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Eric Lombard Eric Lombard 31 janvier 2009 20:56

Je ne sais pas qui a prononcé la phrase en italiques qui introduit et clot l’article :
Le changement climatique n’est pas une conjoncture, c’est un état de guerre.
mais son auteur mériterait d’être mentionné.

Nous sommes bel et bien en état de guerre, une "drôle de guerre" même. La guerre est déclarée, mais il ne se passe quasiment rien.

Dans les guerres classiques, l’ennemi est l’étranger ; dans les guerres civiles, l’ennemi peut être mon voisin ou mon frère, mais dans la guerre cabonique, l’ennemi c’est moi-même. Pour gagner cette guerre, il me faut en effet lutter contre mon goût du confort, de la vitesse, de l’exotisme, de la mode, contre mon ignorance, ma négligence, mon conformisme …

Bien que j’en sois plus ou moins conscient, rien ne m’incite vraiment à sortir du mimétisme, car le son du canon ne me parvient pas encore. Je reçois bien quelques nouvelles du front, mais il est encore loin. A l’arrière, on continue à jouir des ressources naturelles sans pénurie ni restriction notable ni être le moins du monde inquiétés par nos gouvernants qui ne jurent que par la croissance. Pourquoi serait-ce à moi de faire le premier pas ?

Renoncer à mes vacances à l’île Maurice ? Une molécule dans un nuage de CO2 ! Et puis l’avion partira quand même sans moi ! J’en ai vraiment besoin, je suis un peu déprimé !

Aller faire mes courses à vélo ? Il fait encore un peu froid ! Et puis il risque de pleuvoir au retour. Et si j’ai un coup de coeur pour une plante verte, comment je fais pour la ramener ?

En effet, si je suis seul à faire le premier pas, ce n’est pas la peine de livrer bataille. La guerre est perdue d’avance. Il faut une mobilisation générale ! Et la mobilisation doit être rapide et massive. Tout le monde, partout.

Comment y parvenir ?

Je n’ai évidemment pas la solution, mais voici quelques pistes :

- constituer des petits groupes de volontaires avec pour objectif d’abord de mesurer leurs consommations (ou leur empreinte écologique), puis de les comparer à des standards et enfin de partager les meilleures pratiques pour les réduire. Cela se fait déjà dans certaines villes pour l’électricité ou les ordures ménagères.

- s’inspirer des systèmes de vente pyramidale à domicile (les membres d’un groupe sont incités à se former et à constituer d’autres groupes) pour que ces groupes se multiplient à un rythme exponentiel

- au niveau de l’état, accompagner cette mobilisation par des campagnes de presse. Faire travailler les meilleurs publicitaires et spécialistes du marketing pour que cela devienne “tendance” de réduire son empreinte écologique.

- Toujours au niveau de l’état, encourager l’action par des incitations fiscales et une augmentation progressive et programmée des taxes sur le carbone, comme le préconise James Hansen. (voir aussi mon article du 28 janvier 2009 : l’idée de taxe carbone fiat son chemin)



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