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Accueil du site > Tribune Libre > L’identité nationale : le vrai problème c’est l’américanisatio

L’identité nationale : le vrai problème c’est l’américanisation (suite)

 
Dans mon article précédent j’essayais de démontrer que l’identité nationale et l’immigration étaient deux problèmes différents. J’essayais ensuite de trouver un fondement à cette identité.
 
Le danger que représentent une invasion de musulmans qui ne s’intègrent pas ne saurait servir de définition de l’identité française. Cette position était représentée par un certain Big Mac qui écrivait :
 
· Ah oui c’est vrai la France est envahie d’Américains. 
Suis-je bête tout ça c’est les américains : les banlieues, les émeutes, les centaines de milliers de véhicules incendiés, les pans entiers de territoire annexés, les rues de Paris interdites aux riverains, le soutien au terrorisme, les burkas, le refus de la mixité dans les piscines dans les écoles, dans les hôpitaux, les menus halal imposés aux non-musulmans, etc.
Dites l’auteur, c’est du second degré ou vous êtes sérieux ?
 
Et cette réponse était la plus approuvée (25 votes). Par ailleurs près de 60 % des lecteurs d’Agoravox ont voté « oui » à la question : « approuvez vous le vote des Suisses d’interdire les minarets ? ». Tandis que selon le sondage de l’Ifop pour Le Figaro, 41 % des Français se disent opposés à l’édification de mosquées. Et, dans le sondage réalisé par l’institut BVA pour Canal+, 54 % des Français considèrent qu’organiser un référendum sur l’interdiction de minarets à l’instar de la Suisse ne serait pas une bonne chose. Mais s’il venait à se faire, 55 % voterait contre l’interdiction. Les lecteurs d’Agoravox seraient ils plus proches de Le Pen que la moyenne nationale ?
 
Quoiqu’il en soit je m’adresse ici aux 40 % qui ont voté « non » et j’aimerais que les adeptes de Le Pen et consorts ne répandent pas leur fiel dans la discussion. Ça va on a compris : les affreux musulmans voilent leur femmes quand ils ne les lapident pas, ils sentent mauvais, construisent d’affreux minarets, refusent la laïcité, ne sont là que pour toucher les allocs etc. etc. Ce discours on le connait par cœur et cela ne fait guère avancer le débat.
 
Je n’ai pas changé d’avis : quelque soit le danger que représente l’islam en France dénoncer ce danger ne saurait servir de réponse à la question de l’identité. Imaginons un professeur de sciences naturelles qui demande à ses élèves de définir le mouton. Réponse de l’élève : « mais les ours sont dangereux : ils attaquent les troupeaux de moutons ; il faut donc les éradiquer. » Or, même si cette dernière assertion est exacte, elle n’est pas une réponse à la question. Dans ce débat aussi. La question est : qu’est-ce qu’un Français ? Qu’est-ce qu’être français ?
La réponse des Big Mac et alii appelle deux commentaires.
 
Le premier est que ce rejet de l’islam est général. Cela va du rejet violent et viscéral des Lepénistes à une attitude plus modérée du style « s’ils veulent voiler leurs femmes c’est leur problème du moment qu’ils me foutent la paix ». Mais personne en France, personne, même les plus modérés, n’est attiré par les idées de l’islam. Or, il n’y a danger pour une identité nationale que lorsque la population est attirée par des idées étrangères : changement de langue, conversion à une nouvelle religion, etc. Ainsi lorsque les Gaulois commencèrent à parler latin, à imiter les mœurs des Romains, etc.
Pour illustrer mon point de vue je vais donner un exemple : un début de christianisation au Japon :
 
En août 1550, saint François-Xavier débarque au Japon. Les conversions débutent puis s’accélèrent. Les années qui vont de 1601 à 1613 voient même une véritable expansion de l’Église. À Nagasaki, siège de l’évêque, la cathédrale de l’Assomption est achevée en 1602 ; quarante mille catholiques et onze églises font de la ville une « petite Rome ». Arima (une autre ville) possède un séminaire et un collège qui compte une quarantaine d’étudiants en 1607. À Kyoto, sept prêtres administrent en moyenne cinq mille baptêmes par an. Bref le catholicisme se répand comme une trainée de poudre. Oui il y avait bien danger pour l’identité japonaise faite d’une symbiose de bouddhisme et de shintoïsme. Le pouvoir finit par en prendre conscience.
 
Un édit de 1614 a pour but la suppression pure et simple du catholicisme. Les daimyos (gouverneurs) locaux doivent renvoyer tous les missionnaires sur Nagasaki, puis de là vers Macao ; les chrétiens japonais doivent abjurer et retourner aux religions nationales. Ce texte en quinze articles est apposé dans tous les temples, lesquels donnent à leurs adeptes des certificats prouvant qu’ils ne sont pas chrétiens. Au cours de l’année 1614, soixante-deux jésuites sont embarqués sur un navire portugais.
A partir de 1623, le shogun (premier ministre) ferme le pays de manière presque complète et soumet les chrétiens à la répression la plus farouche. Les martyres se succèdent : à Yedo, en 1623, deux missionnaires et quarante-huit chrétiens sont brûlés ; en 1624 ont lieu des exécutions massives, qui font deux cents victimes ; les chrétiens sont systématiquement privés de leur emploi ou de leurs biens. Le daimyo d’Arima entreprend une campagne d’extermination et met au point de nouveaux types de torture.
L’Église japonaise est décapitée : en 1638, cinq religieux, jésuites et franciscains restés cachés dans l’archipel, sont arrêtés et torturés. La fermeture du pays est pratiquement intégrale entre 1639 et 1854.
En même temps sévit une véritable réaction en matière culturelle. Les livres sortis de l’ancienne imprimerie jésuite sont systématiquement détruits ; à partir de 1630, les livres composés en chinois par des missionnaires jésuites de Chine sont interdits sur le sol japonais, et comme certains lettrés continuent à les lire, un décret de 1658 précise que quiconque importera ces ouvrages sera mis à mort. La « chasse aux livres » complète et parfois même remplace la chasse aux chrétiens.
Le Japon manque de livres, en particulier concernant les sciences occidentales. Ces dernières repénètrent au Japon grâce aux vaisseaux de la compagnie néerlandaise des Indes orientales. Des ouvrages de science et de technologie, le plus souvent composés par des auteurs allemands ou néerlandais, parviennent de manière clandestine à Nagasaki à la fin du XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, les autorités tolèrent ces ouvrages, à condition bien sûr que tout prosélytisme en soit absent.
(Pour tous renseignements :
 
 
Tout ceci pour comparer avec la France d’aujourd’hui. Il n’y aurait danger pour l’identité nationale que si les Français « de souche » se convertissaient à l’islam. Or ce n’est pas le cas, loin de là : c’est même le contraire : un rejet total viscéral et massif et cela dans toutes les couches de la société. Donc l’islam ne représente pas un danger pour l’identité nationale. 40000 chrétiens à Nagasaki, principal port d’accès au sud du Japon (dont la population était passé de 2500 habitants à 25 000 entre 1575 et 1600) c’est énorme. C’est comme si, toutes proportions gardées, nous avions aujourd’hui plusieurs millions de convertis (je dis bien de convertis pas d’immigrés) musulmans à Marseille. Mais il n’y en a pas un seul.
Quand un peuple rejette une greffe étrangère il la rejette. L’Espagne a connu huit siècles d’occupation arabe et est restée catholique et hispanophone. La Grèce a connu trois siècles d’occupation ottomane et n’a jamais renié ni la langue grecque ni l’orthodoxie.
Donc puisqu’il n’y a pas danger pourquoi ces lepénistes font-ils une fixation sur l’islam ?
 
La seconde est : pourquoi ces lepénistes ne sont-ils pas capables de définir cette nation française qu’ils prétendent défendre ? Est-ce si difficile de dire la France c’est ceci ou cela, c’est A+B+C+D ? Il faut croire que oui. Haïr l’autre ne veut pas dire s’aimer soi-même.
Alors comment définir l’identité nationale de façon positive ? Et pourquoi n’y arrivent-ils pas ?
 
Dans mon article précédent je disais que :
1 ) Le premier critère est la langue. S’il y a malaise en matière d’identité c’est parce qu’il y a un recul extraordinaire du français en France même et ce pour deux raisons :
a) le première est le recul du français face à l’anglais (tous ce scientifiques qui publient en anglais, les entreprises françaises qui communiquent entre elles en anglais à l’intérieur de l’Hexagone et celles qui ont même adopté la langue d’outre Manche pour leur communication intérieure, sans parler des programmes EMILE).
b) La seconde est la baisse de niveau. Je ne vais pas rentrer dans les polémiques sur « le niveau baisse » d’une façon générale mais il est un fait que 15 % des enfants qui entrent en 6ème ont de grosses difficultés de lecture. Tous les chefs d’entreprise vous diront qu’ils reçoivent des messages incompréhensibles de personnes qui ne maitrisent pas leur langue maternelle. Selon une étude de l’INSEE publiée le 6 aout la part de la presse et du livre dans le budget des ménages a diminué de d’un tiers depuis 1970. Un tiers c’est énorme !.
2 ) Il est évident que, si la langue est essentielle, elle ne suffit pas. Les Québécois sont francophones mais ce ne sont pas des Français. Ce qui définit ensuite une nation c’est une culture. Il faut entendre ce mot au sens large c’est-à-dire un ensemble de productions artistiques, de coutumes etc. qui caractérisent ladite nation : cela va de la gastronomie à l‘architecture en passant par la littérature, la peinture et même le droit. Lorsqu’on regarde les palais de Florence, les cathédrales gothiques et le château de Versailles on reconnaît tout de suite un style, un pays, une époque. C’est cela l’identité.
 
Après mai 1968 la gauche s’est violemment attaquée à la culture au prétexte qu’elle était bourgeoise et source de sélection sociale. On s’en est tout d’abord pris aux humanités classiques, au latin et au grec. Or l’héritage gréco-latin n’est-il pas un des fondements de notre identité nationale ? On s’en est aussi pris à la religion non pas en tant que religion mais en tant que sujet du savoir. Or comment déchiffrer la plupart des tableaux lorsqu’on ne connait ni la mythologie gréco-latine ni la religion chrétienne ?
Or cette politique n’a jamais rien donné : il y a toujours autant d’inégalités sociales.
Je comprends un peu le raisonnement de la gauche à l’époque quoique je ne l’approuve pas : l’État-nation à base linguistique du XIXème siècle était dominé par les bourgeoisies nationales qui s’arc-boutaient sur leurs barrières douanières pour protéger leurs intérêts. Et la culture nationale était bourgeoise. Ce n’était pas une raison pour la rejeter.
 
Mais aujourd’hui la bourgeoisie s’est convertie à la mondialisation et n’a plus rien à faire des cultures nationales. Du coup la droite a repris le flambeau demandant par exemple la suppression d’épreuves de culture générale à certains concours. À quoi sert d’avoir lu La Princesse de Clèves pour être facteur ou agent de la RATP ? Le problème c’est qu’avec des raisonnements pareils il n’y aurait jamais eu de culture. A quoi servent le les palais de Florence, les cathédrales gothiques et le château de Versailles ? On aurait mieux fait de construire des HLM ! Mais la culture c’est ce qui ne sert à rien. Et un peuple qui ne fait pas des choses qui ne servent à rien est un peuple entré en décadence.
C’est cette nouvelle bourgeoisie mondialisée qui veut nous imposer une Europe anglo-saxonne et hyper-libérale. Nous avions voté « non » et on nous a forcé la main. Ces nouvelles élites sont incapables d’imaginer une Europe européenne et elles cherchent à copier le seul modèle qui trouve grâce à leurs yeux : les Etats-Unis. Or pour acquérir une identité face à eux l’Europe aurait du choisir un autre modèle que les USA et une autre langue que l’anglais.
 
Résultat la France est franchement entrée en décadence.
1 Finie la philosophie avec Sartre et Merleau Ponty, fini les sciences humaines avec Lacan, Dumézil et Lévi-Strauss, fini la littérature avec Camus et Julien Gracq, fini l’architecture avec Le Corbusier, fini l’époque où Paris était le point de convergence des peintres et des artistes. D’aucuns diront que Le Clézio vient d’obtenir le prix Nobel. Certes il y a encore quelques beaux restes, mais c’en est fini d’un rayonnement qui avait commencé à la Renaissance et n’avait cessé depuis.
 
2 Et ce qui est vrai pour la culture savante l’est encore plus pour la culture populaire. Avec 75 % de chansons en anglais sur certaines chaines (et encore parce qu’il y a des quotas !). Et Nike, les séries B, Mac Donald, Mickey etc.
Quel est le vrai danger ? La France s’acculture et en même temps elle s’inculture car il faut voir le niveau des paroles de ces chansons pop, rap, rock et que sais-je encore. Et comparer avec Barbara, Brassens ou Gainsbourg. Il faut comparer les séries américaines avec Truffaut, Mac Do avec la gastronomie française, Nike avec le travail des grands couturiers et Coca Cola avec les vins. (Et ici aussi il y a quelques beaux restes comme la BD). C’est cela qui est nouveau, les valeurs que véhiculent les Américains du Nord sont de la non-culture. Je m’explique : l’anglais par exemple n’est pas la langue de Shakespeare. C’est un jargon international qui n’est pas lié à une histoire, une littérature, une poésie, un théâtre, une philosophie. Et l’anglais est la langue des États-Unis, le pays le plus représentatif de l’utilitarisme, du « à quoi ça sert ? ».
C’est ainsi : la culture vis-à-vis de laquelle la France fait des complexes d’infériorité est la culture de la non-culture, de l’utilitarisme terre à terre. Business as usual.
 
Alors d’où vient le danger ? Des Arabes ou d’une sous-culture américaine ? Qui le shogun doit-il donner l’ordre d’exterminer cette fois-ci ? A quoi les Français se convertissent-ils ? A l’islam ou à Clint Eastwood, Madonna et Mickael Jackson ?
 
Alors pourquoi Big Mac (le choix de ce pseudo est hautement significatif) n’est-il pas capable de définir une identité française ? Parce que la plupart de ceux qui tiennent ce discours paranoïaque anti-musulman ne connaissent pas bien la culture française. Leur paranoïa anti-musulmane leur sert de culture de remplacement.
 
Ma conclusion reste la même : à quoi ça sert de lire La Princesse de Clèves ? Mais tout simplement à acquérir une identité ! Il n’y a pas de culture mondiale. L’américanisation-mondialisation c’est la fin de la culture et de toutes les identités nationales. Et c’est sur ce modèle qu’on veut nous imposer la France et l’Europe :
 
Dommage ! Si la France était restée ce qu’elle était elle aurait un rôle à jouer entre le fanatisme d’un Ben Laden et la vulgarité américaine… Mais cela ne sert à rien d’être passéiste. Nous allons devenir Américains un point c’est tout.
 
Patrick Kaplanian
 

Moyenne des avis sur cet article :  3.88/5   (32 votes)




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96 réactions à cet article    


  • patrickk 10 décembre 2009 18:12

    Est-ce de l’arabe des banlieues ?


  • patrickk 10 décembre 2009 18:29

    Vous pouvez traduire ?


    • toug toug 11 décembre 2009 14:33

      @ L’auteur

      Je vois pas l’intérêt de prendre l’avis de Big Mac pour contre argumenter derrière... car avec Big mac on ne doit pas argumenter ni même donner echo à ses propos nauséeux pour moi... Demander l’avis de big mac ( sioniste intégriste haineux et raciste ) sur la question de l’islam en France c’est comme prendre en considération l’avis d’un Afrikaner à l’époque de l’apartheid sur la question des noirs en France, ca n’a strictement aucun sens... Big Mac est autrement plus raciste que n’importe quel Français qui se sent menacé par les musulmans dans son identité, son avis de colons raciste je m’en carre, lui il ne se sent pas menacé il veut les exterminer lui, comme pyjamas il doit probablement porter un t-shirt avec un sniper qui vise une palestinienne enceinte avec le slogan « un tir, deux tués »....

      Non sans ire, c’est une insulte aux lecteur d’avox de simplement prendre en compte ce genre d’individus, comme fait chomsky avec les négationnistes, respectons leur liberté d’expression mais ne pas commencer pas à débattre avec des malades de ce type ! c’est leur donner trop d’importance !!!!

      Bon sinon très bonne article.


    • patrickk 10 décembre 2009 18:33

      Est-que vous pouvez traduire ?


      • LeGus LeGus 10 décembre 2009 18:50

        Non il peut pas traduire, moi si...

        « Je n’ai aucun argument pour démonter votre article, mieux écrit que je ne pourrais le faire, donc j’éructe n’importe quoi, je bourre le débat avec la seule chose que je sois capable de produire en quantité, mais que les gens civilisés ne répandent que sur du papier hygiénique. »

        Un des rares articles un peu sensé dans ce débat puant, visant à faire du bruit avant les régionales, peut-être en préparation d’un nouveau sons et lumières banlieusard produit par TF-haine, avec pour figurants ceux qui sont l’objet inconscient de votre article.

        Bien à vous.


      • LeGus LeGus 10 décembre 2009 19:37

        @Piston,

        Mince alors, vous aurais-je pris à tord pour un troll raciste ???
        Pour ma défense je dirais que votre déguisement était bien fait, je vous ai pris pour un troll raciste, j’ai réagis en conséquence et je recommencerai au besoin.
        Mais n’espérez pas d’excuses si mon explication ne vous satisfait pas..

        Sans rancunes.


      • LeGus LeGus 10 décembre 2009 20:33

        Moi aussi je t’aime.


      • Rounga l’ahurissant Roungalashinga 10 décembre 2009 18:51

        Il n’y aurait danger pour l’identité nationale que si les Français « de souche » se convertissaient à l’islam. Or ce n’est pas le cas, loin de là : c’est même le contraire : un rejet total viscéral et massif et cela dans toutes les couches de la société.

        Ce n’est pas vrai. De nombreux français « de souche » se convertissent à l’islam, et parmi eux on trouve les plus radicaux et les porteuses de burqa.
        Il ne faut pas nier l’islamisation de la France, qui est une réalité visible (voiles) et chiffrable (6 millions de musulmans je crois ?). Évidemment les français « de souche » attachés à leur culture chrétienne ont le droit de déplorer cela, mais il faut aussi comprendre que ce phénomène est le contrepoids de la déchristianisation de la France. Il n’y a qu’à voir ces cathos qui fustigent le pape ou Madame Morano qui se dit catholique mais qui promeut l’homoparentalité : tout cela n’est que du vernis, ces gens-là n’ont pas la foi. Il faut bien comprendre que de nombreuse personnes en quête de spiritualité se tournent vers la seule religion qui manifeste encore de la ferveur, l’islam. Il faut aussi comprendre que le profond malaise qu’un être humain normalement constitué éprouve en face de notre société superficielle d’opulence, d’obscénité, de culte du fric, de matérialisme, de bêtise etc. il est donc normal donc, qu’un individu normalement constitué trouve dans la pratique religieuse fondamentaliste et sans doute un peu trop stricte un refuge face à cette vulgarité. Les chrétiens ont déserté leur poste, tant pis pour la France, ce sera l’islam qui prendra le relais.

        Mais d’un autre côté, il faut aussi comprendre (ça fait beaucoup de choses à comprendre, je sais) que le vote contre les minarets n’est pas forcément un vote d’extrême-droite. C’est normal que les gens aient peur de voir survenir des changements dans leur cadre de vie, surtout sur une durée aussi courte que 30 ans. Il y a des endroits en banlieue où on ne peut plus acheter ni jambon, ni alcool, et franchement ça doit bien faire chier les non-musulmans. Beaucoup de gens ne souhaitent pas cela, et c’est une peur qui peut être légitime.

        Cependant sur le reste du propos je suis assez d’accord, particulièrement sur la déculturation. Ca ne sert effectivement à rien d’avoir lu La Princesse de Clèves quand on est facteur, n’empêche qu’aujourd’hui si vous n’avez pas vu Star Wars, vous passez pour un extra-terrestre. L’américanisation des mentalités, qui peut-être n’est pas sans accompagner la désertion religieuse dont je parlais, est une réalité indéniable. Au niveau de la musique, des programmes télé (jeux télés entièrement pompés sur des jeux US, 1 série américaine par soir, voire plus : FBI portés disparus, Bones, NCIS...), des sorties de film, de la publicité qui comporte de plus en plus de slogans en anglais. Mais aussi plus grave au niveau de la politique : politique spectacle, tentation du bipartisme, alignement sur la politique américaine (Europe, Afghanistan). Tous ces exemples touchent directement tous les français, contrairement à quelques faits divers liés à l’islam, mais qui ne font chier beaucoup moins de monde. Les menaces sur la laïcité, sur la mixité, etc. sont certes des problèmes qu’il faut traiter, mais comparé à la lame de fond d’américanisation qui emporte notre pays, ce ne sont que des vaguelettes.


        • patrickk 10 décembre 2009 19:01

          Ce n’est pas si ahurissant que ça ce que vous dites Rougalashinga !

          Il y a peut etre quelques cas de conversion à l’islam en France mais je doute que cela aille loin.
          Par contre votre réflexion me fait penser que j’ai oublié quelque chose : dans l’américanisation il y a aussi la religion : églises évangélistes surtout mais aussi mormons, témoins de jéhovah etc.


        • patrickk 10 décembre 2009 19:11

          VOUS DITES
          Mais d’un autre côté, il faut aussi comprendre (ça fait beaucoup de choses à comprendre, je sais) que le vote contre les minarets n’est pas forcément un vote d’extrême-droite. C’est normal que les gens aient peur de voir survenir des changements dans leur cadre de vie, surtout sur une durée aussi courte que 30 ans.

          SOYONS CLAIRS
          Je me rapelle dans le débat précédent quelqu’un qui disait qu’il ne voulait pas de minarets, qu’il tenait au clocher de son village etc. ... ou quelque chose du genre.
          Cela veut dire quoi ? Cela veut dire qu’on nous bassine avec la laicité mais que la France n’est pas aussi laique qu’elle veut bien le dire. En effet pour la laicité église et mosquée c’est kif kif bouricot ! D’ailleurs, si nous étions vraiment un Etat laic, Noel, Paques le 15 aout etc. ne seraient pas fériés.


        • Rounga l’ahurissant Roungalashinga 10 décembre 2009 20:12

          Et notre calendrier n’aurait pas pour origine la naissance de Jésus-Christ ! (Quelle origine alors ? 1905 ? Nous serions en « 104 après 1905 » ?). Trêve de plaisanteries, la France a un passé, une histoire et une culture chrétienne (et non pas judéo-chrétienne comme on l’entend souvent), c’est donc normal que notre héritage culturel, nos paysages et nos habitudes issues du christianisme perdurent.


        • patrickk 10 décembre 2009 20:43

          je suis d’accord le christianisme fait partie de notre histoire et de notre identité. Meme si on est athée.
          Ce qui m’irrite ce sont ceux qui brandissent l’étendard de la laicité quand il s’agit de brocarder les musulmans.


        • patrickk 11 décembre 2009 07:28

          A Pasou
          Je ne veux pas traiter de la meme façon les moutons et les hyènes. Je dis simplement que dire du mal des hyènes ne saurait servir de définition du mouton.

          Quant à ce que que tu dis sur l’islam.... je pense que c’est toi qui devrais acquérir une culture musulmane. As-tu entendu parler de El Hallaj Al Mansour ? Et de Ghazali ?

          Et on pourrait dire autant de mal du christiannisme que tu en dis de l’islam en choisissant judicieusement les exemples : le massacre de la Saint-Barthélémy, l’inquisition etc.


        • patrickk 11 décembre 2009 07:31

          D’autre part tu parles de croyances débiles et dangereuses. Donc tu rejettes l’islam. Donc tu ne représentes pas un danger pour l’identité française.


        • Big Mac 11 décembre 2009 09:58

          Dès que l’on parle de laïcité, des illusionnistes vous produisent leur numéro de cirque, un tour de passe où sous prétexte de comparatif entre la chrétienté et l’islam ils vous compare allègrement des religions diamétralement opposées en soulignant leur équivalente nocivité. Je vous propose d’analyser cette prétendue équivalence.

          Les « born again » ou évangéliste sont les pires extrémistes des rangs chrétiens qui sont souvent dénoncés au même titre que les islamistes. Examinons le fondamentalisme qu’il y aurait à reprocher aux « born again ». Comme tout lobby ils influencent par voie démocratique pour obtenir :

          - L’enseignement de l’intelligent Design dans les écoles et université.

          - Un meilleur contrôle voire une prohibition de l’avortement.

          Voyez vous même si c’est comparable à l’extrémisme musulman qui explose au 4 coins du globe des dizaines et des centaines de milliers de civils, émet des arrêts de mort contre des philosophes ou quiconque leur déplait, provoque des morts pour des simples caricatures, assassinent des hommes politiques pour leurs opinions, confisquent des pans entiers de territoires en interdisant à toute autre population d’y enter, incitent leurs ouailles à massacrer des civils et faire régner la terreur.

          Toute la supercherie est là : comparer la peste bubonique à un bouton d’impétigo. Par cette escroquerie intellectuelle, on associe par équivalence des chrétiens dont les actions sont moins extrêmes que celle des musulmans les plus modérés, aux islamistes les plus extrémistes.

          Ce tour de passe passe sémantique, dont les illusionnistes usent et abusent s’accompagne toujours des duperies associées pour crédibiliser l’escroquerie : parler des horreurs commises il y a plusieurs siècles (inquisition, croisade) pour les comparer avec des horreurs actuelles (meurtre de masse des civils, djihad), minimiser les horreurs commises par les uns (Al Husseini et le nazisme actif) et surgonfler les horreurs faites par les autres (Pie 12 et la collaboration passive).

          Bien sûr les illusionnistes qui vous bernent avec ce numéro de cirque, vous assureront de leur impartialité, de leur lutte égale contre tout obscurantisme, vous diront que s’ils ne vous parlent que de l’extrémisme le moins extrême, c’est parce que le plus extrême est sur-gonflé et a déjà été dénoncé, que tous les extrémismes se valent mais que certains sont plus excusables que d’autres car justifiés par la misère et le racisme.

          Après cet enfumage méthodique et longuement matraqué, Tony blair qui n’est pas plus extrémiste que Dalil Boubaker le modéré recteur de la mosquée de Paris devient tout à fait comparable à Ben Laden ou à l’Ayatollah Komeini. Après cet enfumage un crucifix tout au plus comparable à une main de fatimah ou un trèfle à 4 feuilles, devient le même symbole qu’une burqa ou qu’une ceinture d’explosif de shahid.

          Voilà exposé le modus operandi typique des falsificateurs qui vous permettra de reconnaître un authentique débat, d’une publicité pour l’islam.



        • Axel de Saint Mauxe Nico 11 décembre 2009 14:16

          Il n’y a qu’à voir ces cathos qui fustigent le pape ou Madame Morano qui se dit catholique mais qui promeut l’homoparentalité : tout cela n’est que du vernis, ces gens-là n’ont pas la foi.

          VATICAN II a été un désastre pour l’église catholique... cela aussi il faut le rappeller.


        • DESPERADO 11 décembre 2009 15:28

          La campagne des minarets comme la campagne des caricatures de Mohamed, sont initiées par l’extreme droite.
          C’est un secret de polichinelle.
          En cela le processus démocratique est acceptée, à juste titre, même si il est le fait de raclures racistes.
          Les Suisses ont votés, voilà, c’est bien et maintenant quoi ?
          Y a plus de crise des banques, il n’y a plus de chomage, il n’y a plus de pauvres, plus de pédophiles,plus de.... ?
          On vous a donné un os à ronger, avec ce qui vous restera de dents, vous pourrez toujours allez à la soupe populaire de l’umps.


        • morice morice 10 décembre 2009 19:17

          « elle était elle aurait un rôle à jouer entre le fanatisme d’un Ben Laden et la vulgarité américaine »

          ce n’est PAS UN CHOIX ! c’est la même chose, le premier est la créature de la seconde !

          • patrickk 10 décembre 2009 20:53

            Oui c’est vrai : c’est action-réaction.
            la France aurait pu se placer ailleurs, en dehors ou au-dessus.
            mais quand je vois Sarkozy qui court à new-York dès son élection, qui veut envoyer encore plus de roupes en Afghanistan, qui veut que la France réintègre l’OTAN ......


          • abdelkader17 10 décembre 2009 19:46

            "Je n’ai pas changé d’avis : quelque soit le danger que représente l’islam en France dénoncer ce danger ne saurait servir de réponse à la question de l’identité."

            Je ne vois pas quel danger peut représenter l’islam et la spiritualité en générale,loin d’avoir régler quoi que ce soit les idéologies séculières et le diktat des laicards ont transformé le monde occidental en un vaste champ de ruine moral et intellectuel ou l’intolérance et le racisme sont désormais à leur apogée , le bonheur se trouve il dans le supermarché ?
            Ceux qui veulent y voir une menace véhiculent l’idéologie du choc des civilisations pour d’obscurs raisons d’intérêts matériels et de messianisme protestant,il fallait trouver un ennemi de substitution au communisme non seulement pour ne pas démanteler l’organisation du traité de l’atlantique nord mais aussi pour s’engager dans les expéditions coloniales visant à mettre le pétrole sous séquestre et contrôler les routes de l’énergie.
            Le vieux racisme anti arabe est désormais remplacé par l’islamophobie, la construction d’un racisme respectable.
            Comment voulez vous que les gens ne cèdent pas à la peur, depuis 2001 le matraquage du petit clergé médiatico intellectuel est constant, quotidien ,les pantins politiques ne sont en reste,c’est curieux qu’on se sente assiéger, quand dans le même temps on pille et génocide à tour de bras les territoires musulmans ,plus d’un million d’Irakiens sont morts pour des mensonges,pour satisfaire les désirs malsains de gangsters occidentaux appelés démocrates, c’est trop ridicule !,que font les Français sous bannière américaine en Afghanistan ? Al qaida ou les ressources de l’Asie centrale ? devinez donc ! tout n’est que propagande et mensonge ,le pillage et le viol des terres comme pratiques de gouvernance mondiale pour des états soit disant civilisés,c’est désormais au nom de la guerre humanitaire que l’on parachute la démocratie à l’aide à fragmentation.
            On bombarde volontairement des civils et on appelle ça des dommages collatéraux ,l’occident à atteint un point de non retour,son déclin est largement amorcé, ne reste que la fuite en avant dans les génocides et les expéditions sauvages et prédatrices.


            • patrickk 10 décembre 2009 20:47

              Je suis d’acord avec ce que vous dites Abd el Kader.
              Je ne dis pas que l’islam représente un danger je dis simplement que savoir s’il représente un danger ou non est hors sujet. Si le sujet est l’identité française.


            • abdelkader17 10 décembre 2009 21:03

              @Patrickk
              Bonjour
              L’identité nationale quel beau leurre ! on ratisse sur les terres de l’extrême droite,d’ailleurs quelle différence entre ce pseudo gouvernement républicain et le Front national ? on a mis en sourdine le discours Lepéniste pendant 30 ans pour se lâcher comme des fauves aujourd’hui.
              Pour masquer la faillite politique, économique et sociale on utilise les vieilles recettes identitaires, rien de nouveau dans « la patrie des droits de l’homme ».


            • bright13 bright13 11 décembre 2009 11:43

              @abdelkader17

               la spiritualité serait-elle la chasse gardée de la religion... ?? interdite aux athées stupides ? c’est de la mauvaise foi ....et la mauvaise foi pour un croyant ....


            • finael finael 10 décembre 2009 20:15


              L« Américanisation » n’est pas l’apanage de la France.

              Comme toute puissance dominante, les Etats-Unis propagent aussi leur culture. Vos contradicteurs ne se gênent pas pour porter des jeans, écouter de la musique américaine, manger « à l’américaine », etc ... etc ... une multitude de comportements, d’habitudes, ...

              Ca a toujours été le cas, pensez aux rayonnements culturels des empires romain, byzantin, arabes ou bien d’autres, du français comme langue internationale pendant deux siècles.

              Parfois, pour plaisanter, je dis que des archéologues, dans 5000 ans, en trouvant absolument partout d’étranges objets creux, en verre, aux formes féminines, penseront que la planète entière vénérait quelque déesse au nom oublié ........

              ..... si vous ne voyez pas de quoi je parle c’est que c’est tellement évident qu’on n’y fait plus attention !


              • Nartnog 10 décembre 2009 21:20

                A l’auteur,

                Merci pour cet éclairage différent sur un sujet qui devenait pesant !


                • Annie 10 décembre 2009 21:26

                  Mais on ne peut pas vraiment décrire l’influence américaine comme un rayonnement ; il s’agit plutôt d’un nivellement par le bas et d’une culture et d’un état d’esprit qui se sont imposés pour des raisons utilitaires. Dire que l’anglais n’est pas la langue de Shakespeare est presque une insulte, qui revient à nier les similarités entre la culture anglaise et française qui sont si proches à de nombreux égards : dans leur déférence aux auteurs classiques, aux poètes comme Byron ou Yeats, aux romanciers comme Joyce ou Beckett, aux innovateurs linguistiques comme Burgess. Elle est au meilleur d’elle-même aussi impénétrable et riche que le français de Proust et tout aussi exigeante. Non seulement l’anglais est la langue de Shakespeare, mais il reste encore à trouver un équivalent français au barde.


                  • patrickk 11 décembre 2009 06:08

                    Tout ce que vous dites sur l’anglais est exact mais ce n’est pas cet anglais-là qui est celui des multnationales et autres organisations internationales. Il s’agit d’un sabir, d’une sorte d’esperanto dont les locuteurs n’ont que faire de Yeats et Burgess.


                  • pingveno 11 décembre 2009 15:44

                    « Il s’agit d’un sabir, d’une sorte d’esperanto dont les locuteurs n’ont que faire de Yeats et Burgess. »

                    Et hop malgré ma réaction à votre précédent article vous avez remis ça, encore une fois un espéranto = non culture, franchement on va finir par s’énerver. Et c’est vraiment dommage parce que j’approuve sinon le reste de votre propos.
                    Franchement, vous voulez des polémiques du niveau de ce que nous proposent Typhon et ses sbires ? On va bien rire...


                  • pingveno 11 décembre 2009 15:47

                    « Mais on ne peut pas vraiment décrire l’influence américaine comme un rayonnement ; il s’agit plutôt d’un nivellement par le bas [...] Non seulement l’anglais est la langue de Shakespeare, mais il reste encore à trouver un équivalent français au barde. »

                    Désolé Annie si je trouve ces deux phrases contradictoires. La langue que j’ai dû apprendre pour des raisons professionnelles est tout sauf la langue que Shakespeare utilisait il y a des siècles. Et même si c’était le cas ce n’est certainement pas la lecture de Shakespeare que mes recruteurs attendraient de moi. Précisément parce que comme vous dites nous assistons à un nivellement par le bas. La langue des affaires n’est pas une langue de culture.


                  • Duralex Duralex 10 décembre 2009 22:03

                    Il n’y a pas d’américanisation de la société française car le mot même d’« américanisation » signifie le vide : plus rien n’existe en dehors de ma petite personne dont le souci essentiel va être de satisfaire mon petit besoin de jouissance.

                    Pourquoi accuser les américains si nous sommes comme eux ?

                    La raison principale pour laquelle l’Islam fait si peur ne tient pas à ce qu’en dit la droite, ou la gauche (totalitarisme, mépris des femmes et autres images d’Epinal), mais à ce que l’Islam constitue la seule forme de transcendance actuellement subsistante.

                    Nous savons que les valeurs de l’Occident, les vraies valeurs, pas celles qu’on enseigne aux enfants, qui n’y croient d’ailleurs pas, mais celles qui dirigent réellement notre monde, l’avidité, la vénalité, la cupidité, le cynisme, n’ont aucune chance de séduire aucune âme normalement constituée, à commencer par la notre.

                    La religion catholique n’existe plus en France, à tort d’ailleurs. Le protestantisme et le judaïsme sont des phénomènes marginaux.

                    L’Islam est porteur d’espoir, beaucoup plus que le discours du FN. Je ne suis pas musulman mais l’Islam anime plus d’un milliard de personnes qui restent rebelles à l’avidité, à l’obscénité du pouvoir de l’argent, à l’incroyable vulgarité de notre monde.

                    Opposer l’identité française, que l’on est par ailleurs incapable de définir, à l’Islam dans ces conditions c’est défendre quoi exactement ?


                    • Big Mac 10 décembre 2009 23:22

                      Patrickk,

                      « Non-culture » Américaine ? La preuve qu’elle existe elle ne vous plait pas ! Enfin le peu que vous en connaissez, parce qu’elle est si immense que la seule production de quelques universités dépassent les publications de tout le monde islamique.

                      Déjà le moindre bon sens vous ferais dissocier le changement de culture par influence, par définition consentant, de celui invasif, un viol imposé.

                      Le Big Mac se cumule à la gastronomie Française, le halal en bannit cochonnailles et vins. Les nikes et jeans se cumulent à la grande couture, burka et tchador éradiquent tout autre tenue vestimentaires.

                      Au fait Sartre, c’était pas celui qui avait ouvert une rubrique de petites annonces pédophiles dans le journal le Monde ? Je comprends mieux votre mansuétude pour Mahomet.

                      Allez je vous laisse avec Phillibert et Abdelkader qui seront mieux à même d’apprécier votre idée de la culture Française.


                      • Rounga l’époustouflant Roungalashinga 11 décembre 2009 09:25

                        « Non-culture » Américaine ? La preuve qu’elle existe elle ne vous plait pas ! Enfin le peu que vous en connaissez, parce qu’elle est si immense que la seule production de quelques universités dépassent les publications de tout le monde islamique.

                        Encore une entourloupe de Big Mac, qui consiste :
                        -à confondre la culture américaine avec la publication universitaire, ce qui n’est pas équivalent.
                        -à faire croire que l’importation de la culture américaine déplorée dans l’article est autre chose que l’importation d’une sous-culture commerciale télévisuelle, musicale, cinématographique, et alimentaire. Comme si l’auteur se désolait que les Français délaissassent Balzac pour Marc Twain, Steinbeck, Hemingway...
                        -à rebondir sur cette qualification assez juste de « non-culture » pour nous faire un joli sophisme du genre « vous dites que le golf n’est pas un sport ? La preuve que c’est un sport puisque vous dites qu’il n’en est pas un et qu’il ne vous plaît pas ! »

                        Déjà le moindre bon sens vous ferais dissocier le changement de culture par influence, par définition consentant, de celui invasif, un viol imposé.

                        Ensuite il nous fait le coup du faux naïf, qui se cache un oeil pour mettre une loupe sur l’autre. En effet il fait semblant de croire que si les Français sont sous l’influence américaine, c’est qu’ils l’ont désiré tout seuls, que les américains y sont pour si peu - ils nous ont juste proposé et nous on a dit oui - alors que de l’autre côté les musulmans ont fomenté un complot de longue date pour nous soumettre, en appliquant une stratégie pernicieuse d’invasion agressive. C’est cela qu’il faut comprendre, puisque quand il dit « un viol imposé », il n nous dit pas par qui, afin de bien insinuer que seule l’oumma est dans le coup, et certainement pas une certaine partie de nos élites françaises. C’est ça qui est difficile avec Big Mac, la moindre phrase il faut la démêler pour montrer en quoi leur apparente simplicité cache une pensée retorse.


                      • Big Mac 11 décembre 2009 10:08

                        « Quand il dit viol imposé il ne nous dit pas par qui »

                        Heu vous êtes dur d’oreille Runga, voilà 1000 fois que je répète que les auteurs de ce viol imposé sont les musulmans et pour la description de ce viol, même l’article de l’auteur me cite :
                         
                        les banlieues, les émeutes, les centaines de milliers de véhicules incendiés, les pans entiers de territoire annexés, les rues de Paris interdites aux riverains, le soutien au terrorisme, les burkas, le refus de la mixité dans les piscines dans les écoles, dans les hôpitaux, les menus halal imposés aux non-musulmans, etc.

                        Mais je ne m’inquiète pas les peuples d’Europe semblent mois sourds que vous.


                      • Rounga l’époustouflant Roungalashinga 11 décembre 2009 10:52

                        Heu vous êtes dur d’oreille Runga, voilà 1000 fois que je répète que les auteurs de ce viol imposé sont les musulmans et pour la description de ce viol, même l’article de l’auteur me cite :
                         
                        les banlieues, les émeutes, les centaines de milliers de véhicules incendiés, les pans entiers de territoire annexés, les rues de Paris interdites aux riverains, le soutien au terrorisme, les burkas, le refus de la mixité dans les piscines dans les écoles, dans les hôpitaux, les menus halal imposés aux non-musulmans, etc.

                        Mais je ne m’inquiète pas les peuples d’Europe semblent mois sourds que vous.

                        Donc vous confirmez ce que j’ai dit.


                      • patrickk 11 décembre 2009 11:21

                        Le Big Mac se cumule à la gastronomie Française

                        et pas le couscous ?


                      • patrickk 11 décembre 2009 11:25

                        Dites Big Mac
                        Si on faisait un peu connaissance ?
                        Parlez nous des lives que vous avez lu cette année, des pièces de théatre que vous avez vues, des expositions etc.


                      • abdelkader17 10 décembre 2009 23:27

                        « Le Big Mac se cumule à la gastronomie Française »
                        ça laisse un peu situer votre niveau d’exigence culinaire et pourtant dieu sait si la cuisine Marocaine est appréciable,bien loin de la nourriture pour bestiaux de chez Mac do.


                        • Big Mac 11 décembre 2009 00:09

                          Je ne suis pas une fine gueule parce que plutôt ascète qu’hédoniste, mais j’ai néanmoins vécu une vingtaine d’années dans le beaujolais, haut lieu des bons vins et de la gastronomie Française.

                          La mangeaille et l’accouplement c’est juste remplir des petits trous avant le grand.


                        • Png persona-nongrata 11 décembre 2009 00:40

                          Mais que fais la modération avec ce batard de la casse ?

                        • patrickk 11 décembre 2009 06:51

                          D’accord parlons de l’Arménie.

                          L’Arménie a été occupée par les Turcs seldjoukides à partir de 1050 puis par les Ottomans. Un peu moins de 9 siècles d’occupation turco-islamique. Et cela s’est terminé par un génocide : un million et demi de morts vers 1915.

                          Cela ne change rien au problème de lidentité.

                          1 Si il y a un peuple qui n’a pas de problème didentité ce sont bien les Arméniens. Ils ont leur propre langue parlée par eux seuls, une écriture propre utilisée nulle part ailleurs, une église indépendante qui n’est ni catholique ni orthodoxe etc.

                          2 Parce qu’ils avaient (et ont toujours) une solide identité les Arméniens ont résisté à 900 ans d’occupation turque. Même le génocide nen est pas venu à bout.

                          Donc je maintiens ce que je dis : si un peuple a une solide identité, rien nen viendra à bout. Si un génocide nest pas venu à bout des Arméniens ce n’est pas quelques cantines halal, quelques piscines non mixtes ou quelques femmes débiles qui portent le burqa qui viendront à bout des Français.

                          Il n’y a danger pour une identité que lorsqu’il y a des conversions pas lorsqu’il y a répression, ni invasion.


                        • patrickk 11 décembre 2009 07:15

                          Je ne sais pas si je suis clair. Invasion ou répression ne veut pas dire forcément perte d’identité pour l’envahi ou le réprimé.
                          Si j’arrive quelque part et qu’on me dit : « ici il n’y a ni porc ni vin » je serais furax. Et parce que je serai furieux cela voudra drie que mon identité n’est pas en danger puisque je refuse ce qu’on m’impose. Je ne me dirai pas « tiens c’est sympa ces gens qui interdisent le porc et le vin ». Donc pas de danger pour mon identité.
                          Invrsement ces missionaires catholiques qui convertissaient le japon n’ont jamais réprimé personne. Ils étaient gentils.
                          Et les Américains ne répriment personne : c’est meme en cela qu’ils sont dangereux.


                        • unpassant 11 décembre 2009 11:24

                          PhAShOU
                          J’aimerai voir votre réaction quand un de vos descendants se convertira a l’islam,qui sait ???


                        • Nometon Nometon 11 décembre 2009 11:25

                          @ Pasou
                          Sans aller jusqu’à tenir vos positions, je pense néanmoins qu’il faut rester très vigilant sur certains préceptes que véhicule l’islam, comme bien d’autres religions, et, en particulier, l’absence d’égalité hommes-femmes.
                          La servilité et la sujétion des femmes en terre d’islam ne fait aucun doute (hormis, comme souvent, dans les classes sociales aisées où elles reçoivent une éducation et où l’on trouve justement les figures progressistes). Et c’est un point irréconciliable : l’égalité est un pilier de l’identité française.
                          Aucune église, quelle que soit son obédience, ne peut légitimer au nom de ses propres dogmes ou de son grand Livre, une remise en cause de nos principes républicains. Liberté et Egalité fondent la Fraternité.

                          Hormis ce point ( mais combien essentiel !), je me sens plus proche des positions de l’auteur de l’article qui souligne, à juste titre, les dérives et les dégâts de l’américanisation forcée.




                        • Png persona-nongrata 11 décembre 2009 00:27

                          Mais nous sommes tous américain depuis le 11/09/01 voyons...


                          Big mac prend tes cousins et va t’installer au Texas ou au Kentuky y’a d’la place .

                          Il faut libérer la Palestine occupée ca suffit maintenant.

                          • DESPERADO 11 décembre 2009 01:06

                            @Pasou.
                            C’est ou ton pays ?
                            Pauvre personnage.


                          • Younes 11 décembre 2009 02:26

                            « invasion de musulmans »
                            « danger que représente l’islam en France »
                            « rejet de l’islam »
                            « éradiquer »
                            « Ah oui c’est vrai la France est envahie d’Américains.
                            Suis-je bête tout ça c’est les américains : les banlieues, les émeutes, les centaines de milliers de véhicules incendiés, les pans entiers de territoire annexés, les rues de Paris interdites aux riverains, le soutien au terrorisme, les burkas, le refus de la mixité dans les piscines dans les écoles, dans les hôpitaux, les menus halal imposés aux non-musulmans, etc.
                            Dites l’auteur, c’est du second degré ou vous êtes sérieux ? »

                            Vous qui montrez du doigt les Lepénistes, ne trouvez vous pas que votre propre discours est assez virulent ? Bien sur, il est dilué, le titre dit explicitement que ce n’est pas ce que vous dénoncez, mais l’étudiant et lecteur que je suis reste complexe face au contraste évident qu’il y a entre votre supposé message et la dureté de votre discours à l’égard d’une religion et d’une communauté. J’aimerais, si vous me le permettez, vous mettre en garde contre vous même : il ne faut pas confondre une religion avec l’interprétation que l’on en fait, chacun à notre niveau. Aussi, il ne faut pas confondre les croyants qui trouvent la foi dans une religion, et ceux qui y trouvent un intérêt politique et/ou économique, sans parler des personnes psychologiquement faibles ou malades. Souvenez vous qu’un croyant n’est pas forcément extrémiste ou terroriste, et que la majorité des croyants peuvent simplement vouloir pratiquer leur religion et transmettre leur propre culture à leurs enfants, rien de plus. N’est-ce pas ce que vous cherchez à faire vous même ?

                            Ceci étant dit, j’en viens au deuxième point. J’ai le sentiment que votre approche du problème n’est pas saine. Si vouloir préserver l’identité française est une cause tout à fait naturelle pour un français (je présume), j’ai la conviction qu’il ne faut pas le faire à travers la peur et le rejet d’autres cultures, mais en renforçant la présence de votre propre culture. Au lieu d’interdire la construction de minarets, ce qui ne ferait que provoquer une partie existante et réelle de la communauté française, et donner l’image d’une France intolérante et égoïste au monde, pourquoi ne pas construire plus de musées par exemple, ou promouvoir l’industrie cinématographique nationale ? Vous le savez aussi bien que moi : une carotte fait mieux l’affaire qu’un bâton.

                            Enfin, si je puis me permettre une ouverture comme conclusion, j’aimerais vous inviter à réfléchir sur l’origine de toute culture existante aujourd’hui. Ne sont-elles pas le fruit de rencontres entre elles, d’apprentissage, et de partage ? Seulement, aujourd’hui, il existe un réel problème. Je ne sais pas si c’est un manque d’information ou de la désinformation, mais les gens ne savent plus grand chose de leur propre culture, et en savent encore moins quand il s’agit de cultures différentes. Comment analyser l’actualité dans ce cas là ? En établissant des schémas simplistes, des stéréotypes. Il est plus facile d’avoir peur que de prendre la peine de se renseigner. Et se contenter de suivre l’actualité n’est certainement pas une source d’information suffisante, surtout quand cette actualité est rapportée plus ou moins subjectivement. Quoi de plus facile, pour créer un sentiment d’unité, que d’avoir un ennemie commun ? Je vous invite à ne pas choisir la solution de facilité, et de réfléchir aux conséquences des décisions prises aujourd’hui. Je ne sais plus qui disait que le futur n’est pas un endroit où l’on va, mais un endroit que l’on construit. Avant de prendre parti trop rapidement, demandez-vous quelle France vous voulez construire pour demain.

                            Cordialement,
                            Younes S.


                            • patrickk 11 décembre 2009 06:31

                              Younes
                              J’ai l’impression que vous faites un contresens sur mon article.


                            • patrickk 11 décembre 2009 07:17

                              Vous citez la citation de Big Mac comme étant de moi.


                            • Blé 11 décembre 2009 08:16

                              Le plan Marshall après guerre a beaucoup plus fait pour l’américanisation des esprits en france et ses colonies que l’anglais. Il ne faut pas confondre la langue anglaise et l’anglais commercial.

                              La musique anglo saxonne, la multiplication des objets jetables, la voiture, la télévision, les magasins ou l’on pousse un caddie, les services 24h/24, le crédit, le père Noël, etc...
                              Eduquer toute une population à l’ouest pour éviter que les regards des producteurs de richesses se tournent vers l’est-où-si la vie n’était pas rose, elle « sécurisait » le plus grand nombre.

                              Dès que le rideau de fer s’est levé , est apparu le « problème » de la religion musulmane en France, comme si une religion n’était pas en elle même un problème dans un pays anti cléricale. Cette séparation entre l’église et l’état est plus problématique pour la classe possédante que pour les populations en générale. Passer d’une économie mixte à une économie de marché où tous les bénéfices sont privatisés mais les conséquences sont collectivisées demandent une certaine dose de violence contre les populations.
                              Une de ces violences, c’est de faire oublier au peuple l’histoire des acquis sociaux du monde ouvrier, les luttes pour la réduction du temps de travail, et aussi, par exemple, la lutte pour la scolarisation de tous les enfants, celle-ci a duré plusieurs siècles.

                              L’unification de la France par la langue est récente, très récente. En 14-18, un alsacien ne comprenait pas un breton, un Lorrain ne comprenait pas un strasbourgeois ni un marseillais. A présent quand un jeune ne comprend pas ou mal le français, c’est parce qu’il est limité par le langage de son quartier où il reste souvent coincé. Il ne suffit pas d’entendre une langue pour la connaître, il faut la pratiquer, l’intérioriser.

                              Pour que les entreprises « ricaines » vendent leur corn flack pour le petit déjeuner, peu de gens se souviennent des discours contre la tartine beurrée et le chocolat du matin ou la tartine de confiture. Pour vendre le poisson en petits carrés, le poisson frais du poissonnier était banni des cantines, le steak haché plus pratique et rapide à préparer, les frites mackain plutôt que des carottes vichy, etc...

                              Dans tout ça, je ne vois pas les musulmans m’obliger à manger halal ou des pâtisseries orientales, me faire porter un voile ou une robe longue alors que la mini-jupe ou les baskettes se sont pratiquement imposées sans aucune résistance en France.

                              La culture musulmane a donné et donne encore de grands philosophes, mathématiciens, théologiens éclairés, médecins, artistes, etc... bien avant l’existance d’un Murdoff. Mais les journalistes ne sont pas curieux, il préfère Tariq Ramadan, ça fait peur, ça fait vendre, ça fait de l’audience.
                              La religion musulmane n’a pas le monopole de l’intégrisme.

                              Je pense que la première victime de l’américanisation est le peuple étatsunien. Quand on sait qu’ Obama s’est fait traiter d’Hitler parce qu’il souhaite créer une couverture sociale pour les plus pauvres, Monsanto et le monde qu’il souhaite a beaucoup d’avenir dans son pays et en Europe. 


                              • patrickk 11 décembre 2009 09:05

                                Je pense que la première victime de l’américanisation est le peuple étatsunien. Quand on sait qu’ Obama s’est fait traiter d’Hitler parce qu’il souhaite créer une couverture sociale pour les plus pauvres, Monsanto et le monde qu’il souhaite a beaucoup d’avenir dans son pays et en Europe. 

                                c’est pas con ce que vous dites-là


                              • patrickk 11 décembre 2009 09:22

                                Vous dites aussi :

                                Dès que le rideau de fer s’est levé , est apparu le « problème » de la religion musulmane en France, 

                                Cela aussi c’est intérressant. On a toujoirs besoin d’un ennemi, d’un bouc émissaire. Et pour les esprits simples il faut que cela soit simple : le bien et le mal, les gentils et les méchants.
                                S’il n’y avait les musulmans en France il faudrait les inventer.
                                En 1930 en Allemagne les juifs étaient parfaitement intégrés. Rien, mais bsolument rien, ne les distinguait de l’extérieur, en apparence des autres Allemands. Ils avaient donné, et continuaient de donner, au pays ses plus grands savants et ses plus grands écrivains (Heine, Kafka). Et pourtant on connait la suite de l’histoire ...
                                Alors il y en a qui seraient bien ennuyés si les musulmans s’intégraient parfaitement. Plus de bouc émissaire. A moins de leur coudre un croissant jaune.



                              • autrement 11 décembre 2009 10:34

                                merci pour TOUS vos échanges, qui me font réfléchir
                                Ce débat là me plait, qui n’est pas biaisé, et sans langue de bois.
                                Merci à l’auteur de l’article de l’avoir intialisé d’une manière telle que naturellement, les échanges qui ont suivi sont, globalement, de qualité


                                • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 11 décembre 2009 10:58

                                  Je ne vais pas écrire un article sur ce machin, je dirais seulement ceci :

                                  « L’identité nationale : le vrai problème c’est l’amalgame (suite sans sans !)

                                  Ce problème ne se pose en ce moment qu’en France et peut-être pour quelque fausse république à cause du développement des »Evènements historiques« , il est surtout recommandé de comprendre d’abord que ces  »concepts« ne sont pas français ou francophones ! Ce n’est en l’occurrence qu’une traduction de langage ! Il ne faut pas aller jusqu’à nationaliser des valeurs qui font la culture universelle et toute l’organisation humaine : Les droits humains, non plus, ne sont ni français ni francophones ! 

                                   »L’identitité nationale" identifie chaque individu sur Terre et définit chaque groupement humain qui aurait atteint un minimum d’organisation sociale ! Rien de plus si ce n’est ensuite, les détails de cohésion sociale, de responsabilité individuelle et collective...

                                  Finissons -en !

                                  Mohammed MADJOUR. [email protected] 

                                  • patrickk 11 décembre 2009 11:14

                                    « L’identitité nationale » identifie chaque individu sur Terre et définit chaque groupement humain qui aurait atteint un minimum d’organisation sociale ! Rien de plus si ce n’est ensuite, les détails de cohésion sociale, de responsabilité individuelle et collective...

                                    Oui et non. L’individu a effectivement besoin d’appartenir à un groupe, un groupement humain. La nation en est un mais ce n’est pas le seul. Il y en a d’autres, clan, tribu etc.
                                    Beaucoup d’obervateurs de l’Irak et de l’Afghanistan n’ont pas compris que pour les habitants de ces pays l’attachement à la tribu était plus fort que celui à la nation. Pour x qui habite du coté de Qandahar ce qui compte c’est sa tribu, Puis vient ensuite le fait qu’il est Pachtoune et enfin en dernier qu’il est Afghan.

                                    Souvent en France, ou la société est en décomposition, c’est la boite pour laquelle on travaille qui sert de cadre de référence.


                                  • Nometon Nometon 11 décembre 2009 11:08

                                    Article fouillé, dense et lumineux.

                                    La langue est la matière première d’une identité culturelle. Les anciens gauchos soixante-huitards, par paresse et par haine de la culture classique (dite « bourgeoise »), s’accordent comme cochons avec les argentiers de droite, parvenus ou anciens, pour mépriser le français, pour négliger son usage et encenser la langue de l’argent et des officines du pouvoir, l’anglais-globish.
                                    Au lieu d’ouvrir l’esprit de nos enfants aux autres langues du monde dont l’importance, à l’avenir, ne fait pourtant aucun doute (russe, chinois, japonais, espagnol, allemand...), ils veulent conditionner les futures générations à cette « culture » qui les fascine : America, America !

                                    Mais il n’est jamais trop tard pour agir. Comme toujours lorsqu’un mouvement dominant est à l’oeuvre, il est possible de faire naître des mouvements contraires, de produire des ondes qui se glissent à contre-courant : aimer sa langue, en être curieux, la transmettre à ses proches, à ses enfants, exiger son emploi en France, refuser la crétinisation forcée de nos élites, se battre comme Cyrano, une autre de nos figures identitaires, qui disait encore et encore : « Je me bats, je me bats, je me bats ! » Se battre à l’université, dans les publications scientifiques, se battre dans les écoles lorsqu’on ne propose que l’anglais, se battre dans les entreprises quand un chefaillon se rengorge d’anglicismes, se battre avec les auteurs et les artistes qui pensent que l’anglais est plus « in », se battre surtout pour vivifier, stimuler, faire danser le français qui est notre premier bien commun.

                                    Merci à l’auteur pour cet article.


                                    • Massaliote 11 décembre 2009 11:18

                                      Intéressant à consulter : La liste des « 100 premiers penseurs mondiaux » Le NOM à plusieurs visages.


                                    • patrickk 11 décembre 2009 11:18

                                      Mais il n’est jamais trop tard pour agir.

                                      C’est ce que j’essaie de faire mais j’avoue que parfois je suis un peu découragé : j’ai l’impression de ma battre contre des moulins à vents.


                                    • Nometon Nometon 11 décembre 2009 11:30

                                      @ l’auteur :
                                      Alors, dites-vous simplement que vous n’êtes pas seul dans ce combat. Un peu de baume au coeur ! Et que nous sommes des avant-gardistes. Le français reste vif. Lisez des auteurs français de science-fiction. Vous allez être surpris !


                                    • wesson wesson 11 décembre 2009 11:21

                                      bonjour l’auteur,

                                      votre article est un exemple de ce que l’on aimerai lire plus souvent dans la presse. Je souscrit pratiquement à l’ensemble de vos explication.

                                      J’émets toutefois une nuance : vous parlez « d’Américanisation », qui me parait être en l’occurence un terme impropre. L’Amérique c’est un continent qui n’est pas limité aux USA, et dont la diversité est extraordinaire. Il me semble par exemple que au Sud, une certaine résistance à cet ordre là s’exerce du mieux qu’elle le peut, même si ce n’est pas simple comme par exemple le coup d’état au Honduras qui dans les fait a réussi.
                                      Américanisation, ça fait un peu amalgame.

                                      Je pense qu’il convient plutôt de parler de globalisation, c’est à dire cette volonté de tout standardiser afin de le rendre commercialisable, et accessoirement interdire tout ce qui n’est pas commercialisable. Dans ce contexte la seule culture effectivement possible est celle qui se découpe et s’exporte facilement.

                                      Voilà, en dehors de cette petite remarque, je trouve votre texte rudement bien écrit.


                                      • Nometon Nometon 11 décembre 2009 11:34

                                        @Wesson
                                        Oui ! Le terme de « globalisation » caractérise cette marche forcée vers des standards culturels, massifs et factices. Mais dans ce cas, parlons de « globalisation par l’anglais ».


                                      • patrickk 11 décembre 2009 12:11

                                        Question aux islamophobes, arabophobes et autres bougnoulophobes.
                                        Après le fusion de la société française Alcatel et de la société américaine Lucent la nouvelle présidente américaine installée à Paris a déclaré qu’elle n’apprendrait pas le français.
                                        Personne n’a bronché.
                                        et si la société française xy fusionnait avec une société saoudienne et que le nouveau président saoudien de la nouvelle société déclarait qu’il n’apprendrait pas le français (ce qui implique que ses collaborateurs se mettent à l’arabe pour pouvoir communiquer avec lui) ce serait une levée de boucliers !

                                        Question subsidaire
                                        Pendant la campagne électorale il était question de tests ADN et d’épreuves de français pour les candidats à l’immigration. Pour les épreuves de français je ne sais pas si c’est passé. Mais pourquoi les arabes et autres bougnoules devraient passer des épreuves de français et pas les cadres américains qui viennent travailler chez Alcatel ou IBM e France ? Je croyais que nous étions une République et que la loi était égale pour tous.


                                        • Big Mac 11 décembre 2009 12:24

                                          Réponse aux vendus, collaborateurs et autres nazislamistes :

                                          La présidente de Lucent, madame Patrica Russo n’a pas demandé la nationalité Française, elle est légalement sur le site de travail de la société qu’elle dirige.


                                        • courageux_anonyme 11 décembre 2009 13:25

                                          Drôle de façon de présenter les chiffres.
                                          Le sondage sur agoravox ne donnait le chois qu’entre deux réponses possibles (et parlait des mosquées), celui sur le figaro offre 4 réponses possibles, ce qui fait qu’ on peut opposer aux 41 % des Français contre l’édification de mosquées les 19 % seulement y étant favorables, le reste étant indifférent.

                                          Si on veut faire une comparaison minaret / minaret, on obtient 46 % favorable à l’interdiction (de construire de nouveaux minarets) , 40 % contre l’interdiction et 14 % neutres.

                                          Etonnant de la part de l’auteur de biaiser complètement les données tout en n’allant pas jusqu’au bout de la malhonnêteté puisque donnant le lien !

                                          De plus, ce sondage ne portait que sur 983 personnes, alors qu’un autre sondage en ligne du figaro sur 49 243 foyers indique 73,37 % favorable à l’interdiction de nouveaux minarets en France.
                                          D’autres sondages indiquent la même tendance dans toute l’Europe.

                                          Le sondage BVA pour Canal+, une donnée frappante :
                                          à la question
                                          Pour vous, la religion musulmane est-elle une religion qui vous inquiète plus que les autres, moins que les autres ou ni plus ni moins que les autres religions ?

                                          vous inquiète plus : 44 %
                                          vous inquiète moins : 1 %
                                          vous inquiète ni plus ni moins : 55 %

                                          Tous ça pour dire que non, les lecteurs d’agoravox ne sont pas plus proche de Le Pen que la moyenne nationale, et c’est une autre malhonnêteté que de cataloguer lepeniste tout ceux qui refusent mosquées ou minarets.
                                          Si c’était le cas, Le Pen serait au pouvoir haut la main.


                                          • courageux_anonyme 11 décembre 2009 13:39

                                            « Le sondage sur agoravox ne donnait le chois qu’entre deux réponses possibles (et parlait des mosquées) »

                                            pardon, je recommence :

                                            Le sondage sur agoravox ne donnait le choix qu’entre deux réponses possibles (et parlait des MINARETS)


                                          • patrickk 11 décembre 2009 14:08

                                            Le sondage du Figaro portait sur 983 personnes mais selon la méthode des quotas.
                                            Ce n’est pas le cas du sondage en ligne.
                                            Ceci dit les données sont insuffisantes pour faire une analyse plus fine.
                                            Je n’ai d’ailleurs pas dit que les lecteurs d’Agoravox étaient plus proches des thèses lepénistes (plus proches des thèses lepénistes ne voulant d’ailleurs pas dire lepénistes tout court), j’ai juste posé la question.
                                            J’ai simplement été surpris parce 60 % d’anti mosquées d’Agoravox, je ne m’y attendais pas : c’est tout. Et je mettais cela en parallèle avec le maximum de voix obtenues par l’intervention de Big Mac.


                                          • courageux_anonyme 11 décembre 2009 14:30

                                            Et bien il faudra vous y faire, c’est comme ça et pas seulement en France mais partout en Europe où un sondage similaire a été proposé.
                                            Agoravox avec ses 60 % d’anti-mosquée est même plutôt modéré : c’est dans les 70 % un peu partout.


                                          • courageux_anonyme 11 décembre 2009 14:43

                                            Lien vers une dizaine de sondages différents :

                                            http://www.fdesouche.com/articles/84066


                                          • ploubi 11 décembre 2009 13:36

                                            Sans vouloir faire de pub (si un peu quand même), Amin Maalouf un auteur que j’apprécie beaucoup a écris (entre autre) un très bon livre sur ce sujet :

                                            ” Depuis que j’ai quitté le Liban Pour m’installer en France, que de fois m’a-t-on demandé, avec les meilleures intentions du monde, si je me sentais ” plutôt français ” ou ” plutôt libanais “. Je réponds invariablement : ” L’un et l’autre ! ” Non par quelque souci d’équilibre ou d’équité, mais parce qu’en répondant différemment, je mentirais. Ce qui fait que je suis moi-même et pas un autre, c’est que je suis ainsi à la lisière de deux pays, de deux ou trois langues, de plusieurs traditions culturelles. C’est cela mon identité… ”

                                            Partant d’une question anodine qu’on lui a souvent posée, Amin Maalouf s’interroge sur la notion d’identité, sur les passions qu’elle suscite, sur ses dérives meurtrières. Pourquoi est-il si difficile d’assumer en toute liberté ses diverses appartenances ? Pourquoi faut-il, en cette fin de siècle, que l’affirmation de soi s’accompagne si souvent de la négation d’autrui ? Nos sociétés seront-elles indéfiniment soumises aux tensions, aux déchaînements de violence, pour la seule raison que les êtres qui s’y côtoient n’ont pas tous la même religion, la même couleur de peau, la même culture d’origine ? Y aurait-il une loi de la nature ou une loi de l’Histoire qui condamne les hommes à s’entre-tuer au nom de leur identité ? C’est parce qu’il refuse cette fatalité que l’auteur a choisi d’écrire les Identités meurtrières, un livre de sagesse et de lucidité, d’inquiétude mais aussi d’espoir.

                                            Si on arrêtait un peu de se définir uniquement par opposition aux autres, on aurait peut être un peu moins tendance à se trucider allègrement.


                                            • patrickk 11 décembre 2009 13:49

                                              Je pourrais faire la meme réponse que Maalouf si on me demandait si je me sens français ou arménien.
                                              Ceci dit ce n’est pas toujours facile à vivre. Ce sont des choses difficiles à expliquer à un franco-français ou à un arméno-arménien.
                                              En tout cas je ne me sens pas Nord-américain.


                                            • ploubi 11 décembre 2009 14:43

                                              Si du côté paternel, la souche remonte au XVIIème (siècle pas arrondissement :)), mon père était pied noir, le retour en France (avant la décolonisation) a été un déchirement pour.
                                              Du côté de ma mère j’ai une grand mère polonaise et un grand père fils d’émigré espagnol, lui même probablement émigré portugais.
                                              Moi même suis né et ai grandi au pays basque, puis j’ai un peu vécu en Angleterre...

                                              Au final je me sens plus proche d’un pote musulman d’origine yougoslave qui ne crache pas sur une bière ou une tranche de saucisson et ne supporte pas l’interprétation « orientale » (arabe, turc, perse, afghane...) du Coran. Que de mes copain d’enfances au village ou de mon propre frère.

                                              Alors français ?
                                              Oui pour le nom de famille, pour le passeport aussi, la langue naturellement.

                                              Mais bon je rigole plus en regardant les monty python que devant Bigard.
                                              Je prend plaisir à manger de la viande les vendredi de carême.
                                              Je préfère 100 fois un curry thaï avec un bol de riz à une fondue au fromage

                                              Je me sent citoyen du monde en attendant que l’on trouve une vie extra-terrestre, et là je deviendrai citoyen de univers (enfin s’ils ne décident pas de nous exterminer)

                                              Je sais ça fait un peu bateau mais bon, un peu plus de simplicité ne nous ferai pas de mal.


                                            • courageux_anonyme 11 décembre 2009 15:01

                                              Un musulman qui boit de la bière et mange du porc ? C’est pas un musulman.

                                              Et qu’est -ce que vous avez contre la fondue savoyarde ? Les deux plats cités sont délicieux, et en hiver, c’est plutôt vers la fondue que mon coeur balance (alors que les autres saisons ce serait vers le curry).


                                            • courageux_anonyme 11 décembre 2009 13:37

                                              Le sondage sur agoravox ne donnait le chois qu’entre deux réponses possibles (et parlait des mosquées)

                                              pardon, je recommence :

                                              Le sondage sur agoravox ne donnait le choix qu’entre deux réponses possibles (et parlait des MINARETS)


                                              • patrickk 11 décembre 2009 13:44

                                                Oui c’est exact : il manquait l’abstension


                                              • courageux_anonyme 11 décembre 2009 13:48

                                                ce qui change carrément toute l’interprétation qu’on peut faire des réponses, vous en conviendrez.


                                              • patrickk 11 décembre 2009 13:51

                                                J’en conviens. Cela donne une tendance mais rien de plus.
                                                De toute façon je n’ai pas la moindre idée de la composition socio-professionnelle du lectorat d’Agoravox. Il a l’air assez hétéroclite, si on en juge des réponses ci-dessus.


                                              • courageux_anonyme 11 décembre 2009 13:56

                                                composition socio-professionnelle ? Vous voulez dire politique, non ?


                                              • patrickk 11 décembre 2009 14:10

                                                Non socio-professionnelle ! Quel pourcentage de cadres, d’ouvriers, d’enseignants etc.


                                              • Eva Chalais Arthur Brown 11 décembre 2009 14:33

                                                Une française peut-elle se prénommer Malika ? C’est pas sûr !

                                                « Je suis française, moi, hein. Je n’ai aucune origine. C’est juste... mes parents ont trouvé ce prénom joli, avec une jolie signification. » En effet, Malika veut dire « Reine » en arabe.

                                                Le Point« En dépit d’un prénom arabe, Malika Ménard est 100 % française, contrairement aux premières informations qui nous sont parvenues. » En dépit ? Il n’est donc pas évident qu’on puisse être pleinement français et porter un prénom arabe ? corrige donc :


                                                • Vilain petit canard Vilain petit canard 11 décembre 2009 14:58

                                                  Bravo pour vos deux articles bien écrits et très clairs. En effet, l’islam et l’identité nationale, ça fait deux sujets différents. Que notre président parle de l’un sous couvert de parler de l’autre en dit long sur sa réflexion et les catastrophes qui nous attendent.

                                                  Un point de vocabulaire : plutôt qu’américanisation, il faudrait mieux parler d’étasunisation, ou carrément d’hollywoodisation. Cette acculturation est tellement évidente qu’on ne la voit plus. Pour ceux qui ricanent, voici un contre-exemple qui rendra cette acculturation assez visible. Rapellez-vous notrre Sarkozy en 2004 au Congrès américain, ou à la presse américaine, je ne sais plus bien , fanfaronnant qu’on l’appelait Sarkozy l’Américain, et qu’il en était très fier. Certains ici en ont été très contents, ça fait moderne, hein, et puis zut l’Amérique, c’’est quelque chose, c’est bien d’être américain, non  ?

                                                  Transposons pour voir :

                                                  Ce matin, le ministre de l’intérieur et des cultes Nicolas Sarkozy a donné un discours très attendu à Alger devant le Parlement algérien et la presse algérienne. « J’aime votre pays depuis toujours, et je suis très attentif à vos intérêts », a-t-il déclaré, « et beaucoup m’appellent d’ailleurs Sarkozy l’Arabe ».

                                                  Alors, ça fait le même effet ?

                                                  Et quel est donc le danger le plus imminent pour nous : l’arabisation ou la macdonaldisation ?


                                                  • courageux_anonyme 11 décembre 2009 15:05

                                                    la macdonaldisation accepte « bienvenue chez les ch’tis », le coq au vin et le champagne.

                                                    l’arabisation, non.


                                                  • patrickk 11 décembre 2009 16:29

                                                    Réponse à courageux anonyme :
                                                    Ce matin j’avais rendez-vous à la représentation de la commission européenne à Erévan. On ne parle qu’anglais, il n’y a que de l’anglais, etc. Et ceci au mépris des textes qui réglementent l’Europe.
                                                    Alors qu’on ne me dise pas que l’américanisation supporte « bienvenue chez les chtis » elle l’ignore tout simplement.
                                                    Mac Millan avait promis à De Gaulle d’envoyer des fonctionnaires francophones à Bruxelles après l’entrée de la Grande Bretagne dans l’Europe. Cela a tenu un certain temps. Tout cela est bien fini.
                                                    Par contre les arabes sont francophones ! Liban, Afrique du Nord !


                                                  • ploubi 11 décembre 2009 15:42

                                                    En pratique j’en vois très souvent des musulmans qui boivent de l’alcool (du porc moins souvent quand même)

                                                    Tromper sa femme (ou son mari) c’est interdit autant pour les musulmans que pour les chrétiens il me semble. Pour le chrétiens, rien que le fait d’y penser est interdit parti les 10 commandements.
                                                    Pas le droit de tuer non plus, pourtant si tu regarde la plupart des familles militaires françaises, tu remarqueras que ce sont souvent de fervents catholiques.

                                                    Et les 10 commandement c’est quand même un peu l’équivalent des 4(5) piliers de l’Islam.
                                                    Il n’y a pas beaucoup de chrétiens donc.

                                                    Il n’y a pas si longtemps, un catholique qui mangeait de la viande le vendredi saint (ou tout vendredi de carême) se faisait limite excommunier.

                                                    Tout est une question d’interprétation des textes et de mise en rapport dans le contexte de l’époque.
                                                    Pour l’alcool, ce n’est pas tant d’en boire qui est interdit, c’est de s’enivrer, de se détruire la santé (mentale et physique).
                                                    Si à l’époque de Mahomet il y avait des frigos et des vermifuges, le porc n’aurait probablement pas eu le même sort.
                                                    Et la cigarette, pas explicitement interdite, mais elle ne devrait pas l’être pour tout bon musulman...

                                                    On ne juge pas la « ferveur » d’un croyant à son obéissance stricte aux autorités religieuses...enfin on ne devrait pas.
                                                    La religion c’est dans le cœur pas dans la bouche.

                                                    Sinon pour en revenir à la fondue, la plupart des fromages me dégouttent rien qu’à l’odeur et je n’aime pas le vin...Tu parles d’un français :)
                                                    Pour moi un bon curry bien épicé c’est vraiment un plat d’hiver.


                                                    • patrickk 11 décembre 2009 15:52

                                                      Oui au Moyen Age on risquait la corde pour avoir mangé un bout de viande pendant le careme.


                                                    • ploubi 11 décembre 2009 16:29

                                                      Sans aller aussi loin dans le temps, ma mère est toujours traumatisée parce que quand elle est avait treize ans elle a mangée en cachette une tranche de jambon. quelques jours plus tard son père mourrait dans un accident de voiture.
                                                      Elle a toujours vu ça comme une punition divine tombée sur son père à cause de son pêché...

                                                      Et ça c’était juste le début des année 60...ça évolue vite les mœurs...


                                                    • courageux_anonyme 11 décembre 2009 16:44

                                                      Ah moi c’est l’inverse, j’en ai jamais vu boire de l’alcool mais qui me disaient avoir mangé du porc quand il n’y avait rien d’autre. C’était des tunisiens, habitant en Tunisie et en visite en France, je précise. Comme quoi il y a de tout.

                                                      Et pour moi les plats épicés c’est plutôt l’été, au contraire ! (indien, chinois, couscous)


                                                    • Internaute Internaute 11 décembre 2009 15:49
                                                      « La seconde est : pourquoi ces lepénistes ne sont-ils pas capables de définir cette nation française qu’ils prétendent défendre ? Est-ce si difficile de dire la France c’est ceci ou cela, c’est A+B+C+D ? Il faut croire que oui. Haïr l’autre ne veut pas dire s’aimer soi-même.
                                                      Alors comment définir l’identité nationale de façon positive ? Et pourquoi n’y arrivent-ils pas ? »

                                                      Vous écrivez cela parceque vous ne voulez pas écouter.

                                                      « Est français celui qui se sent français et qui est reconnu comme tel par les autres. »

                                                      C’est simple, compréhensible par tout le monde et ne se limite pas à la possession d’une carte d’identité ni à la domiciliation sur notre territoire auxquelles l’UMPS aimerait bien réduire l’identité nationale.


                                                      • patrickk 11 décembre 2009 15:54

                                                        « Est français celui qui se sent français et qui est reconnu comme tel par les autres. »

                                                        Moi cela me parait un peu faible, meme si ce n’est pas faux c’est très insuffisant.


                                                      • Internaute Internaute 11 décembre 2009 16:28

                                                        « Est français celui qui se sent français et qui est reconnu comme tel par les autres. »

                                                        L’identité nationale ne peut être portée que par un peuple relativement homogène, partageant une histoire, un ensemble d’us et coutumes appelés culture et se sentant unis entre eux par une communauté de destin, laquelle vient le plus souvent du caractère tribal originel (les bretons, les normands, les francs etc) puis se combine avec l’aggégation en états. Ainsi les nations du moyen-âge se sont peu à peu fondues en la nation française et cela a demandé en gros 1.600 ans. Sous Loui 11 on ne sait pas trop ce qu’est la France, les burgondes n’en faisant pas encore partie. Sous Louis 13 les choses sont déjà plus claires.

                                                        Le débat lancé par Sarkozy cache en fait la question « Qu’est-ce qu’un français ». Y répondre c’est définir par dérivation ce qu’est l’identité nationale.

                                                        Ma formule y répond.

                                                        Remarquons qu’elle n’est pas raciste, même si il faut bien qu’il y ait une communauté historique, nécessairement homogène sur le plan racial.

                                                        Les martiniquais cadrent parfaitement à ma définition.

                                                        Les immigrés européens (russes, espagnols, italiens, polonais et hongrois, juifs ou non, portugais, arméniens pour vous faire plaisir) sont français d’adoption dès la deuxième génération car ils se sentent français et sont reconnus comme tels par les autres. On dit qu’ils s’assimilent. Qu’ils gardent des affinités particulières pour leurs contrées ou leur nation d’origine n’enlève rien au fait tant que cela reste du domaine privé.

                                                        Un Yannik Noa qui se vante d’être citoyen du monde et ne rate pas une occasion de dire qu’il se sent camerounais n’est pas français selon moi bien que je lui accorde volontier la citoyenneté héritée de sa mère.

                                                        Ma formule exclu d’emblée toute (ou presque) l’immigration africaine qui veut vivre chez nous comme chez elle avec sa propre histoire et ses propres valeurs. Ils ne se sentent pas français et ne sont pas reconnus comme tels même si une quantité phénoménale de bobos refuse de voir la moindre différence entre eux et les français. Donnez-leur des cartes d’identité en double en triple et en quatruple comme le font les députés. Cela en fera des français de complaisance mais surement pas des français.

                                                        La reconnaissance par les autres est essentielle. Sans cela, vous avez un patch-work de communautés qui sont en compétition sur un même territoire. Chacune a sa propre identité nationale.

                                                        Voilà expliqué quelques termes : français - français d’adoption - français de complaisance et citoyen français.


                                                      • patrickk 11 décembre 2009 16:36

                                                        Etoffée ainsi l’assertion devient plus crédible et plus intéressante.

                                                        Ceci dit vous avez raison de faire remarquer que l’intégration nationale a pris 1600 ans. Alors laissez donc quelques générations aux noirs et autres qui sont certes un peu plus lents à s’intégrer que les musulmans.

                                                        Mais moi je connais des anglo-saxons qui vivent à Paris depuis 10, 20 ans et qui ne parlent pas français.


                                                      • Martin D 11 décembre 2009 17:29

                                                        chaque jour apporte son lot d’islamophobie...l’objectif est simple : détourner les français des pb du pays !
                                                        on leur donne de quoi se défouler, et le gvnmt gagne en prestige auprès des beaufs...

                                                        lorsqu’on ne parle pas d’Islam, les français arrivent à faire remarquer les pb qu’ils subissent : baisse du pouvoir d’achat, impots, injustice, maladie, prison, guerre, etc....

                                                        ne voyez-vous pas ? ne comprenez-vous pas ?

                                                        franchement, comme si un minaret ou une burka mettait en danger de quoi que ce soit la nation française !!! on se moque du peuple, et le peuple abruti par les mass médias, applaudit

                                                        bientôt, les gvnmts vont nous vendre la restriction des libertés pour notre bien sécuritaire, et le peuple français applaudira smiley

                                                        réveillez-vous !

                                                        l’Islam ne peut rien nous causer comme soucis ! reflechissez !
                                                        l’objectif est ailleurs ==> de nouvelles lois sécuritaires

                                                        ne tombez pas dans le panneau, cessez donc de suivre les gvnmts vers ce chemin-là !


                                                        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 11 décembre 2009 17:39

                                                          Un débat sur l’identité nationale est sans issue car il débouche nécessairement sur sur la question de savoir qui est identique à qui. Or la seule réponse sensée possible à cette question est que chacun construit son identité à coup d’emprunts aussi divers que mouvants.

                                                          Vouloir que l’état ou la religion décide dans ce domaine est la pire des revendication identitaire car elle prétend imposer une essence commune à qui ne fait qu’exister comme il le peut ou le désire, au sein d’inépuisables différences.

                                                          La revendication identitaire nationale est toujours nationaliste, c’est à dire exclusive vis-à-vis de ceux qui sont désignée comme étrangers, voire ennemis de l’intérieur -autant sinon plus que de l’extérieur- que l’on désigne comme anti-nationaux car ne se soumettant pas à un modèle ethnique mythique qui voudrait dominer les individus au nom d’un droit supérieur sacré transcendant (union sacrée).

                                                          Le seule identité qui vaille est celle de l’égalité des droits et des valeurs républicaines qui incluent le pluralisme au nom de la liberté dans un même cadre juridique démocratique . Ce que certains appellent, à tort, l’identité républicaine, que je préfère appeler l’exigence républicaine.


                                                          • Djapaskero Djapaskero 12 décembre 2009 07:33

                                                            Et comparer avec Barbara, Brassens ou Gainsbourg. Il faut comparer les séries américaines avec Truffaut, Mac Do avec la gastronomie française, Nike avec le travail des grands couturiers et Coca Cola avec les vins. (Et ici aussi il y a quelques beaux restes comme la BD

                                                            Vous croyez que les Etats Unis ne comptent que ces exemples ??
                                                            Je pourrais vous faire une liste d’artistes qui valent Barbara, Brassens ou Gainsbourg ! Des productions intelligentes, de la fine couture, des mets délicieux !! Des bourbons, vins ou autres breuvages régionaux remarquables !

                                                            Mais bon, là n’est pas le propos.
                                                            Vous faites preuve d’une certaine clairvoyance, mais une phobie peut en cacher une autre.
                                                            Que l’identité change c’est une histoire d’identification,vous n’y changerez rien. La langue se modifie, tout cela est totalement normal, ça a toujours été comme ça, que vous le veuillez ou non. Pourquoi revendiquer tant cette langue qui n’est qu’un parmis divers dialectes romans ? Et les langues celtiques et franques ? Doi-t-on pleurer parce que le latin ne se parle plus ?.
                                                            Á chaque empire son influence. Vous pourriez être content, l’empire dans lequel vous vivez est déclinant. Mais ce n’est pas un bon calcul... á votre place, je prierais pour que tout soit bien « americain », car c’est signe que tout va bien ! Que tout n’est pas encore écroulé ! Et dans quelqeus centaines d’années, vous ne serez pas là -Dieu merci, pour pleurer parce que vos descendants se « siniseront ». Vous savez, la diférence entre la situation de la France et du Japon d’antan, c’est que vous êtes fondu dans l’empire. Vous êtes en plein dedans. Toute résistance est ilusoire depuis bien longtemps.

                                                            Le vrai débat, celui qui a un sens, celui qui est vraiment utile, c’est : « Quel est le niveau de décadence ? » Comme vous dites aussi : « Quel est le niveau d’instruction ? »
                                                            « Que pouvons-nous faire pour mieux instruire nos enfants ? » Quand à l’ « americanisation », elle passera, comme tout empire l’a toujours fait.


                                                            • patrickk 12 décembre 2009 09:31

                                                              Mettons nous bien d’accord : il y a des très bonnes choses dans la production américaine, il y a de grands écrivains comme Faulkner, de grands cinéastes, et aussi d’excellents vins californiens etc.. Je ne tombe pas dans l’anti-américanisme primaire. Mais ceux qui sont fascinés par cette sous-culture importée des USA ne lisent pas plus Faulkner qu’ils ne lisent Camus (lequel a adapté au théatre un roman de Faulkner). Ce qui les fascine c’est une sous culture qui elle aussi vient du monde anglo-saxon : Rihanna etc.
                                                              Ce qui est grave c’est ce nivellement par le bas qui touche meme les USA.

                                                              C’est pour cela que je ne suis pas d’accord avec la suite de ce que vous dites. Ce qui se passe en ce moment n’est pas une accuturation « ordinaire » comme lorsque les Gaulois se mirent au latin, puis lorsque, envahis par les Francs, ils se chistianisèrent etc. C’est nivellement par le bas mondialisé, c’est l’expansion de la non culture.


                                                            • Djapaskero Djapaskero 12 décembre 2009 10:10

                                                              Eh bien, vous avez une vision bien romantique de l’histoire !

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