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Brieuc Le Fèvre Brieuc Le Fèvre 11 mars 2008 20:50

La vraie difficulté, c’est que les gisements actuellement découverts sont :

1- majoritairement petits

2- peu accessibles

3- surexploités

Cela conduit à un phénomène qui fait que le "turn-over" sur les gisement s’accélère. En effet, il faut trouver, mettre en exploitation, puis épuiser les gisements de plus en plus vite. Aller les chercher, les équiper, construire les conduits, c’est de plus en plus long, et tout cela pour des champs qui s’épuisent plus vite : la production freine devant tant de travail préliminaire.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier ceci : mettre en exploitation puis vider un champs pétrolifère, ça coûte de l’énergie. Or, le but de l’exploitation pétrolière, c’est justement de retirer de l’énergie. Conséquence ultime : dès lors qu’un gisement, aussi prometteur soit-il sur le papier, "coûte" plus de 1 baril équivalent pétrole en exploitation pour 1 baril équivalent pétrole produit, c’est mort.

Résultat des courses : si le "peak oil" se situe, d’après les courbes de Hubbert, à la moitié des réserves mondiale réelles (c’est-à-dire pas celles estimées, ni celles découvertes, ni celles fanfaronnées par les majors du milieu), il ne faut pas oublier que c’est bien la "meilleure" moitié qui est partie en fumée en un peu plus d’un siècle d’exploitation. De plus, la croissance exponentielle de la demande fait que la période qui nous reste à vivre avec la deuxième moitié est incomparablement plus courte que la première (20 à 30 ans peut-être, à ce rythme de croissance, 50 ou 80 si le rythme d’exploitation stagne). Bref, il faut dès maintenant faire une croix sur le pétrole source d’énergie abondante et bon marché.

Si des lecteurs sont intéressés à comprendre ce qui se passe avec la croissance exponentielle et ses conséquences sur l’affolement des rythmes de consommation, je conseille cette traduction (un peu trop littérale, mais on arrive à suivre quand même), d’un article de Albert Bartlett, Professeur émerite de l’Université de Boulder, Colorado (USA). C’est éloquent, et cela permet, fort élégament du reste, de remettre à leur place les tenants de la "Croissance Sauveuse du Monde".


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