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La pollution des mers

Sur un banc vermoulu dont les pieds, soutiens précarisés par les lunes successives, sont ancrés au milieu d’une anarchie de galets polis par les vents côtiers, rêve un enfant accompagné d’un canidé de passage. Le derrière posé en équilibre sur les planches d’assises rongées par l’air salin des marées, qui ont déjà accueilli, au fil des années les fesses de plusieurs visiteurs romantiques amateurs de plages désertes, rêvasse patiemment le gamin.

Le petit homme, d’un âge indistinct, visage lisse et pale, contemple de ses grands yeux clairs la chape de nuages tristes et lourds déchirés par les rais de lumière d’un soleil profanateur. La mer est calme, d’huile, ses reflets aluminium s’affolent à sa surface monopolisant le regard du bâtard la langue pendante, la queue rythmant la plainte des vagues venant mourir sur la grève avec une régularité métronomique.

Plus loin, à quelques milliers de kilomètres, Une marée noire ravage un trésor mondial de la biodiversité dans l’indifférence de la communauté internationale. La plus grande forêt de mangroves du monde, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, un écrin de nature exceptionnel, est en train d’être recouverte par une couche visqueuse de pétrole. Mardi 9 décembre 2014 au matin, par un temps brumeux, un navire a heurté un pétrolier au sud du Bangladesh dans la région protégée des Sundarbans, dans le delta du Gange, à l’endroit même où les mangroves s’étendent sur plus de 10 000 km². Depuis 350 000 litres de pétrole se dispersent dans les lagunes, souillant déjà près de 50 km².

 

Le vent vient murmurer à l’oreille du gamin le doux chant plaintif des flux et reflux maritimes. Les crêtes mousseuses dans un dernier défi viennent terminer, après un long voyage, leurs agonies sur la plage. Le chien, les oreilles dressées, lance quelques aboiements étouffés en signe d’approbation avant de s’allonger au pied du petit humain le museau posé sur ses chaussures. Un peu plus loin, quelques mouettes idiotes se chamaillent pour des reliefs de repas dépassant d’un sac de plastic éventré.

Retour en Inde où, pendant ce temps, la marée noire dévastatrice pour les écosystèmes littoraux et marins asphyxie la flore et la faune sur des centaines de kilomètres. Les habitants et l’économie locale sont aussi touchés. 200 000 villageois dépendent des mangroves pour se nourrir (chasse, récolte du miel et pêche). Pour lutter contre la marée noire, les habitants sont laissés à leur sort. Avec des seaux, des éponges, des filets de pêches… ils nettoient les nappes de pétrole. Toute la chaine alimentaire des Sundarbans est brisée, de la crevette au tigre, tous vont être affectés. Les efforts timides du gouvernement pour contenir la marée noire, malgré des appels répétés et urgents de différentes personnes pour accélérer les opérations de nettoyage sont une insulte à la vie. Le gouvernement a lancé des opérations fastidieuses de nettoyage manuel quatre jours après l’incident et n’a déployé que 200 travailleurs. Ces mesures prises avec retard sont, selon les experts, totalement inappropriées pour contenir la marée noire qui s’étend maintenant sur 350 kilomètres carrés. La plus grande forêt de mangrove du monde est en train de se faire bousiller par une énorme marée noire et tout le monde s’en fiche. Alors, un petit rappel s’impose :

 Exxon Valdez – 37 000 tonnes, Beaucoup d’entre nous ont entendu parler de cette marée noire particulièrement médiatisée (bien qui finalement ridicule par rapport aux suivantes de cette liste), qui eu lieu en Mars 1989 en Alaska. Gros choc des images pour la population américaine, cette marée noire a au moins le mérite de faire évoluer la législation concernant le transport pétrolier.

Torrey Canyon – 119 000 tonnes, L’accident remonte à Mars 1967, le Torrey Canyon, pétrolier libérien s’échoue près des îles Sorlingue, au Sud Ouest de l’Angleterre. On utilise alors des dispersants pour le pétrole, qui se révèlent au final plus toxique que le pétrole en lui même (Un peu comme ceux qu’on utilise en ce moment dans le golf du Mexique, dont on ne sait pas grand chose !)

Odyssey – 132 000 tonnes, En Novembre 1988, Le supertanker Américain Odyssey se brise en deux à environ 1000 kms des cotes de la Nouvelle-Écosse, au Canada. Le pétrole s’est ensuite enflammé, et à cause des conditions météorologiques défavorables, les gardes cotes canadiens n’ont pas pu intervenir immédiatement. La plus grosse partie du pétrole a brulé.

Le Haven – 145 000 tonnes, Encore un pétrolier, chypriote cette fois ci, qui prend feu en avril 1991, se brise en trois, et tue 6 marins au passage. Une partie coule sur place, et les deux autres un peu plus loin pendant leur remorquage. La nappe de pétrole touche la cote d’azur en France, et la cote Ligur en Italie. Le gouvernement Italien décide d’en finir en faisant tout bruler ! Comme à chaque fois, toute une partie de l’écosystème est sérieusement touché. On a retrouvé quelques années plus tard du pétrole jusqu’à 500 mètres de profondeur sous l’eau.

L’Amoco Cadiz – 223 000 tonnes, Au mois de Mars 1978, le pétrolier libérien Amoco Cadiz se brise sur les cotes du Finistère à cause d’une tempête, coule rapidement, et déverse l’intégralité de son chargement (plus de 200 000 tonnes de pétrole brut) sur les cotes françaises entre Brest et St Brieuc.

Août 1983, le Castillo de Bellver – 252 000 tonnes, Pétrolier espagnol qui pris feu au large de l’Afrique du Sud, avant de dériver vers les côtes et de se briser en deux. L’accident affecte l’Afrique du Sud a la fois écologiquement et économiquement, malgré les conditions météo favorables qui ont fini par repousser la nappe de pétrole, car c’est une zone riche de par sa faune et sa flore, avec de nombreuses espèces d’oiseaux. La moitié des fruits de mers sud africains étaient péchés à cet endroit.

L’explosion de l’ABT Summer – 260 000 tonnes, Le pétrolier libérien explose en Mai 1991, alors qu’il se dirigeait vers Rotterdam, à un peu plus de 1000 km des cotes de l’Angola. Il transportait 260 000 tonnes de pétrole. L’épave n’a jamais été retrouvée, sur 32 marins à bord, 5 sont morts.

Les évènements de Nowruz, dans le golf Persique – 272 000 tonnes, Janvier 1983, un navire heurte une plateforme sur le site Iranien de Nowruz. De cet accident résulte un déversement de pétrole d’environ 240 m3 par jour. Il est difficile d’agir sur ce site car Nowruz est situé dans la zone de conflits Iran-Irak. Plusieurs tentatives et 11 morts plus tard, le puits est cimenté en septembre 1983.

La catastrophe de l’Atlantic Empress – 287 000 tonnes, Le pétrolier grec Atlantic Empress est responsable de la plus grosse marée noire due à un pétrolier. Il a sombré en Juillet 1979 près de Trinidad et Tobago, suite à une collision avec un autre pétrolier, l’Aegan Captain, à cause d’une tempête tropicale. Les deux navires ont pris feu, et l’incendie de L’Atlantic Empress ne sera pas maitrisé. 26 marins meurent, et à eux deux, les super pétroliers ont déversé environ 287 000 tonnes de pétrole dans les caraïbes, un mois après l’explosion d’Ixtoc 1, un peu plus haut dans ce classement.

La plateforme pétrolière Deepwater horizons dans le golf du Mexique, Le 20 Avril 2010, la plateforme explose, tuant 11 personnes. C’était le puits de pétrole le plus profond du monde, et depuis, 2 à 3 000 000 litres de pétrole brut se déversent dans le golf du Mexique selon le gouvernement américain. Les estimations évoluent chaque jours, mais il semblerait que dernièrement BP ait réussi à réduire ce flot.

La plateforme pétrolière d’ixtoc 1 dans le golf du Mexique – 467 000 tonnes, En Juin 1979, la plateforme de l’entreprise mexicaine Permex explose et commence à déverser des dizaines de milliers de litres de pétroles chaque jour. La fuite sera bouchée presque un an plus tard, en mars 1980. Cette catastrophe est très similaire à celle qui se produit actuellement au large des cotes américaines, et les moyens pour l’arrêter son également similaires comme nous le montre ce document de la chaine américaine MSNBC (en anglais). Plus d’un tiers du pétrole déversé a brulé, ce qui créa une pollution atmosphérique en plus de la pollution maritime.

La guerre du golf – Entre 1 000 000 et 1 500 000 tonnes. En janvier 1991, vers la fin de la seconde guerre du golf, l’armée irakienne organise une opération de sabotage d’une partie des puits de pétrole du Koweït, à Mina Al-Ahmadi, ainsi que de plusieurs pétroliers, afin de ralentir l’armée américaine. De cette action découle la plus grande marée noire de l’histoire.

Il existe aussi des marées noires tout aussi désastreuses dont presque personne ne parle, comme celle qui se déroule actuellement dans le delta du Niger. Je vous laisse découvrir l’article :

http://www.courrierinternational.com/article/2010/06/03/les-marees-noires-oubliees-du-delta-du-niger

 Les océans sont les plus grands régulateurs de climat et pourvoyeurs de nourriture de la planète. A force de les salir, de les agresser, les hommes se condamnent à une fin certaine. Je ne suis pas sur que, dans un avenir relativement proche, la terre fatiguée par ces attaques répétitives, ne se révolte pas contre l’humanité en lui faisant payer son aveuglement et sa course imbécile et destructrice dont la seule motivation est l’argent. Il serait temps de se remettre en cause et redéfinir ses priorités. Carburer aux vraies valeurs ne cause pas de pollution. Pendant que les responsables politiques agitent des chiffons rouges en mettant un clown en prison ou profitent de l’émotion et de l’indignation justifiées des populations traumatisées par des actes terroristes, leurs amis les bandits du profit et de la finance pillent et détruisent notre terre. Certains pensent sincèrement que la pollution de la planète n'est pas aussi grave qu'on le dit... Ils ont raison, c'est beaucoup plus grave qu'on le dit et j’ai la sale et vague impression, qu’avant la fin de ce siècle, les enfants et les chiens ne seront plus là pour contempler la mer.

Les océans sont en eux-mêmes indifférents à la pollution, mais l'histoire ne l'est pas. Elle ne peut être sauvée que par l'abolition du travail-marchandise. Jamais la conscience historique n'a eu tant besoin de dominer de toute urgence son monde, car l'ennemi qui est à sa porte n'est plus l'illusion, mais sa mort. G.Debord


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42 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 21 janvier 2015 12:51

    +++++++++++++Les trois quarts de la pollution marine proviennent de la terre, et de la pollution des fleuves qui s’y déversent. Le reste est dû à la navigation et aux installations pétrolières. En Amérique du Sud, 98% des eaux usées domestiques finissent dans la mer sans traitement.

    Chaque année, les vingt pays qui bordent la méditerranée y rejettent 50 millions de tonnes de déchets.

    Chaque jour, les chinois rejettent soixante millions de tonnes de déchets dans la mer jaune. Les égouts du Japon, du Canada, des Philippines et de la Corée du sud finissent eux aussi dans la mer sans aucun traitement.

    Les produits chimiques issus de l’agriculture industrielle et de l’industrie sont emportés par les fleuves jusque dans la mer et s’y accumulent. La mer noire est polluée par le Dniestr, le Dniepr et le Danube. Son écologie est anéantie. La mer de Norvège, la Baltique, la Mer de Barents, et certaines parties de la Méditerranée sont gravement contaminées par les déchets industriels et les métaux lourds. Ces produits peuvent décimer et rendre non comestibles des populations entières de coquillages, de crustacés et de poissons. La pollution aux pesticides en Caroline du Sud est responsable de la moitié des disparitions de poissons.

    Stop ! La mer n’en peut plus !


    • Gabriel Gabriel 21 janvier 2015 13:17

      Merci p’tit Charles pour ces précisions. Je me suis arrêté volontairement à la pollution marine issue des hydrocarbures dont le pétrole mais vous avez raison d’ajouter celle des rejets terrestres qui en est la principale. Je me demande si nos gouvernants connaissent l’importance capitale de nos mers et océans dans l’écosystème, il faudrait leurs rappeler que ceux ci couvrent 70% du globe et qu’ils génèrent plus de 60% des services écosystémiques qui nous permettent de  vivre, à commencer par la production de la majeure partie de l’oxygène que nous respirons.


    • Nestor 21 janvier 2015 13:48

      Salut Gabriel, salut petit Charles,

      Je comprends mieux maintenant !


    • Philippe Stephan Slipenfer 21 janvier 2015 13:13

      Nik la mer.. :->


      • Gabriel Gabriel 21 janvier 2015 13:18

        Malheureusement.....


      • Philippe Stephan Slipenfer 21 janvier 2015 20:28

        slt gab

        j’ai trouvé un livre de plongée avec des cartes marine et des descriptifs
        (300 belles plongées en méditerranée de Patrick mouton 150 francs)
        j ai revisité quelques un des sites de plongée en 1995 tout était déjà transformé
        surtout la faune, un désert a la place de vie grouillante.
        la bouillabaisse a touriste ne viens surement pas de Marseille mais d’en face.
        le tourisme de masse ça casse.

        Caulerpa taxifolia semble se calmer,je l ai vu progresser pendant 5 ans
        c était impressionnant
        « Caulerpa taxifolia » : l’algue tueuse en voie de disparition

        une bonne nouvelle somme toute



      • Philippe Stephan Slipenfer 21 janvier 2015 20:44

        la veille Posidonie devrait reprendre sa place

        Un herbier situé entre les îles de Formentera et d’Ibiza aurait l’âge de 80 000 ans ce qui en ferait l’organisme vivant le plus ancien jamais découvert.
         smiley


      • Gabriel Gabriel 22 janvier 2015 08:07

        Merci pour les liens Slipenfer, j’ai entendu parler de cette algue tueuse que l’on trouve sur les plages et qui dégage un gaz mortel. Quand aux fonds des océans, cela devient une gigantesque poubelle sans parler du 7 eme continent d’ordures plastiques qui dérive au gré des vents marins.


      • Tillia Tillia 21 janvier 2015 19:18

        Plus on sera, plus la planète sera dégueu ... 


        • Gabriel Gabriel 22 janvier 2015 07:55

          Il est vrai que, si l’on garde les mêmes principes de production et les mêmes modes de vie, plus la population augmentera et plus les problèmes liés à la pollution s’amplifieront. D’ou, une sérieuse remise à plat de notre vision du monde est plus que nécessaire voir vitale.


        • alinea alinea 21 janvier 2015 20:58

          Elle est bonne fille, la terre, ou plutôt bonne mère ; il est bon fils l’océan, ou plutôt bon père.. d’avoir jusqu’ici résorbé, écoulé toute cette merde !
          L’homme attend d’atteindre les limites ; atteintes, il ne sera plus, c’est une évidence.
          Sait-on la cause de cet accident, en Inde ? Comme d’habitude ? Vieux rafiots, négligence, imprudence ?
          Qu’y pouvons-nous Gabriel, sinon en masse, marcher, chevaucher ou rouler à vélo ? Se chauffer peu, au bois, car l’électricité est une autre histoire aussi dramatique...au soleil au vent !
          L’homme est un gros dégueulasse, aveugle à ses méfaits... c’est quoi déjà ? non lieu pour la marée noire bretonne ?


          • Gabriel Gabriel 22 janvier 2015 07:49

            C’est encore et toujours le business qui prime sur la vie et, c’est la voie du court terme qui est toujours choisie. L’homme se suicide à l’argent afin d’assouvir à coup d’illusions ses besoins primaires. Bateaux poubelles sous pavillon de complaisance pilotés par des capitaines alcooliques sous perfusion de whisky slalomant entre les icebergs et, tout cela avec la bénédiction de fonctionnaires corrompus par la rapacité d’un armateur et de grands groupes comme Total qui savent mais préfèrent fermer les yeux pour ne pas avoir à payer la sécurité ....


          • scorpion scorpion 21 janvier 2015 21:56

            Bientôt nous n’aurons plus que nos larmes à boire.


            • Gabriel Gabriel 22 janvier 2015 08:40

              Elles seront salées comme celles de l’océan, espérons qu’elles n’aient pas un goût de pétrole...


            • soi même 22 janvier 2015 00:06

              Vous souvenez du début du film le Soleil Vert :
              https://www.bing.com/videos/search?q=soleil+vert&FORM=HDRSC3#view=detail&mid=974E9164EF057E76580E974E9164EF057E76580E

              qui dates de 1973, il avait de quoi alerté, et bien non, le monde a continué comme si rien était, et 42 ans plus tard, je me demande dans 10 ans où serra ton :

              http://nautisme.meteoconsult.fr/blogs/h-m.-thomas-9/2013-10-23-10-34-08/l-ombre-d-une-maree-noire-plane-sur-l-arctique-12449.php


              • Gabriel Gabriel 22 janvier 2015 08:19

                Beaucoup de cinéastes ou d’écrivains ont prédit les catastrophes actuelles et à venir. Le malheur c’est que la majorité des hommes ont pris cela sous l’œil de la distraction et de la dérision. Dans ce monde individualiste très peu de citoyens luttent pour le bien commun, la majorité reste silencieuse tant que son confort personnel n’est pas remis en cause et ce n’est pas l’inconstance et la frivolité de nos hommes politiques qui vont faire prendre conscience des priorités à la population de leurs pays tant ils sont occupés à gérer leurs petites carrières … Merci de vos commentaires


              • Robert GIL Robert GIL 22 janvier 2015 08:08
                • Dans la région de Los Angeles, 10 tonnes de débris de plastique (comme des sacs d’épicerie, des pailles, des bouteilles) se retrouvent dans le Pacifique tous les jours.
                • La moitié du plastique que nous consommons n’est utilisé qu’une seule fois et est ensuite jeté.
                • Au cours des 10 dernières années nous avons produit plus de plastique qu’au cours de tout le dernier siècle.
                • Seulement 5 % du plastique produit est récupéré après usage.
                • Les Américains jettent en moyenne 84 kg de plastique par personne par année. Le plastique constitue environ 10 % de nos déchets.
                • La fabrication du plastique requiert 8 % de la production mondiale de pétrole.
                • Chaque année, environ 500 milliards de sacs de plastique sont utilisés dans le monde, soit plus d’un million de sacs chaque minute.
                • Il faut de 500 à 1 000 ans pour que le plastique se décompose.
                • Les courants océaniques charrient des millions de tonnes de... lire la suite

                • Gabriel Gabriel 22 janvier 2015 08:51

                  Voilà une habitude détestable que celle des emballages non recyclables qui ne sont rien d’autre que des supports publicitaires et marketing. A supprimer par des contenants écologiques et durables. Bouteilles en verres consignées, paniers ou sacs individuels et plus systématiquement fournis par les commerçants. L’équivalent du plastique peut être généré avec de la matière végétale et beaucoup de produits à base de pétrole peuvent être fabriqués autrement mais là, nous nous attaquons à un très puissant lobby qui tue et est encore prêt à tuer pour garder son monopole. Merci de vos remarques.


                • Hermes Hermes 22 janvier 2015 11:04

                  Bonjour,

                  La fuite en avant est la caractéristique du comportement de l’homme : il réagit à ses erreurs et compense ses craintes , mais ne voit pas ce qu’il fait réellement : il rêve.

                  Son interdépendance avec la nature et la responsabilité qui lui incombe sont effacées par le rêve technologique qui le tire en avant en utilisant son illusion de pouvoir, de supériorité, d’intelligence, et en utilisant sa paresse et ses peurs. Or, il ne voit rien, n’est rien, ne comprend rien (il ne fait qu’analyser et disséquer) et il va à sa perte avec un orgueil et une vanité sans bornes !

                  Aucune idéologie (ou religion) ne nous sauvera de cela, elles se transforment toutes en luttes de pouvoir et d ’influence, qui mènent nécessairement à la violence et à la compéttion, voraces en énergie et en ressources, et destructrices de la vie.

                  Comprendre cela chez soi, quel que soit sa position dans la société est la seule clé, sans attendre que l’autre fasse le chemin : comment, je rêve et je fuis le présent, en dépendant de mes peurs et en me rassurant dans mes idées et/ou dans la consommation avec une énorme vanité. Reconquérir le présent et la sensation complète de soi-même permet d’échapper à l’enchaînement du conflit et de la compétition. Si je sais que je vis, je peux certes me désoler de cet état de choses, mais si je cultive ma propre désolation et mes peurs enfouies, je m’enferme et me coupe de la vie en moi, qui n’est que joie tranquille, sans crainte.

                  Que je sois roi ou mendiant, que je me croie maître du monde ou paria de l’humanité, je fais face à la même réalité intérieure. Tant que je pense que je dois chercher la causes de mes peurs et de ma souffrance uniquement à l’extérieur, je participe du mouvement global d’aliénation.

                  Agir quand on le peut à l’extérieur, et s’informer est une nécessité, car dès lors qu’on est présent, la curiosité étend notre champ d ’observation tant intérieur qu’extérieur. On voit la réalité de plus en plus crûment, avec un regard plus clair. Mais si je laisse mon regard intérieur se voler par des sentiments lourds et obscurs, alors mes actions iront nécessairement dans le sens de la violence, et je créeai autour de moi des sympathisants et des opposants.

                  Le chemin est très étroit pour l’humanité, et ne pourra être pris que par une prise de conscience globale, sans lutte de pouvoir. Il ne peut être imposé. Peut-être sera t-il pris, peut-être pas. Combien survivront ? Combien le prendront ? Nul ne peut le savoir.

                  La seule chose que chacun de nous peut savoir s’il s’en donne la peine, c’est comment il pose son regard sur les personnes et les choses autour de lui, quelle attitude et quelles tensions il nourrit qui le coupent de la vie. Il n’y a personne à qui cette voie d’attention soit interdite, car elle permet de se libérer de ses propres chaînes et du passé. Tel est le sens, perdu, des messages les plus anciens.

                  Que risquons nous à essayer ?

                  Bonne journée à tous !


                  • alinea alinea 22 janvier 2015 13:08

                    Hermès : il suffit de penser sa vie, et d’être très humble !!
                    Quand je dis assez fort que je ne veux pas de sac plastique, à n’importe quel étal de marchés, je sais bien que cela ne sert à rien ; les seuls plastiques dans ma poubelle sont ceux que je ramasse !! Elle se remplit, oui !!
                    Il y a tant de gens qui ne regardent pas !!


                  • Hermes Hermes 22 janvier 2015 15:17

                    Les petits gestes ont de grandes conséquences, c’est vrai !


                  • Gabriel Gabriel 22 janvier 2015 11:45

                    Bonjour Hermes,

                    J’adhère entièrement à votre message, le chemin pour sortir de l’enfer est intérieur et doit se faire solitaire et solidaire. La plume n’est là que pour avertir, renseigner et partager dans l’espoir qu’en trempant celle-ci dans l’encre des bonnes intentions, elle ne travestisse pas la vérité sur le papier. 


                    • Hermes Hermes 22 janvier 2015 15:15

                      Merci, c’est touchant de voir qu’il y a une certaine convergence sur ces points, et vous n’êtes pas le seul !

                      Effectivement votre avertissement peut être salutaire pour certains, et c’est bien la raison pour laquelle je me suis permis de l’épauler ! smiley

                      bonne journée.


                    • Cassiopée R 22 janvier 2015 12:28

                      Il y a aussi les continents déchets, on en dénombre deux, un dans l’atlantique et un autre dans le pacifique nord.

                      Pacifique nord :
                      http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1471.php

                      Atlantique nord :
                      http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2306.php

                      La mauvaise nouvelle vient du fait que la superficie de la zone de déchets est trop vaste, et qu’il y a des coûts énorme que ne voudront pas faire les capitalistes pour nettoyer ses zones de déchets.

                      Nous polluons beaucoup de trop de déchets, et nous utilisons la mer comme une poubelle.


                      • alinea alinea 22 janvier 2015 13:11

                        Ça veut dire quoi : nettoyer ?
                        Qu’en fait-on du pétrole sur les plages ramassé par les petites mains bénévoles ; qu’en ferait-on de ces continents de plastique ?
                        Il faut juste, demain, cesser d’en fabriquer ; et c’est déjà trop tard !


                      • Gabriel Gabriel 22 janvier 2015 13:25

                        Bonjour Cassiopée, Alinéa a raison, il faut prendre le problème à la base et arrêter d’alimenter la consommation avec des emballages superflus et éduquer les populations à un mode de contenants écologiques, personnels et recyclables. Exemple, plus de sacs plastiques distribués dans les magasins mais chaque client vient avec son sac ou son panier. Interdire les fabricants à utiliser des emballages non recyclables et polluants et le suremballage à des fins publicitaires. Consigner les bouteilles en verre afin qu’elles soient retournées pour resservir. Remplacer les produits à base de pétrole par des produits à base végétale etc… Merci de votre intervention.


                      • Cassiopée R 22 janvier 2015 13:53

                        Oui ce sont de vaste continents de déchets, dans le sens de nettoyer, je pense que ça veut dire enlever les déchets, hors vous vous parlez du travail en amont, alors que le nettoyage il s’agit d’enlever les déchets, mais c’est trop coûteux. Personne ne le fera.


                      • Cassiopée R 22 janvier 2015 13:56

                        à Gabriel

                        Je crois qu’il y a une législation pour 2016 qui va interdire les sachets plastiques et les remplacer par des emballages personnels.

                        Pour ma ville, les pharmacies et les bureaux de tabacs ne font plus de sacs plastiques et l’ont remplacés par des sacs autonomes, les gens devant s’habituer.

                        Mais c’est un petit exemple par rapport à la masse, je pense au fast food et au kebab qui continue à utiliser les sachets plastiques.


                      • Gabriel Gabriel 22 janvier 2015 14:17

                        Vous avez raison de dire que ce n’est q’un début, il faut que la législation force tous les distributeurs et commercants à faire de même et surtout interdire le fabricants à produire ce type d’emballage. Merci


                      • alinea alinea 22 janvier 2015 14:39

                        Vous êtes un passéiste Gabriel !!
                        Enfin, tout comme moi !
                        Je suis assez vieille pour avoir connu les pots de yaourts en carton paraffiné, les sacs papiers, les bouteilles consignées ( argent de poche !!), les vendeurs qui faisaient que nous n’avions pas besoin des blisters monstrueux pour une pile ou une ampoule, précaution, dit-on, contre le vol !
                        Mais, il parait qu’en ce temps-là, les gens étaient beaucoup moins heureux !!! smiley


                      • Gabriel Gabriel 22 janvier 2015 15:43

                        Chère Alinéa, si le bonheur était proportionnel à la quantité consommée, le monde d’aujourd’hui serait merveilleux mais, vous comme moi savons très bien que le bonheur est dans l’être et non dans l’avoir. La consommation effrénée n’est qu’une fuite en avance qui ne créée qu’une multitude de frustrations et une foule d’envies jamais assouvie. Bien à vous.


                      • Enabomber Enabomber 23 janvier 2015 12:23

                        Et le laitier en triporteur qui servait avec sa louche dans les récipients fournis par le client. A l’époque ce qu’il vendait c’était du lait tout court. Aujourd’hui, il a beau exister des packs d’un lait dit entier, je cherche encore la crème.


                      • Tonton Tux Tonton Tux 22 janvier 2015 15:49

                        Les multinationales, millionnaires et milliardaires sont en train d’amasser des quantités inimaginables d’argent en massacrant la planète (faune et flore) et les populations. A quoi va servir tout cet argent si il n’y a plus de planète ?

                        Comportement totalement stupide et... ben non en fait, c’est juste stupide... smiley


                        • Gabriel Gabriel 22 janvier 2015 16:06

                          Tonton,

                          La cupidité est le cancer de l’intelligence, elle empêche de voir l’avenir, rend sourd aux appels aux secours et sclérose définitivement le coeur.

                        • Cassiopée R 22 janvier 2015 16:35

                          Oui ce sont les milliardaires et les millionnaires qui font les carnets de commande les plus grands, et ce sont eux qui polluent le plus la planète.

                          Pour eux, la croissance économique est la résultante suprême de la vie, c’est la résolution de tous les problèmes de la société, et surtout de leurs portes monnaies, 80 personnes gagnent plus que l’humanité, ce pourquoi les mots : croissance économique, sont les meilleurs à transmettre dans la société par le biais de leurs médias.

                          Au détriment de la planète et de la vie sociale.


                        • gaijin gaijin 22 janvier 2015 17:22

                          salut gaby
                          joli coup de gueule !
                          merci

                          que dire d’autre ....... ?


                          • Sirius6901 22 janvier 2015 17:45

                            Le monde est ce qu’il est ni foncièrement ni bon ou mauvais, mais bien le miroir de notre propre reflet. Voila le résultat à force d’avoir laissé notre propre action à des associations qui contre bon argent nous ont vendu du militantisme façon canapé. La même génération qui se s’est gavé sur le dos de la planète et de leurs propres enfants voudraient pour leur bien être nous faire décroitre sous ce drôle de mot la Décroissance.

                            En toutes choses rien ne décroit, jamais elles peuvent prendre de la largeur, profondeur, transmuter mais décroitre...

                            Ce n’est pas le monde qui est fini, c’est nous qui sommes perdus et pas que sur le plan physique. La crise c’est la découverte du siècle tout est crise ou urgence, le politique, le social, l’écologie, le sociétal.

                            Jamais les problèmes de démographie sont mis en avant, pas plus que les questions de l’exploitation des animaux ou de obsolescence de la démocratie.

                            Décroissance, Greenwashing à la sauce sécuritaire, indigné qui reste coi dans un pacifisme et des droits de l’hommiste dans leur moraline.

                            Je crois que pour ma part la solution viendra de toute une génération lucide, qui au lieu de rejeter ce système l’intégrera et comme un virus le changera.

                             

                             


                            • Gabriel Gabriel 23 janvier 2015 06:58

                              Sirius6901, toutes les associations ne sont pas à jeter au feu. Beaucoup d’entre elles pallies aux manquements des états défaillants. Concernant la décroissance, je pense que le terme est mal employé, il faudrait plutôt parler de produire et consommer autrement avec pour principales et incontournables bases l’homme et son environnement. Pour finir avec votre remarque sur la démographie, il est évident que plus on sera nombreux et plus les problèmes seront amplifiés et si l’on ne change pas de mode de vie, le temps qui reste à l’humanité va se raccourcir proportionnellement à la somme de nos agressions envers notre écosystème. Quant à intégrer un système en bout de course et qui produit plus de négatif que de positif, j’ai la ferme conviction qu’il faut en changer mais, rassurer vous, malheureusement cela n’arrivera pas et la nature fera chèrement payer à l’humanité sa bêtise et son égoïsme. Quoi qu’il en soit, nous en sommes arrivés à un tel niveau de déchéance que la solution, n’est plus humaine… 


                            • izarn izarn 22 janvier 2015 20:03

                              La vraie pollution se trouve la, et pas dans le CO2...
                              Le pétrole brulé est moins dangereux que le brut.
                              Le CO2 n’est pas polluant, il est absorbé par les végétaux. De plus cela n’a rien à voir avec l’effet de serre ou la température terrestre.
                              CO2=Fric et détournement écologique, imposition et taxe carbone. Bref de l’arnaque.
                              Plus je produit du CO2 et plus je vous fais chier, et je suis en joie de voir vos gueules de cons !
                              Je vais de ce fait, polluer du CO2 avec ma brave auto à essence et mon feu de cheminée ancestral !
                              O joy !


                              • Gabriel Gabriel 23 janvier 2015 06:43

                                Izarn, le CO2 est un autre problème mais je ne pense pas comme vous qu’on puisse l’ignorer. Que des petits filous en profitent pour faire leur beurre, c’est un fait mais que le CO2 n’ait aucun impacte sur notre environnement là, je serais beaucoup moins affirmatif que vous…


                              • Enabomber Enabomber 23 janvier 2015 12:17

                                Ouais, pollution des mers par l’eau salée et les bestioles. Ça fait désordre au milieu de tous ces beaux déchets.

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