Je reprends cet extrait : "Plus la vie devient facile dans une société de consommateurs et de
travailleurs, plus il devient difficile de rester conscient des forces
de nécessité auxquelles elle obéit même quand le labeur et l’effort,
manifestations extérieures de la nécessité, deviennent à peine
sensibles."
J’ajouterai que les êtres humains de notre époque, moins soumis à la mort, moins pressés par la nécessité quotidienne et assurés d’une espérance de vie longue, subissent moins de pression et sont moins enclins à se dépêcher de vivre, de laisser des traces en enfantant ou par l’accomplissement de projets. Par la pression plus forte qu’exerçait autrefois la mort, l’homme s’activait plus et devait passer plus vite les caps de l’existence. Par exemples, il n’y avait pas de période d’adolescence, on devenait adulte directement. Ces conditions étaient propices à l’émergence de génies (hommes et femmes qui se hâtaient d’oeuvrer pour l’humanité, avant de décéder).
Avec l’espérance de vie plus longue, et demain le transhumanisme, les choses risquent de s’inverser : l’homme devrait logiquement devenir plus lent, plus paresseux et même moins intelligent !