Immigration, islamisme, communautarisme... un débat surréaliste en l’absence des historiens et des philosophes
Certes, on peut comprendre qu'une communauté venue d'ailleurs veuille conserver en mémoire son histoire et perpétuer ses traditions ; il en fut de même en ce qui concerne l'arrivée, en Gaule, du christianisme évangélique dans les premiers siècles de notre ère. L'Histoire en a conservé la trace dans un texte fabuleux que les historiens font semblant d'ignorer. Il s'agit des Actes de saint Marcel. Je cite (caractères en italiques) :
En l'an 177, saint Marcel se dirigea vers Argentomagus (forteresse antique de Taisey, cité des Éduens de Strabon, Cabillodunum de César). Il cheminait depuis quelque temps, lorsqu'il arriva devant la maison de Priscus, le gouverneur de la province, le préfet des bateliers de la Saône, (le palais de la Vigne-aux-saules dont on a retrouvé la trace). Celui-ci préparait un sacrifice et un festin en l'honneur de ses dieux... Marcel, le témoin du Christ, refuse de toucher à ces mets offerts à des divinités païennes... il répond hardiment : « Je suis chrétien ! »
... Priscus , frémissant de colère, livre aux bourreaux le saint Martyr pour qu'ils le torturent sans pitié ! Il le fait conduire devant les idoles qui sont dans la ville... on le condamne à endurer des tourments variés. On le mène d'abord devant une statue de Saturne, élevée sur les bords de la Saône. On l'élend sur un chevalet ; on le frappe à coups redoublés ; le sang ruisselle ; les chairs se détachent par lambeaux sous les verges cruelles. De là, on l'entraîne à la porte séquanaise, devant l'image du Soleil, idole principale de la contrée. Enfin, toujours par l'ordre du préfet, on l'emmène dans un atrium sacré, vers une statue placée au faîte d'une haute colonne... Là, ses membres, distendus par les chevalets et déchirés par les chaînes de fer, sont soumis à l'horrible supplice du feu... l'impie gouverneur entre dans une fureur extrême et ordonne que le serviteur de Dieu soit immédiatement enterré jusqu'à la ceinture, tout vivant et debout... Le 4 septembre de l'an 179, son âme allait jouir de la gloire promise par le Seigneur à celui qui a bien combattu.
Que faut-il retenir de ce texte historique ? Je plaide l'évidence. Au II ème siècle de notre ère, les empereurs romains, complètement dépassés, ont bien du mal à maintenir la paix sociale en Gaule, entre un druidisme ancien de Gergovie, un judéo-druidisme qui va exploser, au IIIème siècle, dans le plus beau temple de l'univers toujours existant dans la cathédrale de Chalon, et un christianisme de Nazareth conquérant.
L'évidence est qu'en 177, et encore au IIIème siècle, Chalon-sur-Saône, porte d'entrée de toute la Gaule pour les idées nouvelles, ne veut pas des quatre évangiles... et que le procédé tout simple pour lui interdire d'entrer était de proposer aux migrants de manger de la viande sacrifiée aux idoles.
Pour en revenir à notre époque, peut-être aurait-on pu limiter l'immigration des islamistes les plus radicaux en leur proposant de même, comme condition d'entrée, du "Halouf", ce que, dans la langue française, nous appelons "cochon", animal impur aux grognements diaboliques. Eh bien, non ! Bons catholiques, hurmanistes par surcroît, nos dirigeants politiques, Gisc et Raf, ont préféré accorder le regroupement familial sans discernement, y compris à ceux qui, dans les organisations FLN de métropole avaient cotisé pour soutenir nos adversaires ; et cela, alors que l'histoire frémissait encore du massacre des Oranais après les accords d'Evian, sans oublier les directives pour que ne soient pas rapatrier les harkis... etc. Force est de constater que nos dirigeants politiques n'ont rien compris, ne comprennent toujours pas et ne comprendront jamais ce qu'est une guerre subversive... ni les médias.
De l'aveuglement des historiens officiels, des politiques et des médias :
La France a forgé son identité et établi ses valeurs dans une culture d'origine judéo-chrétienne. Au risque de perdre son âme, elle ne peut poursuivre que dans sa culture mais à condition d'en remettre en question la compréhension de son origine et de son histoire. C'est ce que j'ai proposé en plusieurs articles en expliquant que les textes bibliques, judaïques et évangéliques étaient cryptés, autrement dit, interprétables et à interpréter pour et par les "intelligents". Le christ du ciel que les Anciens ont imaginé ne pouvait descendre dans les communautés saintes esséniennes qu'en esprit. Et en effet, c'est bien l'esprit de justice qui, d'après la première épître de Jean, semble être descendu - plus ou moins bien - (avec les lois romaines ?). Quant à l'esprit d'amour, c'est beaucoup plus compliqué.
Extrait de mon Histoire du Christ, tome II, chapitre 2, dépôt légal : octobre 1996, Bibliothèque Nationale, classement : ouvrages ésotétiques !!!!
1) l'esprit de Jésus, esprit essénien de justice mais aussi d'amour, est bien descendu dans le monde avec le premier évangile de Jean. Les trois épîtres qu'ils ont adressées à des communautés d'Asie Mineure sous le sceau de Jean l'affirment d'une façon péremptoire. Leur longue digression opposant l'esprit de lumière à l'esprit des ténèbres est dans la droite ligne du fameux prologue sur le logos et en complet accord avec la doctrine des Esséniens.
2) Selon la première de ces épîtres, cet esprit de Jésus est bien descendu dans la chair du monde (dans la chair des communautés esséniennes de la mer Morte (Jean) et aussi dans celles de Galilée (André et Simon/Kephas). C'est ainsi que ces communautés ont "connu" ce Jésus lorsqu'il s'est "manifesté" (dans la prédication de Jean-Baptiste). C'est ainsi que Jésus a souffert dans les membres de ces communautés qui ont porté, comme des missionnaires, sa bonne parole dans le monde jusqu'au sacrifice de leur vie. Ils sont le Fils de Dieu, Fils de l'homme, que le Père a envoyé au monde pour le sauver et nous sauver. Témoins que nous avons été de leur amour pour nous jusqu'au sacrifice suprême, nous savons enfin, par ce sang versé qui lave nos péchés, que Dieu nous aime. Dieu, personne ne l'a vu, mais eux nous l'ont fait connaître. Ils nous ont donné de Son esprit. C'est ainsi que Dieu est en nous et qu'Il y demeure si nous continuons à nous aimer les uns les autres. C'est ainsi que nous aurons la vie éternelle.
Ce Jésus qui s'est "manifesté" et qui peut se manifester encore, il faut se tenir toujours prêt à l'accueillir. Dans l'évangile (prophétisé) de Jean (Baptiste), il nous a promis la vie éternelle. Ayons confiance, car il se tient, dans le ciel, à la droite du Père, et il sera pour nous un avocat (Paraclet), même s'il nous arrive de pécher.
3) Les exégètes se sont assez peu intéressés à ce texte pourtant capital. Dommage ! Car la question qu'il fallait poser, par delà les siècles, à l'auteur de cette épître - un peu trop évasive - est la suivante : « Cet esprit de Jésus s'est-il révélé dans le membre par excellence d'une communauté ? » Nous reformulons notre question d'une manière plus traditionnelle : « Jésus/individu s'est-il révélé comme fils de Dieu en ressuscitant (dans un corps humain) comme on le lit "littéralement" dans l'évangile prophétisé de Jean ? » A la lecture de l'épître précitée, il ne semble pas. L'auteur n'évoque nulle part le miracle capital de la résurrection du Christ qui sera pourtant le fondement de la foi de saint Paul. Il ne parle, en ce qui concerne Jésus, que de "manifestations". Pour lui, l'événement capital sera le moment où Dieu, en personne, se manifestera. Nous Le verrons alors comme Il est, et notre joie sera grande de constater que nous sommes semblables à Lui.
Ceci étant dit, voyons la question de l'islam ; extrait de mon article Agoravox du 22.2.2020 :
Contrairement au Jésus chrétien, Mahomet, appelé également Muhammad, n’est qu’un homme. Tabari est très clair sur ce point. Voici ce qu’il fait dire à Mahomet : "La mort est une nécessité et aucun homme ne peut y échapper... Si j’ai frappé quelqu’un, qu’il me frappe, si j’ai offensé quelqu’un, qu’il m’offense, si j’ai pris le bien de quelqu’un, qu’il me le reprenne" (page 342). Et Abou Becker conclut : "Musulmans, Mohammed a quitté ce monde. Que ceux qui l’aimaient sachent qu’il est mort et qu'il ne reviendra plus ; mais que ceux qui adorent Dieu sachent que Dieu est vivant et qu’Il ne meurt jamais. Dieu a dit que Mohammed n’est qu’un apôtre comme, avant lui, il y eut d’autres apôtres... (d’après page 349). Ces autres apôtres, ce sont ceux du christianisme. Ces autres prophètes sont ceux des Juifs.
En réalité, on ne trouvera nulle part dans la vie de Mahomet la moindre action ou pensée hostile à l’égard de l’Occident. Quand, au début de son ministère, ses disciples durent s’enfuir de La Mecque, c’est en allant vers l’ouest qu’il trouvèrent refuge, en Abyssinie, royaume chrétien. Ses véritables ennemis extérieurs, c’est à l’Est qu’il les a trouvés, chez les princes d’Oman et de Bahrein, et surtout en Perse (l’Irak et l’Iran). La seule ambition de Mahomet - il faut le dire une bonne fois pour toutes - fut de réaliser l’unité politique d’une Arabie qui aurait vécu en bonne intelligence et voisinage, notamment avec l’Empire romain d’Occident, mais avec son identité propre. Et c’est bien dans cette optique qu’il a donné à l’Arabie une religion et un prophète... une religion et un prophète à l’image de ce qui donnait un sens à la vie dans les autres grands pays civilisés de cette époque. De même que le monde chrétien avait son prophète, Jésus, de même que les Juifs avaient les leurs, de même l’Arabie se devait d’avoir le sien, Mahomet. Jamais Mahomet n’a prêché la guerre sainte contre l’Occident. Les infidèles, c’est dans les pays arabes qu’ils se trouvaient (10).
Extraits de mon article Agoravox refusé du 6.10.2019. De l’urgence d’un grand débat public sur les textes fondateurs de l’islam et du 8/10/2012 : Face à l’islamisme radical, une solution existe...
Concernant les textes musulmans, j'ai montré que leurs auteurs en avaient donné la clef de lecture dans certains passages, notamment lors du siège de Médine, les femmes de Mahomet y étant présentées clairement comme des troupes militaires, à condition de bien traduire le texte
Nos théologiens s'égarent. Nos intellectuels ont failli. Notre université s'embrouille. Je veux l'écrire ici, haut et fort : ce n'est pas par des discours creux et de circonstance qu'on règlera le problème. Il faut remonter à la source. Il faut réinterpréter la Sîra. Il faut retraduire correctement le Coran. Il faut le comprendre en le replaçant dans son contexte ancien.
Il faudra ensuite que cette plus juste lecture s'impose au secteur public, au monde de l'édition, à celui des écoles et à celui des prisons... Pour rééduquer les égarés, pour sauver les générations futures, c'est la solution radicale et je n'en vois pas d'autre.
Bien sûr que cela ne peut pas se faire, de but en blanc. Cela se joue au sein des populations, et nos armes, ce sont les médias, si elles le veulent bien. Dans les récents débats télévisés, a-t-on évoqué la question des sources ? Une seule voix s'est élevée dans ce sens : celle de M. Pascal Bruckner, et son propos était très clair. Le mal se trouve dans l'esprit des islamistes, dans l'interprétation des textes musulmans qu'en fait DAECH, interprétation, ni vraiment démentie, ni clairement condamnée, faute d'argumentateurs avertis. Mais je crains que M. Bruckner se trompe en pensant que la réforme de l'islam pourrait venir de l'Académie du Caire.
Quant à la mort du Prophète que Tabari relate sur plusieurs pages, c'est un étonnant récit poétisé. Il ne s'agit pas de la mort d'un homme ordinaire. Mahomet n'existait qu'en tant que conseil. Cette agonie est celle d'un conseil aux prises avec les difficultés d'une fin de règne, avec des hauts et des bas, des accès de fièvre et des retours de santé, jusqu'à sa dissolution.
Ce conseil Mahomet n'a jamais voulu porter la guerre au dehors de l'Arabie. Reconnaissant à l'Occident la primauté de s'être donné des Apôtres, véritable chef de guerre bien que parfois contesté, son oeuvre est d'avoir réalisé l'unité politique du Hedjaz en y imposant la pratique d'une seule religion, modèle pour ses voisins d'Arabie.
Ce sont ses grands disciples qui, dans la suite de son enseignement, se sont lancés dans les grandes conquêtes militaires qui ont suivi sa mort. Ironie de l'Histoire, ce sont ses disciples qui ont tué Mahomet en faisant éclater le conseil qui les liait les uns aux autres.
Et voilà comment est née cette mortelle utopie dont Mahomet ne voulait pas, qui veut étendre au monde entier un système de croyances qui n'était prévu, au départ, que pour l'Arabie et que pour un VII ème siècle aujourd'hui bien lointain.
Reste l'intérêt qu'il y a à comprendre ce que les auteurs des textes fondateurs musulmans ont voulu dire.
Ces rédacteurs étaient cultivés, connaissant les textes anciens et disposant de bibliothèques monastiques. J'ai fait l'hypothèse raisonnable qu'il s'agissait du monastère de Ba Hira, à Bosra. On y voit encore des fresques représentant l'ange Gabriel, celui qui inspirait le Prophète (lorsque Gabriel lui parlait, il faut comprendre que c'était, en réalité, le monastère qui lui envoyait ses instructions). Ces auteurs ont cherché à écrire leur histoire comme il leur semblait que leurs prédécesseurs avaient écrite la leur... avec un sens littéral apparent pour les simples, un sens caché pour les intelligents. Aveugles que nous sommes qui ne voulons toujours pas comprendre que les brebis bêlantes d'Abraham étaient en réalité les soldats d'une troupe militaire mercenaire chargée de maintenir l'ordre égyptien en pays de Canaan ! et cela, sous les ordres d'un chef, Abraham, un conseil de prêtres.
J'irai même jusqu'à penser que ces rédacteurs se sont parfois amusés à abuser de la crédulité de leurs lecteurs jusqu'à l'absurde sans que ceux-ci s'en rendent compte. C'est ainsi qu'avant de s'emparer de La Mecque, Mahomet se trouva glorifié comme un héros antique, ses disciples recueillant jusqu'à sa salive quand il crachait (Tabari, page 145).
Bref, il s'agit d'un style d'écriture qui remonte à la nuit des temps bibliques avec les allégories de la création du monde et du péché originet. Une écriture qui, en l'absence d'une législation détaillée, servait de guide au peuple, avec, en épée de Damoclès, la terrible menace du jugement dernier.
Tabari, Mohammed, sceau des prophètes, traduction Hermann Zotenberg, éditions Sindbad.
Emile Mourey, 6 octobre 2020
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