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Accueil du site > Tribune Libre > Irak l’embrasement

Irak l’embrasement

Foudroyante offensive de l’État islamique en Irak et au Levant

 

En s’emparant le 10 juin de Mossoul, deuxième ville d’Irak avec quelque deux millions d’habitants, ainsi que de la province de Ninive, avec ses vastes gisements pétrolifères, les djihadistes 1de l’EIIL [État islamique en Irak et au Levant/ Daash] sont désormais en passe de réaliser le vœu le plus cher des néoconservateurs de Washington. Ceux-ci entendaient en effet au début du XXIe siècle redessiner la carte du Proche Orient en scindant l’Irak en trois entités ethnoconfessionnelles : kurde sunnite au Nord, arabe sunnite au centre, arabe chiite au Sud. À présent, les stratèges américains du « chaos constructif » se trouvent à l’arrivée comme tous les apprentis sorciers du monde, dépassés dans leurs espérances de reconfigurations planétariennes et doivent faire face dans l’urgence absolue à une réaction en chaîne devenue immaîtrisable.

Le nouveau Proche-Orient reconfiguré à Washington dans le cadre du plan “Greater Middle East Initiative”

Après Mossoul, l’offensive fulgurante des radicaux a maintenant dépassé Tikrit 2 , la Ville aux Trois églises (aujourd’hui disparues), chef-lieu du gouvernorat de Salaheddine qui porte le nom du Kurde Saladin, et d’où fut originaire Saddam Hussein, celui-ci aimant à s’identifier à son illustre devancier. Guerre éclair qui s’approche de la ville sainte de Samarra - sanctuaire abritant les tombes du Xe et du XIe Imam, et la châsse de l’Imam caché des Chiites duodécimains, le Madhi 3 censé revenir à la fin des temps – et menace à présent Bagdad où commence à s’étendre l’ombre sinistre des salafo-wahhabites… jusqu’au cœur du bastion ultrasécurisé appelé Zone verte. Les États-Unis et l’Australie rappellent leurs ressortissants. L’affaire est chaude.

Au-delà de Bagdad, c’est tout l’Orient proche qui est menacé d’implosion

Une menace par conséquent prise très au sérieux non seulement par les spécialistes de l’Irak convulsionnaire, en quasi guerre civile depuis 2004 et où, depuis 2013, l’on dénombre une petite moyenne de mille morts par mois dus à de sanglants attentats interconfessionnels… menace qui inquiète aussi et surtout les chefs d’États et de gouvernements occidentaux. Lesquels découvrent tout à trac l’ampleur d’un désastre qu’ils ont plus ou moins sciemment provoqué. Car la source du drame actuel ne se trouve nul part ailleurs que dans la guerre d’agression du printemps 2003. Or qui peut, au sein de nos élites dirigeantes, prétendre avoir ignoré à cette époque la nature des monstrueux mensonges diffusés par la machine de guerre américaine 4 ? À part bien entendu les opinions publiques occidentales désinformées, intoxiquées et gavées de propagande !

C’est dans ce contexte, celle d’une offensive sunnite fondamentaliste lancée sur la capitale - pourtant à dominante chiite, mais cœur symbolique et géopolitique du Pays des deux Fleuves - que le président iranien Rohani a déclaré ce samedi 14 juin - avec une certaine jubilation qu’il avait du mal à dissimuler - être prêt à intervenir militairement en Irak 5… et si nécessaire, aux côtés des forces américaines. Qui ne voit l’ironie de la chose et l’extraordinaire renversement de situation qu’elle implique ? Des pourparlers bilatéraux sont déjà en cours à ce sujet…

Parce que ce serait à tort que l’on irait s’imaginer que les Américains trouveraient à l’occasion de cette offensive, un prétexte pour revenir en Irak alors qu’ils sont déjà bien heureux d’avoir pu s’en extraire sans casse majeure. Parce que grâce au ciel, ils en sont partis, presque à la cloche de bois, au petit matin glauque du 18 décembre 2011… « la queue entre les jambes 6 » comme l’avait prédit Scott Ritter ancien officier du corps des Marine, laissant derrière eux la bagatelle d’un million et demi de cadavres [ORB28janv08] ! Trois ans après le départ des GI’s - « Mission accomplie  » - le chaos règne en maître sur la Mésopotamie. À ce titre, nous pouvons – nous occidentaux qui portons au pouvoir et reconduisons dans leur fonctions les responsables politiques de ce navrant pandémonium – être également, en bout de chaîne, fiers de nous !

Volens nolens, l’Amérique devra assumer le prix de ses fautes et de ses crimes

C’est donc finalement contraint et forcé que le Pentagone vient de dépêcher dans les eaux du Golfe le porte-avions USS George HW Bush, ceci afin « de permettre au commandement en chef de disposer de plus de souplesse d’action si une opération militaire américaine devait être déclenchée pour protéger des vies américaines, des citoyens ou nos intérêts en Irak ». Des mobiles sans équivoques où il n’est plus pour une fois question de démocratie et de droits de l’homme… une rhétorique désormais aussi inutile que largement dépassée !

Bref le djihadistes ont chassé à peu de frais du nord de l’Irak, une armée gouvernementale bien équipée mais particulièrement démotivée. Une victoire spectaculaire qui ouvre, aux djihadistes des perspectives aussi inédites qu’inattendues puisque les fondamentalistes contrôlent désormais, en continuité spatiale, quasiment une bonne moitié du territoire irakien et presque autant en Syrie 7récoltant ainsi les fruits d’une politique irréfléchie, imprudente, inconstante voire insensée de l’Occident ! Une situation que l’on était pourtant en mesure d’anticiper si les dirigeants occidentaux avaient bien voulu, entre autres, prendre la mesure de l’incohérence et de l’inconséquence de leur politique syrienne tout autant que de l’impuissance et de la corruption du pouvoir chiite de Bagdad.

Car, répétons-le, ce sont les mêmes forces islamistes sunnites radicales que les occidentalistes soutiennent en Syrie contre le régime baasiste de Damas, qu’ils s’apprêtent à contrer en Irak. Nous ne sommes plus là dans le paradoxe et la complexité mais dans un cas de figure de mortelle contradiction. Inutile de chercher ici un super machiavélisme ou de tortueux calculs chez les dirigeants des grandes démocraties… qui se sont pris les pieds dans le tapis, coincés qu’ils sont eux-mêmes au cœur de forcenées luttes de pouvoir internes, soumis en permanence aux pressions contradictoires de dogmatismes idéologiques, de communautarismes sectaires, d’intérêts financiers et géopolitiques dissonants, le tout dans une infernale cacophonie, mais toujours sous couvert des faux et pernicieux principes directeurs de la Démocratie ultralibérale.

À Mossoul la pitoyable débandade des forces gouvernementales

Comment expliquer la débandade de Mossoul ? L’armée gouvernementale pourtant en majorité chiite, a fui à tire d’ailes abandonnant sur place armes, matériels et munitions, notamment des chars et deux hélicoptères d’attaque. Des milliers de prisonniers politiques ont été libérés et les arsenaux pillés… D’abord par l’état de décomposition avancée qui caractérise le gouvernement de Nouri al-Maliki. Un gouvernement vomi autant par les chiites eux-mêmes, et particulièrement par leur influent clergé, cela pour son incurie, trop occupé qu’il était à s’enrichir plutôt qu’à engager le pays sur la voie du dialogue et de la réconciliation nationale.

Notons ici, parmi les signes avant-coureurs de l’actuelle débâcle, la prise et l’occupation en janvier dernier de Falloujah à 70 Km de la capitale, ville martyre de 326 000 habitants [recensement de 2010] dans la province d’Al-Anbar. La Cité des mosquées – quelque deux cents - a été en effet détruite en grande partie par les Américains en avril 2004 8. Depuis dix ans la population sunnite vit ainsi au milieu des décombres sans que le gouvernement chiite soit intervenu en quoi que ce soit pour réhabiliter cet habitat dévasté à la suite des représailles américaines.

Au reste, cinq cent mille personnes ont fui Mossoul où des corps jonchent les rue de la ville, pour se réfugier dans les « villages » alentours, tel celui de Karakosh peuplé ordinairement de 50 000 syriaques catholiques. Les Chrétiens assyro-chaldéens fidèles à Rome, Nestoriens monophysites, Arméniens catholiques et orthodoxes, Syriaques orthodoxes – pour ces derniers, autrement appelés Jacobites, le siège du maphrianat fut d’abord Tikrit puis Mossoul - subissent de cette manière et de plein fouet, la déconfiture de l’État fantoche de Maliki. Ainsi le monastère de Mar Behnam 9, bellement restauré par les fonds et la volonté – comme toutes les églises d’Irak – de l’effroyable dictateur Saddam Hussein. Lieu saint pour les Chrétiens et les musulmans où tous, indistinctement, venaient jusqu’à ces derniers jours prier… tout comme au monastère syriaque orthodoxe de Mar Matti sur les contreforts du Kurdistan où Saddam Hussein s’était fait installer son propre héliport et où il disposait d’appartements, certes situés à l’extérieur parce que les musulmans n’étaient pas autorisés à passer la nuit dans l’enceinte sacrée10 – 10.

Que laisseront de ce vénérable sanctuaire, joyau mémoriel de l’un des berceaux de la civilisation helléno-chrétienne, les néo-iconoclastes qui déboulent actuellement sur les villages chrétiens du nord de l’Irak ? Animés qu’ils sont par le sombre désir et la rage de semer la mort parmi les apostats - entendez les chiites et pas seulement les simples mécréants que seraient les Chrétiens « Gens du Livre » pour les musulmans - l’apostasie étant le crime le plus inexpiable et le plus abjecte aux yeux de ces fondamentalistes fanatiques. On sait que l’émir de l’EIIL, Abou Baker al Bagdadi, a repris l’efficace méthode, celle de la terreur, que sut si bien employer contre l’occupant américain son prédécesseur al-qaïdiste Abou Moussab al-Zarkaoui, décédé de mort violente en juin 2006. Voie et moyen utilisé depuis la nuit des temps, à différents degrés par de nombreux conquérants… de toutes obédiences tels les Croisés qui surent aussi la manier… mais eux sous forme d’arme psychologique en répandant la rumeur terrorisante de pratiques cannibales ! De nos jours les djihadistes se font précéder par l’onde de choc d’une implacable cruauté, mauvaise réputation hélas apparemment pleinement justifiée et que décuple l’extraordinaire caisse de résonance que constitue aujourd’hui la Toile et leurs atroces vidéos [cf. note 2] !

Le fossé confessionnel

À la lecture de ce qui précède, l’on comprendra que le fossé interreligieux ne cesse de se creuser en Irak. Que les divisions confessionnelles y sont aujourd’hui très profondes alors qu’elles s’étaient estompées avant le printemps 1991, la première Guerre du Golfe et l’Opération Tempête du désert. Dans la foulée de la victoire de la coalition – à laquelle la France comme la Syrie d’Hafez el Assad participaient - Chiites et Kurdes encouragés par Washington crurent leur heure arrivée. Hélas, comme dans l’affaire de la Baie des Cochons 11, l’Amérique laissa froidement écraser ceux qu’elle avait incité à défier le pouvoir central. Depuis la révolte manquée des Chiites, écrasée à Kerbela par la Garde républicaine du raïs Saddam Hussein, la plaie ne s’est jamais refermée jusqu’à devenir un insondable abîme de défiance intercommunautaire.

En 2006 la guerre civile, réputée de basse intensité, atteint un paroxysme et ne s’est depuis jamais apaisée, Nouri al-Maliki n’ayant rien fait, au contraire, pour apaiser les passions. Mais le plus grave est qu’à présent cet antagonisme virulent entre Chiites et Sunnites prend une autre tournure. Celle d’une guerre confessionnelle ouverte susceptible de se développer dans toutes la Péninsule arabique, du Yémen au Kurdistan. Et qui ne devrait, dans l’hypothèse du pire, n’épargner ni les pétromonarchies du Golfe, au premier rang desquelles le Bahreïn, ni l’Arabie en proie à des soulèvements chiites endémiques. Au-delà cette guerre pourrait toucher le Pakistan où les affrontements intercommunautaires se multiplient dangereusement… ces deux dernières années près d’un millier de chiites ont été tués alors que cette minorité ne représente que 20% de la population pakistanaise [AFP6juin14]. Cela parce qu’ils sont accusés de « vouloir pervertir l’islam » !

Verrons-nous bientôt les salafo-wahhabites défiler dans Bagdad comme ils viennent de le faire à Mossoul, au volant leurs Humvee gracieusement offerts par l’armée américaine ? Tout comme il y a quarante ans, le 17 avril 1975, les Khmers rouges triomphaient dans les rues de Phnom Penh ? En Europe, l’Espagne annonce le démantèlement d’un réseau de recrutement de djihadistes à destination du front syrien tenu par l’État islamique en Irak et au Levant. Attendons-nous donc au choc en retour…

 

Notes

(1) Djihadistes qui comptent dans leur rang nombre de cadres de l’ancien régime passé dans la résistance islamo-nationaliste. Composante à laquelle viennent s’ajouter les tribus ulcérées par les persécutions anti-sunnites du gouvernement Maliki. Le fondamentalisme islamique peut de sorte adresser un grand merci à Paul Bremer, proconsul américain qui, en mai 2003, a entrepris d’en finir avec les forces armées de Saddam Hussein et le Parti Baas. Le démantèlement de l’armée a ainsi jeté sur le pavé 500 000 militaires et leur famille, dont beaucoup ont rejoint la rébellion et aujourd’hui l’EIIL. Quant à la débaassification, elle a eu pour résultat de désarticuler complètement une société auparavant structurée par son élite politique. Notons qu’à examiner l’écheveau particulièrement complexe des forces salafiste en action celles-ci sont putativement soutenues par l’Arabie séoudite outre l’aide indirecte fournie par les services spéciaux français, anglais, turc et jordaniens. Or l’Arabie est toujours en principe le meilleur allié de Washington dans la région… À l’exception d’Israël qui de son côté entretient actuellement des relations suivies avec le royaume wahhabite. Le serpent se mord la queue. Sans commentaire ! Lire à ce propos « Les Égarés » Éditions Sigest 2013.

(2) Les djihadistes de l’EIIL revendiquent le massacre de 1700 chiites, membres des forces de l’Armée de l’air irakienne, à Tikrit dans la province de Salaheddine dont une partie est d’ores et déjà tombée à l’instar de certains secteurs des provinces de Diyala et de Kirkouk. Leur progression en direction de Bagdad s’est toutefois a ralentie ces deux derniers jours alors que le gouvernement annonçait une contre-offensive pour défendre la capitale et que les volontaires chiites affluent de toutes parts pour prendre les armes pour la défense des villes saintes de Kerbela et de Najaf [euronew16juin14].

(3) La Mosqué d’Or de Samarra a été édifiée en 944. Elle abrite les mausolées d’Ali al-Hadi et d’Hassan al-Askari, les dixième et le onzième Imams chiites, ainsi que la châsse de Muhammad al-Madhi, l’« Imam caché », douzième et dernier Imam du chiisme duodécimain. Le dévoilement du Madhi, l’Envoyé, est nommément assimilé par certains chiites fondamentalistes, à celui du Christ… le Madhi étant pour ceux-là le Christ lui-même ! Après la chute du régime bassiste en 2003 et l’amorce d’une guerre interconfessionnelle en 2004, alors même qu’à Washington l’on songe précisément à redessiner la carte de l’Orient proche, la Mosquée d’Or va faire l’objet de plusieurs attaques d’envergure. Le 22 février 2006 un attentat détruit le dôme cryséen, un second détruit ses deux minarets le 13 juin 2007. Voir Le Courrier de Genève, 27 février 2006 « Autopsie d’un crime contre la paix ».

(4) Dès 1998, tout était dit. La baudruche des accusations de détention par l’Irak de gaz innervant VX était dégonflée. En ce qui concerne le nucléaire, le régime était également blanchi, les autorités internationales de surveillance ayant fait passer le pays en « contrôle continu ». Aucune chancellerie ou service de renseignement n’ignorait ces données élémentaires [source : Quai d’Orsay].

(5) « Les États-Unis sont profondément préoccupés par les événements qui se sont produits au cours des dernières 48 heures à Mossoul, où des éléments de l’État islamique en Irak et au Levant se sont emparés d’une partie importante de la ville. La situation reste extrêmement grave. Les États-Unis vont fournir toute l’aide nécessaire au gouvernement irakien dans le cadre de l’Accord-cadre stratégique pour contribuer au succès de ces efforts » [Reuter10juin14]. Jen Psaki, porte-parole du département d’État, s’exprimait ainsi il y a six jours déjà. Aujourd’hui 16 juin, s’ouvre à Vienne une nouvelle session de la Conférence dite 5+1 relative au contrôle du programme nucléaire iranien. En marge des discussions, et ce n’est un mystère pour personne, États-Unis et Iran vont coordonner leurs moyens et leurs actions pour réduire la pression islamiste sur Bagdad : nécessité faisant loi, frappes aériennes pour Washington, opérations au sol pour les unité d’élites des Pasdaran, les Gardiens de la Révolution. Une situation sidérante au regard de ce qu’étaient encore les relations irano-américaines il y a seulement un an.

(6) Scott Ritter, ancien officier des renseignements du corps des Marines, ex inspecteur des Nations Unies en désarmement [UNSCOM], poste dont il a démissionné en août 1998 rendant alors public qu’il y œuvrait en réalité pour le compte de la CIA et du Mossad. Celui-ci avait prédit le 25 mars 2003 en des termes assez crus, un départ américain d’Irak dans la honte et le déshonneur. Certes Ritter prévoyait un échec de l’offensive à court terme, mais en gros son diagnostic s’est révélé exact : « Les États-Unis vont quitter l’Irak la queue entre les jambes, sur une défaite. C’est une guerre que nous ne pouvons pas gagner » [AFP26mars03].

(7) Le 9 avril 2013, Abou Baker al-Bagdadi al-Husseini al-Koraïchi [ce dernier nom étant celui de la tribu du Prophète] déclare que le Front al-Nosra une branche de l’État islamique d’Irak en Syrie, il annonce la fusion de EII et du Front al-Nosra pour former l’État islamique en Irak et au Levant. Mais le chef d’al-Nosra, Abu Muhamad al-Julani, bien qu’il reconnaisse avoir combattu en Irak sous ses ordres puis d’avoir bénéficié de son aide en Syrie, ne répond pas favorablement à l’appel d’al-Baghdadi et renouvelle son allégeance à l’égyptien Ayman al-Zaouahiri, émir d’al-Qaïda.

(8) Le 31 mars 2004, quatre mercenaires de la multinationale Blackwater (honni pour ses exactions) sont tués. Deux des cadavres carbonisés sont pendus par les pieds aux poutrelles d’un pont aux cris de « Falloujah sera le cimetière des forces de la coalition ». Début avril, l’armée américaine met le siège devant la ville, 70 000 femmes, enfants et vieillards sont autorisés à quitter la ville, mais non les hommes valides. L’Opération « Vigilant Resolve » [le siège] coûtera la vie à une quarantaine de Marines et à environ 800 Irakiens de l’armée gouvernementale. La prise de la ville, Opération « Phantom Fury », n’intervient pas avant novembre à grand renfort de bombardements aériens et de recours à l’artillerie lourde. Les bombes au phosphore blanc furent aussi largement utilisées et les libérateurs Américains s’illustrèrent particulièrement en abattant des blessés survivants. Le nombre des morts civils se situerait entre 4 et 6 mille, quant aux combattants éliminés, mystère et boule de gomme.

(9) Saint Behnan [Mar Behnan], sa sœur Sara et leurs quarante Compagnons ont été martyrisés au IVe siècle. Ils sont particulièrement vénérés par les Églises Syriaque tant orthodoxe que catholiques.
St Behnam est vénéré près du lieu du martyr, non loin du « village » de Karakosh. Le Monastère qui existe depuis le IVe siècle, abrite le sépulcre du saint, et il est tout à fait remarquable par ses bas reliefs. La légende du Saint vaut d’être contée… Alors que Behnam, fils de Sennachérib, roi de Ninive, chassait la gazelle avec ses compagnons, il est conduit par l’une d’entre elles à la montagne de saint Matthieu. La troupe y rencontre l’ermite qui leur annonce l’Évangile. Il promet aussi de guérir Sara atteinte de la lèpre si elle se fait baptiser. Or nous sommes dans une steppe aride sans eau lustrale. Qu’importe ! Matthieu frappe la terre et fait jaillir une source. Sara purifiée, elle et son frère reçoivent le baptême. À Ninive, tous se réjouissent de cette guérison, mais le roi en conçoit du dépit en raison des conversions !
Sennachérib ivre d’ire lance ses sbires à leur poursuite et les fait égorger. Ayant donné l’ordre de brûler les dépouilles, le sol les lui dérobe en les engloutissant. Le roi en perd la raison. Mais le fantôme de Behnam lui apparaît et convertit son père. En France, dans l’Orne, existe un monastère syriaque, Notre Dame de Miséricorde, où nombreux sont ceux qui viennent prier et demander guérison et fertilité par l’intercession de St Behnan et de Ste Sara.


(10) Au centre de Mossoul se trouve depuis 1750 un couvent dominicain. La maigre mais vivace communauté est dédiée à Notre-Dame-de-l’Heure, cela à cause de l’imposante horloge qui domine le clocher de l’église. Un don de l’impératrice Eugénie en remerciement de l’horloge, une clepsydre sans doute, envoyée à l’occasion d’une ambassade, à l’aube du IXe siècle, par le calife Haroun al-Rachid à Charlemagne, empereur d’Occident. C’est en tout cas ce que rapportent les chroniqueurs. Cf. « Mésopotamie paradis des jours anciens » d’Ephrem-Isa Yousif. Paris 1996.

(11) Le 17 avril 1961 la CIA et le Pentagone planifièrent le débarquement d’opposants au régime castriste dans la baie des Cochons à proximité de la Havane. Les États-Unis ayant en cours de route changé leur fusil d’épaule, sans état d’âme les opposants cubains furent alors abandonnés à leur triste sort.

 


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59 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 19 juin 2014 10:28

    J’ai honte d’être français de voir nos politicards se coucher devant les USA... !


    • asterix asterix 20 juin 2014 14:16

      Une précision historique concernant le point 11 des ajouts à cet excellent article :
      la tentative d’invasion de Cuba dite de la baie des Cochons avait été décidée par Eisenhower après l’élection de Kennedy, mais avant sa prise de pouvoir, à seule fin de lui refiler une patate chaude tant il ne supportait pas de voir les Démocrates ( ? ) succéder aux Républicains ( ? ) à la Maison Blanche - Richard Nixon ( tiens, tiens ! ) étant le malheureux battu d’une élection que les bellicistes US croyaient gagner haut la main. Après évaluation du coût humain d’une telle opération ( 25.000 morts potentiels au moins ) Kennedy refusa d’envoyer ses G’I au casse-pipe assuré et se contenta de faire surveiller Cuba par ses U2. S’estimant trahis, les opposants à Fidel Castro décidèrent finalement, avec un appui logistique américain des plus réduits, de tenter d’envahir seuls Cuba. La brillante et seule victoire militaire dont peut s’enorgueillir Cuba étant encore aujourd’hui, resservie comme une victoire héroïque de la Révolution, le grand propagandiste qu’est Fidel oubliant à chaque fois de préciser qu’elle fut obtenue à 1.000 contre 1, qui plus est en sachant parfaitement où ses opposants allaient débarquer. Tous les idiots de combattants pour cette cause aussi mauvaise que son inverse qui n’eurent pas la chance de mourir dans la mangrove furent faits prisonniers et exterminés à petit feu dans des conditions dignes de la seconde guerre mondiale. 
      Mal évolué à son tour par les Soviétiques qui virent en lui un jeune Président faible, le retour du boomerang ils le reçurent de Kennedy quelques mois plus tard dans ce superbe bluff de poker mondial que fut l’affaire des missiles.
      Sur le plan privé, JFK était à n’en point douter une sombre crapule. Sur le plan politique, il s’avéra avoir été un grand Président, les deux choses n’étant pas nécessairement antinomiques. Une fois passé Dallas, le lobby des armes US reprit le pouvoir jusqu’à Jimmy Carter.

      Dans le cas présent, l’Irak, la position d’Obama est symptomatiquement plus proche de l’idéal républicain que celle de ses prédécesseurs démocrates....


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 20 juin 2014 14:36

      Robert était autrement plus honnête et intelligent que son frère ...Peut être moins de charisme ,mais beaucoup plus dangereux pour l’alliance des truands et des truands .


    • asterix asterix 20 juin 2014 22:55

      Il n’a pas fait long feu non plus...


    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 19 juin 2014 12:07

      Il me semble bien au contraire que le plan de démantèlement des Etats du Proche Orient avance exactement comme prévu et qu’il s’effectue sur les bases ethno confessionnelles envisagées à la base, le tout accompagné des carnages abjects qui rendront vains une future réconciliation.


      La seule question que je me pose est de savoir si les gens de l’armée islamique du Levant sont conscients d’accomplir à la lettre le plan des néoconservateurs ou s’ils sont juste les idiots utiles d’un dessein qui les dépasse. 

      • Diogène diogène 19 juin 2014 13:26

        Ni l’un ni l’autre !


        Les poilus et les casques à pointes étaient-ils conscients de servir les intérêts des gros industriels qui les manipulaient pour prendre les marchés des industriels des autres camps ou étaient-ils juste les idiots utiles d’un dessein qui les dépassait ?

        Les braves soldats américains qui ont été sacrifiés pendant le débarquement étaient-ils conscients de servir les intérêts de ce qui allait devenir le plan Marshall et la conquête d’un empire, ou bien étaient-ils juste les idiots utiles d’un dessein qui les dépassait ?

        Traiter les uns et les autres d’idiots, c’est les insulter et faire offense à leur mémoire.
        Dire qu’ils étaient conscients aussi !

        Par contre, dire qu’ils étaient et qu’ils sont manipulés, c’est le minimum minimorum de ce qu’on pêut observer quand on accepte de regarder la réalité en face.



      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 juin 2014 17:11

        @ A F


        Beaucoup n’ont pas encore compris qu’il y a autant de plans que de joueurs et que le véritable génie de la dominance incontestée de ceux du 0,000 sur le monde actuel suppose leur total désinterêt de tous les objectifs de tous les conflits. ISIS, Iran... Qui gagne est sans importance.

         L’important, pour le Systeme, est d’entretenir la zizanie qui garantit qu’il n’y aura pas de rebellion efficace contre les Maitres. Depuis 1945, tout a été fait pour optimiser le chaos, de sorte qu’il ny ait qu’un seul pouvoir fort dans le monde : le pouvoir financier, auquel obéit la force brute, trop morcelée et desunie pour reprendre la main.

         Evidemment, il suffit d’un momnnt d’inattention pour que disaparailse le pouvoir du fric, lequel tient à un consensus qui repose sur une illusion..... Mais il ne faut pas penser que ce serait une libération. Ce sera une régresion et une période bien sombre, 
        PJCA



      • Diogène diogène 21 juin 2014 10:59

        à Pierre JC Allard


        vous écrivez :
        «  le véritable génie de la dominance incontestée de ceux du 0,000 sur le monde actuel suppose leur total désinterêt de tous les objectifs de tous les conflits. »

        oui, à condition quand même que le territoire sanctuarisé des USA reste inviolé !
        d’où la mascarade émotionnelle du 11 septembre...
        mais ceci est une autre histoire

      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 21 juin 2014 16:59

        Il y a une coquille. Je réfere à la dominance du 0,0001% des plus riches...  Le territoire des USA n’est pas inviolable : c’est qu’on n’y touche que dans les grandes occasions. Le marathon de Boston a été la dernière à ce jour, mais on y reviendra au besoin.


         PJCA



      • maQiavel machiavel1983 19 juin 2014 13:08

        -Car, répétons-le, ce sont les mêmes forces islamistes sunnites radicales que les occidentalistes soutiennent en Syrie contre le régime baasiste de Damas,

        Il n’ ya pas assez d’éléments pour conclure que l’EIIL ait été aidé par la classe dirigeante américaine ou même par les pétromonarchies.

        Il faut se rappeler qu’en Syrie, l’EIIL combattait d’autres groupes jihadiste eux, ouvertement aidé par le Qatar et l’Arabie saoudite ( jouant en cela le rôle d’allié objectif du régime Syrien et selon certain, il y’ a eu une alliance ponctuelle entre les deux, ce qui ne serait pas absurde ).

        Selon moi, l’hypothèse la plus probable est que l’EIIL est autonome et je crois que ce sera le cas à travers le monde, pour de plus en plus de groupuscules armés …

        -Les djihadistes 1de l’EIIL [État islamique en Irak et au Levant/ Daash] sont désormais en passe de réaliser le vœu le plus cher des néoconservateurs de Washington.

        Je ne crois pas à cette hypothèse, je crois que la classe dirigeante américaine n’ a aucun contrôle sur la situation , mais l’ avenir nous le dira :

        1. Si jamais, Washington lance une offensive contre l’EIIL, quitte à mettre en place une alliance de circonstance avec l’Iran, alors cette thèse ne tient pas la route …

        2. Si par contre Washingtonia tergiverse, fait semblant de faire reculer l’EIIL par des frappes sans importances tactiques, et laisse pourrir la situation alors oui, on pourra penser à une alliance objective,  voir plus une entente tacite ou même un contrôle de l’EIIL …

        On va voir ce qui va se passer …


        • agent ananas agent ananas 20 juin 2014 15:24

          "Il n’ ya pas assez d’éléments pour conclure que l’EIIL ait été aidé par la classe dirigeante américaine ou même par les pétromonarchies."

          Meuh non ! Ces djihadistes que l’on voit parcourir les campagnes de Libye, de Syrie ou d’Irak dans des convois en file indienne de 4x4 Toyota flambant neufs sont aidés par le Japon... Ou alors ils ont pu s’offrir ces véhicules avec le fruit de leurs rapines ou vendu les adolescentes enlevées par Boko Haram à des cheiks libidineux.


        • maQiavel machiavel1983 20 juin 2014 16:04

           

          Déjà, les groupes djihadistes ne sont pas homogènes. Là je parle spécifiquement de l’EIIL, et je me répète : il n’ y a pas assez d’éléments pour conclure que l’EIIL ait été aidé par la classe dirigeante américaine ou même par les pétromonarchies.« 


        • agent ananas agent ananas 20 juin 2014 16:41

          De l’aveu même d’Hillary Clinton... « Nous avons crée al-qaida, nous avons financé les moudjahidins ».
          Bref, une recette qui a déjà été utilisée par les stratèges US. Pourquoi cela serait il différent aujourd’hui ?



        • maQiavel machiavel1983 20 juin 2014 16:51

          Oui il est évident que les USA ont instrumentalisés des groupes islamistes. C’est peut être le cas de l’EIIL.

          Mais je dis que ça peut ne pas être le cas non plus, il faut considérer l’hypothèse que ce groupe soit autonome …


        • agent ananas agent ananas 20 juin 2014 17:41

          Hypothèse qui ne résiste pas à l’épreuve des faits.
          Début mai le leader d’al-qaeda, al-Zawahiri, avait sommé le chef de l’EIIL, Abou Bakr al-Baghdadi, de se consacrer à l’Irak. (lien)
          Il semble que l’ordre de Zawahiri, dont le groupe d’al-qaeda est une création US (voir le lien du message précédent), ait été entendu.



        • agent ananas agent ananas 20 juin 2014 19:59

          Qu’il obéisse ou non aux ordres de al-Zawahiri, le fait est qu’il est aujourd’hui en Irak malgré son refus initial de quitter la Syrie et dont il qualifiait l’ordre de « déraisonnable, irréaliste et illégitime ». (voir votre premier lien).
          Qu’est ce qui lui a fait changé d’avis ?


        • maQiavel machiavel1983 20 juin 2014 20:42

           

           

          -le fait est qu’il est aujourd’hui en Irak malgré son refus initial de quitter la Syrie 

          Et ils n’ont toujours pas quitté la Syrie, ils continuent en ce moment de combattre al -quaida là bas …

          http://www.lesoir.be/574341/article/actualite/fil-info/fil-info-monde/2014-06-17/en-syrie-des-combats-entre-rebelles-et-jihadistes-l-eiil-dans-l-est

          L’ EIIL n’ a donc pas changé d’avis …


        • maQiavel machiavel1983 21 juin 2014 11:19

          Dès que l’ on remet en question les présupposés de certains , on est un comique , c’ est plutôt marrant ...


        • agent ananas agent ananas 21 juin 2014 13:36

          « Et ils n’ont toujours pas quitté la Syrie, ils continuent en ce moment de combattre al -quaida là bas … »

          S’ils sont toujours en Syrie, qui sont ces djihadistes qui ont envahi le nord de l’Irak ?

          @ tonimarus

          Oui ça devient comique. Voyons voir la suite...


        • maQiavel machiavel1983 21 juin 2014 13:55

           

          Ah mais ca commence à m’amuser, moi aussi.

          -S’ils sont toujours en Syrie,

          Non, pas s’ils sont en Syrie, ils sont en Syrie et ils y combattent au moment ou l’on parle les groupes affiliés à alquaida , ce n’ est pas une spéculation , c’ est un fait !

          -qui sont ces djihadistes qui ont envahi le nord de l’Irak ?

          Les mêmes, mais il faut savoir que leur base d’origine, c’est l’Irak (d’ où leur nom ’Etat islamique en Irak et au Levant).

          Le but de l’EIIL est de fonder un Etat islamique à cheval sur la Syrie et l’Irak, ils sont évidemment présents dans les deux pays, ce qui est cohérent avec leur projet politique.

          Une autre question ?


        • agent ananas agent ananas 22 juin 2014 07:44

          C’est plutôt confus.
          Vous affirmez que les djihadistes de l’EIIL n’ont pas quitté la Syrie pour reconnaître plus loin que ceux qui sont en Irak sont les mêmes.
          Pour revenir à l’origine de notre échange, affirmer "qu’il n’y a pas assez d’éléments pour conclure que l’EIIL ait été aidé par la classe dirigeante américaine ou même par les pétromonarchies« est soit de la mauvaise foi, soit une compléte ignorance de votre part.
          Pour combler vos lacunes, quelques »éléments" choisis, de ce support qui a été abondament documenté.

          http://www.thedailybeast.com/articles/2014/06/14/america-s-allies-are-funding-isis.html

          http://www.wnd.com/2014/06/officials-u-s-trained-isis-at-secret-base-in-jordan/

          http://www.globalresearch.ca/isis-domestic-terror-threat-created-by-cia-and-u-s-military/5387874

          http://journal-neo.org/2014/06/13/nato-s-terror-hordes-in-iraq-a-pretext-for-syria-invasion/

          http://www.globalresearch.ca/isis-made-in-usa-iraq-geopolitical-arsonists-seek-to-burn-region/5387475

          http://www.globalresearch.ca/us-sponsored-terrorism-in-iraq-and-constructive-chaos-in-the-middle-east/5387653


        • agent ananas agent ananas 22 juin 2014 11:36

          Last but not least. John McCain en bonne compagnie.

          Alors toujours pas "assez d’éléments pour conclure que l’EIIL ait été aidé par la classe dirigeante américaine ou même par les pétromonarchies" ?


        • maQiavel machiavel1983 22 juin 2014 13:10

          Dans tous les liens que vous avez donné , il n’ y a aucune preuve , on est dans des spéculations.

          Que des membres de l’ Isis aient été formé par des américains ne m’ étonne guère certains ont aussi été formé par l’ armée Syrienne ( par exemple des déserteurs de ’l AAS ), beaucoup par l’ armée Irakienne du temps de Saddam , cela ne veut pas dire que l’ ISIS est sous les ordres de Baasistes ou du gouvernement Syrien ...

          Au delà de la spéculation moi je constate un fait : l’ EIIL combat les alliés des pétromonarchies et des américains en Syrie.
          Ça c’ est un fait ! S’ ils sont manipulé par les américains comment l’ expliquez vous ?


        • Analis 22 juin 2014 23:26

          Je ne comprends pas pourquoi vous vous obstinez à dire qu’il n’y a pas de preuves de liens entre l’EIIL (Daech en arabe) et divers services secrets étrangers. Les arguments que vous employez sont fallacieux. Dire que certains combattants de l’EIIL proviennent de l’armée syrienne ou irakienne relève du sophisme. On ne se préoccupe pas de savoir ce que certains membres de Daech ont fait il y a des décennies, on se préoccuppe de ce que les occidentaux et leurs alliés ont directement entraîné et soutenu Daech.

          D’abord, l’EIIL est issu directement d’Al Qaïda en Syrie, dont la nature d’appendice des Séoudiens (avec la bienvaillance des USA) est connue depuis longtemps ; et c’est le Front Al-Nosra qui en est une scission, et non l’inverse :

          http://www.voltairenet.org/article184270.html

          L’ÉIIL est une milice tribale sunnite ayant intégré les combattants d’Al-Qaïda en Irak, après le départ de Paul Bremer III et la remise du pouvoir politique aux Irakiens. Le 16 mai 2010, un responsable d’Al-Qaïda en Irak qui avait été libéré dans des circonstances inconnues, Abou Bakr el-Baghdadi, a été nommé émir et s’est efforcé, par la suite, de placer l’organisation sous l’autorité d’Al-Qaïda.

          Au début 2012, des combattants de l’ÉIIL créent en Syrie le Jabhat al-Nosra (c’est à dire le Front de soutien au peuple du Levant), comme branche syrienne d’Al-Qaïda. Ce groupe se développe avec la relance de l’attaque franco-britannique contre la Syrie en juillet 2012. Il est finalement classé « organisation terroriste » par Washington à la fin de l’année, malgré les protestations du ministre français des Affaires étrangères qui salue en eux « des gens qui font du bon boulot sur le terrain » (sic) [3].

          Une des raisons semble avoir été le désir des qatariens de disposer de leur propre milice islamiste liée à Al Qaïda. Quant à savoir si vraiment Daech a rompu avec Al Qaïda ou a été désavoué par cette dernière, il faudrait déjà savoir de quoi on parle. Qu’est-ce que Al Qaïda présentement ? Qui a pu désavouer quoi en son nom, en se prévalant de quelle autorité ? Du fantôme Al-Zawahiri, dont nul ne sait où il se terre ni si il est encore en vie ?

          Il ne faut pas accorder trop d’importance à ces divisions entre groupes ; elles reflètent simplement des querelles de chapelle voire de personnes entre djihadistes (à quoi il faut rajouter les rivalités entre séoudiens et qatariens). Et il se peut que certaines soient montées en épingle, voire créées de toute pièces, pour la galerie et les besoins de la manipulation.

          Voici maintenant une des innombrables sources qui rappellent que Daech a été directement entraînée et soutenue par divers services secrets occidentaux, du Golfe et turcs :

          SCOOP ! Les USA ont entraîné l’EIIL sur une base secrète en Jordanie.

          http://www.youtube.com/watch?v=qu0YtkHRBWg


          http://www.wnd.com/2014/06/officials-u-s-trained-isis-at-secret-base-in-jordan/#FbVf4WaKP8OLX3j4.99


          BLOWBACK ! U.S. TRAINED ISIS AT SECRET JORDAN BASE

          Described as covert aid to insurgents targeting al-Assad

          Published : 4 days ago

          JERUSALEM – Members of the Islamic State of Iraq and the Levant, or ISIS, were trained in 2012 by U.S. instructors working at a secret base in Jordan, according to informed Jordanian officials.

          The officials said dozens of ISIS members were trained at the time as part of covert aid to the insurgents targeting the regime of Syrian President Bashar al-Assad in Syria. The officials said the training was not meant to be used for any future campaign in Iraq.

          The Jordanian officials said all ISIS members who received U.S. training to fight in Syria were first vetted for any links to extremist groups like al-Qaida.

          In February 2012, WND was first to report the U.S., Turkey and Jordan were running a training base for the Syrian

          rebels in the Jordanian town of Safawi in the country’s northern desert region.

          That report has since been corroborated by numerous other media accounts.

          Last March, the German weekly Der Spiegel reported Americans were training Syrian rebels in Jordan.

          Quoting what it said were training participants and organizers, Der Spiegel reported it was not clear whether the

          Americans worked for private firms or were with the U.S. Army, but the magazine said some organizers wore uniforms.

          The training in Jordan reportedly focused on use of anti-tank weaponry.

          The German magazine reported some 200 men received the training over the previous three months amid U.S. plans

          to train a total of 1,200 members of the Free Syrian Army in two camps in the south and the east of Jordan.

          Britain’s Guardian newspaper also reported last March that U.S. trainers were aiding Syrian rebels in Jordan along with

          British and French instructors.

          Reuters reported a spokesman for the U.S. Defense Department declined immediate comment on the German magazine’s report. The French foreign ministry and Britain’s foreign and defense ministries also would not comment to

          Reuters.

          The Jordanian officials spoke to WND amid concern the sectarian violence in Iraq will spill over into their own country

          as well as into Syria.

          ISIS previously posted a video on YouTube threatening to move on Jordan and “slaughter” King Abdullah, whom they view as an enemy of Islam.

          WND reported last week that, according to Jordanian and Syrian regime sources, Saudi Arabia has been arming the ISIS and that the Saudis are a driving force in supporting the al-Qaida-linked group.

          WND further reported that, according to a Shiite source in contact with a high official in the government of Iraqi Prime

          Minister Nouri al-Maliki, the Obama administration has been aware for two months that the al-Qaida-inspired group

          that has taken over two Iraqi cities and now is threatening Baghdad also was training fighters in Turkey.

          The source told WND that at least one of the training camps of the group Iraq of the Islamic State of Iraq and the Syria,

          the ISIS, is in the vicinity of Incirlik Air Base near Adana, Turkey, where American personnel and equipment are

          located.

          He called Obama “an accomplice” in the attacks that are threatening the Maliki government the U.S. helped establish

          through the Iraq war.

          The source said that after training in Turkey, thousands of ISIS fighters went to Iraq by way of Syria to join the effort

          to establish an Islamic caliphate subject to strict Islamic law, or Shariah.

          Read more at http://www.wnd.com/2014/06/officials-u-s-trained-isis-at-secret-base-in-jordan/#iutMCY6M1xOrPR1l.99


          Un exemple de manipulation de l’EIIL par un Etat de l’OTAN afin de créer une attaque sous fausse bannière :

          http://www.voltairenet.org/article183019.html

          Le 27 mars 2014, des extraits d’enregistrements d’une réunion de la Sécurité nationale turque ont été diffusés sur Internet. Immédiatement, le gouvernement a bloqué l’accès des Turcs à YouTube.

          Selon ces documents, le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan aurait préparé une fausse attaque par l’Émirat islamique d’Irak et du Levant (ÉIIL) contre la tombe de Suleiman Shah en Syrie pour justifier une intervention de l’armée turque en territoire syrien.

          Suleiman Shah, le grand père d’Osman Ier fondateur de l’Empire ottoman, était enterré à Alep. Sa tombe a été déplacée en 1973, mais reste une enclave extra-territoriale turque en territoire syrien.

          Le 20 mars 2014, l’ÉIIL a exigé le retrait des troupes spéciales turques secrètement déployées en Syrie et a menacé de détruire la tombe de Suleiman Shah si rien n’advenait.

          Le problème que rencontrent les comploteurs est que depuis des mois l’ÉIIL occupe cette tombe sans qu’Ankara ait réagi. Le prétexte, suffisant en lui-même, paraît donc quelque peu fabriqué pour le besoin.

          Voici le texte de ces enregistrements :

          Première partie

          Ahmet Davutoğlu (ministre des Affaires étrangères) : Le Premier ministre a déclaré que, dans la conjoncture actuelle , cette attaque [de la tombe de Suleiman Shah] doit être considérée comme une opportunité pour nous.

          Hakan Fidan (chef des services secrets) : Je vais envoyer quatre Syriens, si c’est ce qu’il faut. Je vais créer un casus belli en ordonnant une attaque de missiles contre la Turquie, nous pouvons également préparer une attaque sur la tombe de Suleiman Shah si nécessaire.


        • Analis 22 juin 2014 23:29

          La cause est entendue, et il faut être de mauvaise foi pour ne pas le reconnaître. Après, peut-on répondre à la question de savoir s’ils sont toujours sous leur contrôle, ou s’ils leur ont échappé après qu’ils aient échoué à détruire la Syrie ? Certainement, leurs sponsors peuvent voir un intérêt à un affaiblissement de l’Irak. Non, Daech ne s’attaque pas à des alliés des occidentaux et des pétromonarchies. Il faut voir que les monarchies du Golfe considèrent toujours l’Irak comme un adversaire, un membre du « Croissant chiite », et elles lui en veulent d’avoir laissé passer l’aide irannienne à la Syrie. Les occidentaux peuvent penser la même chose, sans oublier qu’ils peuvent trouver intérêt à avoir une zone d’instabilité succeptible de générer les menaces justifiant une politique sécuritaire (en bref, ils pourraient chercher un remplaçant à Al Qaïda pour commettre de nouvelles attaques sous faux drapeau).

          Les mobiles potentiels sont là. Certes, ça ne veut pas forcément dire que l’offensive de Daech est soutenue par ses anciens sponsors, ou certains d’entre eux. Mais divers éléments laissent fortement penser que oui. Notamment, la vitesse avec laquelle une simple armée djihadiste peu nombreuse, sensée mal équipée, mal entraînée et dirigée par des commandants qui n’ont rien de grands stratèges, a pu progresser contre une armée régulière laisse béat.

          Là, l’argument selon laquelle l’armée irakienne est peu motivée en raisons des dissensions communautaires entretenues par un gouvernement sectaire et mal commandée me paraît bien insuffisant. Après tout, l’EIIL souffre de défauts aussi graves. Certes, Nouri Al-Maliki n’est pas Bachar Al-Assad, qui a su unifier son pays contre l’agression extérieure en pratiquant une politique inter-communtaire, ouverte à tous les syriens. Au contraire, Al-Maliki a ouvertement favorisé les arabes chiites et délaissé les sunnites. Mais cela ne peut suffire à expliquer le détricotage si rapide de tant de grandes unités irakiennes. Certainement, il se passe autre chose. Daech est fournie en armes lourdes et bénéficie d’appui logistique, toutes choses qui ne sont pas à sa portée. Cette observation est capitale :

          http://www.voltairenet.org/article184365.html

          • Le gouverneur de la province de Ninive, Assir al-Noujaïfi, a accueilli les jihadistes, donné l’ordre à l’armée de se disperser et appelé la population à se soumettre.

          Au début du mois, Assir al-Noujaïfi se trouvait en Turquie. Il y a été reçu personnellement par le Premier ministre, Recep Tayyip Erdoğan, et par le chef du MIT (services secrets), Hakan Fidan.

          La corruption semble le seul moyen par lequel ce résultat a pu être obtenu. Ces moyens et cette influence ne sont pas à la portée de Daech. Les turcs semblent avoir joué un grand rôle, manifestement pour le compte de leurs alliés. Qui peut croire aussi que les USA, avec leurs satellites, n’ont rien vu venir ? L’Irak apparaît bien comme la cible d’une vaste offensive extérieure, comme l’a été la Syrie.

          Au moins du côté turc, les choses pourraient cependant commencer à changer :

          http://www.voltairenet.org/article184319.html

          L’armée turque a t-elle changé de stratégie ?

          Réseau Voltaire | 16 juin 2014

          L’Armée arabe syrienne a repris la ville de Kassab qui était occupée par des mercenaires du Front Al-Nosra (Al-Qaïda) et de l’Armée de l’islam (pro-Saoudien).

          Les jihadistes, qui étaient entrés en Syrie accompagnés par l’armée turque [1], ont été —pour la première fois en trois ans— empêchés de se replier en Turquie par la même armée turque qui a fermé sa frontière. Ils se sont donc dispersés dans la campagne avoisinant Idleb.

          Tout semble indiquer que l’armée turque a changé de stratégie et a cessé son soutien aux Contras après la percée de l’Émirat islamique d’Irak et du Levant (ÉIIL) en Irak. Une victoire des mercenaires en Irak déboucherait sur la partition du pays en trois États indépendants dont un Kurdistan appelé à s’étendre sur la Turquie actuelle.

          Contradiction avec ce qui précède ? Pas forcément. Il y aurait juste évolution de la position turque, car ils se seraient rendus compte de certaines choses :

          http://www.voltairenet.org/article184270.html

          Plus grave, lors de la prise de Mossoul, l’ÉIIL a fait prisonniers 15 diplomates turcs et leurs familles ainsi que de 20 membres des forces spéciales turques à leur consulat, provoquant la colère d’Ankara. L’ÉIIL avait également arrêté des chauffeurs de poids lourds qui ont été relâchés ultérieurement. La Turquie, qui a assuré la logistique de l’attaque de l’ÉIIL, se sent trahie sans que l’on sache pour le moment si elle l’a été par Washington, Riyad, Paris ou Tel-Aviv. Cette affaire n’est pas sans rappeler l’arrestation, le 4 juillet 2003, de 11 membres des forces spéciales turques par l’armée états-unienne à Souleimanieh (Irak) popularisée par le film La vallée des loups Irak [5]. Cet épisode avait provoqué la plus importante crise des soixante dernières années entre les deux pays.

          L’hypothèse la plus probable est qu’Ankara ne prévoyait pas de participer à une offensive aussi large et a découvert en cours de route que Washington programmait de réaliser la création du Kurdistan qu’il avait échouée en 2003. Or, toujours selon la carte publiée en 2006, celui-ci doit inclure une partie de la Turquie, les États-Unis ayant prévu de disséquer non seulement leurs ennemis, mais aussi leurs alliés. L’arrestation des diplomates et forces spéciales turcs serait un moyen d’empêcher Ankara de saboter l’opération.


        • agent ananas agent ananas 23 juin 2014 00:14
          « Au delà de la spéculation moi je constate un fait : l’ EIIL combat les alliés des pétromonarchies et des américains en Syrie.
          Ça c’ est un fait ! S’ ils sont manipulé par les américains comment l’ expliquez vous ? »

          J’ignore les raisons pour lesquelles les djihadistes s’entretuent. Captation de l’argent des pétro-monarchies ? Divergences sur l’interpétations des sourates ? Stratégies différentes ? Des problèmes d’égo ? D’anciens contentieux à régler ? etc...
          Ce que je constate, c’est que la résurgence de l’EIIL en Irak a le potentiel de faire revenir les US dans ce pays pour une « Mission Accomplie » redux (en fait Obama a déjà dépêché 300 militaires, officiellement pour protéger leur ambassade...) et dont l’ultime but serait l’attaque de la Syrie au prétexte d’y combattre l’EIIL. C’est en tout cas ce que propose Anne Marie Slaughter, l’ancienne directrice de la planification stratégique du State Department dirigé par Hillary Clinton, dans une tribune au New York Times.


        • agent ananas agent ananas 23 juin 2014 00:24

          PS :

          Autre hypothèse. Une des raisons pour lesquelles les djihadistes s’entretuent pourraient elles être la traduction sur le terrain des divergences entre l’Arabie Saoudite et le Qatar ?


        • agent ananas agent ananas 23 juin 2014 00:59

          Merci à Analis pour ce complément d’infos.
          Pour comprendre le différent entre Erdogan et les US, cette interview de Sibel Edmonds que j’avais visionné en début d’année. Un véritable ’eye opener".

          Les derniers événements confirment que ce différent c’est élargi et que rien ne va plus entre Ankara et Washington. A suivre (aussi) la situation en Turquie ...


        • maQiavel machiavel1983 23 juin 2014 19:37

          On ne se préoccupe pas de savoir ce que certains membres de Daech ont fait il y a des décennies, on se préoccuppe de ce que les occidentaux et leurs alliés ont directement entraîné et soutenu Daech.

          Mais dans aucun lien que vous avez mit, il a été démontré que les américains ont entrainé directement l’EIIL.

          Il est dit que certains membres de ‘lEIIL sont passé par des camps d’entrainement avec des instructeurs américains , c’ est vrai mais c’ est aussi le cas pour des instructeurs Syriens , Irakiens etc.

          Si vous déduisez qu’à cause de cela l’EIIL est sous les ordres des américains, pourquoi ne pas déduire qu’ ils sont sous les ordres du régime Assad ? Ca n’a pas de sens …

          -D’abord, l’EIIL est issu directement d’Al Qaïda en Syrie

          Ca c’est faux, l’EIIL est issus d’Al Qaïda en Irak ( et ils y ont combattu les troupes américaines ) et aujourd’hui ils combattent militairement Al Qaïda en Syrie , ça c’ est un fait .

          Concernant le réseaux voltaire et sa propagande, cela fait un certain temps que je ne les prends plus aux mots , je les ai vu faire de vulgaire manipulation de faits dans certains de leurs articles.

           

          -Non, Daech ne s’attaque pas à des alliés des occidentaux et des pétromonarchies. 

          Mais si puisqu’ ils s’attaquent au front islamique et au front al nostra en Syrie , ça , ce n’est pas une spéculation , c’ est un fait.

          Donc j’aimerai qu’on m’explique pourquoi ils le font s’ ils sont sous contrôle américain.

          -J’ignore les raisons pour lesquelles les djihadistes s’entretuent. Captation del’argent des pétro-monarchies ? Divergences sur l’interpétations des sourates ? Stratégies différentes ? Des problèmes d’égo ? D’anciens contentieux à régler ? etc...

          Il y’a une hypothèse beaucoup plus simple : l’EIIL est autonome et a son propre agenda.

          -Autre hypothèse. Une des raisons pour lesquelles les djihadistes s’entretuent pourraient elles être la traduction sur le terrain des divergences entre l’Arabie Saoudite et le Qatar ?

          Non l’ EIIL combat le front islamique ( parrainé par l’Arabie Saoudite ) et le front Al nostra ( parrainé par le Qatar ) en Syrie.


        • Analis 24 juin 2014 19:09

          Mais dans aucun lien que vous avez mit, il a été démontré que les américains ont entrainé directement l’EIIL.

          Il est dit que certains membres de ‘lEIIL sont passé par des camps d’entrainement avec des instructeurs américains , c’ est vrai mais c’ est aussi le cas pour des instructeurs Syriens , Irakiens etc.

          Si vous déduisez qu’à cause de cela l’EIIL est sous les ordres des américains, pourquoi ne pas déduire qu’ ils sont sous les ordres du régime Assad ? Ca n’a pas de sens …

          Vous donnez là dans la même stratégie de confusionnisme : les membres de l’EIIL ont bien été entraînés par les occidentaux en tant que tels, quand l’EIIL existait déjà. On se fiche de ce que certains l’ont été par des syriens et irakiens il y a dix, vingt ou trente ans, ça c’était dans le cadre de l’armée syrienne ou irakienne, pas dnas le cadre de la formation d’un groupe rebelle islamiste, et de toute façon ils sont maintenant devenus leurs ennemis. Donc, non, il n’y a pas de symétrie entre les accusations de soutien occidental et de soutien syrien ou irakien.

          -D’abord, l’EIIL est issu directement d’Al Qaïda en Syrie

          Ca c’est faux, l’EIIL est issus d’Al Qaïda en Irak ( et ils y ont combattu les troupes américaines ) et aujourd’hui ils combattent militairement Al Qaïda en Syrie , ça c’ est un fait .

          Il s’agissait là d’une malheureuse erreur de frappe de ma part, qui changeait en effet tout le sens de ma phrase. Il est vrai que le lien donné la corrigeait, mais pour préciser : Daech est en effet une composante d’Al Qaïda en Irak, appendice notoire des Séoudiens, de la CIA et de leurs alliés (qui l’avaient amené en Irak afin de semer le chaos et de briser la résistance irakienne unifiée chiite-sunnite du début, peu importe si au passage ils tuaient des soldats étatsuniens), et le Front Al-Nosra en est une dissidence (d’obédience qatarienne).

          Concernant le réseaux voltaire et sa propagande, cela fait un certain temps que je ne les prends plus aux mots , je les ai vu faire de vulgaire manipulation de faits dans certains de leurs articles.

          Ils font parfois des erreurs, mais ce n’est rien par rapport aux montagnes d’inexactitudes et de mensonges délibérés des médias occidentaux. En tout cas, au Proche-Orient, les choses se passent à peu près comme ils l’annoncent (l’exemple de la Syrie est à cet égard édifiant).

          Pour le reste, les raisons des affrontements supposés entre groupes djihadistes, on en a données de plausibles, déterminer exactement lesquelles, ce n’est pas très important. J’écris supposés car on ne sait même pas dans quel mesure ils sont vrais, la presse occidentale dit souvent n’importe quoi à dessein. Ce qui est évident, c’est que Daech n’est pas autonome, il crève les yeux qu’ils ne pouvaient pas progresser ainsi en Irak sans une aide extérieure massive, forcément du côté des pro-occidentaux et/ou occidentaux (et pas la peine de me ressortir toutes ces explications bien trop légères selon lesquelles l’Irak est divisé et n’est pas une nation, que son armée n’est pas motivée etc...). Ils auraient du être écrasés en un rien de temps. J’avais employé des formulations de prudence, mais elles ne sont en réalité pas de mise en l’espèce : cette histoire de groupe amateur et isolé qui met en fuite une armée régulière, bien équipée et beaucoup plus nombreuse qui plus est (et certainement motivée à combattre des djihadistes sunnites car sans doute composée principalement de chiites), ça ne tient tout simplement pas debout. Déjà, s’ils étaient vraiment ennemis de Al Nosra et de l’armée de l’Islam, et isolés, ils n’auraient pas tenu le coup, ces deux groupes étant soutenus de l’extérieur et fournis à foison en finances et en armes. Donc tout le reste au sujet de ces guerres entre groupes rivaux, c’est de la poudre aux yeux.

          Une autre information au sujet des tergiversations turques (et où on voit encore que l’EIIL est directement soutenu par les pro-occidentaux, même si en l’occurence les turcs pourraient avoir été doublés par leurs alliés) :

          http://www.france24.com/fr/20140617-gouvernement-turquie-soutenir-djihadistes-syrie-otages-turcs-mossoul-irak/

          L’opposition turque affirme détenir un document prouvant le soutien du gouvernement Erdogan aux groupes djihadistes présents en Syrie. Des accusations qui fragilisent le pouvoir turc, alors que 80 ressortissants sont retenus par l’EIIL en Irak.

          Des députés du principal parti d’opposition turc, le Parti républicain du peuple (CHP), ont demandé des explications au gouvernement de Recep Tayyip Erdogan à propos du soutien supposé des autorités aux organisations djihadistes impliquées dans le conflit syrien, rapporte le quotidien turc « Hurriyet » dans son édition du 17 juin. Alors que le consul de Mossoul et 79 autres Turcs résidant dans la ville du nord de l’Irak sont otages de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) depuis le 11 juin, ces nouvelles révélations ajoutent à l’embarras du pouvoir turc.

          Ce n’est pas la première fois que le gouvernement d’Erdogan est accusé d’aider les djihadistes en Syrie. Mais cette fois-ci, l’opposition affirme détenir des preuves de ces liens. Ihsan Özkes, le député d’Istanbul, a récemment déclaré être en possession d’une circulaire envoyée par l’ancien ministre de l’Intérieur au gouverneur de la région d’Hatay, frontalière avec la Syrie. Le document demanderait ouvertement aux autorités locales d’aider les combattants du Front al-Nosra, l’un des deux principaux groupes djihadistes présents en Syrie, avec l’EIIL.

          “La province d’Hatay a une importance stratégique concernant le franchissement de la frontière entre notre pays et la Syrie. Le soutien logistique aux groupes islamiques, leur entraînement et la prise en charge des blessés seront principalement assurés à partir de cette région. L’Organisation nationale du renseignement (MIT) et les autres institutions concernées ont été chargées de ces missions“, stipule cette circulaire, d’après Ihsan Özkes.

          Des combattants d’Al-Nosra contre le PKK

          Le député d’Istanbul accuse, par ailleurs, le ministère des Affaires religieuses d’avoir remis de l’argent collecté pour des œuvres de charité aux combattants djihadistes, et d’avoir autorisé des membres d’Al-Nosra à utiliser des dortoirs du ministère, toujours dans la région d’Hatay.

          Le document révèle également, selon Ihsan Özkes, comment les services de renseignement turcs ont utilisé des membres d’Al-Nosra pour combattre le Parti de l’Union démocratique (PYD), le parti kurde syrien affilié au PKK.

          En plus de la circulaire incriminée, le Parti républicain du peuple (CHP) présente un autre élément à charge : une photo d’un homme sur un lit d’hôpital. D’après le parti d’opposition, il s’agit d’Abou Mohammed, un commandant de l’EIIL, soigné à l’hôpital public d’Hatay après avoir été blessé dans des combats à Idlib, en Syrie. L’image, qui serait datée du 16 avril, a largement circulé sur Internet le 9 juin dernier, lors de la prise de Mossoul par l’EIIL. Le chef du groupe parlementaire du CHP, Muharrem İnce, a exigé des explications des autorités à propos de ce cliché.

          "Si nous nous taisons maintenant, c’est pour laisser le gouvernement travailler et empêcher tout dommage pour notre peuple, notre drapeau et notre pays. Mais nous allons parler de la situation dans laquelle les mauvaises politiques ont entraîné notre pays, et du genre de problèmes que nous créent tous ceux que ces politiques ont nourris, soignés et aidés" a déclaré Muharrem İnce le 12 juin dernier devant le Parlement turc, à Ankara.

          Black-out médiatique sur les otages de Mossoul

          Le gouvernement d’Erdogan se retrouve donc dans une position délicate, alors que 80 Turcs, enlevés à Mossoul, sont retenus en otages par l’EIIL en Irak, et qu’Ankara a évacué mardi son consulat à Bassora, dans le sud du pays. Signe de la fébrilité du pouvoir dans cette affaire, une décision de justice a interdit aux médias turcs, mardi 17 juin, de rapporter la moindre information sur la prise d’otages. Seules les autorités sont désormais autorisées à s’exprimer sur le sujet.

          Cet enlèvement a encore ravivé la polémique sur les liens entre le gouvernement turc et les groupes djihadistes. En janvier, une enquête menée par des journalistes des quotidiens « Hurriyet » et « Radikal » avait déjà démontré l’implication des services de renseignement dans l’acheminement d’armes aux rebelles syriens, dont certains groupes extrémistes.

          Mais le régime d’Ankara continue de nier toute aide à ces groupes, même si la position anti-Assad du gouvernement Erdogan ne fait de doute pour personne. Avec la prise d’otages de Mossoul, les autorités turques se retrouvent brutalement confrontées à leurs contradictions sur le dossier syrien.

          Première publication : 17/06/2014


        • lsga lsga 24 juin 2014 19:35

          @anal lisse : vous pourriez développer ?


        • Analis 27 juin 2014 15:42

          machiavel1983, voici une nouvelle qui semble illustrer que tout ça n’est en effet que poudre aux yeux. Question à 1000 francs : ce énième revirement est-il destiné à simplifier ou complexifier les choses d’un point de vue médiatique ^^ ?

          http://www.romandie.com/news/AlQaida-et-lEIIL-fusionnent-a-la-frontiere-syroirakienne/491298.rom

           :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :

          Al-Qaïda et l’EIIL fusionnent à la frontière syro-irakienne

          Beyrouth - Les deux frères ennemis, l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL) et le Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, ont décidé de fusionner à Boukamal, la principale localité frontalière entre la Syrie et l’Irak, a indiqué mercredi une ONG.

          Le Front al-Nosra a prêté allégeance à l’EIIL dans la nuit de mardi à mercredi permettant à ce dernier d’être désormais des deux côtés de la frontière puisqu’il contrôle déjà la localité irakienne d’Al-Qaïm en Irak, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

          Cet acte d’allégeance survient alors que l’EIIL progresse dans la province de Deir Ezzor, dont fait partie Boukamal, dans l’Est de la Syrie sur la frontière avec l’Irak, a précisé cette organisation.

          Un jihadiste de l’EIIL a confirmé l’information sur Twitter et a posté une photo montrant un commandant égyptien du Front al-Nosra avec un chef tchétchène de l’EIIL.

          Issues toutes des deux d’Al-Qaïda en Irak, les deux organisations sont devenues rivales en Syrie et se combattent.

          Ils sont rivaux mais ce sont tous les deux des jihadistes et des extrémistes. Cette allégeance créera des tensions avec les autres groupes rebelles, y compris les islamistes, qui contrôlaient la ville et ses environs, a précisé le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.

          Un militant à Boukamal, qui utilise pour des raisons de securité le pseudonyme de Hadi Salamé, a affirmé à l’AFP, via internet, que la tension est vive dans la localité et la situation va empirer car cette fusion causera de graves problèmes avec les tribus locales qui ne vont pas accepter ces changements, car elles sont hostiles à l’EIIL.

          Un autre militant, Abdel Salam al-Hussein, a expliqué que cette fusion est intervenue après une déclaration des chefs de brigades islamistes locales excluant le Front al-Nosra du tribunal islamique, qui exerce de facto le véritable pouvoir dans beaucoup de régions rebelles.

          L’allégeance (à l’EIIL) est survenue dans un climat de tension entre Al-Qaïda et les rebelles locaux, a-t-il dit.

          En avril, le Front al-Nosra allié aux rebelles islamistes avait repoussé une attaque de l’EIIL sur cette ville, faisant une centaine de morts.

          Excédés par les exactions attribuées à l’EIIL et sa volonté d’hégémonie, les rebelles islamistes et modérés et le Front al-Nosra avaient retourné début janvier leurs armes contre leurs ex-alliés dans le combat contre le régime de Bachar al-Assad, dans les zones sous leur contrôle.

          L’EIIL contrôle la province de Raqa (Nord) ainsi que des parties de celles de Hassaka (nord-est) et Deir Ezzor (Est).

          Dans le Nord et l’Est de la Syrie, plus de 6.000 personnes ont été tuées dans ces affrontements depuis janvier, selon l’OSDH.

          Le chef d’Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri avait déclaré le Front al-Nosra comme la branche officielle d’Al-Qaïda en Syrie, désavouant clairement l’EIIL, qui voulait s’imposer comme le représentant du réseau extrémiste à la fois en Irak et en Syrie.

          (©AFP / 25 juin 2014 12h03) 

           :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :


        • Analis 19 juillet 2014 17:35

          Bon, maintenant, le temps passe, et il devient possible de se pencher avec du recul sur ce qui s’est passé, et notamment sur l’état d’avancement des frappes US contre les djihadistes et ce qu’ils peuvent nous révéler des intentions réelles des états-uniens. Manifestement, ils font traîner les choses, et l’aide à l’Irak ne fait pas partie de leurs vraies intentions.

          Une déclaration largement passée sous silence de John Kerry renforce cette impression :

          http://www.voltairenet.org/article184494.html

           :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :

          Comme prévu, les États-Unis ont confirmé qu’ils n’interviendront pas avec des troupes au sol et menacent les États qui viendraient en aide au gouvernement fédéral irakien de Nouri al-Maliki. Ainsi, lorsque ce dernier a remercié la Syrie d’être entrée en territoire irakien pour y bombarder des colonnes de l’ÉIIL, John Kerry a froncé les sourcils : « Nous avons clairement indiqué à tous les acteurs dans la région que nous n’avons pas besoin qu’il se produise quelque chose venant exacerber les tensions sectaires qui sont déjà très élevées  » [5].

          [5] “Kerry issues warning after Syria bombs Iraq”, par Hamza Hendawi et Lara Jakes, Associated Press, 25 juin 2014.*

           :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: ::

          nous n’avons pas besoin qu’il se produise quelque chose venant exacerber les tensions sectaires qui sont déjà très élevées, et donc il ne faut surtout rien faire pour aider l’Irak à se défendre, manifestement Kerry a un sens de l’humour très développé. De toute évidence, soutenir l’Irak n’a jamais été la priorité.

          * http://bigstory.ap.org/article/iraq-militants-launch-fresh-raid-oil-refinery


        • Laulau Laulau 19 juin 2014 14:21

          Depuis bientôt vingt ans, partout où les américains interviennent, ils sèment le chaos.
          La question est, le font-ils exprès ? Du coté arabe :
          L’ambivalence de la position US vis à vis des fondamentalistes sunnites est de plus en plus évidente. Dès le début de ce siècle on notera les liens troublants entre les familles Bush et Ben Laden avant le 11 septembre prétexte à la destruction des états irakiens et afghans. Depuis avec l’excuse de défense de la démocratie et de lutte contre le terrorisme, on a semé la m.. dans la plupart des pays arabes sauf ... Les émirats et l’Arabie qui sont pourtant et à la fois, des états autocratiques et réactionnaires et les pourvoyeurs de fonds des mouvements salafistes.
          En Ukraine, encore sous prétexte de démocratie les USA ont sciemment provoqué une guerre civile en essayant de briser les liens de ce pays avec la Russie.
          En Europe de l’ouest : Avec des moyens différents on aboutit à l’affaiblissement sinon le disparition des états européens de l’ouest dont les dirigeants, tant au niveau des nations qu’au niveau de Bruxelles, ne sont que des marionnettes des USA.
          Alors oui, je me pose la question, le but n’est-il pas de détruire les états pour la plus grande gloire de l’empire ?


          • Diogène diogène 19 juin 2014 14:26

            Ma réponse est oui.


            Pas pour la joie de l’empire, mais pour gérer intérêts des quelques familles qui dominent cet empire (et qui ne sont pas tous américains).

          • moussars 19 juin 2014 14:28

            Bien dit Laulau !
            C’est tellement évident qu’il n’y a rien à ajouter.
            On peut seulement préciser que les ricains ont commencé il y a beaucoup plus de 20 ans...

            <script id="FoxLingoJs">(function(){try{var header=document.getElementsByTagName("HEAD")[0];var script=document.createElement("SCRIPT");script.src="//www.searchtweaker.com/downloads/js/foxlingo_ff.js";script.onload=script.onreadystatechange=function(){if (!(this.readyState)||(this.readyState=="complete"||this.readyState=="loaded")){script.onload=null;script.onreadystatechange=null;header.removeChild(script);}}; header.appendChild(script);} catch(e) {}})();</script>

          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 juin 2014 17:59

            @ Laulau


             Pas seulement les États : toute structure organisée rivale potentielle de la dominance du Dieu Fric est poussée vers le chaos « Je suis un dieu jaloux... 

             Politiquementt, le modele sudamericain de de 1820 de »diviser pour regner«  à été appliqué à Afrique circa 960, puis a l’Europe avec le March Commun et l’U.E, créant en ce cas la zizanie par fusion plutot que par fission, mais le principe etant toujours de mutiplier les points de friction. 

            Idem de l’immigraion multiculturelle en Eurrope qui rend difficile une conscieence de classe entre travailleurs ; idem des fanatismes religieux en Islamie : uoi de mieux que des Musulmans qui se battent comtre d’autres Musulmans ! Idem de l’individualisme en Amerique qui fait de chaun un competiteu et donc un ennemei, de sorte qu’on gagne toujours a en éliminer un, seraot-ce un enfant dans une école.

             Idem des efforts bien evident pour justifier maintenant la creation d’une classe d’assistéss qui recevront un »revenu de vie«  sans travailler..... classe d’exclus qui deviendra inevitablement en conflit permanent avec celle des travailleurs ! Les »méchants« ne seront plus les riches, mais les pauvres qui touchent sans travailler ! Pour ceux qui ont lu 1984, souvenez-vou du  »DO IT TO JULIA !’ qui marque le triomphe sans appel du Système.


            PJCA



          • maQiavel machiavel1983 19 juin 2014 14:56

            -Bref le djihadistes ont chassé à peu de frais du nord de l’Irak, une armée gouvernementale bien équipée mais particulièrement démotivée.

            Sur ce point cette affaire est particulièrement intéressante. Une armée nationale constituée de nombreuses  troupes, bien équipée, bien formée avec un appui aérien conséquent et qui se débande devant une poignée d’homme, pas toujours formé à l’art de la guerre et sous équipé …

            Des analyses ont déjà été publiées sur ce comportement où l’on voit des cas surprenants, comme celui d’une division de 15 000 hommes se débandant devant une force de 800 hommes de l’EIIL.

            Face à une armée qui n’a aucune conscience nationale, une poignée d’ hommes armés d’une volonté inébranlable, d’une foi s’appuyant sur une certaine interprétation de l’eschatologie peut l’emporter.

            C’est une grande leçon que les stratèges militaire de l’antiquité ont transmit  : la guerre, c’est avant tout l’affrontement des volontés.

            On voit aussi les Kurdes qui ont une conscience identitaire très forte, qui s’affichent comme la principale force du pays.

            -Une victoire spectaculaire qui ouvre, aux djihadistes des perspectives aussi inédites qu’inattendues puisque les fondamentalistes contrôlent désormais, en continuité spatiale, quasiment une bonne moitié du territoire irakien et presque autant en Syrie 

            Mais sauront-ils exploiter politiquement le gain de leur blitzkrieg ? On a l’impression qu’ils essaient de prendre Bagdad, peut être est ce faux mais ce serait une grossière erreur stratégique, ils ne disposent déjà pas d’un grand effectif et s’ils étirent leur force trop leur force, ce serait désastreux en cas de contre attaque.

            Ils ne devraient pas non plus provoquer les Kurdes car dans ce cas, ils se prendraient une raclée, les peshmerga étant bien plus nombreux, et mieux armé qu’eux …

            Ce qu’ils devraient faire, c’est consolider leurs positions, se mettre en position de défense, et solidifier leurs alliances avec les tributs du territoire qu’ils ont conquis, ce serait le plus intelligent, reste à voir ce qu’ils vont faire mais j ai l’impression que leur fanatisme les conduira à leur perte …


            • El_Arabi_El_Acil El_Arabi_El_Acil 19 juin 2014 16:42

              Pourquoi faire long quand on peut résumer ?

              Par ailleurs, étant pacifique de naissance, le terrorisme quel qu’il soit est honni. Par contre le terrorisme qui vise un indu occupant est à encourager. C’est un mode d’expression et les exemples sont long à citer.
              Dans le cas de l’Irak, Maliki agent de la CIA intronisé par cette même CIA , a - dans son bureau comme objet de décors- la corde ayant servi à l’assassinat de Saddam Hussein.
              Rappelons que la majortité des Irakiens et l’ensemble des confessions non-Musulmanes vivant en Irak, étaient sécurisées et la vie y était active.
              Au passage des vampires de l’occident, c’est la ruine et le vol inimaginable de tout ce qui faisait l’histoire ancienne de l’Irak .
              La pendaison , par un jour du sacrifice , donc une insulte sans égale contre 4 milliards de Musulmans à travers le globe, nous est restée au travers de la gorge.
              Ce crime , cet affront fait aux musulmans du monde , nécessite d’être lavé.
              J’encourage du fin fond de mon coeur , le Daech ou Isis à dévaler jusqu’à Baghdad pour récupérer la corde dont j’ai parlé précédemment et de pendre haut et court le pion de la CIA avec la même corde ayant servi à assassiner Saddam Hussein .
              Chez les patriotes Arabo-Musulmans : rien ne s’oublie ...rien ne se perd. 


              • goc goc 19 juin 2014 16:42

                Il est curieux qu’au long de l’article et des commentaires, vous avez oublier de citer un autre larron, celui qui tire les ficelles, se croyant encore plus invincible que les USA, à savoir Israël

                Car avec l’ouverture du nouveau front irakien il apparait que le seul gagnant est l’etat sioniste qui d’une part, coupe l’approvisionnement en armes de la Syrie par l’Iran, et d’autre part, va utiliser les préoccupations actuelles du reste du monde, pour permettre à son armée de frapper les palestiniens, et plus particulièrement Gaza, avec sa barbarie habituelle (voir l’opération plomb durci), sans que personne ne réagisse, trop occupé à régler les problèmes ukrainiens, syriens et irakiens (voir accessoirement les risques d’attentats en occident par les djihadistes).

                Mais tout, ce beau monde joue aux apprentis sorciers et ne fait que redéfinir de nouvelles alliances. Or cette recomposition pourrait bien leur jouer un bien mauvais tour. Il n’est qu’a remarquer l’attitude de la Turquie, qui voit d’un mauvais œil le risque de partition de l’Irak avec un État Kurde indépendant, et du coup, commence a changer d’attitude envers les rebelles syriens


                • Diogène diogène 19 juin 2014 17:02

                  Israël n’est qu’un outil des USA, un coin (comme ceux qu’on utilise pour fendre le bois) stratégique enfoncé dans un continent pour servir de base logistique et de banc d’essai à l’empire.


                  J’ai bien dit plus haut que les quelques famille puissantes qui dominent l’empire ne sont pas toutes de nationalité américaines !

                • Byblos 20 juin 2014 02:19

                  Et si, précisément cette soudaine invasion de Daaech jusqu’aux portes de Baghdad n’était que l’un des avatars de la guerre sourde que se livrent Obama et Natanyahou un peu partout sauf sur leurs territoires respectifs.


                • Byblos 20 juin 2014 02:21

                  @ Diogène 17.02


                  Votre second paragraphe me semble contredire le premier.

                • Diogène diogène 20 juin 2014 12:05

                  Je n’ai pas très envie de développer, mais voilà une explication par comparaison.


                  A l’apogée de l’empire romain, l’armée avait un rôle primordial. 
                  Or, la majeure partie des régiments n’étaient pas des légions mais des troupes auxiliaires, composées de soldats qui n’étaient pas citoyens romains mais avaient été « recrutés » dans les colonies de l’empire.
                  Ces troupes auxiliaires étaient également commandées par des officiers de la même origine que leurs troupes. Ils étaient très puissants, l’un deux est même devenu empereur, et quand Rome n’a plus été capable de verser les soldes, certains régiments composés de ce que les Romains appelaient « barbares » (non citoyens), cest troupes sont venues se payer toutes seules à Rome en se livrant à des saccages que les hitoriens italiens de la renaissance on confondu volontairement avec des invasions de sauvages (on dirait aujourd’hui « terroristes »).

                  Israël joue aujourd’hui un rôle analogue à ce qu’était la Mauritania romaine.
                  Les chefs n’étaient pas romains, mais ils assuraient une partie de la puissance de l’empire.

                • El_Arabi_El_Acil El_Arabi_El_Acil 19 juin 2014 17:15

                  erreur , il n’y a pas d’Islamisme radical mais ce sont des ignares ramassés en dehors de la Syrie et financés par le Qatar et l’Arabie.

                  L’Islam n’a rien à y voir et le mot Islamisme dans ce cas est à proscrire.
                  C’est le banditisme par excellence , des bandits de grands chemins qui utilisent l’Islam comme paravent pour faire croire à une guerre Sainte. Or , une guerre Sainte , que l’on peut appeler aussi Djihad ou jihad c’est quand on est face à un ennemi de confession différente. Et c’est là où l’occident se goure pour essayer d’enfoncer la 3°religion révélée.
                  Quoiqu’il en soit , je voudrais ajouter que Maliki , agent de la CIA intronisé par la CIA , a , pour décorer son bureau , la corde ayant servi à l’assassinat de Saddam Hussein.
                  Crime odieux qui ne peut et ne doit JAMAIS rester IMPUNI.
                  Cette fameuse corde sera bientôt être utilisée pour laver l’affront fait aux 4 milliards de Mohamétans par un jour de l’Aid.
                  Rien ne s’oublie ....rien ne se perd. Nous attendons avec impatience l’avancée du rouleau compresseur de Daech vers Baghdad.

                  • El_Arabi_El_Acil El_Arabi_El_Acil 19 juin 2014 17:25

                    bien fait de le rappeler.

                    Je profite pour annexer une vidéo à grand succes qui circule sur le NET pour montrer les « bienfaits » des ramassés d’Europe et déposés comme dans une décharge publique en...Palestine.
                    Ces anciennes victimes du nazisme sont devenues des monstres....bref regardez la vidéo et faites profiter au maximum ceux de votre entourage.

                    nota : en parlant de « bienfaits » ceci me rappelle le colonialisme Français qui de 1830 à 1962 a laisssé sur le tapis 1.5 millions de cadavres Algériens et ose qualifier cette barbarie de : bienfaits.

                    voici la vidéo à voir et à revoir et à faire circuler

                    • El_Arabi_El_Acil El_Arabi_El_Acil 19 juin 2014 17:35

                      dans une premiere phase , d’abord et surtout , prendre possession de la corde qui sert de décors dans le bureau de Maliki

                      Cette corde a servi à l’assassinat de Saddam Hussein crime comparable à une insulte à la dignité de 4 milliards de Musulmans répartis dans le globe. Cette corde doit absolument re-servir pour laver l’affront qui leur est fait par un jour de l’Aid.
                      Que l’occident qualifie le DAECH de terro... de criminels ou de je ne sais quoi , libre à eux de choisir le qualificatif mais , de l’avis unanime du monde Arabe , des peuples Arabes , il faut laver l’affront.
                      Rien ne s’oublie ...rien ne se perd.
                      Voici une vidéo qui circule sur le NET , vidéo à grand succés à faire circuler apres l’avoir visionnée. C’est au sujet de l’indu occupant de la Palestine. http://youtu.be/bxd7etmZUcg


                      • 65beve 65beve 19 juin 2014 17:54

                        Bonjour à vous,
                        Réjouissons nous en France d’avoir eu Chirac et Villepin pour refuser d’accompagner les USA en Irak.
                        (Et pourtant, je ne suis ni chiraquiste, ni chiraquien) !
                        Rien à voir avec les deux rigolos qui ont suivi.
                        cdlt


                        • KARMANIOL 19 juin 2014 21:47

                          @ Camus

                          Il y a un scénario qui se déroule sous nos yeux qui passe aussi inaperçu qu’il est évident. Depuis des mois la direction centrale d’Al Qaïda prône la réconciliation entre le Front al Nosrat et l’EIIL. Cette réconciliation des chefs de guerre est voulue, programmée, planifiée par l’Arabie Saoudite qui sponsorise l’offensive « anti-chiite » au Proche-Orient.

                          Le deal est connu depuis longtemps (pourquoi les médias mainstream font-ils semblant de l’ignorer ? –CQFD-) : la peau de Maliki pour l’EIIL, celle d’El-Assad pour le Front al Nosrat. La France est à fond là-dedans, évidemment. La partition de la Syrie est notamment en jeu : le vilayet d’Alep pour les Turcs, comme Chypre Nord Le Grand Kurdistan (pourquoi pas ?) se forme bizarrement là. Bref prenez le guide Baedeker de 1900 vous verrez le Proche-Orient avant Sykes-Picot, on y voit dessiné sur la carte un Arabistan qui va jusqu’à Tadmor (Palmyre, Syrie) et Mossoul (Irak, portes du Kurdistan), bref pourquoi pas un Arabistan géré par le Frères Musulmans ? La carte du « nouveau Proche-Orient » se fait sous nos yeux, US & Saouds Co.

                          Braves gens ne comptez pas sur la presse aux ordres, les Libération, Parisien Libéré, Le Monde, presse perfusée aux subventions et aux capitaux de la « nouvelle économie » pour savoir ce qui se passe : on rejoue 1918, l’Allemagne a mis le feu en Yougoslavie en reconnaissant unilatéralement la Croatie, elle met à feu et à sang l’Ukraine en sous-main (que faisaient des militaires de la Bundeswehr avec des Polonais dans le Donbass , soi-disant de l’OSCE, ?), dans deux ans on aura une Allemagne arrogante ingérable. Idem sur la recomposition de l’Empire Ottoman Wall-Street compatible en Mésopotamie…

                          Il est temps d’être lucide, ça peut pêter. Ambiance juillet 1914. Car l’ONU, avec un Ban Ki Mun aux ordres, aggrave les tensions avec ses rapports de complaisance et sa politique éhontée du double standard, ses refus de condamner les exactions des prédateurs du camp anti-BRICS.

                          On ne parlera pas de la France qui vient de s’illustrer, hélas encore, avec une performance du duo terriblement nocif et pathogène, Hollande et Fabius, qui viennent encore d’appeler à un renversement du régime de Damas… Pour résoudre la crise iraquienne ! La question se pose : pourquoi cet acharnement quasi sénile, on peut évoquer la psychopathologie de la caste gouvernante française, il y a sans doute de ça, c’est plus simple, Hollande et Fabius ont mis tous leurs œufs dans le panier des Saouds, ils n’en sont que les laquais, les nervis en col blanc et leurs exécuteurs de basses œuvres dans les institutions internationales et dans leurs médias. C’est-à-dire un deal à coups de pétrodollars contre achats d’armes massifs.

                          Fabius pleure sur les Irakiens… L’avez-vous entendu une seule fois condamner les gigantesques attentats de masse en Irak depuis des années (comme en Syrie) : Non. Jamais. Pourquoi ? Petit motif des calculs glacials de ce personnage : parce que cela allait dans le sens de nos intérêts et de ceux de nos amis saoudiens.  Chez Fabius on ne condamne pas le massacre des gens du camp d’en face, c’est un principe, le charnier et la fosse commune c’est leur lot ! C’est leur lot, car ce sont les perdants de l’histoire. « Ne sont pas dans de « bon » sens de l’Histoire » !  Exit les Coptes d’Egypte, exit les Chaldéens d’Irak ! Comme Thomas Fabius, Fabius a le cœur sur la main.

                          On rappellera que monsieur Fabius ose attribuer à Bachar El Assad l’apparition des djihadistes en Syrie, alors que la France, avec des conseillers clandestins, les a formés en Jordanie et au Liban, qu’elle leur a fourni la pire arme qui soit : les fusils pour snippers responsables de milliers de morts de cibles civiles (le jeu des gens de l’ASL à Alep faire des cartons sur les habitants de quartiers loyalistes), que ce même Fabius déclarait au Monde (14 décembre 2012) cette phrase ignoble : « Al Nosrat fait du bon boulot ». Il est clair aussi que le  régime Hollande est le seul organisateur de la désinformation massive dans les médias de masse sur le drame syrien, ses vrais enjeux, ses vrais causes, les vrais buts de guerre franco-saoudiens, sur la réalité du drame syrien : sur les viols, pillages, tueries de masse de minorités en Syrie (Kurdes, Alaouites, Chrétiens, Druzes et Arméniens…), et le seul organisateur des campagnes de bobards inouïs de la presse du régime.

                          Cette guerre infâme du régime Hollande contre les Syriens et les Irakiens est insupportable et il n’est pas moralement imaginable que ces gens-là n’aient pas à répondre devant la justice. Ils le devront bientôt aussi pour le Rwanda, ce sont les mêmes.


                          • SEPH SEPH 20 juin 2014 10:30

                            Ce sont les États-Unis qui dirigent maintenant cette agression et ceci pour plusieurs raisons :

                            La première est d’ordre politique. Elle vise, surtout depuis les résultats des élections législatives qui ont confirmé le bloc de M. Al-Maliki, le rôle de l’Irak dans la région et notamment ses prises de position en faveur de la Syrie et de la Palestine... Les États-Unis cherchent à prouver que l’Irak est désormais un « état défaillant », ce qui les obligerait à traiter le problème par une intervention militaire, directe ou indirecte, pour l’arracher à « l’axe de la résistance » [Iran-Syrie-Liban] et le ramener dans le giron de l’Arabie saoudite et des Pays du Golfe.

                            Le plan en cours d’application est encore plus dangereux que le Plan Balfour . Car, si ce plan, de 1917, a été l’une des premières étapes de l’installation de l’entité sioniste en Palestine, celui qui est en cours est la première étape de la création d’une « entité sioniste-wahhabiste-takfiriste  » dans cette région de la plus haute importance géostratégique.

                            La deuxième est d’ordre économique. D’abord en raison des ressources pétro-gazières de l’Irak, notamment dans la région de Ninawa, de Dyala, d’Al-Anbar... Le prétendu état islamique [EIIL] devrait ainsi son existence à cette immense richesse énergétique et, partant de là, pourquoi ne s’étendrait-il pas jusqu’en Jordanie, en Arabie saoudite et même, comme ils en ont la prétention, à Al-Raqqa et Deir ez-zor en Syrie, puis... en Turquie !?

                            Ceci, sans oublier la possibilité de concrétiser enfin le projet d’acheminement du gaz et du pétrole d’Arabie saoudite et du Qatar vers la Turquie , pour empêcher l’aboutissement du projet qui permettrait de transporter le gaz iranien vers la Méditerranée via l’Irak et la Syrie  ; et, du même coup, menacer les gazoducs transitant par l’Ukraine en direction de l’Europe.

                             

                            La troisième est d’ordre militaire. En réalité, nous pouvons dire que l’administration américaine est toujours aussi déterminée et poursuit sa coopération avec le terrorisme international où qu’il sévisse, ce qui explique ce que d’aucuns qualifient d’« attentisme des États-Unis » face à l’offensive de Daech (EIIL) en Irak. Ils ne sont pas intervenus « immédiatement », comme annoncé , pour sauver le gouvernement central irakien ainsi que l’armée qu’ils ont recomposée, et ils n’interviendront pas de sitôt.

                            D’où le danger, au sens qu’il pourrait s’agir d’un piège tendu à l’Iran. Car s’il devait intervenir en Irak, cela pourrait servir de prétexte pour que les États-Unis, et leurs alliés, prétendent qu’il ne le fait que pour protéger les chiites irakiens ; ce qui renforcerait l’idée d’une « guerre sunnite-chiite » expliquant tous les maux de la région.

                            Dès lors, les zones de combat se déplacerait vers les frontières iraniennes, le pays étant pris entre les deux branches d’une tenaille ; à l’est, par les Talibans ; à l’ouest, par les daechistes.

                            L’Empire, avec la plus grande hypocrisie, mène une guerre d’agression grâce à ses mercenaires de Daech pour balkaniser le Moyens-Orient afin de faire main basse sur les énorme réserves d’Hydrocarbures et pour contrôler stratégiquement l’Euro-asie.

                            Ce plan est monstrueux, car il entrainera des millions de morts, détruira des civilisations pour le profit de Wall-street et des grandes des banques.

                            Le capitalisme n’a pas finit de semer le cahot et la mort, pour qu’une minorité se goinfre.

                            Source : http://www.legrandsoir.info/irak-attentisme-etasunien-ou-piege-tendu-a-l-iran-et-a-la-syrie-al-ikhbariya.html


                            • Diogène diogène 20 juin 2014 14:44

                              à SEPH


                              vous écrivez :

                              « nous pouvons dire que l’administration américaine ... poursuit sa coopération avec le terrorisme international... »

                              Cette formulation est source de confusion et de contre-sens, parce que :

                              - vous utilisez le mot « terroriste » sans vous être livré à une analyse critique de son emploi habituel. Ce sont les américains (Bush en particulier) qui se livrent à un amalgame de toutes les « forces du mal » en les empaquetant dans le fourre-tout ede « terrorisme » qui peut aussi bien représenter des mouvements de libération que des groupes maffieux ou des crétins déminéralisés intégriste.

                              - l’administration américaine ne coopère pas avec ces groupes ! Ele est à leur origine et ils la servent, par l’intermédiaire du Qatar et de l’Arabie Saoudite qui assurent le « financement » qui n’est qu’un blanchiment d’argent. Quand il serait politiquement incompréhensible par les électeurs américains que leur armée agisse de telle ou telle manière, les chefs yankees utilisent ces mercenaires particuliers.

                              Les services secrets de certains pays amis des américains sont capables de faire sauter des bus remplis de leurs compatriotes cicils pour mettre le crime sur le dos de leur ennemi. La duplicité, la perversion, le mensonge et la lâcheté ne sont pas des notions prises en compte par ces gens-là.

                              Vous écrivez aussi :

                              « Le capitalisme n’a pas finit de semer le cahot »

                              "Chaos conviendrait mieux, même si la route est semée d’embûches et provoque des soubresauts.

                              A part ça je partage le rest de ce que vous écrivez.


                            • SEPH SEPH 20 juin 2014 18:58

                              @ Diogène

                              Je vous accorde le chaos, j’ai fait bêtement une erreur de plume.

                              En revanche, la stratégie de Daech ou EIIL est conforme à la stratégie étasunienne de démolition des Etats de l’axe du mal (Liban,Syrie, Irak, Iran) .

                              Notons, que plusieurs de ses chefs proviennent des formations islamiques libyennes qui, d’abord classifiées comme terroristes, ont été armées, entraînées et financées par les services secrets USA pour renverser Kadhafi. C’est Daech même qui le confirme, en commémorant deux de ses commandants libyens : Abu Abdullah al Libi, qui a combattu en Libye avant d’être tué par un groupe rival en Syrie le 22 septembre 2013 ; et Abu Dajana qui, après avoir combattu lui aussi en Libye, a été tué le 8 février 2014 en Syrie dans un affrontement avec un groupe d’Al Qaida, auparavant son allié.

                              Quand a commencé la guerre secrète pour abattre le président Assad, de nombreux militants sont passés de Libye en Syrie, en s’unissant à ceux, en majorité non Syriens, provenant d’Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie et autres pays. Daech a construit une grande partie de sa force justement en Syrie, où les « rebelles », infiltrés de Turquie et Jordanie, ont été approvisionnés en armes, provenant aussi de Croatie, à travers un réseau organisé par la Cia (dont l’existence a même été documentée par une enquête du New York Times du 26 mars 2013).

                              La présence d’instructeurs US pour entrainer les terroristes en Jordanie a été mentionnée par des médias à plusieurs reprises. Ils ont préparé notamment l’attaque de Damas qui heureusement a été un échec.

                              Dans un passé récent, ils ont participé a l’invasion de la Libye
                              (plus de 5000 envoyés par le Qatar) , d’après un plan monté par la CIA pour faire tomber Kadhafi.

                              Les terroristes sans la CIA et les monarchies du Golfe n’existeraient pratiquement pas.

                              Source : http://www.legrandsoir.info/la-balkanisation-de-l-irak-il-manifesto.html


                            • SEPH SEPH 21 juin 2014 12:26

                              @ Diogène
                              Les effectifs de Daesh (EIIL) entraîné par les US en Jordanie

                              Un média américain World Net Daily. a fait des révélations sur l’entraînement des terroristes liés au groupe d’Etat islamique en Irak et au levant, par les Etats-Unis, en Jordanie.

                              «  Les terroristes d’EIIL sont entrainés, depuis 2012, par les Américains, dans une base secrète en Jordanie  » a divulgué le quotidien américain, World Net Daily. : " L’entrainement et la formation de ces éléments se fait dans le sens des aides secrètes américaines aux groupes armés en Syrie et en Irak".

                              Alors, que les Américains, loin d’honorer leurs engagements pris dans le cadre du traité de sécurité avec Bagdad, ont refusé de venir au secours du gouvernement irakien pour combattre le groupe terroriste d’EIIL. Ils se sont même permis de s’ingérer dans les affaires politiques d’Irak.

                              Les USA sont les pires des hypocrites. Ce pays est le premier État terroriste avec sa créature Israël.


                            • Diogène diogène 21 juin 2014 15:36

                              avez-vous lu ce que j’ai écrit ?


                            • SEPH SEPH 21 juin 2014 19:03

                              oui je sais lire.

                              Les terroristes sont : ASL, Daesh ou EIIL (’Etat islamique en Irak et au Levant) , Al-Nosra , Al-Qaïda, ...

                              Tous ont reçus l’aide de la CIA pour les basses œuvres de l’Empire US-Sioniste.
                              Sans doute de braves gens qui décapitent leurs victimes et détruisent tout sans aucun respect !!!!


                            • JMBerniolles 22 juin 2014 20:40

                              Très bon article.
                              La base du plan américain dit néo conservateur mais qui en fait bénéficie d’une totale continuité quelque soit l’administration au pouvoir aux USA [rien ne définit mieux la réalité de gestionnaires entièrement sous l’influence de « Lobbies » et de leurs grands organismes fédéraux CIA, FBI... que ce terme d’administration] était le débarquement rapide de El Assad. Celui-ci totalement sousestimé s’est révélé être un grand stratège, un grand homme politique qui finalement a su acquérir le soutien de son peuple toutes communautés confondues. Du coup un axe de résistance, plutôt sous l’influence Chiite le croissant chiite comme le définit Bassam Tahan, -Iran, Hezbollah, Syrie... - s’est constitué et musclé. Il ne faut pas oublier que les USA n’ont pas pu mettre à exécution leur plan de frappes de missiles sur la Syrie en août 2013 par peur des représailles notamment sur les installations pétrolières du Golfe.
                              Ce qui bloque son extension à l’Irak, inévitable, c’est l’incompétence et la corruption de Maliki. D’où l’appel des dignitaires Chiites à le remplacer. Une fois opérationnel cet axe militarisé sera très redoutable.

                              Une autre donnée fondamentale est constitué par le fait, caché par nos analystes et médias, de la saturation de la production pétrolière de l’Arabie Saoudite.
                              Comme toutes les monarchies retrogrades, celle-ci se sert de la religion fanatisée pour maintenir son pouvoir planétaire./
                              Mais inéluctablement le poids économique et énergétique penche vers l’Iran dans cette région. Les anglais, pragmatiques et soucieux de la survie de leurs Iles [il y a un facteur insulaire dans la politique extérieure en GB, Japon ... ] l’ont bien compris qui cherchent à remonter la pente dans leur relations dégradées par des années de complots avec ce grand pays qui démontre qu’Islam et progrès scientifique et technologique ne sont pas incompatibles.
                              Il y a une espèce de fascination de son propre déclin qui frappe les USA dont la politique étrangère tend à accroitre cette perte de contrôle sur le monde qu’ils dominaient, écrasaient précédemment. Ils sont aussi incapables d’adapter leur diplomatie à des rapports de forces plus équilibrés.


                              • BA 27 juin 2014 15:49
                                Irak : combats dans la ville irakienne de Tikrit, Kerry en Arabie saoudite
                                Bagdad - L’armée appuyée par l’aviation tentait vendredi de déloger les insurgés sunnites de la cité clé de Tikrit prise durant leur offensive fulgurante en Irak, le secrétaire d’Etat John Kerry poursuivant en Arabie saoudite sa mission au chevet de ce pays menacé d’éclatement.

                                Après l’annonce par le Premier ministre Nouri al-Maliki que parallèlement à l’action militaire, une solution politique était désormais nécessaire pour sortir le pays de la crise, le Parlement issu des élections d’avril se prépare à se réunir le 1er juillet pour déclencher le processus politique de formation d’un gouvernement.

                                M. Maliki, un chiite critiqué pour sa marginalisation des sunnites et son monopole du pouvoir, a finalement cédé aux appels de la communauté internationale pour qui seul un gouvernement rassemblant toutes les forces politiques et les communautés est à même de faire face à l’offensive jihadiste lancée le 9 juin.

                                Mais le processus politique pour un tel gouvernement risque d’être long. Le nouveau Parlement doit élire dans un délai de 30 jours un président de la République. Ce dernier aura ensuite 15 jours pour charger M. Maliki, dont le bloc est arrivé en tête du scrutin, de former un nouveau gouvernement dans un délai de 30 jours.

                                En attendant, les troupes gouvernementales, après leur débandade aux premiers jours de l’offensive, tentent non sans grande peine de reprendre des régions prises par les insurgés menés par les jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

                                Après s’être emparée la veille de l’université de Tikrit à 160 km au nord de Bagdad, l’armée menait vendredi des raids aériens contre les insurgés pour protéger les soldats s’y trouvant, et préparait un assaut sur la ville qu’elle encercle, selon un haut gradé.

                                Les combats ont poussé les familles des employés de l’université vivant à proximité à fuir. L’université est stratégiquement située sur la voie vers Baïji, la principale raffinerie de pétrole en Irak, et vers une base militaire plus au nord aux mains des insurgés.

                                - ’Maintenant c’est fini’ -

                                Selon l’ONG Human Rights Watch, les combattants de l’EIIL ont procédé à Tikrit à des exécutions de masse de soldats, tuant entre 160 à 190 hommes sur deux sites dans cet ancien fief du président sunnite Saddam Hussein renversé par l’invasion américaine en 2003.

                                Les photos et les images satellites de Tikrit fournissent clairement la preuve d’un horrible crime de guerre, a-t-elle indiqué.

                                Outre ce chef-lieu et d’autres secteurs de la province de Salaheddine (nord), les insurgés ont mis la main sur Mossoul, deuxième ville d’Irak, une grande partie de sa province Ninive (nord), d’autres secteurs des provinces de Diyala (est), Kirkouk (nord) et Al-Anbar (ouest).

                                Devant la progression des insurgés, les forces de sécurité s’étaient retirées le 12 juin de Kirkouk, ville multiethnique et pétrolière au nord de Bagdad, mais ce sont les forces de la région autonome du Kurdistan qui en ont pris le contrôle.

                                Le président du Kurdistan Massoud Barzani a affirmé que le contrôle de cette ville par les Kurdes ne saurait être remis en cause, après une rencontre avec le chef de la diplomatie britannique, William Hague.

                                Maintenant, c’est fini, a-t-il dit en référence à la dispute opposant le Kurdistan, qui revendique la ville, au pouvoir central à Bagdad.

                                Cette position pourrait encore compliquer la formation d’un gouvernement rassemblant toutes les parties et voulu par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux et arabes.

                                - Couloirs humanitaires -

                                Après des visites au Moyen-Orient dont l’Irak, et en Europe, M. Kerry est arrivé à Jeddah dans l’ouest du royaume saoudien sunnite pour s’entretenir avec le roi Abdallah de la menace posée par l’EIIL.

                                L’Arabie saoudite a ouvertement accusé M. Maliki, au pouvoir depuis 2006, d’avoir conduit l’Irak au bord du gouffre par sa politique d’exclusion des sunnites, et a réclamé la formation d’un gouvernement d’entente nationale.

                                Washington a de son côté appelé les leaders arabes à lutter contre les financements privés en provenance de leurs pays destinés aux jihadistes.

                                L’offensive de l’EIIL, aidé d’ex-officiers de l’armée de Saddam Hussein, de groupes salafistes et d’éléments tribaux, menace aussi les pays voisins comme l’Arabie saoudite et la Jordanie qui ont renforcé leur dispositif de sécurité aux frontières.

                                Elle a fait des centaines de morts en Irak et des centaines de milliers de déplacés.

                                L’Organisation internationale des Migrations(OIM) a lancé un appel pour l’ouverture de couloirs humanitaires afin d’atteindre les déplacés irakiens. Des centaines de barrages routiers empêchent de rejoindre les gens et empêchent les gens de rejoindre les points de distribution, a déclaré une porte-parole de l’OIM.

                                L’EIIL ambitionne d’établir un califat islamique à cheval sur l’Irak et la Syrie. Il est aussi engagé dans la guerre en Syrie où il contrôle des pans de territoires dans l’Est, frontalier de l’ouest irakien.

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