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fakri

Enseignant

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  • Premier article le 30/07/2008
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  • fakri 31 juillet 2008 19:19

    Réponse à Cascabel Bonjour, Danièle Mitterrand s’est rendue au Chiapas, comme l’ont fait un certain nombre d’intellectuels du monde entier et de très rares "politiques", pour essayer de se rendre compte de ce qu’est le mouvement zapatiste. Celui-ci n’a rien d’ "énigmatique",et le "sub" Marcos, qui en est l’un des porte-parole (le plus médiatisé, bien sûr) ne l’est pas non plus. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur les nombreux interview qu’il a accordés, sur les textes de lui, souvent très beaux,qui ont été publiés. Dire que la presse marchande française parle beaucoup du zapatisme et de la situation au Chiapas (où se déroule depuis 14 ans une guerre de basse intensité,et où plus d’un millier de villages sont engagés dans la construction d’une autonomie sociale, politique, économique sans équivalent dans l’histoire contemporaine), relève à mon sens de la fantaisie. Avez-vous effectué une étude là-dessus ? Le Mexique est avant tout un état issu du colonialisme. Les groupes sociaux qui ont hérité du pouvoir à l’indépendance, et ceux qui s’en sont emparés après la révolution de 1910-1917 ont poursuivi une politique extrêmement violente d’exploitation et de spoliation des peuples indigènes du pays. Vols de terre, mise en esclavage, emprisonnements arbitraires, massacres,racisme et discrimination, voilà ce qu’ont subi, et continuent de vivre les 15 millions d’indigènes du Mexique. Enfin, vous semblez avoir une vision un peu curieuse de l’histoire : vous y voyez "énigme" et "anguille sous roche". Pourtant, à aucun moment les zapatistes (ni aucun mouvement indigène faisant partie du Congrès National Indigène) n’ont ne serait-ce qu’évoqué une séparation ou une partition. Ils s’affirment aussi mexicains, voire plus, que les gens qui détiennent le pouvoir économique et politique dans le pays. Ils étaient sur place bien avant, et réclament simplement la place qui leur est due, la justice et la dignité dans un monde "qui contienne beaucoup de mondes". Ils exigent également que leur soit reconnu le droit à l’autonomie sur leurs terres : ils sont probablement mieux à même de les gérer que des gouvernants dont la fonction essentielle semble être de vendre le pays, ses habitants et ses immenses richesses aux intérêts des grandes firmes internationales. S’il y a partition au Mexique, s’il y a des zones de non-droit dans ce pays, c’est bien dans les régions soumises à la militarisation et à la paramilitarisation, là où l’état, les maffias et leurs hommes de main se partagent et se disputent les dividendes des trafics en tous genres (emplois publics, concessions minières, exploitation pétrolière, travailleurs clandestins, production et vente de la drogue). Enfin, sur les langues indigènes (une soixantaine), penchez vous un peu sérieusement sur la question : à part les régions zapatistes, et celles où les mouvements de résistance sont vigoureux (l’Oaxaca, le Guerrero, etc.), leur situation est catastrophique. L’école "républicaine" mexicaine officielle fabrique de l’exclusion, de l’échec scolaire et du racisme à grande échelle. J.P. Petit-Gras


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