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En réponse à :


sisyphe sisyphe 1er avril 2009 11:30

Merci d’évoquer le peu connu et génial Richepin, dont l’écriture, outre Brassens, a certainement influencé également L.F. Celine, et contribué à engendrer le roman moderne

Cependant, l’opposition que vous faites entre Ferré et Brassens n’est pas vraiment pertinente : faut-il rappeler que les deux ont, également, mis en musique des oeuvres de Louis Aragon (tout comme Jean Ferrat, d’ailleurs), contribuant, chacun à leur manière, à populariser la poésie et les auteurs, auprès d’un large public. 

Ferré a, par ailleurs, également mis en musique un texte de Rutebeuf, qui n’était pas, à proprement parler, à l’époque, un poète très populaire...

Ici, un texte, dont la parenté vis à vis de certains textes de Brassens ’(La mauvaise réputation, La mauvaise herbe, Le vin, etc...) ne peut être niée

 Nul ne peut dire où je juche :
Je n’ai ni lit ni hamac.
Je ne connais d’autre huche
Si ce n’est mon estomac.
Mais j’ai planté mon bivac
Dans le pays de maraude,
Où sans lois, sans droits, sans trac,
Je suis le bon gueux qui rôde.
 
Le loup poursuivi débuche.
Quand la faim me poursuit, crac  !
Aux œufs je tends une embûche :
Les poules font cotcodac
Et pondent dans mon bissac.
Puis dans une cave en fraude
Je bois vin, cidre ou cognac.
Je suis le bon gueux qui rôde.
 
Quand j’ai sifflé litre ou cruche,
Ma cervelle est en mic-mac  ;
Bourdonnant comme une ruche,
Mon sang fait tic-tac tic-tac.
Alors je descends au bac
Où chante quelque faraude
Qui me prend pour son verrac.
Je suis le bon gueux qui rôde.
 
      Envoi
 
Prince au cul bleu comme un lac,
Cogne dont l’œil me taraude,
Pique des deux, va  ! Clic, clac  !
Je suis le bon gueux qui rôde.


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