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sisyphe sisyphe 18 janvier 2010 14:50

Excellent article, qui démontre bien la dérive autoritaire et anti-démocratique de ce régime, à la croisée entre les diktats du libéralisme mondialisé, et la démolition de la démocratie, du système social, des hôpitaux, de la justice, des droits du travail, à l’organisation de la précarité, du chômage, de la suppression progressive des libertés individuelles, pour favoriser une caste au pouvoir, et jouant la fibre sécuritaire (alors que, vu la situation sociale et sociétale créée, la violence et la délinquance, NE PEUT qu’AUGMENTER), pour assurer les votes d’un pays vieillissant, et livré aux fantômes des boucs émissaires et aux spectres des « ennemis potentiels » que sont les jeunes, les chômeurs, les immigrés, les étrangers, etc.. (liste à compléter selon besoins électoraux).

Maintenant, la prochaine phase ; le problème des retraites.
Le gouvernement aimerait bien les baisser, mais s’attirerait les foudres d’une partie de son électorat (sa clientèle) ; il va donc faire le forçing, par l’intermédiaire du demeuré Darcos, (qui a fait, à chacun de ses postes, les preuves irréfutables de sa totale incompétence), et de ses autre chevau-légers de la sarkozye galopante (c’est pas ce qui manque), pour imposer un allongement de la durée du travail et des cotisations ; alors qu’un tas d’autres solutions sont évidemment possibles (pour combler le déficit du régime retraite) ; et, notamment, l’extension des cotisations ; non seulement des salariés, mais également des richesses produites par le travail ; bénéfices des sociétés, des stock options, etc....
On entend déjà les cris d’orfraie des libéraux sur les risques que ça ferait peser sur la compétitivité des entreprises ; ah, la sacro-sainte compétitivité, au nom de laquelle l’état fournit des dizaines de milliards à des entreprises, pour les aider, in fine, à délocaliser (cf Renault), et qui justifie, bien entendu, le blocage des salaires, le démantèlement du système social ; alors que les bénéfices des grands entreprises, et surtout, des banques renflouées, franchit des sommets jamais atteints jusqu’ici.

Le sarkozysme est le cheval de Troie de la libéralisation mondiale et dérégulée ; il est en train d’aligner la politique de la France sur celles imposées aux pays émergents ou en difficulté par le FMI, la Banque Mondiale, l’OMC, , avec les effets ravageurs qu’on a pu constater partout.

Ces ravages risquent effectivement d’être irrévocables et irratrapables, si la casse se poursuit à ce rythme ; mais, pendant ce temps, on amuse le populo avec des débats fumeux, et les marionnettes (style « les nouveaux penseurs », comme bien dit dans l’article), paradent, sur le devant de la scène, sur les écrans, en remplissant consciencieusement leur rôle d’enfumeurs publics, pour occulter les tours de passe-passe qui font les poches de la très grande majorité des citoyens de ce pays, passifs, vautrés devant leurs écrans, ou résignés, la peur au ventre de sombrer dans la précarité, voire la misère, ne pensant qu’à sauver leur propre peau.

Le diviser pour mieux régner, l’individuation, la rupture de tout lien social, collectif, l’isolement des individus livrés aux frayeurs ; soit des « ennemis intérieurs », soit de la déchéance personnelle, fonctionne à plein régime ; le pays est prêt pour une autocratie de moins en moins rampante...

Alors, quoi ?

Quand les processus démocratiques sont totalement vidés de leur substance, quand tous les relais entre les citoyens, et leurs soi-disant « représentants » ; censés défendre leurs intérêts (mais ne défendant plus que ceux qui les tiennent par les couilles ; banksters et autres mafias), la voie est ouverte pour tous les débordements possibles, avec, en corollaire, bien évidemment, le renforcement de la répression, le musèlement de la justice) ; et sans doute faudra-t-il en passer par là ; l’avenir ne pourra qu’être violent ; le tout est de choisir la violence qui sera la plus efficace pour mettre fin à l’oppression et au dépouillement des 9/10èmes des citoyens de la planète, au profit du 1/10ème restant.

Vous avez aimé le XXème siècle, sa violence, ses guerres, ses conflits, sa lutte du bien contre le mal, la montée du terrorisme, les faits divers érigés en faits de société et suscitant de plus en plus de lois liberticides ?
Vous allez adorer le XXIème !


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