je pense sincèrement que quelque chose a changé dans les années 1980-1990 avec l’apparition du « tout fric » qui place l’artiste au second plan. De même, il n’y a plus aujourd’hui de véritables émissions de chanson françaises à la télévision, tel par exemple feu Discorama. S’il subsiste des moments de découvertes artistiques dans certaines émissions du service public, comme par exemple Des mots de minuits, ses moments se font rares et surtout à des heures plus qu’improbables.

 Certes, vous m’objecterez que France 3 propose depuis quelques années Chabada le dimanche après-midi. La belle affaire ! Chabada, présentée par Daniella Lumbrosso, met en avant les mêmes artistes que ceux que l’on voit toujours partout, et qui ont quelque chose à vendre. Chabada pourrait être une bonne émission si les artistes sélectionnés venaient de l’autre scène de la chanson française, bref ce qu’il manque à la télé c’est une émission de chanson à la ligne éditoriale claire et originale. Ajoutons à cela que depuis la disparition de Chorus (liquidé par un repreneur sans scrupules) il existe peu de magasines traitant de chansons (si on excepte Serge, parfois un peu ardu) et cela aussi participe à la morte lente de la vraie chanson.

Peu de sites internet également pour défendre la chanson de qualité si l’on excepte le blog de Michel Kemper, celui de Bertrand Dicale et bien évident celui de Fred Hidalgo fondateur historique de Chorus, ainsi que quelques autres pages plus ou moins mise en valeur qui tente de faire le boulot des médias.

Alors morte la chanson française ? Pas sur, son salut pourrait venir de la scène. La programmation de salles historiques comme le Trianon, la renaissance du théâtre des Trois Baudet permettent petit à petit à certains artistes de sortir de l’ombre, c’est encore peu mais encourageant. Gageons aussi que ceux qui se contrefichent des droits d’auteurs en téléchargeant profitent de cela pour découvrir de nouveaux artistes et les fassent découvrir.

Gageons aussi que vienne le jour où des décideurs médiatiques et culturels s’intéressent à cet art tout à fait majeur qu’est la chanson.

Sans penser au fric, mais ça...

Cécilien GREGOIRE


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31 réactions à cet article    


  • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 10:23

    C’est pas faux tout ça, toutefois j’ajouterais volontiers quelques bémols, Zaz, par exemple, vient de la chanson « des rues », je l’ai croisée il y a 2 ou 3 ans dans une petite salle, elle emballait le public ; comme elle l’a fait aux Muzik’Elles l’an dernier, on ne peut pas dire que ce soit un produit marketing, ce qui me semble le cas de Coeur de pirate dont les prestations scéniques m’ont laissé très réservé.
     Chabada a pas mal d’artistes en promo, mais on y a vu aussi une des premières télés de Cyril Mokaïesh, qui n’est pas un « produit » de variété... Et hier ; il y a avait autour de Julien Clerc, « L » (Raphaëlle Lanadère) qui n’est pas non plus un « produit » variété.. Elle, « L », je l’avais vue il y a 5 ou 6 ans, en banlieue, et déjà, on pouvait pressentir un parcours intéressant (avec une fabuleux pianiste , David Babin, devenu BabX)
    La télé est à la ramasse en ce qui concerne la chanson, mais Radio France remet quelques émissions nouvelles au programme, avec Didier Varrod sur Inter, avec Laurent Valéro sur France Musique, ce sont des hebdos, mais c’est un bon complément des thématiques de Philippe Meyer, d’Hélène Hazera..
    Pour terminer avec la télé et ses insuffisances, Chabada a au moins un mérite, celui de faire rencontrer des artistes de différentes générations, de croiser des itinéraires parfois inattendus...
    Il n’empêche que rien ne vaut la radio, qui n’est pas polluée par l’image, on voit beaucoup trop de gens qui regardent les chansons, si la chanteuse est belle, la chanson est bonne (idem au masculin) et les gens de marketing pensent « image » avant de penser chanson, ensuite, ils pensent « dance » avec un « C » faut que ça « dance » le sam’di soir.. après l’turbin.. C’est dire si Brassens aurait du mal en 2012 pour passer à la télé...


    • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 10:30

      Barclay, je ne suis pas sûr qu’il ait parcouru beaucoup de petites salles, en revanche il était bien entouré de conseillers artistiques. Et pour les magazines chanson, c’est depuis toujours un pari quasi impossible ; il y a FrancoFans qui résiste tant bien que mal, et dans un contexte différent « Longueurs d’Ondes » qui va fêter ses 30 ans je crois, c’est un gratuit.


      • brieli67 12 décembre 2011 10:47

        allons allons ZAZ nous vient de la rue !!

        norbert va donc t’informer sur WIKI

        UN PRODUIT MARKETING bien mûri adapté au personnage 

         En 1985, Isabelle entre au Conservatoire à rayonnement régional de Tours avec sa sœur et son frère. Elle y fait ses études dès l’âge de cinq ans jusqu’à ses onze ans. Elle étudie surtout le solfège, le violon, le piano, la guitare et le chant choral. En 1994, elle s’installe à Bordeaux. En 1995, elle prend des cours de chant. Pendant un an à Bordeaux, elle étudie aussi le kung-fu avec un entraîneur professionnel3. En 2000, elle obtient une bourse par le conseil régional, ce qui lui permet d’intégrer une école de musiques actuelles : le CIAM de Bordeaux (Centre d’information et d’activités musicales). 

        Elle répond à une annonce sur Internet du producteur et auteur compositeur Kerredine Soltani qui recherchait une nouvelle artiste avec une voix « rauque un peu cassée ». Il lui écrit Je veux et lui trouve une société de production et un éditeur


      • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 10:55

        C’est quand même dans les bistrots et les rues de Montmartre qu’elle chantait quand elle a été « découverte » ... C’est pas une info wiki, mais un fait constaté par moi-même, il y a 4 ou 5 ans, je ne sais plus exactement , et je l’ai revue en 2008 dans une soirée semi privée avec plusieurs invités chanson, et elle a emballé tout le monde, j’ai des photos de cette soirée qui se passait au Djamel Comédy Club, et il y a eu un article dans un mag web qui parle de chanson. C’était bien avant sa médiatisation.


      • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 11:00

        J’ajoute que des artistes créés par le marketing ont rarement une carrière sur la durée, mais quand il y a un background de scène, ça propulse la carrière, comme Olivia Ruiz, qui a été découverte avec 10 ans de scène (dans des genres très diversifiés) dans son bagage.
        J’ai vu Zaz l’an dernier aux Muzik’Elles, avec deux musiciens, on peut vraiment dire qu’elle a fait exploser le public.


      • brieli67 12 décembre 2011 11:28

        derrière Eddy Barclay 

        il y a surtout Europe 1

        avec Lucien Morisse

        et merci F ; Ruault de m’avoir par sympathie entrevoir le show-bizz et fait partager les "extravagances du père !

         !!!!!! EVA JOLY !!!!!!! 

        du temps  GRO --- fille au pair Chez EB et les Ruault


      • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 14:08

        au sujet de wiki comme évangile du savoir, il y est dit qu’Eddy Barclay a importé le microsillon en 1955, et comme c’est bizarre, j’ai plusieurs vinyles de 1952-53 (Brassens, Montand) d’autre part toujours au sujet de Barclay, c’est dans les années 40-45, du côté du Club des Cinq qu’il a bien enrichi son carnet d’adresses avec des amis de jeunesse, comme Aznavour, Pierre Saka ...
        Donc Europe ey Morisse d’accord, mais c’était 10 ans après.


      • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 14:52

        il me semble que vous avez lu un peu vite, aussi bien ce que j’ai écrit, que la notice wiki qui est d’une fiabilité relative. Quand elle a répondu à cette annonce, elle faisait de la scène depuis 5 ans ensuite la notice wiki oublie Raphaël qui a eu un rôle assez important, il l’a rencontrée « dans la rue » à Montmartre justement, où elle chantait à la terrasse d ’un bistrot, c’est en ce sens que j’ai écrit qu’elle venait des chansons « de la rue » avec les guillemets. Référence aux gens qui font la manche ou qui jouent au chapeau.


      • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 14:55

        ce message répond à Par brieli67 (xxx.xxx.xxx.158) 12 décembre 10:47


      • Feusté 12 décembre 2011 10:42

        Bonjour,

        Vous oubliez dans votre article le magazine Francofans. Je les connais depuis longtemps, et j’apprécie leur travail de defricheurs de talents de la scène Française. Je pense que personne n’avait mis (de son vivant) Allain Leprest en couverture ... Ils défendent cette scène française qui m’est cher, celle e Loïc Lantoine, Yves Jamait, des Blaireaux, Thiefaine, Mano Solo, des Ogres etc.

        Le magazine n’est pas composé de gens connus comme Varrod and co, mais on sent que c’est la passion qui anime l’équipe de ce magazine malheureusement méconnu, parce que ne tombe pas dans le commercial...

        Je suis d’acord avec vous, cette scène qui rempli les salles de concert, et d’autoproduit n’est pas reconnue des grands médias, interessez-vous donc aux plus petits, qui existent, et qui se battent pour ça ...


        • Taverne Taverne 12 décembre 2011 11:30

          C’est une question pertinente et récurrente. Je trouve que le « produire français » de Bayrou devrait s’appliquer aussi aux produits culturels. J’ai toujours pensé que les quotas de chanson française à la radio étaient une mesure très insuffisante car ils préservent surtout les gros vendeurs de disque. Les découvertes et nouveaux talent sont insuffisamment soutenus, pour ne pas dire « pas du tout ». Il n’y a pas de label de qualité et du coup on entend de ces merdes commerciales à faire hurler nos chers grands disparus : Ferré, Ferrat, Brel, Brassens, Leprest et quelques autres. Les chansons que l’on passe visent un seul objectif : faire de l’audience pour faire passer les spots publicitaires. De plus, on passe de la chanson française mais avec des refrains souvent en anglais ou dans un style musical très anglo saxon. J’ai rien contre mais quand il y en a trop et que les oreilles s’accoutument à ne plus écouter que cela, alors je proteste.

          Produisons français ! Produisons de la qualité et de la vraie nouveauté !


          • Taverne Taverne 12 décembre 2011 11:51

            C’est aussi une question d’environnement. Nous devrions être mieux environnés de produits français, y compris culturels. Et français pas seulement par le nom mais aussi dans l’esprit, dans l’âme.


          • Krokodilo Krokodilo 13 décembre 2011 16:19

            Parfois il peut se voir une heureuse rencontre de chanteurs « de variété », appréciés des télés, avec les classiques appréciés des « vieux cons » comme moi, qui plus est avec une voix d’enfer, comme par exemple Isabelle Boulay qui fait merveille dans les reprises, « Avec le temps », D’aventure en aventure (Lama), Mon petit garçon (Reggiani), La Mamma, Mourir d’aimer (Aznavour)
            J’aime moins ses chansons perso, hormis la « simple » et mélancolique « Fin octobre début novembre ».
            Radio Nostalgie pourrait passer moins d’anglais et plus de francophones du monde entier, comme cette reprise de Mon amie la rose par Natasha Atlas.
            Parfois le bizness, le succès et la qualité font bon ménage, comme lors de l’immense succès de la comédie musicale Notre-Dame.
            Je connais moins les chanteurs cités par l’auteur, et je le regrette, mais il a raison que ce choix dicté par les médias télés et radios est trop arbitraire. Quant aux franglofolies... mieux vaut ne pas en speaker. Les pôvres, ils ne trouvent l’inspiration qu’en anglais...
            Pour Zaz, c’est sûr que c’est pas la même voix, mais le public ne s’y est pas trompé avec le succès de « La fée », conjonction d’un superbe texte (Raphaël je crois)et d’une musique entrainante.
            La médiatisation est souvent injuste, mais le succès est parfois légitime, aujourd’hui comme hier !


          • lsga lsga 12 décembre 2011 12:11

            il reste encore et toujours le Hip Hop.
            La grande tradition française est le texte avant la mélodie, puis à partir de Trenet la technicité du chant en guise de mélodie. De nombreux chanteurs français classiques semblent simplement parler ou charlader aux oreilles des étrangers. 


            En ce sens, le rap est le digne descendant de la chanson française, et il n’est pas étonnant que la France soit depuis plus de 20 ans maintenant la deuxième grande nation du Hip Hop dans le monde après les USA. D’ailleurs, de nombreux rapeurs français connaissent le répertoire de la chanson française et y font référence.

            Nul doute qu’aujourd’hui un Brassens laisserait de côté sa guitare pour la remplacer par un Bit tout en gardant à peu près la même prosodie. 

            Donc, la Chanson français n’est pas morte. Seulement, elle est écouté principalement par des vieux cons conservateurs et nostalgiques qui refusent d’admettre que la culture populaire évolue, et que la culture populaire française est aujourd’hui métissé (comme hier en fait... mais bon). 

            Quand on vote Marine Lepen, difficile de comprendre les paroles de Piaf ou de Brassens, il est difficile de reconnaître les fils spirituels de la chanson française. 


            • lsga lsga 12 décembre 2011 12:24

              Je volais dire Ouvrard, pas Trenet...

              Gaston Ouvrard, ça c du pur flow :

              http://www.youtube.com/watch?v=6dY1VYCDCr4

              Joey Starr n’a qu’à bien se tenir smiley


            • Cécilien Grégoire Cecgrégoire 12 décembre 2011 14:27

              Oui je suis d’accord avec vous, d’ailleurs en tant qu’admirateur de Renaud (celui qui s’énervait ...) je ne peux que me faire la même remarque que vous, sachant que les rappeurs en vogue en ce moment le citent souvent comme un modèle.


              Ceci dit le texte est plus présent dans le hip hop que chez certains nouveaux chanteurs, mais ce ne sont pas de ces nouveaux chanteurs dont je parle mais plutôt de ceux de l’autre scène qui soignent le texte (d’ou ma référence à Leprest évidement !)

              D’accord avec aussi avec vous sur Marine le Pen en espèrant que vous ne m’associez pas à ses elecuers parce que sinon...

            • LE CHAT LE CHAT 12 décembre 2011 14:32

              Quand on vote Marine Lepen, difficile de comprendre les paroles de Piaf ou de Brassens

              Te sens tu intellectuellement si supérieur à un electeur du front ? smiley
              j’aime bien Brassens , il y a du texte , c’est vraiment rare maintenant de trouver quelque chose qui ne soit pas de la soupe .

              Je te laisse te délecter avec les rappeurs qui vomissent sur la France et les français ,moi , comme les Confederate Railroad , i hate rap !


            • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 14:39

              «  »De nombreux chanteurs français classiques semblent simplement parler ou charlader aux oreilles des étrangers. « 

              où classez-vous Montand, un des rares chanteurs français connu dans le monde entier ? Le Rap comme descendant de la chanson française, tout dépend de quel Rap il s’agit, c’est souvent très peu mélodique, or la chanson, c’est un texte associé à une mélodie. Et il y a eu de très grands mélodistes, pour preuve quelques standards mondiaux comme »Autumn Leaves«  (les feuilles mortes) ou »And now my love«  (et maintenant) ou encore »My way", (comme d’habitude) composés par Kosma, Bécaud, et Claude François/Revaux..
              Que la chanson soit métissée, c’est pas le Rap qui l’a inventé, Trenet a amené le swing américain, Kosma les nostalgies slaves, Nougaro le jazz... Pour Brassens, je ne suis pas sûr qu’il se serait converti au phénomène de mode, il s’est justement attaché à ne pas faire ce qui se faisait partout, au temps de ses premiers albums TOUS les disques étaient faits avec orchestre, il a été le premier à imposer guitare-voix, avec une seconde guitare et une contrebasse. Personne n’avait fait ça avant lui, les maisons de disques refusaient. Je ne sais pas ce qu’il aurait fait aujourd’hui, mais certainement pas comme tout le monde.


            • Catherine Segurane Catherine Segurane 12 décembre 2011 12:49

              La chanson françasie n’est pas morte. Elle est juste interdite.

              Voir la façon dégueulasse dont Pascal Sevran a été traité.

              Heureusement, avec l’internet, les interdits, ça ne marche plus.

              Donc, quand on aime la chanson française, on va sur Google, on sélectionne « vidéo », et on trouve tout ce qu’on veut :

              Brassens, Luis Mariano, Dalida, Les chansons historiques de France ...

              On peut demander sa chanson par le nom du chanteur, par le titre, ou en suivant les liens.


              • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 14:24

                Ce serait sympa si les gens qui votent « moins » disaient pourquoi... surtout quand on énonce un fait établi qui n’est pas une opinion discutable... Je ne comprends pas en quoi la date sur les microsillons serait à « plusser » ou « moinser » c’est une date, rien de plus.


                • Cécilien Grégoire Cecgrégoire 12 décembre 2011 14:32

                  Mon article n’e’st pas là pour faire un procès à Zaz et autres artistes, il y a tellement d’artistes qui galèrent que tant mieux pour elle si elle vit de son art c’est formidable.


                  Quand je parle de chansons à texte, comme dit plus haut, je pense qu’il y a une injustice chronique à voir certains artistes quand d’autres ne sont pas mis en avant. Ainsi aujourd’hui tous ceux qui dans les médias ne jurent que par Leprest ont été les premiers à l’ostraciser. De même quand je vois qu’Anne Sylvestre remplit le Trianon 4 jours de suite dans l’anonymat complet, et qu’elle fait carière depuis 50 ans dans ce même anonymat, je me pose des questions.

                  • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 14:44

                    C’est une bonne question mais Anne Sylvestre est la bonne démonstration : On peut faire carrière sans les médias ... C’est dommage pour une partie du « grand public’ » qui ne regarde que la chanson à la télévision. Laquelle est extrèmement réductrice, un ou une artiste est souvent réduit à une chanson, celle qui est en promo, et qui n’’est pas forcément représentative de tout son répertoire


                  • Bernard Pinon Bernard Pinon 12 décembre 2011 14:54

                    Ce n’est pas tant la chanson française qui est morte, c’est la radio et la télévision qui ont un électroencéphalogramme plat. Chez les anciens, des gens comme Jean Vasca, Georges Chelon ou Dick Annegarn (oui, je sais, il est néerlandais mais il fait de la chanson française qui plane un peu plus haut qu’un Delerm ou un Bénabar) sont toujours en activité. Le succès inattendu d’un Raphael (en partie dû au coup de pouce de beau-papa Manset) fait penser qu’il y a encore de l’intérêt pour des chansons dont l’inspiration ne s’arrête pas aux murs de la salle de bain.


                    • Unghmar Gunnarson Unghmar Gunnarson 12 décembre 2011 15:30

                      Oldelaf ( clip ) , R.Wan ( clip ), les deux givrées Maion et Wenn ( clip ), le dérangeant Cap’tain Carnasse et sa Momie ( clip ), le hip hop du Vrai Ben ( clip ), le krkrkrkrkriii de Stupeflip ( clip ), du punk chez Edouard Nenez ( clip ), etc.


                      • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 12 décembre 2011 19:41

                        Libérez-vous de votre télé et ça ira mieux.


                        • Taverne Taverne 12 décembre 2011 19:50

                          J’aime beaucoup les artistes comme Jacques Bertin, peu connu. Mais aussi des plus jeunes comme : Pierre Lapointe, Juliette.

                          Comme vous le savez peut-être, je fais des chansons en amateur pour d’autres voire pour moi-même et je constate que même sur le site amateur - Jamendo - où je sévis, la chanson française est en perte de vitesse, peu écoutée.


                          • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 20:01

                            L’article s’ouvrant sur Leprest , on peut signaler que ces jours ci est arrivé le « Leprest symphonique » partiellement enregistré par Leprest, et complété par Enzo-Enzo, Jehan, Kent, Daniel Lavoie, Christophe, Sansévérino, avec un beau duo Leprest-Romain Didier, qui a dirigé l’ensemble de la réalisation. (13 chansons)


                            • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 12 décembre 2011 20:12

                              Je n’écoute pas de chanson française, mais je veux bien m’initier. Avez-vous des titres de référence à me conseiller ?


                              • norbert gabriel norbert gabriel 12 décembre 2011 20:30

                                dans le genre chanson à texte avec de la pêche, il y a Debout sur le zinc, dont le dernier album est très abouti. Dans les plus anciens, très élaborés musicalement, les albums de Nino Ferrer, « Métronomie » c’est pas récent, mais c’est excellent. Plus récent, Bashung, et dans la chanson dite à texte, un des meilleurs, sinon le meilleur Allain Leprest, avec l’album Voce a mano, en duo avec Richard Galliano, sans doute son meilleur album (chez Saravah)
                                En quelques titres, l’exubérante Diane Dufresne, avec un truc de folie « le parc Belmont »
                                il y a au moins 10 videos en voici une avec le Cirque du Soleil
                                http://www.dailymotion.com/video/x1wg6i_diane-dufresne-le-parc-belmont_music

                                et aussi dans les anciens, une chanson de spectacle hors du commun de Gilbert Bécaud
                                http://www.dailymotion.com/video/x1vecs_becaud-gilbert-monsieur-pointu_music


                              • Taverne Taverne 12 décembre 2011 22:39

                                Et moi, je vous propose cette playliste de près de 200 titres. Que des chansons gratuites de qualités d’amateurs talentueux. Téléchargement gratuit.


                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 12 décembre 2011 20:43

                                Constatant que personne ne l’a encore fait ci-dessus, je m’en voudrais de ne pas conseiller l’écoute de ce « Vieux loup gris » (titre d’une autre de ses chansons) :

                                Jean-Paul Orcel

                                http://www.youtube.com/watch?v=RCRKqxTR5Qk&feature=related

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