Aux lecteurs.
S’agit-il d’une série, d’un feuilleton ou d’une campagne présidentielle ?
L’entourage du candidat fait le dos rond, se félicite de la qualité de sa récente intervention publique tandis que l’on se réjouit déjà de l’issue heureuse de l’affreux malentendu, chacun espérant que l’enquête ira très vite et que le fleuve ayant menacé de déborder regagnera vote son lit.
Malgré tout l’inquiétude rôde encore car l’on attend avec un certain rictus la prochaine livraison « d’un hebdomadaire satirique » bien connu, et voilà que des informations circulent déjà, en primeur.
Voici ce qu’il en est :
"L’épouse
du candidat de la droite à la présidentielle, François Fillon,
soupçonnée d’emplois fictifs, aurait touché au total plus de 900.000
euros, comme « assistante parlementaire » et comme collaboratrice d’une
revue littéraire, selon Le Canard Enchaîné dans son édition de mercredi.(Information reprise et diffusée par Le Figaro flash actu).
Par ailleurs, le candidat conservateur aurait rémunéré deux de ses
enfants comme assistants parlementaires à hauteur de 84.000 euros, selon
les informations publiées par le journal le jour où les enquêteurs ont saisi des documents à l’Assemblée Nationale. Lui-même assure n’avoir rien à se reprocher."
Sur RTL,
mardi matin, l’avocat de François Fillon a expliqué que l’ancien
premier ministre était « serein naturellement parce que, compte tenu des
explications qu’il a données, des questions qui lui ont été posées, il
n’a aucun doute sur le fait que l’issue de cette procédure sera
favorable ». « On se réjouit de l’évolution rapide de l’enquête afin
qu’elle soit tout aussi rapidement clôturée », s’est par ailleurs
félicité Me Lévy après l’annonce de la perquisition.
Sérénitude ? Restons sérieux deux minutes.
Que comprendre ? Stop ou encore ?
Si une telle comédie devait continuer, il serait urgent qu’elle touche très vite à sa fin. Il s’agit d’une élection présidentielle. En France.A moins que le pays soit effectivement en passe de s’installer confortablement dans le régime politique bien connu des « républiques bananières » où tout peut survenir.