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Philou017 Philou017 17 juillet 2009 11:26

L’auteur : "ceux qui vouent ainsi Goldman aux gémonies passent pourtant à côté d’un fait essentiel et qui expliquerait en grande partie le succès phénoménal de cette Banque : ses cadres dirigeants excellent tout simplement dans leur métier."

C’est cela, oui. A moins qu’elle n’ait des relations au plus haut niveau ?

Le 21 septembre 2008, en raison des pertes considérables subies par leurs implications dans la crise des subprimes, le groupe demande et reçoit l’approbation de la Réserve Fédérale (FeD) pour un changement de statut : de banque d’investissement (investment bank) elle devient la quatrième holding company du pays.[2]. Le groupe peut alors bénéficier des nouvelles liquidités de la Réserve Fédérale (FeD) débloquées par le plan Paulson. [3]. Henry Paulson étant ancien président et directeur de la banque Goldman Sachs des critiques s’émeuvent de ces conflits d’intérêts possibles stipulant que la firme tire bon partie du plan Paulson (cela la sauve) et certainement meilleur partie que les autres compagnies . Notamment le fait que l’un des vrais concurrents de GS, Lehman Brothers, ait été écarté du sauvetage]. On mentionnera aussi que l’homme, supervisant la gestion des fonds du plan, est un ancien de GS. Ce sauvetage semble ne pas être sans contreparties : le capital de Goldman Sachs change de mains. Ainsi officiellement Warren Buffett rentre dans le capital de la banque en injectant 5 milliards de dollars.

Goldman a reçu au total 10 milliards du Trésor américain dans le cadre du TARP (Troubled Asset Relief Program).
La banque a mis en réserve 6,65 milliards pendant le trimestre pour les rémunérations et primes de son personnel, un domaine délicat alors que l’administration Obama veut limiter les salaires dans le secteur bancaire. Cela représente une hausse de près de moitié par rapport aux trois mois à fin mai 2008.

C’est à la banque d’affaires que le capitalisme doit tous ses maux depuis la Grande Dépression. La liste des anciens de Goldman Sachs qui occupent les plus hautes fonctions de l’administration économique des Etats-Unis est interminable, les « goldmanistes » sont partout. Leur recette ? Acheter puis revendre des investissements qu’ils savent infructueux à terme, en profitant de vides juridiques laissés béants par les anciens de « La Firme ». Faisant ainsi gonfler les bulles spéculatives aussi rapidement que leurs profits. Première à s’engouffrer dans les mouvements spéculatifs en 1929, Goldman Sachs est aussi celle qui accepte à la fin des années 1990 d’introduire prématurément en Bourse des start-up high-tech à la valorisation extrêmement volatile. La bulle Internet n’a d’ailleurs pas tardé à exploser. C’est ce même schéma que la banque a reproduit avec les «  subprimes » en acceptant de déguiser et de revendre des emprunts qu’elle savait toxiques. Selon le magazine américain, même la flambée des cours du pétrole de 2008 serait à imputer à un accord passé en 1991 entre les dirigeants de la banque et le gouvernement américain. Mais avec la crise, l’argent des investisseurs se fait plus rare. La banque se lance donc à l’assaut de l’argent du contribuable américain. Après avoir capté des milliards de dollars que le gouvernement américain a dépensé pour les plans de relance, la banque d’affaires a une nouvelle cible : le marché des crédits carbone.

Voir aussi : http://www.rollingstone.com/politics/story


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