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Accueil du site > Tribune Libre > Le déclin de l’empire américain a t-il commencé ?

Le déclin de l’empire américain a t-il commencé ?

Sa monnaie, le dollar, à la dérive, ses banques embourbées dans une crise qui n’en finit pas de s’aggraver en ampleur et en profondeur, des guerres sanglantes et coûteuses qui épuisent l’économie et révoltent la majorité des citoyens du pays, des alliés qui abandonnent leurs alliances passées, un pouvoir isolé et désorienté, un gouvernement aux abois qui a perdu tout sens des réalités nouvelles internationales, une « arrière-cour » en Amérique latine qui rejette sa suprématie et ses anciens gouverneurs-dictateurs, un multilatéralisme qui revient au centre des affaires du monde.

Tel est l’état présent, incomplètement présenté ici, de l’empire américain à qui on prédisait en 1991 une longue période de domination mondiale sans partage. Retour sur un passé qui explique le présent et prépare l’avenir...

La constitution de l’empire (1945-1991) et son apogée (1991- 2000)

En 1945, au sortir des terribles pertes humaines et destructions matérielles de la Seconde Guerre mondiale en Europe, les Etats-Unis ont constitué de facto un empire aux frontières changeantes, qui recoupait, de gré ou de force, la plupart des pays dits non communistes de l’époque. L’empire était dit le « maître » - le mot est ici explicite - du monde dit « libre ».

Par leur puissance économique dont le vecteur invincible était leur monnaie, le dollar, par leurs capacités militaires, par la situation de perte d’influence et de déclin irrémédiable sur tous les plans des anciens empires coloniaux français, anglais, japonais, belges, hollandais et italien, les Etats-Unis ont formé un empire, un vrai, comme le fut à son époque l’Empire romain.

Ils ont été la clé de voûte des affaires internationales, le gendarme du monde, jusqu’en 1991 - date de la dislocation de leur adversaire-partenaire de l’ordre conjoint de Yalta et Postdam, l’URSS, même si dès la décision du 15 août 1971, date de la rupture du lien de parité fixe or-dollar, les problèmes monétaires et financiers sont clairement apparus comme rongeant les fondements de cet empire.

Fin 1991, dans les milieux financiers internationaux, le dépeçage de l’ex-URSS, l’orientation des autorités chinoises vers le capitalisme, même plus ou moins encadré par l’Etat, la situation relativement calme en Amérique du Sud et au Proche-Orient après la guerre avec l’Irak en février, l’optimisme est général et frôle la béatitude absolue.

Dans les milieux dirigeants de la planète, l’avenir apparaît radieux pour le système en place - le capitalisme, dit économie de marché alors que fondé sur la spéculation financière bien plus que sur les échanges matériels. La suprématie des Etats-Unis sur tous les plans paraît établie pour un temps illimité, ses valeurs politiques dominent presque sans partage les échiquiers politiques du monde entier, à quelques rares exceptions près. Les conceptions mêmes de nationalisation, d’intérêt public, de service public, d’entreprises publiques, de socialisme, de communisme, de lutte de classes, de changements radicaux de société, tout cela paraît dépassé, désuet et à remiser dans le passé de musées, de livres ou des mémoires.

Le futur semble n’avoir qu’un nom : le libéralisme, tout ce qui s’y oppose semble condamné à périr ou à se dissoudre devant son mouvement invincible. Le monde devient américain. La pensée semble être coulée dans un moule unique : le moule impérial américain.

L’empire américain paraît alors à son apogée.


L’effondrement-dislocation de l’empire américain a commencé

Fin 2007 : changement total de décor politique, économique, moral, social et militaire.

L’empire américain a ses armées engluées dans deux conflits sans fin visible, sanglants et onéreux, sa monnaie est au plus mal, les spécialistes les plus qualifiés en économie, dont J. Stiglitz, Prix Nobel, entrevoient la possibilité d’une récession d’une gravité et d’une ampleur non mesurables, le dollar est même suspecté de perdre bientôt son rôle de monnaie d’échange et de réserve internationale.

Et ce n’est pas tout, à l’extérieur, les affaires de l’empire vont de plus en plus mal.

Les alliés traditionnels, et même les vassaux de l’empire, s’écartent de lui et l’abandonnent :

- le Japon prend ouvertement ses distances d’avec les intérêts, la monnaie et la politique américaine. Il veut s’impliquer plus dans les affaires de l’Asie en pleine expansion au travers de l’ASEAN ;

- l’Australie, avec le Labor Party au pouvoir, annonce qu’elle va rapatrier ses soldats en Irak et rééequilibrer ses relations internationales, au profit de la Chine notamment ;

- le Pakistan, qui servait de base américaine arrière en Asie centrale et au Moyen-Orient, est entré dans des remous internes qui mènent à réévaluer, de fait, ses capacités à soutenir la politique américaine dans la région et affaiblissent tout le dispositif politico-militaire américain dans ce secteur, avec des conséquences encore peu mesurables à cette heure.

Le Proche-Orient continue à être un poudrière dangereuse pouvant exploser à tout moment, les pays arabes du Golfe transforment progressivement leurs dollars en euros, soulignant ainsi que leur confiance dans l’empire s’effrite rapidement. Là aussi, alliés et vassaux régionaux sont dans une évolution de rupture lente avec la cité impériale, Washington. Les liens avec les pays de l’Asie, notamment la Chine, se développent.

En Amérique latine, l’ancienne « arrière-cour » de l’empire a chassé les anciens dictateurs qui n’étaient de facto que des émissaires ou gouverneurs impériaux nommés et choisis par la capitale de l’empire, Washington. Des Etats ont même chassé les intérêts américains de leur sol et de leur sous-sol, du Venezuela à la Bolivie, de l’Equateur au Nicaragua, sous la forme, de retour dans l’actualité, de nationalisations, c’est-à-dire, dans ce cas précis, de restauration de la propriété nationale collective sur le sol, le sous-sol et leurs produits. Cela nourrit d’importants programmes sociaux dont l’urgence était et est indéniable pour les populations concernées.

Dans les autres pays du continent, la contagion des nationalisations, du retour de la propriété au peuple et à la nation, notamment des sources d’énergie, se répand avec force. La haine et le rejet de l’empire du Nord fédère des forces politiques d’origines diverses. Le rejet de la domination nord-américaine est unanime, du Mexique à l’Argentine, du Chili au Brésil dans les populations.

Et le bilan d’échec global impérial ne s’arrête pas là : les anciens Etats dits « communistes », la Russie et la Chine notamment, mais pas seulement, reviennent en force sur la scène politique, diplomatique, militaire et économique mondiale.

La Russie avec son pétrole et son gaz, dont les prix de vente s’envolent, a relancé son économie et sa formidable machine industrielle et militaire. Et elle veut visiblement retrouver toute sa place dans les affaires du monde.

Symbole des profonds changements intervenus et signal fort de l’échec politique intégral de l’empire à faire valoir ses idées et principes dans le monde : les deux partis qui seront les seuls représentés à la prochaine Douma russe, selon les sondages successifs, seront issus tous deux de l’ancien appareil d’Etat de l’URSS. Il s’agit bien sûr d’abord du parti du président Poutine. Mais, derrière lui, le plus intéressant sera le score final du Parti communiste qui renaît de ses cendres, comme la Russie recouvre sa santé économique après l’ère catasrophique du gouvernement Eltsine. A l’opposé, les partis « libéraux », ceux qui prônaient les conceptions de l’empire, notamment les théories des « Chicago boys », devraient disparaître de la carte politique, rayés purement et simplement par les électeurs !

La Chine, de son côté, dispose des plus importantes réserves monétaires mondiales et son expansion, quoique un peu chaotique et lourde de dangers divers, en fait un partenaire mondial qu’on ne peut plus traiter avec mépris ou condescendance. Sa force et son poids militaires aboutissent maintenant à mettre fin, avec la Russie, à la suprématie militaire américaine totale née des événements de 1991.

La Chine joue aussi un rôle de plus en plus influent et prépondérant en Afrique par ses accords économiques et ses investissements adroitement calculés pour aider à s’emparer des richesses minières du continent, au détriment il est vrai des sociétés américaines, mais pas au profit des peuples qui vivent au-dessus de ces sous-sols si convoités.

Enfin, l’Inde, certes partenaire calme pour l’heure des Etats-Unis, n’en est pas moins travaillée en interne par une montée en puissance des forces communistes et maoistes, et elle se rapproche toujours, dans les cadres d’associations régionales asiatiques, de la Chine et de la Russie.

Tout ceci nourrit la crise de direction politique aux Etats-Unis, qu’aiguise encore plus la perspective des élections au poste de président de l’empire fin 2008. Les autorités actuelles sont discréditées largement dans l’opinion par leurs mensonges manifestes et leurs erreurs graves, la confiance des citoyens dans les responsables politiques actuels a disparu. De leur côté, les dirigeants ne savent plus quelle stratégie claire et cohérente adopter. Même sur des dossiers à court terme, comme celui du nucléaire iranien, le désarroi est patent et général dans l’administration impériale.

Le spectre de l’effondrement-dislocation de l’empire américain hante donc bien la scène politique mondiale et les hautes sphères de Washington.


Et la province « Union européenne » dans cette situation ?

Le tableau dessinée ici à grands traits serait incomplet si l’on oubliait de jeter un oeil à cette « province », parente éloignée de l’empire, appelée Union européenne.

A l’ouest de cette province, l’empire n’a plus qu’un seul gouvernement qui affirme son soutien inconditionnel et sa fidélité sans faille aux autorités de l’empire : le gouvernement français.

Mais, tous les analystes et les sondages le montrent, la position du gouvernement ne recoupe pas du tout celle de la majorité des citoyens français sur la question. Le chef de l’empire américain est donc soutenu, en France, par des gens qui n’ont eux-mêmes sur ce point aucun vrai soutien populaire, bien au contraire, mais sont de plus isolés au niveau européen sur cette ligne politique.

Les autres gouvernements européens sont préocccupés surtout par des problèmes concrets issus de la crise de l’empire, et notamment son dollar si faible, l’inflation des matières premières et les hausses de prix déstabilisatrices, qui apportent chômage et inquiétudes sociales.

Plus à l’est, si les gouvernants regardent vers l’ouest, les populations, elles, ont plutôt leur attention, voire leur affection, tournées vers l’est, vers la Russie, qui, avec son gaz et son pétrole dont elle sait négocier habilement les tarifs « attractifs », voire « amicaux » aux pays qu’elle juge « proches », apparaît comme se préoccupant plus des intérêts essentiels des habitants que la lointaine bureaucratie de Bruxelles dont on se méfie largement.

Au sommet de l’Union européenne, on fait semblant de ne rien voir et on se préoccupe de gérer les problèmes courants, comme ce nouveau TCE que l’on se refuse à soumettre à un vote démocratique des citoyens concernés. La raison de ce désarroi réside dans la perte des repères habituels que l’empire représentait, tel une boussole.

Il n’est pas exclu de plus que les difficultés économiques que l’empire a générées dans le passé, conjuguées aux pressions inflationnistes croissantes et à la politique russe de compétition pour la suprématie en Europe orientale et centrale, provoquent la dislocation-éclatement de la province formée de 27 pays aux intérêts bien plus divergents que convergents, laissée ainsi à elle-même.


Annonce de grands boulversements historiques en vue

Le monde fondé sur les illusions et apparences de 1991 s’écroule.

Un autre monde, multilatéral, instable, imprévisible, ramenant à la vie des forces que certains croyaient mortes, naît lentement.

La chute de l’empire américain a commencé. Et ses conséquences seront mondiales, donc aussi essentielles pour le devenir des pays européens et de leurs citoyens, entre autres. Les centres de gravité politique et économique vont aussi bouger, probablement vers l’est et le sud.

Regarder la vérité en face à partir des faits, c’est se préparer au mieux aux bouleversements historiques à venir avec l’effondrement de cet empire et à la naissance d’un monde nouveau, à déterminer et à construire dans de nouveaux rapports. D’où la nécessité de travailler à élucider les processus en cours afin de les comprendre et d’agir si possible sur eux.


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187 réactions à cet article    


  • Marsupilami Marsupilami 28 novembre 2007 11:29

    Brillante et pertinente analyse. Paradoxe : en ayant gagné la guerre contre le communisme et voulu imposer partout l’hypercapitalisme financier mondialisé, l’Empire a créé les conditions de son effondrement.

    Certains contrats signés entre la Chine et la France étaient en euros, et ce n’est sans doute qu’un début. Mais la Chine n’a aucun intérêt à voir s’écrouler l’Empire vu les investissements massifs qu’elle y a fait et vu que c’est l’un des plus gros clients de produits manufacturés... Les prochaines années vont être terribles. Et on se rappelera de 2008, plus tard, comme l’année d’un tournant décisif.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 12:51

      Marsupilami,

      Votre commentaire aborde des questions de fond qui sont actuellement en voie d’évolution.

      Ainsi, la Chine diversifie ses sources d’approvisionnement comme ses débouchés : Afrique, Amérique du Sud, Canada, Europe, Asutralie, Russie, Inde et autres pays d’Asie.

      Elle fait basculer progressivement ses réserves du dollar vers l’euro.

      Les paramètres exposés sont donc en voie d’évolution, au détriment de l’ancien Empire.

      Bien cordialement,


    • wesson wesson 28 novembre 2007 13:50

      Excellent Article, même si je peux regretter un traitement un peu superficiel.

      D’une part, il me semble qu’une des raison de cette fin de règne et l’absence d’un adversaire sérieux comme l’as été par exemple l’union soviétique de Staline. L’islamisme radical est un bien piètre épouvantail car il ne dispose ni des moyens, ni des troupes lui permettant de réellement rivaliser avec les EU.

      d’autre part, la suprématie militaire américaine existe toujours, et ces milliers (millions) de bombes vont elles rester sagement dans leur hangard pendant que l’empire s’effondre ? Le seul propos d’une bombe étant d’exploser, en quel honneur elle ne le fera pas in fine ? C’est l’aspect peut-être le plus inquiétant de la fin d’un empire, la tentation de la fuite en avant.

      Voila, merci à l’auteur pour son point de vue


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 15:30

      Wesson,

      Je ne suis pas pas spécialiste en armes nucléaires, ni en littérature fantastique.

      Les bombes nucléaires n’ont rien à voir avec le sujet abordé et, de toute façon, ce que vous entrevoyez comme possibilité avec elles ne règlerait rien pour personne. Un conflit atomique achèverait le déclin en désastre totale universel.

      Par contre, en Irak ou en Afghanistan, sans vouloir être un spécialiste militaire, je constate que les troupes américaines sont bien en difficulté et ne peuvent gagner les guerres dans lesquelles elles sont engagées.

      Etre fort ne signifie rien en soi. C’est une notion relative face à un ennemi de même nature et comportement que soi-même. Et ici, ce n’est pas le cas du tout, d’où une force énorme en apparence qui ne peut rien faire d’efficace contre l’ennemi qu’elle a choisi.

      Un proverbe chinois dit : « Les dents du tigre sont puissantes, mais il ne peut manger de l’herbe avec ».

      L’idée est là. Il suffit de la transposer sur le terrain.

      Bien cordialement,


    • wesson wesson 28 novembre 2007 18:27

      Philippe, Je ne vous demandais pas si vous auriez des informations sur l’apocalypse nucléaire en version populaire ...

      je n’ai pas parlé d’armes nucléaires sauf erreur, j’ai parlés d’armes tout court... En fait je visais plus l’industrie militaire Américaine, tant elle me parait être une partie intégrante de l’économie US. C’est l’aspect économique de tout cela qui me paraissait interessant à traiter. La première guerre du golfe a été très bénéfique economiquement pour les EU (?), vu que c’est en fait les autres pays qui l’on financée. Mais quid des conflits actuels, à qui ils coutent, est-ce qu’ils pèsent sur l’économie US, ...

      voilà, je m’était mal exprimé


    • Nobody knows me Nobody knows me 29 novembre 2007 12:04

      Les 2 baudruches que sont les USA et la Russie se sont faîtes éclatées toutes seules, laissant la place aux suivants : Chine & co.

      Pas sûr que l’avenir soit meilleur que pendant la guerre froide, les dirigeants restant des humains avant tout, corrompus, fanatiques, avides de pouvoir et d’argent, ... et intelligents.

      Merde on est mal !


    • marc 29 novembre 2007 15:40

      Wesson

      En fait les USA font payer une grande partie de l’effort de guerre au peuple irakien. ILs lui volent son pétrole, entre autres.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 30 novembre 2007 02:22

      @ l’Auteur : D’accord sur le déclin. Quant aux causes, j’en vois la première dans la disparition de l’URSS qui, en privant les USA d’un rival crédible, a exacerbé les clivages internes dans un État qui, sous un habile vernis de démocratie, est depuis longtemps un corporatisme fascisant. Si j’avais a mettre une date sur la fin de l’Empire Américain, ce serait le lendemain de Katrina. Une nation ne peut exister sans une certaine solidarité. http://nouvellesociete.org/5175.html

      Pierre JC Allard


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 30 novembre 2007 16:05

      @ Agoravox : Un article de Martin « Démographie et immigration : suicide collectif des Européens ? » a été publié hier et a reçu 121 commentaires. On a dit de cet article qu’il était raciste, ce qui n’est pas mon propos ; je suis contre toute censure.

      Mon propos est que la seule réaction d’Agoravox est venue une heure avant que l’article ne soit enlevé. En trois (3) lignes, on est venu avouer que l’article était trop long - ce qu’il appartenait à la modération d’empêcher - pour ajouter, avec une rectitude politique parfaitement puérile, qu’il faut parfois contrevenir à la rectitude politique.

      Je trouve navrante cette lâcheté de venir feindre de vous exprimer en vous assurant qu’on ne vous entendra pas et, surtout, que personne ne pourra engager avec vous un débat dont le passé semble indiquer qu’Agoravox n’aurait ni la culture, ni l’intelligence de sortir indemne. J’ai peur d’avoir dit trop de bien des médias citoyens avant de voir ce que des gens comme vous pourriez en faire. Je vais maintenant être plus critique.

      Je viens vous le dire ici, parce que vous n’êtes plus là... et que, puisque vous n’avez ni nom ni visage, on peut bien cracher n’importe où en pensant que le vent apportera à chacun ce qu’il mérite.

      Pierre JC Allard http://nouvellesociete.org/auteur.html


    • L'équipe AgoraVox L’équipe AgoraVox 30 novembre 2007 17:53

      @ Pierre : Le pseudo AgoraVox dans l’article en question n’est pas le notre bien entendu. Sinon le commentaire serait en bleue. C’est un plaisantin qui a utilisé le pseudo AgoraVox.


    • jjnoel 1er décembre 2007 19:13

      « l’islamisme radical » est une créature yankee.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 12:55

      Arthur Mage,

      Je vous remercie de votre commentaire qui nous renvoie de 2007 à 1851.

      L’Empire peut certes regarder son passé, avec ses bons et mauvais côtés. Mais, il importe peut-être plus de s’occuper du présent et donc du futur.

      Enfin, il me semble que c’est là une remarque de bon sens.

      Bien cordialement,


    • Philou017 Philou017 28 novembre 2007 14:37

      des articles sérieux, objectifs, très complets

      Arthur Mage a le sens de l’humour...


    • Philou017 Philou017 28 novembre 2007 15:16

      Je note votre incitation à la presse Française de s’aligner sur les médias Américains, et je vous rassure, elle le fait déjà !

      Quand au reportage sur les djihadistes, est-on en droit d’espérer un reportage précis sur les 19 pirates qui auraient détourné des boeings en 2001 ? Leur curriculum me parait très imprécis...


    • ZEN ZEN 28 novembre 2007 12:18

      @ Philippe

      Excellent diagnostic , qui rejoint par bien des points les analyses d’E.Todd (« Après l’empire »)et de JP Immarigeon.

      Problème : que fera la Chine qui soutient le dollar et l’american way of live par ses dépôts dans les banques us(bons du trésor) et qui a un besoin vital de ce marché en contre-partie ?


      • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 13:01

        Zen,

        Excellente question qui renvoie aux mouvements actuels des autorités chinoises qui basculent progressivement leurs dollars en euros et se rapprochent vite et fort d’autres pays : Australie, Canada, Amérique du Sud, Russie et Inde notamment, sans oublier le début d’activités intenses en Afrique.

        La suite dans quelques semaines avec de nouveaux développements sur le marché monétaire comme des rachats d’entreprises américaines en difficulté qui deviennent donc ...chinoises !

        Pour l’heure, c’est Abu Dhabi qui finance la recapitalisation de la banque CITIGROUP aux Etats-Unis, pas la Chine.

        Un signe ?

        Bien amicalement,


      • jean-christophe 28 novembre 2007 12:23

        Le terme « Empire » provient pour l’essentiel de l’analyse de Bonner « L’empire des dettes ». On l’oublie souvent, ce monsieur Bonner...

        En bref, je ne suis pas d’accord avec votre constat.

        D’abord, nous ne voyez que les points négatifs qui font aujourd’hui les choux gras de la presse économique, et de ceux (Leap2020 pour ne pas les citer) qui n’attendent que la chute de l’empire US (« On vous l’avait bien dit ! »).

        Il y a des points positifs dans l’économie US (une économie productive et dynamique, des investissements en recherche pour l’avenir, ...).

        De plus, la chute de l’empire US ne sera pas sans conséquences pour l’Europe ; c’est l’Occident tout entier qui est menacé par l’asie.

        Enfin, votre -soi-disant- connaissance historique est vraiment limitée ; en matière économique, quelque chose arrive parcequ’il existe autrepart dans le monde, une contrepartie.

        Si les USA sont dans une situation économique difficile c’est en grande partie parcequ’ils ont sauvé le monde entier d’une crise économique et financière dans les années 90 : pour que l’asie puisse sortir de son implosion économique, les USA ont accepté d’acheter en masse leurs produits, d’ou les deséquilibre que nous connaissons maintenant.

        Aujourd’hui, ces ingrats d’asiatiques se moquent des économies occidentales alors que c’est bien l’Occident qui les a sortis de la misère smiley


        • Zalka Zalka 28 novembre 2007 13:07

          N’importe quoi...


        • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 13:10

          Jean-Christophe,

          Je vois que vous contredites sans pitié le Prix Nobel d’Economie J Stiglitz sur le rôle des Etats-Unis dans la crise asiatique de 1997.

          Lien : http://www.taipeitimes.com/News/editorials/archives/2007/11/21/2003388904

          Ce qui est votre droit le plus strict dans un débat libre.

          On peut certes épiloguer moralement sur des faits passés, cela ne les fait pas disparaître, ni ne changera le présent.

          Vous convenez aussi que l’Empire américain est dans un état de déclin, ce qui ne veut pas dire qu’il le lui reste pas de forces dynamiques. Nous en sommes d’accord.

          Un processus en cours n’est ni uniforme, ni surtout son point d’arrivée ultime.

          Le problème posé, c’est le sens de la dynamique des forces aujourd’hui et les processus en cours que l’on ne peut pas ne pas voir.

          C’est cela que cet article veut mettre en lumière.

          C’est tout et c’est déjà beaucoup.

          Bien cordialement,


        • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 13:12

          Zai ka,

          Votre commentaire bref ne fait pas avancer le débat. Mais,c’est un droit de ne pas débattre.

          Bien cordialement,


        • fouadraiden fouadraiden 28 novembre 2007 13:15

          jean christophe,

          tout-à-fait, et imaginez le scénario démographique suivant dans moins de 50 ans : des Hisphano -Asiatiques aux commandes des valeurs occidentales.

          ce n’est pas temps la chute de l’Empire que celle des Américains occidentaux(les « Blancs ») qu’il faut appeler de ses voeux.

          des Américians occidentaux minoritaires dans leur propre Empire,voilà ce qui est bcp plus intéressant que la simple chute de l’Occident(qu’il faut sauver à tout prix).


        • jean-christophe 28 novembre 2007 13:22

          Philippe,

          Je ne contredis pas Stiglitz. Stiglitz n’a jamais dit que la crise financière asiatiques était due aux USA.

          La crise asiatique des années 90 s’est déroulée en plusieurs étapes. Dans le processus de décomposition de l’économie de cette région, le FMI et la Banque Mondiale (e.g., les occidentaux) ont joué (comme d’habitude) un rôle de pyromanes vis-à-vis d’économies pas prêtes à la libéralisation de leurs économies.

          Mais cette action est arrivée bien après les « folies » économiques asiatiques, les bulles spéculaties industrielles et immobilières, dont les acteurs économiques locaux sont seuls responsables !!!

          Ce ne sont pas les USA qui sont à l’origine de la crise asiatique, ils n’ont joué que le mauvais rôle de catalyseur.

          Vous dites (et c’est en partie vrai) que leur tableau de bord économique est terrible (la liste des indicateurs virant au rouge sont nombreux). Mais cette situation deséquilibrée date de cette époque, d’il y a 10 à 15 ans. Ce laps de temps correspond à l’inertie de l’application des décisions économiques.

          Les vrais fautifs de cette histoire restent les asiatiques, qui comme seul modèle économique de développement ne jurent que par l’export. C’est le productivisme totalitaire avec des capacités de production excédant largement les besoins intérieurs. Ca marche un temps, lorsque quelqu’un est prêt à acheter. Puis ça ne marche plus du tout...


        • Zalka Zalka 28 novembre 2007 13:47

          Phillippe Vassé : je m’adressais à l’auteur du commentaire. Prétendre que la dette américaine vient du désinterressement des américains pour mettre fin à la crise asiatique, c’est effectivement n’importe quoi.

          J’estime qu’une personne qui sort un argument aussi caricaturalement « Mickey » n’apporte rien au débat et ne mérite pas vraiment qu’on lui réponde autre chose.

          Pour le moment, je n’ai fait que lire votre article avec intérêt, de même qu’une bonne partie des commentaires.


        • jean-christophe 28 novembre 2007 13:57

          D’un point de vue économique, pas tant que ça.

          Avez-vous déjà comparé les courbes de progression de la dette des USA (intérieure et extérieure) avec les exports des asiatiques (Japon, Hong Kong, Corée, Taïwan, la Chine) ?

          Ce sont les Etats-Unis qui ont sauvé le monde d’une crise économique majeure à la fin des années 90 et ils en payent aujourd’hui le prix fort.


        • Philou017 Philou017 28 novembre 2007 14:11

          «  »Les vrais fautifs de cette histoire restent les asiatiques, qui comme seul modèle économique de développement ne jurent que par l’export. C’est le productivisme totalitaire avec des capacités de production excédant largement les besoins intérieurs. Ca marche un temps, lorsque quelqu’un est prêt à acheter. Puis ça ne marche plus du tout...«  »

          les asiatiques se sont développés en fonction de l’économie mondiale telle qu’elle existait, cad sur un modèle libéral basé sur la concurrence féroce et la constitution de multinationales. Cad en fonction de leurs intérêts ou plus précisément de ce que les dirigeants asiatiques estiment être leurs intérêts. Critiquer ce mode de fonctionnement, c’est critiquer le modèle libéral, cad le chacun pour soi.

          Je n’y connais pas grand-chose en économie. Mais si il y a une chose que j’ai apprise, c’est que les gouvernement et les puissances financières ne voient que leurs intérêts à court terme. Spécialement aux Etats-unis, qui ont poussé le libéralisme partout en s’en servant pour favoriser leurs intérêts.

          Si les États-unis ont réellement aidé les Asiatiques, c’est qu’ils y avaient intérêt. Dire autre chose relève d’une formidable naïveté.

          Si les Etats-unis connaissent des problèmes, ils le doivent surtout à eux-mêmes. C’est eux qui :
          - font fonctionner la planche à billets de façon irresponsable depuis longtemps
          - Vivent à crédit , notamment par l’émission de bons du Trésor, dont de grosses quantités sont dans les mains des Chinois, par l’émergence de bulles financières successives, par un déficit abyssal, par l’entretien d’un crédit individuel monstrueux (8000$ par américain, la dette extérieure est estimée à plus de 3.000 milliards de dollars)
          - ont augmenté de façon exponentielle leur budget militaire, afin d’aller apporter la « démocratie » en Irak notamment.
          - ne font aucun effort pour diminuer leurs dépenses, notamment énergétiques (sauf d’envoyer l’armée occuper les régions pétrolières)

          Pour les familles :
          - La famille américaine moyenne dépense 1,22 $ par dollar gagné, possède 13 cartes de crédit dont le solde débiteur s’élève à 9 312 $ - le double d’il y a 10 ans |16|.

          - Les citoyens américains ont emprunté 1 600 milliards de dollars sur la valeur de leurs maisons à une époque où de nombreux observateurs prédisent que la bulle immobilière est prête à éclater.

          - À la fin de 2004, l’endettement des sociétés américaines non financières atteignait 2 900 milliards de dollars.

          Et ça continue : Pour financer leurs déficits, courant et budgétaire, les É.-U empruntent quotidiennement 2,6 milliards de dollars, s’appropriant 80% de l’épargne mondiale nette. C’est un montant faramineux. http://www.cadtm.org/article.php3?id_article=2009

          Accuser les pays asiatiques est une contre vérité, à mon avis.


        • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 14:18

          Zal ka,

          Toutes mes excuses pour mon erreur sur le sens de votre commentaire initial.

          De plus, je partage votre analyse sur les commentaires de Jean-Christophe qui se focalise sur la crise de 1997 sans que l’on puisse comprendre en quoi elle a un rapport avec la situation décrite par l’article et ses racines profondes et anciennes.

          Comme vous, je m’interroge sur le sens de ces commentaires.

          Bien cordialement,


        • jean-christophe 28 novembre 2007 14:19

          C’est malheuresement tellement vrai...


        • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 14:24

          Jean-Christophe,

          Il me semble que vous vous focalisez sur la crise de 1997 et ne voyez pas qu’elle a été le produit de la politique « pyromane » du FMI qui est, inutile de le nier, le cache-sexe des intérêts américains d’abord et le moyen d’assurer la suprématie économique de ce pays sur le monde.

          Les remèdes du FMI et le libéralisme ont fait faillite en Asie comme ailleurs.

          Il serait temps de le reconnaître et d’en tirer les leçons.

          S’acharner sur les « Asiatiques » comme vous le faites me paraît à la fois malsain, inutile et sans objet.

          Et cela ne changera pas le cours de la chute de l’Empire américain. Au contraire, l’incompréhension « libérale » de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique du Sud et de la Russie ne font qu’accélérer les choses.

          Bien cordialement,


        • Zalka Zalka 28 novembre 2007 16:14

          Il n’y a pas de mal. Je n’étais pas précis et la confusion est parfaitement compréhensible. Par ailleurs, votre reproche pourrait être parfaitement valable puisque je n’argumente pas face à ce commentaire.


        • fouadraiden fouadraiden 28 novembre 2007 13:05

          et à qd peut-on estimer la fin de cette chute à peine caricaturale ?


          • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 13:18

            Fouadraiden,

            Etablir un processus sur les faits que chacun peut constater n’est pas établir le pronostic final ou la date d’échéance de ce processus.

            L’article se cantonne à donner la dynamique générale des processus en cours.

            Pour les vérités révélées sur le futur, cela ne relève pas de ce domaine, mais plus des futurologues patentés qui lisent dans le marc de café ou les boules de cristal.

            Bien cordialement,


          • siouox 28 novembre 2007 13:10

            Les discussions intergouvernementales tendent à se défaire de dollar. Il doit sans doute se discuter dans les chancelleries la possibilité de revenir à l’etalon or que Nixxon avait laché a l’entour des années 1975-80. La crise militaire des etats unis en Irak n’est pas qu’un debut. D’autres conflits risques de se jouer au Moyen Orient avec l’Iran ou le Liban. On risque d’assister à d’etrange manoeuvre dans ces pays. La feuille de route indiquéé par les hauts responsables avant l’an 2000, ne se doutaient surement pas de l’evolution considerable de la Chine et de la Russie si rapide. Pour preuve, une alliance tripartite s’est inscrite tacitement changeant totalement la donne des Etats-Unis dans la region. Il ne faut pas non plus sous-estimer le pouvoir qu’ils ont. L’asservissement des pays dans diverses regions du monde ne peut disparaitre en quelques mois, ils gardent assez d’influence dans l’échiquier mondial. L’OPEP sera l’une sinon la seule organisation qui pourra lancer réellement l’operation « anti-hegemonique americaine » et ce ne sera pas pour demain. Les societés peterolieres americaines conservent leur territoire, leurs part de marchés dans ces regions. Peut etre, si la decision est donnée par l’OPEP de lacher le dollar, verrons nous certains evenements qui declencheront un conflit dans certains pays producteur, un peu comme une autre guerre du Golf, dans ce cas, seul les E-U pourront intervenir et les valeurs libellées en dollar reprendront de plus belle, telle une fuite en avant avec leur monnaie de singe. Il reste à suivre l’evolution géopolitique du moyen orient et du monde dans son ensemble pour les cambiste avertis, soucieux de benefices. Seule des operations bien menées remonteront les E-U. D’une part des negociations de paix (conference Annapolis)et d’autre part, un pays traitre plantant un couteau dans le dos des E-U. Enfin, on se doute.. A suivre.


            • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 14:15

              Siouox,

              Votre commentaire est un peu difficile à suivre car il aborde des questions différentes et pas toujours forcément liées.

              Mon objectif n’est pas de faire des hypothèses sur le futur, mais de tracer les processus en cours.

              Pour le reste, je ne suis pas un partisan de l’établissement de thèses fondées sur des appréciations diverses et contradictoires par essence.

              Une seule remarque sur un fait où vous faites erreur pour le présent : les compagnies pétrolières américaines perdent du terrain dans le monde entier, comme dans le secteur gazier, en termes de production et de capitaux.

              Pour le reste, c’est un vaste débat d’opininons.

              Bien cordialement,


            • Internaute Internaute 28 novembre 2007 14:23

              Lors de la dernière réunion de l’Opep, alors que le Vénézuéla et l’Iran demandaient à ce que soit inscrite la faiblesse du dollar comme question à traiter, l’Arabie-Saoudite s’y est totalement opposée.

              Les USA « apportent la démocratie » en Irak mais savent trés bien soutenir les monarchies féodales quand c’est leur intérêt.


            • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 14:30

              Internaute,

              Remarque excellente et rappel d’une situation ironique qui fait que l’OPEP se scinde de fait en deux factions rivales.

              Par ailleurs, la baisse du dollar continue, avec ou sans le veto séaoudien. Par contre, les pays arabes de la région jouent sur les deux tableaux du dollar et de l’euro : ils transforment leurs réserves en euros tout en soutenant certaines banques américaines en difficulté.

              Ce qui n’endigue pas la crise financière de se développer...

              Bien cordialement,


            • jean-christophe 28 novembre 2007 13:40

              De toutes façons, qu’est qu’il va se passer ?

              Les occidentaux sont propriétaires de dettes bancaires vis-à-vis des quelques pays asiatiques et de producteurs de pétrole.

              Un jour, on dira, « et bien mes amis, vous les asiatiques vous me vendez des produits à un prix tellement bas que nous ne pouvons pas refuser. Evidemment, nous savons que vous truquez les taux de change pour qu’on ne voit pas de l’extérieur que la croissance de votre économie est à deux chiffres. Vous les habitants du moyen orient (pour rester courtois), vous me vendez un pétrole à un prix élevé, et ce depuis longtemps. L’argent que je vous ai donné vous a servi à racheter mes propres entreprises, mais bon, c’est la mondialisation. Aujourd’hui, je crois que je ne vais pas être capable de rembourser. Alors et bien puisque vous êtes en partie responsable de cette situation, on n’a qu’à faire comme les russes, annuler la dette... tellement désolé smiley »


              • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 14:34

                Jean-Christophe,

                Je pense que ce dernier commentaire marque des erreurs factuelles énormes.

                La Chine et le Japon sont, avec Taiwan et quelques autres pays, les créanciers des Etats-Unis, pas leurs débiteurs.

                Ce qui invalide totalement votre hypothèse, elle-même basée sur rien en dehors de ces erreurs stupéfiantes.

                Bien cordialement,


              • jean-christophe 28 novembre 2007 15:41

                « propriétaires de dettes bancaires » ce sont eux qui ont des dettes : les pays en question leur ont prété de l’argent, c’est d’une évidence...


              • Internaute Internaute 28 novembre 2007 14:00

                Voilà un trés bon article qu’on lit avec intérêt bien que je mettrais un bémol sur quelques points.

                Les USA ne sont pas un empire. Le propre d’un empire est de diriger des territoires conquis. Il peut y avoir un empereur ou l’empire peut être dirigé par des gouvernements démocratiques. Dans les deux cas de figure, les exemples historiques ne manquent pas - Empire romain, de Charlemagne, de Napoléon, d’Hitler et de l’URSS, empire français avec ses colonies et empire britannique. En dehors des îles du pacifique, les USA n’ont jamais exercé aucun pouvoir direct nulle part.

                Les empires ont tous apporté une valeur ajoutée qui a perduré bien au-delà de leur fin. (oui, oui, je sais, on peut se poser la question de la valeur ajoutée par Hitler ou Lénine smiley ) Rome nous laisse les bases du droit, Napoléon apporte la démocratie et le code civil en Europe, l’empire français crée de toutes pièces les nations du Magrebh et leur apporte la civilisation.

                Que laisseront les USA ? Je ne vois pas trés bien à part le souvenir de massacres de masses dans le monde entier. De l’Allemagne au Japon en passant par Belgrade, le Vietnam, l’Irak, l’Afghanistan et peut-être l’Iran, les USA n’auront laissé qu’une traînée de destructions sans lendemains.


                • Philou017 Philou017 28 novembre 2007 14:35

                  « Les USA ne sont pas un empire. Le propre d’un empire est de diriger des territoires conquis. Il peut y avoir un empereur ou l’empire peut être dirigé par des gouvernements démocratiques. Dans les deux cas de figure, les exemples historiques ne manquent pas - Empire romain, de Charlemagne, de Napoléon, d’Hitler et de l’URSS, empire français avec ses colonies et empire britannique. En dehors des îles du pacifique, les USA n’ont jamais exercé aucun pouvoir direct nulle part. »

                  On est plus à l’époque de Rome ou de Napoléon. Aujourd’hui, mener un empire se fait par la manipulation, la corruption, le soutien discret à des coups d’état favorables.

                  La CIA a été constituée principalement dans ce but : faire de l’ingérence dans des pays étrangers et influencer les choses dans un sens favorable aux EU. http://www.confidentiel.net/article.php3?id_article=67

                  Les organismes d’influence pro-américains, financés ou non par le gouvernement, ne se comptent plus. Y compris en France, avec parmi d’autres la French American Foundation, qui essaie de repérer les futurs leaders afin de leur enseigner ’la bonne parole’. Les Etats-unis ont bien profité de leur prédominance à la fin de la guerre 39-45 pour propager leur influence dans le monde entier et constituer leur empire.


                • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 14:41

                  Internaute,

                  Bien sûr, le choix du mot « Empire » était volontaire car c’est bien un réseau de territoires et bases militaires de nature impériale que les Etats-Unis possèdent, comme la vision du monde de leurs dirigeants et leurs interventions dans la vie d’autres nations et Etats le montrent.

                  A l’évidence, vous aviez compris le clin d’oeil à la chute de l’Empire romain.

                  Sur votre conclusion, je serais moins « dur » que vous. Les Etats-Unis n’ont pas toujours été un Etat menaçant et agressif pour les autres peuples, ils ont aussi apporté beaucoup au monde en poésie, en littérature, en droit (notamment les libertés démocratiques et la séparation des pouvoirs), et aussi un exemple de combat pour l’indépendance de 1776 à 1783.

                  Un bilan n’est jamais complètement négatif, même issu des pires situations, en tout cas en Histoire.

                  Bien cordialement,


                • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 14:45

                  Philou,

                  Excellents rappels et qui montrent que la situation change malgré tous les moyens mis en oeuvre sur tous les continents.

                  L’ironie de l’Histoire montre que ce sont des forces gigantesques créées par la politique américaine elle-même (libéralisme en Asie par exemple et notamment l’attrait de profits formidables en Chine ou en Russie de 1991 à 2000) qui aujourd’hui se retournent contre leurs créateurs.

                  Bien cordialement,


                • Francis, agnotologue JL 28 novembre 2007 22:43

                  «  »L’ironie de l’Histoire montre que ce sont des forces gigantesques créées par la politique américaine elle-même (libéralisme en Asie par exemple et notamment l’attrait de profits formidables en Chine ou en Russie de 1991 à 2000) qui aujourd’hui se retournent contre leurs créateurs.«  »

                  Ce qui confirme une fois de plus que, tout comme le mieux est l’ennemi du bien, le pire ennemi du libéralisme c’est le libéralisme lui-même.

                  Et ceci plaide en faveur d’une nécessité d’exercer un contrôle strict du capitalisme par des organisations démocratiques : et cela n’est pas le libéralisme.


                • Gilles Gilles 29 novembre 2007 10:16

                  Internaute

                  « l’empire français crée de toutes pièces les nations du Magrebh et leur apporte la civilisation. »

                  ber merde alors ! Les marocains seront ravis de découvrir qu’avant le protectorat français ils n’étaient que des barbares. Quand on visite ce pays, ce que vous devriez faire, vous découvrez pourtant une longue et riche histoire... ah oui mais l’histoire n’est pas votre fort, pardon !


                • marc 29 novembre 2007 21:56

                  Internute

                  oui et non. Ne peut-on considérer la présence US en Amérique du sud comme une domination directe ? avec, là aussi , massacres de masse, intervention directe ( Guatemala en 1954, Salvador, Nicaragua, Grenade, Panama, Chili, sans compter la présence en Bolivie ( mort de Guevara directemet ordonnée par Washington),la Colombie, les dictatures militaires affreuses du Brésil,l’embargo mortel contre Cuba, etc....En fait tout le continent.) N’est-ce pas là une manifestation « impérialiste » ?


                • alberto alberto 28 novembre 2007 14:20

                  Une fois de plus, Philippe, vous nous interessez en nous interrogeant dans votre article un : il y a-t-il « déclin » de l’Empire américain ?

                  Vous montrez les stigmates apparents de ce déclin en termes de pertes de pouvoirs : perte de pouvoir économique, de pouvoir monétaire, de puissance militaire et donc d’influence etc... Et je suis d’accord avec vous : s’ils (les américains) continuent comme ça, ils vont finir par se casser la gueule entrainant leurs amis (nous) dans leur chute !

                  La question qui vient alors serait : vont-ils continuer comme ça ? Vont-ils continuer à entreprendre, seuls, des campagnes militaires étrangères ruineuses, vont-ils continuer de se faire haïr par les autres nations centres et sud américaines en intervenant dans leur façon de gouverner, dicter au monde entier les lois sous lesquelles les gouvernements doivent ou ne doivent pas intervenir pour aider leurs populations, décider ce qui est ou n’est pas un service public... ?

                  S’ils continuent comme ça : alors le pire est à craidre !

                  Sont-ils si...stupides : bien sur que non !

                  Alors je crois que la tentation du protectionisme (qui ne les a jamais réèllement abandonné) du repli continental, de l’abandon du libéralisme pur et dur pourrait être une voie pour sauvegarder l’essentiel de leur puissance, quite à rester un partenaire incontournable sur l’échiquier des nations.

                  Qu’en pensez-vous ?

                  Bien à vous.


                  • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 14:53

                    Alberto,

                    Je note que vous avez ici encore apporté un commentaire d’une grande pertinence.

                    En effet, votre question en conclusion est des plus intéressantes car elle reflète une possible issue pour tenter de freiner ou stopper un déclin manifeste.

                    Le recours au protectionnisme et l’abandon du libéralisme -au moins sous sa forme actuelle- est en effet une hypothèse stratégique qui existe dans les cercles influents de Washington, notamment dans certains milieux démocrates.

                    Les récentes sorties de J Stiglitz vont aussi, jusqu’à un certain point, dans ce sens : faire son mea-culpa, reconnaître ses erreurs et changer de politique notamment militaire, nouer des alliances politico-économiques plus pacifiques, tels sont les options annoncées.

                    Cela sera-t-il à la fois possible et suffisant dans le contexte à la fois économique, monétaire, financier et politique, c’est une autre question.

                    Mais, cela ne fait que souligner l’intérêt profond et urgent d’un changement de cap radical de la direction américaine, pour son propre devenir et l’intérêt de son pays.

                    Merci encore de ce commentaire utile et fécond au débat.

                    Bien amicalement,


                  • Francis, agnotologue JL 28 novembre 2007 22:49

                    Hum, je crains que le libéralisme impérial ce n’est pas d’ouvrir ses frontières, mais d’ouvrir celles des autres. Je ne vois pas comment, parce que les US fermeraient leurs frontières - ne le font-ils pas déjà peu ou prou ? - cela serait mieux pour eux et surtout pour le reste du monde.

                    Mais j’avoue que je ne suis que le « candide » ici.


                  • Jason Jason 28 novembre 2007 14:34

                    Too early to tell. Quand on est dans l’histoire, on ne la voit pas. Je propose d’attendre un peu. Un officiel chinois en visite en France à qui on mentionnait la révolution française répondit : c’est trop récent.

                    Ce qui m’inquiète, c’est que l’Amérique est un monstre qu’on connaît. Et qui sera remplacé par qui ? Qu’on n’aime pas l’Amérique en France, cela peut se comprendre. Mais l’Amérique s’en fout complètement.


                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 15:00

                      Jason,

                      Je n’ai pas très bien saisi le sens exact de votre commentaire.

                      L’article n’est pas une critique ou la marque d’un conflit entre deux pays.

                      Par contre, la réalité décrite est vivante, mouvante et vraie.

                      C’est donc elle qu’il importe de regarder, de comprendre, ceci afin de pouvoir agir en tant que citoyens sur les évènements qui se dessinent.

                      Un déclin peut se voir en temps réel avec les moyens d’informations et d’analyses permanentes que nous possédons.

                      Nous ne sommes plus en 476 ou en 1789. Le monde a changé.

                      Il faudrait donc modifier les « vérités éternelles » qui n’en sont pas, notamment au vu de ces évolutions technologiques qui nous permettent des compréhensions plus fines et précises plus vite.

                      Bien cordialement,


                    • Jason Jason 28 novembre 2007 20:11

                      @ l’auteur, post de 15 h.

                      Quand on parle d’un déclin possible des USA, il y a généralement une certaine jubilation qui accompagne ce genre de propos. Quitte à décevoir certains commentateurs de l’article,les voeux changent rarement la réalité.

                      En dehors de ce genre d’interprétation, je voulais dire qu’il est trop tôt, et certainement exagéré, à partir des généralités que vous citez, de parler d’un déclin. N’oublions pas que la majorité des échanges commerciaux dans le monde se font encore en Dollars ; et c’est là un problème pour l’économie mondiale. L’encours des emprunts US auprès du Japon tourne autour des $ 2.000 milliards, auxquels s’ajoutent les innombrables emprunts auprès d’autres pays. L’avance technologique dans tous les domaines est énorme et la quantité de brevets incroyable.

                      Il me semble qu’il serait plus approprié de parler de crise, et moins de déclin.


                    • vieuxcon vieuxcon 28 novembre 2007 14:42

                      Très bon article. Que certains continuent à y voir de la propagande est désolant. Car comme vous l’écrivez : la chute à commencée. Mais commencée seulement. De grands analystes américains s’attendent même à une chute plus importante en 2008, la crise des subprimes entrainant d’autres pans de l’économie. Bien sur ce sont des oiseaux de mauvaises augures. mais je ne crois guère que 2008 verra un redressement spectaculaire de l’économie américaine. Je sais que quand l’an dernier je signalais que les américains vivaient à crédit sur le dos des européens, il m’était répondu je cite : « Ne faites pas de la force des états unis leur faiblesse. » Hélas j’aurai aimé avoir eu tord


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 15:04

                        Vieuxcon,

                        Je suis d’accord avec vous. Mais il existe, particulièrement en France une frange de gens qui ne veulent jamais regarder un processus dynamique en face de peur de voir leurs opinions ou préjugés être détrompés.

                        Il en est ainsi, même si cette option est la plus stérile en tous points.

                        Il reste qu’avoir raison est déjà une satisfaction par rapport à ces personnes à l’esprit figé.

                        Bien cordialement,

                        PS : il me semble vraiment que votre pseudonyme ne correspond pas à vos capacités et à votre pertinence. Il serait peut-être bon d’en changer...


                      • ronchonaire 28 novembre 2007 14:55

                        Désolé, mais la chute de « l’empire américain » n’est pas encore pour tout de suite :

                        - L’endettement privé a toujours fait partie du mode de fonctionnement de l’économie américaine, le recours au crédit étant, après tout, ce que l’on a trouvé de mieux comme mode de financement jusqu’à maintenant.

                        - Le déficit extérieur, notamment commercial, est également structurel. Et n’oublions pas que le taux d’ouverture des Etats-Unis ((Exports+Imports)/PIB) est très bas ; autrement dit, le déficit commercial américain ne représente qu’un faible pourcentage de leur économie.

                        - Quant à la faiblesse actuelle du dollar, elle est liée en grande partie à une volonté délibérée de la Chine d’accumuler des réserves en dollars, ce qui lui permet d’entretenir la sous-évaluation de sa propre monnaie. Cela n’a donc rien à voir avec une quelconque dégradation des fondamentaux de l’économie américaine.

                        - N’oublions pas non plus que, malgré tous les problèmes actuels, le taux de croissance de l’économie américaine cette année restera à un niveau très correct. La récession américaine n’est donc pas du tout d’actualité.

                        - Le seul point qui pose vraiment problème à court et moyen terme est le déficit public qui a été creusé ces dernières années et qui réduit nécessairement la marge de manoeuvre du gouvernement (sans parler de l’augmentation de la dette publique).

                        Enfin, je me permets de vous rappeler que les 4 plus gros Etats américains à eux seuls (Californie, Texas, New York, Floride) constituent la plus grosse économie au monde, alors qu’ils ne regroupent que 100 millions d’habitants. La Californie est grosse comme l’Italie, le Texas est gros comme le Brésil et l’Etat de New-York est plus gros que la Russie. Autrement dit, ils ont de la marge...

                        Pour ceux qui veulent les chiffres :

                        http://en.wikipedia.org/wiki/Comparison_between_U.S._states_and_countries_n ominal_GDP


                        • Trashon Trashon 28 novembre 2007 15:04

                          Comment l’état de New York peut-il être plus grand que la Russie alors qu’elle couvre une superficie a peu près équivalente au double des EU (USA : envireon 9,6 Millins de Km2, Russie : environ 17 Millions de Km2) ?


                        • ronchonaire 28 novembre 2007 15:09

                          Je parle bien entendu du poids économique (mesuré par le PIB), pas de la superficie.


                        • Trashon Trashon 28 novembre 2007 15:10

                          Oups au temps pour moi


                        • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 15:18

                          Ronchnaire,

                          Je passe rapidement sur l’entrée qui annonce un fait que le commentaire, porté sur des facteurs économiques non reliés entre eux aux processus généraux en cours, ne prouve pas.

                          Personne ne nie le poids relatif des Etats-Unis dans l’économie du monde, mais le processus qui est en cours est à multiples têtes et vous n’en parlez pas (choix ?) : le dollar en baisse rapide, la récession qui s’annonce (Stiglitz la voit comme une « probabilité terrible ») et la perte justement de poids dans l’économie mondiale, les dettes détenues par les créanciers revenant au débiteur, sous forme d’un euro surévalué de plus.

                          Je ne développerai pas sur le budget militaire ahurissant qui est certes structurel d’un certain point de vue, mais qui ne joue plus aujourd’hui le rôle de moteur économique, mais celui d’accélérateur de la récession en vue. Comme je n’épiloguerai pas sur votre absence sur la crise financière actuelle, une des plus graves depuis 1929 en termes de puissance, même si pour l’heure, ses conséquences sont socialement limitées.

                          En résumé, vous nous présentez des chiffres sans lien avec les situations dynamiques examinées.

                          C’est donc regrettable, mais vous ne pouvez, certes, avec de tels paramètres réduits et réducteurs, arriver à vous forger une image claire et objective des processus en cours.

                          Et ces processus, eux, sont très dynamiques et puissants.

                          Bien cordialement,


                        • ronchonaire 28 novembre 2007 15:54

                          Les chiffres étaient simplement là pour étayer l’idée de « marge » dont ils disposent avant le supposé déclin. Il va de soi que la taille du PIB ne préjuge en rien d’une percée ou d’un déclin.

                          Pour le reste, je me place justement dans une perspective historique et dynamique pour dire que la situation actuelle, même si elle n’est pas brillante, n’est pas aussi catastrophique qu’on le dit. Observer l’économie américaine depuis quelques mois (voire plusieurs années) et en conclure que la « chute » a commencé, voilà qui est une vue partielle.

                          Si l’on regarde en arrière, la crise de 1929, que vous citez, était bien plus rude que la crise actuelle, ce qui n’a pas empêché les EU de maintenir leur puissance économique ; de même, le dollar a déjà connu de telles baisses sans que le « système » ne s’effondre.

                          Si l’on se tourne vers l’avenir à court et moyen terme, les fondamentaux de l’économie américaine restent très solides ; en particulier, l’atout majeur que constitue leur main d’oeuvre, quelle soit qualifiée ou non, ne va pas disparaître du jour au lendemain.

                          Je ne suis donc pas en train de dire que ce déclin ne se produira jamais (ça, de toute façon, personne n’en sait rien). Je dis simplement que, d’un point de vue strictement économique, il ne faut pas prendre la période actuelle de ralentissement économique, qui est un phénomène conjoncturel, pour une récession, qui a des sources beaucoup plus structurelles.

                          Si ce fameux déclin venait à se produire, il viendrait donc plutôt de ce que nous appelons en économie des « chocs exogènes » (guerre et/ou invasion, choc climatique majeur, virus de grande ampleur, progrès technologique majeur effectué par un autre pays, etc.).


                        • aye 28 novembre 2007 21:49

                          les chiffres de l’économie américaine repose sur du papier sans valeur.


                        • hamra 28 novembre 2007 15:01

                          Il y a beaucoup d’arguments que je ne comprends pas, donc mon intervention risque d’etre peu recherchée. Mais bon, je crois que vous négligez le conflit qui oppose les altermondialistes à l’OMC.

                          Si La crise de l’Empire américain que vous décrivez parait un peu caricaturale, il est vrai en revanche qu’ils sont en train de réviser leurs fondamentaux et vous négligez leur faculté de rebondir : quoique leur hégémonie est effectivement remise en cause concretement aujourd’hui par la crise financiere qu’Ils traversent et qui participe à la politique d’autruche qu’ils ont mené ou leur fuite en avant.

                          La réunion Bush et compagnie à Annapaolis est comme d’habitude un jeu de dupes, le calendrier imposé pour le processus de paix aussi à savoir résolution du processus de paix avant les élections de 2008. une manipulation dont on se serait bien passé tant la crise au Moyen Orient ne doit pas etre prise ainsi à la légère simplement pour se redorer le blason.

                          La crise de 1991 : personnellement je ne l’ai pas vu du coté chine mais du coté koweit/irak et Liban, je pense tout simplement que c’était une démarche des USA pour mieux s’implanter dans ces territoires : on voit ce que ça donne aujourd’hui. Mais bon, on peut aussi reprendre le calendrier à l’envers. pour mieux comprendre leurs démarches. Ca confirmera seulement leur interventionnisme en fonction de leur intérets économiques.

                          Je ne dis pas que les guerres auxquelles ils ont participées étaient toutes motivées par un coup tordu, mais je ne suis pas loin de le penser.

                          Si les USA sont intervenus en 1991 en Chine je suppose que c’était aussi pour y placer leurs billes. Une erreur stratégique ? A voir.

                          on est effectivement en train de remettre en place un nouveau rapport de forces qui regroupe les Etats que vous avez cités : à savoir La Chine, qui se dévelloppe aussi en Afrique en exploitant leurs terrains, Une Russie totalitaire qui méprise les occidentaux et une large partie de ses dissidents. Et gave comme des oies par tous les médias à sa disposition son électorat : c’est du conditionnement ni plus ni moins. Et l’Inde ? si elle se dévelloppe avec L’ASEAN, ça me réjouit plutot qu’autre chose.

                          Quant à l’europe, elle s’est empétrée dans ses propres rets. Le pire dans tout ça, c’est la confiance qu’elle a accordée au dollar et au modèle américain. Sa position est très précaire, une fois de plus elle va se retrouver entre deux feux les usa et la Russie : alors qu’elle n’a toujours pas de traité qui la consolide politiquement...

                          Il est aussi à souligner la réactivité du champion de la FRance en chine, quoique sa position soit très ambigüe dans un pays connu pour son mépris des droits de l’homme.

                          est-ce à dire qu’on fermera les yeux facilement pour le bien de l’économie dans certaines circonstances ? Dans ces cas là le pire effectivement est à venir. Même si on l’a suffisamment fait par le passé...en s’alignant simplement sur le dollar mais là c’était une situation de fait au sortir de la seconde guerre mondiale.

                          Le contexte de la mondialisation et celui du réchauffement climatique en plus : les acteurs de la mondialisation sont suffisament conscients des enjeux pourqu’il n’y ait pas un déplacement des valeurs. Ou un sursaut. Je sais : je rêve un peu beaucoup. Mais je me demande dans quelle mesure ce qu’on voit n’en fait pas partie ?

                          j’ai seulement évoqué quelques points qu’il me semblait utile d’aborder. Et je suis consciente des limites de mon argumentation.

                          Bien cordialement.


                          • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 15:44

                            Hamra,

                            Tout d’abord, je vous remercie de votre commentaire et vous invite à ne pas vous laisser impressionnée par des intervenants qui croient être plus compétents que vous et ne le sont pas en fait.

                            Le sujet abordé n’étai certes pas l’OMC et les altermondialistes, et les capacités de rebondir ne sont que des hypothèses. L’article s’attache aux faits concrets et publics qui soulignent le déclin des Etats-Unis sur tous les plans, et par rapport à un monde qui redevient multipolaire.

                            Il ne voulait pas viser autre chose que son objet et évitait justement les péripéties de l’actualité du moment pour se focaliser sur les processus de fond et durables.

                            Sur votre préoccupation très légitime quant au devenir de la planète, je vous donne une bonne nouvelle qui dérive de la rupture d’un Etat d’avec G W Bush : l’Australie a signé le protocole de Kyoto et se lance dans un programme de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

                            La réalité est parfois sous cette forme inattendue.

                            Bien cordialement,


                          • Rapetout 28 novembre 2007 15:28

                            Fine analyse. Quelques paragraphes sur l’Apocalypse de Saint-Jean et ça aurait été parfait.


                            • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 novembre 2007 15:48

                              Rapetout,

                              Merci pour votre commentaire.

                              Mais, Saint Jean et les histoires d’apocalypse, avec un grand ou petit a, je laisse cela au très mystique Emile Mourey qui voit des Christ partout. C’est sa passion.

                              Il est des spécialistes en mysticisme qui doivent garder leur spécialité.

                              Bien cordialement vôtre,


                            • tvargentine.com lerma 28 novembre 2007 15:57

                              En 1987 un journaliste économie écrivait déjà « quand le facteur sonnera 3 fois » pour expliquer suite au krack boursier que l’économie américaine n’irait pas loin

                              Et pourtant,l’économie américaine est encore plus forte aujourd’hui et les technologies ont créés une nouvelle croissance et une nouvelle richesse entrainant une forte productivité

                              Elle repose sur la technologie et les investissements du budget de la défense sont les meilleures armes pour ne pas justement tomber dans le déclin.

                              La France,par contre,elle ,est bien en déclin car 40 à 60% du budget de l’Etat part dans la masse salariale des fonctionnaires aux détriments des investissements et elle continue à perdre des parts de marché.

                              La France est un pluie de dettes avec aucune rentrée à l’exception des impots

                              En 1984 le dollar était à 10 franc,aujourd’hui il a le même niveau

                              En 1987,le dollar est tombé,comme le prix du pétrole d’ailleurs

                              Entre la situation économique américaine et la situation française sur les 25 dernières années ,les USA se sont enrichi et la France c’est appauvri

                              Les USA ont gagné + de part de marché que les français qui ont vu leur part de marché s’éffondrait partout et dans tout les pays

                              Je ne vois pas très bien votre raisonnement


                              • Calb Calb 28 novembre 2007 18:09

                                « En 1984 le dollar était à 10F aujourd’hui au même niveau » ben tu dois pas trop savoir compter en plus de raconter des absurdités : aujourd’hui le dollar et à 4.33 F ! c’est pas vraiment pareil, non ? allez, va, encore la faute à ces fainéasses de fonctionnaires !


                              • Calb Calb 28 novembre 2007 18:13

                                je dirais même plus ! si tu te mélanges dans les chiffres c’est la faute à ces fainéasses et à ces gauchos de profs surpayés et privilégiés qui ont été infoutus de t’apprendre à compter !


                              • frédéric lyon 28 novembre 2007 16:20

                                Ce qu’il y a de marrant avec tous ces articles sur « le déclin de l’Empire Américain » c’est qu’ils sont pondus inlassablement par les mêmes auteurs, (ce Philippe Vassé est un grand spécialiste, qui doit en être à son dix ou douzième article sur ce sujet !).

                                Il doit s’agir d’une obsession, à moins que notre auteur ne soit obligé de répéter, sans fin, ses propres conneries pour tenter de s’en convaincre lui-même.

                                Juste un remarque sur le fond : l’auteur ne comprend visiblement rien à l’Economie et mélange maladroitement des notions dont la signification lui échappe : Dette intérieure, Balance commerciale, Endettement extérieur, qu’il arrange à sa façon, pour arriver à la conclusion qu’il s’est fixé au préalable : Les Etats-Unis sont en déclin.

                                Il commence donc par poser la conclusion à laquelle il souhaite parvenir, puis il construit un raisonnement à base de sophismes, de propositions préconçues et de déductions erronées, pour parvenir à cette conclusion.

                                Bref, il parcourt son chemin à l’envers !

                                Un travail de charlatan, qui vend sa poudre de perlinpinpin sur les foires, ou sur les forum d’Agoravox qui ne les attirent pas moins, aux naïfs qui veulent bien se laisser abuser.

                                Celà n’a nullement empêché les USA d’imposer leur modèle à leurs deux principaux adversaires : La Chine et la Russie. Qui pourtant les maudissaient, il n’y a pas trente ans !

                                Un succès phénoménal, dont les cause échapperont à jamais à l’auteur, qui marche sur la tête et voit le contraire de ce qu’il faut voir !


                                • jean-christophe 28 novembre 2007 16:45

                                  « Ce qu’il y a de marrant avec tous ces articles sur »le déclin de l’Empire Américain« c’est qu’ils sont pondus inlassablement par les mêmes auteurs, (ce Philippe Vassé est un grand spécialiste, qui doit en être à son dix ou douzième article sur ce sujet !). » Ah c’est donc ça ! ... me fait penser à Leap2020, où la prophétie du scénario pessimiste comme revanche sur la vitalité éclatante (nargante) de ces ricains.


                                • Trashon Trashon 28 novembre 2007 16:54

                                  Celà n’a nullement empêché les USA d’imposer leur modèle à leurs deux principaux adversaires : La Chine et la Russie. Qui pourtant les maudissaient, il n’y a pas trente ans !

                                  Compte tenu de la manne de réserves, tant en main d’oeuvre, qu’en matières premières et par conséquent de leur capacité à imposer au monde leurs propres standards, le passage foudroyant de ces deux pays à l’économie de marché ne sera-il pas un facteur déterminant et aggravant au possible déclin des USA ?


                                • Thierry Thierry 28 novembre 2007 16:57

                                  @ frédéric lyon

                                  C’est bien marrant, en effet, et on n’a pas fini de rire. Jusqu’à ce jour toutes les prédictions d’une fin imminente du monde furent erronées. C’est même ce qui leur permet d’être constamment réitérées. On peut donc prédire que ces prophéties continueront à exister, qu’elles continueront à trouver un public, et qu’elles continueront à être fausse pendant encore très, très, très longtemps.


                                • Philou017 Philou017 28 novembre 2007 19:45

                                  Je pense qu’il faut regarder les choses d’une façon un peu objective. Les EU ne plongent pas aussi et pour beaucoup , parce que personne n’y a intérêt. Les Asiatiques gardent leurs réserves en dollars, l’arabie Saoudite refuse d’abandonner le dollar comme monnaie de référence, etc...

                                  Lors de la crise des subprimes, la BCE et d’autres banques centrales ont soutenu activement les banques qui en avaient besoin, afin d’éviter un crach.

                                  Ceci dit, la situation financière des EU est préoccupante et on ne peut pas écarter l’hypothèse que ça craque un jour. La fuite en avant vers le gouffre financier ne saurait durer éternellement.


                                • Dégueuloir Dégueuloir 28 novembre 2007 16:58

                                  un pays gouvernés par une junte néo-con nazi,mensonges,manipulations,corruptions,impérialisme,tortures,guerres,intimidations,avidité,organisations de coups d’états multiples,chez les pays non-coopératifs(je pense entre-autres au Vénézuéla...) et même des conspirations dans son propre pays,et j’en oublie des tonnes tellement ce régime est pourri,et il y a encore des gens qui prennent modèle.....il faut les arrêter pendant qu’il est encore temps,ils risquent de laisser que des cendres fumantes de l’humanité,jamais un péril aussi dangereux n’a eu lieu,l’URSS est tombé sans trop de dégats,tant mieux,il reste à espèrer que le capitalisme néo-con en fasse autant......avant qu’ils n’installent « l’enfer sur terre » qui est pourtant bien implanté un peu partout, une horreur !!


                                • Icare 28 novembre 2007 16:53

                                  Honnêtement, j’ai du mal à croire à votre version même si celle-ci semble plausible au premier regard.

                                  Il y a me semble-t-il une mutation de l’économie qui pourrait s’apparenter au premier lieu à un faillite des USA.

                                  L’avenir d’une économie se joue plus aujourd’hui sur le tertiaire que sur le secondaire qui fera comme le secteur primaire, il fondra comme neige au soleil.

                                  Lorsque l’Angleterre était la première puissance mondiale, le déficit n’était pas un problème, et il ne l’est toujours pas.

                                  L’avenir de l’économie Américaine est bien à l’abri des dangers car les capitaux sont dissiminés un peu partout dans le monde.

                                  La vraie valeur ajoutée se situe aujourd’hui dans les services, la maitrise des hautes technologies, et les brevets source de profits énormes pour les années avenir. Dans ces domaines, les USA restent les champions de l’innovation et de la maitrise des technologies de pointes (Cf Z-Machine par exemple) Voilà ce qui tire l’économie Américaine vers le haut et continuera de le faire pendant encore bien des années.

                                  Je crois aussi que vous confondez le déclin économique et le déclin de l’image des USA à travers le monde. Ce n’est pas parce que l’image semble dégradé que l’économie l’est aussi. La population mondiale est en train de se rendre compte que le modèle américain n’est pas viable pour l’ensemble des habitants car il entraine une surconsommation que la Terre ne peut fournir. Si les 6 milliards d’individus consommés de la même manière que les USA, la planète serait à cours d’énergie en quelques décennies.

                                  Nous entrons dans une période de doute où tous les choix sont permis, il est normal de ne pas vouloir prendre de décision surtout quand celle-ci sera lourde de conséquence.

                                  Non, vraiment je n’y crois pas, ce qui vous apparaît comme un déclin, je le vois plutôt comme une mutation nécessaire.


                                  • tvargentine.com lerma 28 novembre 2007 17:21

                                    @ parkway

                                    C’est pas parce que tu es un anti-américain primaire doublé d’un anti-sarko primaire qu’il faut qu’on accepte de lire des articles sans esprits de contradiction

                                    Oui,mon ami,c’est le même type d’article que je lisais déjà en 1987 dans « le monde diplomatique » sur le déclin américain et c’est dommage de ne pas pouvoir acceder à la base de donnée de ce journal afin de retrouver les articles parus à ce sujet

                                    Entre 1987 et 2007, l’investissement américain dans la technologie à apporté de nouvelles technologies,de nouveaux métiers et de nouvelles richesses.

                                    Le dollar n’est qu’un instrument de la politique américaine qui ne vise qu’a proteger ses intérets économiques.

                                    Il n’y a aucun déclin par contre OUI la France est en déclin tant que la part de la masse salariale du budget de l’Etat sera supérieur à l’investissement dans les hautes technologies et les universités afin de former des étudiants aux futurs métiers.

                                    On en est très loin !


                                    • Calb Calb 28 novembre 2007 18:20

                                      allez, avoue ! ça te ferait mal que ça arrive, spa ? tu les aimes et les admires trop pour seulement envisager que les choses changent un jour ! mais c’est l’histoire, ça, mon petit ! Des empires se créent, prospèrent et puis s’effondrent...la plupart du temps ils s’effondrent d’ailleurs de l’intérieur plus que par l’assaut de forces exterieures d’ailleurs ! les mecs comme toi me font penser à mon voisin qui refuse d’envisager que l’immobilier va baisser (selon moi, ça va faire mal mais je peux me tromper !) sous prétexte qu’il vient d’acheter sa maison au prix fort, que les prix montent depuis la nuit des temps (eh oui, il a la mémoire séléctive comme toi, il oublie que l’immobilier a baissé de 40% entre 91 et 95) et que puisque tous les proprios sont assis sur un matelas de billet qui gonfle tous les jours, y’a pas de raison pour que lui non plus, na ! petite précision : il est sarkozyste mais ça ne veut peut-être rien dire, hein ?


                                    • gloagf 28 novembre 2007 17:51

                                      Bonjour a tous !

                                      Je n’ai pas encore lu les commentaires, mais je tenais a preciser quelque chose tant que je l’avais a l’esprit.

                                      Tout d’abord, merci a l’auteur pour cet article interessant (perso je vois la chine premiere puissance mondiale d’ici 50 a 100 ans), mais pour la partie europeene je tiens a mettre un bemol :

                                      Tu as dit :« A l’ouest de cette province, l’empire n’a plus qu’UN SEUL GOUVERNEMENT qui affirme son soutien inconditionnel et sa fidélité sans faille aux autorités de l’empire : le gouvernement français. »

                                      Je ne connais pas la citation exacte, mais j’ai vu Gordon Brown a la TV (je suis actuellement en angleterre) et il a dit en gros qu’il suivrait Tony Blair sur sa politique vis -a-vis des americains. Tu me dira peut-etre que j’ai mal compris, que ce n’est pas le cas, mais pour l’instant, pas de changement, si ? Et si Tony blair n’etait pas le vallet des ricains, alors personne ne l’a jamais ete.

                                      Enfin bref, c’etait juste une petite remarque comme ca, mais j’ai peut etre tord. Si c’est le cas, dis-le moi avec preuve (site internet a l’appui), ca m’interesserait vraiment.

                                      Merci d’avance et bonne journee a tous


                                      • Patience Patience 29 novembre 2007 02:24

                                        Certes !

                                        Mais les Anglais sont si peu européens qu’un jour ils se feront éjecter de l’UE.

                                        Si l’Empire s’effondre, son meilleur représentant en Europe devra s’intégrer ou s’effacer.


                                      • drzz drzz 28 novembre 2007 18:09

                                        Voeu pieux, les amis, voeu pieux...

                                        Quiconque a un peu de connaissances en économie sait que le dollar faible pénalise... les Européens, puisque les produits américains deviennent moins chèrs et donc s’exportent mieux, alors que l’exportation française et son euro mirifique rebute les acheteurs.

                                        Aussi l’image qui illustre cet article est-elle totalement hors de propos. Mais, vous me direz, on ne demandera pas à un gauchiste de posséder certaines connaissances en économie... smiley


                                        • Calb Calb 28 novembre 2007 18:24

                                          le dollar faible pénalise l’économie ! chai pas si c’est vrai mais on nous le rabache tous les jours pour justifier nos pietres résultats à nous ! ce qui m’impressionnee en revanche c’est que quand le dollar est fort, on nous balance la même sauce à la télé ! cherchez l’erreur ! y’en a pas, comme d’hab on se fout de not gueule ! mais bon, c’est pas à toi que je vais l’apprendre ! tu lis l’Express, Le Monde tous les matins et tu écoutes PPDA tous les 20H, t’es informé, y’a pas !


                                        • Philou017 Philou017 29 novembre 2007 02:29

                                          Raisonnement simpliste. Les états-unis sont au bord du gouffre financier et si le dollar se déprécie encore, leur monnaie et leurs avoirs ne vaudront plus grand chose. S’ils réévaluent le dollar, crédit plus cher, moins de revenus. Dans tous les cas , ça s’écroule.

                                          Ils sont dans la position où plus personne ne veut de leur monnaie, mais si çà s’écroule, l’économie mondiale tombe avec. Combien de temps ca va durer ?


                                        • Zalka Zalka 29 novembre 2007 09:32

                                          Ah ces néo vrai cons...

                                          Toujours à sortir uniquement les mécanismes qui les arangent au moment où cela les arrange.

                                          Le dollar faible a aussi un impact sur le coup des matières premières. Leur hausse a un impact diminué sur notre économie alors que les états unis se prennent l’augmentation de plein fouet.

                                          Je ne doute pas un instant que vous auriez trouvez un autre petit bout de lorgnette contre d’autres arguments.


                                        • stephanemot stephanemot 28 novembre 2007 18:12

                                          L’Empire a au contraire commencé à se fissurer dès qu’il a perdu son principal ennemi.

                                          La première guerre du golfe a entretenu l’illusion bien peu de temps : incapable de gérer de nouveaux types de conflits (ex Somalie, attaques terroristes dès 1993...), l’Amérique s’est figée sans chercher à se remettre en cause, à reconsidérer son environnement.

                                          En conservant une posture monolithique et arrogante, elle a braqué contre elle des alliés potentiels, stimulé des coopétiteurs à la vision stratégique plus pointue. Le décalage entre le discours et la réalité saute aux yeux : l’hyperpuissance a de fait facilité l’émergence de nouveaux pôles (ex en Asie, au Moyen Orient).

                                          Le déclin a commencé par le déficit de vision stratégique. Grâce à Albright Clinton peut présenter quelques belles breloques (broches ?), mais son bilan international demeure mitigé. Celui de Bush ne mérite même plus d’être commenté, l’objectif recherché étant clairement le retour au Moyen-Age...


                                          • Gzorg 28 novembre 2007 18:16

                                            Mr Lerma ce n’est pas parce que vous êtes un Américanolâtre Sarkoziste qu’il faut pour autant nié certaines vérités :

                                            1°) Les Usa sont devenus un tigre de papier, incapable de contrôler un pays exsangue , meurtris et affamer par un embargo de dix ans , sans militaires et sans infrastucture. Et pour tant ils s’embourbent .. ;s’embourbent non stop !

                                            2°) Que la « middle class » a été sauvagement attaquée dans ce pays au point qu’elle n’existe pratiquement plus aujourd’hui.

                                            3°) Que depuis que le Dollar a été découplé de l’or en 1976 la masse monétaire américaine aurait été enflée des centaines de fois .. ;et quoi sans aucune conséquence ?

                                            4°) Que la dette abyssale des Etat-unis n’a plus rien avoir avec ce qu’elle était en 1987 (vous savez l’époque des premiers articles du monde annonçant le déclin...)

                                            5°) Que la plus grande perte des Etats Unis est avant tout une perte d’image et de communication sans précédent. Qui croit encore aujourd’hui que les états unis sont le pays de la liberté et de la démocratie , après Guantanamo et l’élection de Bush qui se finit devant des juges ?

                                            Il n’y plus que les besogneuses habituels de la télévision française, les Bachanan et autres Baverez pour nous vanter l’Amérique éternelle à laquelle plus personne ne crois. Que reste t’il des libérateurs de 1940 que nous aimions quand même au fond de nous ?

                                            Un ramassis de sauvages , bombardant tout sur leur passage , perdant systématiquement toutes leurs guerres, mentant à la terre entière (façon AMD) et apôtre d’une idéologie économique corruptrice et destructurante que de plus en plus de peuples rejettent ?

                                            Il faut vraiment être un Sarkoziste convaincu pour aller embrasser ceux qui il y a peu de temps encore crachaient à qui mieux mieux sur notre pays... Moi je m’en souviens, je parle Anglais, et personnellement je pense que les USA chuteront d’ici peux et si avant je l’aurai regretté aujourd’hui cela m’est indiffèrent.


                                            • souslik 28 novembre 2007 18:19

                                              Est-ce qu’on assiste pas plutôt au déclin d’un mode de vie entièrement tourné vers une consommation effrénée voulue par notre intarissable envie de posséder et qui a apporté l’aisance matérielle que nous connaissons mais aussi la pauvreté sociale.

                                              En tout cas, je le souhaite de tout mon coeur ...


                                              • elinea 28 novembre 2007 18:28

                                                Et même les archevêques s’en mêle dixit l’archevêque de canterbury : « Nous avons une seule puissance hégémonique dans le monde actuellement. Elle n’essaie pas d’accumuler du territoire, elle essaie d’accumuler de l’influence et du contrôle. Cela ne fonctionne pas. »The Times le 25/11/2007


                                                • custerwest custerwest 28 novembre 2007 18:34

                                                  oh oui, quel déclin... Chaque année, on a le droit au même refrain. Et à chaque fois, c’est faux. Le fantasme antiaméricain dans toute sa misère. Une théorie de perdant, qu’emploie aujourd’hui les peuples qui échouent, les pays en déchéance, les ratés de la mondialisation, les pays en disgrâce, les déconnectés... Bienvenue dans le Titanic qui rassemble ceux qui espère le déclin de ceux qui ont réussi. Triste spectacle. On dirait un remake des Misérables.


                                                  • custerwest custerwest 28 novembre 2007 18:44

                                                    Peut-être que le « déclin » fonctionne parce qu’en ce moment, les banlieues brûlent à nouveau (sans compter les grêves générales), démontrant la cruelle déchéance de la France, nouvelle Bande de Gaza... Il faut donc impérativement ressuciter l’ennemi américain, le conspuer, le détester, pour oublier dans quelle merde on a les pieds. Le boutonneux face à la belle blonde qu’il insulte parce qu’il aimerait qu’elle l’aime et le respecte. Pitoyable. Sarkozy est pro-américain parce qu’il aime le futur et la réussite, mais beaucoup de Français sont trop attachés à l’auto-flagellation, la soumission, la défaite, la déchéance, le drapeau blanc... Triste.


                                                  • Philou017 Philou017 28 novembre 2007 20:51

                                                    Pitoyable. Sarkozy est pro-américain parce qu’il aime le futur et la réussite

                                                    Sarkosy aime aussi sans doute les guerres injustifiées et interminables, où on pollue la planète à l’aide « d’uranium appauvri ». Il aime aussi les prisons secrètes et les autres ou aucune loi n’est appliquée. Il aime un pays rempli d’agences espionnant leurs citoyens sans contrôle. Il aime un pays qui vit à crédit sur le dos du monde, rembourse en monnaie de singe avec le dollar qui baisse, aggrave ses déficits abyssaux de jour en jour. Il aime un pays qui a augmenté son budget militaire de 48% depuis 2001 alors que le taux de gens en dessous du seuil de pauvreté est au plus haut. Il aime un pays qui est le plus grand pollueur de la planete.

                                                    Si c’est le genre de réussite que vous admirez, je vous la laisse. Je préfère le « ratage » Français.


                                                  • marc 29 novembre 2007 22:22

                                                    custerwest

                                                    Grève générale ? où ça ? vous prenez la propagande de la bourgeaoisie de Neuilly pour la réalité. Mais ça peut venir un jour. Quand ça viendra, taillez vous vite.


                                                  • ZEN ZEN 28 novembre 2007 18:35

                                                    Le point de vue d’un Américain sur ce problème :

                                                    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1240


                                                    • Antoine Diederick 29 novembre 2007 00:03

                                                      Hi Zen,

                                                      J’attends aussi un rapport hypothétique sur l’état de l’Europe qui devrait bien exister quelque part afin de nous mettre en garde nous aussi sur notre avenir...d’européens si nous voulons perdurer en tant que centre civilisationnel...


                                                    • Vincent San Seb Vincent San Seb 28 novembre 2007 18:43

                                                      Alors je voudrai dire plusieur choses qui m’ont dérangées dans cet article, on sent a travers cet article une certaine jubilacion a l’effondrement (tout fois entièrement infondé) des Etats-Unis mais cela s’accorde en fait je supose a une certaine facilité concernant l’anti-américanisme ambiant, je suis choqué, de voir que l’on compare le pays a un regime d’occupation pour les europeens a la fin de la seconde guerre mondiale je suis pour ma part bien satisfait que la France ait été libéré par les USA, plutot que par l’URSS. Que nous aillons pu profiter du plan marshall sans lequel l’europe occidental ne serait aujourd’hui ni plus ni moin que l’europe de l’est d’aujourd’hui, si ce n’est encore en guerre (j’admet cependant que les américains ont tiré grand profits de ces aides et qu’elle n’etaient donc pas inocentes). Un déclin se caractérise par un ralentissement economique ou que sais-je... le fait est que les USA ont une croissance tous les ans plus forte que n’importe quel pays d’europe (3.4 pts pour 2006) evidement que les guerres ne lui profitent pas, mais on est extremement loin de pouvoir parler de crise, je pense enfin que si crise il y a, ceci constituera une crise d’ordre mondiale, l’Europe, le Japon et la Chine s’en trouveront les premiers affectés, et il s’agirait d’une période de recession sans précédent, alors je ne croi pas, et j’en suis meme certain : 2008 ne constituera pas pour les Etats Unis un ralentissement economique, ou politique et nous n’y avons aucun interet


                                                      • Proudhon Proudhon 28 novembre 2007 19:43

                                                        Si vous connaissiez plus en détail notre histoire, vous devriez être plutôt satisfait que Charles Degaulle est viré les américains hors de france, car ils étaient par « l »AMGOT" en train d’en faire une colonie.

                                                        "C’est une page peu connue de l’histoire de la seconde guerre mondiale : dès 1941-1942, Washington avait prévu d’imposer à la France - comme aux futurs vaincus, Italie, Allemagne et Japon - un statut de protectorat, régi par un Allied Military Government of Occupied Territories (Amgot). Ce gouvernement militaire américain des territoires occupés aurait aboli toute souveraineté, y compris le droit de battre monnaie, sur le modèle fourni par les accords Darlan-Clark de novembre 1942. A en croire certains historiens américains, ce projet tenait à la haine qu’éprouvait Franklin D. Roosevelt pour Charles de Gaulle, « apprenti dictateur » qu’il eût voulu épargner à la France de l’après Pétain. Cette thèse d’un président américain soucieux d’établir la démocratie universelle est séduisante, mais erronée !"


                                                      • custerwest custerwest 28 novembre 2007 20:56

                                                        proudhon, c’est un peu tard pour être collabo. Mais peut-être que tu reprends le flambeau de grand-papa.


                                                      • faxtronic faxtronic 29 novembre 2007 13:11

                                                        Custerwest.

                                                        Ce que dit Proudhon est entierement vrai. Au lieu de devenir exepert en histoire des US, interesse toi a l’histoire de ton pays.


                                                      • custerwest custerwest 29 novembre 2007 13:38

                                                        Si les Américains n’avaient pas débarqué, la France n’aurait PLUS d’histoire.


                                                      • Proudhon Proudhon 30 novembre 2007 12:10

                                                        Si ils auraient une histoire. Ce serait une histoire russo-soviétique dans un premier temps et bien française au final.

                                                        Les américains sont seulement intervenus (de par leurs dirigeants, les pauvres soldats eux ...) quand les troupes soviétiques ont défoncées les troupes allemandes et ont commencé leur avance très rapide en direction de Berlin. Les troupes américaines ne sont pas venues uniquement pour sauver la France mais bloquer l’avance des troupes soviétiques.


                                                      • Proudhon Proudhon 30 novembre 2007 12:20

                                                        Espèce de pauvre tâche, sache que mon père était dans la résistance pendant que d’autres collaboraient allègrement. Et ne t’en déplaise ingorant, dans les FTP (Franc Tireurs Partisants) vu que les autres étaient très peu nombreux, contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire.

                                                        Les gens de l’AS (Armée Secrête) étaient peu nombreux dans la région lyonnaise par rapport aux FTP. Toutes les forces résistantes se sont rassemblées au final en créant les FFI (Forces Française de l’Intérieur)

                                                        Alors un peu de respect de la mémoire des morts.


                                                      • Proudhon Proudhon 30 novembre 2007 13:28

                                                        En ce qui concerne la collaboration, voici un texte intéressant et peu connu sur la période de Vichy et la collaboration de vos chers amis américains avec le régime en place, contre De Gaulle :

                                                        Un « Vichy sans Vichy »

                                                        A l’époque, les Etats-Unis redoutaient surtout que la France, bien qu’affaiblie par la défaite de juin 1940, s’oppose à leurs vues sur deux points, du moins si de Gaulle, qui prétendait lui rendre sa souveraineté, la dirigeait. D’une part, ayant lutté après 1918-1919 contre la politique allemande de Washington, Paris userait de son éventuel pouvoir de nuisance pour l’entraver à nouveau. D’autre part, la France répugnerait à lâcher son empire, riche en matières premières et en bases stratégiques, alors que les Américains avaient dés 1899 exigé - pour leurs marchandises et leurs capitaux - le bénéfice de la « porte ouverte » dans tous les empires coloniaux (2).

                                                        C’est pourquoi les Etats-Unis pratiquèrent à la fois le veto contre de Gaulle, surtout lorsque son nom contribua à unifier la Résistance, et une certaine complaisance mêlée de rigueur envers Vichy. A l’instar des régimes latino-américains chers à Washington, ce régime honni aurait, à ses yeux, l’échine plus souple qu’un gouvernement à forte assise populaire. Ainsi chemina un « Vichy sans Vichy » américain, qu’appuyèrent, dans ses formes successives, les élites françaises, accrochées à l’Etat qui leur avait rendu les privilèges entamés par l’« ancien régime » républicain et soucieuses de négocier sans dommage le passage de l’ère allemande à la pax americana.

                                                        Préparant depuis décembre 1940, bien avant leur entrée en guerre (décembre 1941), leur débarquement au Maroc et en Algérie avec Robert Murphy, représentant spécial du président Roosevelt en Afrique du Nord et futur premier conseiller du gouverneur militaire de la zone d’occupation américaine en Allemagne - bête noire des gaullistes -, les Etats-Unis tentèrent un regroupement autour d’un symbole de la défaite, le général Maxime Weygand, délégué général de Vichy pour l’Afrique jusqu’en novembre 1941.

                                                        L’affaire échouant, ils se tournèrent, juste avant leur débarquement du 8 novembre 1942, vers le général Henri Giraud. Vint ensuite le tour de l’amiral François Darlan, alors à Alger : ce héraut de la collaboration d’Etat à la tête du gouvernement de Vichy, de février 1941 à avril 1942, était resté auprès de Pétain après le retour au pouvoir de Pierre Laval (3).

                                                        Le 22 novembre 1942, le général américain Mark W. Clark fit signer à l’amiral « retourné » « un accord singulier » mettant « l’Afrique du Nord à la disposition des Américains » et faisant de la France « un pays vassal soumis à des « capitulations » ». Les Américains « s’arrogeaient des droits exorbitants » sur le « prolongement territorial de la France » : déplacement des troupes françaises, contrôle et commandement des ports, aérodromes, fortifications, arsenaux, télécommunications, marine marchande ; liberté de réquisitions ; exemption fiscale ; droit d’exterritorialité ; « administration des zones militaires fixées par eux » ; certaines activités seraient confiées à des « commissions mixtes » (maintien de l’ordre, administration courante, économie et censure) (4).

                                                        Laval lui-même préparait son avenir américain tout en proclamant « souhaiter la victoire de l’Allemagne » (22 juin 1942) : secondé par son gendre, René de Chambrun, avocat d’affaires collaborationniste doté de la nationalité américaine et française, il se croyait promis par Washington à un rôle éminent au lendemain d’une « paix séparée » germano-anglo-américaine contre les Soviets (5). Mais soutenir Laval était aussi incompatible avec le rapport de forces hexagonal que ladite « paix » avec la contribution de l’Armée rouge à l’écrasement de la Wehrmacht.

                                                        Une « belle et bonne alliance »

                                                        Après l’assassinat, le 24 décembre 1942, de Darlan, auquel furent mêlés les gaullistes, Washington revint vers Giraud, fugace second de De Gaulle au Comité français de libération nationale (CFLN) fondé le 3 juin 1943. Au général vichyste s’étaient ralliés, surtout depuis Stalingrad, hauts fonctionnaires (tel Maurice Couve de Murville, directeur des finances extérieures et des changes de Vichy) et industriels (tel l’ancien cagoulard Lemaigre-Dubreuil, des huiles Lesieur et du Printemps, qui jouait depuis 1941 sur les tableaux allemand et américain) et banquiers collaborateurs (tel Alfred Pose, directeur général de la Banque nationale pour le commerce et l’industrie, féal de Darlan).

                                                        C’est cette option américaine qu’incarnait Pierre Pucheu en rejoignant alors Alger et Giraud : quel symbole du maintien de Vichy que ce ministre de la production industrielle, puis de l’intérieur de Darlan, délégué de la banque Worms et du Comité des Forges, ancien dirigeant et bailleur de fonds du Parti populaire français de Jacques Doriot, champion de la collaboration économique et de la répression anti¬communiste au service de l’occupant (désignation des otages de Châteaubriant, création des sections spéciales, etc.).

                                                        Lâché par Giraud et emprisonné en mai 1943, il fut jugé, condamné à mort et exécuté à Alger en mars 1944. Pas seulement pour plaire aux communistes, que Pucheu avait martyrisés : de Gaulle lançait ainsi un avertissement aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne. II sema l’effroi chez ceux qui attendaient que le sauvetage américain succédât au « rempart » allemand : « Le bourgeois français, ricanait un policier en février 1943, a toujours considéré le soldat américain ou britannique comme devant être à son service au cas d’une victoire bolchevique (6). »

                                                        Peignant de Gaulle à la fois en dictateur de droite et en pantin du Parti communiste français et de l’URSS, Washington du pourtant renoncer à imposer le dollar dans les « territoires libérés » et (avec Londres) reconnaître, le 23 octobre 1944, son Gouvernement provisoire de la République française deux ans et demi après la reconnaissance soviétique du « gouvernement de la vraie France », un an et demi après celle, immédiate, du CFLN, deux mois après la libération de Paris et peu avant que de Gaulle ne signât avec Moscou, le 10 décembre, pour contrebalancer l’hégémonie américaine, un « traité d’alliance et d’assistance mutuelle » qu’il qualifia de « belle et bonne alliance (7) ».

                                                        Ecartée de Yalta en février 1945, dépendante des Etats-Unis, la France s’intégra pleinement dans leur sphère d’influence. La vigueur de sa résistance intérieure et extérieure l’avait cependant soustraite à leur protectorat.

                                                        (2) William A. Williams, The Tragedy of American Diplomacy, Dell Publishing, New York, 1972 (première édition, 1959).

                                                        (3) Robert 0. Paxton, La France de Vichy, Seuil, Paris, 1974. (4) Jean-Baptiste Duroselle, L’Abîme, 1939-1945, Imprimerie nationale, Paris, 1982, et Annie Lacroix-Riz, Industriels et ban¬quiers français sous l’Occupation, Armand Colin, Paris, 1999. (5) Leitmotiv depuis 1942 de Pierre Nicolle, Journal dactylographié, 1940-1944, PJ 39 (Haute Cour de justice), archives de la préfecture de police, plus net que l’imprimé tronqué, Cinquante mois d’armistice, André Bonne, Paris, 1947, 2 vol.

                                                        (6) Lettre n° 740 du commissaire de police au préfet de Melun, 13 février 1943, F7 14904, Archives nationales ; voir Richard Vinen, The Politics of French Business, 1936-1945, Cambridge University Press,’Cambridge, 1991.

                                                        (7) Note du directeur adjoint des affaires politiques, Paris, 25 octobre 1944, et traité en huit articles Europe-URSS, 1944-1948, vol. 51, archives du ministère des affaires étrangères.

                                                        ANNIE LACROIX-RIZ (Professeur d’histoire contemporaine, Université Paris-VII, auteur du Choix de Marianne : les relations franco-américaines de 1944 à 1948, Editions sociales, Paris, 1986, et des Protectorats du Maghreb entre la France et Washington, du Débarquement à l’indépendance, 1941-1956, L’Harmattan, Paris, 1988.)


                                                      • ZEN ZEN 28 novembre 2007 19:00

                                                        Même si on ne peut être d’accord sur tout , ce livre est à lire avant de formuler un jugement hâtif :

                                                        http://www.afri-ct.org/article.php3?id_article=833


                                                        • vin100 28 novembre 2007 19:14

                                                          Article intéressant, mais pourquoi diable se décrédibilise t il à la fin en voulant « tacler » le gouvernement français et « sarko » sans vouloir le dire.

                                                          Les affirmations finales sont erronées et tendancieuses. Cela n’apporte rien au contraire.

                                                          Dommage.


                                                          • Serpico Serpico 28 novembre 2007 19:17

                                                            Article hyper-intéressant ! J’aime beaucoup l’analyse que vous faites.

                                                            Un seul bémol : vous réveillez Arthur Mage trop brutalement.

                                                            Il aurait dû lire Ibn Khaldoun ou Toynbee pour s’éviter toutes ces désillusions : aucun empire n’est éternel. c’est une loi de l’Histoire.


                                                            • Le péripate Le péripate 28 novembre 2007 19:20

                                                              Très bon article, sur lequel je n’ai rien à dire, ce qui va m’autoriser à l’ouvrir... smiley

                                                              Comme Zen, j’ai lu le bouquin de Tood, et les fondamentaux sont proches. Mais un diagnostic n’est pas un pronostic.

                                                              Ce mot Empire peut poser problème, d’autant qu’il y probablement autant de raisons de faire référence à Athènes qu’à Rome.

                                                              Ce qui est sur, c’est que nous ne vivons pas la période « la fin de l’Histoire ».


                                                              • didier Koudinoff 28 novembre 2007 19:30

                                                                Article sensé, mais quelques références au livre d’Emmanuel Todd « Après l’empire », publié en 2002 aux éditions Gallimard, m’auraient fait du bien.


                                                                • Proudhon Proudhon 28 novembre 2007 19:37

                                                                  L’article est excellent, mais le problème du déclin et de la chute de l’empire américain c’est comme la fin du monde, on ne sait pas quand il adviendra.

                                                                  Lerma n’a pas entièrement tord lorsqu’il dit que des articles existent de longue date sur ce sujet.

                                                                  La mort du capitalisme est annoncée depuis de longues années et c’est celle du « pseudo-commmunisme » qui a eu lieu.

                                                                  Dorénavant je me méfie toujours des prévisions économico-politiques.

                                                                  De plus, si la chute de l’empire américain était avérée, je pense que celà aurait des répercussions terribles sur l’économie mondiale (les banques mondiales seraient sommées par les dirigeants américains de « payer » la dette et la relève économique américaine) sans celà ce serait un conflit mondial assuré et perpétré par ces mêmes dirigeants américains. Avec tout ce que celà comporte de crimes contre l’humanité.

                                                                  Après moi le déluge !


                                                                  • fifilafiloche fifilafiloche 28 novembre 2007 19:53

                                                                    @ Frederic Lyon, Ronchonnaire et Thierry,

                                                                    Bravo pour la justesse de vos remarques. Vassé, tartuffe esotérique , n expose à travers cet article que son pessimisme chronique et une myopie de fort en thème.

                                                                    Il n est cependant pas marginal, ces doctes prédicateurs se multiplient à chaque retournement de cycle outre atlantique. Lorsque le dollar etait à 4 FF sous Carter, ses géniteurs tenaient le même discours, lorsque les réformes budgétaires de Reagan ont d abord provoqué une contraction de l économie avant d établir les bases de la croissance de long terme que l on connait, on entendait chanter le coq gaulois dans toutes les facs de France et de Navarre (et dans les ambassades).

                                                                    Le crime des Etats Unis ? Avoir sauvegardé l Europe de la tentation totalitaire dans un premier temps et propagé l esprit d initiative dans des zones que l on croyait condamnées à une pauvreté endémique il y a encore 15 ans. Avoir fait triompher le pragmatisme constructif sur l idealisme destructeur. Crime de lèse majesté qui donne à l entrepreneur une reconaissance sociale inacessible aux doctes théoriciens du chaos et de la preuve par l absurde.

                                                                    Je trouve plutôt sain de vivre dans un monde multipolaire où des expériences différentes puissent co exister. Il est aussi sain que lorsqu un modèle se revèle délétaire, les nations puissent en changer sans s accrocher à leur nostalgiques erreurs.

                                                                    En tant qu Européen cependant, je ne me reconnais pas dans la structure autoritaire des gouvernements russes et chinois, peu teintés de valeur humanistes et vermoulus de corruption à tous les étages.


                                                                    • custerwest custerwest 28 novembre 2007 20:55

                                                                      tout à fait d’accord, fifilafiloche !!

                                                                      Le « déclin américain » est la nouvelle version de de l’« Internationale ». Les mêmes idioties, la même propagande, la même fausseté. Le fait que la France l’entonne si gaiement depuis si longtemps en dit long sur sa déchéance. Comme je le disais plus haut, ce que reprochent beaucoup d’autoflagellés français, c’est que Sarko, comme il l’a dit au Congrès américain, veut vivre debout, veut relancer la croissance, réussir. Or réussir est une tare en France. On aime tant la misère, on aime tant l’échec, on aime tant la nullité ! Et on espère que tout le monde rejoindra le déclin gaulois.

                                                                      C’est vraiment lamentable. La France devient un pays d’Amérique du Sud : toujours à gausser sur le « déclin » américain tout en se vautrant dans la fange.


                                                                    • Philou017 Philou017 28 novembre 2007 21:31

                                                                      http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1465

                                                                      http://64.233.183.104/search?q=cache:6hYN-HfumMkJ:www.boursorama.com/forum/message.phtml%3Ffile%3D367225106%26pageForum%3D1+Nouriel+Roubini&hl=fr&ct=clnk&cd=4&gl=fr&lr=lang_fr


                                                                    • aye 28 novembre 2007 21:22

                                                                      Nous ne sommes pas en train d’assister à la fin de l’empire américain.Tous les autres empires qui nous ont précédé ont eu une fin pourquoi pas celui-ci ?

                                                                      Ce qui se passe aujourd’hui c’est autre chose : c’est la fin de la civilisation occidentale et de la plupart de ses valeurs. Le bouleversement va être immense.

                                                                      Le rideau de fumée sensé le cacher ( bouleversement climatique )ne changera rien.

                                                                      C’est irréversible.


                                                                      • seespan 28 novembre 2007 22:02

                                                                        @ auteur

                                                                        les bases du declin americain etait presente de puis le vietname.

                                                                        Vietname

                                                                        1 conflit lancé sans justifications valable, la fameuse theorie des dominos ( si le vietname devient communiste, par effets de contagions touts les pays de la zone asie vont devenir communistes, s’unir avec la chine et formés un deuxieme bloc commmuniste ) qui n’etait prises au serieux par aucun experts de l’asie a l’epoque ( la suite des evenements leur a donné raison ).

                                                                        2 conflit tres honereux, financierement et sur le plan geopolitique.

                                                                        Pour le present ils ont un troisieme conflit sur les bras.

                                                                        La guerre contre la drogue.

                                                                        1 leur coute une fortune

                                                                        2 et completement innefficace de l’avis meme de leur expert ( justification de sa poursuite : si on arrete c’est pire. Je preçise que pour la cocaine le marché us est saturé d’ou l’augmentation du trafic vers l’europe ).

                                                                        nb : Une autre theorie des dominos.

                                                                        Si l’irak devient une democracie, par contagions tout les pays du moyen orient vont devenir des democracies par contagions. Inutile de preçiser ce qu’en pensait les experts du moyen orient a l’epoque et aujourd’hui.


                                                                        • Dégueuloir Dégueuloir 28 novembre 2007 22:21

                                                                          arrête la télé Arthur !,tu verras,après tu te sentira libéré des mauvaises influences,prends un livre,tiens,ou regarde ce site http://www.reopen911.info/ l’info du siècle.... tu pourras aussi devenir plus intelligent,qui sait ?


                                                                        • Fred62 28 novembre 2007 23:47

                                                                          quel est le rapport avec la choucroute ?


                                                                        • kristin66 28 novembre 2007 23:52

                                                                          C’était spécial Rita Mitsouko sur France Inter, ce soir.


                                                                        • Thierry 29 novembre 2007 08:35

                                                                          Arthur, tu as bien raison. La politique a vole notre temps et nos ames. Mais... Fred ne sera pas oublie. Pas par moi, pas par toi ; et je suis certain que nous sommes des milliers.

                                                                          Rest In Peace, Fred Chichin.


                                                                        • Dégueuloir Dégueuloir 28 novembre 2007 22:15

                                                                          tout comme chez nous les médias sont manipulés,achetés,vendus,jetés,réduits au silence,les dégats de la pensée unique....avec une telle arme,on fait ce que l’on veut de ses moutons,ce n’est pas l’Amérique qui va payer l’addition seule,c’est le monde entier,car les USA entraineront tout les pays dans l’abîme du chaos total,il est encore temps de les arrêter,mais je ne sais par quel miracle on pourrait mettre ces fous hors d’état de nuire.....peut-être demander à DW de se sacrifier pour la bonne cause au moins une fois.....


                                                                          • Philou017 Philou017 28 novembre 2007 23:28

                                                                            C’est sur que si on leur envoie DW, ils coulent...


                                                                          • Fred62 28 novembre 2007 23:45

                                                                            Bon article de fond, d’un point de vue socio-politique. Cependant, j’aurais réellement aimé que vous nous donniez un peu plus le fond de votre pensée sur le devenir de l’empire américain, d’un point de vue strictement économique. Pour ma part, j’incline à penser que le maintien du dollar en tant que monnaie de référence (et pas seulement par rapport au pétrole) est strictement vital pour l’économie américaine. Or il semble bien, et vous le soulignez, que cette suprématie du dollar soit en passe d’être échue. Qu’adviendra t’il des modes de financement habituels de l’économie américaine en ce cas, et jusqu’à quelle extrémité (politique, mais aussi et surtout militaire) les gouvernants US sont-ils prêts à aller ? Si, par hasard, l’euro supplante le dollar comme monnaie de référence internationale (et Mr Trichet en b...de déjà d’avance appramment)jusqu’où les américains sont-ils prêts à aller vis-à-vis de leurs alliés européens ?


                                                                            • Dégueuloir Dégueuloir 29 novembre 2007 00:08

                                                                              Jimmy Massey : « J’étais un assassin psychopathe »

                                                                              Pendant près de douze ans, le sergent Jimmy Massey a été un US Marine aux nerfs d’acier et au cœur de pierre. Il a servi en Irak où il a participé à des atrocités, avant d’ouvrir les yeux et de lutter contre la politique belliciste de son pays. Il anime aujourd’hui l’association des vétérans d’Irak contre la guerre. Au Salon du livre de Caracas, où il a présenté son témoignage Cowboys del infierno, il a répondu aux questions de la journaliste cubaine Rosa Miriam Elizalde, de Cubadebate.

                                                                              par Rosa Miriam Elizalde http://www.alterinfo.net/Jimmy-Massey-J-etais-un-assassin-psychopathe-_a14175.html?PHPSESSID=912da3bcbde9544b261c4d632bf50241


                                                                            • Avatar 29 novembre 2007 00:14

                                                                              A Philippe,

                                                                              Très bonne analyse pour qui n’est pas pro-américain primaire... smiley

                                                                              Au plaisir de vous lire prochainement.

                                                                              Cordialement,

                                                                              Avatar.


                                                                            • Thierry LEITZ 29 novembre 2007 01:01

                                                                              L’article met en avant une dynamique que tous peuvent observer et qui n’a pas de précedent. Les US, seuls en tête de la puissance depuis l’effondrement du bloc de l’est en 1990, « victorieux » contre Saddam en quelques semaines, avec une guerre financée par les pétromonarchies qui en plus ont commandé des tas de joujoux guerriers : le pied intégral. Il faut que Bush père en fasse profiter son cher Walker de fils et tous les leaders de Gulf War I monteront en grade pour la partie II. Seulement, là c’est plus compliqué.

                                                                              Pas compliqué d’écraser l’ennemi qui s’est vite délité face à l’armada US. Mais de gérer le SAV. Et ses coûts. Heureusement que cet argent n’est pas perdu pour tout le monde ! Quelques milliardaires, amis, mécènes et surtout bénéficiaires des décisions expansionistes de GW. Corruption ? Non, juste les affaires. Et puis, c’est pour la démocratie... Alors ? On a bien libéré l’Europe en 44, non ? C’est nous les bons !

                                                                              L’Histoire n’est plus la même. Se référer à 1944 pour justifier les guerres de Bush d’aujourd’hui relève d’une manipulation grossière de l’opinion. Sentimentalisme pervers au service de l’aveuglement. Sans compter que 44 a fait l’impasse sur la Shoa, la préoccupation étant surtout de ne pas perdre de terrain face à Staline, sans parler de l’exportation massive vers l’Europe qui a suivi, légitime certes et financée en partie par les US eux-mêmes, pragmatiques. Eh oui pour vendre à quelqu’un qui a besoin de tout mais qui est « raide », il faut faire crédit, amorcer la pompe. Bien.

                                                                              Donc, sauveurs, oui, mais pas seulement. Le fait historique (judicieusement rappelé dans le commentaire de Proudhon) de l’AMGOT le prouve également. De Gaulle a insisté, n’a pas lâché l’affaire et Eisenhower a eu l’intelligence de lui filer un coup de main, ce qui a permis aux alliés de se concentrer sur leur objectif : Berlin. (et aux Français de basculer du bon côté, ouf !)

                                                                              Qu’exportent les américains depuis 45 et qui se vend encore largement en UE ? Des machines de TP (Caterpillar, IH, Clark, GM...) des machines agricoles (John Deere ; M.Ferguson, Ford...) des cigarettes (Philip Morris, Marlboro...) du coca, des médicaments...

                                                                              Ils ont un marché intérieur énorme qui à lui fait, fait déjà un gros PIB... La tentation protectionniste demeure.

                                                                              Mais récemment, là où brillent les US, c’est dans les NTIC (Microsoft, Applen Google, Dell, IBM, etc.) dans l’armement , l’espace et l’aéronautique, les centrales nucléaires (Westinghouse) la finance internationale et l’expertise juridique qui s’y rattache.

                                                                              Du gros, donc, mais vraiment solide ? A voir. Des secteurs sensibles et finalement versatiles.

                                                                              En tout cas, au vu de ses déficits extérieurs considérables et en aggravation constante, on peut s’inquiéter, d’autant que la faiblesse du dollar n’a semble-t-il aucun effet dopant sur les exportations US. Ils encaissent apparemment plus de dollars dont la valeur unitaire baisse. Un jeu à sommes nulles ? Jusqu’à quand ?

                                                                              Au final, je pense qu’à force de se regarder dans le blanc des yeux, les chinois, japonais et Saoudiens vont finir par se juger économiquement plus forts que leur client N°1 et estimer que le Krach sera mieux encaissé par eux. Reste la question militaire où l’avantage reste US. Mais que vaut cette menace ? Peut-on dire à un partenaire commercial créancier : si tu veux être payé cash, en bon argent, c’est non. Accepte mon papier bidon sinon je lance 146 missiles dans les 24h sur ton territoire !

                                                                              Cà marche peut-être avec Musharraf après le 11 sept., mais face à la Chine et ses 1,4 milliards de chinois ?

                                                                              Ce jeu-là ne peut pas durer très longtemps.

                                                                              Il manque en effet un commentaire de la Révélation à Jean, pour être complet. Je veux bien m’y risquer !


                                                                              • Dégueuloir Dégueuloir 29 novembre 2007 01:45

                                                                                le mythe de l’Atlantide.............pour métaphore !!


                                                                              • Dégueuloir Dégueuloir 29 novembre 2007 02:00

                                                                                c’est sûr que ça ne va pas durer !,jusqu’à quand ? les élections US arrivent........les bureaux de vote électronique sont truqués encore plus que les fois précédentes.....la manipulation va redoubler de vigueur,le grand show politique va déverser des tzunamis de mensonges éhontés,et les médias vont se graisser les pattes à guider« pédagogiquement »les troupeaux de moutons bien gras.....mais qui sait ? quelques trouble-fêtes peuvent venir ternir ce tableau idyllique......


                                                                              • Philippe Vassé Philippe Vassé 29 novembre 2007 02:19

                                                                                Bonjour,

                                                                                J’ai lu les nombreux commentaires souvent intéressants et pertinents, notamment ceux qui apportaient faits, arguments et témoignages, avec intelligence, savoir et volonté de débattre librement.

                                                                                Vu la masse de messages, je ne peux répondre à toutes et tous et vous prie de m’en excuser.

                                                                                Je vais donc plutôt répondre en « bloc » afin de concentrer au mieux les choses en discussion :

                                                                                1) l’article ne visait pas, comme certains ont pu le croire, QUE l’aspect économique ou, si l’on préfère, la situation économique en déclin rapide des Etats-Unis. Cette réduction, outre sa fausseté, n’enlève de plus rien à la véracité que le déclin est massif et profond, sur le plan monétaire, sur le plan financier, ou encore sur le plan des nouvelles technologies où, pour faire simple, le Japon ou Taiwan, par exemple, font bien mieux que les Etats-Unis dans des domaines dynamiques actuels comme les machines-outils et l’automatisation industrielle, la biotechnologie et les produits industriels de grande consommation.

                                                                                2) Certains ont nié le déclin en cours. C’est leur droit, mais comme beaucoup le signalent, tout Empire et tout système économique plus largement a un début, une apogée et une fin. Et ici, les indicateurs indiquent tous la fin de l’Empire.

                                                                                3) Pour les quelques personnes qui s’inventent un passé d’articles signés de ma main sur le sujet, je signale à leur attention très objective que celui-ci est le premier que je rédige sur le sujet, qui ne doit pas être confondu avec des articles mettant en lumière le retour du multilatéralisme ou le phénomène des nationalisations, assumées -Russie, Vénézuela, Bolivie, Pays arabes du Golfe, Chine) ou cachées (Angleterre avec Northern Rock de facto).

                                                                                4) Il ne peut échapper, même au moins perspicace des citoyens, que la situation mondiale a évolué aussi à l’extérieur des Etats-Unis et a de facto réduit la place, le rôle et le poids global de ce pays sur la scène mondiale. Ce que je rappelle car il n’y a pas que les paramètres internes et économiques, tous mauvais car justement « plombés » par une monnaie en perte de valeur.

                                                                                5) En 1987, les articles du Monde pointaient plus les risques d’une crise ayant pour origine un endettement public et privé qu’un déclin global des Etats-Unis au sens général du mot. Aujourd’hui, seuls des aveugles peuvent ne pas voir que les Etats-Unis ont perdu en puissance, en alliés, en soutiens, en influence, et ce sur tous les plans.

                                                                                6) Je comprends que certains lecteurs essaient de se rassurer sur le destin d’un pays qui leur paraît le défenseur de leurs idées et conceptions propres. C’est humain. Mais, cela n’empêche ni les faits, ni les processus en cours de se développer.

                                                                                7) Il serait ainsi temps que ces personnes notent que la corruption en Chine ou en Russie est de même nature que celle qui sévit à Washington, mais qui est bien plus habilement camouflée par les contrats militaires et pétroliers (entre autres) qu’ Moscou et Pékin. La corruption du milieu politique n’est pas moindre parce qu’elle revêt une autre forme, plus insidieuse et plus hypocrite.

                                                                                8) Bien sûr, l’Empire en déclin ne considère ni les pays arabes du Golfe, le Japon, ni les Etats de l’Union européenne comme de vrais alliés ou même partenaires. Il serait plus exact de parler ici de « sources de financement ». Ce que maintenant refuse d’être plus longtemps le Japon, ce que les Etats arabes du Golfe continuent à être tout en essayant de sortir de cette pénible situation par la conversion en euros de leurs avoirs en dollars et ce que l’UE ne peut plus faire, faute de moyens et de par son euro si haut.

                                                                                9) Enfin, pour les plus « économistes » des lecteurs, qui souvent malheureusement séparent cette sphère d’activité humaines des autres comme si elle n’en était pas le concentré des processus et des situations, jai rappelé que le Prix Nobel d’économie envisageait lui aussi- il doit être vraiment un « dangereux subversif »- une récession majeure mondiale à partir des Etats-Unis. Cela est intéressant à noter....

                                                                                10) Un lecteur que je remercie au passage a indiqué que la crise des subprimes avait laminé, mais ce processus avait commencé voici quelques années- les classes moyennes aux Etats-Unis. Cela est exact. Sur le plan politique, il y a un notable creusement du fossé social aux Etats-Unis, avec des conséquences à venir sur ce terrain. Le pays devait sa stabilité sociale depuis les années 1980 à ses « classes moyennes » qui vivaient, il est vrai, sur le crédit sans cesse croissant.

                                                                                Aujourd’hui, ces classes sont paupérisées et leur endettement global devient un problème financier international.

                                                                                11) Autre point qui a changé : si depuis 1945, les industries d’armements ont été un facteur d’entraînement de l’économie américaine, aujourd’hui, les choses ont changé : la structure même du budget militaire américain a évolué, ce que tous peuvent constater avec des yeux ouverts. Avant la guerre en Irak, la majorité du budget militaire allait aux entreprises privées du secteur par le biais de contrats gigantesques perdurant sur des programmes de plusieurs années et les frais de personnel étaient limités.

                                                                                Aujourd’hui, les frais de personnel, soldes, pensions, indemnités et soins de santé ont explosé au détriment d’ailleurs des programmes de recherche. Quant à l’armement en Irak, il se limite aux véhicules blindés et aux hélicoptères. En Afghanistan, s’y rajoutent les avions de combat qui dépensent de plus un carburant de plus en plus coûteux.

                                                                                Bref, la situation s’est renversée : de volant de développement pour l’économie américaine, ce budget devient un fardeau insupportable.

                                                                                Dernier point : la fin d’un Empire n’intervient jamais de manière abrupte, sans être précédée d’une plus ou moins longue période de déclin.

                                                                                Ce que l’article met en lumière, c’est ce déclin en soulignant ses causes et les faits qui le démontrent.

                                                                                Il ne vise pas à établir un calendrier, ce qui serait contraire à la logique même de processus dynamiques divers, mais de tendance similaire.

                                                                                Enfin, si j’ai parlé du seul gouvernement français comme soutien de l’administration impériale, ce n’est que pour montrer l’isolement de cette administration en Europe.

                                                                                Même si Gordon Brown veut être ami des Etats-Unis, il n’en reste pas moins que les troupes britanniques en Irak se retirent.

                                                                                Un tel fait est plus puissant dans la réalité vivante qu’un discours de convenance.

                                                                                Bien cordialement à tous,


                                                                                • goc goc 29 novembre 2007 05:42

                                                                                  Bravo pour l’article

                                                                                  j’aimerais aussi ajouter une autre preuve du déclin sociologique des USA, c’est ce qu’un auteur a appelé « l’afghanisation du pays ou l’arrivée des chefs de guerre à washington »

                                                                                  son article explique a quel point le pouvoir central se liquéfie au profit de petits clans (ou lobbys), tous autonomes aux intérêts souvent opposés, mais au pouvoir de plus en plus important. Ces petits clans ressemblant de plus en plus aux fameux chefs de guerres afghans. On peut meme pousser la comparaison avec les talibans, et les néo-cons américains, dans leur obscurantisme religieux et social

                                                                                  De plus, il y a un bruit de plus en plus persistant d’une fronde au sein meme de l’armée, preuve en est la fuite sur le fameux transport de bombe atomique au dessus des usa. On parle meme de refus d’obéissance a des ordres considérés comme inacceptables, tel que l’attaque sur l’Iran

                                                                                  et j’ajouterais a ce tableau, un retour a l’irrationnel, preuve s’il en faut de l’incapacité de sa population a voir un avenir bien défini et bien contrôlé. dans les années 50, on rêvait d’un XXI ème siècle de bonheur technologique avec hôtel sur la lune, et voiture volante, aujourd’hui on s’en remet a dieu pour se sortir de la m...


                                                                                  • Christoff_M Christoff_M 29 novembre 2007 06:20

                                                                                    Tres bon article...

                                                                                    la présentation de Chavez dans l’émission de Taddéi ce soir permet d’imaginer les moyens d’intervenants parachutés de toutes pièces dans les débats télévisés français, pour soutenir l’ancien ordre économique et la famille qui s’est créée autour de cela...

                                                                                    Ce qui est grave c’est que même les médias français sont touchés par des intervenants qui défendent coute que coute cet ancien ordre quitte à véhiculer des mensonges énormes... ainsi Chavez après avoir été traité de dictateur, d’anti-américain, fut traité d’antisémite par une femme dont on ne sait même pas ce qu’elle venait faire dans ce débat à part véhiculer la propagande de l’ancien ordre établi qui ne supporte pas qu’un « métisse » et ils utilisent entre eux des termes moins corrects, tienne tête aux anciennes puissances et pointe du doigt leurs incohérences...

                                                                                    les émeutes qui ont lieu depuis en Bolivie et au Vénezuela sont un aveu flagrant de manipulation externes... surtout depuis l’altercation avec Juan Carlos...

                                                                                    Je commence à comprendre pourquoi les économies de l’Espagne et de l’Angleterre vont aussi bien en Europe, parce qu’ils sont des alliés de l’ordre ancien, et pourquoi l’économie de la France allait aussi mal sous Chirac et Villepin et que les contrats se débloquent depuis que notre cher président a fait preuve de la soumission retrouvée aux américains dirigeants...

                                                                                    Rice l’avait dit dans un discours assez ancien, « on aide l’Espagne, statu quo pour l’Allemagne et on punit la France » maintenant que les cartes ont changé, elle est tout heureuse d’avoir trouvé un allié VRP en chef expérimenté en la personne de Kouchner...

                                                                                    et la visite de Sarkozy entreprenant au possible au moment au Bush touchait le fond était inespérée, une bouée de sauvetage... une bouée qui va bientôt prendre de l’importance car Sarkozy va remplacer Merkel à la tète de l’Europe... Importance de la France dans le Futur ordre, récompensée si notre hyperactif maintient les relations avec l’Europe et les Etats Unis et évite un bracage des autres européens ; je ne parle pas des anglais qui sont depuis toujours un relai des américains...


                                                                                    • custerwest custerwest 29 novembre 2007 13:45

                                                                                      Chavez est le niveau en-dessous de zéro, une sorte de Che Guevarra actuel (fou à lier, sans argument, communiste, dictatorial, sanguinaire, coupe la radio dans son pays, insulte, vomit sa haine, traque les dissidents)...

                                                                                      Espérons qu’il aura le même destin qu’Ernesto le (dé)Che(t).


                                                                                    • eric 29 novembre 2007 08:24

                                                                                      Ce n’est pas un article, c’est une profession de foi en un conte de fée.

                                                                                      La grande faute des Etats-Unis ? A cause d’eux,

                                                                                      « Les conceptions mêmes de nationalisation, d’intérêt public, de service public, d’entreprises publiques, de socialisme, de communisme, de lutte de classes, de changements radicaux de société, tout cela paraît dépassé, désuet et à remiser dans le passé de musées, de livres ou des mémoires. »

                                                                                      Bref ils ont responsables si presque plus personne n’écoute les post néo marxiens.

                                                                                      Les motifs d’espoir pour une renaissance des nationalisation de la lutte des classes, etc.. ?

                                                                                      Renaissance industrielle de la Russie....Les revenus du pétrole associés au fait qu’il n’y pas de retraites à payer (espérance de vie 59 ans pour les hommes) et pas de système de soin public, permet de consacrer de l’argent à l’armée et aux forces de l’ordre en plus de financer les goûts de luxe de la nomenklatura soviétique qui est restée en place, mais peut on qualifier cela de renaissance industrielle ?

                                                                                      La quasi interdiction des partis libéraux en Russie, l‘espoir d‘un bon score du PC aux législatives. Les partis non étatiques ne sont pas rayés par les électeurs mais par l’état. Le PCUS est essentiellement une filiale du parti au pouvoir comme le LDPR, il suffit de voir comment ils votent à la Douma.

                                                                                      L’Australie travailliste va se rapprocher de la chine..... Ben voyons

                                                                                      La confiance des pays arabes dans les usa s’effritent, ils achètent de l’euro. Certes, mais ils savent néanmoins qui viendra leur sauver la mise en cas de pb. Confère le Kosovo ou l’Europe a été incapable de quoi que ce soit par elle-même.

                                                                                      Les programmes sociaux au Venezuela......Mao est mort, Pol pot est mort, et Castro ne se sent pas très bien, heureusement il y a Chavez. Lui nationalise ! Je ne connaît rien au Vénézuéla et à Chavez, mais comme les tendances alter monde diplo choisissent historiquement toujours de soutenir des dictateurs totalitaires marxisant, leur soutien à Chavez constitue un élément de diagnostic inquiétant.

                                                                                      Rapprochement Inde Chine Russie..... Quand on sait à quel point les russes sont terrorisés par l’expansion chinoise, comme les indiens aiment la chine et comme les chinois apprécient leurs voisins....D’ailleurs l’état major russe considère l’Amérique comme LE recours potentiel face à la Chine sur le plan géostratégique.

                                                                                      Isolement du gouvernement Français en Europe sur le soutien aux États-Unis..... Que je sache, nous n’avons pas rejoint les nombreux pays qui sont en Irak et notamment pays de l’est qui soutiennent l’Amérique essentiellement par peur de leur grand voisin. De l’est. Affection des populations de l’est pour la Russie qui vend son gaz pas cher de fait de ses préoccupation sociales.... !!!! Allez faire un tour en Estonie ou en Pologne voir même en Ukraine ou pourtant la population est effectivement attachée à la Russie.

                                                                                      Le livre de Todd est beaucoup plus intéressant modéré et stimulant. Mais il repose peut être sur une erreur d’analyse.

                                                                                      Il prévoit un déclin des EUA lié à la baisse relative du niveau éducatif. Mais il signale que c’est une des pays développé les plus ouvert à l’immigration et de ce fait les plus dynamique sur le plan démographique. La population « de souche à un taux de croissance démographique similaire à celui de la France, mais les nouveaux migrants on des enfants. Avec 13% de migrants officiels ayant en moyenne un niveau éducatif très inférieur à celui du pays d’accueil, il n’est pas impossible que cela ait une influence sur le niveau moyen éducatif général.

                                                                                      De toute façon, même un déclin relatif des États-Unis ne sauvera pas une pensée archaïque qui a été largement mise à sa place , les musées, par les populations du monde.


                                                                                      • tal 29 novembre 2007 08:51

                                                                                        Ce n’est qu’une analyse de plus ,ce qui pour autant n’enlève rien a son mérite. Depuis ces 10 dernières années il a du paraitre seulement en Français une bonne douzaine de bouquins sur le sujet et trois fois plus dans des versions anglo-américaines.Quant aux articles dans la presse éco internationale et américaine ils se comptent pour la même période par milliers ! C’est une évidence, tout ce qui monte doit redescendre...Aucune position n’est acquise ad vitam in aeternam. Après « LA FIN DE L’HISTOIRE », c’est le tout simplement lE COMMENCEMENT DE LA FIN d’une Histoir qui s’annonce...


                                                                                        • saint_sebastien saint_sebastien 29 novembre 2007 09:02

                                                                                          malheureusement, si les usa s’effondrent L’Europe coulera avec


                                                                                          • Calb Calb 29 novembre 2007 12:10

                                                                                            et bien si c’est le cas, ça ne fera pas de mal ! le monde occidental asphyxie et apprauvit la planète de jour en jour...si l’Europe et les USA s’effondrent, à part pour le peuple (dont je fais partie), je ne vois pas où est la mauvaise nouvelle ! et encore, si on arrive après ça à recrée un monde plus juste, plus rationnel et plus respectueux, c’est tout benef ! je me comprend !


                                                                                          • Gilles Gilles 29 novembre 2007 09:57

                                                                                            L’auteur

                                                                                            « des guerres sanglantes et coûteuses qui épuisent l’économie et révoltent la majorité des citoyens du pays »

                                                                                            Ah bon ? Il me semble que les américains étaient plutôt pro-guerre à plus de 75%. Quand ce chiffre a baissé, selon ce qu’on pouvait lire et entendre c’était parce qu’ils la perdaient la guerre et que beaucoup de soldats revenaient morts ou blessés. Peu s’indignent du fait des destructions, morts et déstabilisation de l’Iraq et en plus, une bonne partie croient toujours que c’est Saddam allié à ben Laden qui a fait le coup

                                                                                            Nul doute que s’ils étaient en train de gagner, l’effet victoire et le patriotisme béat l’emporterait largement sur ce sentiment de « révolte » et compenserait le coté « sanglant » (que le citoyen US ne côtoie pas de toute façon)

                                                                                            De toute façon, celui qui gagne une guerre, quel qu’en soit le prix, est toujours populaire car l’opinion suit


                                                                                            • Blackeagle 29 novembre 2007 10:22

                                                                                              C’est oublier un élément essentiel, qui fait parti à mon avis de la politique américaine à long terme et qui conditionne notament beaucoup plus le refus par washington de s’engager sur les accords de Kyoto.

                                                                                              Les USA disposent de trés grandes réserves « stratégiques » (c’est le mot qu’ils utilisent eux même) de pétrole. Cependant il ne les utilisent pas ou trés peu. En fait, leur but sur le long terme est d’epuiser les ressources extérieures à leur pays (ils participent trés largement à cet épuisement) pour se retrouver en situation de monopole. Pour celà, il faut que les autres nation restent dépendante de l’énergie pétroliére. C’est pourquoi les USA font tout pour que l’économie mondiale reste basée sur le pétrole. Et refusent de signer des accord de restriction écologique.

                                                                                              S’ils parviennent à leur fins, toutes les speculations sur l’effondrement de leur domination planataire, ne méneront à rien. Toutes leurs dettes n’auront plus de sens


                                                                                              • Calb Calb 29 novembre 2007 12:15

                                                                                                en voilà une reflexion pertinente ! vous m’apprenez quelquechose pour ma part ! si c’est vrai, le pouvoir de nuisance des ricains n’est pas prêt de se résorber !


                                                                                              • Joeden 29 novembre 2007 10:57

                                                                                                Cet article est d’une profondeur remarquable, dans le sens que l’approche geo-politico-strategique qui en decoule est recente.

                                                                                                Car si les responsables de l’OPEP opteraint pour une autre monnaie comme le souhaite le president de la Republique Bolivarienne de Venezuela. Ce déclin de l’empire américain augmenterait vertigineusement et on assisterait avant la fin de 2008 a des changements nefastes de l’economie americaine.

                                                                                                Il est visible qu’on assiste a un autre dessin de la carte politique du monde.


                                                                                                • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 29 novembre 2007 11:24

                                                                                                  « La haine et le rejet de l’empire du Nord fédère des forces politiques d’origines diverses. Le rejet de la domination nord-américaine est unanime, du Mexique à l’Argentine, du Chili au Brésil dans les populations. »

                                                                                                  mort de rire !!! c est sans doute pour ca que les Etats Unis d’Amerique accueillent la moitie des migrations mondiales !

                                                                                                  article trop peu scientifique pour etre noté interessant, alors qu il parle d un vrai sujet, dommage


                                                                                                  • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 2 décembre 2007 13:19

                                                                                                    l’amour et la haine sont parfois proche ! et au final les mexicains vont quand meme aux Etats Unis, pas en Europe !


                                                                                                  • Philippe Vassé Philippe Vassé 29 novembre 2007 11:55

                                                                                                    Bonsoir,

                                                                                                    Je remercie des nombreux intervenants de toutes opinions qui ont souhaité s’exprimer sur le fil de cet article et les prie de m’excuser si je ne peux répondre maintenant que de manière groupée, eu égard au nombre de commentaires.

                                                                                                    En gros, ces commentaires se classent en deux catégories bien distinctes :

                                                                                                    - ceux qui prennent acte des faits et des processus décrits, quels que soient leurs sentiments personnels sur le sujet. Je précise que le déclin des Etats-Unis est un fait objectif, mesurable, quantifiable, indéniable. Pour un citoyen, il n’a pas vocation à provoquer, par nature, jubilation ou tristesse, mais à permettre de tirer des enseignements pour la société future.

                                                                                                    Certains commentateurs de ce groupe apportent des éléments très intéressants, sur l’AMGOT et l’inflation terrifiante du nombre de dollars en circulation, voire posent des questions sur les alternatives potentielles qui pourraient freiner ou empêcher ce déclin. Ils ont contribué à enrichir de manière courtoise et cultivée ce fil et à en faire un lieu de culture pour tous. Je leur en suis reconnaissant.

                                                                                                    - le deuxième groupe, plus réduit, rassemble ceux qui nient ou tentent de nier les évidences au nom, soit de convictions personnelles et de désirs privés sans intérêt ici, soit en essayant de s’appuyer sur des données parcellaires vues par eux comme satisfaisantes par elles-mêmes, en laissant de côté l’ensemble du tableau donné par l’article sur tous les plans examinés.

                                                                                                    Chose instructive : pas un des membres de ce second groupe n’a pu apporter une analyse globale qui soit de nature à contredire l’article et la tendance globale qu’il exprime.

                                                                                                    En effet, contredire des faits historiques, des évènements mondiaux et des processus généraux manifestes est impossible. Aucun ne s’est donc risqué dans cette voie sans issue.

                                                                                                    Certains ont déconnecté pour soutenir leurs opinions l’économie des réalités sociales et politiques comme si l’économie était une réalité autonome, au-dessus et en-dehors de la société. Ils manifestent, comme en résonnance, l’autisme total qui frappe les milieux « financiers » de la planète face au sort des sociétés humaines. Ce « découplement », cette « déconnection » des réalités, il suffit de lire un journal financier « libéral » pour le voir à l’oeuvre : la société y est mise entièrement en chiffres monétaires et rien d’autre n’y existe plus que les dogmes du libéralisme, vue comme une valeur partagée par le monde entier alors que cela est totalement faux.

                                                                                                    C’est un monde à part qui appelle des visions déconnectées de toute réalité qui n’est pas « financière ».

                                                                                                    D’autres ont voulu défendre le « libéralisme » par conviction, ce qui est respectable en soi. Mais, quand un système meurt et décline, en vanter le passé et les qualités anciennes regrettées qu’on y voit à titre personnel ne change rien aux faits et, dans ce domaine, la marche au déclin du libéralisme économique est aujourd’hui une donnée mondiale incontournable.

                                                                                                    Il est des commentaires qui sont parfois amusants, notamment ceux qui, au lieu d’argumenter sur les faits publics avérés connus de tous, préfèrent se refuser au débat en essayant des inventions.

                                                                                                    Pour eux, il convient de rappeler qu’un processus historique global s’analyse objectivement car il se mesure avec des critères rigoureux. Optimisme ou pessimisme n’ont ici rien à voir. Encore moins les opinions personnelles.

                                                                                                    Les attaques ad hominem sont un procédé de désespoir qui ne résout rien et ne fait que montrer que les faits sont incontestables, même pour ceux qui usent de ce procédé classique de fuite, ou, plus exactement, d’échappatoire.

                                                                                                    Enfin, un commentateur a évoqué la position de Gordon Brown qui voudrait marcher sur les pas de Tony Blair. Il a certes raison sur le plan du discours et des objectifs internes du Premier Ministre anglais, mais un fait reste marquant : les troupes britanniques se retirent d’Irak. Là aussi, c’est, sur le sujet du fil, le fait central à retenir.

                                                                                                    Un autre commentateur reproche à l’article d’avoir cité la position du gouvernement français, particulièrement de Nicolas Sarkozy. Il me semblait primordial de montrer qu’au sein de l’Union européenne, le seul gouvernement, en désaccord avec son opinion publique majoritaire, qui soutienne ouvertement l’administration Bush était celui de la France de fin 2007.

                                                                                                    C’est aussi un fait. Je ne vois pas pourquoi il aurait fallu le taire.

                                                                                                    En conclusion, je salue la courtoisie des intervenants qui a marqué la quasi-totalité des commentaires de ce fil ainsi que la vaste culture qui s’y est manifestée, quels que soient les sentiments propres exprimés, à quelques rares exceptions près.

                                                                                                    Cela montre que l’on peut aborder des faits historiques que nous vivons en direct avec intelligence et volonté de dialogue constructif.

                                                                                                    Un grand merci à toutes et tous....même à mes critiques impitoyables qui ont validé les faits donnés d’eux-mêmes.


                                                                                                    • akenaton7 akenaton7 29 novembre 2007 12:27

                                                                                                      superbe analyse sur le dollar.merci. cela signifi donc que l’EURO va devenir une nouvelle puissance mondiale du 21 siecle ??? (discour a l’onu de sarkosy sep2007) ???


                                                                                                      • titi titi 29 novembre 2007 14:23

                                                                                                        « déclin des Etats-Unis est un fait objectif, mesurable, quantifiable, indéniable. »

                                                                                                        Je ne suis pas très d’accord avec celà. Le déclin que vous annoncez, vous le mesurez avec des critères du siècle dernier.

                                                                                                        Vous parler de la monnaie. Le dollar a toujours été une arme. Le tout est de savoir en user. A l’époque de Reagan le dollar était fort pour embêter les Japonais étaient la puissance économique montante de l’époque, mais qui n’avaient pas de pétrole... Depuis cet épisode le Japon est dans un marasme sans fin, et le concurrent à abattre est la Chine qui comme arme dispose d’une main d’oeuvre très bas prix. Aujourd’hui les USA ont 2 gros concurrents l’europe et la Chine le dollar faible n’arrange ni l’une ni l’autre.

                                                                                                        Vous parlez de l’Amérique du Sud. Il y a 30 ans les USA bataillaient pour éviter que des pays ne passent dans le girons de l’URSS. Aujourd’hui l’URSS n’existe plus. Quel interêt de s’y maintenir ? Pensez vous que les barbus vont prendre pied en Amérique du Sud ?

                                                                                                        Vous parlez de la faiblesse militaire. L’occupation de l’Irak ne se déroule mal, il n’empêche que les militaires US ont dégommés un des plus gros nabab de la région en moins de 3 semaines. Si vous parlez de faiblesse militaire alors il faut la comparer à l’inexistance de forces militaires opposables.

                                                                                                        Je ne suis pas sûr des que la fin soit proche.


                                                                                                        • Hermes Le Messager 29 novembre 2007 16:28

                                                                                                          Analyse judicieuse et qui résume assez bien la situation économique de l’Empire au pied d’argile. Toutefois je relativiserais par la formidable propension qu’ont les Etats-Unis de rebondir. Cela justement par les apports et les ouvertures permanentes qu’offre le système US. Ce qui est plus difficile pour un pays comme la Chine, qui même en étant créancière à pas mal de problèmes internes qu’elle étouffe, et l’Europe par sa placitude, son manque de décision et sa division.

                                                                                                          La guerre aujourd’hui à un coût mais il a été largement absorbé par les fortunes qu’ont engrangé certains priviligiés, car il suffisait d’acheter des actions de l’industrie d’armement US pour avoir un rendement de min. 20%. Donc tout le monde à gagner, les banques européennes, asiatiques et américaines. La chute et le déclin ne sera pas le fait des USA seulement mais d’un amalgame de diverses tensions aussi bien européennes, américaines et asiatiques ...

                                                                                                          Il serais donc raisonnable de voir le problème de ce futur crash comme l’irresponsabilité collective et la gourmandise financière qui nous pousse vers un gouffre ou les plus démunis souffriront plus que ceux qui auront gagner au jeux de la Bourse en pariant sur la guerre.

                                                                                                          Eisenhower avait prédit cela en disant que le jour ou le complexe militaro-industriel américain prendra le pouvoir, le monde pourra commencer a trembler...


                                                                                                          • braindust 29 novembre 2007 17:25

                                                                                                            Bonjour. J’ai 53 ans et j’entends et je lis les memes betises depuis au moins 30 ans.J’ai l’impression que les memes rigolos ,folklos ,demagos trotskos et autres deconnos delirent encore et encore sur les memes themes. Allez , un jour vous aurez certainement raison. L’empire sovietique est finalement tombé. Plus serieusement,la nature mediatique,comme la nature tout court à horreur du vide, il faut donc l’alimenter sans cesse et ce qui est certitude absolu hier, n’est plus vrai aujourd’hui. Hier effectivement la croissance americaine etait de 3.9% ! PAF , erreur elle a été révisé à 4.9 aujourd’hui. Si je m’embarque dans la meme rhetorique que vous à l’envers, je vais decreter que l’EMPIRE est encore là pour 1000 ans . Puis demain il y aura un autre chiffre sur par exemple les ’’subprimes’’ et hop des econofumistes de tout poil viendront nous expliquer que l’effondrement des USA est en cours. Mon dieu, vous n’en avez pas marre de repeter les memes cretineries en vous persuadant qu’un jour ou l’autre les faits vous donnerons raison. Question à 110 balles . Quand finirez vous par avoir raison. Je veux la date, le jour et l’heure. Continuez a me faire rire en tout cas.


                                                                                                            • frédéric lyon 29 novembre 2007 22:59

                                                                                                              Celà s’appelle : prendre ses désirs pour des réalités.

                                                                                                              Un des commentateurs ci-dessus a mis le doigt sur la vérité : le propre des prévisions fantaisistes est qu’on peut les répéter indéfiniment, puisqu’elle ne se réalisent jamais.

                                                                                                              J’ai cité l’effondrement de l’URSS et la conversion de la Chine au « capitalisme » comme preuve de la bonne santé de la démocratie américaine, mais on va bientôt pouvoir citer également le réglement de l’affaire palestinienne qui se prépare à l’horizon, avec le musellement de l’Iran et de la Syrie et des changements de régime à la clé.

                                                                                                              Pourvu que les ayatollahs ne calent pas avant, c’est la seule crainte que j’ai, car s’ils calent on perdra une merveilleuse occasion de s’en débarrasser.


                                                                                                              • Philippe Vassé Philippe Vassé 30 novembre 2007 03:30

                                                                                                                De nouveau, je ne peux répondre à tous les récents commentateurs de manière individuelle, mais vais essayer de sérier quelques interventions indicatives.

                                                                                                                Je rappelle au passage aux quelques intervenants qui ne comprennent pas la différence entre un PROCESSUS et son ABOUTISSEMENT que le titre est bien une interrogation à laquelle l’article répond par des faits incontournables.

                                                                                                                Il n’indique donc pas que l’Empire américain s’est ECROULE, mais qu’il est en phase indubitable de DECLIN historique.

                                                                                                                Bien lire un article avant de la commenter serait une marque de bonne compréhension permettant ensuite de répondre à celui-ci, et non de développer un commentaire SANS LIEN avec l’article !

                                                                                                                De ce point de vue, si certains commentaires n’apportent rien au débat, sauf à exposer le fait que d’autres auraient annoncé ce processus auparavant, il serait plus constructif de rentrer dans le débat que de le fuir au prétexte que d’autres l’ont déjà traité.

                                                                                                                Je rappelle encore une fois qu’un déclin historique d’une société ou d’un Etat ne se rapporte pas SEULEMENT au contexte économique, mais à un processus global qui inclut tous les paramètres de la vie sociale d’un Etat.

                                                                                                                Quelques éléments donnés sont intéressants car ils expriment bien cette incompréhension :
                                                                                                                - un des intervenants croit savoir que les Etats-Unis ne sont pas en déclin car ils accueilleraient la moitié de l’immigration mondiale. Outre que ce chiffre est faux, il est exact que les Etats-Unis tentent d’attirer vers eux une immigration« CHOISIE » ou, si l’on préfère, SELECTIONNEE visant les professions dont ils manquent en termes de main d’oeuvre. Cela n’empêche pas le déclin du pays, pas plus que la même orientation en France ne freine la chute de la France dans le classement des pays par leur PIB.

                                                                                                                - un autre intervenant a trouvé étrange que l’article pointe le regard des peuples de l’Est de l’UE vers la Russie. Il confond ici rejet du système stalinien ancien avec nécessaires relations avec un puissant voisin. Quel que soit le sentiment intime des peuples de l’Est de l’Europe par rapport aux gouvernements passés et présent de la Russie, cette dernière est par sa position et sa puissance, OBJECTIVEMENT, le pays qui joue le rôle dominant dans l’échiquier politique et économique régional. C’est cette vérité évidente que l’article veut exprimer.

                                                                                                                - Je laisse sans réponse les élucubrations de certains intervenants qui déversent leur bile sur tel ou tel, cette auto-satisfaction désespérée étant ici sans danger et stérile sur le fond des choses. Je note cependant que ces attitudes montrant une inaptitude au débat, à partir de faits pourtant non contestés par eux, qu’ils ne servent pas les intéressés par la vacuité des dires énoncés.

                                                                                                                - Sur le dossier Katrina, à l’évidence, il marque la « rupture », en sens inverse de l’évolution engagée depuis 1968, du gouvernement contre les minorités du pays. Sa gestion du moment, et plus encore jusqu’à ce jour démontre bien que les valeurs collectives invoquées dans le pays ne sont plus du domaine de la réalité de l’action des autorités. La politique de rejet social des minorités ethniques est effectivement un des éléments, interne, du déclin de l’Empire.

                                                                                                                La pauvreté massive qui s’étend sur tout le pays, la disparition des « classes moyennes » que la crise de subprimes manifeste, la réduction des programmes sociaux qui marquaient et concrétisaient le lien entre l’Etat et la population sont d’autres facteurs de désintégration sociale interne.

                                                                                                                En supprimant des pans entiers de services publics, en affaiblissant le rôle de l’Etat dans cette situation de paupérisation globale alors que les inégalités sociales explosent, les autorités ont creusé un gouffre de séparation entre les gouvernants et la majorité du peuple américain.

                                                                                                                Tout ceci concourt évidemment au déclin du pays et à la marche à sa dislocation de l’intérieur.

                                                                                                                Bien cordialement,


                                                                                                                • Philippe Vassé Philippe Vassé 30 novembre 2007 03:45

                                                                                                                  Bonjour,

                                                                                                                  J’avais oublié de pointer aussi l’ignorance d’un intervenant qui, ne lisant pas la presse australienne, ni n’ayant probablement pas accès à l’information sur les positions du nouveau gouvernement australien, se gaussait du rapprochement Australie-Chine.

                                                                                                                  Pour qu’il s’informe, je l’invite à lire la déclaration de politique générale de Kevin Rudd, le Premier Ministre travailliste, sinophone parfait ayant appris le chinois à Taiwan dans sa jeunesse.

                                                                                                                  Les trois points que les médias ont retenus de son discours d’orientation sont :

                                                                                                                  - Retrait des troupes australiennes d’Irak et réévaluation des relations de l’Australie avec Washington.

                                                                                                                  - Signature par l’Australie du Protocole de Kyoto.

                                                                                                                  - une politique plus dynamique de relations avec l’ASEAN et, plus particulièrement, avec la Chine au niveau économique et diplomatique.

                                                                                                                  Savoir suivre l’information est utile. Peut-être qu’en France, certains médias ne suivent pas ce qui se passe en Australie parce que cela nuit aux positions gouvernementales....Mais ici, on suit avec attention ces changements de positions !

                                                                                                                  Bien cordialement,


                                                                                                                • Philippe Vassé Philippe Vassé 30 novembre 2007 05:16

                                                                                                                  Je livre ces sources en anglais aux intervenants qui ne suivent pas l’actualité vivante en France, mais continuent à écrire des commentaires en dehors des réalités que chacun constate.

                                                                                                                  En résumé : l’Australie confirme son rapatriement de 550 soldats d’Irak, tout en laissant des non-combattants à but humanitaire sur place.Ce qui signifie la perte d’un allié en Irak et une charge supplémentaire pour l’armée américaine épuisée par cette guerre sans fin.

                                                                                                                  La Pologne rapatrie ses troupes en Irak et s’interroge sur le retrait de ses soldats en Afghanistan, en plein milieu d’un scandale retentissant concernant ses soldats là-bas. Même conséquence pour les troupes américaines en Irak...

                                                                                                                  Bien cordialement

                                                                                                                  Je donne l’article sur la Pologne en entier afin que tout soit clair et le lien pour les informations sur la position de l’Australie ici :http://www.taipeitimes.com/News/world/archives/2007/11/30/2003390482

                                                                                                                  Polish soldiers face war crimes charges over Afghan deaths

                                                                                                                  NY TIMES NEWS SERVICE, WARSAW Friday, Nov 30, 2007, Page 6

                                                                                                                  Poland is facing a rare war-crimes prosecution at a crucial juncture for both the newly elected government’s commitment to overseas military engagements and the effort to overhaul the nation’s armed forces.

                                                                                                                  Seven Polish soldiers sit in a military jail in Poznan, accused of killing six Afghan civilians, including women and children, in the village of Nangarkhel in August. Whether the mortar rounds that killed the Afghans were a result of bad aim, bad orders or bad intentions remains to be determined.

                                                                                                                  The charges against the soldiers have led the country into uncharted legal, moral and political territory. The case has become a test of the public’s stomach for sending soldiers into faraway battle in support of allies.

                                                                                                                  The issue is especially troubling to a country with a strong attachment to its military, a result of centuries of division and domination by foreign powers. Poland also tends to view itself as an underdog fighting on the side of right, typified by the mythic charge of Polish cavalry against Nazi tanks in World War II.

                                                                                                                  « We were convinced that our contribution was not only stable and militarily significant, but also that we stand for international law and humanitarian needs, » said Bogdan Klich, the defense minister. « From that point of view, what happened in Afghanistan is a shock for Polish public opinion. »

                                                                                                                  The timing is particularly difficult, he said, because « we are in the critical phase of reshaping our involvement in the military missions, » including plans to withdraw from Iraq.

                                                                                                                  The headline on the cover of the Polish edition of Newsweek after the soldiers were arrested on Nov. 13 said bluntly : « Blood on the Uniform. »

                                                                                                                  On the cover of Polityka, a newsmagazine, the larger question rang out : « Afghanistan : What Are We Doing There ? »


                                                                                                                • Ricky972 30 novembre 2007 15:10

                                                                                                                  Il faut arrêter les imbécilités caractéristiquent d’un niveau intellectuel d’une bassesse encore inégalée.

                                                                                                                  Cela fait AU MOINS 50 ANS qu’on nous radote que les Etats-Unis vont chuter et blablabla. Et à chaque fois, on nous expose des raisons soit-disant perinentes. Je crois que beaucoup devrait suivre cette voie : QUAND ON N’A RIEN À DIRE, IL VAUT MIEUX FERMER SA GUEULE !

                                                                                                                  D’abord, il se trouve qu’en 2025 au plus tard, les Etats-Unis seront le troisième pays le plus peuplé au monde avec 330 millions d’habitants au moins et sa population sera, sinon la plus jeune, l’une des plus jeunes au monde. Par conséquent, il n’y aura aucun problème de retraite sérieux. L’Europe peut-elle en dire autant avec le système par répartition, je ne le crois point.

                                                                                                                  Ensuite, on n’a beau critiquer les Etats-Unis, ils restent le gendarme du monde car ses positions militaires dans le monde sont intactes.

                                                                                                                  Ensuite, il y a que les Etats-Unis ne resteront pas indéfiniment en Irak. Quoi qu’il arrive en janvier 2009, les Etats-Unis ne seront plus pour très longtemps en Irak. Or, sachant le coût de cette guerre, l’argent dépensé reviendra automatiquement dans les caisses de l’Etat fédéral pour faire un budget excédentaire et pour réduire la dette qui ne pèse déjà plus très lourd avec un dollar si faible et qui n’est pas près de remonter sérieusement.

                                                                                                                  Il y a pire, les Etats-Unis sont en train d’investir massivement dans les technologies écologiques. Ils ne font rien pour le moment car ils misent tout sur les technologies écologiques du futur. Or, aucun autre pays ne le fait. De fait, quand le pétrole sera fini, d’ici 25-30 ans, les Etats-Unis auront l’avantage sur les voitures à hydrogène et autres.

                                                                                                                  Il y a même plus grave : quand le pétrole sera fini, il faudra nourrir les pays arabes qui ont investi dans bien des choses mais sont très dépendants de l’extérieur pour l’alimentation. Il faudra payer les produits alimetaires avec la manne pétrolière de cette population arabe en constante augmentation. Comme il n’y aura plus de pétrole ou pas assez, les pays arabes payeront très cher la paie sociale. Or, l’un des deux seuls pays à pouvoir répondre à ces besoins sera les Etats-Unis.

                                                                                                                  Bref, les Etats-Unis ne domineront sans doute plus autant qu’ils le font actuellement mais ils ont encore de beaux jours devant eux en tant que première puissance mondiale, n’en déplaise aux gauchistes totalement crétinisés qui polluent le débat public, français notamment !


                                                                                                                  • Philippe Vassé Philippe Vassé 1er décembre 2007 01:52

                                                                                                                    Ricky 972,

                                                                                                                    Votre commentaire sur vos souhaite propres pour l’avenir des Etats-Unis, bien que ne contenant rien de factuel -ce sont des prédictions qui n’engagent que votre opinion propre-, mérite au moins une remarque.

                                                                                                                    Sur les nouvelles technologies du futur, en termes d’énergies renouvelables et utilisables, il ne saurait échapper à toute personne un peu informée des choses dans ce secteur que les Etats-Unis sont plus qu’en retard.

                                                                                                                    Les pays qui ont mobilisé des capitaux, publics ou privés considérables pour avancer dans cette voie, sont pour le moment le Japon et Taiwan, qui gardent donc une avance significative dans ce secteur précis.

                                                                                                                    Même l’Australie a développé des énergies renouvelables qui assurent sa stabilité pérenne de ce côté. Et elle entend avec son nouveau gouvernement pousser les choses dans ce domaine.

                                                                                                                    Il me semble donc qu’il serait plus pertinent de se baser sur des faits pour participer utilement à un débat que sur des ignorances ici plutôt contraires aux faits constatés.

                                                                                                                    Le reste de vos opinions n’apportant rien au débat sur l’article et les processus connus qu’il décrit, je n’ai rien à en dire.

                                                                                                                    Bien cordialement,


                                                                                                                  • Proudhon Proudhon 30 novembre 2007 19:17

                                                                                                                    Après toutes ces réactions je me pose des questions.

                                                                                                                    Est-ce-que le pétrole irakien est toujours exporté, par qui, à quel prix. Les USA ont-ils une option sur ce pétrole. Quelle est la quantitée de pétrole extraite d’Irak à l’heure actuelle ???


                                                                                                                    • manusan 1er décembre 2007 11:06

                                                                                                                      Ce qu’on assiste actuellement n’est qu’un réajustement.

                                                                                                                      Par exemple, le PIB de la Chine représentait 30% du PIB mondial au XIX siècle, pour 30% de la population mondiale et on n’en fesait pas tout en plat. Aujourd’hui les français font dans leur froc quand elle fait 6-7%. Avec les stock de matière première elle sera en plus limité rapidement.

                                                                                                                      l’UK tirait une grosse partie de sa richesse et commerce gràce à l’Inde et de la Compagnie des Inde orientale. Normal que l’Inde est sa place aussi.

                                                                                                                      Pour ceux qui voit les US comme une dictature, je les invite vivement à voyager. Les problèmes que connaissent les US sont les même que connaissent l’Europe ou le Japon à savoir une tendance vers un système de république coorporative, en Russie ou en Chine, on est passé directement de la dictature prolétarienne (plutôt sous forme d’une junte) à la dictature de coorporation.

                                                                                                                      Quand on voit la qualité de l’immigration (en matière de diplomes) vers les US et celle vers l’Europe, je me pose des questions.

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