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Accueil du site > Culture & Loisirs > Étonnant > La femme d’aujourd’hui selon la Banque populaire... et la Vénus (...)

La femme d’aujourd’hui selon la Banque populaire... et la Vénus d’Urbino du Titien

Si les publicitaires sont les vigies des modes plus que leurs inventeurs, alors il faut voir, dans la dernière publicité de la Banque populaire, parue dans « Le Nouvel Observateur » du 17 au 23 mai 2007, l’image familiale de cette nouvelle société qui désormais s’affiche sans complexes. La rupture avec celle de ces quarante dernières années est consommée. Arrière toute !

La parenthèse est refermée. L’avenir est dans le passé. La famille, et donc la femme, selon la Banque populaire, se rangent sagement dans les stéréotypes du début du XXe siècle, voire du XIXe siècle.

Une famille a placé sur un mur dans un cadre une photo d’elle-même qui lui permet de s’autocontempler. On y reconnaît, en plan d’ensemble, la famille-type d’aujourd’hui avec son chien, un couple et ses deux enfants - heureusement répartis en fille et garçon - où dans une mise en scène traditionaliste, le décor et les postures définissent le statut de chacun dans une famille aisée.

Une aisance enviable

Le père et la mère approchent de la quarantaine et possèdent déjà un patrimoine enviable. Quelques métonymies (la partie pour le tout) en donnent une idée : une porte vitrée où conduit un perron, et de hautes fenêtres habillées d’amples rideaux à embrasses dessinent une « maison de caractère ». On n’est pas dans un lotissement de maisons Phénix, mais dans un quartier résidentiel où les demeures se tiennent à distance au milieu de rases pelouses traversées d’allées de gravier.
De même, quoique chics et sans doute avec marque, les vêtements des propriétaires sont d’une sobriété de bon aloi : ils signent une manière d’être plutôt stricte, ennemie de l’excentricité, de l’exhibitionnisme et du négligé. Seule concession de la tradition la plus rigoriste aux temps nouveaux, la mère porte un pantalon de tergal. La fille, en revanche, est en robe et non en jean. Le fauteuil de jardin en rotin confirme cette aisance dans un luxe discret.

Le langage analogique de la femme assise et de l’homme debout

Surtout, comme il sied dans la famille traditionnelle bourgeoise, il revient à la mère d’être assise quand le père est debout. Ce langage analogique est évident. L’étiquette révérencielle qu’on réserve à la femme ne fait pas oublier que cette place assise assignée renvoie à son image traditionnelle d’être faible qui a besoin à la fois de se reposer et d’être protégée par son mari. Ici, l’époux surplombe donc son épouse et du même coup la domine. Une image renforce cette fonction : le mari est le seul de la famille à être planté de face, justement... pour faire face à toute éventualité, quand les autres membres de la famille, présentés de trois quarts, donnent l’impression d’aborder la vie de biais et donc dans une position de faiblesse.
Quant à la répartition des deux rejetons du couple, elle obéit à des canons inconscients que Freud a rendu familiers : à chacun « son Œdipe » ! La fille près de son père chéri qui la prend par l’épaule, le fils assis sur un bras du fauteuil appuyé sagement contre sa chère maman.
Le chien, une bonne pâte de Golden Retriever, est à la fois la peluche offerte aux enfants et le chien de garde de la maison : il est le seul à détourner la gueule du lecteur, c’est normal, il surveille son domaine. Le garçon a sans doute lui aussi le regard ailleurs, mais il garde le visage de face : c’est la seule petite entorse à la discipline familiale qu’il peut sur le moment se permettre à son âge sans être vu, au risque de se faire gronder quand on verra sa mine inconvenante qui gâche un peu la photo.

Le prix à payer

Mais quatre détails permettent par métonymie « de voir sans être vu » l’envers de ce trop beau tableau de famille.
- Le mari a le col de chemise ouvert : il est chez lui, fini le stress ! Il a tombé la cravate du cadre dynamique ! Il ne peut toutefois en cacher les stigmates malgré un franc sourire d’homme heureux : il suffit de voir les lourdes valises qu’il promène sous les yeux ! Elles en disent long sur ses longues journées épuisantes sans horaire fixe, voire ses insomnies. On n’a rien sans rien : il est au moins récompensé par cette propriété plutôt cossue.
- L’épouse et mère sourit elle aussi mais d’un sourire plutôt pincé : elle pince les lèvres au moins aussi fort qu’elle tient serrées jambes et cuisses l’une contre l’autre ; elle n’est pas le genre de femme à ouvrir la bouche ni à croiser les jambes. Sa pudeur, de règle ancestrale, en souffrirait. Son bras gauche d’ailleurs retombe nonchalamment de l’accoudoir et, sans le faire exprès sans doute, porte la main à hauteur du pubis. Par intericonité, évidemment cette posture parle. Depuis le temps que les hommes s’expriment en images, toute image est peu ou prou la citation d’une autre image. On songe ici à l’ambiguïté volontaire de la posture que le Titien a fait prendre à sa "Vénus d’Urbino » en 1538. Mais, ici, dans notre famille bien rangée dont le patrimoine multiplie les lignes droites de l’ordre physique et moral, des marches jusqu’aux fenêtres, pas d’équivoque, s’il vous plaît ! Tout indique - les jambes et cuisses serrées de Madame par dessus tout - que ce n’est pas l’invitation à un érotisme débridé qui guide cette femme. Ce serait même plutôt la volonté de s’en garder sagement comme de la peste.

« Pour nous, dit la Banque populaire en légende, votre patrimoine, c’est beaucoup plus que de l’argent  ». On l’a compris, cette banque milite politiquement pour un type de société et donc de femme qu’on ne croyait pas revoir de sitôt. Ce paradoxe assimile volontiers patrimoine et famille traditionaliste des siècles passés : mesdames, peut-être faut-il vous préparer à redevenir « femmes d’intérieur » !

Documents joints à cet article

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86 réactions à cet article    


  • Marie Pierre 31 mai 2007 09:59

    Bonjour, et bon regard sur cette publicité. C’est l’image de la France propriétaire. Et ça vient de la Banque POPULAIRE (pas celle du peuple, ne pas confondre) ! Il est vrai que sur le site de la banque, c’est un lien vers... l’ISF. Mais nouvelle photo , le gamin a disparu, l’homme, la femme et la fille sont ... assis sur les marches. Le chien est toujours là.

    Putain, 5 ans.....


    • ocean 31 mai 2007 15:40

      vous ne croyez pas que c’est un peu tiré par les cheveux, de faire un rapprochement avec les élections ? Pourquoi vouloir à tout prix que l’argent soit haïssable ?

      Pourquoi laisser supposer qu’on commence à se salir dès qu’on approche de l’ISF ? Vous n’aimez pas l’argent, vous ? Ou bien est-ce que vous tenez tant que ça à vivre dans un pays où tout le monde serait pauvre ? Pensez-vous qu’il n’y a pas d’argent à gauche, ou qu’il y serait généreusement redistribué ?

      Cette réflexion est hors sujet, mais c’est votre « putain, 5 ans... » : je me lâche un peu ... ! sans rancune !


    • Marie Pierre 31 mai 2007 15:55

      @ Océan,

      Mais lachez-vous, ça fait du bien !

      Ceux qui paient l’ISF ne me gênent pas, j’en ai parmi mes copains, j’aime pas les riches cons comme je n’aime pas les cons tout court. (attention, je n’ai pas dit que les riches étaient cons, je précise des fois que !). J’ai simplement fait un lien entre la Banque Populaire (parce qu’on peut être banque et populaire...) et l’ISF. Sur le site de la BP, cette photo est un hyperlien pour la gestion du patrimoine.

      Quant au putain, 5 ans, c’est bien sûr en rapport avec la France des propriétaires. Les banques collent au discours politique : le président dit :« tous propriétaires », les banques sortent les pubs, pas celles de la maison Borloo, celles cossues du centre ville, pour en faire rêver quelques uns. Tiens, ça me rappelle le sketch de Font et Val : Villa Mon cul.


    • ocean 31 mai 2007 16:43

      on est d’accord, vous aimez bien les riches intelligents, et vous n’aimez pas ceux qui sont pauvres et cons.

      Moi non plus.

      Mais vous préférez vraiment être locataire plutôt que propriétaire ?


    • Marie Pierre 31 mai 2007 16:59

      On est propriétaire lorsqu’on a fini de rembourser son emprunt. En attendant, on est locataire de sa banque. Les jeunes qui achètent aujourd’hui en prennent pour 25 ans... Et quand arrivent les gros travaux, nombreux sont ceux qui ne peuvent y faire face.


    • ocean 31 mai 2007 17:25

      sans la banque, c’est pas en 25 ans qu’ils l’auraient, c’est jamais. Vous trouvez ça mieux ? 35 et 25 ça fait 60. Restent 25 ans à vivre propriétaire, avec des répérations moins chères quand même qu’un loyer. C’est pas bien ?

      Imginez que la banque ne fasse pas d’argent avec ses prêts et le travail de l’argent, vous pensez qu’elle pourra prêter au jeune couple sympa qui veut acheter sa maison ?

      On dirait que vous regardez une banque comme une personne rapace et radine, assise sur son magot d’or.

      La richesse que produisent les banques circule, et vous en bénéficiez tous les jours.


    • ocean 31 mai 2007 23:58

      banque populaire, banque du peuple, vous savez ce qu’on dit : « le crédit agricole n’est pas plus agricole que le crédit lyonnais n’est lyonnais » !


    • maxim maxim 31 mai 2007 10:05

      pour une banque dont l’argument est la gestion du patrimoine ,on a voulu symboliser une famille traditionnelle ,effectivement,plutot l’image d’un couple rangé ,ayant réussi ,et réunissant la famille avec le message de la transmission du patrimoine aux enfants .... on n’allait pas mettre des traine savates,devant un mobil home ......

      quand à cette image ,meme si elle forçe un peu sur le trait ,et encore ,si vous habitez une ville bourgeoise ,il n’y a rien de choquant ,c’est le lot et l’environnement de beaucoup d’habitants .....

      j’habite Fontainebleau ,( je ne suis pas super bourge friqué ...) mais des familles similaires ,il y en a à la pelle ........

      quand à la vénus d’Urbino ,elle ressemble à Olympia de Manet ,ou plutôt le contraire si l’on respecte la chronologie ......


      • maxim maxim 31 mai 2007 10:12

        Marie Pierre ,

        tu viens d’évoquer l’impôt sur la fortune ,tu n’ignores pas que bien des gens ,propriétaires de longue date dans des zones où le prix de l’immobilier a flambé,se retrouvent assujettis à l’ISF ,alors que leur bien n’était que le fruit d’un épargne pour accéder à la propriété ,ou bien alors ,d’une succession qui leur revenait de droit ....


      • Marie Pierre 31 mai 2007 10:14

        Salut Maxim,

        Pour la Vénus (Olympia), je crois que Manet ne s’est jamais caché d’avoir copié Le Titien.


      • Marie Pierre 31 mai 2007 10:18

        Maxim,

        Pour l’ISF, je disais tout simplement que cette image était un lien vers la page ISF de la BP.

        Quant aux pauvres qui se retrouvent soudainement assujettis à l’ISF, c’est à voir de plus près, et ce n’est pas le sujet de l’article.

        Cordialement, le bellifontain (belli, tiens c’est un peu guerrier...)


      • Jojo2 31 mai 2007 12:09

        « quand à la vénus d’Urbino ,elle ressemble à Olympia de Manet ,ou plutôt le contraire si l’on respecte la chronologie ...... »

        L’Olympia de Manet représente une courtisane, servie par une domestique noire, à qui on envoie des fleurs. Ses yeux provocants fixent le spectateur. C’est ce détournement de la Vénus du Titien qui a fait scandale. Excellent decryptage dans « Palettes ».


      • Marsupilami Marsupilami 31 mai 2007 10:20

        Bon décryptage. Cette photo est une icône de la « France d’après »« tout devient possible ». La ringardise patrimoniale intégrale, un petit monde faussement décontracté, désuet, sans complexe et sage comme une image. Dans le genre femme assise, on préfèrera celle de Copi.


        • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 31 mai 2007 10:25

          Oh, mais c’est la famille Ricorée ! Ils n’ont pas l’air très rigolo, et leurs pulls sont aussi étriqués que la pelouse est strictement tondue pour un Déjeûner sur l’herbe sans fantaisie ni plaisir.

          Modèle familial proposé dans nombre de publicités depuis quelques années, les Ricoréens ne me semblent guère, contrairement à ce que dit Maxim, représenter un mode de vie partagé par nombre de concitoyens. Mais l’idéal conscient ou inconscient de beaucoup, particulièrement chez les très jeunes gens qui biberonnent les mags « féminins » et « déco ». Car l’accession à la propriété, et à une telle propriété, est loin d’être le lot de la majorité.

          Cette femme assise est complètement refroidissante, mais sans doute la frigidité sied-elle à la mère, une fois le devoir accompli ? Et puis, si c’est elle qui se tape l’intégralité du ménage dans l’immense maison, elle a sûrement besoin de se reposer.

          Merci, Paul Villach, pour cet article frais et bien vu. Et salutations à Marie-Pierre et Maxim.


          • Marie Pierre 31 mai 2007 10:34

            Salut Cosmic,

            Effectivement la femme a son air coincé, mais je ne vois pas non plus le bonhomme la faire sombrer dans la « petite mort »....... A moins que l’histoire ne se termine comme celle des Le Quesnoy !


          • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 31 mai 2007 10:49

            @ Marie-Pierre

             smiley smiley smiley Ce pauvre choupinet aux épaules molles et à l’air abattu m’a tout l’air de couver une petite crise cardiaque dans une huitaine, il doit donc s’économiser. Que demander de mieux à l’existence que cette splendide réussite se mirant dans les hautes fenêtres de son symbole ? L’ardeur n’est pas de saison.

            Mais dis donc, Marie-Pierre, je sens poindre chez toi comme quelque chose d’affreusement soixante-huitard. N’aurais-tu pas une tendance à te montrer quelque peu féministe ?


          • Marie Pierre 31 mai 2007 11:06

            Chut, tabou 68... Au lycée, les pantalons n’ont été autorisés qu’à partir de cette date, et pour de nombreuses femmes, c’était interdit dans les entreprises. Donc, la Ricorée sur la photo a quelque chose de post-soixante-huitard.


          • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 31 mai 2007 11:11

            @ Marie-Pierre

            C’est scandaleux ! Un message subliminal véhiculant un goût horrible pour des oripeaux asexués se serait donc glissé dans l’image ?


          • ocean 31 mai 2007 15:47

            vous ne trouvez pas que la femme ressemble à Marie-Ségolène Royal ? Je sais bien Marie-Ségolène sourit tout le temps, en tout cas en public, et celle-là ne sourit pas, en tout cas au moment de la photo, mais ça ne veut pas dire que la première sourit tout le temps en vrai et que celle-là ne sourit jamais.

            Sérieusement, oubliez le sourire : c’est le même style, non ?


          • idyllique 3 juin 2007 12:33

            ah bon ! faut être de 68, pour être féministe de nos jours ? Banque pop : la famille de grand-papa, l’homme debout (Chef de famille), la femme assise (la mama assistée) quoi ! Voilà tout un symbole ressorti des années 50 : un sacré duo de sexisme/machiste condensé dans ce tableau pas du tout idyllique pour nombre d’entre nous ! Hélas, (pour les jeunes générations qui n’ont pas retenu grand chose de la lutte pour l’émancipation des femmes), les féministes de 68 sont à la retraite et ont repris chiffons et aspirateurs pour accueillir les progénitures de leur descendance recomposée ! La planète s’en plaint beaucoup et a trop chaud de ses 7 milliards de bipèdes qui se fichent bien de laisser une poubelle toxique en héritage....mais que voulez-vous, pour leur vie, les femmes manquent terriblement d’imagination... on les surprend à idéaliser leur grand-mère qui avait du temps pour faire des confitures bien sûr ! Faut dire que le culte de l’utérus est rémunérateur de nos jours... politique nataliste oblige depuis Pétain et pas trop fatigant à supporter (qui accouche à 9 mois de nos jours ?) et plus besoin d’aller laver le linge au lavoir d’à côté et charrier du bois ou charbon pour le chauffer le biberon !

            Les publiscistes n’inventent rien, ils recyclent les achétypes passéistes, poncifs, les fantasmes transmis de génération en génération... pour vendre un monde utopique à des gogos qui disposent de peu de cerveau disponible hélas. Loin de moi de penser que la femme n’est qu’une victime ! De nos jours, dans notre société, elle est complice et souvent actrice pour perpétuer ces clichés et de sa condition non féminine mais « maternelle » dont elle ne veut pas totalement en sortir : hésitant entre un statut d’assistée (social ou d’un mari) à celui de l’indépendance totale : des diplômes, un bon job, et éventuellement une progéniture... sans rien devoir à personne !


          • Darkfox 31 mai 2007 10:32

            Ah mon dieu partant de vos subtiles pensées j ai donc visté le site de la bp !! Au horreur !!! dans utiliser son compte y a une femme avec un téléphone donc c’est que les femme savent générer leur argent en gardienne du foyer (avec toutes les images que ca renvoyent !!!)

            Enfin bref on peut interpreter les images de facons différentes. Un exemple frappant je me souviens d’un prof de philosophie qui nous disait que partout y a du sexe.. Le fait de mettre de l’essence on met le pistolet dans le reservoir ... le bouchon de colle qu on enfonce... Si vous avez vu du sexe la dedans...

            Donc une image peut toujour être intégrété en fonction des gré et humeurs...

            @Marie Pierre un lien vers l’ISF je vous répond oui et alors ? il rapelle qu’il faut le payer et propose des liens vers leurs autres produits. Vous êtes dans une banque, la où on place des sous ou vous achetez des actions, demander des prêts, en bref. Gérer du pognon ! Quand au « putain 5 ans », je vous dirai mais les banques on toujours été comme ça... meme si votre candidat/candidate avait été élu(e) cela n aurait rien changer ..enfin si vous voyez la marque de Sarkozy partout même dans les banques va falloir faire prendre des vacances smiley

            Méchant Sarko y a plus de papier wc !!! smiley


            • Marie Pierre 31 mai 2007 10:43

              @ Darkfox,

              « Les banques ont toujours été comme ça » : pas tout à fait, aujourd’hui les banques affichent encore plus leur mépris face à ceux qui ne rapportent pas assez.

              Si mon/ma candidate avait été élu(e), je crois que dans leur programme il y avait des mesures pour ne plus pénaliser autant les clients en difficulté.


            • ocean 31 mai 2007 15:58

              avez-vous, ne serait-ce qu’une seconde, imaginé ce que serait votre système sans personne pour créer de la richesse ? (à moins que vous ne pensiez que c’est le pauvre prolétariat qui crée la richesse avec son dur labeur pour que les méchants riches oisifs la leur vole aussitôt ?)

              le métier d’une banque n’est pas plus de porter assistance à ceux qui ont du mal à créer de la richesse que le métier d’un coach n’est de porter assistance à un joueur qui ne joue pas bien.

              Le métier de la banque est de pousser les riches à être plus performants, et tout le monde en profite, comme celui du coach est de pousser les plus doués au foot à jouer encore mieux, et tout le monde en profite.

              Non ?

              Vous trouvez que les sélectionneurs des équipes mondiales devraient aider ceux qui ne jouent pas bien ?


            • Marie Pierre 31 mai 2007 16:11

              @ Océan,

              Nuance, celui qui ne sait pas jouer, il sait qu’il ne sera pas sélectionné, il ne demande même pas.

              La banque fait ses plus gros profits avec les entreprises, qu’elle chouchoute (les grandes entreprises je précise, parce que les TPE n’ont droit à rien), avec les placements. Mais il faut tout de même savoir que ce que votre patron vous verse en fin de mois, même si ça ne fait pas 1000 €, la banque l’accepte et le fait travailler. (pour elle). Le banquier est un commerçant et pas plus.


            • ocean 31 mai 2007 16:55

              ben oui, bien sûr ! et alors ? vous voudriez que les banques et les organismes socio-caritatifs fusionnent, vous ?

              Ils n’ont pas du tout la même définition ni la même vocation ni la même utilité.


            • Marie Pierre 31 mai 2007 17:01

              Pas du tout, mais qu’une banque sache aussi prendre des risques, surtout avec les petites entreprises. A ce moment là, elle fera son métier : elle évaluera vraiment les projets, sans se fier aux business plans bidons.


            • ocean 31 mai 2007 17:34

              pour que ça marche, il faut prendre plus de risques qui finissent en succès que de risques qui finissent en échec, ça veut dire qu’il faut faire un tri dans les risques, et prendre les risques les moins risqués.

              C’est exactement ce que font les banques tous les jours. Vous croyez qu’elles ne prennent pas de risques ?

              Pourquoi parlez-vous de business plans bidons ? Moi je ne les trouve pas bidons. Ils sont le reflet de la préparation et de la crédibilité d’un projet.

              Il y a des tas de petites entreprises qui décollent, grâce aux risques que prennent les banques et les business angels.

              Le métier d’une banque n’est pas d’aider tout le monde. Ca c’est le métier du social.

              Sincèrement, combien de temps de survie donnez-vous à une banque qui prêterait plutôt à ceux qui n’ont pas réussi à avoir de l’argent qu’à ceux qui ont déjà commencé à en avoir ?

              Si c’était vous, à qui vous donneriez la préférence ?


            • mike-tango 31 mai 2007 19:07

              Je travaille pour une banque (oh l’affreux exploiteur des pauvres !) et ne suis pas riche bien que je sois très près des abhorés 4000 EUR ... Les banques ne s’enrichissent pas avec les particuliers. La plus grosse part du gateau vient des entreprises. Les banques sont des entreprises privées qui font vivre des dizaines (peut-être centaines) de milliers de personnes. Les banques font vivre notre économie. Les banques fournissent un service et tout service (même le « service public » !) se paie, car rien n’est gratuit !


            • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 31 mai 2007 19:13

              @ Marie-Pierre

              Absolument. Et tu fais bien d’employer la terminologie bureaucratico-capitalistique employée par les nouveaux clercs fashion de la business bulle. Pouah.

              Il existe heureusement encore des banquiers qui ont de leur métier une idée honorable, et honorablement commerciale. Je pense à quelques histoires d’éditeurs (il faut être fou pour se lancer dans une telle activité) soutenus par leur banquier. Et même à moi-même, qui adore le mien (je suis au CIC smiley, lequel me le rend bien, et remarquablement, dans une relation de confiance et de respect. C’est pas courant, quand on est un particulier pas très riche.


            • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 31 mai 2007 19:16

              @ Mike-Tango

              Discours sans intérêt. Rien n’est gratui, dites-vous. Eh bien si. La convivialité, la nature qui nous entoure et comble, et tous les sentiments qui animent l’âme humains ne sont pas monneyables. En plus, y’a même des banquiers philosophes qui le savent (et je ne suis pas amoureuse du mien, juste cliente épatée par l’honnêteté).


            • maxim maxim 31 mai 2007 10:50

              Cosmic et Marie Pierre,....

              je suis d’accord avec vos réactions quand au message et aux personnages du cliché ,l’article m’amuse aussi .....

              mais je vous assure que dans la ville où j’habite c’est la normalité ,et des Familles Lequesnoy ,il y en a à la pelle ...c’est sûr que ce ne doit pas être la fête à popol tous les soirs.....

              même dans ma propre famille ,je suis le vilain petit canard ,mais ils me connaissent ,mais je vous promets que l’on est presque dans le décorum de Milou en Mai ......

              et puis je l’avais déjà annoncé ,je suis un anarchiste de droite ,et ça dérange un mec de droite anar ......


              • Darkfox 31 mai 2007 11:04

                Tout fait d’accord avec vous, j ai aussi un paquet de gens dans ce cas en province. Ce fameux cliché existe réellement et pas qu’un peu.

                @marie pierre La BP est une banque reconnue pour son mépris des gens en générale, pour y avoir été demandé un prêt immobilier et y avoir été très mal reçu, je ne peux que vous le confirmer. Mais la plupart des banques respectent de moins en moins les clients car en fait elles gagnent de plus en plus d’argent avec les sociétés... D’ailleurs certaines banques avaient même annoncé que les particuliers ne les interessaient plus car ils ne gagnaient pas assez dargent dessus ( pas des banques Françaises mais bon on est en droit de se le demander parfis quand on vav oir certains banquiers..)

                @comic Je trouve que la femme a eu un bien mauvais gout, et c’est sur que le soir ca doit être chambre a part...


              • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 31 mai 2007 11:07

                @ Maxim

                Si, tout comme moi, l’article vous amuse, vous êtes néanmoins prié de ne pas rire à gorge déployée, mais d’exprimer votre contentement avec discrétion. Le bonheur n’est pas dans le pré, même si les vilains petits canards se marrent smiley


              • Marie Pierre 31 mai 2007 11:11

                @ Darkfox,

                Le pire, pour la Banque Populaire, c’est qu’elle est dans le même groupe que le Crédit Coopératif, qui lui fait sa pub (le matin sur France Inter) ; non pas pour les Groseille (faut pas exagérer) mais pour tous ceux qui se sentent l’âme caritative, associative...


              • Jojo2 31 mai 2007 12:17

                C’est une famille catholique traditionnaliste. La mère est assise car elle est enceinte. La venue du troisième, indispensable pour les statistisques, a donné beaucoup de mal au géniteur, qui est manifestement crevé.


                • QUENTIN QUENTIN 31 mai 2007 12:55

                  Le joli mois de mai se termine Les plus belles oeuvres sont loin, c’est à Berlin Ci-dessous de soie,copié-collé hors sujet, zéro de conduite et campagne anti pub

                  Que vivent encore longtemps dans notre âme Munch,Le Cri retrouvé de La Mer Morte, l’Homme à l’oreille coupée Vincent Van Gogh, la femme aux yeux clos de Modigliani, etc.. Je peindrai tes yeux ouverts quand j’aurais trouvé ton âme avait dit Amédéo à Jeanne0 Ouvrons les yeux et le regard sur un autre monde sans la publicité qui récupère tout

                  31.05.2007

                  "Les plus belles toiles françaises du 19ème siècle s’exposent à Berlin à partir du 1er juin

                  Marie-Denise Villers Young Woman Drawing, 1801 Mr. and Mrs. Isaac D. Fletcher Collection, Bequest of Isaac D. Fletcher, 1917 (© Metropolitan Museum of Art New York) C’est une exposition spectaculaire qui ouvrira ses portes à Berlin jeudi 1er juin. La Neue Nationalgalerie présentera jusqu’au 7 octobre 150 des plus belles oeuvres de la peinture et de la sculpture françaises du 19ème siècle, toutes prêtées par la Metropolitan Museum of Art de New York.

                  On se souvient que les oeuvres du Museum of Modern Art (MoMA) de New York avaient attiré à Berlin plus d’un million de visiteurs il y a trois ans. Après les oeuvres du 20ème siècle, Monet, Manet, Gauguin et leurs contemporains doivent constituer à leur tour le grand événement muséal de l’année à Berlin. On imagine l’ampleur des attentes. D’autant que l’édifice de verre de Mies van der Rohes, sur la Potsdamer Platz, présente une exclusivité. Plusieurs musées étaient en lice pour héberger les trésors new-yorkais durant la durée des travaux du Metropolitan Museum.

                  « L’Odalisque en Grisaille » de Jean-Auguste-Dominique Ingres, « La femme au perroquet » de Gustave Courbet ou encore la toile « En bateau »d’Edouard Manet compteront parmi les plus belles pièces de l’exposition. Celle-ci se présente comme une rencontre avec les icônes de l’art, de l’« Heure de danse » d’Edgar Degas à la sculpture des « Six bourgeois de Calais » par Rodin. Le musée new-yorkais possède, en effet, avec le Musée d’Orsay, à Paris, la plus vaste collection d’art français du 19ème siècle. Nombre des ouuvres qui seront exposées à Berlin n’ont jamais quitté les Etats-Unis. La capitale allemande se prépare donc à un été particulièrement intense sur le plan artistique. Le slogan de l’événement - « Les plus beaux Français viennent de New York » - s’affiche déjà sur les bus et arrêts de bus depuis plusieurs semaines.

                  Cette vaste exposition aura aussi une « petite soeur ». Pour l’occasion, la Alte Nationalgalerie, située sur l’Ile aux musées de Berlin, a puisé dans ses propres collections pour proposer une exposition parallèle intitulée « La France à la Alte Nationalgalerie ». Elle regroupe une soixantaine de toiles françaises du 19ème siècle. Parmi elles, se trouvent les légendaires acquisitions réalisées vers 1900 par le directeur du musée de l’époque, Hugo von Tschudi. Il fut le premier à faire entrer les tableaux de Cézanne, Manet et Vincent Van Gogh au musée, et fit école. L’exposition présente aussi une trentaine de dessins et gravures issus du célèbre Cabinet d’estampes de Berlin, parmi lesquels des oeuvres de Manet, Pissaro, van Gogh et Cézanne. Sans oublier l’impressionnisme allemand. L’exposition présente aussi des toiles de la « Sécession berlinoise » des années 1900.

                  Source : CIDAL Paris

                  Internet :

                  www.metinberlin.org


                  • ZEN zen 31 mai 2007 13:12

                    Jojo 2 : beaucoup d’imagination. Mais pourquoi pas...

                    @ L’auteur : analyse réjouissante, même si le conformisme banquaire est d’une tristesse insondable...Il faudrait un agrandissement de la photo pour distinguer les cernes sous les yeux... smiley


                    • HLVS 31 mai 2007 13:57

                      @ l’auteur, bien vu !

                      @ Zen, Il suffit de cliquer sur la photo pour l’agrandir (chez moi, 2 fois) et distinguer les cernes.

                      La femme fait légèrement exotique (eurasienne,je dirais) alors que les gosses font on ne peut plus Français de souche (enfin l’idée qu’il faut en avoir). En plus, la dame fait un peu jeune pour être crédible en tant que mère desdits marmots. Ce serait pas plutôt la jeune fille au pair qui pose pour dépanner le mari laissé en plan par la mère de famille qui, et on la comprend, s’emmerdait sec à la maison ? Ou alors, elle s’est barrée avec le banquier... Je sais pas pourquoi mais cette photo nous ramène invariablement à Sarkozy. smiley


                    • Paul Villach Paul Villach 31 mai 2007 14:52

                      C’est la raison pour laquelle j’ai présenté deux versions de la publicité ? Sur le plan le plus rapproché de la photo, on parvient à deviner les poches du malheureux. Paul Villach


                    • HLVS 31 mai 2007 14:55

                      Je rectifie, ce sont des poches sous les yeux, pas des cernes.

                      Les détails sont importants comme nous le montre si bien l’auteur.


                    • ocean 31 mai 2007 15:59

                      pour l’agrandissement, cliquez sur la photo, puis recliquer quand apparaît la petite loupe avec un +


                    • Bouli Bouli 31 mai 2007 13:46

                      Bien vu ! Je ne pensais pas revoir un tel portrait de famille en publicité à part pour du second degré. « Banque et Populaire à la fois ».... mouais surtout banque en fait !


                      • Ploum 31 mai 2007 13:59

                        Ce n’est pas une pub pour la Banque Populaire, c’est une pub pour une nouvelle série télé française Spin Off de Desperate Housewives :

                        La mère vient de préparer un panier de muffins pour les voisins nouvellement arrivés et son petit sourire pincé est du au fait qu’elle pense à la prochaine bouteille de Chardonnay qu’elle va s’enfiler pour oublier la misère sexuelle qui est la sienne depuis 10 ans.

                        Le père est un sado masochiste refoulé qui rève que sa femme le fesse avec une pelle, ses valises sous les yeux sont dues au fait qu’il dors sur le canapé chaque nuit et doit se réveiller plus tôt que les enfants pour remonter dans la chambre de sa femme et faire comme si de rien était aux yeux des enfants.

                        La fille a été dépucelée par un jeune délinquant la semaine précédente et elle cache sous sa robe un piercing au nombril qu’elle a fait en cachette pour plaire au petit copain de la filles de la voisine qu’elle à envie de se farcir allègrement.

                        Le fils quant à lui envisage sérieusement une relation homosexuelle avec un de ses copains de récré et ne peut plus supporter le fait que sa mère lui prépare chaque jour son 4 heures constitué de produits Kinder au bon lait, 4 heures qu’il revend chaque jour pour se payer un rail de coke frelatée.

                        Le chien pour finir est excité et remue la queue, il vient tout juste de déterrer le fémur droit de la grand mère, qui a été zigouillée et entérrée discrètement à coté de la piscine parce que cela coutait trop cher de payer pour la mettre en maison de retraite.

                        La vie est belle à Sarkozia Lane.

                        Ne connaissant pas l’art de Le Titien, j’espère que vous me pardonnerez un décryptage relatif à d’autres références culturelles smiley.

                        Ploum


                        • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 31 mai 2007 18:15

                          @Ploum

                           smiley smiley smiley smiley

                          (désolée, je n’ai rien d’autre à rire)


                        • ocean 31 mai 2007 16:02

                          volets intérieurs, classe de classe.


                        • claude claude 31 mai 2007 14:50

                          bonjour,

                          merci pour cet aricle frais et plein d’humour.

                          je ne me serais pas attardée sur cette photo, tant elle me semble « ringarde », merci pour le décodage.

                          je suis tout à fait d’accord avec les posts de marie-pierre et de cosmic danser

                          à mon tour, j’ai regardé attentivement cette « famille idéale » et je me demande si les concepteurs ont réellement des enfants : allez donc faire porter à une pré-ado de 11-12 ans, une roble issue du catalogue cyrillus ( http://www.cyrillus.fr/robes-fille/rwcf/p-2/sc-roffi.aspx )sans que celle-ci ne vous reproche avec véhemence, d’attenter à son identité vestimentaire auprès de ces chères copines ! smiley et si vous leur réussissez à faire enfiler, la bouille sur la photo porterait l’expression d’une contestation plus légère : combien de photos de famille ne portent-elles pas la trace de celle si jolie moue boudeuse, dont nos enfants sont si friands. accessoirement, je pense qu’elle porte aux pieds, autre chose que les sempitenelles vans, globes, ethnies... aux fumets si délicats ... smiley

                          pour fiston chéri, à son âge, c’est plus facile de l’habiller comme maman désire...

                          quand à papa, il a tout simplement piqué un pull de sa femme ! smiley LABOR IMPRODUS OMNIA VINCIT : Un travail opiniâtre vient à bout de tout.

                          d’ailleurs, au sujet de madame, où sont passés le collier de perles ras du cou et le carré hermès ???

                          je crois que je n’ai pas vu de famille habillée comme cela depuis les années 70 ! même en alsace, qui sur le plan des idées est plutôt conservatrice, aucun enfant n’oserait arriver habillé ainsi, même dans les écoles catholiques... ils seraient vite la risée de leurs camarades, surtout à partir du collège.

                          en fait cette image est l’expression du bon chic- bon genre des quartiers huppés et/ou traditionalistes : auteuil-neuilly-passy. c’est la france des « rallyes » et des thés à 17 heures... HOC ERAT IN VOTIS : Voilà ce que je désirais (HORACE, liv. II, sat. VI, vers 1).

                          la banque populaire ferait-elle aussi sa contre-révolution de 68 ? REGIS AD EXAMPLAR TOTUS COMPONITUR ORBIS : L’exemple du monarque est la loi sur la terre (Vers de CLAUDIEN). smiley

                          personnellement, je préfère : « carpe diem » smiley

                          les citations viennent du site : http://www.abnihilo.com/


                          • Paul Villach Paul Villach 31 mai 2007 15:07

                            Merci à vous pour ces heureux adages latins qui restent eux aussi pleins de fraicheur et d’actualité. Paul Villach


                          • Marie Pierre 31 mai 2007 15:31

                            Bonjour Claude,

                            Mais justement, parce que la gamine va à Stan , elle est habillée ainsi.


                          • claude claude 31 mai 2007 18:49

                            @ marie-pierre,

                            glups ! enfer et damnation ! quels ringards à stan !!! smiley

                            ma fille est en terminale dans une boite catho depuis la 6° (lycée st andré à colmar) tenue par les bon frères marianistes (pas vraiment des supporters du nombril à l’air, du string, du percing et du tatouage ...). « l’élite » sociale de colmar et environs, envoie sa chère progéniture dans ce bon vieux bahut catho...

                            quand elle nous parle des 6°, elle rouspète contre le manque d’éducation de ces jeunes chenapans ! elle n’est pas loin de : « ...de mon temps, ma brav’ dam’, les jeunes étaient plus polis !!!... smiley » aucune gamine de 6° ne s’habille comme la demoiselle de la photo ! au contraire ! elles sont très « diam’s », beyoncé et compagnie...

                            il y aurait-il une boucle spatio-temporelle « banque populaire - stan » ??? smiley


                          • ZEN zen 31 mai 2007 15:08

                            @ Claude

                            Merci pour le lien..Je vais pouvoir briller , moi aussi et gagner quelques points quand ma notation agoravoxienne tend à plonger smiley


                            • ddacoudre ddacoudre 31 mai 2007 15:43

                              Bonne observation. Nous savons que la pub n’est pas affaire de philanthropie, et il est évident que l’évolution des pubs soit suis ou précède une tendance. En l’espèce elle est indicative d’une vision futuriste d’une tendance envisageable permettant de s’attirer un maximum de clientèle. L’incertitude et l’inquiétude de l’avenir sont des facteurs conduisant à la rechercher de socle de stabilité ; et nous avons entendu les discours de ces derniers mois nous réconforter autour de valeurs connues, travail famille patrie. Est-ce que « l’égologisme » aura disparue pour autant, cela se mesure par les comportements au travers des « solidarités égoïstes » où l’adhésion à des compagnies d’assurances à but lucratif, ou il y a d’un côté ceux qui ont une vue holistique de l’existence incluant l’individuation, et ceux qui n’ont qu’une vue individualisatrice excluant holisme. Mais la réalité n’est pas aussi tranché et mélange les genres de telle manière que l’on se retrouve devant le paradoxe que tu mets en évidence. Les banques qui sont et deviendront de plus en plus les grandes ordonnatrices de notre existence, donc résolument tournée vers le pouvoir à venir et qui s’accommode parfaitement d’un retour de normes du passé car elles sont rassurantes pour ceux qui a leur corp défendant n’ont pas eu accès aux moyens d’acquérir par l’étude, la connaissance des codes complexes et d’évolution permanant de ce que l’on regroupe sous le vocable de sciences humaines. Ainsi nous sont présentés comme futuriste des valeurs plus que millénaire source de tous les conflits de notre nature animale. La comparaison par cliché est superbe.

                              Pour sourire je t’en offre une où c’est la femme qui est debout.

                              Nous savons que l’apprentissage culturel dans bien des pays est diffusé par la femme au sein du foyer, que son rôle est primordial, même si nous avons développé un monde machiste dans lequel elle recouvre une place, sa place. Une place dont le mâle l’a exclue il y a bien longtemps, à l’époque ou elle faisait l’objet de vénération car elle donnait, dans l’incompréhension, la vie. Pour illustrer mon propos je prendrai l’exemple dans le « moyen âge grec » qui commence vers le II ième siècle AV. J.C, comprenant la Crête et les Achéens qui se partagent le monde Gréco égéen, et la Grèce archaïque que les historiens situent entre le VIII ième et V ième siècle. Les origines du monde sont évoquées par le Chaos sans attribut, Gaia la terre définie « par son large sein », Gaia « au grand sein », donc capable de donner la vie à d’autres vies, relayée par le mythe en déesse qui est à la fois première, la plus ancienne, incroyablement vaste, et qui peut à elle seule, sans mâle, par ses propres forces et secrètes vertus, donner la vie. En troisième lieu Éros, l’amour. C’est l’amour qui n’aime pas, la représentation d’un surgir », d’un « apparaître ». La mer, voie d’eau dans la réalité économique gréco-égéene engendre une déesse de la mer vénérée, Amphitrite, dont le nom apparaît historiquement avant celui resté célèbre dans notre éducation « patriarcale », Poséidon, dieu de la mer. Poséidon est d’origine Asianique, une des religions antiques du Moyen-Orient. Amphitrite l’épouse dans la version de la Théogonie d’Hésiode datant du VI ième siècle. C’est là, la réalité d’une culture « gynéocratique » qui subira de lentes et visibles transformations. Ensuite dans la version -1970, plus récente, ce fut Amphitrite qui fut prise pour épouse par Poséidon. Les positions se sont donc totalement inversées signe d’une modification culturelle. Cet exemple parmi certainement beaucoup d’autres, indique clairement une inversion des rôles par acculturation d’influence, et à la longue, une mise sous silence du rôle politique et religieux de la femme qui n’en a pas moins poursuivit, secrètement ou non, son influence au travers des désirs dont elle faisait l’objet. Il a fallu attendre l’activité des femmes protestantes, avec Sarah Grimké en 1838 qui publia aux États-Unis un manifeste féministe : « nu on the Esquality of he sexes and the condition of Women » ; en Angleterre Elisabeth Cady humaine avec sa « Women’s bible » en 1890, et une autre protestante française Sarah Monod qui devint présidente du conseil national des femmes à sa création en 1901, pour qu’elles revendiquent leur place. Entre Amphitrite et Sarah Monod il n’y a pas moins de 3000 ans. Dire que c’est seulement l’histoire religieuse qui leur a usurpé leur place, serait déplacer le problème des organisations sociétales à leurs représentations . Représentations dont les rôles ont été de les maintenir en l’état en fonction de l’adaptation évolutive à l’environnement géohistorique, et auxquelles elles ont largement contribué par inculture ou tradition au travers de l’apprentissage, tout comme nous le faisons aujourd’hui pour perpétuer les organisations qui nous asservissent. Pour qu’il en soit autrement, il faut avoir un choix même restreint, et pour qu’il existe il faut avoir le temps d’y réfléchir la tête remplie de connaissances. Et dans cette connaissance rien ne nous interdit d’envisager qu’une société matriarcale ne serait pas meilleure que la notre. A condition que nous n’ayons pas fabriqué des femmes hommes. Car, quand au nom de l’égalité nous envoyons des femmes faire la guerre, et tuer ce à quoi elles donnent la vie, je crois que nous avons atteint là aussi le point d’un absolu dans le raisonnement d’hommes qui veulent se prétendre civilisés. C’est aussi exact pour les hommes, mais cela fait tant de millénaires que nous pratiquons l’exercice de nous entre tuer que c’est devenu une banalité, et il est bien inutile de l’étendre aux femmes. Ce qu’il ne faut pas interpréter comme signifiant qu’il devrait y avoir des secteurs réservés. Bien sur nous trouverons mille et une raisons de justifier qu’il en soit ainsi, au nom de la patrie, du droit de se défendre, de lutter pour un idéal. Et si nous pensons qu’il y a une espérance de voir un jour la guerre régresser, ce n’est pas en poussant le sexe humain le plus apte à soutenir ce point de vu à la guerre que nous avancerons vers l’hominisation. Car c’est dans cette matrice maternelle que nous avons une chance d’inscrire dans le conscient profond de l’enfant l’horreur de la guerre. Bien évidemment je conçois toute la difficulté d’une telle démarche qui s’oppose à notre culture guerrière et compétitrice, mais surtout à l’aptitude innée de sauvegarder son existence y compris dans une confrontation qui peut être accidentellement mortelle. Sinon pourquoi avoir combattu et supprimé l’anthropophagie qui a caractérisé une étape vers cette hominisation. Aucun groupe culturel n’aime particulièrement se rappeler cet état de fait où par nécessité, par pénurie alimentaire les hommes n’hésitaient pas à manger femmes, enfants, vieux et captifs, et dont nous avons conservé des rituels cultuels : les offrandes. Aujourd’hui pour disposer du nécessaire alimentaire, industriel ou territorial nous faisons des guerres avec les mêmes morts sauf que nous ne les mangeons plus, est-ce cela être civilisé ? Dans l’étude de nos mœurs il ne manque pas de scènes rapportées où la femme fait cuire des morceaux d’humains, doit-on encore lui demander de le faire, même si l’image est recomposée. La comparaison peut choquer et même paraître inopportune voire déplacée. Pourtant nos ancêtres ne trouvaient pas leurs pratiques barbares, tout comme nous nous ne trouvons pas barbares les nôtres qui conduisent à la même finalité, pour les mêmes raisons, sauf que nous, aujourd’hui nous maintenons cette raison parce qu’elle donne un but à l’existence, cela bien que nous disposions des moyens qu’il en soit autrement (ce qui n’était pas le cas de nos ancêtres). Ainsi peut-être, que si les femmes n’endossent pas le manteau de plomb des hommes, pourront-elles imaginer d’autres organisations sociales. Non pas parce qu’elles seraient investies d’un quelconque pouvoir, car l’histoire nous livre aussi des communautés où elles se montraient aussi cruelles qu’un homme. Mais parce qu’elles font ce qu’aucun homme ne peut connaître, enfanter notre espèce ; et cela lui donne bien le droit de redéfinir une « image du père » pour une finalité meilleure que celle que leur proposent les hommes de puis des millénaires, en mangeant ou en envoyant à la guerre sa progéniture. Si nos ancêtres avaient éventuellement l’excuse de ne rien savoir de leur origine, avec le développement des sciences nous n’avons plus cette excuse, si ce n’est celle de refuser d’apprendre.

                              cordialement.


                              • ocean 31 mai 2007 16:05

                                ddacoudre, pour l’amour du ciel fais des paragraphes. C’est très dur d’entrer dans ton commentaire.


                              • ocean 31 mai 2007 16:24

                                Pierre R., de Montréal, je pense au premier abord la même chose que vous.

                                Mais si on continue à réfléchir, est-ce qu’on est bien certain de ça ? sommes-nous bien sûrs que tout a changé ? que le fond a changé ?

                                Faut-il absolument exclure l’hypothèse qu’évidemment, sous de grands changements de formes et d’apparences, vêtements déstructurés au lieu de costar strict (Aragon disait : « ça ne me paraît pas plus fondamental que le pli au pantalon »), lien soudain nécessaire entre le sexe et l’amour, etc., sous tous ces changements d’apparences, le fond est évidemment resté le même : tout un chacun préfère avoir quelquechose à ne rien avoir, réussir à échouer, construire quelque chose à ne rien faire, être dans les bons papiers de son banquier que dans les mauvais.

                                Vous vous rappelez la phrase de Salina à la fin du Guépard (le prince devant la révolution, voyant le nouveau bourgeois se hâter de faire fortune pour accéder aussi tôt que possible au pouvoir que la révolution veut abattre) : « il faut bien que tout soit différent, si on veut que rien ne change... ».

                                Etes-vous sûrs qu’on soit devant un retour en arrière ? Moi je ne le crois pas.

                                Et je ne crois pas non plus que ce soit un mal.

                                J’aurais tendance à regarder la chose plutôt sous l’angle historique : époques baroques / époques classiques , époques de questionnements / époques de réponses. Sans dire que les unes soient mieux que les autres. Comme en alpinisme : des moments où l’on bouge en se demandant par où passer et en essayant diverses hypothèses, et des moments où l’on consolide pour assurer, faire la syhthèse et reprendre des forces.

                                Pourquoi vouloir regarder cette photo comme s’il s’agissait du pion-la-morale qui viendrait siffler la fin de la récré alors qu’on s’amusait si bien (enfin, du moins tous les médias nous disaient sans arrêt qu’on s’amusait, parce que au quotidien...) ?


                              • ocean 31 mai 2007 16:36

                                Si vous me permettez, Paul, je serais encore tenté d’ajouter un peu d’eau à votre moulin : la construction de l’image structurée très majoritairement sur des lignes verticales (fenêtres, l’homme, la petite fille, etc), lignes verticales qui dans le symbolisme spatial de Pulver, représentent l’axe le plus direct, passant par chacun de nous, entre le ciel au-dessus et les enfers en-dessous, autrement dit : l’axe de la loi, l’axe du bien et du mal, chacun, au niveau zéro, pouvant s’élever vers le + ou s’enfoncer vers le -.

                                La femme, le fils, et le chien introduisent une diagonale, ligne biaise, ligne de conjugaison dont les trois axes sont parallèles.

                                Alors, le couple femme-fils, oedipien et incestueux à souhait - quoi de plus branché, quoi de plus hors-carcans ? - sortent du rang en compagnie du chien, peluche mordante et gentil protecteur.

                                L’homme gardien de la sécurité (parce qu’il en faut quand même bien un peu), structuré comme la maison son socle patrimonial, et la femme qui s’échappe de la loi avec son fils et le chien, finalement c’est quand même pas mal dans l’air du temps, vous ne trouvez pas ?


                              • Paul Villach Paul Villach 31 mai 2007 18:33

                                Océan, votre profondeur me donne le vertige. Mais je vous suis, voire vous précède. Paul Villach


                              • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 31 mai 2007 19:03

                                @ Océan

                                Je viens de lire vos deux derniers commentaires, l’analyse à la loupe de la photo que vous faites m’ayant beaucoup intéressée.

                                Le fait que nous riions de cette image d’Epinal ne signifie pas pour autant que nous prônons la destructuration psycho-familiale, le « jouir-sans-entrave » et autres slogans de mai 68 dont on sait à quel point la « philosophie » fut à la fois bénéfique (pour les femmes : appropriation de leur corps, désenclavage du patriarcat) et destructrice (je pense notamment à l’éducation des enfants et à certaines valeurs que je partage plus par romantisme fondamental que par désir d’inscription sociale avec ceux que l’on nomme bêtement les « nouveaux réacs »).

                                Cette image proposée comme socle d’avenir, si lisse, si ignorante des tourmentes que réserve toute vie, ne constitue pas, en tout cas pour moi, la représentation d’un idéal à atteindre.


                              • ocean 31 mai 2007 20:32

                                ... disons que nous allons de conserve sur les mêmes flots du temps où le hasard nous a jetés.

                                quant à la profondeur, je ne sais pas, mais j’aime bien les vagues, relativisées par la remarque du cher Sigmund qui disait que la conscience est à l’inconscient ce que l’écume de la mer est à ses profondeurs (« cet univers inconstant, travaillé de loin par les astres, couru de houles et de montagnes transparentes, incertain sur ses bords, inconnu dans ses profondeurs ; origine de tout ce qui vit mais tombe impénétrable aux mouvements de berceau et recouverte de lumière ». Ca, c’est Valéry, pour la minute de poésie).


                              • claude claude 31 mai 2007 22:31

                                @ ddacoudre,

                                pfoooooooooo !!! quel pavé ! vous savez que votre clavier est doté de touches qui vous permettent de sauter à la ligne ??? cela serait sympa la prochaine fois de penser à nos petits yeux et neurones fatigués. smiley

                                je me suis attaquée par la face nord à votre discours, et j’y ai relevé quelques petites erreurs : en europe, la femme a eu un rôle important dans la société. tout au long des siècles, car il s’en est toujours trouvé de suffisament fines et intelligentes pour tirer leur épingle du jeu.

                                http://egypte.mco.free.fr/moyenage/femmes.htm :«  »" (...) Les droits

                                Les femmes du petit peuple et les bourgeoises jouissent d’un assez grande liberté. Majeures à douze ans, elles sont libres de gérer leurs biens, de se marier, de voter même ! Bien des métiers leur sont accessibles.

                                Pour la femme noble, il en va tout autrement. Dans l’univers violent, agressif, essentiellement viril des châteaux, elle ne compte guère. Son sort est lié à la terre, seule garantie du pouvoir. Ainsi est-elle une monnaie d’échange pour les seigneurs qui désirent accroître leurs biens et assurer une descendance.

                                Les fillettes sont promises parfois dès leur naissance à des hommes souvent bien plus âgées qu’elles. Leur rôle est pourtant non négligeable puisqu’en l’absence de leur époux qui, lorsqu’il n’est pas en guerre, s’adonne à la chasse, c’est à elles de gérer et d’administrer leurs biens.

                                L’amour courtois

                                On ne se marie jamais au mois de mai. Lors des fêtes de mai, garçons et filles se réunissent pour chanter et danser dans les prés. Pour célébrer le retour du printemps, les hommes et les femmes se courtisent librement. Les jeunes gens élisent leur reine, une femme mariée, qui se choisit un partenaire autre que son « jaloux » de mari. Dans les châteaux les liens du de la parenté sont renforcés. La femme règne en maîtresse sur le petit monde des chevaliers et des écuyers, célibataires. On aime se distraire et les fêtes sont nombreuses : mariages, tournois, adoubements,...

                                Le prestige de la DAME, l’épouse du seigneur est considérable dans le coeur des guerriers. Elle cristallise leurs rêves, leurs désirs, leurs espoirs. Le chevalier doit se montrer prêt à mourir héroïquement pour son amie, alors que celle-ci est censé le protéger par son amour et lui inspire vaillance et courage. Mais l’union des coeurs devient le principe de toutes les vertus. L’amour devient un art, une mystique, une exaltation de l’âme et une délicieuse souffrance.(...)«  »"

                                http://www.uni-ulm.de/LiLL/3.0/D/frauen/biografien/Jh14/geschichtefr.htm :«  »"(...) Le commerce : Dans les villes de nombreuses femmes s’adonnent au petit commerce de marchandises qu’elles fabriquent elles-mêmes, qu’elles achètent et revendent. Ce sont les mercatrices, les boutiquières, les revendeuses. Des femmes pratiquaient aussi le grand commerce. Elles étaient organisées en guildes ou en corporation dans l’artisanat et pouvaient léguer de grosses sommes par testament.

                                L’artisanat : On rencontre des femmes indépendantes ou salariées dans tous les domaines d’activités non réglementées ou dans les corporations. Outre les métiers du textile ou de l’alimentation on trouve des femmes dans des métiers masculins tels la métallurgie et le bâtiment où la main-d’œuvre féminine journalière est bien moins chère.

                                L’éducation : Paris dispose à la fin du XIIIème siècle du nombre considérable de 21 maîtresses d’écoles placées à la tête d’écoles élémentaires de jeunes-filles. Les enfants des couches supérieures reçoivent l’enseignement de percepteurs dans la maison de leurs parents.

                                La médecine : Les femmes occupaient également une place importante dans le domaine de la médecine et de la gynécologie (l’interdit fait aux hommes d’entreprendre un examen médical d’une personne du sexe féminin, l’obstétrique était réservée aux femmes). Ces sages-femmes avaient des privilèges pouvaient être assermentées et recevoir un salaire par la municipalité dans de grandes villes. On ne sait pas combien il pouvait y avoir de guérisseuses ou de barbières-chirurgiennes.

                                La vie intellectuelle : Au Xème siècle, la sœur et la fille de Charlemagne, religieuses à Chelles, dans l’est de Paris, correspondent avec Alcuin (clerc anglo-saxon appelé par Charlemagne pour présider l’école d’Aix-la-Chapelle) qui leur demande de critiquer son commentaire de l’Evangile selon St Jean et autres écrits religieux.

                                A partir du XIIIè siècle, les écrits sont plus nombreux et mieux conservés. Des femmes issues de milieux aisés prennent part à la vie spirituelle et intellectuelle et marquent de leur empreinte la vie médiévale. Marie de France, poète française vivant en Angleterre compose des lais, et des poèmes romantiques basés sur de vieilles légendes. Christine de Pizan, femme de lettres franco-italienne et première féministe, dans la Cité des Dames, s’élève contre la culture misogyne, en opposant la défense de l’honneur du sexe féminin.

                                A Toulouse, les femmes étaient admises à concourir dans une institution littéraire pour favoriser la « science du gaie savoir » fondée en 1323, connue sous le nom des « Jeux Floraux ». En signe d’honneur, le vainqueur recevait une violette d’or fin et recevait la qualification de « maître » ou « maîtresse ». Depuis 1513, l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse célèbre chaque année Clémence Isaure, sa prétendue fondatrice (dont l’existence est cependant mise en doute par plusieurs historiens).(...)«  »"

                                autres sites : http://mboullic.club.fr/les_femmes_qui_ont_fait.htm ; http://www.citadelle.org/annuaire.cfm?id=82&niv=2&rubrique=La%20femme ; http://www.france5.fr/maternelles/eveil/W00251/9/132616.cfm http://membres.lycos.fr/enigmo/femmes.html http://www.doctissimo.fr/html/sexualite/mag_2000/mag1110/se_2900_femme_plai sir.htm ; http://clio.revues.org/document1947.html http://pointsdactu.bm-lyon.fr/article.php3?id_article=766

                                c’est cet imbécile de napoléon qui nous a mises dans un placard avec son code à la noix ! smiley qui nous a pourri la vie jusque dans la fin du XX° siècle !!!


                              • ocean 1er juin 2007 00:26

                                à Claude :

                                Enfin un peu d’air frais idéologique, ça fait du bien. Merci pour votre mise au point sur le statut de la femme.

                                Je n’ai jamais compris pourquoi tant de gens veulent absolument la fantasmer enfermée et écrasée depuis l’âge des cavernes. (Déjà, je trouve que c’est mal les connaître !) Enfin, merci, j’aurais pas eu la patience d’écrire votre argumentaire ; j’ai des excuses : il faut dire aussi qu’on finit pas se lasser...


                              • ocean 1er juin 2007 01:41

                                @ cosmic dancer

                                pas de souci, cosmic dancer, on voit bien que vous n’êtes pas dans les clichés simplistes du prêt-à-penser.

                                je suis complètement en phase avec vous quant aux effets et bénéfiques et destructeurs de la bien ambiguë « interdiction d’interdire » (c’était un peu le « je suis athée, grâce à Dieu » d’Alphonse Allais).

                                mais pourquoi dit-on si peu que le désenclavement du patriarcat c’est ipso facto le désenclavement du matriarcat, qu’il n’y a pas de libération de la femme sans libération de l’homme, évidemment, et qu’il n’y a ni plus ni moins de romantisme (ou de réactionnaritude) dans le mariage à chapeaux et en blanc (ahem...) que dans feu le « concubinage notoire » (certifié par témoins, c’était du beau !) ou dans le pacs en jean, string et nombril à l’air ?

                                Aragon s’est trompé. Il faut bien dire que Ferrat l’a beaucoup aidé : comment résister ? cette voix si chaude, la gueule à moustaches, pattes d’oie aux yeux rieurs, fute en velours (Paul Villach dirait (pardon, Paul !) : intericonicité = laguiole pour le fromage de chèvre (Opinel à la rigueur), noix, table en bois et feu dans la cheminée). L’uniforme, quoi. C’était tellement authentique !

                                Mais non. L’avenir de l’homme - au sens générique - c’est pas la femme, c’est l’enfant.

                                Apparemment on commence un peu à se mordre les doigts de ne pas y avoir pensé plus tôt.

                                Cette image comme idéal à atteindre ? non, moi non plus, même si, comme tout le monde ici, j’essaie de donner à mes enfants le mieux que je puis, à commencer par un squelette interne pour qu’ils ne tombent pas si les appuis extérieurs venaient à leur manquer.

                                Pour rester sur l’image de la pub, je me demande encore une fois si on peut écarter de son analyse le déferlement de la cohorte de pauvreté, de misère et d’insécurité dont les médias, le net et la télé ont permis l’irruption, dérangeante qu’on le veuille ou non, dans nos fantasmes.

                                Dans une telle perpective, cette image que vous dites justement si lisse, serait à rapprocher de beaucoup de phénomènes qu’on observe (le refus du CPE, par exemple, ou le non au projet constitutionnel européen).

                                Elle illustrerait un réflexe identitaire d’auto-protection dont on ne peut pas dire que nous manquions d’autres exemples.

                                Je serais tenté d’y voir un avatar, ou un épiphénomène (transitoire ?), plutôt qu’une régression.

                                Qu’en pensez-vous ?


                              • Paul Villach Paul Villach 1er juin 2007 11:14

                                Est-ce par optimisme, Cher Océan, que vous ne croyez pas à une régression, mais à un avatar transitoire ? L’Histoire nous offre pourtant tant d’exemples de ces « ruptures » et de ces retours en arrière dans la progression démocratique que la ligne lentement ascendante - tout de même - ressemble à un horizon d’aiguilles alpestres plus qu’à un « long fleuve tranquille ». « Rien n’est jamais acquis à l’homme, ... » Paul Villach


                              • ocean 1er juin 2007 13:54

                                @ Paul Villach

                                Je ne suis pas optimiste ni pessimiste, Paul.

                                Ce que je crois, c’est que le vivant ignore la marche arrière. Peut-être parce qu’il est inscrit dans le temps, et que le temps ne va que dans un sens. Avez-vous déjà vu une « régression » qui ne serve finalement pas à progresser globalement ?

                                je crois qu’il y a, dans ce progrès imposé, des essais-et-erreurs, des étapes, des équilibres intermédiaires, des phases de transitions, c’est ce que j’ai appelé « avatars », exactement comme vous dites : « retours en arrière dans la progression » (et pour ma part je dirais « progression démocratique ou pas » parce que je ne suis pas persuadé a priori que la démocratie soit un état plus stable, je veux dire plus probable, que les autres. J’aimerais être sûr que nous ne nous illusionnons pas en en faisant une norme évidente).

                                Avec Cosmic Dancer, je ne dis pas que les parties lisses et paisibles de cette image soient représentatives d’avenir.

                                Mais je ne vois pas, dans le monde, beaucoup de choses « inutiles » ou qui n’aient pas de sens, et j’essaie de comprendre celui de cette image en regardant si on pourrait l’inscrire dans une dynamique évolutive finalement « utile », parce que cette image est un fait, et que je crois plus intéressant de chercher à comprendre le sens des faits que de les condamner comme me paraissent le faire certains commentateurs. Je tente un regard de naturaliste, pour voir.

                                Le côté « conservateur » de l’icône ne paraît faire de doute pour personne.

                                Je me demande si la femme incestueuse ne serait pas en train d’essayer d’échapper à La Loi verticale du Bien et du Mal (pour son individuation ? pour apporter une alternative - l’oblique - salvatrice ?), en embarquant son fils oedipien dans une aventure que le chien accompagne, protecteur-sauvage et initiatique tel qu’on le voit rencontrer Virgile dans l’Enfer de Dante, nourrir Romulus et Remus, etc., et je trouve que ce trio « déviant » (je ne le dis pas en mauvaise part) correspondrait pas mal à ce que je trouve chaque semaine et depuis un moment dans la presse féminine pour ne citer qu’elle.

                                De même, je me demande pourquoi cette image neuve est construite sur une structure de base verticale si classique, et je me dis que si, comme il semble, la brutale expansion des médias est cause, dans mon intimité, de l’irruption intrusive et inquiétante de la foule d’ombres menaçantes que constituent l’Autre, sa misère, sa précarité et ses peurs (citez-moi une seule demi-journée où on ne nous en serve pas à la louche), alors il serait compréhensible de commencer par chercher la sécurité dans une consolidation identitaire soclée sur les fondamentaux les mieux ancrés (l’Occident chrétien, le Bien / le Mal, la banque, faire carrière, épargner, patrimoine, ouf, les boat-people sont loin).

                                Et comme, ainsi que le disent encore fort bien Cosmic Dancer et plusieurs autres, tout ça manque quand même singulièrement d’élan pour ne pas dire de vie, eh bien je me demande si cette sécurisation identitaire, qui est quand même indéniable dans cette image, ne serait pas une étape transitoire et nécessaire pour me permettre d’enfin me conjuguer à cet Autre d’abord si redouté (nous avons des excuses, il faut voir comment on nous le présente).

                                Je ne peux pas connaître l’Autre si je ne sais pas d’abord ce que je suis. La diagonale se définit par rapport à la verticale, comme l’alternative par rapport aux fondamentaux.

                                Deux couples oedipiens : le père et la fille pour la sécurisation identitaire, construits comme le foyer patrimonial, la mère et le fils qui prennent la tangente avec le chien initiatique (ouvert au monde sauvage et ami protecteur).

                                Non, je ne vois pas de régression là-dedans. Je me demande plutôt s’il ne s’agirait pas de la représentation d’un état transitoire. Finalement, vous avez raison : je dois être optimiste !!!

                                Vous décodez très pertinemment les signifiants de cette image, et moi j’essaie de voir dans quelle dynamique elle pourrait s’inscrire, parce que je crois que l’immobilité n’est pas de monde et que beaucoup de choses se comprennent mieux lorsqu’on peut concevoir leur mouvement.


                              • Paul Villach Paul Villach 1er juin 2007 14:36

                                Ah ! Océan ! puisque vous me forcez à jouer les marins au long cours, moi qui n’ai pas le pied marin, mais « chéris tant la mer »... comme tout homme épris de liberté...

                                J’aimerais volontiers vous suivre dans cet hymne à la vie que vous entonnez si bien. Mais attention à ne pas privilégier la vie des gènes qui, eux, « ont la vie devant eux », par rapport à celle des personnes précaires que nous sommes avec si peu d’années devant nous ! Un « darwinisme social » ne s’intéresse qu’aux premiers et n’a cure des accidents provisoires que sont les secondes.

                                Je suis prêt à souscrire à ce ressourcement face aux menaces barbares bien réelles qui nous entourent. Mais le danger de ce retour sur soi n’est-il pas, comme le révèle cette image - dont je me réjouis qu’elle ait retenu l’attention d’esprits acérés et suscité tant de commentaires pertinents - d’exhumer des archaïsmes mythologiques suicidaires comme cette relation homme-femme/dominant-dominé, dont nous avons eu tant de mal à nous défaire, et qui caractérisent justement l’ennemi que l’on prétend combattre ?

                                Dans ce cas, ce serait introduire le cheval de Troie dans les murs de la forteresse assiégée. Troie fut prise, mais Ulysse eut toutes les peines du monde à retrouver une patrie.Paul Villach


                              • ocean 1er juin 2007 15:56

                                @ Paul Villach

                                Mais vous avez lu Jung, Paul... ces archaïsmes (archétypes) mythologiques sont plus que nos fondations, ils nous constituent. Comment voulez-vous les dépasser ou vous en défaire ?

                                Leur habillage en « dominant / dominé », en « tout est culturel », en Marx, en Bourdieu et en toi-OU-moi, tous ces fondateurs d’exclusions sont une écume récente. Avouez qu’on a envie qu’elle soit passagère et que revienne « la société de confiance » chère à Peyrefitte (vous aviez bien raison : je suis carrément optimiste).

                                Pour le reste, et en particulier pour ce que vous dites des échelles de temps, je suis complètement d’accord avec vous.

                                Parce que c’est plus beau, j’ai peut-être trop tendance à me voir comme une poussière d’étoiles et à ne pas assez m’efforcer avec Valéry « de n’oublier jamais que l’homme est la mesure de toute chose ».

                                Comme si les deux étaient exclusifs, alors qu’ils ne peuvent pas l’être. Pascal a dit tout ça beaucoup mieux que moi.

                                En attendant, dans notre image, l’enfant est bien l’avenir de l’humain : la fille stabilisante dans les pas de son père, le fils aventureux dans ceux de sa mère, ça fait un mélange catégoriel masculin / féminin / jeunesse / maturité / l’ornière conservatrice / l’aventure progressiste peut-être moins traditionnaliste qu’on pourrait croire, avec le chien au carrefour (peluche ET crocs pointus).

                                Finalement, c’est peut-être la ringardise des vêtements, qui cloche. Ca pourrait expliquer que beaucoup de commentateurs l’ont relevée.


                              • ocean 3 juin 2007 15:59

                                @ Paul Villach

                                « cette relation homme-femme/dominant-dominé, dont nous avons eu tant de mal à nous défaire, et qui caractérisent justement l’ennemi que l’on prétend combattre ».

                                1/ Quel ennemi, Paul ?

                                2/ ce regard particulier « homme-femme/dominant-dominé », qui est au fond une perspective parmi des tas d’autres possibles, et qui s’inscrit historiquement comme une ultime déclinaison de l’économie de Marx, ce regard, donc, le trouvez-vous si fécond que ça ?

                                Trouvez-vous qu’il aboutisse, dans la pratique, à plus de bonheur ? ou à plus d’harmonie ? ou à une meilleure compréhension entre les sexes ?

                                Conduit-il à un mieux-être pour les enfants, qui sont l’avenir de l’Homme ?

                                Et si les fondamentaux masculins, féminins, et masculin/féminin étaient à chercher ailleurs que dans un système de domination où le « dominé » est perdant et le « dominant » gagnant ?

                                Ou ailleurs que dans un système de domination que l’on décrète privé de tout fondement naturel (« tout est culturel », comme si une culture n’était pas un objet naturel, comme si il y avait sur cette planète quoi que ce soit qui ne ferait pas partie de la nature), système fondateur d’exclusion dans lequel si le dominé (ici la dominée) n’a pas quelque chose c’est nécessairement parce que le dominant l’a confisqué à son profit ?

                                Je veux dire : cet « ennemi à combattre », êtes-vous bien sûr qu’il soit caractérisé par cette lecture particulière (après tout culturelle, elle aussi) suivant une grille « dominant / dominé » ?


                              • Paul Villach Paul Villach 3 juin 2007 18:33

                                Vous aurait-il échappé, cher Océan Atlantique, que depuis presque maintenant un siècle, la relation homme /femme est une structure discriminante qui permet désormais d’opposer les sociétés entre elles et même encore entre eux des groupes sociaux qui les composent ?

                                L’ennemi, pour moi, est donc celui qui tend à remettre en cause ce processus pacifiant et progressif d’ égalisation entre hommes et femmes.

                                Je ne pousserai pas comme vous le paradoxe. Il me semble que, même si Marx et ses commentateurs en ont fait la structure économique essentielle d’une société - avec quelque raison - , la relation dominant/dominé est vieille comme l’âge de la pierre et la guerre du feu. Il me semble qu’en débarrassant la relation homme/femme de ce poison dans certaines sociétés, les hommes et les femmes ont gagné en qualité de relation, ne serait-ce que parce que la violence a reculé et laissé place à la coopération, l’estime, l’amitié, l’amour, qui sont, à mon sens, les signes distinctifs d’une civilisation.

                                Maintenant, l’accès des femmes au pouvoir n’est nullement l’espoir d’un exercice moins sauvage du pouvoir. Le pouvoir corrompt, qu’on soit homme ou femme. La crainte est même dans un redoublement de cynisme ou de cruauté par quoi tout ancien dominé entend prouver qu’il est devenu l’égal des dominants.

                                C’est peut être ainsi qu’il faut entendre la fameuse formule du misogyne Caton l’ancien, le même qui dans les années -180, finissait toujours ces discours par un rituel « Delenda est Carthago ! » : « Prenez garde, Romains, le jour où vos femmes seront vos égales, elles deviendront vos supérieures ! »


                              • ocean 4 juin 2007 01:27

                                d’accord évidemment, Paul.

                                Voilà quand même qui nous ramène (encore une fois) au piège difficile de la confusion entre égalité (si quelqu’un sait ce que c’est, merci de me le dire... ce sera sympa !) et identité.

                                Je vois bien l’ennemi que vous dites. Je vois très bien aussi ce que vous dites à juste titre des risques du ressentiment : tant de gens s’imaginent qu’ils ont des comptes à régler, voire à se faire régler au besoin en se faisant indemniser de crimes qu’ils n’ont pas subis par des gens qui ne les ont pas commis... (Au fait, avez-vous lu le récent « le ressentiment dans l’histoire » de Marc Ferro (Odile Jacob) ? )

                                Passons sur le bilan du marxisme. Le fond de ma question, en fait, c’est : n’y aurait-il pas une façon de s’interroger sur le sens des mots dominant et dominé, et regarder ce système autrement qu’en réduisant dominant à gagnant et dominé à perdant ?

                                Le dominant n’est-il pas le plus souvent celui dont j’aimerais avoir les avantages attachés à sa position mais sans les inconvénients, tout en conservant les avantages attachés à la mienne, mais sans les inconvénients ?

                                (Il y a d’autres couples infernaux comme ça, par exemple ceux des systèmes sado-maso ; vous connaissez sûrement l’histoire célèbre : le maso dit au sadique « fais-moi mal » et le sadique répond « non ».....)

                                Je me rappelle avoir vu un jour une manif de lesbiennes qui passait dans la rue en scandant « on-a-ga-gné, on-a-ga-gné », et à côté de moi, une jeune femme disant « tout ce qu’on a gagné, c’est le droit d’être seules ». Eh bien je trouve que la femme de la photo, elle a l’air d’être seule, d’être dans son monde. Mais je peux me tromper. Le risque en est de plus en plus grand à mesure qu’on essaie d’aller plus loin dans la lecture du document.


                              • Paul Villach Paul Villach 4 juin 2007 10:46

                                « Le dominant, demandez-vous, cher Océan, n’est-il pas le plus souvent celui dont j’aimerais avoir les avantages attachés à sa position mais sans les inconvénients, tout en conservant les avantages attachés à la mienne, mais sans les inconvénients ? »

                                Oui, bien sûr, et j’ajouterai - comme l’a montré Stanley Milgram - que l’abandon du fardeau de leur responsabilité est un bonheur pour les exécutants quand ils peuvent se cacher derrière l’ordre reçu pour justifier leur obéissance aveugle et du même coup leur délit ou leur crime. Voyez la stratégie des kapos et des officiers nazis à Nuremberg :« J’ai obéi aux ordres ! » n’ont ils cessé de répéter, comme si c’était une excuse. Voyez comme Papon a fait de même en 1998 au cours de son procès !

                                Toutes les stratégies ont été tenté dans l’histoire, qu’il s’agisse de maintenir la domination ou de la renverser. La pire des perversions, on l’a vu, est pour le dominé de prendre la place du dominant et d’en adopter les comportements à son tour : c’est une des recettes qui obéit à la formule du Guépard : il faut bien changer quelque chose pour que rien ne change.

                                Il reste que la relation dominant/dominé est intrinsèquement perverse et génératrice de toutes les perversions : c’est du perdant/perdant. Peut-on régner sur des serfs avilis sans s’avilir soi-même ? Non ! Y trouver du plaisir ? Sûrement, à en juger par l’Histoire ! À commencer par les tyranneaux de famille qui, humiliés au bureau ou à l’usine, décompensent à la maison ! Ou les tyranneaux de chef de service qui n’ont guigné la place que pour une reconnaissance sociale qu’ils font sentir à leurs subordonnés. Depuis qu’aucun contre-pouvoir ne s’y oppose, voyez l’épidémie de harcèlement moral qui est devenu une méthode d’administration. La loi contre cette perversion a beau exister : elle n’est pas appliquée, y compris par la justice !

                                Mais ce rejet de ma part de la relation dominant/dominé n’implique pas le rejet de la relation autorité/subordonné qui structure une société pour sa survie. Il suffit, pour que cette relation ne soit pas contaminée par la perversion de la relation dominant/dominé, que deux conditions soient réunies : 1- que l’autorité soit légitimement établie et 2- que la loi soit la même pour tous, sans passe-droit pour l’autorité. C’est en principe ce sur quoi se fonde le contrat démocratique. Est-il nécessaire de souligner qu’on est très loin du compte aujourd’hui ? C’est même ce qui caractérise la régression démocratique sévère que nous vivons. Paul Villach


                              • ocean 6 juin 2007 00:56

                                je pense que nous sommes dáccord sur léssentiel (pardon pour l,orthographe, clavier hollandais et flemme de tout explorer)


                              • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 31 mai 2007 15:49

                                @ Paul

                                Mais a-t-on idée, très respectueusement pour la Vieille France, de produire une pareille publicité ? Familles reconstituées, familles monoparentales, mères célibataires, papas célibataires, barbus, cheveux longs, jeans délavés, punks riches et modernes, yuppies et autres, iPod dans l’oreille gauche et portable dans l’oreille droite, ordinateurs dans les cafés branchés, ces images ne sont pas encore parvenues aux bonzes fossilisés de ces grandes institutions financières ? En sont-ils encore avec le costume trois pièces sombres, cravate oxford rayée rouge et bleu ?

                                Hum. Excellent article.

                                Pierre R.


                                • Alake Alake 31 mai 2007 17:36

                                  Quelques liens sur les oeuvres citées :

                                  La Vénus d’Urbino du Titien (qui regardait déjà le spectateur)

                                  http://abm-enterprises.net/artgall2/titian_venus_of_urbino.jpg

                                  L’Olympia de Manet

                                  http://peternad.club.fr/peintres/manet08.htm

                                  Mais surtout la peinture qui a inspiré Titien : la Vénus de Dresde de Giorgione que Titien a achevé. Cette Vénus est plus chaste car elle ferme les yeux.

                                  http://www.cartage.org.lb/fr/themes/arts/paintres/pcx/Ut00059b.GIF

                                  @ l’auteur : votre analyse de l’image de la BP est très sympathique. smiley


                                  • clairette 31 mai 2007 18:11

                                    @ Paul Villach,

                                    J’avais déjà vu cette photo sans m’y attarder, tellement conformiste et désuète !

                                    Votre analyse m’a convaincue de la regarder de très près, et je me suis bien amusée avec vos explications drôles et pertinentes !

                                    Et j’ai continué de rigoler avec les commentaires de Claude, Marie-Pierre, Maxim, Océan, Cosmic Dancer ... et les autres... qui rivalisent de finesse et d’humour dans leurs répliques ! La bonne humeur (en sus de l’érudition) est au rendez-vous sur cet article !

                                    En bref, un bon moment qui fait oublier le vent et la grisaille ambiante !

                                    Merci à tous et à toutes !


                                    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 31 mai 2007 18:22

                                      @ Clairette

                                      C’est vrai qu’aujourd’hui, on peut rire sur deux fils, entre cette malicieuse proposition de Paul Villach et le délire absolu de « Nicolas ». L’article d’Emmanuelle Compagnon (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=25081) est également une perle d’humour. Bon, « Nicolas » ne l’a pas fait exprès, lui... Mais je dois dire aussi que tout ceci est fort décontractant smiley


                                    • iliaval iliaval 31 mai 2007 20:47

                                      Merci pour votre article ! Il est vrai que, de toute façon, avec l’arrivée au pouvoir de conservateurs dans plusieurs pays occidentaux, dont la France, on assiste à un regain de machisme... Pas seulement dans la pub. Et on pourra faire toutes les lois sur la parité, ou sur l’égalité des salaires, que l’on veut : l’image de la femme se dégrade en ce 21ème siècle commençant. C’est aussi le retour puissant de la petite bourgeoisie, propriétaire de sa maison, avec un peu de sous à la banque. Ca sent la soupe au chou, la poussière et la femme à la maison...


                                      • ocean 1er juin 2007 02:54

                                        @ Demian West

                                        et pourtant, cette Vénus et cette Olympia, vous n’y trouvez pas aussi les ambiguïtés de ce même double message que vous évoquez (« pas touche ! », et « chiche ! »), avec la main « pour montrer tout / c’que j’veux cacher » (Gainsbourg) ?


                                      • ocean 1er juin 2007 13:57

                                        je me suis mal fait comprendre, Demian : j’ai bien lu votre « il y aurait beaucoup à dire » et j’ai réagi à « mais ce n’est pas le lieu »...


                                      • maxxis 31 mai 2007 21:42

                                        au fait vous savez pas la bp(ou banque populaire) va desormais s’appeller la bump,si,si demandez a son actionnare principal...et bravo marie pierre de resister a cet ocean de parti (um)pris.


                                        • ocean 1er juin 2007 02:58

                                          bravo, maxxis, ça au moins c’est un commentaire constructif.


                                        • chris11 31 mai 2007 22:01

                                          @ l’auteur

                                          je trouve votre critique de la photo exagérée .... c’est plutot un programme ambitieux de la part de nos « élites » de vouloir transformer 53% de « Groseilles » en « Le Quesnoy » LoL


                                          • maxim maxim 1er juin 2007 08:34

                                            au fait,ces mains des dames ,celles du cliché de l’article ,de la Vénus ,et d’Olympia ,ces mains donc toutes dirigées vers la zone pubienne ,ne seraient elles pas simplement un geste de grattage pour soulager les assauts répetés de petites bêtes indésirables ?????

                                            souvenez vous de la chanson de Brassens « trompettes de la renommée » dedans il y a le passage « Madame la Comtesse m’a filé des morpions ».......

                                            va savoir !!!!!!!


                                            • chmoll chmoll 1er juin 2007 09:23

                                              lé belle la photo, mais y a que l’cleps qui regarde pas l’objectif p’t’ètre pasque les animaux ont une perception plus fine que nous, de la perception du danger.que (j’espère pas) est en train de courir cette famille


                                              • docdory docdory 1er juin 2007 13:28

                                                @ Paul Villach

                                                Au fond , qu’est-ce qu’ils ont l’air de s’emmerder !


                                                • armand armand 3 juin 2007 10:41

                                                  Réjouissante cette discussion, surtout un dimanche matin. Mention spéciale au décodage raçon ’Desperate Housewives’ ! Mais au fond, quel plaisir peut-il y avoir à être marginal (ou simplement original) dans une société sans archétypes sociaux et comportementaux ?

                                                  Pour apporter une contribution iconographique, que pensez-vous de cette image victorienne étonnante : certes l’homme est debout, mais c’est la femme qui fixe directement le photographe : lbha.proboards12.com/index.cgi ?board=Queries&action=print&thread=1180186351


                                                  • armand armand 3 juin 2007 13:11

                                                    Il y a indéniablement une vague de nostalgie (ou de retour aux fondamentaux, selon le point de vue où l’on se place) et les publicitaires vont forcément l’intégrer. Victimes de choix, les jeunes hommes qui ont été élevés en féminisme et que leurs compagnes trouvent ’trop mous’, quitte à leur préférer des machos à l’ancienne. Mais point trop n’en faut, bien sûr. Et si on regardait derrière les étiquettes : la jeune femme, mère de famille, à l’allure traditionnelle peut aussi être une cadresse de haut vol, gérant son argent, prenant ses décisions. On oublie que le maître-mot de notre temps c’est l’« attitude » en somme, la forme sans le fond. Et il y a le jeu, aussi, rien de plus drôle que d’inviter au restaurant une dame qui gagne plus que vous, et lui interdire de toucher à l’addition. Personne n’est dupe, mais c’est charmant.

                                                    Une remarque en passant, permettant de relever un certain retard dans la société française. Vous trouverez aux USA les mêmes images rassurantes (ou exaspérantes) de la famille-type, à laquelle s’adresse la publicité des banques. Et puis vous remarquez un détail que l’extrême conformisme de l’imagerie a dissimulé au premier abord, la famille est noire. Le jour où ce sera pareil en France, on saura que l’intégration n’est pas un vain mot.


                                                    • ocean 3 juin 2007 16:07

                                                      remarques pertinentes.

                                                      Quand on verra des beurs sur les pubs des banques, on se dira peut-être, ah bon, c’était ça, l’intégration ? tout ça pour ça ?

                                                      J’y croirai plus quand j’en verrai à l’académie, et j’espère bien que ça arrivera.


                                                    • moebius 3 juin 2007 21:28

                                                      Ou ont’ils été chercher une famille pareille ? Pas ou peu d’identification possible, campagne publicitaire nulle

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