@franc

Comme à son habitude, il a raison d’avoir tort, Sarko. Le voici levant un lièvre sans le savoir : « vous arrivez en France, on ne vous apprend pas l’histoire de la Hongrie ou de l’Algérie, on vous apprend l’histoire de France ».

Car — eh bien oui, c’est certainement ça le problème —, ignorer que les conséquences des campagnes napoléoniennes en Hongrie procèdent aussi de l’histoire de France (Exemple : La campagne française de 1809 marqua profondément la conscience collective hongroise. Elle atteignit son comble au moment de la bataille de Győr [Raab], le 14 juin 1809, qui se termina par la victoire de l’armée française d’Italie commandée par le vice-roi Eugène face aux troupes levées par les nobles hongrois et les forces impériales et royales sous le commandement de l’archiduc Jean.) — de même que le processus de la colonisation française (un damné gros chapitre celui-là  !) — ne me semble pas une très convaincante manière d’offrir quelque instruction que ce soit, même minimale, à celui qui « arrive en France ».

Il faut d’abord supposer — mais c’est hardi, quand il ne s’agit pas de Sarko — qu’en averti sinon en érudit, l’arrivant n’en eût pas d’abord heureusement glané une assez fournie dans son pays d’origine, bien avant de fouler la fruste terre des Gaules.

Mais vous l’avez compris, l’Exception — l’homme des billevesées de Dakar —, ne glana jamais grand-chose, dans le creuset ancestral ou ailleurs, qui eût pu être utile à la progression de sa culture courtaude, à la rectification de son expression clauquediquante et à la correction de son éthique bistre.

Si l’on enseignait en France un peu plus l’histoire reste du monde que l’histoire DE France, les Français (aux origines sont pourtant si variées) y seraient un peu moins ignorants de ce qui les lie et relie au reste du monde.