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François Saint-Cast François Saint-Cast 22 janvier 2009 16:52

Le Docteur-en-économie-prospectiviste répond à Marsupilami qui me taquine parce que j’ai consacré quelque décennies de ma vie à tenter de comprendre les ressorts du fonctionnement de l’économie sans toutefois y parvenir totalement. Il me demande d’être devin et de prévoir ce qui va se passer dans les deux ans qui viennent. L’exercice n’est pas si difficile dans son principe. Nous rencontrons un cycle économique assez classique (aggravé cependant par la bulle financière) comme nous en avons connu des dizaines depuis le 19ème, époque où les statististiques sont devenues assez fiables pour espérer mesurer ce type de phénomène. Pour faire court :
En période de haut de cycle :
1. les prix sont élevés :

- matières premières

- taux d’intérêt et salaires

- tendance inflationniste sur l’ensemble des produits.
2. les agents économiques sont endettés :

- les ménages qui ont beaucoup investi pour l’acquisition de leur logement et de l’équipement associé

- les entreprises qui anticipant une forte demande ont investi en capacité productive.
Cela reflète peu ou prou ce que nous avons connu en 2007.
Lorsque le cycle se retourne :

- l’endettement des ménages est trop important et les taux trop élevés ; les ménages freinent brutalement leurs achats ( biens durables et équipements)

- les entreprises constatent une baisse de leurs carnets de commande et elles arrêtent d’investir

- Parallèlement les entreprises adaptent leur rythme de production ( fin des contrats d’intérim, heures sup...)

- in fine lorsque la déprime dure elles licencient.
Conséquences :

- les revenus baissent , la consommation et l’investissement baissent.
C’est ce que l’on connaît aujourd’hui. Réaction :

- Les prix des matières première baissent, ainsi que les taux d’intérêt et les prix des produits ( y compris l’immobilier)

- l’ensemble des agents recouvrent des capacités d’emprunt associées à des prix plus attractifs

- la consommation ( surtout dans les biens durables reprend) et l’immobilier se redressent.
L’activité reprend, on embauche, cela crée des revenus...
c’est ce que l’on devrait connaître vers la fin 2010, début 2011.
Mais la prospective n’est pas de la prévision.

Pour le chiffres exacts l’affaire est plus délicate et demanderait la mise en œuvre de modéles sophistiqués, qui auraient de toute façon de grande chance d’être inéxacts. Mais risquons-nous :

2009 entre 1 et 1.5% de baisse du PIB et un chômage fin d’année de l’ordre de 11% de la population active, soit environ 3 millions de chômeurs.

2010 une croissance de 0 à 1% du PIB et stabilisation du chômage autour de 3.2 millions.

 millions

Déficit des finances publiques 2009 environ 4.5% du PIB idem pour 2010 ce qui entraînerait une augmentation de notre dette publique de l’ordre de 120 à 150 milliards d’euros sur les deux prochaines années.

Mais le grand enjeu est pour les 20 prochaines années.


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