Fukushima : l’échec du fitrage relance la crise
A peine installé le dispositf de filtration la TEPCO a dû interrompre les opérations. Les niveaux de contamination dans l’unité de traitement ont atteint en 5 heures la limite qui ne devait être atteinte qu’en un mois.
Junichi Matsumoto, le porte-parole de TEPCO a annoncé ne pas pouvoir dire quand les opérations de décontamination pourraient reprendre.
Or la filtration de l'eau deversée directement sur les coeurs de réacteurs fondus est une priorité.
La quantité d'eau ainsi contaminée est officiellement estimée à 100 000 tonnes et la necéssité de maintenir le refroidissement en génère chaque jour davantage.
Nous sommes donc entrés dans une nouvelle course contre la montre, les précédentes ayant toutes été perdues par TEPCO.
La station de décontamination installée par AREVA concentrait tous les espoirs. Sur le papier la radioactivité de l'eau devait diminuer « de 1 000 à 10 000 fois » selon la société nucléaire française.
Les cocoricos ne sont plus de mise : « tant que Kurion (le partenaire anglais d'AREVA) ne trouve pas les pièces adaptées pour ce contexte particulier de radioactivité, toute l'installation est à l'arrêt » affirme le porte parole d'AREVA.
En attendant de trouver l'oiseau rare, les opérations de décontamination sont repoussées at vitam eternam.
TEPCO avait estimé mi-avril qu’il faudrait de six à neuf mois pour rétablir la situation sur le site de la centrale accidentée.
Encore une fois les anonces rassurantes et optimistes se trouvent contredites par les faits et on ne voit pas comment les Japonnais vont pouvoir faire pour décontaminer l'eau radioactive plus vite qu'ils ne la produisent.
Si la situation actuelle n'est pas rapidement modifiée, l’eau radioactive pourraient déborder de la centrale dans l’espace de quelques semaines.
L'impact de ces masses d'eau radioactives sur l'environnement, déjà bien plus gravement atteint que ce que TEPCO a avoué, serait dramatique qe ce soit pour l'environnement marin ou pour les nappes phréatiques.
Les ressources en poisson et en eau potable du pays seraient atteintes dans des proportions problématiques et les pays riverains ne seraient pas épargnés.
Pour couronner le tout, l'AIEA (l’Agence Internationale de l’Energie Atomique) a publié un rapport accablant à l’égard du gouvernement nippon, dénonçant son refus de mettre en œuvre la convention d’assistance prévue en cas d’accident nucléaire demandée à plusieurs reprises, notamment par l’ONU en 2002.
En dépit de ces remontrances, le Japon va relancer les 37 réacteurs de centrales nucléaires qui avaient été arrêtées par précaution. Seuls 17 des 54 réacteurs nucléaires civils fonctionnaient depuis le début de l'accident à Fukushima-Daïchi.
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