Bonjour,
Passante.
Votre
interprétation des faits est très bien étayée et n’est pas très différente
de ma propre opinion.
J’ajoute même
à ce que vous avez écrit que, son rôle politique n’étant plus connu que des
passionnés d’histoire, et ses écrits, hors les Mémoires, n’étant guère
mieux lotis, le respect de la mémoire de Chateaubriand est devenu avant tout
régionaliste. Dans la région où j’habite (je vis à Dinan, à 25 km de Combourg
et à 35 de Saint-Malo), Chateaubriand est une icône comparable à celle de ces
saints orthodoxes que l’on place sur un piédestal mais dont on ne sait plus
quelle a été leur vie et quel rôle ils ont joué.
Quant au
« match » de la notoriété, et même d’une forme d’adulation, entre
Chateaubriand et Brassens, je ne l’ai pas abordé car il n’aurait guère eu de
sens, les profils des deux postulants au cimetière marin étant trop éloignés.
Quant à
Flaubert, s’il a vu juste en balayant à l’avance d’un revers de main les
nombreuses mais superficielles visites qu’amènerait la sépulture du Grand Bé - Chateaubriand
restant plongé dans sa solitude comme un quidam dans la foule -, son
propre sort à l’état de « macchabée » prestigieux est encore moins
enviable à Rouen. Or, ce sont ces deux-là que je comparais en faisant allusion au
propos de Gustave, Brassens restant hors du coup. Au moins
Chateaubriand bénéficie-t-il des apparences grâce aux amateurs d’air marin et
de décors somptueux !
Un mot sur votre joli pseudo (nous sommes tous des passantes
et des passants). Je ne sais évidemment pas s’il a un rapport avec le poème d’Antoine
Pol ou la chanson de Brassens. A toutes fins utiles, pour ceux qui ne
connaîtraient pas cette merveilleuse chanson dont le texte me rappelle des
souvenirs, comme sans doute à beaucoup d’entre nous : Les passantes.