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Accueil du site > RDV de l’Agora > Souffrance au travail : quel remède ?

Souffrance au travail : quel remède ?

Les RDV de l’Agora reçoivent Dominique Huez, auteur de "Souffrir au travail" (éditions Privé).

Dominique Huez est médecin du travail. Il officie à la centrale nucléaire de Chinon depuis plus de trente ans et vient de publier Souffrir au travail (éditions Privés). Dans cet essai tranché, il s’attaque au malaise des travailleurs et aux maltraitances actives ou passives dont ils se disent victimes.

A l’aide des nombreux cas rencontrés tout au long de sa carrière (dont certains se sont tragiquement conclus par des suicides), Dominique Huez démontre que la question de la souffrance au travail a été minimisée au cours des dernières années et que les méthodes de management actuelles ne sont pas adaptées aux réalités du travail. Il dénonce un système qui fait primer le paraître sur l’effort réellement fourni. Un système qui détruit la notion de travail collectif au profit d’une individualisation croissante du salarié.

Sans préconiser de solution magique (il n’existe que des situations particulières), Dominique Huez tâche néanmoins de donner quelques pistes pour mieux appréhender ce phénomène et pour parvenir à faire du travail non plus une souffrance, mais un élément constructeur de sa santé.


Dominique Huez répond aux questions de Daniel Hoffman et d’Olivier Bailly pour les RDV de l’Agora

Agoravox : Qu’est-ce que la souffrance au travail ?
Dominique Huez : Dans les dossiers médicaux, la souffrance est l’état entre le bien-être et la pathologie. C’est un état qui malmène et qui envahit le travailleur. Dans les cas de souffrance psychique, on fait référence au dérapage d’une souffrance qui n’a plus d’issue. Une souffrance délétère peut donc potentiellement devenir maladive.

A : La souffrance est-elle consubstantielle au travail ?
DH : Oui et non. Il est toujours difficile de se divertir pour réaliser une tâche. Mais quand les difficultés sont subverties, on peut trouver un espace d’intérêt dans son travail.

A : Les mécanismes que vous décrivez sont-ils nouveaux ?
DH : La souffrance existe depuis longtemps, même si on ne savait pas la nommer il y a vingt-cinq ou trente ans. Mais il y a eu une profonde modification organisationnelle du travail et un changement dans les modalités de management. En ce qui concerne les atteintes corporelles, elles ont été repérées depuis longtemps, bien que leur nombre ait beaucoup augmenté.

A : Y a-t-il une catégorie socioprofessionnelle plus affectée qu’une autre par la souffrance au travail ?
DH : Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est pas l’encadrement qui est le plus touché. La souffrance touche majoritairement les techniciens et les ouvriers. Évidemment, les cadres sont également victimes de maltraitance, mais le facteur de risque est deux à trois fois moindre que pour les employés des secteurs que j’ai cités.
 


A : L’âge est-il un facteur déterminant dans le rapport à la souffrance au travail ?
DH : Les modalités de résistance à l’adversité jouent effectivement avec la question de l’âge. Si l’hyperactivité professionnelle permet une certaine subversion de la souffrance, le travailleur doit nécessairement se préparer à un retournement, à un moment donné. Avec l’âge, on encaisse !

A : La question du sens du travail n’influence-t-elle pas la psychologie du salarié de manière déterminante ?
DH : On touche ici à un point essentiel : de nombreux mécanismes psychiques internes sont en effet à l’origine des maux au travail et du développement de psychopathologies. La perte du sens du travail est liée à deux facteurs principaux : la peur et la honte. Les personnes affectées sont amenées à « mal travailler », car elles exercent des tâches qu’elles réprouvent et qui sont contraires à leur domaine de compétence. Cela se traduit par un effondrement du sens professionnel – c’est ce qu’on appelle la « souffrance éthique » dans le vocabulaire médical. On retrouve surtout ce phénomène dans la fonction publique ou dans les entreprises à statut.

A : Que pensez-vous du rôle des cadres dans l’entreprise d’aujourd’hui ?
DH : Aujourd’hui, les cadres sont formés à ne pas prendre en compte ce qui fait la difficulté du travail. Au contraire, ils ne jugent que sur l’être dans son individualité et sur le paraître. On va droit dans le mur ! On attend des cadres qu’ils prennent en compte les difficultés réelles et l’aspect collectif du travail ainsi que la question du sens, sans quoi les travailleurs risquent de développer de plus en plus des pathologies de la solitude.

A : Une telle tendance est-elle à l’œuvre dans certaines entreprises ou ne s’agit-il que d’un vœu pieux de votre part ?
DH : Malheureusement, aucun élément ne permet de laisser penser qu’une orientation différente soit en marche. Certes, il y a eu l’accord européen sur le stress au travail en 2004 et, plus récemment, un « désordre » médiatique lié aux vagues de suicides dans de grandes entreprises, mais on n’a alors envisagé le problème que du côté de la gestion du stress, sans interroger en profondeur l’organisation du travail et ses mécanismes délétères.

A : Comment les salariés manifestent-ils cette souffrance ?
DH : Il y a souvent un dénigrement de la souffrance : le travailleur porte le poids d’une culpabilité et refuse d’assumer son malaise. On constate aussi une tendance à ramener cette souffrance dans la sphère de la vie privée et affective. La souffrance au travail n’émergera pas si le médecin n’explore pas la question. Depuis vingt ans, les choses ont progressé. Mais les médecins du travail tardent à faire évoluer leur pratique professionnelle, car, dans le quotidien, la question de l’organisation du travail reste taboue.

A : A cet égard, n’y a-t-il pas un problème lié au cadre organisationnel de la médecine du travail ?
DH : Il est clair que la question de la gouvernance se pose. On a aujourd’hui une répartition en trois catégories : les médecins du travail qui ne voient que l’aspect économique (environ 10 % de la profession), les experts autoproclamés et les professionnels. Ça ne peut pas durer comme ça.

A : Selon vous, la médecine du travail est donc une spécialité ?
DH : La médecine du travail n’est pas une sous-médecine. Son objectif est de répondre à une question simple : le travail aide-t-il à construire sa santé ou contribue-t-il à la perdre ?

A : Quels sont les critères de recrutement d’un médecin du travail ?
DH : Ce sont soit les services interentreprises, soit les services autonomes qui s’occupent du recrutement. Officiellement, ce sont les critères de compétence qui président au choix du médecin du travail. Mais en réalité, l’employeur cherche avant tout à acheter la paix sociale en matière de santé au travail. On ne reprochera jamais à un médecin du travail de ne rien faire, alors qu’on peut le critiquer fortement s’il décide d’agir !

A : Ne devrait-on pas alors créer un statut spécifique pour le médecin du travail ?
DH : Il ne faut pas confondre la question du statut de celle de la gouvernance. Les médecins du travail ont un statut puissant qui leur confère de l’indépendance. Mais le plus souvent, ils ont peur d’agir, étant eux-mêmes salariés de l’entreprise où ils officient.

A : Auriez-vous un conseil à donner à des salariés victimes de dépression ou d’autres traumatismes liés à leur travail ?
DH : D’abord savoir que la médicalisation n’est pas nécessaire à tout prix. L’important est de pouvoir se rendre compte des difficultés professionnelles, de comprendre en quoi ce que le travailleur fait le malmène. Quand on est au fond du trou, il faut pouvoir discuter avec son médecin de ses problèmes.

A : Vous relatez plusieurs cas de salariés qui se sont suicidés. Lors de leur suivi, aviez-vous eu l’intuition qu’ils pourraient commettre un tel acte ? Avez-vous alerté la direction pour la prévenir d’un risque potentiel ?
DH : Les personnes dont je parle dans mon livre faisaient partie des salariés les plus engagés dans leur activité. Il n’y avait donc pas d’éléments précurseurs du côté de leur travail, sauf à considérer que toutes les personnes en souffrance pourraient se suicider, ce qui est problématique puisque cela représente 25 à 30 % des salariés ! D’autre part, ces gens appartenaient tous à des collectifs de travail, regroupant des salariés extrêmement maltraités, où j’ai cru qu’un des membres pourrait se suicider. J’ai donc évidemment alerté.

A : Quelles sont les perspectives à long terme ?
DH : La situation peut encore se dégrader. Je ne travaille pas sur le secteur macroéconomique, c’est-à-dire à l’échelle de la France. Mais d’un point microéconomique, dans un service d’une entreprise donnée, lorsque les choses vont très mal, apparaissent des phénomènes de défense contre ce qui fait souffrance : une défense inconsciente, par un désengagement professionnel et une défense consciente, par le développement de psychopathologies très lourdes.

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Crédit image : le loup voyou


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22 réactions à cet article    


  • finael finael 2 octobre 2008 15:57

    J’avais déjà remarqué qu’il y a beaucoup plus d’accidents du travail que d’accidents du repos !!!


    • finael finael 2 octobre 2008 16:07

      Trêfle de plaisanteries,

      Je me suis constitué un petit dossier sur la violence et le stress au travail composé d’articles de presse venant appuyer votre propos :

      http://www.finael.fr/Violence_travail.doc

      Et merci pour cet article !



      • Christoff_M Christoff_M 2 octobre 2008 16:41

         ayant travaillé dans le domaine du prépresse, la photogravure, j’ai essayé de contacter plusieurs fois l’inspection du travail pour avoir un avis un conseil, impossible de joindre quelqu’un ou rendez vous donnés en pleine journée, je travaillais sur Levallois à l’époque, et l’inspection était à Nanterre...

        J’ai laissé tomber mais depuis j’ai trouvé un très bon avocat...

        Mais je dois avouer que j’ai assisté durant mes diverses missions à des harcèlements, des pressions, le milieu étant très anxiogène, horaires décalés, stress, et encadrment très agressif, travail toujpours dans l’urgence...

        J’ai appris le décès de deux personnes anciens collègues et je tiens à dire ici que j’ai été choqué par le silence de plomb des délégués et le peu de réactivité de l’inspection du travail...

        J’ai eu d’ailleurs à convoquer un inspecteur dans le cadre du comité hygiène et sécurité et il était pratiquement impossible d’obtenir un rendez vous... Apparemment la direction française de Quebecor faisait peur à beaucoup de monde sur la place de Paris, auncun écho dans la presse, le web est arrivé trop tard !!


        • Twizzly 15 janvier 2009 15:28

          Je suis presque dans le même cas de figure ! J’ai travaillé pour une personne de Levallois courant 2008 comme lectrice-correctrice et depuis j’essaie de joindre l’Inspection du travail pour avoir des renseignements. Peine perdue, il n’y a jamais personne au bout du fil aux heures où on est censés pouvoir prendre rendez-vous. Je ne sais à qui m’adresser. Enfin, si j’ai des tuyaux, j’en ferai part sur ce forum... À + ! T.


        • ARMINIUS ARMINIUS 2 octobre 2008 16:53

          J’ai travaillé pendant sept ans pour une firme allemande spécialisée dans l’amélioration matérielle des conditions de travail ; mes interlocteurs habituels étaient les représentants des CHSCT (comité hygiène et sécurité), les infirmières et médecins du travail attachés aux entreprises. Je rencontrais aussi assez souvent des chefs d’entreprise soucieux de la santé leur personnel, c’était en ce cas assez bon signe.D’autres, heureusement assez rares refusaient tout contact et se laissaient aller au téléphone à des réfléxions style : "améliorer les conditions de travail, encore heureux qu’ils aient du boulot... je dois préciser que dans ces entreprises l’ambiance était assez tendue et que les ouvriers n’avaient pas vraiment envie de s’investir.Dans les autres, au contraire, le fait que l’on s’occupe d’améliorer les conditions de travail avait un double impact : pratique ( j’avoue que sans vouloir faire de publicité le matériel que je vendais était assez bon) et surtout psychologique : la reconnaissance de la pénibilité au travail et le fait qu’on s’occupe de leurs probèmes stimulait vraiment les employés. Les chefs d’entreprise allemands ont depuis longtemps compris l’importance de la considération à apporter aux employés : du bas en haut de l’échelle, chaque personne a la même importance et l’engrenage se bloque quelque soit le niveau de défaillance.Cela explique sans doute pour partie la supériorité de la qualité de la fabrication allemande dans bien des domaines....


          • Rage Rage 2 octobre 2008 17:11

            Bonjour,

            Echange intéressant mais diablement trop court !

            Juste une chose très importante à préciser : la fonction publique (et donc les contrats de droit public) ne sont pas soumis à l’inspection du travail.

            Un pan entier de salariés n’a donc pas de "voie" d’écoute des problèmes rencontrés, quant à l’autre pan, il n’a pas assez de personnel en face de lui.

            Le médecin du travail devient pour l’occasion un "substitut" pour les problèmes rencontrés dans le travail, qu’il s’agisse de "maladie" ou tout simplement de relations dans le travail.

            Le vrai problème de fond étant qu’aujourd’hui, quand il y a un problème de fond (motivation au travail, rationnalité des missions, intérêt du poste, relations au management) les RH sont devenus des experts pour éviter les problèmes et s’éviter de les traiter.

            Un conflit ouvert envers un N+1 ? On isole les virulents, on soutient le N+1 même à contre-courant et on crée une cellule de discussion à vide : le violé devra se justifier de son crime en quelque sorte.

            Plus profondément encore, il y a un vrai non-management à la française consistant à déterminer une pile de chef, promus au démérite (plus ils sont mauvais plus on cherche à s’en débarasser.... vers le haut pour ne pas faire de vagues) et dont l’activité principale consiste à se faire mousser et à ne surtout jamais traiter les problèmes.

            Les problèmes, c’est chiant, usant et... ça fait parti du travail !
            Il est toujours plus sympa d’animer des réunions ou de participer à des repas/recrutements où l’on peut faire valoir ses titres de "Directeur RH".

            Responsabilité : un mot dont il serait grand temps de rédéfinir le contenu et la valeur.


            • Rage Rage 2 octobre 2008 17:21

              J’oubliais, les pistes pour agir !

              1. Redonner un sens à la promotion "verticale", du bas vers le haut et non plus sur titres, sur rédaction glamour d’un CV ou copinage.
              2. Reconnaître la valeur des gens et de leur travail par l’esprit d’équipe, des systèmes de primes/mérite, un sens profond du management "collectif"
              3. Définir des objectifs et missions claires, faire évoluer les métiers/postes, laisser des perspectives de progrès et d’évolution
              4. Manager les compétences et débloquer les pyramides rigides hiérarchiques vers plus de conduite de projet, de responsabilisation des salariés, de répartition des tâches gratifiantes/chiantes
              5. Une hiérarchie qui doit montrer l’exemple et assumer ses responsabilités sans se défiler en permanence.
              6. Se doter d’outils, ou plutôt utiliser mieux ceux qui existent en donnant un vrai pouvoir aux médecins du travail, à l’inspection du travail et même aux RH pour intervenir sur des conflits, y compris pour mettre en question des N+1 (éviter le sens unique de la charge de la responsabilité vers le plus faible)
              7. Etre transparent dans les recrutements, promotions, rémunérations.

              Impossible ? 
              Je ne le crois pas. Mais il faudra enfin, prendre des risques pour changer.


            • Annie 2 octobre 2008 17:33

              Rage,
              Je suis d’accord à 100% et même plus.
              Un point intéressant que vous notez : l’importance de plus à plus accrue des Ressources Humaines pour gérer les dysfonctionnements.


            • finael finael 2 octobre 2008 23:09

               Un des points les plus soulevés dans les enquètes sur le mal-être, puis le stress, puis maladie est la non reconnaissance du travail effectué.

               C’en est même devenu caricatural : un employé ou un ouvrier mettant "tout son coeur à l’ouvrage" comme on disait dans le temps, et aimant "le travail bien fait", a de fortes chances d’entrer en conflit avec les "objectifs de rentabilité" voire les compétences "forcément supérieures" de ses supérieurs hiérarchiques.


            • JONAS JONAS 2 octobre 2008 21:47

              C’est certain ! Le travail fatigue, sali et n’est jamais payé à sa juste valeur.

              Il induit des maladies chroniques !

              Au fait ! Elle vaut combien la vie d’un homme pour vous ?

              Je pose cette question pour les salaires de mes collègues… ! En particulier pour les volontaires qui représentent 80 % de nos effectifs et qui ont un métier indépendamment de leurs vocations.

              Alors, lorsque je fais une comparaison entre vous qui gémissez à longueur d’année, et eux qui mettent le poids de leurs vies dans la balance, excusez-moi, mais ça me fait sourire.

              Votre devise laïque… " On a qu’une seule vie, il fait en profiter ! ", m’interpelle ! Combien parmi vous accepteraient de la perdre, pour un salaire pour certains, les volontaires, qui atteint péniblement 1/3 du SMIG ! Pour les professionnels, qui n’excèdent pas celui d’un cadre de base, et même pour les officiers qui encaissent en fin de carrière, moins qu’un conducteur de TGV.

              Paroles, paroles, paroles, rien que des mots….

              Bonne soirée !


              • finael finael 3 octobre 2008 10:31

                Je crois que votre indignation vient du fait que l’auteur ne parle pas spécialement des métiers à hauts risques tels que les votres.

                Nous vous respectons - en tout cas je vous respecte -, nous admirons votre dévouement, et sommes d’accord pour trouver scandaleuse la misérable rémunération de gens tels que vous.

                Il s’agit simplement d’un malentendu, le pense que l’auteur veut parler du travail ordinaire de gens ordinaires, pas spécialement de gens extraordinaires tels que vous et vos collègues.


              • mikaboom 2 octobre 2008 22:27

                 Faire un bras d’honneur le vendredi au petit chef qui te persécute .... et retrouver un job le lundi.....

                oups désolé, notre économie est bolcho-famélique....et contribue à faire en sorte que la balle se retrouve toujours dans le camp du "chef" et pas de l’employé.

                Dommage, ca fait 30 ans que ce pays fangeux qu’est la France se traine comme un boulet.


                • Laury 2 octobre 2008 23:11

                  Bonsoir a tous Très bonne article mais qui ne fait pas resortir le principale problème de la médecine du
                  travail ! a savoir quel est le poids des conclutions d’un médecin du travail dans l’entreprise ????
                  Je connais une multitude d’entreprises qui n’ont que faire des recomendations du médecin de l’entrprise
                  qui s’il a trop de recomendations est tout simplement remplacé !
                  Dans beaucoup d’entreprise et usine ou les bénéfices vont aux actionaires avent l’amélioration des postes de
                  travails et ou l’ingénieur métode est un enmerdeur qui finie par rester dans sont bureau ou partir.
                  La il y vraiment des améliorations a apporter .
                  Avec le couvert de la crise le potronat pouse plus que jamais l’ouvrier a la déformation de sont corps et de sa
                  Tête .


                  • Frabri 2 octobre 2008 23:29

                    J’aime bien le travail mais j’en ferai pas mon métier. Coluche
                    Ce sujet a égalemnt été traité sur rue89.

                    http://eco.rue89.com/2008/09/29/si-le-travail-peut-rendre-malade-cest-parce-quil-nous-construit


                    • Yannick Yannick 3 octobre 2008 09:35

                      Certain commentaires sont pathetiques. La justice n’a t elle pas fait son travail correctement ?
                      Pourquoi M Bellouti n’aurai-t-il pas connu l’immatriculation du scooter de J Sarkozy et utilise croyant se faire rembourser facilement. Si il est en tors, croyez vous que J Sarko ait des difficultes a payer 260 euros ?
                      Le scenario est gros. Declarer que J Sarko etait en scooter sur les champs elysees.
                      De plus, la justice aurait pu ne rien demander. Non ! Elle a demande 2000 euros ... surement parcequ’ils ont verifie l’emploi du temps de J. Sarko et que ca ne collait pas du tout avec les declarations de M Bellouti.

                      Par default, j’ai plutot confiance en la justice. Les faits et le ridicule de la somme de 260 euros me fait plutot croire que J Sarko est dans ses droits.... mais je n’etais pas sur place comme tous les internautes qui crient au complot !


                       


                      • Yannick Yannick 3 octobre 2008 09:40

                        Delose ! Erreur sur l’article ...


                      • Halman Halman 3 octobre 2008 10:59

                        C’est très joli tout ça, plein de bonnes intentions.

                        Mais le problème c’est plus le comportement humain.

                        Quand on est ultra motivé par son travail de soignant, mais qu’on se heurte en permanence à des problèmes comportementaux que ce soit des patients, des familles, des collègues, de la hiéarchie, de l’entourrage, voir même des syndicats pour pouvoir soigner correctement.

                        Qu’on fait un travail d’équipe sur une patiente mais qu’il suffit d’un psycho rigide qui détruise tout et que la patiente doive continuer d’être hospitalisée par la faute d’un collègue, d’une cadre, d’un cousin ou d’un petit fils de la patiente qui vient faire sa crise à la con dans le service pour un problème dont il ignore tout. Comment au bout de même pas un an de cette routine là ne pas devenir dingue et misanthrope ?
                        Comment ne pas paniquer lorsqu’on se rend compte qu’une jeune collègue de 20 ans en moins d’un an on lui en donne 30 voir plus et qu’elle est en train de sombrer dans l’alcoolisme et les médicaments.

                        Quand on est dirigé par une ministre qui rigole tout le temps à mi temps entre le ministère de la santé et le ministère des sports, comment ne pas se sentir méprisé ?

                        Alors ne pas s’étonner que même les kinésithérapeutes et les psychomotriciennes font des dépressions et changent de métier.

                        Ne pas s’étonner que les aides soignantes font des infarctus et des dépressions pendant le travail. Pas un mois sans que j’apprenne que pour telle ou tel collègue on a du appeler le SAMU en plein boulot.

                        On me demandera des statistiques, mais il suffit d’en connaitre des soignants pour le savoir. Enfin, ceux qui veulent bien parler, parce qu’on se heurte aussi aux problèmes des taboux et des idées préconçues des interlocuteurs, rendant le dialogue et l’échange impossibles.

                        Même si certaines professions sont difficiles et éprouvantes physiquement et psychologiquement, le malin plaisir qu’a l’espèce humaine de remuer le couteaux dans la plaie et de sauvagement détruire toute bonne intention.

                        Un projet de soin ou professionnel qui pourrait être mis facilement en place rapidement, en quelques heures, cela n’est pas la peine de rêver, s’il aboutit il faudra des semaines mais plutôt des mois.

                        Parce qu’on se heurte aux problèmes relationnels entre collègues, entre cadres et hiérarchies, qui refusent de s’occuper de telle chose indispensable pour le projet parce que cela vient de telle personne à qui ils n’adressent plus la parole depuis des années.

                        Parce que celui là qui s’occupe de telle fonction a pris une semaine sans avertir personne et que personne ne sait comment il fait son travail et ne peux le faire à sa place. Gueguerre de collègues.

                        Alors à force on se retrouve chez le médecin du travail, en pleine crise de nerfs parce que votre boulot est sabotté en permanence et que bien sur les gens se plaignent de votre inefficacité, qui vous dit d’aller voir votre médecin pour qu’il vous arrête et vous prescrive ce qu’il faut.

                        Burn Out ils appellent cela. Absolument changer de métier, d’environnement pour ne pas foncer dans le mur. Comme si c’était si facile du jour au lendemain.

                        Et c’est reparti pour un mois d’arrêt, du prozac et du lexomil, des rdv chez le psy.

                        Oui, mais le problème au boulot n’est pas résolu.

                        Et on revient dans le même foutoir de pauvres irresponsables.

                        Le genre de grand malade qui va s’énnerver chez le chef parce qu’on ne lui a pas dit bonjour le matin ou parce ça l’énerve de tout le temps devoir refermer la porte du micro ondes...

                        Le genre qui fait sa crise parce que quand il descend prendre sa pause cigarette seules quelques personnes l’accompagnent malgré son autoritaire et dictatorial "SI CA INTERRESSE QUELQU’UN JE DESCEND FUMER !!!"

                        Le chef sans personnalité qui lui dit amen et qui vient vous engueuler pour des futilités si puériles alors qu’on est en train de résoudre un problème ultra urgent avec des infirmières et des cadres sur un logiciel en panne.

                        Comment travailler sereinement, comment pouvoir se concentrer sur son travail dans un environnement de crétins puérils et infantiles ?

                        Et ça recommence.

                        Et la boucle se reboucle.

                        Rééduquer chez tout le monde le TRAVAIL D’EQUIPE. Sans lequel aucun projet professionnel ne peut être mené à bien dans de bonnes conditions.

                        Mais quand chez l’espèce humaine le sport national c’est les problèmes relationnels, les jugement à l’emporte pièce sans chercher à connaître, les petites priorités personnelles, les copinages, les réunions "pour raison d’ambiance du service", les flemmes du moment, le manque de volonté de s’interresser au travail des autres, les "bon c’est l’heure moi je me casse" alors que le serveur de l’hôpital vient de "tomber", les ragots, les histoires.

                        On cherche telle collègue, elle est en train de raconter ses problèmes avec son mari et ses chiares chez celle de la mutuelle ou des archives.

                        Quand un service devient du Meny Grégoire on live permanent.

                        Quand un collègue de la bureautique se croit l’autorité de décider de quel document, répertoire partagé, logiciel vous avez besoin pour travailler et qu’il faut passer des semaines à le "travailler" pour pouvoir travailler correctement.

                        Quand le chef, un jour de mauvaise humeur, efface votre travail de 6 mois parce qu’il décide soudain que cela ne sert plus à rien. Mais surprise, son agent fait des sauvegardes tous les soirs et le lui ressort intact.

                        Quand les gens se mêlent de ce qui ne les regardent pas.

                        Petit plaisir personnel puéril infantile d’avoir sa pauvre petite autorité sur quelque chose ou quelqu’un pour se faire reluire l’égo. Pour avoir quelque chose à raconter en réunion, au restau avec les copains, à sa femme le soir, histoire de se donner un peu d’importance.

                        Quand on réalise que dans les 7h47 de la journée 80% du temps est passé à gérer la psychologie et les problèmes relationnels. Quand les conversations des gens sont centrées sur les problèmes avec telle personne et non pas sur un problème professionnel.

                        Quand on réalise qu’on aurait pu faire en une heure ce qu’on a eu du mal à faire dans une journée au milieu d’un foutoir d’excitations incroyable.

                        Alors merde, merde, merde et remerde !


                        • Marc Bruxman 5 octobre 2008 20:02

                          Le plus gros problème c’est que le français moyen ne s’imagine pas qu’il puisse dire merde à son patron en posant sa démission. 

                          Pourtant c’est parfois la seule solution quand on tombe sur des cons et oui ca existe. Chercher discrétement du boulot et dès qu’on a trouvé une offre valable (passer l’entretien d’embauche tot le matin) dire au-revoir. 

                          Toutes les entreprises ne sont pas pourries mais ca existe des boites avec une ambiance de merde (j’en ai connu une pendant 6 mois). Quand ca arrive rien ne sert à changer les choses de l’intérieur il faut se barrer. 


                          • lowlow007 lowlow007 8 octobre 2008 16:40

                            Je me suis retrouvé interimaire à la SFAC (groupe euler -hermes), en aout 2003, il faisait (sans rire), 47 degrés celcius (mesuré avec mon thermometre electronique) dans les bureaux, pas de clim, ni de rafraichissement...et bizarrement tous les thermometres avaient disparu !
                            pas de syndicat ,drh incompétente...
                            quand à l’inspection du travail, silence radio, ce jour là, bizarre, non ?


                            • Nexuses 11 octobre 2008 13:33

                              moi ce qui me surprend dans tout ça c’est qu’un article sur la souffrance au travail, ne suscite que 19 commentaires, contrairement à d’autres articles où on attraperait presque une crampe à force de jouer de la manette de la souris pour voir tous les commentaires. 

                              il y a beaucoup de points soulevés dans cet article qui auraient pû appeler des commentaires. pas seulement la medecine du travail, mais la solidarite entre les collègues, l’individualisme dans les boîtes qui ne s’explique pas seulement par la peur du chomage, ou encore ce que Dominique Huez appelle "la souffrance ethique", ou encore le fait que ce sont surtout les ouvriers/employés qui souffrent le plus alors que les medias, de tous bords, ne cessent de faire leur Une sur le mal être des cadres, ou encore le management ....... bref le monde du travail sous tous ses angles. 

                              mais a priori cet article n’inspire pas beaucoup les lecteurs d’Agoravox. cela veut-il dire qu’ils ont tous de super jobs, qu’ils sont tous super heureux au boulot et que decidément ils ne voient pas où cet article veut en venir ?

                              moi c’est ce desinterêt de l’article qui me pose plus de questions que l’article lui-même. smiley


                              • Alain Astouric Alain02 11 janvier 2014 16:27

                                Bon à savoir : il existe une liste des 100 principales causes de non-qualité de vie au travail, de stress et de souffrance. Bref, de risques psychosociaux. On la trouve ici http://astouric.icioula.org/ 

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