• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Laïcité et République, Ecole publique

Laïcité et République, Ecole publique

La France a la laïcité dans sa constitution, la Turquie aussi, grâce à Ataturk, ancien chef d’Etat. La laïcité d’un Etat n’empêche pas son nationalisme, entretenu par l’Histoire, les hymnes nationaux. La laïcité sans la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » serait chez nous bien faible. Cette devise s’applique à l’intérieur du pays seulement

Ataturk et Erdogan, dans leur comportement communautariste, se ressemblent. Sans la République, sans la fraternité envers tous les citoyens du même pays, - c’est le cas avec Erdogan, la laïcité est vide.

Les chefs de nos gouvernements sont sans cesse tentés devant de solides lobbies, de faire plaisir à une communauté religieuse, pour être réélus. En France, nous avons une triple chance :

1. Il y a plusieurs religions, donc s’appuyer ostensiblement sur l’une fâcherait les autres.

2. Aucune religion n’est puissante aujourd’hui, et aucune ne peut désormais empêcher la laïcité de creuser son sillon. Elle continue à « labourer » droit, et évite strictement de mettre en avant toute idéologie. Notre laïcité s’approfondit, en mêmes temps qu’elle se répand.

3. Les athées sont nombreux, même s’ils n’ont pas de représentants élus. La « Libre pensée » qui n’est pas toujours laïque, est puissante, même si elle ne représente pas réellement les athées qui, pour ceux qui sont laïques, ne manquent individuellement pas de tenir compte du potentiel laïque des candidats aux diverses élections.

La laïcité reste un enjeu fort, elle est d’ailleurs surveillée, ce qui est très bien.

Pour la garder, notre République doit veiller à être sociale, car les très pauvres peuvent être plus facilement embrigadés par une idéologie excluant les autres. La reconnaissance normale devant l’aide reçue. Jaurès disait déjà que la laïcité ne pouvait se maintenir sans que la République soit sociale.

Actuellement il faut saluer les associations comme le Secours populaire ou encore les Restos du cœur, qui n’ont aucun affichage religieux ou politique. Mais l’Etat ne devrait pas compter que sur les associations, il convient qu’il joue son rôle nécessaire et juste d’harmonisateur social.

Comme pour approfondir le « sillon », Régis Debré, philosophe, a fait paraitre, ce 2 décembre 2020, « France laïque. Sur quelques questions d’actualité », dont « Marianne » publie des extraits. Voici. « Dans la Turquie kémaliste, le seul pays, avec le nôtre, à avoir inscrit « laïcité » dans sa Constitution et qui n’a pas signé, tout comme la France, la « Convention-cadre pour la protection des minorités nationales » (1994), laïcité signifie annexion de la religion par l’État, à travers un ministère des cultes qui rédige les prêches du vendredi »…(Seulement le vendredi ?). Confusion me semble-t-il entre constitution et gouvernement.

Autre citation, extrait « La laïcité est une exigence. De quoi ? De frontières. Une frontière n’est pas un mur. C’est un seuil. Pour distinguer un dedans d’un dehors. Entre l’État et les Églises, ce point est acquis depuis 1905 – même si le substantif laïcité, néologisme tardif (1883) introduit par Ferdinand Buisson dans son Dictionnaire de pédagogie ne figure pas dans la loi fameuse. Mais la séparation ne s’en tient pas là. La distance à instaurer ou sauvegarder passe entre le public et le privé, le citoyen et l’individu, le bureau de vote et le café du village, la salle de classe et la cour de récréation. Entre la loi et les mœurs. On ne franchit pas le seuil sans quelque changement de pied ou d’attitude. L’électeur n’entre pas torse nu dans un bureau de vote, ni un Président élu à l’Élysée avec sa femme au bras et les enfants derrière.

Le respect de cette démarcation requiert incontestablement un effort sur soi-même, une retenue, disons une discipline – à quoi prépare en principe l’éducation civique à l’école. L’individu est censé s’effacer derrière sa fonction, comme les intérêts particuliers derrière l’intérêt général. La promotion publicitaire de la personne d’un chef d’État efface la ligne de partage. Cela est tout nouveau. De Gaulle est-il arrivé au palais de l’Élysée escorté par sa petite famille, comme M. Sarkozy ? S’adressait-il aux Français, le jour de l’an, au coin du feu et avec « tante Yvonne » à ses côtés, comme M. Giscard d’Estaing ? A-t-il embrassé sa compagne sur la bouche devant les caméras, en apprenant sa victoire aux élections, comme M. Hollande ? A-t-il invité des rappeurs en bas résille à danser sur les marches d’un palais de l’Élysée en annexe de l’Olympia, comme M. Macron ? Cela se fait en Amérique, non en République. L’assujettissement d’un projet aux projos, de la règle à l’opinion, du recul à l’émotion, de la loi au sondage et du long au court terme, bref l’effacement de la frontière entre les deux espaces, le privé et le public, devrait du même coup effacer le qualificatif « laïque » à l’article 1 de notre Constitution. Qu’attend donc le Conseil constitutionnel ? »

J’avoue ne pas suivre notre philosophe. La tenue vestimentaire marque un respect des lieux, des personnes qui les gèrent, mais pas spécialement un respect de la laïcité. Un dirigeant n’est pas seulement une fonction, il s’agit d’un être humain, d’une femme ou d’un homme. En tant que dirigeant respectueux de chaque citoyen, il est vrai qu’il doit s’imposer un devoir de réserve, il agit en principe au nom de la France s’il est Président de la République. Certes, ce n’est pas au nom de la France qu’il va se faire accompagner par son conjoint, sa conjointe. Il est donc indispensable que cela n’altère pas sa dépendance de ses seuls électeurs, il est impensable que des débordements éventuels du conjoint qui, lui ou elle, n’est pas élu(e), pas représentatif(ve), se produisent. Bref, l’époux ou l’épouse doivent faire preuve de la plus grande retenue, de la plus grande neutralité. Cela, au nom de la laïcité, je veux bien. C’est le cas des épouses évoquées ici. Cela ne les empêchera pas de faire œuvre utile. Et ce n’est pas une obligation pour un conjoint de se montrer auprès du « chef ». C’est sa liberté. On épouse une personne, pas une fonction.

Par contre, le Président de la République Macron et son Ministre de l’Education nationale viennent d’effectuer un somptueux cadeau aux écoles confessionnelles au détriment du contribuable communal :

 

Chacun sait que Brigitte et Emmanuel MACRON Professeure et Elève chez les jésuites sont ficelés à l’école privée catholique, et apparemment le Ministre BLANQUER l’est aussi.

Quand la décision de fixer l’obligation scolaire à partir de 3 ans au lieu de 6 ans a été annoncée par Blanquer, les 3-6 ans ne devenaient pas pour autant des élèves d’âge élémentaire, ils restaient des enfants de classe enfantine. La loi DEBRE de 1959 concernait les classes élémentaires (cours préparatoire, cours élémentaire, cours moyen). La dernière circulaire d’application de 2012 rappelait que les communes pouvaient ne pas financer les classes maternelles privées.

De très nombreuses communes ne les finançaient pas en effet, et pas des moindres… par exemple PARIS.

La loi Debré ne portant que sur les écoles élémentaires, il fallait un texte ayant force de loi Les organes de gestion des écoles privées sous contrat d’association le réclamaient. depuis longtemps.

D’où le décret n° 2019-1555 du 30 décembre 2019 relatif aux modalités d'attribution des ressources dues aux communes au titre de l'abaissement de l'âge de l'instruction obligatoire
 

L'article R. 442-44 du code de l'éducation est remplacé par les dispositions suivantes :

« Art. R. 442-44.-En ce qui concerne les classes élémentaires et préélémentaires, les communes de résidence sont tenues de prendre en charge, pour les élèves domiciliés sur leur territoire et dans les mêmes conditions que pour les classes correspondantes de l'enseignement public, les dépenses de fonctionnement des classes sous contrat, sous réserve des charges afférentes aux personnels enseignants rémunérés directement par l'Etat.
« La commune siège de l'établissement peut donner son accord à la prise en charge des dépenses de fonctionnement correspondant à la scolarisation d'enfants de moins de trois ans dans des classes maternelles sous contrat. Dans ce cas, elle est tenue de prendre en charge, pour les élèves domiciliés dans la commune et dans les mêmes conditions que pour les enfants de moins de trois ans scolarisés dans des classes maternelles publiques, les dépenses de fonctionnement de ces classes, sous réserve des charges afférentes aux personnels enseignants rémunérés directement par l'Etat. Pour les élèves de moins de trois ans non domiciliés dans la commune siège de l'établissement, leurs communes de résidence peuvent également participer, par convention, aux dépenses de fonctionnement de ces classes, sous réserve des dispositions de l'article R. 442-47. »

Ce décret n’a évidemment pas été soumis au Parlement. Un oukase. Démocratie ?

Cette opération Macron/Blanquer est aussi conséquente pour les contribuables communaux que l’Opération De Gaulle /Debré de 1959.

 

Autre extrait :

« L’école est le lieu où la société ne doit pas s’exprimer  », écrit Bernard Maris. On peut se demander si ce lieu à part, devenu poreux, où Jean Zay, ministre de l’Éducation du Front populaire, avait interdit les journaux de pénétrer, ne s’est pas délaïcisé en quelques décennies, insensiblement mais sûrement. La mise aux normes s’est effectuée via une prise en tenaille entre deux rouleaux compresseurs faussement opposés, la gauche non socialiste mais sociétaliste et la droite non culturelle mais économiciste. Pour cette dernière, l’école est à gérer comme une entreprise au service des entreprises, chargée de fabriquer des producteurs et des consommateurs performants, bref, un lieu d’adaptation et conformation à la société existante, à l’unisson (bruyant) du raffut ambiant. La gauche sociétale voulut en faire comme un miroir de la déesse société, de plain-pied, en chambre d’écho. Comment ? En plaçant, non le savoir mais « l’enfant au centre du système », c’est-à-dire les familles. Ainsi les « parents d’élèves » virent-ils l’école s’ouvrir à eux, afin qu’ils s’y sentent comme chez eux, avec droit de regard sur les maîtres, les programmes et la notation des copies.

Et on en arrive à l’aberrant : un chef d’établissement tenu de recevoir un père flanqué de son confesseur, en l’occurrence un imam. Comme si l’expression de « parents d’élèves » n’était pas un oxymore. Les parents font des enfants, tant mieux, on doit les en féliciter, mais seuls les professeurs font des élèves, on ne les y encouragera jamais assez. En toute autonomie, avec une hiérarchie elle aussi indépendante des pouvoirs, du dernier cri, des passions et des préjugés ambiants. Un instituteur n’inculque pas. Il éduque, conformément au sens originel, latin, de « éduquer », e-ducere, conduire un enfant hors de chez lui, l’extraire de sa niche natale pour l’élever à la condition de citoyen éclairé, apte à penser par lui-même, et instruit de ses droits et devoirs. Un professeur laïc en activité n’est ni de gauche ni de droite, ni croyant ni athée, et doit attendre de regagner la salle des professeurs pour défendre à voix haute Trucmuche contre Trucmolle ou l’inverse aux prochaines élections. »

Je ne dirais pas un professeur laïc, mais public, un « laïc » peut parfaitement enseigner dans une école confessionnelle avec un prosélytisme qui fait partie de son travail.

Un chef d’établissement n’est pas « tenu » de recevoir un père sans consignes précises avant le rendez-vous, qui écarteront toute autre personne n’étant pas de la famille. Ceci dans l’enseignement public laïque. De même un chef d’établissement n’est pas tenu d’accepter pour accompagner une sortie scolaire, une personne prosélyte, portant ostensiblement des signes religieux. Il a même le devoir de le refuser dans l’Ecole publique. Je rassure Régis Debré, l’école publique s’est pas du tout « délaïcisée. Dix années de travail auprès des écoles et des mairies en qualité de Délégué départemental de l’Education nationale autorisent ma certitude.


Moyenne des avis sur cet article :  2.09/5   (11 votes)




Réagissez à l'article

34 réactions à cet article    


  • Beauceron France Républicaine et Souverainiste 8 décembre 2020 15:32

    L’ennui, c’est que les « nouvelles populations » n’ont pas nos repères et ne font de différence entre le spirituel et le temporel. La laicité n’a aucun sens en islam. Les démagogues qui ont pratiqué le rapprochement familial et l’immigration de peuplement, en premier lieu les francs-maçons PS gauche bobo, sont donc responsables de la situation actuelle.


    • eddofr eddofr 8 décembre 2020 16:17

      @France Républicaine et Souverainiste

      Petite rectification : le regroupement familial (et pas rapprochement) a été mis en place par le gouvernement de Jacques Chirac en 1976.

      Donc, peut-être par des francs-maçons (je ne sais pas si Chirac, Durafour ou VGE étaient Franc-maçons),
      Mais certainement pas des PS Gauche bobo !!!


    • Jonas Jonas 8 décembre 2020 20:14

      @DarkTrooper

      L’Église Catholique romaine a été le ciment de la civilisation européenne, en unifiant pendant des siècles les différents clans et tribus qui se combattaient (pictes, bretons, normands, alamans, saxons, germains, burgonds, etc...), à l’origine de ses valeurs morales et spirituelles, les catholiques avaient la charge des hôpitaux, des malades, des pauvres, de l’éducation des enfants et de leur instruction (jusqu’en 1905).
      L’état français a été construit intégralement pendant plusieurs siècles par des rois et reines très chrétiens catholiques (Clovis, Charles Martel, Pépin le Bref, Charlemagne, Aliénor d’Aquitaine, Philippe Auguste, Blanche de Castille, Saint Louis, Philippe le Bel, Charles VII, Louis XI, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI...), en rassemblant patiemment et méticuleusement les provinces, les régions et en luttant contre les hérésies destructrices de l’unité de la nation (catharisme, protestantisme, invasions islamiques, etc...).
      Il n’y a pas en France un village sans son Église au centre de la commune.
      Toutes les institutions françaises, hôpitaux, associations caritatives, écoles, tribunaux, parlement, cour des comptes, poste, ponts et chaussées, banques, cathédrales,... que vous connaissez aujourd’hui ont été pensés, structurés et édifiés sous la France catholique.
      Les universités qui se construisent sur toute l’Europe occidentale, sont à la charge de théologiens, prêtres, chanoines, abbés, soeurs, ordres catholiques bénédictins, cisterciens, franciscains, dominicains,... dans la hiérarchie du Pape de Rome.
      C’est l’unité catholique de l’Europe qui permet par exemple à un Nicolas Copernic d’étudier dans l’université de Cracovie dans le royaume de Pologne, puis dans celles de Bologne, Rome, Padoue, Ferrare en Italie.
      Pourquoi croyez-vous qu’il y ait une croix catholique au sommet de l’université de la Sorbonne, et sur le dôme du Panthéon ?
      Pourquoi le plus vieil hôpital de Paris s’appelle Hôtel-Dieu ?
      La gastronomie raffinée que vous dégustez (vins d’abbayes, bières, liqueurs, miel, jambons, fromages...), ont été dans la grande majorité des cas bonifiés par des moines.

      La littérature chrétienne, le « Paradis perdu » de Milton, « Polyeucte » de Corneille, « Esther », « Athala » de Racine, Bossuet, etc... la musique sacrée de Palestrina, Hildegarde Von Bingen, Bach, Mozart, Vivaldi, Gounod, Schubert, etc... entre autres forment les piliers de la culture européenne.
      C’est cette unité qui a permis par exemple à un Tomas Luis de Victoria d’étudier la musique en Espagne, de parfaire sa formation à Rome, d’être pris sous la protection du cardinal allemand d’Augsbourg Otto Truchsess von Waldburg, et de composer pour l’Officium defunctorum à six voix pour les funérailles de l’impératrice Marie d’Autriche.
      Chaque jour, on fête un saint de l’Église catholique.
      Le dimanche est jour de repos pour tous, jour du Seigneur.
      Toutes les Églises font sonner leur cloches chaque heure qui passe.
      Les fêtes traditionnelles sont de tradition chrétienne (Noël, Pâques, Ascension, Assomption, Épiphanie, Toussaint, Carême, Pentecôte,...).
      Noël est fêtée depuis 15 siècles.
      Avant que le terrorisme islamique n’interdise toute représentation du Christ sur la voie publique, des crèches géantes étaient organisées à Noël, et ça ne gênait personne.

      S’il n’y avait pas d’Église catholique, il n’y aurait jamais eu de France, « fille aînée de l’Église ».
      La république et sa religion maçonnique n’ont fait que piller et dilapider cet héritage millénaire à partir de 1789.


    • L'apostilleur L’apostilleur 8 décembre 2020 22:24

      @Jonas

      « ..L’état français a été construit intégralement pendant plusieurs siècles par des rois et reines très chrétiens catholiques... » et les traités européens vous donnent raison. 

      Le traité sur l’Union européenne mentionne en son préambule qu’il s’inspire...

      « ...des héritages culturels et religieux et humanistes de l’Europe à partir desquels se sont développées les valeurs universelles ... »

      Cette formulation ne se réfère à aucune autre religion que le christianisme. 


    •  C BARRATIER C BARRATIER 8 décembre 2020 22:47

      @Jonas
      Pour réaliser la France, les rois et l’Eglise ont bien travaillé, faisant évoluer complètement ce qu’il y avait avant. Aujourd’hui d’autres travaillent à cette évolution qui a commencé à la Renaissance ET QUI NE S’ARRETERA JAMAIS. Si l’humanité s’était bloquée sur le passé, nous aurions gardé l’âge de pierre...Il convient pour les citoyens depuis longtemps et pas seulement pour les rois et autres papes de participer à cette évolution en apportant leurs idées.L’idée de la Laïcité n’était pas concevable au temps des rois de France, même Voltaire n’en était encore qu’à la tolérance (tolérer, supporter selon le bon plaisir). Il reste à avancer encore, et plus d’intelligences citoyennes s’y attèleront, mieux ce sera !


    • Jonas Jonas 9 décembre 2020 00:22

      @DarkTrooper « Milton , se serait fait brûler sous l’ inquisition catholique , c’ etait un peut blasphématoire pour les catholique romain . »

      Votre argument est complètement stupide.
      Le verset que vous citez est prononcé par Satan, et met en avant son esprit malfaisant. Ça n’a rien de contradictoire avec le message des Évangiles.


    • Jonas Jonas 9 décembre 2020 01:05

      @DarkTrooper « En fait c’ est lucifer et non pas satan ... »

      Dans la traduction que j’ai (faite par Chateaubriand), c’est Satan.
      (Édition Poésie/Gallimard p50-51 -1995)

      --------------------------------
      « katholykos , ne veut pas dire régner sans partage sur le monde chretien . »

      Le Christianisme est à la base une tradition orale, Parole de vie relatant de Jésus Christ sur Terre qui a été ensuite consigné en interrogeant les témoins du miracle christique pour conserver le Message de Jésus, les Évangiles, les lettres de Paul et des autres apôtres, tout en rejetant les textes peu crédibles, car trop loin dans le temps pour être considérés comme fiable (apocryphes).
      C’est l’Église catholique qui formalisera le document final : la Bible que vous avez chez vous. Tout le reste n’est que hérésie.

      -----------------------------
      « ce n’ est pas un hasard si le christ cite les église au pluriel et non pas au singulier. »

      « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. »
      Matthieu 16:18
      « S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain. »
      Matthieu 18:17


    • Jonas 9 décembre 2020 14:11

      @France Républicaine et souverainiste. 
      « Les nouvelles populations » n’ont pas nos repères et ne séparent pas le « spirituel et le »temporel« .
       
      Parce que l’islam n’a jamais connu et ne connaîtra pas avant des décennies la démocratie, qui suppose la séparation des trois pouvoirs : Exécutif -Législatif et Judiciaire. L’islam est un tout. Et les immigrés qui affluent de ces pays sont imprégnés de cette culture religieuse ,, comme celle de la haine de tout ce qui n’est pas musulman.

      << Combien de fois on nous à fait lire et répéter , lorsque nous étions petits le verset coranique suivant ; »Les juifs disent : ’Uzair est fils de Dieu «   »Les chrétiens disent : « Le Messie est fils de Dieu » Telles sont les paroles de leurs bouches , ils répètent ce que les impies disaient avant eux . Que Dieu les écrase ! Ils marchent à reculons >> ( Sourate -9-at Tawba,v,30)

      « Comment voulez-vous donc , devenant adultes et entrant dans la vie active , que nous puissions respecter les Juifs et les Chrétiens et vivre en paix avec eux ? Comment pouvons-nous cohabiter avec des gens pareils après avoir été programmés et avoir acquis une conviction que Dieu est censé les combattre et les écraser , puisqu’ils marchent à reculons ? » La psychiatre d’origine syrienne, vivant aux Etats-Unis Wafa Sultan.  


    • Beauceron France Républicaine et Souverainiste 10 décembre 2020 08:43

      @OMAR
      Ici nous sommes de tradition chrétienne. La laicité ne doit pas servir de prétexte à une invasion islamiste, et c’est le combat que nous mènerons !


    • Yann Esteveny 8 décembre 2020 15:47

      Message à tous,

      J’ai arrêté la lecture de cet article de propagande à la fin du premier paragraphe.

      Néanmoins, la comparaison de l’histoire de la France et de la Turquie est très pertinente car dans ces deux pays la religion de la laïcité a été instauré dans un grand bain de sang de chrétiens.


      • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 8 décembre 2020 16:53

        @Yann Esteveny
        Vous êtes sérieux ? Les « bains de sang » de 1792 ne l’ont pas été au nom de la laïcité ! Et les chrétiens catholiques dont vous parlez sans doute étaient chez nous considérés par les chrétiens protestants comme d’horribles papistes ! Quant à nos guerres de religion, elles auraient pu être évitée si nous avions été en république laïque et non en monarchie catholique !


      • Yann Esteveny 8 décembre 2020 17:15

        Message à Monsieur Jean J. MOUROT,

        La laïcité est la religion de franc-maçonnerie qui est une Contre-Eglise dont vous voyez les fruits jusqu’à maintenant. La période révolutionnaire entre 1789 et 1815 a été une longue série de meurtres de la population rendue possible par l’idéologie sous-jacente.
        Si vous considérez les catholiques de France qui représentaient la quasi-totalité de la population française comme « d’horribles papistes », je comprends parfaitement que ces massacres ne soient pas un problème.
        Enfin pour ce que vous appelez les « guerres de religion » en Europe, elles étaient des guerres politiques d’intérêt beaucoup plus que de religion. La monarchie française par l’action positive d’Henri IV a su remettre de l’ordre en France.

        Respectueusement


      • Clocel Clocel 8 décembre 2020 17:15

        @Jean J. MOUROT

        Il est vrai que la République tue sans discernement.

        « Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas ».

        Le moment des bilans venu, nos pauvres monarques vont aligner des scores ridicules, elle aime le sang, la gueuse !


      • Jonas Jonas 8 décembre 2020 20:52

        @Yann Esteveny « la Turquie est très pertinente car dans ces deux pays la religion de la laïcité a été instauré dans un grand bain de sang de chrétiens. »

        La Turquie n’est pas un pays laïque, l’Islam est religion d’État, les mosquées sont entièrement financées par l’état turc, les imams sont des salariés fonctionnaires publics, les cours d’islam sont obligatoires à l’école.
        Le directeur des affaires religieuses ou « Diyanet », est nommé par le président de la république sur proposition du Premier Ministre. Directement rattaché au cabinet du Premier Ministre, cette institution est dotée de pouvoirs considérables, elle est chargée de réguler et d’administrer toutes les questions de croyances et de rituels musulmans, principalement dans le cadre de l’enseignement et de la pratique du culte.
        C’est le « Diyanet » qui nomme, destitue et procède à la fonctionnarisation des hommes de religion, les imams et les muezzins, après avoir surveillé leur formation dans des écoles de prédicateurs. C’est également le « Diyanet » qui contrôle les mosquées, décide des prêches qui y sont lus chaque vendredi, et administre le pèlerinage à la Mecque. le « Diyanet » supervise les ouvrages d’enseignement de l’islam et les livres scolaires.

        99,8% de la population turque est musulmane, les chrétiens sont tolérés, ils n’ont pas de reconnaissance officielle, et leur culte ne subsiste que grâce aux dons des fidèles. Il leur est interdit de convertir un musulman à une autre religion que l’Islam, ils sont alors passibles de peine de prison.


      • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 décembre 2020 14:27

        @Yann Esteveny
        C’est vrai qu’au temps de Louis XIV, les engins de guerre étaient moins sophistiqués que du temps des républiques. Mais les scores des guerres d’antan ne sont pas ridicules ! Toutefois, comme Brassens, « celle que je préfère, c’est la guerre de 14-18 » !


      • Clocel Clocel 8 décembre 2020 16:09

        Vous nous emmerdez avec votre laïcité, c’est un concept d’intello poussif.

        En France, elle n’a « fonctionné » que tant qu’elle était face à une vieille religion fatiguée porteuse d’un lourde passé, qui n’a pas su relever le défi de la « modernité ».

        L’église a plié, l’islam ne pliera pas, il faudra vous y faire.

        Un musulman sait encore mourir pour ses convictions, nous n’en sommes plus capables.

        Le moindre virus plonge le pays dans une trouille irrationnelle d’individus qui n’ont pas intégré la mort dans leur projet de vie.

        L’occident est en train de crever et on va crever avec si on continue à s’accrocher à nos vieilles branches pourries léguées par des sophistes plus soucieux d’arrondir leur pelote que du bien commun.

        Nous sommes en bout de course, soit nous faisons une analyse objective sans concession de notre situation et du modèle qui l’a permis, soit nous laissons les autres écrire l’Histoire à notre place.


        • eddofr eddofr 8 décembre 2020 16:32

          @Clocel

          L’occident est décadent, je suis d’accord avec vous, mais je ne crois pas que la laïcité en soit la cause.

          La laïcité c’est juste un fanion ridicule auquel se raccrochent des gens qui ont abandonné tout le reste (souveraineté, égalité, fraternité, liberté, morale, solidarité, discipline, altruisme, ...).


        • Clocel Clocel 8 décembre 2020 16:45

          @eddofr

          Le mal de l’occident vient du manque de spiritualité, on a benoîtement cru qu’il suffirait d’un frigo plein dans un villa Sam Suffit avec une 4CV devant la porte pour remplir un individu...
          Pour le reste, la TV comblerait le connard dans sa suffisance d’être repu qui conchie allégrement le reste du monde.

          Non, la laïcité n’est certes pas directement responsable, mais elle occupe une large place dans l’enfumoir des salopards qui ont installé le logiciel.


        •  C BARRATIER C BARRATIER 8 décembre 2020 19:31

          @Clocel
          Je ne pense pas que les citoyens s’intéressent particulièrement à l’occident. Aujourd’hui tout est planétaire.


        • Clark Kent Séraphin Lampion 8 décembre 2020 16:32

          Le contraire de la laïcité, c’est le cléricalisme qui confond la religion et l‘état.

          Faire de la laïcité autre chose qu’un mode d’organisation des pouvoirs qui postule la séparation de l’un et de l’autre, en faire une valeur « républicaine » dans laquelle peuvent « croire » les citoyens, c’est introduire une nouvelle religion d’état dans laquelle les nouveaux clercs sont les hussards noirs de l’éducation nationale et les moralistes assermentés et asservis qui prêchent la bonne parole au journal de 20H.

          On peut être clerc et clérical sans porter une soutane, et on peut célébrer la grand messe tous les soirs sans chanter des cantiques..


          • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 8 décembre 2020 17:00

            @Séraphin Lampion
            La laïcité ne demande pas de « croire » mais de ne pas soumettre la vie publique à une religion. La « bonne parole » du 20 h n’a rien à voir avec la laïcité !
            Vous ne devez pas bien savoir ce qu’est une religion...
            La Laïcité, c’est le droit d’avoir une religion ou de ne pas en avoir. Quand on est républicain, on est attaché aux valeurs de la République, mais on ne torture pas et on n’exécute pas ceux qui, comme Jean Zay dans sa jeunesse, conchient le drapeau !


          • Clark Kent Séraphin Lampion 8 décembre 2020 17:14

            @Jean J. MOUROT

            Laïcité à la française : l’invention d’une « véritable religion civile et civique », nationale et républicaine ? lien


          • Yann Esteveny 8 décembre 2020 17:47

            Message à Monsieur Jean J. MOUROT,

            Je redonne la leçon sur la laïcité d’un initié en la personne de l’ancien ministre de l’Éducation Monsieur Vincent Peillon dont je ne partage ni la métaphysique ni le projet. En revanche, je vous confirme qu’il sait exactement de quoi il parle :

            https://www.youtube.com/watch?v=p_BbC2yPVMo

            Contrairement à ce que vous croyez la vie publique est entièrement soumise à cette religion.

            Respectueusement


          •  C BARRATIER C BARRATIER 8 décembre 2020 19:34

            @Yann Esteveny
            La laïcité est difficilement assimilable à une religion qui aurait ses papes et ses dieux. Une philosophie de la vie en société, pourquoi pas ?



            • Jonas Jonas 9 décembre 2020 01:23

              « Aucune religion n’est puissante aujourd’hui, et aucune ne peut désormais empêcher la laïcité de creuser son sillon. »

              La laïcité est par essence même une religion, religion humaniste maçonnique des droits de l’homme avec pour dogme la sacralisation de la Shoah.

              Vincent Peillon, ex-ministre de l’éducation, l’explique très bien.


              • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 décembre 2020 11:06

                @Jonas
                Opposer la laïcité aux religions n’en fait pas une religion. Ce n’est pas parce que l’on refuse aux citoyens le permis de tuer qu’on devient ipso facto un tueur potentiel !


              • Jonas Jonas 9 décembre 2020 11:42

                @Jean J. MOUROT « Opposer la laïcité aux religions n’en fait pas une religion. Ce n’est pas parce que l’on refuse aux citoyens le permis de tuer qu’on devient ipso facto un tueur potentiel ! »

                La religion maçonnique est un dogme, avec des rites, une intronisation, et une croyance. C’est donc bien une religion.
                Et on a tué en masse des centaines de milliers de femmes, enfants, vieillards, nourrissons pour faire adopter les principes de la république : Liberté, Égalité, Fraternité.

                « J’ai égaillé les Vendéens de bonne manière...Plus de cinq cents, tant hommes que femmes ont été tués...J’ai fait fureter les genêts, les fossés, les haies et les bois ; c’est là qu’on les trouvait blottis. Tout a été passé par le fer car j’avais défendu qu’en les trouvant ainsi, on consommât des munitions. À mon arrivée à la Verrie, j’ai fait passer au fil de la baïonnette tout ce que j’ai trouvé. »
                extrait du rapport du général Jean Baptiste Huché au général Turreau du 27 février 1794

                « Liberté, Égalité, Fraternité ou la Mort.
                Tous les brigands qui seront trouvés les armes à la main, ou convaincus de les avoir prises, seront passés au fil de la baïonnette. On agira de même avec femmes, filles et enfants...Les personnes suspectes ne seront pas plus épargnées. Tous les villages, bourgs, genêts et tout ce qui peut être brûlé sera livré aux flammes. »

                Instructions du général Turreau à ses lieutenants - 17 février 1794

                « Le Comité de Salut Public a arrêté que les brigands doivent disparaître en peu de temps, non seulement de la Vendée, mais de toute la surface de la république. »

                « Il n’y a plus de Vendée elle est morte avec notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay. J’ai écrasé les enfants sous les pieds de nos chevaux, massacré les femmes, qui au moins, pour celles là, n’enfanteront plus de brigands. »
                [...]
                « J’ai tout exterminé...nous ne faisons pas de prisonniers car il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n’est pas révolutionnaire. »
                Rapport du général français républicain F.J. Westermann

                GUERRES DE VENDÉE


              • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 décembre 2020 14:37

                @Jonas
                Je ne vois pas ce que les guerres de Vendée ont à voir avec le sujet. On n’a pas massacré les Vendéens au nom de la laïcité ! Les Républicains ont tués ceux qu’ils pensaient être leurs ennemis. Je ne vais pas défendre ces massacres mais il faut reconnaître qu’en matière de cruauté, on peut renvoyer les deux camps dos à dos.
                Cela dit, la Franc-Maçonnerie est une nébuleuse philosophique, qui a ses rites (ridicules ?)et qu’on peut considérer comme une religion. Ce n’est pas la laïcité, qui est un principe. Que les Francs-maçons aient promu la laïcité est un fait. Mais tous les partisans de la laïcité ne sont pas Francs-maçons, loin de là.
                Cela dit, votre virulence envers les Francs-maçons rejoint celle du gouvernement de Vichy, à une triste époque où l’on processionnait derrière la vierge du Bon secours en chantant « Sauvez, sauvez la France, au nom du Sacré-Cœur... » !


              • Jonas Jonas 9 décembre 2020 15:19

                @Jean J. MOUROT « Je ne vois pas ce que les guerres de Vendée ont à voir avec le sujet. »

                Les Vendéens ont été parmi les premiers à subir le courroux des germes des principes républicains. La république, c’est l’humain qui prend la place de Dieu, qui décide qui a le droit de vivre ou mourir. C’est au nom des principes de Liberté, de l’Individualisme que chaque année en France, plus de 220 000 bébés à naître sont liquidés.
                Un génocide de masse à l’échelle industrielle entièrement payé par nos impôts, à hauteur de 70 millions d’euros par an.


              • Jonas Jonas 9 décembre 2020 15:44

                @Jean J. MOUROT "Cela dit, la Franc-Maçonnerie est une nébuleuse philosophique, qui a ses rites (ridicules ?)et qu’on peut considérer comme une religion. Ce n’est pas la laïcité, qui est un principe. ’

                Réécoutez au moins Vincent Peillon sur le sujet.


              • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 décembre 2020 18:10

                @Jonas
                Vincent Peillon n’est pas le pape de la laïcité !!!


              • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 décembre 2020 18:13

                @Jonas
                Vous avez la ligne directe avec Dieu pour savoir que les petits fœtus ont une âme ?


              • Jonas 9 décembre 2020 10:28

                A l’auteur , 

                Pourquoi , sommes -nous en France à discuter de la laïcité alors que c’est un fait accompli ? Le discours d’Emmanuel Macron et d’Abdel Fattah al-Sissi , montre, qu’il ne peut y avoir de compatibilité de l’islam avec la démocratie et la laïcité. Cela est impossible . Pour un musulman la loi de Dieu est supérieure a celle de l’homme.

                << La culture islamique veut s’ imposer partout où il y a des musulmans , sans tenir compte de la société d’accueil. Même s’il se trouve dans la maison de « l’autre », un musulman ne considérera jamais celui-ci comme un partenaire . Il considère toujours que « l’autre » est différent de lui >> Le poète syrien Adonis , en 2018, . Il a été pressenti pour le Nobel de littérature. 

                Conférence à Paris : 

                 Le Président Abdel Fattah al-Sissi : « Les valeurs religieuses doivent avoir la suprématie sur les valeurs humaines ». 

                 Le Président Emmanuel Macron : " La valeur de l’homme est supérieur a tout. Un journaliste , un dessinateur de presse écrit et dessine librement (...) Quand il y a une caricature , ce n’est pas un message de la France à l’égard du monde musulman . C’est l’expression libre de quelqu’un qui provoque , blasphème . Il a le droit dans mon pays. Parce quelle n’est pas la loi de l’islam qui s’applique , c’est la loi d’un peuple souverain, qu’il l’a choisi pour lui-même . Et je ne vais pas la changer pour vous>> 


                 

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité