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sisyphe sisyphe 25 décembre 2009 04:24

Excellent article, qui pose bien les problèmes, en faisant la part des choses.

Pour ce qui est du lobbying, il faut bien voir que celui exercé par les compagnies pétrolières, gazières, charbonnières et industries polluantes, relayé par les ultralibéraux, est beaucoup plus opérant, depuis beaucoup plus longtemps, et avec beaucoup plus de moyens, qu’un lobbyisme vert, voire, éventuellement, celui des hedge fund green.... ce qui conduit, notamment les Etats-Unis, totalement tenus par les pétrochimistes, à bloquer tout processus.

Par ailleurs, effectivement, sans certitude absolue, le réchauffement climatique étant, lui, absolument indéniable, vous insistez à juste titre sur le principe de précaution, qui aurait dû guider un processus de diminution des GES ; là encore, le sacro-saint principe du « marché libre » (de polluer, de privatiser la planète) ; sans entrave ni la moindre régulation a prévalu, empêchant toutes mesures contraignantes.

Pour la faim dans le monde, en partie liée à ces problèmes, les états « développés » n’ont pas trouvé les 44 milliards nécessaires à son éradication annuelle, alors que les banques américaines, renflouées par les états après la crise qu’elles ont directement provoqué, vont verser, cette année, 125 milliards de bonus à leurs employés ; un record absolu.
C’est dire où vont les priorités du « marché »....

Enfin, point essentiel, effectivement, la solution des problèmes passe par le fait de  conjuguer l’urgence climatique et la justice sociale.
Ce sont les pays pollueurs qui doivent payer, et aider les pays pauvres à établir leur croissance (nécessaire), sans les pénaliser, et en les aidant à respecter les critères d’une moins grande pollution (économies d’énergie, développement d’énergies alternatives, naturelles, non polluantes), véhicules économes, etc...).

Une telle politique nécessite tellement de mesures allant à l’encontre des intérêts des puissances industrielles, pétrolières, financières, qu’on comprend pourquoi les états qui les représentent n’ont aucune urgence à trouver le moindre accord contraignant, et pourquoi le gaspillage, l’épuisement des ressources naturelles, la pollution des sols, de l’air, des eaux, et la privatisation du vivant ne sont pas près d’être jugulés...

Il y faudra une mobilisation citoyenne à l’échelle mondiale, avec les différents types d’action possibles ; campagnes de sensibilisation, de boycotts, plaintes en nom collectif, recours en justice par les associations de consommateurs, etc....
Ce n’est qu’en touchant les pollueurs à leur point sensible ; c’est à dire l’argent (par les boycotts, les condamnations en justice, les lois protégeant les citoyens-consommateurs, l’émergence de produits concurrentiels moins polluants et moins chers), qu’on pourra les contraindre à envisager un changement de leur politique mortifère.

Mobilisation citoyenne, donc.


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