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Accueil du site > Tribune Libre > L’instituteur syndiqué, voilà l’ennemi !

L’instituteur syndiqué, voilà l’ennemi !

L'ennemi intérieur identifié :

les instituteurs syndicalistes !

Il y a un siècle exactement, en plein mois d'août une campagne de presse sans précédent voue à la vindicte populaire les instituteurs syndiqués dénoncés comme des antimilitaristes et antipatriotes, des anti-France...

Ces instituteurs, forts de leur bonne foi ont su à la fois résister et même contre-attaquer....

C'est une page peu glorieuse pour le gouvernement "républicain" de l'époque et un revers pour tous ceux qui voulaient briser le syndicalisme universitaire indépendant.

Le droit syndical des fonctionnaires, réel, reconnu et codifié aujourd'hui a été difficilement arraché...

Les institutrices et les instituteurs ont été à la pointe de ce combat. Enseignants, attachés à leur mission éducative auprès des enfants du peuple, défenseurs de l'école laïque, ils refusaient le triple joug qu'ils supportaient ; celui des potentats locaux, celui de l'Eglise encore puissante et enfin celui de la direction d'école ....

Faut-il rappeler qu'en ces temps là, un instituteur adjoint, logé ne pouvait sortir le soir qu'avec l'autorisation de son directeur !?

Au début du siècle dernier, plusieurs centaines d'institutrices et d'instituteurs se sont constitués en syndicats, demandant leur rattachement aux bourses du travail, c'est à dire à la CGT.

La répression gouvernementale fut très forte et des syndicalistes ont été révoqués à la demande du "républicain" Georges Clémenceau.

Malgré les risques encourus, les syndiqués tiennent bon et la fédération national des instituteurs regroupant au début 1912, 50 syndicats départementaux et 3000 adhérents continue à se développer.

Alors que la grande majorité de la profession adhère aux amicales a-politiques, c'est donc une minorité active de syndicalistes révolutionnaires qui va défendre le droit syndical, les intérêts moraux et matériels des enseignants, leur indépendance dans le cadre du respect des programmes nationaux....

Il faudra attendre la fin de la première guerre mondiale pour que les amicales se constituent en syndicats.

Les médias, sans être aussi puissants et diversifiés qu'aujourd'hui , représentés alors exclusivement par la presse écrite faisaient la pluie et le beau temps....Sans même étudier les textes et lire les compte rendus exhaustifs des débats en cours dans le mouvement syndical, ils ont monté de toutes pièces une campagne vigoureuse et calomniatrice contre les instuteurs.

La Croix demande des sanctions énergiques contre les instituteurs anarchistes, sanctions que le pays "ordonne et attend sur l'heure"

Le Gaulois demande au gouvernement de révoquer les instituteurs syndiqués pour antipatriotisme, car c'est là leur plus grand crime !

DE QUEL CRIME S'AGIT-IL DONC ?

Au congrès de Chambéry des 16 et 17 août 1912, une modification des statuts, publiée dans l'Emancipation de juin 1912 introduisait un article 33 libellé ainsi :

"Afin de maintenir les relations entre les camarades syndiqués soldats et leur regroupement, il est institué dans chaque syndicat une oeuvre syndicale, dite"Sou du Soldat", destinée à leur venir en aide moralement et péciniairement"

Il ne s'agit là que de l'expression d'une solidarité et d'un lien maintenu avec les jeunes instituteurs sous les drapeaux et non d'une action antimilitariste !

Les congressistes partis en excursion "vers les beaux lacs de Savoie et les Alpes ensoleillées", à la fin des travaux étaient très loin de se douter "de la bombe qui allait éclater".

La campagne de dénonciation d'un antimilitarisme et antipatriotisme est combattue avec force par la fédération nationale des syndicats d'instituteurs et son secrétaire général Léger qui donne au journal "le Matin" l'opinion général des syndiqués :

" On a parlé de patriotisme. D'abord je ne sais pas si nous sommes antimilitarismes. C'est une affaire de conscience et d'opinion personnelles. Mais ce dont je suis certain, c'est que pas un père de famille ne pourra reprocher à un instituteur syndiqué d'avoir exprimé cette opinion dans sa classe."

Dès le 23 août 1912, le ministre de l'Instruction publique adresse aux préfets une circulaire leur donnant l'ordre "de mettre immédiatement les syndicats d'instituteurs en demeure de se dissoudre".

Devant la situation particulièrement grave, Louis et Gabriel Bouët, en accord avec la secrétaire du syndicat de Maine et Loire, appellent tous les syndicats de France à la resistance.

"La Fédération est toujours debout....Un seul syndicat vient de se conformer aux ordres ministériels. Quant aux autres, ils ne semblent guère en voie de soumission."

"Un manifeste des instituteurs syndiqués" est contresigné en un temps record par 800 instituteurs et institutrices en un temps où le courrier était de fait le princpal, voire unique moyen de communication.

Après avoir rappelé la fonction du "sou du soldat", simple oeuvre de solidarité et non la marque d'une manifestation antipatriotique, le manifeste se termine par l'expression du pacifisme  :

"....Nous croyons toute proche le moment où les conflits internationaux se règleront sans effusion de sang, de par la volonté souveraine des peuples intéressés. Et nous ne saurions trop protester contre les excitations chauvines et les manoeuvres de politiciens et de financiers qui risquent à chaque instant de provoquer une conflagration générale."

Les instituteurs et les institutrices syndiqués condamnés par une presse réactionnaire déchainée, poursuivis par un gouvernement complice vont résister avec force et réussir à renforcer leur cohésion, prendre clairement positions contre le militarisme et faire échec aux attaques qui visent à leur interdire le droit syndical.

Ils sauront d'ailleurs profiter de l'élection de R.Pointarré à la présidence de la République et notamment de la loi d'amnistie votée par les deux chambres et annulant donc les poursuites devant les tribunaux correctionnels aux fins de dissolution de plusieurs syndicats : ceux de la Seine, des Bouches-du-Rhône, du Rhône et de Maine et Loire.

Jean-François Chalot


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29 réactions à cet article    


  • Christian Labrune Christian Labrune 1er août 2012 07:49

    Les temps ont bien changé ! Les ministres socialistes qui ont entrepris, de Chevènement à Jospin & Allègre, et en suivant, le doigt sur la couture du pantalon, les recommandations de l’OCDE, de détruire l’Education nationale - ce qui fut programmé par la loi d’orientation scélérate du 10 juillet 89 -, ont pu s’appuyer sur le soutien sans faille des syndicats du primaire, en particulier la CFDT et le SNI.

    Il est vrai qu’au début du siècle, un syndicat était encore un syndicat. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un service d’ordre, quand ce n’est pas une basse police.


    • lemouton lemouton 1er août 2012 12:36

      "...les recommandations de l’OCDE, de détruire l’Education nationale.... ont pu s’appuyer sur le soutien sans faille des syndicats du primaire, en particulier la CFDT et le SNI....« 
      —> possible d’avoir des exemples de »soutien sans faille", parce que là vous m’apprenez quelque chose..

      "..au début du siècle, un syndicat était encore un syndicat. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un service d’ordre, quand ce n’est pas une basse police.."

      —> ici aussi... des exemples ???


    • Christian Labrune Christian Labrune 1er août 2012 13:48

      Si vous aviez signé ou même seulement lu le manifeste du groupe « Désespérer Billancourt », au début des années 2000, dont j’étais un des trois rédacteurs, vous ne poseriez pas ces sortes de questions. Si vous étiez alors parent d’élève, vous êtes tout à fait excusable, mais si vous étiez vous aussi dans le sale pétrin d’un système d’instruction qu’on transformait en machine à décerveler de masse et si vous vous êtes si peu intéressé à la question, je trouve ça un peu regrettable.


    • non667 1er août 2012 15:40

      à le mouton
      —> possible d’avoir des exemples de « soutien sans faille », parce que là vous m’apprenez quelque chose..
      QUI NE DIT RIEN CONSENT  ! trouvez moi un exemple d’opposition des syndicats de gauche aux « réformes pédagogiques »depuis 67 qui ont amené l’école dans l’état de délabrement ou elle est aujourd’hui ?


    • lemouton lemouton 3 août 2012 17:29

      à non667
      « ...QUI NE DIT RIEN CONSENT  ! ... »

      — > Whouaafff.. pas mal celle là .. smiley
      mais vous parlez pour qui là ??

      « ..trouvez moi un exemple d’opposition des syndicats de gauche aux » réformes pédagogiques "depuis 67 qui ont amené l’école dans l’état de délabrement ou elle est aujourd’hui ?.."

      — > les syndicats ne font que cela, et se font traiter de corporatistes rétrogrades..
      Quand à vous donner des exemples, vous me renvoyez à moi la charge de la preuve.. je ne m’en donnerais pas la peine..
      Allez va, je vous aide quand même ..—> google est votre ami... smiley


    • CHALOT CHALOT 1er août 2012 10:33

      Il faut savoir que si la bureaucratie s’est installée dans certains syndicats, il reste encore des poches de résistance.
      L’Emancipation, tendance intersyndicale, héritière directe de la Fédération des syndicats d’instituteurs et d’institutrices du début du siècle dernier :
      - se prononce contre les directions d’école et prône la gestion collective des écoles : c’est une utopie oui mais progresiste
      - s’impose une limitation à deux mandats syndicaux consécutifs
      - se prononce pour l’indépendance des syndicats par rapport aux pouvoirs
      - refuse de co-gérer la FSU car pour elle il est important de ne pas renier sa différence.


      • Christian Labrune Christian Labrune 1er août 2012 13:58

        Ne me parlez pas de l’Ecole émancipée, vous allez me faire rigoler. Ce repaire de la « Pédagogie » avec un grand P, -et il vaudrait même mieux parler de Sainte-Pédagogie !- a été la cheville ouvrière pour la destruction du système. C’est dans ces obscures officines que j’ai vu les pires attitudes collaborationnistes, trouvant des relais jusque dans les IUFM, de sinistre mémoire, inventés par le duo Jospin-Allègre.

        C’est là qu’on voyait les crétins utiles du système expliquer dans les réunions des sous-sol de la bourse du travail qu’avant de nier l’efficacité des « réformes » proposées, il fallait d’abord essayer de les mettre en oeuvre, pour voir. Et les ayant mises en oeuvre, ces réformes à la con, et satisfaits d’eux-mêmes et de leur savoir faire, ils trouvaient qu’elles n’étaient pas si mal. Au ministère, on connaissait très bien ces mécanismes psychologiques de l’auto-crétinisation. On en a usé et abusé, pour parvenir au résultat qu’on peut voir actuellement : un très fort taux d’illettrisme au niveau de l’entrée dans les facultés. L’ascenseur social détruit, et pour longtemps.

         


      • FERAUD 1er août 2012 11:27

        Voici un Yéti un peu bénet


        • alinea Alinea 1er août 2012 12:29

          Je vous parle d’un temps que les moins de.. cinquante ans ne peuvent pas connaître, l’école en ce temps-là...
          Aujourd’hui les « désobéisseurs civiques » se comptent sur les doigts ? des deux mains ?
          Je trouve les autres bien dociles jusqu’à perdre pour certains le sens de ce qui n’est plus une mission !
          Globalement, ils appliquent consciencieusement tous les trucs utiles pour un bon formatage !


          • lemouton lemouton 1er août 2012 12:57

            Aujourd’hui les « désobéisseurs civiques » se comptent sur les doigts ? des deux mains ?..« 
            —> exact..
            En juin 2003, pendant les grèves anti raffarin, désertion des syndicats qui n’ont pas eux les c****lles de demander aux syndiqués le blocage des salles d’examens..
            je me souviens de quelques francs tireurs isolés, enchainés au grille des lycées...

            Globalement, ils appliquent consciencieusement tous les trucs utiles pour un bon formatage !.. »
            —> exact ...
            mais pas sans conscience de ce qu’il font.. impuissant car quasi isolé..

            Actuellement, pour simplifier on peut dire que le corps enseignant n’a pas de syndicat combatif, moderne....


          • Christian Labrune Christian Labrune 1er août 2012 14:04

            « En juin 2003, pendant les grèves anti raffarin, désertion des syndicats qui n’ont pas eux les c****lles de demander aux syndiqués le blocage des salles d’examens. »

            @lemouton,

            Tout à fait exact. J’aivais visité plusieurs établissements, avec un collègue, pour essayer de lancer une grève. Refus général : le SNES s’y opposait ; et tous de profiter de l’autorisation donnée par LE syndicat de se comporter, en conscience, en parfaits irresponsables.


          • jacques jacques 1er août 2012 18:49

            @ Par Christian Labrune
            je me rappelle aussi de 2003 ou j’ai quitté mon syndicat (cheminot) qui a attendu la fin des gréves pour commencer la notre et éviter toutes synergies et faire échouer la grève contre la réforme des retraites.


          • chantecler chantecler 1er août 2012 13:38

            Vous avez omis de mentionner le code soleil qui recommande par exemple et pendant longtemps l’abstinence sexuelle dans la semaine , pour les instits dans la semaine ...

            Allez rechercher dans Google ...


            • Dolores 1er août 2012 15:56

              Tout à fait exact ! J’ai connu ce code Soleil en 1969.

              Ajoutez que les institutrices étaient également interdite de pantalons, sauf en hiver s’il faisait très froid mais sous une robe (ou une jupe) et si elles se rendaient à l’école en vélo !

              Les IDEN étaient très fermes sur cette question : le pantalon donnait mauvais genre et était un mauvais exemple pour les élèves !


            • spartacus spartacus 1er août 2012 14:44

              Drôle de lecture de l’histoire..

              Un texte tout droit sorti d’une lecture en désinformation communiste.
              .
              Il y a un demi siècle, la CGT était contrôlée administrée et pilotée par des membres directs du bureau politique du PCF. (Aujourd’hui c’est encore presque pareil, ce sont des « anciens » du PCF comme à la CGT ou la FSU).
              Le PCF était un parti stalinien soumis politiquement à Moscou. .

              Le PCF prônait l’antimilitarisme, le pacifisme et l’antipatriotisme pour protéger les intérêts de l’Union Soviétique, destabiliser les gouvernements élus pour y installer par la révolution Bolchévique le communisme. 
              On a tendance a oublier que la seconde guerre mondiale fut déclarée par l’URSS alliée à l’Allemagne alliée au nazisme par le pacte Germano-Soviétique.

              Ce PCF engagea donc dès de le début du siècle des actions d’infiltration des syndicats, Ordonna à ces dernier des mots d’ordre de tout faire pour la démobilisation des troupes, aux ouvriers de détruire de l’intérieur l’effort d’armement dans les usines, de détruire l’économie de l’intérieur dans l’espoir de créer la déstabilisation et introduire une révolution....

              Par exemple, la CGT en 1917 totalement infiltrée par l’international communiste est présente à Zimmerwald (Suisse) aux cotés de Lénine et Trotski....

              La désinformation c’est justement de minimiser les actes des syndicats de l’époque, particulièrement coupables d’antimilitarisme, de manipulation des masses en vue d’une structuration d’un idéal sectaire et ignoble qui accoucha de 100 millions de mots...Le communisme.

              • alinea Alinea 1er août 2012 15:23

                Super votre lapsus de fin de commentaire ! Spartacus !


              • CHALOT CHALOT 1er août 2012 14:54

                Spartacus ! Quand on ne connaît pas l’histoire on se tait
                Les militants et militantes qui ont construit ce syndicalime ont continé leur combat qu’il poursuive aujourd’hui. Après la première guerre mondiale ils ont constitué la fédération unitaire de l’enseignement, adhérente à la CGTU et cette fédération a toujours combattu le stalinisme et a été au centre du combat contre la direction de laCGT
                Spartacus, vous n’avez pas le droit sous le couvert de l’anonymat de raconter n’importe quoi !
                Beaucoup de ces militants ont souffert dans leur chair du stalinisme, certains ont même été éliminés physiquement durant la résistance !
                DESOLE POUR LES AUTRES LECTEURS MAIS CETTE INTERVENTION DE « SPARTACUS » M’A REVOLTE !


                • spartacus spartacus 1er août 2012 15:43
                  Même wikipedia le dit :

                  La Confédération générale du travail unitaire (CGTU) était un syndicat français ayant existé entre 1921 et 1936. Elle naît de la volonté d’une minorité de la Confédération générale du travail de s’affilier à l’Internationale syndicale rouge. En 1936, dans l’élan du Front populaire, les deux confédérations se réunifient.
                  La CGTU était étroitement liée, pendant toute son existence, au Parti communiste français (ex-SFIC), mais a pu réunir d’autres tendances syndicales, notamment révolutionnaire et libertaire. Minoritaires, ces derniers seront marginalisés, en 1924 puis en 1931, certains créant alors la CGT-SR (syndicaliste-révolutionnaire).

                  Quand on ne vérifie pas l’histoire et qu’on se contente de reproduire de la propagande communiste on vérifie et on se tait !

                  Ça fait mal de reconnaître ses origines Staliniennes ?
                  La honte ?

                  Feindre l’indignation ne change pas l’histoire !

                • non667 1er août 2012 15:58

                  à chalot
                  votre article est de l’enfumage pour masquer l’actualité du jour 31 juillet 2012 qui est :
                  la profanation de la laïcité des « moniteurs » musulmans par la pratique de leur religion pendant l’exercice de leur mandat public ! (dans une municipalité coco ! )

                  c’est bien pire que les croix dans les salles d’examens !!! 
                   smiley smiley smiley


                • CHALOT CHALOT 1er août 2012 16:25

                  Spartacus ! Vous avez des problèmes de lecture !
                  La CGTU est une confédération qui a été dirigée par le PCF
                  La fédération unitaire de l’enseignement est une FEDERATION adhérente à la CGTU mais OPPOSITIONNELLE A LA DIRECTION DE LA CGTU
                  Comme je connais bien cette histoire je poursuis : les militants enseignants PC ont construit une tendance minoritaire dans la fédération de soutien à la direction confédérale
                  Cette tendance s’appelait la MOR


                  • spartacus spartacus 1er août 2012 16:57

                    Ouf ! 

                    Un début de reconnaissance de l’embrigadement dans le bolchevisme.
                     « Adhérant mais pas coupable », en quelque sorte...

                    « Les militants enseignants PC » du début du siècle non Staliniens ?
                    Impossible ! des non « Staliniens » s’appellent des dissidents à cette époque. Étaient ils des dissidents ? 


                    On en restera là...je dois travailler pour payer vos retraites de bobos

                  • CHALOT CHALOT 1er août 2012 16:27

                    non 667 !
                    Je ne vous ai pas attendu pour combattre l’intégrisme islamiste et pour information j’ai organisé des formation sur cette question auprès d’animateurs....


                    • Georges Yang 1er août 2012 16:54

                      En ce temps, le syndicalisme avait un sens, rien à voir avec ces lâches et profiteurs qui après l’application du droit de retrait dans un collège à la suite d’une agression dont il n’ont même pas été victimes, demandent et obtiennent 500 euros pour préjudice moral


                      • CHALOT CHALOT 1er août 2012 17:45

                        Spartacus ! renseignez vous et vous apprendrez que la bolchévisation du PC s’est fait avec une répression contre les communistes révolutionnaires


                        • Christian Labrune Christian Labrune 2 août 2012 01:07

                          Au fond, si l’instituteur syndiqué était peut-être l’ennemi du pouvoir au début du siècle, il est devenu à partir des années 80 l’ennemi du peuple en se mettant à la botte d’une politique socialiste devenue résolument libérale après la fin du gouvernement Maurois. L’évaluation des niveaux scolaires, c’est une prérogative des enseignants, pas du politique. On peut bien décider, comme Chevènement, qu’il y aura 80% des jeunes au niveau du bac, s’ils ne savent pas écrire en première, on pourra bien leur donner un faux diplôme, cela ne changera pas grand chose à leur situation. Tout le travail des organisations syndicales dites « de gauche » - pour FO, il faudrait nuancer - à la botte des ministres socialistes successifs, aura été, pendant une quinzaine d’années, de faire en sorte que les enseignants appliquent une série de réformes d’une imbécillité terrifiante, d’obtenir qu’ils renoncent à enseigner et se bornent à occuper les élèves venus échouer dans les misérables « lieux de vie » qu’étaient progressivement devenus la plupart des établissements. Des slogans creux dignes du petit livre rouge de Mao sont venus fournir un matériel de propagande inepte destiné à tromper les jeunes aussi bien que leurs parents. « L’enfant au centre ! » hurlaient les pédagolâtres - et au premier rang, les crétins de l’Ecole Emancipée et de SUD éducation. Au centre de quoi ? Au centre du vide et de la nullité, assurément. Le rapport Attali, au tournant du siècle, était déjà obligé de remarquer qu’il y avait de moins en moins d’enfants d’origine défavorisée dans les préparations aux grandes écoles. Avant la guerre, le fils de paysan devenait instituteur ; ensuite, muni de la culture, ses enfants se trouvaientt un peu plus libres de choisir leur destin ; sur deux ou trois générations on pouvait, grâce à l’ascenseur social que constituait l’école, échapper au déterminisme social. Aujourd’hui, ce n’est plus guère possible, et si on est issu d’un milieu défavorisé, on est plus ou moins condamné - même s’il y a toujours des exceptions, fort heureusement - à y rester. Ecole à deux vitesses, dans une société à deux vitesses. Non seulement les syndicats de la FEN n’auront rien fait pour empêcher cela, mais même, devenus une véritable milice à la solde du pouvoir, ils auront fait tout ce qu’ils pouvaient pour empêcher ceux qui voulaient résister de s’opposer efficacement à une évolution calamiteuse pour le pays.


                          • Soi même Soi même 2 août 2012 01:57

                            C’est bien de rappeler des fais historiques, et aujourd’hui que représente les syndicat qui non aucune assisse pour la raison simple qu’il ne prêche que pour leurs chapelles et qui se compromette au plus haut niveau !
                            De mon point de vue on peut faire l’impasse de tous ses jaunes.

                            http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1973_num_38_5_1848


                            • CHALOT CHALOT 2 août 2012 10:09

                              Christian Labrune !
                              Je suis membre d’une tendance l’Emancipation qui n’a pas failli. Elle n’a pas paticipé aux commissions machin d’aménagement voire de destruction de l’école publique
                              Elle est née d’une scission en 2002 de l’Ecole Emancipée : nous n’acceptions pas qu’au nom du réalisme cette tendance d’opposition à la bureauctatie co-gère la FSU et participe de ce fait à la co-gestion syndicale avec l’Etat.
                              Je partage pas mal de vos positions même sur votre critique acerbe de fin d’intervention.


                              • Christian Labrune Christian Labrune 6 août 2012 10:31

                                @Chalot

                                A cette page :http://combat.pagesperso-orange.fr/manifeste.htm

                                On trouvera le manifeste que j’évoquais plus haut, publié en 2002, et qui décrit assez précisément la situation de l’école au début de ce siècle. C’est le seul texte que je connaisse et qui dénonce nettement l’activité très jaune des syndicats dans ces années-là. La plupart des associations telles que Sauver les Lettres ou Reconstruire l’école, qui essayaient de ratisser large parmi les syndiqués, hésitaient à formuler trop nettement des vérités qui eussent été de nature à « désespérer Billancourt ». Il faudra attendre, dans quelques années, le travail des historiens, pour qu’on puisse comprendre ce qui s’est passé. Détruire le système d’instruction publique, c’était ipso facto compromettre l’avenir du pays, et c’est le Parti socialiste qui porte la très lourde responsabilité d’une situation dont nous voyons aujourd’hui les conséquences désastreuses.

                                 


                                • CHALOT CHALOT 6 août 2012 11:17

                                  Je suis d’accord avec vous mais comme je l’ai déjà expliqué, je trouve qu’il y eut aussi une confusion entre les tenants de la pédagogie moderne et les pédagogistes.
                                  Les premiers partivcipent à la réflexion et à l’action, les autres à la casse de l’école publique en soutenant l’appauvrissement des contenus.

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