Bonjour,
A Bernard Dugué :
Amusante, en effet, cette coïncidence. Nos deux articles se complètent en effet, dans la mesure où vous montrez bien à quel point l’utilisation du mot "intelligence" pour désigner le renseignement est à la mode.
Pourquoi cette débauche d’intelligence (intelligence militaire, intelligence politique, intelligence policière, intelligence économique), alors que le mot renseignement existe et qu’il est tellement plus explicite ?
Dans l’exemple que vous citez, d’ailleurs, si on s’attache à donner aux mots leur sens exact, le terme "opérations spéciales" serait plus adéquat : l’armée colombienne n’a pas mené une opération d’intelligence militaire, pas plus qu’une opération de renseignement militaire, mais bien une opération spéciale. Celle-ci a été réalisée par des "forces spéciales" ou bien encore des "agents secrets", appartenant à des "services spéciaux" ou "services secrets", grâce à des "renseignements" obtenus en grande partie par des agents agissant dans la clandestinité (c’est-à-dire dans le secret).
Comme vous avez dû le constater à la lecture de mon article, ces précisions sémantiques me paraissent importantes, car ce n’est qu’en remettant d’abord de l’ordre dans le vocabulaire, que l’on peut espérer un jour remettre un peu d’ordre dans le mélange des genres entre public et privé qui se développe en matière de renseignement et d’activités "spéciales" ou secrètes.
A wangpi :
On surveille secrètement ce qui est secret.... et on perçoit obscurément ce qui est obscur ! Pardonnez moi, mais je n’ai pas bien compris le sens de votre commentaire.