Internaute, lève-toi !
Alors que les français se serrent la ceinture pour faire face à la crise, certains se gargarisent d’une loi qui criminalise les internautes
Oubliant qu’ils sont les élus du peuple et non ceux d’un parti, ils ont bafoué leur mission de représentation au non d’une soi-disant morale. Afin de prouver que la morale n’est pas du côté que l’on croit, la ligue odebi publiera une liste non exhaustive des condamnations judiciaires, abus et autres faits des députés ayant voté en faveur des lois hadopi.
Puisqu’ils ont voulu enterrer les principes fondateurs de notre république sous le velours du parlement, nous devons la vérité à nos concitoyens. Puisque l’on demande des preuves de probité aux futurs fonctionnaires, nous devons pouvoir en exiger de la part de ceux qui gèrent l’argent public. Chaque internaute est désormais présumé coupable jusqu’à preuve du contraire.
La loi frappera encore plus durement ceux qui "surfent" en père de famille, ignorants qu’ils sont des moyens de sécurisation efficaces. Et pour cause, il n’existe pas de moyens fiables pour sécuriser sa connexion wi-fi. La ligue odebi l’avait démontré à la demande de l’émission envoyé spécial. Malheureusement le passage en question a été coupé quatre heures avant la diffusion du reportage. Il est dommage que les téléspectateurs soient privés d’une telle démonstration, comment deux membres de la ligue ont, en quelques minutes utilisé un réseau wi-fi soi-disant sécurisé.
Le 15 septembre 2009, jour de l’adoption de la loi hadopi, est devenu une date à jamais marquée par l’infamie comme aurait dit F.D. Roosevelt. ; jour de l’adoption de la loi hadopi.
Le 28 janvier 2010 devra consacrer la naissance de l’esprit de résistance. Ce jour prochain, nous devrons montrer à la face du monde que les internautes français ne sont pas prêts à disparaitre dans la nuit et le brouillard sans nous battre.
Le 28 janvier 2010, nous répondrons à la déclaration de guerre qui a été faite. Ils ont refusé le débat démocratique et constructif, c’est donc aux citoyens français que nous poserons les questions suivantes :
- Trouvez-vous normal qu’un député condamné pénalement puisse toujours siéger à l’Assemblée nationale ?
- Trouvez-vous normal qu’un député condamné pénalement ne subisse pas automatiquement une peine d’inéligibilité ?
- Trouvez-vous normal que les députés puissent être menacés par des lobbies financiers ?
- Trouvez-vous normal que la présomption d’innocence soit abolie dans le domaine de l’internet ?
- Trouvez-vous normal que des organismes privés soient chargés de la collecte des preuves sur internet ?
- Trouvez-vous normal que l’internaute n’ait pas la possibilité d’avoir un procès pour les faits prévu par la loi Hadopi ?
- Trouvez-vous normal que les artistes ne gagnent pas un euro de plus malgré la loi hadopi ?
- Trouvez-vous normal qu’une ministre mente à l’Assemblée nationale ?
- Trouvez-vous normal que les organismes de gestion de droits d’auteurs refusent d’être inspectés par la cour des comptes ?
- Trouvez-vous normal que certains labels paient les radios et chaines musicales pour passer leurs artistes, dénigrant ainsi la valeur artistique ?
- Trouvez-vous normal qu’un artiste soit empêché de mettre sa propre musique en ligne gratuitement ?
Certains des réponses à ces questions, nous invitons chaque français à se les poser, à sonder sa conscience afin de savoir si en abandonnant toute idée de liberté au profit d’une pseudo sécurité, nous ne venons pas de perdre les deux.
Ce n’est pas sous les bombes que risque de mourir notre démocratie, mais sous le vote des députés et les applaudissements de l’industrie culturelle.
L’internet est né de la volonté de partage du savoir. La volonté de quelques-uns de le transformer en une simple vitrine commerciale supplémentaire ne doit pas triompher. Malgré les affirmations mensongères des représentants des industries culturelles, les chiffres officiels montrent que 2009 a encore été une année faste pour les éditeurs de contenus ( record même pour le cinéma américain).
Seuls les artistes continuent à être spoliés et le refus du gouvernement français de leur accorder davantage de place dans la création (refus systématique de tous les amendements allant en ce sens) va encore les fragiliser.
Les vrais artistes sont ceux qui créent, pas ceux qui exploitent la création. Seule une remise à plat des systèmes de collecte et de répartition des droits d’auteurs peut mettre fin aux inégalités et offrir à chacun le droit de vivre de son travail.
Nous sommes des millions, ils ne pourront tous nous faire taire...
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