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Accueil du site > Tribune Libre > Le syndrome de Babel

Le syndrome de Babel

Dans la tradition judéo-chrétienne, le mythe de la Tour de Babel conte que Nemrod, descendant de Noé, voulut édifier une grande tour qui devait atteindre le ciel. Mais Dieu, estimant cette entreprise par trop orgueilleuse, décida de contrecarrer le projet en multipliant les langues parlées à Babylone, de telle sorte que plus personne, sur le chantier, ne puisse se comprendre, et qu'ainsi, l'édification de la grande ziggourat soit abandonnée. L'interprétation de ce mythe allégorique, comme toute histoire symbolique, revêt différents aspects. L'une de ces interprétations est que pour atteindre "le ciel", c'est-à-dire Dieu (ou l'état divin, faisant de l'Homme l'égal de Dieu) il est nécessaire que tous les Hommes se comprennent et s'entendent. Sans cet entendement et cette compréhension mutuelle, les humains sont condamnés à rester divisés, et ils ne peuvent s'élever. Ce mythe et cette interprétation nous intéressent, car ils parlent du logos.

Le logos est un mot d'origine grecque qui désigne le discours et la parole, c'est-à-dire le langage parlé et écrit. Par extension, le logos désigne l'intelligence, plus précisément la faculté de discernement, en ce sens que c'est en nommant les phénomènes que l'être humain acquiert la connaissance rationnelle. Discerner, dont l'étymologie ramène au verbe cribler, c'est littéralement "séparer", "choisir", "décider", "juger" (d'où l'expression "passer au crible"). Ainsi, le langage devint-il l'instrument de l'intelligence humaine, le principal outil de communication, mais également celui par lequel s'exerce notre capacité à interpréter le monde manifesté. C'est la raison pour laquelle l'étymologie me passionne, car c'est une matière adéquate et très instructive pour remonter dans le temps à travers l'outil du langage. Armé du logos, l'Homme peut se mettre à interpréter le "réel".

Je mets "réel" entre guillemets, précisément parce que son étymologie particulièrement renversante illustre de façon frappante que nous maîtrisons mal le logos et atteste de notre difficulté à faire preuve de discernement, et par conséquent notre handicap à exercer une intelligence véritable dans nos réflexions ! Nous utilisons couramment des mots dont nous pensons connaître le sens (ce qui n'est pas toujours vrai), mais dont nous ignorons presque toujours l'origine, l'histoire et la vraie signification. Cette méconnaissance est symptomatique d'une perte de qualité dans notre enseignement, mais aussi d'une perte de sens et de l'intelligence collective, justement parce que le langage est notre maître-outil pour appréhender les concepts et les phénomènes.

Par conséquent, sans l'histoire des mots, sans la subtilité des concepts symboliques qu'ils représentent, nous nous trouvons dans la situation allégorique illustrée par le récit biblique de la Tour de Babel, avec cette subtilité que, bien qu'utilisant (apparemment) la même langue, les mêmes termes, les mêmes mots, nous ne leur attribuons pas toujours la même signification ou la même portée, et nous ignorons trop souvent leur signification première. Sans cette histoire des mots, sans connaître les raisons contextuelles de leur origine et de leur évolution au fil du temps, des époques, des cultures et des lieux, nous sommes dans l'incapacité, lorsque nous cherchons à comprendre un phénomène, de remonter à la cause des causes, de remonter à la racine. Nous nous trouvons alors condamnés à n'analyser que le feuillage de l'arbre phénoménal. N'embrassant que la surface des choses, nous ne percevons que leur apparence, et notre compréhension se trouve tronquée par l'illusion des formes.

Illustrons cela en commençant par le mot "réel" mentionné précédemment, qui viens du mot rien (en latin res, rei, "chose"), substantif féminin, qui a pris un sens pronominal et semi-négatif à cause de son association fréquente avec la négation ne. Or, que nous dit un dictionnaire sur la définition du mot "réel" ? "Qui existe en fait, qui est tangible, le contraire d'imaginaire, d'irréel."

La racine étymologique du mot nous invite à considérer que le réel est comme rien (ou tout du moins, qu'il se définit par rapport à rien), tandis que sa définition actualisée nous dit que le réel est chose tangible, factuelle. Pareille contradiction, portant sur un sujet aussi fondamental que la définition du réel, ne peut manquer de frapper notre esprit, particulièrement lorsque nous avons connaissance du concept de Novlangue avancé par Georges Orwell dans son roman dystopique "1984". Incidemment, cette observation pourrait nous indiquer que le langage n'est pas le meilleur outil dont nous disposons pour exprimer notre intelligence. Une idée qui met à mal les lettrés que nous sommes ! Aurons-nous le courage, sinon d'entériner cela, d'au moins accepter le principe comme base de réflexion philosophique ? Car du courage, il en faut pour simplement accepter l'idée que tout ce sur quoi reposent nos concepts, et tout particulièrement l'outil par lequel nous les exprimons, est à revoir. Pareille approche intellectuelle a de quoi faire peur. Mais n'est-ce pas en affrontant nos peurs que nous pouvons dépasser nos limites, et ainsi nous élever ?

Nous voici donc devant un fabuleux paradoxe ! D'un côté, le langage apparait indissociable de notre faculté de discernement, de l'autre il semble ne pas être un bon outil pour exprimer notre intelligence. Pour comprendre ce paradoxe, il est nécessaire de prendre en compte un autre élément caractéristique de l'Homme. Une chose importante à comprendre au sujet de la communication par le langage, c'est que celui-ci fait d'abord appel, en première instance, à la portée affective que nous lui attribuons, plutôt qu'à son sens académique. Nous recevons d'abord les mots sur le registre émotionnel, et celui-ci, si nous ne prenons pas garde, étouffe notre faculté de discernement et nous empêche de réfléchir, de penser, d'interpréter et de comprendre. Au lieu de décrypter un message (écrit ou oral), à l'aide de nos connaissances académiques, rationnelles, analytiques, nous laissons nos émotions traduire celui-ci, de sorte que nous réagissons aux impulsions affectives qu'éveillent en nous les mots. C'est ce premier piège que nous devons contourner lorsque nous voulons progresser dans un échange, un débat ou dans nos réflexions.

La méthode sur laquelle repose chacune de mes démarches intellectuelles est de chercher à remonter à la racine des choses, de rechercher la cause des causes du sujet traité. Or, cette démarche est, à proprement parler, une démarche radicale[1]. Ce mot recèle de façon exemplaire une importante connotation affective, notoirement péjorative. L'étiquette de "radical" apposée sur votre personne fait de vous une personne suspecte, possiblement dangereuse et dont l'opinion doit être prise avec réserve, si ce n'est rejetée sans autre forme de procès. Les radicaux sont aisément assimilés aux extrémistes, aux fondamentalistes, et on leur attribue volontiers, par raccourcis, une attitude dogmatique. Ce raccourci sémantique, jouant volontairement sur l'affection plutôt que sur le sens véritable du terme et de la démarche qu'il implique, écarte d'emblée des débats toute démarche intellectuelle voulant approcher l'Ousia, l'essence des choses. Singulièrement, ce faisant, nous obtenons, par réaction, la réalisation auto prophétique que génère inévitablement cette attitude visant à exclure tacitement des débats et de la réflexion toute forme de radicalisme intellectuel, à savoir la formation de mouvements extrémistes : lorsque l'on n'est pas entendu, lorsque l'on est systématiquement diabolisé ou évincé de tout débat, l'on se trouve dans une situation d'impuissance inacceptable, et cette situation ne peut, à terme, que mener certains à la violence (quelque soit la forme prise par cette violence). La boucle est ainsi bouclée, puisque le fait d'ostraciser les personnes adoptant une démarche intellectuelle radicale a créé l'attitude extrémiste qu'on leur a attribuée a priori, ce qui justifie a posteriori une position initialement et foncièrement malhonnête. Elle est d'autant plus malhonnête que cette démarche est, au propre, contraire au principe de la liberté d'expression et de l'idéal démocratique, qui encourage normalement le débat contradictoire. Pareille attitude devrait donc être assimilée à un déni de démocratie.

Ce déni de démocratie est bien plus courant qu'il n'y paraît et ne s'arrête hélas pas là. Il conduit inévitablement à adopter, sournoisement, sans en avoir l'air, une sorte de fascisme rampant provoquant une confusion de principes qui tue dans l'œuf toute tentative de véritable débat, et ce d'autant plus qu'il contamine les institutions les plus "représentatives" de nos dites "démocraties", celles-là mêmes qui s'érigent en "piliers" et en "modèles exemplaires" de démocratie. Lorsque les partis "modérés" s'emparent de cette mauvaise foi dans le but avoué de jeter l'opprobre et le discrédit sur une composante politique dont les idées s'opposent aux leurs, et que dans le même temps ils s'érigent en modèles de démocratie, simplement parce qu'ils sont soit disant modérés, ils accomplissent une véritable prouesse de félonie et de perfidie qui, si l'esprit public se trouvait soudainement plus aiguisé, les disqualifierait d'office de l'exercice politique. Ils seraient, à leur tour, et à juste titre, ostracisés, non par une "opinion publique" fabriquée de toute pièce, mais par un peuple à la fois éclairé et dégoûté.

Mais les partis modérés ne se livrent pas à ces méthodes, penserez-vous peut-être ? Encore une fois, hélas, je crains de devoir contredire cette croyance candide. Et ce faisant, je crains même de devoir montrer que beaucoup d'entre nous se livrent eux aussi à ces mêmes méthodes - la plupart par ignorance, et donc de bonne foi, ce qui referme le piège intellectuel et nous condamne à le répéter, encore et encore.

Vous doutez toujours ? ...

Soit. Et si je vous dis "anarchie", à quoi pensez-vous immédiatement ? Désordre, chaos, situation politique et sociale hors de contrôle. Au vrai, la définition de l'anarchie qui nous est donnée 99 fois sur 100 est celle-là. Elle entraîne inévitablement une réaction de rejet de l'anarchie, considérée comme socialement inadaptée, voir contraire à l'intérêt général : l'anarchie est donc, sans plus de réflexion, évacuée des débats et alternatives possibles. En effet, si la civilisation repose sur l'organisation sociale, une idéologie qui prône le désordre est inévitablement disqualifiée. Logique.

Sauf que la situation de désordre social, de désorganisation et de chaos n'est pas l'anarchie, mais bien l'anomie ! Hein ? L' "anomie" ? Qu'est-ce que c'est que ce mot ? Jamais entendu parler ! Vérifions donc par nous-mêmes dans un dictionnaire :

Anomie : absence de normes ou d'organisation stable ; désarroi qui en résulte chez l'individu.

Bon. Oui, mais - dirons encore certains - "anarchie est un synonyme d'anomie". Et bien, non : l'unique synonyme d'anomie est ... autonomie ! "ça calme", comme disent les jeunes, hein ? Mais alors, que désigne l'anarchie ? Au propre, l'anarchie désigne "la situation d’une société où il n'existe pas de chef, pas d'autorité unique. Il peut exister une organisation, un pouvoir politique ou même plusieurs, mais pas de domination unique ayant un caractère coercitif. L’anarchie peut, étymologiquement, également être expliquée comme le refus de tout principe premier, de toute cause première, et comme revendication de la multiplicité face à l’unicité."

Une définition qui - évacuée de toute association trompeuse - ne peut qu'interpeller un démocrate sincère, tant elle coïncide avec celle de démocratie : "régime politique dans lequel le peuple est souverain", ou "pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple". En effet, dans un régime politique où le peuple (l'ensemble des citoyens) est souverain, il ne devrait, en toute logique, pas y avoir d'autorité, de domination unique à caractère coercitif. Considérée sous cet angle, il apparaît que l'anarchie devrait en toute logique être étroitement associée à la démocratie. Or - curieusement ? - il n'en est rien. C'est même tout le contraire. Comment en sommes-nous arrivés à cette situation étonnante ? Plusieurs facteurs convergents sont en cause.

Le premier réside dans l'ignorance des citoyens - ignorance volontairement entretenue par les "élites", qui n'encouragent pas vraiment les peuples à se cultiver, et tout particulièrement, à s'intéresser aux affaires publiques. Le second facteur est l'utilisation par ces mêmes faiseurs d'opinions de ce que l'on appelle l'ingénierie du consentement ; tromper les peuples et manipuler l'opinion publique est chose beaucoup plus aisée qu'il n'y paraît lorsque l'on connaît les mécanismes - et la fragilité ! - de l'esprit humain. Les maîtres-clefs de ce contrôle résident dans le facteur émotionnel et l'ignorance. L'écrivain français Maurice Joly, dans son Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, nous expliquait déjà (1864) :

« Le principal secret du gouvernement consiste à affaiblir l'esprit public, au point de le désintéresser complètement des idées et des principes avec lesquels on fait aujourd'hui les révolutions. Dans tous les temps, les peuples comme les hommes se sont payés de mots. Les apparences leur suffisent presque toujours ; ils n'en demandent pas plus. On peut donc établir des institutions factices qui répondent à un langage et à des idées également factices ; il faut avoir le talent de ravir aux partis cette phraséologie libérale, dont ils s'arment contre le gouvernement. Il faut en saturer les peuples jusqu'à la lassitude, jusqu'au dégoût. On parle souvent aujourd'hui de la puissance de l'opinion, je vous montrerai qu'on lui fait exprimer ce qu'on veut quand on connaît bien les ressorts cachés du pouvoir. Mais avant de songer à la diriger, il faut l'étourdir, la frapper d'incertitude par d'étonnantes contradictions, opérer sur elle d'incessantes diversions, l'éblouir par toutes sortes de mouvements divers, l'égarer insensiblement dans ses voies. Un des grands secrets du jour est de savoir s'emparer des préjugés et des passions populaires, de manière à introduire une confusion de principes qui rend toute entente impossible entre ceux qui parlent la même langue et ont les mêmes intérêts. »

Tout est dit dans ces quelques phrases. Par une terrible manipulation, nous en sommes venus à croire, mordicus, que du simple fait, primo de ne pas vivre sous un régime dictatorial et secundo, élire des représentants au suffrage universel, nous étions de facto dans un régime démocratique. Nous sommes convaincus que Suffrage Universel et Constitution (soi-disant démocratique) sont le Saint Graal et l'épée Excalibur de la démocratie et de la liberté. Si quiconque osait affirmer le contraire, il serait pris pour un fou.

« Quand un tissu de mensonges bien emballé a été vendu progressivement aux masses pendant des générations, la vérité paraîtra complètement absurde et son représentant un fou furieux. » Dresde James.

Pour ce qu'il en est de la Constitution, cela peut se discuter : disons que tout dépendra de ce qui est écrit dans la Constitution, ce qui va forcément dépendre de qui la rédigera. Par contre, pour le suffrage universel, je suis au regret de dire qu'il consacre l'antithèse de la démocratie ! Par définition, l'élection mène, invariablement et inéluctablement, à l'oligarchie, comme le démontre avec brio Etienne Chouard. Qu'il suffise de dire ceci : l'acte d'élire un individu choisi parmi un tout petit nombre de candidats (que l'on a sélectionnés pour nous), entraîne que nous choisissions, en toute logique, celui que nous considérons comme le meilleur pour représenter nos intérêts. Or, choisir "le meilleur" équivaut à choisir une "élite", ce qui correspond très exactement à donner le pouvoir du peuple à une aristocratie, puisque "aristocratie" (de Aristos, "les meilleurs" et Kratos, "le pouvoir") signifie "forme de gouvernement où le pouvoir est détenu par une élite". Et toutes les aristocraties aboutissent invariablement à l'oligarchie, qui est le contraire de la démocratie (la dictature ou la tyrannie, n'étant qu'une forme plus autoritaire et repoussante de l'oligarchie).

Le procédé par lequel nous sommes ainsi trompés est au final tellement simple qu'il en est écœurant : on nous flatte en nous disant que nous sommes des gens responsables et que si nous choisissons nous-mêmes nos "représentants", alors nous sommes "libres" et avons la garantie que nos intérêts seront respectés et rencontrés. Ce faisant, on se garde bien de nous dire que nos choix seront aisément contrôlés et manipulés du fait de la fragilité inhérente à l'esprit humain (et le procédé en lui-même en est la magistrale démonstration). Nous sommes tellement engoncés dans nos certitudes, piégés par notre orgueil, que nous ne voyons pas (ou nous ne voulons pas voir) que les choix qui nous sont proposés ne sont pas de véritables choix, mais une mascarade destinée uniquement à nous faire croire que nous choisissons les politiques à mener, et que nos choix valent mieux que tout, comme si le peuple tout entier faisait des choix éclairés, documentés et réfléchis, alors que nous savons pertinemment bien qu'il n'en est rien. Nous ne voyons même pas la chose la plus évidente : ce que l'on nous propose, ce n'est pas de choisir des "représentants" (avez-vous jamais été consulté, sérieusement, par un quelconque "représentant" afin de déterminer la politique à mener ? ...), mais bien de choisir nos maîtres ! Lorsque nous confions tous nos pouvoirs (y compris les contre-pouvoir) à de prétendus représentants, il est évident que nous n'avons plus aucun pouvoir. Dès lors, nous consacrons notre absolue impuissance politique, et l'impuissance absolue du peuple à décider de son sort.

Et nous appelons cela "démocratie" !

Comme le dit très bien Etienne Chouard, « Ils nous ont volé le mot démocratie ! Nous ne parvenons plus à formuler la solution, car le problème (notre impuissance face au système de gouvernement représentatif) a pris le nom de la solution (la démocratie). »

Dans l'Histoire de la civilisation humaine, un mythe raconte comment les Hommes voulurent édifier une Grande Démocratie afin de s'émanciper des maîtres et des dieux. Mais leurs maîtres et leurs dieux, des hommes riches, puissants et influents - qui connaissaient bien les ressorts de l'âme et les défauts de l'esprit humain -, estimant cette entreprise par trop dangereuse pour leurs intérêts, décidèrent de contrecarrer le projet en semant la confusion et en trompant le peuple des Hommes, de telle sorte que plus personne ne puisse se comprendre, et qu'ainsi, l'édification de la Grande Démocratie soit abandonnée. Ils continuèrent ainsi à régner sur les Hommes sans qu'ils se révoltent, car presque tous croyaient être libres et vivre en démocratie, alors même qu'ils étaient tenus en servitude et vivaient dans le plus terrible régime oligarchique qui ait jamais existé.

Le choix ...

"Choisir" est la définition étymologique du verbe Elire. L'Homme, dans son orgueil sans limite, se croyant sage et instruit, s'imagine que le choix c'est la liberté, et que la liberté c'est le pouvoir. Le Mérovingien[2] dit : « Faux ! Il n'y a pas de choix. Le choix est une illusion créée pour séparer ceux qui ont le pouvoir de ceux qui ne l'ont pas. La causalité. Voilà la seule vérité. Cause et effet. » En d'autres termes, ceux qui ont le pouvoir créent les circonstances illusoires du choix afin de faire croire à ceux qui n'ont pas le pouvoir qu'ils peuvent faire librement les choix qui les concernent, ainsi, ceux qui n'ont pas le pouvoir, préoccupés par les faux dilemmes et les faux choix qui leur sont soumis, ne s'intéressent-ils pas au fait qu'ils sont en réalité les esclaves du système ; ils se contentent de croire en leur libre-arbitre et de se satisfaire de leur illusoire liberté ; ils se croient maîtres de leur destin, mais ils ne sont que les jouets d'une vaste mascarade.

Si nous maîtrisions le logos, nous saurions tout cela, et nous serions, collectivement et individuellement, moins vulnérables aux tromperies universelles. La seule issue pour sortir de cette impasse, la seule solution pour écarter les mâchoires de la tenaille qui nous emprisonne, pour sortir (sic) de ce piège, serait la plus inattendue, la plus improbable, la plus surprenante des formules : renoncer aux (faux) choix et... nous en remettre au sort.

« Alors, les Hommes consultèrent leur dictionnaire étymologique et virent : Sort, famille du latin sors, sortis "petite tablette de bois servant à tirer au sort", d'où "décision du sort", "destinée" ; d'où consors, -sortis "qui partagent le même sort". »

Morpheus

 

Liens et références :

Anarchie

Aristocratie

Dystopie

Edward Bernays

Etienne Chouard

Georges Orwell

Logos

Maurice Joly

Novlangue

Oligarchie

Ousia

Propagande

Symbolisme

Tirage au sort

Tour de Babel



[1] "radical" provenant étymologiquement de racine.

[2] Personnage de la trilogie Matrix, des frères Wachowski, apparaissant dans Matrix : Reloaded et Matrix : Revolution.


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107 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 16 décembre 2011 08:53

    La tour de Babel 2011 est bâtie sur quatre piliers pourris, le profit, l’individualisme, l’intégrisme et l’égoïsme avec les briques de l’avoir et du paraître. Elle vacille sur sa base et ne va pas tarder à s’écrouler pour faire apparaître la vacuité de nos attitudes et l’illusion de nos buts ...


    • Deneb Deneb 16 décembre 2011 14:46

      Merci, Gabriel, pour votre lumineuse métaphore.


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 18 décembre 2011 15:55

      La « tour de Babe »l est avant tout une implication linguistique

      Chaque bébé entend, comprend et répète la langue maternelle, quelle qu’elle soit. Le chinois est simple pour les petits chinois.

       

      Le morvandiau était le parlé dans la fermette de mes beaux-parents du canton d’Arnay-le-Duc. A l’âge d’entrer à la primaire la ch’tite Léone dut se mettre à cette langue étrangère qu’était sa langue nationale : le français.

      Idem pour le p’tit Eugène, dans son Alsace natale, vallée de Guebwiller, qui de l’alsacien, langue germanique, dut réellement se plonger dans la langue étrangère que fut le français à l’entrée au cours préparatoire. 

      Au collège l’un et l’autre « firent » aussi de l’allemand, l’une à Arnay, l’autre à Guebwiller. Avec plus de facilité pour Eugène, le vocabulaire alsacien étant même plus ancien mais le même que celui du haut allemand classique.

      Plus dur pour Léone, qui après six années d’allemand scolaire ne sait toujours pas mener une conversation dans cette langue étrangère.

      Elle n’est pas la seule. Voyez autour de vous, si nécessaire.

       

      Et puis les deux se sont rencontrés il y a maintenant presque un demi-siècle, et se sont lancés dans l’étude de la langue universelle Espéranto. Et là, ô miracle après quelques mois d’étude, tout seuls, ils ont acquis un niveau tel qu’une conversation est soutenue couramment avec des personnes, ayant bien entendu aussi fait l’effort de cet apprentissage facile, des quatre coins de la Terre.

       

      Nous voyons qu’il y a différents stades d’évolution linguistiques de l’Homme.

       

      Langue maternelle familiale en premier. (morvandiau - alsacien).

       

      Langue nationale en second. (français en France et quelques autres pays - Belgique, Suisse ou Canada, partiellement pour ces pays)

       

      Eventuellement encore d’autres langues d’autres nations qu’il sera très difficile de pratiquer sauf en cas de nécessité avec immersion prolongée.

       

      Le troisième niveau est celui où l’on aura assez évolué pour vouloir pouvoir parler avec des personnes du monde entier avec une langue neutre et riche : l’ ESPERANTO.

       

       

       

      Il y aura un quatrième niveau la télépathie qui sera atteint quand l’Homme sera réalisé dans tout son potentiel. Le septième ciel ?


    • brieli67 18 décembre 2011 16:40

      also sprach



      Intervjuo kun Eugene Wermelinger—
       franca E-aktivulo, 
      kreinto de elstara Internacia Centro por la Sciencoj de la Vivo




    • gaijin gaijin 16 décembre 2011 09:09

      a l’auteur
      au cas où vous ne connaitriez pas penchez vous la dessus ça devrait vous plaire
      http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9mantique_g%C3%A9n%C3%A9rale
      a part ça pour l’article
      OUI ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++


      • lambda 16 décembre 2011 10:09

        La lecture du livre de David Icke « LE GRAND SECRET » ouvre les portes à la compréhension du monde occulte dirigeant depuis des siècles
        C’est comme un fil que l’on déroule d’une pelote
        Après lecture de ce livre ce qui était obscur devient évidence
        http://icietmaintenant.fr/SMF/index.php?topic=6233.0


        • non667 16 décembre 2011 18:41

          à lambda
          sans aller jusqu’aux extraterrestres comme icke et plus concrètement ,le complot de la conquête du monde part de - 4000 ans

          le judaïsme par définition est une religion ethno-raciste dont leur dieu a promis la domination du monde au peuple élu ! (voir genèse ch XVII )

          http://www.biblia-cerf.com/BJ/gn17.html

          domination régionale (terre promise ) entreprise par les « sionistes » avec l’aide essentielle financière ,militaire ,politique des usa
          domination mondiale par le noyautage/asservissement du gouvernement usa et instauration du N.O.M. antiraciste qui en dissolvant les nations et les peuples leur permet d’être les maitres partout !
          sarko n’est que leur valet/marionnette dans le conflit israëlo/palestinien comme pour la libye et le printemps arabe 


        • beo111 beo111 16 décembre 2011 10:20

          On remarque aussi que l’élection présidentielle nous dresse les uns contre les autres.


          • Mor Aucon Mor Aucon 16 décembre 2011 11:53

            « Qu’il suffise de dire ceci : l’acte d’élire un individu choisi parmi un tout petit nombre de candidats (que l’on a sélectionnés pour nous), entraîne que nous choisissions, en toute logique, celui que nous considérons comme le meilleur pour représenter nos intérêts. Or, choisir « le meilleur » équivaut à choisir une « élite », ce qui correspond très exactement à donner le pouvoir du peuple à une aristocratie, puisque « aristocratie » (de Aristos, « les meilleurs » et Kratos, « le pouvoir ») signifie « forme de gouvernement où le pouvoir est détenu par une élite ». »

            Cet argument de Chouard ne peut se constituer en unique vérité en ce qui concerne le mode d’élection puisqu’il contient le même vice qu’il prétend combattre. En effet, pourquoi devrait-on renforcer le concept de détention du pouvoir ? Il semble urgent, au contraire, de redéfinir d’abord ce que l’on nomme pouvoir en lui redonnant un sens légitime et démocratique, c’est à dire le pouvoir d’agir pour le bien commun, et non pas celui d’exercer une autorité sur le reste de la société. Ensuite le concept de détention est beaucoup trop fort et, selon toute évidence, a besoin d’une nuance vers l’inverse c’est à dire, réintroduire la notion que le pouvoir d’agir pour le bien commun détient la personne qui l’exerce, dans le sens qu’il représente la responsabilité la plus difficile qu’il puisse y avoir au sein d’une société. Il ne peut constituer que la récompense de l’ambition personnelle et doit redevenir, ou devenir, une charge lourde à porter.

            Voilà, ce sont les concepts sur lesquels devraient, à mon avis, se baser la réforme politique profonde qui doit absolument être entreprise, mais on se fait renvoyer dans le camp des oligarches antidémocratiques dès que l’on exprime autre chose que ce qui va dans le sens de la démocratie directe.


            • Pierre-Marie Baty 16 décembre 2011 12:31

              Bonjour,

              Excellent commentaire. C’est le sens du bien commun qui a disparu de l’exercice du pouvoir politique, et il est urgent de le réinstaurer. Aucune forme de gouvernement ne peut fonctionner sans lui. Je pense pour ma part que le sens du bien commun reviendra lorsque l’idée suivante sera devenue majoritaire, à savoir que c’est la poursuite du bien commun qui demeure la voie la plus efficace pour atteindre le bonheur individuel.

              Je constate que les civilisations fonctionnent tant que cette idée est tenue pour vraie, et déclinent quand elles l’abandonnent.

              Quant à la démocratie directe, elle sera inapplicable aussi longtemps qu’il restera parmi le peuple des éléments qui subordonneront, par malignité ou par bêtise, l’intérêt général à leur intérêt particulier.


            • Morpheus Morpheus 16 décembre 2011 13:12

              Mor Aucon écrit : " Cet argument de Chouard ne peut se constituer en unique vérité en ce qui concerne le mode d’élection puisqu’il contient le même vice qu’il prétend combattre. En effet, pourquoi devrait-on renforcer le concept de détention du pouvoir ? Il semble urgent, au contraire, de redéfinir d’abord ce que l’on nomme pouvoir en lui redonnant un sens légitime et démocratique, c’est à dire le pouvoir d’agir pour le bien commun, et non pas celui d’exercer une autorité sur le reste de la société.« 

              - »Il contient le vice qu’il prétend combattre ?« > Lequel ?

              - Il ne s’agit pas de »renforcer le concept de détention du pouvoir" : les faits sont évidents, le pouvoir est détenu par une caste politique, elle-même inféodée à la caste financière, qui détient, pour le coup, le véritable pouvoir, puisque le pouvoir, dans un monde régit par une économie basée sur la monnaie, c’est la création monétaire. Le fait essentiel, ici, est de comprendre que le système de gouvernement représentatif consacre l’impuissance des peuples à déterminer eux-mêmes la politique qui décide de quoi sera fait leur quotidien. Si vous ne voyez pas que vous êtes impuissant, que le fait de voter est une vaste mascarade, et que cela n’a rien à voir avec la démocratie, c’est soit que vous êtes vous-mêmes candidat au pouvoir, soit que vous refusez d’admettre une réalité qui bouleverse vos croyances.

              - le fait d’attendre, indéfiniment, d’espérer la vertu des hommes politique est une espèce de carotte que l’on agite devant les peuples. En attendant ce miracle improbable, ce que la (vrai) démocratie propose, c’est d’instaurer un système politique robuste, qui protège le peuple de tous les abus de pouvoir, en regardant la réalité en face : l’homme, dans l’environnement où il évolue pour l’instant, est corruptible, et dès lors il convient de créer des institutions et un système qui protège contre cette corruption.

              - lorsque le pouvoir est détenu par personne en particulier, mais que les décisions sont prises par referendum, la vertu apparait inévitablement, parce que les gens savent ce qui est bon pour eux, au quotidien.


            • Mor Aucon Mor Aucon 16 décembre 2011 13:47

              « « Il contient le vice qu’il prétend combattre ? » > Lequel ? »

              Ça commence bien quand on fait semblant de ne pas comprendre les commentaires. Je pense avoir énoncé clairement quel était ce vice selon moi. Que vous soyez d’accord ou non ne vous rend tout de même pas aveugle.

              Quant à la récupération de mon commentaire afin de justifier des programmes politiques prônant un pseudo état fort, qui n’est en fait qu’une métaphore pour gouvernement très musclé, j’en pense encore moins de bien.


            • dom y loulou dom y loulou 16 décembre 2011 14:27
              pierre-marie Bati 

              la DD n’est pas parfaite parce que les aom ne le sont pas et donc mieux vaut une dictature sans concessions ? 


              bien, on vivra alors quand tous seront des anges... 


              c’est exactement ce que vous dites

               nos tombes ne sont pas loin alors, grâce à votre sublime et très divin mysticisme qui vous donne autant de clairvoyance...

              faut-il vous appeler un saint ?

            • bobbygre bobbygre 16 décembre 2011 14:41

              « Quant à la démocratie directe, elle sera inapplicable aussi longtemps qu’il restera parmi le peuple des éléments qui subordonneront, par malignité ou par bêtise, l’intérêt général à leur intérêt particulier »

              Oui, peut-être mais encore bien plus vraie :

              « Quant à la démocratie représentative, elle sera inapplicable aussi longtemps qu’il restera parmi les élites élus des éléments qui subordonneront, par malignité ou par bêtise, l’intérêt général à leur intérêt particulier »


              C’est bizarre mais autant j’ai bien vérifié la seconde citation en tant que citoyen d’une démocratie représentative autant maintenant, j’aimerais bien tester la première affirmation...


            • Pierre-Marie Baty 16 décembre 2011 14:56

              A quoi sert-il de faire de l’ironie ?

              Puisque c’est à moi que vous posez la question, je vous répondrai qu’à l’heure actuelle je préfèrerais la dictature d’une personne entièrement dévouée à sa charge et au bien commun pour peu que j’ai la garantie qu’elle le soit, à tout autre système où il est question de laisser du poids politique à des gens qui risquent d’en faire mauvais usage par égoïsme ou simplement par bêtise. Je sais ce que ma réponse contient de choquant pour la culture qui est la nôtre aujourd’hui mais je l’assume.

              La démocratie directe exige un préalable, un prérequis pour fonctionner, qui est un niveau de conscience politique suffisant parmi l’ensemble de la population. Si vous pensez qu’avec l’idéologie mercantile et égoïste essentiellement véhiculée par la télévision qui prévaut actuellement, on peut faire de bons démocrates soucieux du bien commun, vous êtes un sacré optimiste, dont je respecte le point de vue mais que je ne partage malheureusement pas. M’autorisez-vous seulement à ne pas être d’accord avec vous ?

              Au sens étymologique, dictature ne signifie pas coercition. Je préfère le siècle de Périclès à la Terreur de 1793. Je suis d’accord avec vous pour dire que le gouvernement idéal est celui où les gens se gouvernent eux-mêmes, mais encore faut-ils qu’il sachent d’abord se gouverner eux-mêmes sans attenter à leur voisin.

              Le jour où ce sera le cas, n’importe quelle forme de gouvernement sera viable. Tant que ce ne le sera pas, aucune ne le sera, et on ne pourra qu’espérer minimiser le risque d’attentat au bien commun en choisissant soigneusement la forme de ce gouvernement temporaire. Et pour minimiser ce risque, je vous laisse déduire vous-même la méthode.

              Ceci dit, je ne vois pas ce que vos allusions au mysticisme ont à voir dans cette affaire, vous devez avoir lu certains de mes messages de travers, ou les avoir pris pour des revendications ; si tel était le cas, c’est bien dommage. Il ne faut pas tirer des conclusions trop vite sur les gens, encore moins établir des suppositions. En attendant que votre position à mon égard évolue, j’espère que vous ne dépenserez pas trop d’énergie à crier haro sur un âne sourd.

              Cordialement smiley


            • Pierre-Marie Baty 16 décembre 2011 14:59

              Le message ci-dessus s’adressait à « dom y loulou » ; quant à la remarque de bobbygre, je la trouve très vraie et je l’en remercie. Il est normal de vouloir essayer, cependant je pense que le résultat ne sera pas à la hauteur de vos espérances. Mouammar Kadhafi a déjà essayé avec la Jamahiriya, à peu de choses près.


            • SALOMON2345 16 décembre 2011 17:21

              Mor Aucon
              « ...agir pour le bien commun... »
              ...tous prétendent vouloir le servir, la difficulté étant de le déterminer ce « bien commun », un peu comme l’impossibilité de définir la valeur « JUSTICE », définition seulement proche et possible que par l’énoncé de ce qui parait injuste à l’un tandis que l’autre considère autrement la chose !


            • Franade 16 décembre 2011 18:43

              @ Mor Aucon 16/12 11:53
              Le politique, par définition, agit pour un bien commun, ceci n’a absolument rien de propre au système démocratique, même le plus grand des tyrans se doit d’avoir une notion du bien commun, sans quoi il ne peut conserver le pouvoir bien longtemps...
              L’autorité et l’ambition personnelle ne nuisent ainsi en rien à la politique.

              @ Pierre-Marie Baty 16/12 12:31
              "Quant à la démocratie directe, elle sera inapplicable aussi longtemps qu’il restera parmi le peuple des éléments qui subordonneront, par malignité ou par bêtise, l’intérêt général à leur intérêt particulier.« 

              C’est tout à fait juste, et c’est ce qui fait de la démocratie représentative le meilleur des systèmes démocratiques en attendant l’avènement de cette utopique démocratie directe... Et ceci dans le fait même que celui qui subordonne l’intérêt général à son intérêt particulier ne vote pas ou vote blanc parce qu’il pense que les élus ne feront rien pour régler ses petits problèmes personnels ou »gâche« son vote en l’accordant aux extrêmes qui ne peuvent qu’être minoritaires.

              La démocratie représentative est donc le meilleur rempart contre la bêtise politique, en temps de paix civile, s’entend...

              @ Morpheus 16/12 13:12
               »les faits sont évidents, le pouvoir est détenu par une caste politique, elle-même inféodée à la caste financière, qui détient, pour le coup, le véritable pouvoir, puisque le pouvoir, dans un monde régit par une économie basée sur la monnaie, c’est la création monétaire."

              C’est là tout le paradoxe de la thèse mercantile de ce pauvre Etienne Chouard : si le pouvoir dans un monde régi par une économie basée sur la monnaie, c’est la création monétaire, alors il est nécessairement utile de le laisser à une caste financière qui est la mieux placée pour le détenir...

              Or, le pouvoir politique n’est en rien lié au pouvoir financier : accorder certains droits, imposer certains devoirs aux citoyens ne se résume pas à bien gérer un portefeuille...


            • ffi ffi 16 décembre 2011 21:24

              @Morpheus

              Le fait essentiel, ici, est de comprendre que le système de gouvernement représentatif consacre l’impuissance des peuples à déterminer eux-mêmes la politique qui décide de quoi sera fait leur quotidien.

              Peut-être l’erreur est-il de croire que la politique doit décider de quoi est fait notre quotidien ?

              En fait, il me semble les gens doivent pouvoir réclamer d’être autonome, que le système politique les laisse tranquille...

              Le sophisme ici, c’est de légitimer l’intervention du gouvernement dans tous les secteurs de l’existence, par le fait que cette intervention soit faite « au nom du peuple ». Comme t’es asservi au nom de toi-même, tu n’as plus qu’à la fermer...
               
              Il faut donc au contraire revenir à une conception rationnelle de la politique :
              Le pouvoir politique ne doit servir qu’à arbitrer les conflits du point de vue de la conservation du bien commun. Pour tout le reste, il est illégitime.

              Bref, il faut revenir au modèle historique, qui a largement porté ses fruits :
              Des corps intermédiaires autonomes, en démocratie directe.
              Un Roi, arbitre, chargé de la protection du bien commun.

              C’est-à-dire que pour renverser l’alliance historique du parlement de Paris avec les pouvoirs économiques bourgeois, il faut renouveler l’alliance historique du peuple avec son monarque...


            • Pierre-Marie Baty 16 décembre 2011 22:24

              Bonjour Franade,

              Je trouve votre commentaire très pertinent, cependant je pense que votre conclusion est fausse.

              Je vais l’expliquer par une démonstration simple.

              Imaginons pour commencer que la probabilité qu’un élu soit corrompu soit de 0,5 pour commencer. C’est un nombre arbitraire que vous pourrez changer à loisir mais qui n’influera pas sur le résultat de la démonstration.

              Elisez maintenant un dictateur que vous savez compétent. Vous avez une chance sur deux de foutre la société par terre : en effet, s’il a le souci du bien commun, vous avez gagné la meilleure gouvernance possible (car il emploiera la totalité, soit 1/1, de ses pouvoirs dans votre intérêt), s’il ne l’a pas, vous avez gagné la pire (car il emploiera la totalité, soit 1/1, de ses pouvoirs dans un intérêt autre que celui de ses électeurs).

              Elisez maintenant un gouvernement de N membres sur le même principe et partagez-leur le pouvoir. Vous avez toujours une chance sur 2 que chacun de ses membres, pris individuellement, soit mauvais, mais désormais une chance sur 2N (1/(2xN)) qu’ils le soient tous. Ce qui est plus rare. S’ils sont tous mauvais, vous aurez foutu la société par terre. En revanche, si seulement l’un d’entre eux est mauvais, il fera N fois moins de dégâts que le dictateur, car son pouvoir de nuisance représentera 1/N du pouvoir que vous aurez conféré au gouvernement. Cette solution est-elle intéressante pour autant ? Non, car la probabilité que cet événement survienne est multipliée d’autant (en termes mathématiques, on parlera plutôt d’« espérance », même si le terme est ici particulièrement mal choisi). Quelle est cette espérance ?

              C’est une loi binômiale décrivant un schéma de Bernoulli : 1 - (1/2) ^ N

              Pour N = 10, par exemple, la valeur de cette espérance est de 0.9990203...

              Autrement dit, si dans un système dictatorial, vous avez 50% de chances que le dictateur soit corrompu, dans un gouvernement de 10 membres, vous avez 99,902% de chances que l’un de ses membres soit corrompu.

              D’un autre côté, dans un système dictatorial, si le dictateur est corrompu il commettra 100% de dégâts, alors que dans le gouvernement de 10 membres, le membre corrompu commettra 10% du potentiel de dégâts seulement.

              Soit vous ne faites qu’un seul lancer et vous misez la totalité du potentiel, soit vous répartissez la mise sur N lancers. Avec un dictateur, vous lancez une fois la pièce et vous risquez de tout gagner ou tout perdre ; avec un gouvernement de N membres élus, vous lancez N fois la pièce en risquant de perdre 1/N à chaque fois.

              Mais si vous raisonnez maintenant en termes de potentiel de dommages, vous constaterez que ces deux formules se valent rigoureusement. Il y a autant de chances qu’un nombre restreint de responsables fasse un volume de dégâts déterminé qu’un nombre élevé fasse le même. Car le potentiel de dégâts, s’il est divisé pour chaque responsable par le nombre de responsables, est multiplié pour l’ensemble d’entre eux par le même nombre de ceux-ci.

              En conséquence, tant qu’il y aura une probabilité de vous faire diriger par une personne qui poursuivra des intérêts autres que le bien commun, quel que soit le système de gouvernement que vous choisirez vous atteindrez la même probabilité par volume de dégâts à réparer à la fin. Quel que soit le système.

              Voilà pourquoi je dis que, s’il est certes souhaitable de changer le système de gouvernement, cela ne résoudra pas le problème ; car ils se vaudront tous tant que les mentalités individuelles n’évolueront pas vers le bien. Ce sont elles qu’il faut changer, ce n’est qu’en elles que se trouve la solution, et il est illusoire d’aller la chercher ailleurs. smiley


            • Pierre-Marie Baty 16 décembre 2011 23:08

              Je vais être plus précis dans ma démonstration :

              50% de chances qu’1 personne fasse 100% de dégâts, soit une probabilité d’étendue des dégâts de 0.5

              =

              (50% de chances qu’1 personne sur 2 fasse 100/2 soit 50% de dégâts) * 2 personnes, soit une probabilité d’étendue des dégâts de 0.5

              =

              (50% de chances qu’1 personne sur N fasse 100/N% de dégâts) * N personnes, soit toujours et éternellement une probabilité de 0.5...

               

              La question de la forme que doit revêtir le gouvernement est donc purement formelle par-rapport au résultat. Ce n’est donc pas la bonne question à poser pour résoudre le problème.

              La probabilité ne diminuera qu’en faisant diminuer la constante postulaire de probabilité qu’une personne soit mauvaise, c’est donc l’état d’esprit moyen (honnête / malhonnête) des gouvernés qui détermine le succès ou l’échec d’un système de gouvernement, CQFD.

               

              (qu’on ne m’accuse pas de désinvolture mathématique smiley)

               


            • Mor Aucon Mor Aucon 16 décembre 2011 23:54

              Franade vous dites : « Le politique, par définition, agit pour un bien commun, ceci n’a absolument rien de propre au système démocratique, même le plus grand des tyrans se doit d’avoir une notion du bien commun, sans quoi il ne peut conserver le pouvoir bien longtemps... L’autorité et l’ambition personnelle ne nuisent ainsi en rien à la politique. »

              L’autorité ? De quoi parlez-vous ? L’autorité est dans la fonction, rien de plus et rien de moins. Ce n’est pas un trait de caractère requis pour exercer, encore heureux.

              Non, le politique n’agit pas par définition sinon qu’il est censé le faire, là est toute la différence. Personne n’est assez idiot pour prétendre au pouvoir tout en annonçant qu’il ne veut y accéder que pour satisfaire des ambitions personnelles. Tout le monde a le même discours, ce n’est donc pas un critère utile. Faisons plutôt la liste des embrouilles connues. D’autre part, il faut considérer la classe politique et non pas seulement les leaders. D’ailleurs, dernièrement il y en a qui font des pieds et des mains pour que l’on ne remarque pas trop les énergumènes du derrière de la scène. Mais bon, c’est un autre sujet.

              En fait qu’elle était le but de votre commentaire ? Dire que la démocratie n’est pas nécessaire et que l’autoritarisme et le culte de la personnalité obtiennent de meilleurs résultats ?


            • Mor Aucon Mor Aucon 17 décembre 2011 00:15

              « ...tous prétendent vouloir le servir, la difficulté étant de le déterminer ce « bien commun », un peu comme l’impossibilité de définir la valeur « JUSTICE », définition seulement proche et possible que par l’énoncé de ce qui parait injuste à l’un tandis que l’autre considère autrement la chose ! »

              La justice, c’est facile, c’est le Droit. L’économie n’est qu’à peine soumise au Droit donc nous obtenons d’une part, la situation actuelle de concentration aberrante des capitaux et de l’autre une classe politique cohabitant avec une puissance de corruption disproportionnée par rapport aux bonnes volontés.

              Au final, tout est une question de Droit bien construit et la démocratie parlementaire a démontré être le meilleur espace pour cela. Les autres formes d’organisation politique ont toujours mal terminés. Faut-il le rappeler ?


            • Deneb Deneb 17 décembre 2011 06:37

              Pierre-Marie : la modélisation mathématique de la société humaine est le plus court chemin vers une dictature inhumaine. Le problème des maths c’est qu’ils fonctionnent pour les choses relativement simples - des machines ou comportement des objets inertes. Déjà, les mathématiques sont (pour le moment) incapables de modéliser les repliages des protéines, avec tous les ordinateurs que l’on a, on peine laborieusement à comprendre des processus basiques qui font fonctionner cette machine, la seule au monde capable de fabriquer une copie conforme d’elle-même (en SF on parle d’un répliquant), je parle bien-sûr de la cellule vivante. Par contre, on a trouvé quelque chose assez extraordinaire : pendant des décennies on a fait calculer les protéines par des ordinateurs avec un résultat médiocre. Mais quelqu’un a eu l’idée d’en faire un jeu. Il s’appelle foldit. En quelques semaines, les gamers ont résolu des problèmes où les savants avec leurs puissants ordinateurs planchaient lamentablement depuis des années.
              Voilà, déjà pour comprendre les mécanismes fondamentales d’une cellule vivante, les mathématiques déclarent forfait : trop complexe. Alors que là, il s’agit d’une société humaine, le résultat de 3 milliards d’années d’évolution à partir de la première cellule vivante. Donc, toute démonstration mathématique de la société ne peut être que tromperie dont nos puissants usent et abusent pour finalement conclure : cherchez pas à comprendre, suivez les consignes ...


            • ffi ffi 17 décembre 2011 13:41

              Avoir une seule définition du Bien Commun exige un monarque.

              Heureusement, il y a des critères. Un Bien Commun, c’est ce qui est commun à plusieurs, c’est une copropriété (du genre une rivière ou un marché économique).

              Il ne s’agit pas d’avoir le Communisme (tout y est Bien Commun), il s’agit d’avoir des Biens propres (propriété) où chacun est absolument souverain pour en gouverner l’usage, ceci sans intervention de l’état, plus des Biens en copropriété, où la collectivité des concernés s’accorde pour son gouvernement, sous l’arbitrage de l’Etat, et, en dernière instance, du Roi.


            • Pierre-Marie Baty 17 décembre 2011 15:04

              Bonjour Deneb,

              Vous dites : « Pierre-Marie : la modélisation mathématique de la société humaine est le plus court chemin vers une dictature inhumaine. »

              Mais ça, c’est vous qui le dites. smiley C’est une assertion gratuite et je comprends qu’il soit très tentant de la faire, mais d’un point de vue scientifique elle est aussi vraie que son contraire.

              Vous vous défiez de l’outil mathématique quand il est appliqué à l’Homme. Je ne pense pas qu’il faille se défier ainsi des outils qui modélisent notre compréhension du réel ; si chacun avait fait comme vous, nous serions encore à l’âge des cavernes.

              Il faut au contraire appréhender l’outil, en déterminer ses limites et l’utiliser intelligemment. C’est le rejeter a priori qui est une réaction stérile. Or, les mathématiques sont l’outil par excellence de modélisation du réel.

              Si vous retranchez l’Homme du champ d’application des mathématiques simplement par décret, vous êtes dans une posture doctrinaire, une posture religieuse.

              Et à mon sens, on commet bien plus d’erreurs en partant de postulats dogmatiques qu’en utilisant des outils qui cherchent à les démontrer.

              Je n’ai aucune inquiétude au demeurant car je sais que ce point de vue prévaudra un jour. Ce n’est qu’une question de temps, il ne sert à rien de s’en effrayer.

              Bonne journée smiley

               


            • Deneb Deneb 17 décembre 2011 15:39

              Pierre—Marie : il n’y a pas seulement l’humain que j’exclue de la modélisation mathématique, mais toute cellule vivante, je vous invite à lire vraiment ce que j’ai écrit. Toutes les prévision mathématiques du vivant souffrent d’un flagrant manque de précision dans leur prédictions. Si l’on pouvait modéliser le vivant, un ordinateur pourrait remplacer le médecin. C’est loin d’être le cas. Si nos modèles étaient pertinents, les « sciences » sociales deviendraient les sciences exactes. La science est en effet la seule activité « prophétique ». Son rôle est de prévoir l’avenir. Elle y arrive très bien pour ce qui est non-vivant - le mouvement des corps célestes, l’interaction des objets physiques, mais ça commence à coincer déjà à la biologie, ou la certitude des prévisions baisse singulièrement. Quant à un ensemble organisé des entités douées de conscience, telle la société humaine, toutes le extrapolations mathématiques ne sont jamais arrivé à prédire l’avenir. Si elles le pouvaient, on n’aurait pas eu de crises économiques.


            • Pierre-Marie Baty 17 décembre 2011 16:28

              J’ai bien lu votre réponse, ne vous en faites pas, et je connais très bien le problème que vous mentionnez du pliage des protéines (savez-vous par exemple que l’essentiel de la puissance de calcul des ordinateurs distribués qu’on devait allouer à la recherche sur le folding a été utilisé afin de travailler sur des molécules d’application cosmétique au lieu d’être utilisée sur la recherche fondamentale ? Je l’ai constaté de mes propres yeux.)

              Vous vous placez donc consciemment dans une posture doctrinaire, Deneb. Vous ne pouvez pas ne pas en avoir conscience. Vous ne pouvez pas ne pas avoir conscience non plus que, du moment que vous excluez quelque chose a priori du champ d’application d’un outil, sans même avoir essayé avec une maîtrise suffisante l’outil en question sur le problème que vous excluez, vous vous placez de fait dans un système de croyances fermé basé sur des postulats intouchables (en l’occurence : « le vivant n’est pas modélisable »), du même ordre que les créationnistes ?

              Nous avons là une discussion intéressante mais je pressens que sa conclusion va survenir rapidement smiley


            • Deneb Deneb 17 décembre 2011 17:11

              Bon, citez-moi un exemple où les mathématiques ont été efficaces à prédire quoi que ce soit de juste au niveau de la société, ou même au niveau du comportement individuel.


            • Franade 17 décembre 2011 17:33

              @ Pierre-Marie Baty

              Je laisse à Deneb le soin de corriger ce que vous appelez vous-même votre désinvolture mathématique... smiley Mais j’ajoute quand même que vous avez mal lu ce que j’écrivais : je n’ai pas proposé que la démocratie représentative était le meilleur système politique, mais bien le meilleur système démocratique. Bien loin de remettre en doute la rigueur mathématique, je préfère tout de même me fier aux contraintes historiques (notamment dans l’évolution de la notion de valeur sociale totalement liée au développement économique) pour définir le meilleur système politique correspondant. Ainsi, lorsqu’une société est basée économiquement sur la propriété foncière, la valeur sociale sur le groupe et l’attachement au sol qui créent une forte paysannerie, un forte influence des valeurs dites religieuses, et donc du clergé, le meilleur des systèmes politiques est sans conteste la monarchie absolue. Par contre, lorsque la société est économiquement basée sur la propriété capitaliste, la valeur sociale sur l’individu, l’attachement au profit personnel et la liberté qui créent les sociétés urbaines, le meilleur système politique est sans conteste la démocratie, et parmi les démocraties possibles, la démocratie représentative me semble la meilleure.

              Tout cela pour dire que je ne rejette aucun système politique en soi, mais que je considère que l’adéquation d’un système politique est intimement liée au développement social : c’est, pour exemple d’actualité, le principal argument qui fait que la démocratie ne s’exporte pas parce qu’elle ne peut s’imposer de l’extérieur.

              @ Mor Aucon

              Le but de mon commentaire vous concernant était de tenter de vous montrer à quel point vous portez un jugement moral sur l’autorité alors que mon jugement est et reste totalement politique.

              Dit autrement, et de façon imagée et caricaturale, je me fous personnellement de savoir si un homme est devenu directeur du FMI parce que cette fonction lui permet de lever foultitude de minettes ( donc par pure ambition personnelle que votre/la moral condamne), ce qui m’importe c’est qu’il soit un bon directeur du FMI. Et il est clair que s’il n’est pas un bon directeur du FMI, il ne restera pas longtemps à cette place, et ainsi, même par ambition personnelle, il fera tout pour être ce qu’il est censé être : un bon directeur de FMI.

              Il y a donc une dialectique de l’autorité, vous vous concentrez sur son aspect immoral, en oubliant un peu vite que pour détenir et conserver l’autorité, il faut nécessairement être utile à d’autres. C’est cette utilité qui définit le bien commun qui assure le pouvoir (mais, bien entendu, parler de bien commun ne signifie en rien (et ne peut, de toutes façons) signifier le bien de tous...)

              Donc, tout politique en position de gouvernance agit nécessairement pour un (certain) bien commun.


            • Pierre-Marie Baty 17 décembre 2011 19:13

              Judicieuse remarque Franade, je retrouve les mêmes arguments que dans les écrits d’Emmanuel Todd (à lire : « La fin de la démocratie »).

              Effectivement, j’ai surinterprété votre commentaire. Quoi qu’il en soit, je n’irais pas jusqu’à vous rejoindre et affirmer que la représentativité est le meilleur système politique démocratique : pour ma part, ils se valent toujours tous. Seules des questions de contexte social peuvent justifier que tel système politique se retrouve temporairement plus adapté que tel autre. Mais affirmer que tel ou tel est le meilleur dans tous les cas de figure est réfuté par l’analyse, qui montre que sur un temps suffisamment long ils se valent tous.

               

              Deneb, les exemples que vous réclamez sont pourtant innombrables. On utilise les mathématiques pour prévoir l’étendue d’une prolifération cellulaire. On les utilise pour la météorologie. On les utilise pour la prédiction des flux migratoires des espèces vivantes. On fait des études prédictives sur la polymérisation, des sociétés comme BASF en font leur fonds de commerce. En recherche fondamentale, la thérapie génique utilise des modèles mathématiques pour diriger des processus de réplication d’ARN.

              Aucun progrès en physique, en chimie et en biologie moléculaire n’aurait été possible sans les outils mathématiques. Je pense que vous confondez science exacte et prédiction exacte. La stochastique est une discipline qui intègre une marge d’erreur, laquelle s’affine au fur et à mesure qu’on affine les paramètres du modèle.

               


            • Deneb Deneb 17 décembre 2011 21:20

              Pierre-Marie:on les utilise pour la meteorologie. Mais la reference ce n’est pas la mecanique des fluides, c’est toujours la grenouille, quoi que vous en dites. Les prévisions metéo sont justes à 80%, pas plus. La preuve, dans mon boulot je dois souvent faire confiance à la météo, je suis bien placé pour vous dire que sans mon nez et ma grenouille, ça fait longtemps que je ferais faillite, si je croirais à 100% ce que me prévoit la Météo France. Vos modèles sont faillibles, mon nez aussi, mais je lui fais infiniment plus confiance, même si je prends en comte les paramètres que me fournit la mécanique des fluides, à la fin c’est moi qui décide, et ma grenouille me fait moins souvent défaut que la météo officielle. Question de feeling qui prime sur les formules.


            • Mor Aucon Mor Aucon 18 décembre 2011 00:47

              Dites Franade, vous vous foutez de qui, au juste ? J’ai écrit « L’autorité ? De quoi parlez-vous ? L’autorité est dans la fonction, rien de plus et rien de moins. ». C’est cela que vous taxez de jugement moral sur l’autorité ?

              Mon pauvre vieux, vous récitez votre litanie apprise par cœur, à tort et à travers et voilà ce que ça donne. Sur ce, je vous laisse, je ne discute pas avec les hypocrites.


            • Franade 18 décembre 2011 12:01

              @ Pierre-Marie Baty

              Nous sommes en fait d’accord : dans l’absolu, tous les systèmes politiques se valent, mais leur application concrète est sujette à certaines conditions sociales. En l’occurrence, et pour reprendre vos mots, la démocratie directe ne peut fonctionner efficacement dans une société où le souci du citoyen de base est centré sur ses intérêts personnels plutôt que sur l’intérêt général.

              De la même façon, et pour critiquer l’hypothèse de votre démonstration mathématique, il est, selon moi, impossible qu’une dictature puisse perdurer dans une société moderne.

              @ Mor Aucon
              Je ne me fous de personne, je n’ai fait que vous lire, et vous aviez écrit dans votre message du 16/12 11:53
              « Il semble urgent, au contraire, de redéfinir d’abord ce que l’on nomme pouvoir en lui redonnant un sens légitime et démocratique, c’est à dire le pouvoir d’agir pour le bien commun, et non pas celui d’exercer une autorité sur le reste de la société. »
              « Il [le pouvoir] ne peut constituer que la récompense de l’ambition personnelle et doit redevenir, ou devenir, une charge lourde à porter. »

              L’autorité, l’exercice du pouvoir est nécessairement une charge lourde à porter, c’est juste votre aveuglement moral qui vous empêche si ce n’est de l’admettre, au moins de le constater. Parce qu’il ruine toute approche dialectique de l’autorité.

              Autrement dit, celui qui exerce le pouvoir ressentira toujours un plaisir personnel à le faire, qui n’est condamnable que moralement, mais il n’est pas un sujet libre ayant comme objet de ses fantaisies ceux sur lesquels il exerce ce pouvoir, il est aussi leur objet par le fait qu’il doit nécessairement agir pour un bien commun.

              Vous critiquez l’inanité de ma prose, mais c’est en fait votre discours de l’idéalisation de l’homme de pouvoir qui est ridicule...


            • Hermes Hermes 22 décembre 2011 12:05

              @Pierre Marie, bonjour,

              vous dites « car ils se vaudront tous tant que les mentalités individuelles n’évolueront pas »...

              Oui, oui et oui, mille fois oui. Le recours aux mathématiques ne me semble pas indispensable, on sort du domaine de la logique pure, car d’autres lois comme celle (peu reconnue) de la concommittance des formes s’expriment aussi.

              @tous

              D’autant plus que la considératon de l’existence d’un système quel qu’il soit n’est que le reflet de la soumission de l’individu à une autorité extérieure (incarnée ou abstraite), et celà témoigne seulement de la délégation de la prise en charge de soi-même. Si on se connecte au présent et si on abandonne ses peurs, le système n’existe pas, on sort de la matrice en quelque sorte.

              Quand à la dictature, elle existe déjà, mais elle est soigneusement camouflée. Le marionnetistes et le grand hypnotiseur sont déjà une partie de chacun de nous. Difficile à admettre pour certains , mais c’est la réalité et ce qui permet à une minorité d’exploiter la situation à son profit. La grand jeu de la démocratie occidentale fait écran.

              Peut-on s’en libérer ? Oui mais armez vous d’une volonté de fer ! Ne croyez en rien sauf à l’expérience du présent. Et constatez comment l’illusion se remet en place rapidement. Vous pourriez aussi vouloir prendre les commandes de l’illusion des autres puisque vous en rêvez secrètement.

              L’humanité entière peut-elle se libérer de ces mécanismes ? Peut-être... et c’est souhaitable. Mais charité bien ordonnée commence par soi-même. Aller balayer chez les autres, c’est bien souvent une excuse pour ne pas balayer chez soi !

              Bonne journée.


            • Morpheus Morpheus 22 décembre 2011 16:18

              Edward Bernays était convaincu, certainement, d’agir pour l’intérêt commun (considéré, notons-le au passage, comme supérieur à l’intérêt individuel, notion sur laquelle il conviendra de revenir), lorsqu’il écrivait :

              « L’étude systématique de la psychologie des foules a mis au jour le potentiel qu’offre au gouvernement invisible de la société la manipulation des mobiles qui guident l’action humaine dans un groupe. Trotter et Le Bon d’abord, qui ont abordé le sujet sous un angle scientifique, Graham Wallas, Walter Lippmann et d’autres à leur suite, qui ont poursuivi les recherches sur la mentalité collective, ont démontré, d’une part, que le groupe n’avait pas les mêmes caractéristiques psychiques que l’individu, d’autre part, qu’il était motivé par des impulsions et des émotions que les connaissances en psychologie individuelle ne permettaient pas d’expliquer. D’où, naturellement, la question suivante : si l’on parvenait à comprendre le mécanisme et les ressorts de la mentalité collective, ne pourrait-on pas contrôler les masses et les mobiliser à volonté sans qu’elles s’en rendent compte ? »

              Dès qu’une personne, ou un petit groupe de personnes aux intérêts convergeant, estime à lui seul pouvoir déterminer ce qui fait le bien commun, il n’y a plus de bien commun, mais l’assujettissement du bien commun aux intérêts particuliers de cette personne ou ce petit groupe, faisant passer leurs intérêts personnels pour le bien commun, quitte à maquiller ou travestir celui-ci (cf. l’exemple de l’utilisation des suffragettes pour favoriser les intérêts de l’industrie du tabac).

              PERSONNE, je dis bien PERSONNE (ni politicien, ni chef religieux, ni prophète, ni dieu), n’est en mesure de déterminer l’intérêt commun. Vouloir - ou croire - le contraire, revient à se résoudre à prolonger l’état de dépendance et de soumission que l’enfant éprouve vis-à-vis de ses parents. Défendre n’importe quel principe de soumission à l’autorité (qu’il s’agisse de l’état, de dieu ou de son prophète, ou de n’importe quel « dictateur éclairé »), revient à projeter dans la vie « adulte », un état « enfant » que l’on ne se résigne pas (inconsciemment) à quitter. Autrement-dit, ceux qui défendent l’autoritarisme sont soit dans le rôle de « parent », soit dans le rôle « enfant ». Il est évident que mon billet s’adresse à toute personne, à tout citoyen(ne) désireux de s’émanciper et de revendiquer son rôle d’ ADULTE au sein de la communauté. Et il est également évident que des adultes n’ont pas à supporter le dictat d’enfants ou de parents, et que par là même, les avis de ceux-ci sont disqualifiés.

              Seul la COMMUNAUTÉ des citoyens, est en mesure de déterminer ENSEMBLE, le bien commun, ce qui ne peut être réalisé que par une procédure de démocratie directe, celle-ci soutenue par une Constitution accordant le pouvoir de DÉCISION au peuple par voie référendaire.

              Pour parvenir à cela, il est nécessaire d’amorcer, dés MAINTENANT, une révolution citoyenne qui implique l’ensemble des citoyens dans la politique, aussi bien à l’échelle locale, régionale, nationale, que internationale.


            • Pierre-Marie Baty 22 décembre 2011 18:04

              Bonjour Morpheus,

              Vous êtes vindicatif et dogmatique dans votre réponse. Vous l’aviez remarqué ?

              C’est dommage. smiley

               


            • Morpheus Morpheus 23 décembre 2011 13:24

              Peut-être avez-vous raison. C’est un inconvénient des controverses : nous sommes parfois conduits à radicaliser nos positions par le jeu même des arguments adverses, et nous pouvons souvent — les uns comme les autres — être conduits insensiblement à défendre (temporairement) des positions plus radicales que celles qui sont profondément les nôtres. Personnellement, je ne perçois pas dans mes réponses du dogmatisme, mais de l’assertivité.


            • Christoff_M Christoff_M 16 décembre 2011 12:47

              l’Europe actuelle n’est elle pas une sorte de Tour de Babel...

              en train de s’effondrer voir de vasciller, car elle est dirigée par des gens mal intentionnés et qu’elle s’est éloignée de ses buts initiaux, sacrifiant tout à la finance et à la monnaie !!


              • Mor Aucon Mor Aucon 16 décembre 2011 14:58

                Encore un Moïse descendant de l’Olympe, pardon du mont Sinaï, avec la vraie de vraie Vérité gravée dans la pierre. Quelle manie !


              • ffi ffi 17 décembre 2011 13:43

                Non, c’est la propagande qui a besoin d’être répétitive.
                La Vérité, il suffit de la dire une fois pour qu’elle paraisse clairement.


              • Deneb Deneb 16 décembre 2011 14:10

                Magistrale démonstration. Surtout à la lumière de l’avènement du Reseau, qui peu à peu fait tomber les structures oligarchiques pour instaurer l’« anarchie ». Les exemples se multiplient : wiki, open source.., s’avérant bien plus efficaces en matière de performances que leurs équivalents mercantiles. A quand la démocratie 2.0, basée sur l’expression de tout un chacun, analysée par une mesure de pertinence, utilisée aujourd’hui uniquement pour l’indexation des informations sur le Net, pourtant étalonnée par des décennies de micro-expertises que l’on appelé couramment « les clics » ? Il s’avère du coup bien plus décisif, en terme d’influence politique, d’exprimer son opinion et ses idées sur les forums et les blogs, que de glisser un bulletin dans l’urne une fois toutes les morts d’évêque. Le Net, conséquence logique de l’essor démographique, est aujourd’hui combattu, diabolisé et les tentatives de sa maîtrise par le pouvoir oligarchique sont aussi nombreuses que vaines. Patience, il n’y en a plus pour longtemps....

                Quant à la remise au sort pour choisir les têtes du pouvoir, c’est une idée que j’ai entendu il y a peu, et qui, malgré son apparente absurdité, me semble de plus en plus être une alternative viable. D’ailleurs, a-t-on besoin des têtes du pouvoir ? Vu la « réalpolitique » qu’ils sont obligés d’appliquer, une machine ferait aussi bien l’affaire, avec l’avantage de ne pas être tentée par la corruption.


                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 16 décembre 2011 17:31

                  Démocratie 2.0 ? Je vote pour.

                  Où c’est qu’on clique ?


                • Birdy groumf 17 décembre 2011 12:19

                  " A quand la démocratie 2.0, basée sur l’expression de tout un chacun, analysée par une mesure de pertinence"
                  Patience, j’y travaille smiley.
                  En tout cas, j’essaie en ce moment d’apporter à l’outil internet quelques pierres pour continuer à construire notre tour de Babel démocratique.


                • Nicoco Nicoco 17 décembre 2011 13:03

                  Démocratie 2.0 ? Ça supposerait que l’on soit déjà en démocratie 1.x ce qui à mon avis est fallacieux.
                  Je préfère comme Paul Da Silva dans son essai « Piratons la démocratie » considérer que nous ne sommes actuellement qu’en démocratie version alpha voire beta (mais visiblement, régresser est possible...), et que les technologies de l’informations sont une voie qui pourrait nous conduire à la démocratie 1.0 !
                  http://www.ilv-edition.com/librairie/piratons-democratie.html si ça dit à quelqu’un, le téléchargement en pdf sans DRM est gratuit.


                • dom y loulou dom y loulou 16 décembre 2011 14:11

                  Logos signifie la conscience , marrant que vous la contourniez en usant de tous ses dérivés.


                  et si vous voulez vraiment parler de la tour de babel alors il faut aujourd’hui vous référer aux textes sumériens et non aux mystifications de la bible

                  nous ne vivons pas au 9ème siècle monsieur

                  Marduk de babylone fit assassiner l’un des anunaki, Dumuzi, auxquel il s’opposait et cela mit les anunaki fous de rage et la décision fut prise de’user des « armes de terreur » sur les villes des déchus, avec les 200 guerriers « déchus de leur rang de héros » pour n’avoir pas voulu reconnaitre les humains comme leurs égaux, la guerre des dieux éclata amenant des explosions atomiques sur moyen orient et une tempête nucléaire qui balafre encore aujourd’hui notre planète, ces évènements sont décrits très précisément

                  la barbarie s’installa durablement en Mésopotamie quand on nous la montre comme un havre de sagesse et de beautés, quand ce fut le berceau de toutes les ignominies

                  toutes les beautés que Babylone pouvait contenir venaient d’avant et furent pillées sans merci et toutes les sagesses sont systématiquement retournées au rofit de la machine de guerre

                  l’épisode où les aom commencent à parler différentes langues avait pour but de protéger les tribus de la folie des déchus en Mésopotamie

                  Enki et Eni firent le tour du globe pour aller donner à de nombreuses tribus chacune un langage, une musique, une culture particulière, une perle précise de la civilisation anunaki
                  qui une fois assemblées recréaeraient la rcihesse de leur civilisation d0avant la rébellion

                  qui fut transposée en « chute » mais qui fut surtout un émonstrueux putsch militaire

                  inutile de venir nous embourber à nouveau et de vouloir réactualiser des mensonges énormes comme des montagnes... ou... précisément ... comme des tours de babel



                  • dom y loulou dom y loulou 16 décembre 2011 14:13

                    excusez les fuates de frappe


                    Enki et Enlil donc

                    • Hermes Hermes 16 décembre 2011 14:28

                      Bonjour,

                      Un morceau de bravoure cet article, que je savourerai à tête reposée pour les détails. Merci.

                      J’aimerais juste insister sur un point :

                      Sur les mots : ce ne sont pas les mots que l’on nous vole, mais les mots qui nous détournent du réel en identifiant notre expérience aux représentations qu’ils permettent de véhiculer.

                      Ce premier détournement peut être manipulé par une conscience cynique et donner lieu au détournement des mots pour soi-disant désigner quelque chose de plus réel. Tout celà se passe dans le rêve éveillé du quotidien et s’appuie sur une illusion de réveil en manipulant nos peurs et notre culpabilité avec de fausses solutions, c’est à dire sans réel réveil, car leur seule vraie cause est le sommeil.

                      Le réel est une expérience qui ne peut se conjuguer qu’au présent en sortant du rêve. Les mots ne peuvent pas nous rendre cette expérience. Et cette expérience nous libère des influences destructrices des détournement des mots.

                      Par l’expérience, l’esprit et la matière peuvent au final coïncider en cessant de se différencier. L’expérience du présent est une insoumission totale à toutes les classifications, à toutes les autorités, à tous les espoirs chimériques. Et à l’inverse, une soumision totale à la réalité, la consécration de sa propre existence.

                      Ces deux aspects sont indissociables et la démarche, dans ses oscillations entre sommeil et réveil, donne accès à la connaissance de soi et des mécanismes de la conscience : comment s’endort-t-on, comment se réveille-t-on ?

                      Sans réponse à ces questions, on ne peut que construire des tours de babel pour atteindre les cieux.

                      Bonne journée à tous.


                      • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 16 décembre 2011 15:25

                        Beaucoup de mots pour conclure qu’il vaudrait mieux tirer nos dirigeants au sort plutôt que de voter !


                        • Morpheus Morpheus 17 décembre 2011 00:18

                          Si vous allez voir plus avant les propositions détaillées de Etienne Chouard (dans son « Plan C »), vous verez qu’il ne s’agit pas du tout de tirer au sort des « dirigeants » ; en fait, les décisions (donc le pouvoir) est exercé soit par une vaste assemblée de citoyens (cette assemblée comporte un certain nombre de places, et n’importe quel citoyen peut s’y rendre, tant qu’il y a de la place), soit de façon encore plus démocratique et représentative, par referendum.

                          On tire donc au sort une chambre de « fonctionnaires », qui remplissent diverses fonctions nécessaire au fonctionnement des institutions démocratiques : ces fonctionnaires n’ont PAS le pouvoir de décision, mais ils gèrent l’organisation ; ils sont des serviteurs du peuple, non leurs maîtres. De nombreuses mesures de contrôle direct par le peuple sont établies pour veiller qu’ils assurent correctement leurs fonctions, n’en abusent pas, etc.

                          Il n’est pas toujours facile de bien comprendre, au début, comment tout cela fonctionne, car nous sommes habitués à tout autre chose, et même si nous savons que notre système n’est pas bon, nous y sommes accoutumé. Il faut donc appréhender l’organisation d’une vrai démocratie avec un regard neuf, et désapprendre tout ce que l’on a appris. Le plus important est de comprendre l’importance de ne plus soumettre le peuple à une autorité centralisée : le peuple doit seulement être soumis à ... lui-même.

                          Je ne peux représenter PERSONNE d’autre que moi, et PERSONNE ne peut ME représenter.

                          Cordialement,
                          M.


                        • Pierre-Marie Baty 17 décembre 2011 02:11

                          Ca a déjà été essayé en Libye du temps de Mouammar Kadhafi, lisez son Livre Vert. C’est tellement similaire à la Jamahiriya que je me demande si M. Chouard ne s’en est pas « largement inspiré ».

                          Il est certain que ça remettrait un peu de fraîcheur dans l’exercice de la démocratie, mais quant à affirmer que ce système sera pérenne, je n’y crois pas ; les égoïsmes individuels, la corruption et l’incurie de quelques-uns y feront un puissant barrage, tout comme cela a débouché en Libye sur les événements que vous connaissez.


                        • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 18 décembre 2011 11:03

                          La Commune de Paris de 1871 ne tirait pas au sort ses représentants mais essayait de pratiquer une démocratie exemplaire. Si bien qu’on n’ arrivait pas à prendre des décisions et que les Versaillais ont gagné !


                        • zelectron zelectron 16 décembre 2011 16:38

                          « La seule issue pour sortir de cette impasse, la seule solution pour écarter les mâchoires de la tenaille qui nous emprisonne, pour sortir (sic) de ce piège, serait la plus inattendue, la plus improbable, la plus surprenante des formules : renoncer aux (faux) choix et... nous en remettre au sort. » si c’est le système Chouard, certainement pas ! je ne peux admettre qu’un ahuri, un soulographe patenté, un crétin congénital puisse siéger au seing d’une quelconque instance de pouvoir. Il faut dire que ce brave homme a pris la grosse tête et aurait bien fait de lire quelque chose comme unzeitgemessige (unzeitgemäße) Betrachtugen pour imaginer un mode de gouvernement différent.
                          Pour ma part je ne change pratiquement rien sauf un tout petit, petit détail : en tirant au sort un groupe de citoyens (de 10 à 50 par ex. peut-être des retraités ? ça coûte moins cher et leur utilité sociale sera ainsi reconnue) chargés de conseiller, voire de surveiller, à la limite sanctionner un élu qui s’écarterait du droit chemin en décidant une « petite » garde à vue en attendant un éventuel jugement ainsi que la saisie conservatoire de ses biens, je vous fiche mon billet qu’un assainissement prodigieux de nos mœurs politiques s’opèrerait comme par miracle !

                          ps je pense à un système « stochastique » depuis les année 70.


                          • Jason Jason 16 décembre 2011 17:01


                            Zelectron,

                            Intéressant, mais qui contrôlera les contrôleurs ?


                          • ffi ffi 17 décembre 2011 13:52

                            Des contrôleurs de contrôleurs ?
                            Mais qui contrôlera les contrôleurs de contrôleurs ?
                            Des contrôleurs de contrôleurs de contrôleurs ?
                            Mais qui contrôlera les contrôleurs de contrôleurs de contrôleurs ?
                            Des contrôleurs de contrôleurs de contrôleurs de contrôleurs ?
                            ...
                            Le meilleur tirage au sort qui soit, c’est celui de la naissance, un Roi, laissé sans contrôle !


                          • Morpheus Morpheus 18 décembre 2011 14:07

                            @ zelectron

                            Mr Chouard[1] propose en effet, comme alternative à l’élection - dont on voit bien qu’elle installe non pas la démocratie, mais l’oligarchie - le tirage au sort. Votre réaction face au principe du tirage au sort est naturelle, et je ne vous en fait pas reproche (par ailleurs, ma réaction première face à cet énoncé a été identique). Cependant, j’ai tout de même fait le pas d’aller au delà de mon idée préconçue, afin de ne pas « rester coincé » par un bête a priori, car au fond, je ne connaissais pas la question. J’étais tout de même intrigué que pendant 200 ans, une cité-état grecque ait prospéré démocratiquement en utilisant pareil système, je voulais donc en savoir plus.

                            Donc, pour répondre à votre réaction, il faut d’abord savoir qui l’on tire au sort et pour quelle fonction. Et tout d’abord, savoir qu’il ne s’agit pas de tirer au sort des « gouvernants » (c’est-à-dire des personnes à qui on délègue le pouvoir, ce que désigne le mot « gouvernement »), mais bien des serviteurs, des personnes à qui sont confiées, pour une durée limitée dans le temps (mandat impératif, court et non renouvelable), la responsabilité d’organiser une branche de l’organisation politique, au service des citoyens ; en quelque sorte, des « hauts fonctionnaires » (à Athènes, on les appelait des « magistrats »). Ces « hauts fonctionnaires », redisons-le, n’ont pas de pouvoir décisionnel : ils vont élaborer et proposer des sujets (projets de lois, règlements, budget, etc.) à une assemblée populaire (c’est le cas à Athènes) ou au peuple, via referendum. L’ensemble des décisions sont donc toujours prisent par le peuple (dans le cas Athénien, tout citoyen peut se rendre quand il le veut à cette assemblée, pour autant qu’il reste de la place - il y avait 6000 place, pour une cité de 30 à 50 mille citoyens).

                            D’autre part, les Athéniens, eux aussi, tout comme vous et moi, avaient peur des incapables, des abrutis ou des affreux, ils ont donc encadré le principe général de tirage au sort afin de s’assurer que cela ne se produise pas. Il s’agit donc, avant de rejeter sans autre forme de procès le principe du tirage au sort, de voir si précisément on peut ou non se garder de cela. Cela dit, c’est tout de même curieux comme réflexion, parce qu’on voit tout de même bien que le suffrage ne nous garde en rien de la prise de pouvoir par les affreux, et même, que cela entraîne quasi inévitablement la présence dans les hauts postes du pouvoir, des voleurs de pouvoir et des affreux ...

                            Ensuite, on a tout de même l’expérience du tirage au sort dans le cadre de nos procédures judiciaires ; un jury d’assises est établi par tirage au sort, et personne ne trouve à y redire. De nombreux témoignages et études prouvent même que les personnes tirées au sort adoptent un comportement très responsable et très digne, et prennent vraiment à cœur la mission qu’on leur demande d’accomplir. J’ai personnellement constaté la même chose dans le cadre du dépouillement des votes, lors d’élections : les gens désignés arrivaient avec des pieds de plombs, mais - alors qu’ils n’y gagnaient rien - ils avaient à cœur de bien faire les choses.

                            Pour aborder l’autre aspect dont vous parlez, à savoir la représentativité, je ne crois pas qu’aucun parti soit « représentatif d’un courant de pensée », je crois que c’est exactement le contraire ! Si vous analyser comment fonctionne les rouages du système actuel, vous vous apercevez que l’opinion publique est fabriquée. Les partis fabriquent des opinions contradictoires, et biaisent complètement les véritables enjeux et questions de fond, en divisant les citoyens (principe du diviser pour régner, toujours très efficace pour voler le pouvoir). Les partis, par essence, sont les ennemis de l’idéal démocratique : aucune démocratie ne devrait avoir de parti (ils étaient interdit à Athènes, car les athéniens savaient tout le mal qu’ils faisaient).

                            Edward Bernays, le principal fondateur de la propagande et père de l’ingénierie du consentement a écrit : « L’ingénierie du consentement est l’essence même de la démocratie, la liberté de persuader et de suggérer. » – "The Engineering of Consent« , 1947. La »démocratie" dont il parle n’est évidement pas la démocratie : on est dans le parfait oxymore, puisque la démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple, et que l’affirmation de Bernays suppose qu’un groupe de personnes manipulent les opinions et croyances du peuple, en d’autres termes : une élite pensante et décidant de ce qui est bien ou pas. Cette citation est donc le summum de l’absurde ... ou du cynisme.

                            Je comprends que l’on ait des réserves à l’énoncé du tirage au sort comme alternative au suffrage, c’est parfaitement normal. Je vous invite cependant à dépasser vos a priori afin de bien étudier l’ensemble de la proposition, dans ses détails, afin de juger si cela n’en vaut pas la peine. Si comme moi vous êtes profondément indigné par la teneur que prennent les événements politiques, financiers et la couleur de plus en plus autoritaire que prennent nos gouvernements, alors je suis sûr que vous ne rejetterez pas d’un revers de main une proposition sans l’étudier. Allez voir le site de Chouard, écoutez ses conférences ou les débats qu’il fait (par exemple avec Mr Yvan Blot), disponibles sur le net (http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/10/28/155-debat-entre-etienne-chouard-et-yvan-blot-sur-la-democratie-reelle), franchement, cela en vaut la peine. Il ne s’agit pas nécessairement d’être d’accord avec les propositions, mais de les étudier pour en évaluer la pertinence : c’est cette démarche qui est cruciale en démocratie.

                            Le plus important, dans ce que Mr Chouard avance, c’est de comprendre ce qu’est une Constitution, à quoi cela sert, et comment on doit s’emparer de cela car ce n’est pas aux hommes de pouvoir d’écrire les règles du pouvoir, et donc, les citoyens qui veulent une vraie démocratie devraient exiger une Assemblée Constituante tirée au sort.

                            Cordialement,

                            Morpheus


                            [1] En fait, on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agit du « système Chouard » ; il a redécouvert, en faisant ses propres recherches d’une alternative au système, un exemple historique d’application de la démocratie différent du notre, et incidemment, il a découvert que les Anciens grecs avaient déjà rencontré tous les problèmes d’impuissance des peuples que nous connaissons à l’heure actuelle. Ce point est important, car cela remet notre propre vision en perspective. Je vous invite à approfondir le sujet, notamment au travers deux ouvrages très intéressants : « Principes du gouvernement représentatif », de Bernard MANIN et « La démocratie athénienne », de Morgens H. Hansen.


                          • victor latent 18 décembre 2011 15:25

                            M. Chouard bute sur un gros problème avec le système de tirage au sort :
                            Il ne sait pas, ou ne veut pas dire comment passer de la théorie à la pratique.


                          • Franade 18 décembre 2011 18:34


                            Etienne Chouard est-il au courant que si le nombre de citoyens athéniens était de 30 à 50 000, la population totale était alors 10 fois plus nombreuse ?

                            Vu que ni les femmes, ni les esclaves, ni les métèques n’avaient le droit de vote... C’étaient eux, pour reprendre l’expression de zelectron, les crétins de l’époque à qui on refusait le droit de s’occuper de la république.

                            Mais au-delà du sempiternel « miracle » philosophico-politique grec dont certains historiens ethnocentrés nous rabattent les oreilles depuis maintenant quelques siècles et qui reste pourtant toujours à démontrer, la principale cause de la déchéance de la démocratie directe athénienne fut justement l’accroissement du nombre de citoyens qui l’a rendue inapplicable.

                            J’aimerais donc qu’un jour Etienne Chouard nous dise à quelle catégorie de la population française il souhaite enlever le droit de participer à la vie publique pour arriver à un nombre de citoyens plancher au-dessus duquel le système direct est ingérable, et avoisinant, disons, les 100 000...

                            Bref, la démocratie directe pour le peuple et par le peuple d’Etienne Chouard laisse une énorme majorité du peuple en dehors de la politique...


                          • Morpheus Morpheus 19 décembre 2011 03:52

                            @ Franade

                            [Etienne Chouard est-il au courant que si le nombre de citoyens athéniens était de 30 à 50 000, la population totale était alors 10 fois plus nombreuse ? Vu que ni les femmes, ni les esclaves, ni les métèques n’avaient le droit de vote... C’étaient eux, pour reprendre l’expression de zelectron, les crétins de l’époque à qui on refusait le droit de s’occuper de la république.]

                            Bien sûr qu’E. Chouard sait cela. Sans vouloir vous offenser, votre remarque est totalement hors de propos : vous ne pouvez comparer les valeurs morales de la société Athénienne à celles de maintenant. A l’époque athénienne, toutes les nations pratiquaient l’esclavage et la misogynie, ils n’étaient ni meilleurs, ni pires, et fonctionnaient sur les mêmes critères moraux que la conscience collective de cette époque. Imaginez que d’ici 200 ans, plus personne ne mange de viande sur Terre, nos descendants nous prendraient pour des barbares parce que nous massacrons allègrement des milliards d’animaux pour les manger ... Trouveriez-vous logique, sous ce prétexte, de rejeter TOUT ce que notre époque à produit ? Ce serait absolument absurde.

                            De plus, Chouard ne propose de « faire ce qui se faisaient » en Grèce à l’époque : il dit « Le modèle Athénien est une graine ». A nous de la nourrir de nos propres valeurs, et de montrer notre créativité pour recréer un autre système, basé sur les principes essentiels Athéniens, qui ont fonctionnés pendant 200 ans.

                            Et pendant ces deux cent ans, vous savez quoi ? JAMAIS les riches n’ont été au pouvoir ! Les pauvres et la classe moyenne, TOUJOURS ...

                            Avec les 200+ ans de [oxymore]gouvernement représentatif[/oxymore] que nous avons connu à travers le monde depuis la révolution, les pauvres et la classe moyenne n’ont JAMAIS été au pouvoir, les riches TOUJOURS.

                            [Mais au-delà du sempiternel « miracle » philosophico-politique grec dont certains historiens ethnocentrés nous rabattent les oreilles depuis maintenant quelques siècles et qui reste pourtant toujours à démontrer, la principale cause de la déchéance de la démocratie directe athénienne fut justement l’accroissement du nombre de citoyens qui l’a rendue inapplicable.]

                            C’est faux ! Ce qui a fait perdre la démocratie à Athènne (après 200 ans de prospérité), c’est une guerre qu’ils ont perdue.

                            [Bref, la démocratie directe pour le peuple et par le peuple d’Etienne Chouard laisse une énorme majorité du peuple en dehors de la politique...]

                            Absolument faux et mensonger, vous dites des contre-vérité parce que visiblement, vous n’avez aucun argument sérieux à lui opposer.

                            Insert coin and try again !


                          • Franade 19 décembre 2011 10:23

                            @ Morpheus

                            Je vous trouve quand même un peu gonflé de venir me reprocher mes comparaisons qui viennent souligner toutes les différences entre le monde antique grec et le monde moderne en termes de citoyenneté, surtout après avoir écrit cet article sur les pièges du langage, pièges dans lesquels vous tombez pourtant allègrement en ne réalisant même pas qu’entre un citoyen grec de l’époque et un citoyen français actuel, le seul point commun est le mot...

                            Et qu’ainsi, prétendre que la démocratie directe fonctionnera en France parce qu’elle a fonctionné dans l’antique Athènes est une énormité qui fait fi de toute évolution historique (économique, sociale, culturelle, etc.).

                            C’est en fait vous et Etienne Chouard qui n’avez aucun argument sérieux pour soutenir votre thèse, votre diabolisation politique des plus riches et votre angélisme concernant les plus pauvres faisant plus catéchèse qu’analyse politique...

                            Et renseignez-vous sur la loi de 451...


                          • Morpheus Morpheus 20 décembre 2011 01:14

                            @ Franade

                            La démocratie directe fonctionnera, en France comme ailleurs, que vous le vouliez ou non, et en dépits des énergumènes suffisants dans votre genre.


                          • Petitou Petitou 16 décembre 2011 17:05

                            Parabole à la con inventée par un peuple en déportation et qui ne comprenait même pas le nom de le ville dans laquelle il était. Parce que pour lui trouver une étymologie aussi bidon que le « babil », le mélange, c’est uniquement pour servir une idéologie de soumission à un peuple unique avec à sa t^te un chef unique.
                            Babylone : bab veut dire la porte en akkadien (idem en arabe) et ilum, dérivé en « ilone », veut dire le dieu. Littéralement Babylone signifie « la porte du Dieu » car elle est érigée en l’honneur de Mardouk à qui la ziggourat bel et bien achevée est dédiée dans une tentative d’en faire un dieu unique, ce qui a complètement foiré au final.
                            C’est nue fable qui enseigne que l’entente est primordiale dans les sociétés humaines et que celle-ci passe d’abord par la langue. Mais lorsque l’on sait que la ziggourat a été construite effectivement par des artisans issus des peuples soumis à Babylone, de dialectes différents mais qui travaillaient quand même très bien ensemble, on peut s’interroger sur la pertinence de cette fable !


                            • Morpheus Morpheus 17 décembre 2011 00:24

                              Ce ne serait pas plutôt « La Porte des Dieux », des fois ? ... smiley

                              Ou peut-être la « Porte des Étoiles », le Stargate smiley

                              (humour)

                              Plus sérieusement, en effet, une histoire, un conte, une fable, une allégorie, ... tout cela prête naturellement à interprétation. Cela étant, mon propos n’est pas de déterminer si telle ou telle interprétation sonne juste ou pas, mais de me servir de cette histoire comme d’une allégorie de ce que j’observe, ici et maintenant.

                              Cordialement,
                              M.


                            • Petitou Petitou 17 décembre 2011 21:02

                              Non il s’agit bien ici d’un singulier, sinon ce serait ilu et pas ilum.
                              Sinon merci pour l’article fort intéressant.


                            • Nina888 16 décembre 2011 17:16

                              Le plus bel exemple de ce qui est énoncé par ce poste est l’affaire de la campagne présidentielle de Colluche ... vus les intention de vote de ce candidat , il etait pres à etre au second tour ... si il n’y avait pas eu les menaces ... l’elite veut pas d’homme du peuple dans ses rang ...

                              Moi je propose l’ultra democratie qui est en fait la vraie démocratie ....

                              Le peuple vote des personne qui immagines des loi mais c’est le peuple qui les valides par référendum (voir , remplacer ça par un systeme de pétition pour une idée de loi qui sera validée par le peuple toujour par référendum, et le vote sera aussi simple que de faire un vote à la star academie ... car le processus electorale est rendu contraignant par le systeme alors que quand c’est pour nous faire décider qui doit gagner dans une émission , c’est hyper simple !!)

                              Il y à d’autre idées qui feront que l’idée d’elite seraient rendue obsolète mais c’est plus utopique (Le projet de pouvoir faire en sorte que les hummains soit tous réunnie en une seule famillequi accepte toutes les différences qui ne nuise pas au libre arbittre individuel , ce qui rendrait invalide les guerre car il est stupide de tuer des personnes de sa propre famille ... même si nos elite le fond (qui est donc le plus stupide entre nous et eux) . Rendrait les innégalitée sociales totalement absude car on ne vas pas exploiter ses enfants et ses parents sans une certaine appréention ... Mais ce projet serait deja possible en réformant la famille et accepter de partager son conjoin : bref autoriser le marrige de personnes de tout sexe (en acceptant aussi les personnes intersexuée) , autoriser le faite que toute personnes de tous sexe ai le droit d’avoir autant de conjoin qu’il/elle/(nouveau pronom pour intersexue et asexuée) veulent ...)

                              Orwell parlait d’une langue distopique , la Novlangue mais elle existe deja : L’éspéranto , quoi de pire qu’une langue simplifiée à l’extreme alors que j’ai entendue que plus une langue est riche dans son vocabulaire, gramaire, conjugaison et ecriture plus celà etaient une preuve d’intéligence : moi j’ai pensée à une langue plus complette , trés riche en conjugaison : prenant en compte les theorie metaphysique , riche en gramaire : dispose de 7 genres (objet,assexué, masculin,androgyne,feminin,hermaphrodite, spirituel) car certaines espèces sont hermaphrodite, les bacterie et virus sons assexuée , des etres sont considérée comme androgyne , les idées sont spirituel et les objet ne sont que des objet , ils ne sont pas sensé etre sexué...) Il faut faire des mots riche de sens qui ont une vraie signification et pas des mots si complexes qu’il ont trop de sens dont certain caché (comme le mot Fiotte : qui dans south park devient la difinition d’un Biker ^^, ).

                              Mais le plus gros mensonge de notre socitée reste l’argent , on nous dit que l’argent est indispensable alors qu’une vraie civilisation s’en est passée pendant des millénaire : Les Incas (et même le Cathar plus pres de chez nous) . L’argent etait même décrié par Jesus , Boudah , Moïse , ... Mais l’argent est devenue un des instruments du pouvoir pour nous controler , avec la promesse que cela faliciterait nos echanges ... allant nous menacer de penurie grace à cela ... Mais si le systeme financier vas si mal pourquoi ne pas le remplacer ? pourquoi ne pas permettre au etat de faire une banque national qui règlerait tout ? Oui je me disait que l’une des solution est de faire un systeme financié paralèlle où l’argent est crée par le peuple , de faire un systeme où nous nous démarqueront des « puissants » .... L’argent actuel ne sert à rien mais les livres, les idées , les textes , eux servent qu’il soit bon ou mauvait, Historique ou de fiction , on peut avoir des indications sur les choses à faire et ne pas faire si on sait lire entre les lignes . Alors que l’argent actuel est l’une des manières de censurer le savoir en limitant l’accet à tous ... sans compter que des matériaux tres uttilles sont indisponible car ils servent de valeur monétaire ... (Le coup des diamants artificiel qui sont distingué des diamant naturel , favorisant les diamants de sang , alors que c’est tres uttille les diamants )
                              Brulont l’argent pas le savoir !!!

                              Je ne critique pas les croyances religieuse mais je critique les institutions religieuse qui demande de l’argent , beaucoup de religions (et sectes) ont fait des impots spéciaux (Eglise chatolique avec la gabelle et l’impot spécial autrichien) , L’islam pour les incroyants juif et chretien (même si c’est une preuve de tolérence à l’époque) , plus réssament avec les évangélistes , les séantologues , les temoins de jéovah (qui prédisait mainte et mainte foit la fin du monde -_- ), ext ...) Toutes les religions on des idées justes , des fait qui sont réel tant cela est recoupé dans toute les cultures mais toutes mentent pour justifier la légitimitée de leur dirigeant ... Pourquoi demander de l’argent alors qu’on pourrait s’en passer ... et que ces religions à la base demande de faire veut de pauvretée ....

                              Les seul représentant que nous devrions avoir à voter devrai etre nos embassadeur , le reste doit etre décidé par le peuple ... Car je ne pronne pas de gouvernement mondial , mais plusieur qui regroupe les peuples qui ont des valeurs communes ... 


                              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 16 décembre 2011 17:38

                                @ l’auteur

                                Intéressant exercice que j’aurais suivi plus volontiers si vous aviez donné une référence qui valide ce lien surprenant que vous faites entre réel et rien.

                                Pouvez-vous citer dans le texte quelques dicos étymologiques ?

                                Depuis que je cours après le réel, je serais bien aise d’apprendre qu’il n’est rien smiley


                                • Morpheus Morpheus 16 décembre 2011 18:15

                                  Mon principal dictionnaire étymologique est le « Nouveau dictionnaire étymologique du français », par Jacqueline Picoche, éditions Hachette/Tchou, 1971.

                                  La définition du réel est un thème de base en philosophie, et même à l’heure d’aujourd’hui, le sujet reste mystérieux. On en reparlera (volontiers).

                                  Cordialement,
                                  M.


                                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 16 décembre 2011 20:52

                                  Merci pour la référence, mais j’’aurais souhaité une citation in extenso.
                                  Pouvez-vous la donner ?
                                  Car je suis très intrigué.
                                  Depuis que je travaille sur la question de la réalité (un sacré bail), je n’ai jamais croisé cette référence au « rien ».
                                  D’où ma surprise.

                                  Voici par exemple, la citation complète du dictionnaire de l’Académie Française. Elle est très complète. Mais rien n’est dit sur « rien » si je puis dire smiley :

                                  I. − Adjectif
                                  A. − 1. PHILOS. Qui existe d’une manière autonome, qui n’est pas un produit de la pensée. Anton. abstrait, idéal, intellectuel. Ce sont eux [les substantifs] qui représentent toutes les idées qui ont dans notre esprit une existence qui leur est propre, tant celles des êtres réels que celles des êtres purement intellectuels (Destutt de Tr., Idéol. 2, 1803, p. 58). Une seconde thèse pose les êtres de l’expérience externe, représentés dans l’étendue et la durée, et les pose réels, ou existants pour eux, indépendamment de cette représentation particulière que nous en avons. C’est la réalité du monde (Renouvier, Essais crit. gén., 3e essai, 1864, p. xliv).
                                  En partic. Qui est dégagé de la subjectivité du sujet. Pour être réelles les idées ou notions doivent pouvoir être dépouillées de tout ce qui tient à la subjectivité sensible et de tous les caractères phénoméniques qu’y rattache l’âme sensible en s’en emparant (Maine de Biran, Journal, 1822, p. 368).
                                  2. Synon. de matériel, physique2. D’autre part, et bien que le phonème soit une entité abstraite, il est indéniable qu’il existe un rapport direct entre /p/ et [p] (...). Ce support réel fait défaut quand il s’agit d’un système flexionnel, qu’il soit verbal ou nominal (Langage, 1968, p. 795).
                                  THÉOL. Présence réelle de J.-C. V. présence I A 1 b ex. de Théol. cath.
                                  3. a) Qui existe, qui se produit effectivement, qui n’est pas un produit de l’imagination. Anton. fictif, imaginaire. [Avec les dessins de Goya] on se sent transporté dans un monde inouï, impossible et cependant réel (Gautier, Tra los montes, 1843, p. 118) :
                                  1. ... je me créai un fantôme de femme pour l’adorer. Je m’épuisai avec cette créature imaginaire, puis vinrent les amours réels avec qui (je) n’atteignis jamais à cette félicité imaginaire dont la pensée était dans mon âme.
                                  Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 796.
                                  b) Qui appartient à la nature, qui a lieu en tant que processus physique. Anton. théorique. Signalons toutefois que J. Laval (1956) a obtenu des résultats très nouveaux en considérant non le solide continu, mais le solide formé d’atomes distincts. Un solide réel n’est purement élastique que pour des sollicitations faibles (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 187).
                                  Expérience réelle/expérience de pensée. Les expériences réelles ont beau se rapprocher des expériences de pensée, elles restent imparfaites (A. Aspect ds Le Monde quantique, Paris, éd. du Seuil/Sciences et avenir, 1984, p. 138).
                                  Gaz réel/gaz parfait. Le gaz parfait représente en réalité l’état idéal et fictif qui serait celui d’un gaz réel à très basse température et à très haute pression (J. Rosmorduc, Une Hist. de la phys. et de la chim., Paris, éd. du Seuil, 1985, p. 175).
                                  OPT. Image réelle/image virtuelle. V. image I A 2.
                                  c) MATH. Nombre réel (p. oppos. à nombre imaginaire). Tout nombre, rationnel ou irrationnel, qui peut être représenté par une longueur déterminée sur une droite à partir d’une origine. Les nombres réels sont donc l’ensemble ou mieux le corps des nombres entiers, ou fractionnaires, positifs ou négatifs, rationnels ou irrationnels (Lal. 1968).
                                  P. méton., GÉOM. Dont les coordonnées sont des nombres réels. Courbe réelle ; points réels. (Dict. xxe s.).
                                  (à suivre...)

                                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 16 décembre 2011 20:56

                                  Bon, ça coince, mes copiés-collés ne passent pas.

                                  Donc pour la suite, c’est sur le site déjà mentionné :

                                  http://www.cnrtl.fr/definition/r%C3%A9elle


                                • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2011 22:22

                                  bonjour luc-laurent et morpheus

                                  la réalité dépend de la place d’observateur et du filtre dont l’on dispose.
                                  la réalité est singulière a chacun car elle est unique par notre existence et la place ou l’on pose ses pieds, si nous avions un regard à 360° elle serait différente, comme pour un poisson dans son bocal, si nous avions une fréquence de rayon x nous ne verrions que des os et une fréquence alpha nous ne distinguerions rien, nous serions aveugle et nous aurions une autre réalité.
                                  ainsi incapable de cerner la totalité des informations nous les définissons pour nous comprendre , élaborer et créer ensemble. nous construisons par le mot une réalité commune qui fonde des comportements et devient tyrannique des autres réalités observables par chacun des individus.
                                  le réel n’est qu’émotionnel et les mots y continuent aussi, l’émotionnel est tout le mot n’est que sa projection arbitraire à l’effet rétroactif, il nous permettent d’accéder à la réalité émotionnelle des autres, mais toujours tronqué, et sont un moyen de manipulation sans précedent aussi.
                                  ddacoudre.over-blog.com .
                                  cordialement


                                • bigglop bigglop 17 décembre 2011 01:49

                                  Bonsoir à tous,
                                  A @ Luc-Laurent Salvador, une petite réflexion que je vous soumets :
                                  Le réel ne serait-il rien d’autre que la manifestation de notre inconscient par nos rêves ?
                                  A ce moment, le réel vu à travers nos sens serait une construction mentale « fausse ».
                                  Non, non, je n’ai rien consommé !!!


                                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 17 décembre 2011 08:15

                                  @ bigglop

                                  hypothèse tentante, déjà bien explorée par les philosophes idéalistes mais qui manque complètement de... « réalisme ».

                                  le réel est, certes, bien une construction mentale à laquelle nos rêves, nos désirs mais aussi nos peurs contribuent bien davantage que nos perceptions, mais l’ingrédient majeur qui manque ici c’est le collectif :

                                  Ce que nous tenons pour réel est ce que nous voyons les autres tenir pour réel.

                                  D’où le succès de TF1 et de tous médias dominants. Les gens y vont comme ils vont chercher leur clés sous un lampadaire.

                                  Parce que la lumière du collectif s’y trouve.
                                  Aucune garantie que la réalité y soit.
                                  Mais tout le monde s’en fout, dès lors que tous font pareil, tous « croient » que tous croient à ce que disent les médias.
                                  Donc ils y croient.
                                  Et voilà de la belle réalité toute chaude, sortie du moule, comme la culpabilité de Ben Laden dans 9/11 ou la misère des israëliens innocents sous la menace de roquettes palestiniennes.

                                  En résumé, la réalité, c’est ce que sécrète le collectif lorsqu’il prend masse, lorsqu’il y a consensus.

                                  S’il y a dissensus, il n’y a pas de réalité.

                                  C’est aussi simple que cela.

                                  Si vous pouvez me prouver le contraire, j’en serais enchanté. Mais je suis convaincu que ça n’arrivera pas smiley


                                • ffi ffi 17 décembre 2011 14:18

                                  D’accord avec Luc-Salvador.

                                  Vous tordez complètement l’étymologie pour lui faire dire ce que vous voulez.

                                  l’Usage de rien est similaire, par exemple, avec celui de personne.

                                  Il n’y a rien ici <=> il n’y a personne ici.

                                  Sauf que le mot rien s’est spécialisé dans l’idée de vide, mais pas le mot personne.
                                  Le mot latin res avait un synonyme causa (chose). La rareté de son usage hors des tournures négatives a permis son changement de sens.

                                  Dire : « il n’y a chose ici », qui est équivalent à dire « il n’y a rien ici », ne renverse pas pour autant le sens du mot chose... Dire « je n’y vois goutte », ne rend pas goutte synonyme de rien en général, mais seulement dans les tournures de phrase négatives.

                                  Donc votre équivalence entre réel et rien est frelatée, puisque vous omettez un millénaire d’évolution de la langue, en négligeant de regarder le détail de cette évolution.

                                  D’ailleurs le mot rien reste synonyme de chose dans certaines expressions :
                                  C’était rien drôle (Balzac) <=> c’était chose drôle.


                                • ffi ffi 17 décembre 2011 14:55

                                  Maintenant, puisque vous essayez de dériver le mot réel à partir du latin res, il vous faudra prendre son synonyme causa, ce qui fait que, par dérivation, réel est équivalent à causal.

                                  Enfin sachant que le mot rien est généralement un raccourci pour ne...rien, sa dérivation analogue et correcte est le mot irréel.

                                  Bref, vous dites que le réel est comme l’irréel...

                                  Avec ce genre de principe posé en amont, tout devient possible. La pensée prend déjà un tour paradoxal. Big brother n’y est pour rien, c’est vous, sur ce coup qui vous êtes pris les pieds dans le tapis, par sophisme.

                                  Et c’est bien sur ce genre de sophisme que repose l’idée de démocratie.

                                  En effet, nous pouvons, de manière virtuelle, dériver nos mots les uns des autres, par composition. Mais cela ne signifie pas que ce mot va désigner une chose fonctionnelle en politique.

                                  Je pourrais, par exemple, inventer un concept de gouvernement par simple composition de mots : simius + Kratos = le gouvernement par des singes = simiocratie.
                                  Mais cela ne signifie pas que ce modèle de gouvernement soit bon...

                                  En fait, démocratie est, de manière intrinsèque, un faux mot, certes bien dérivé, mais inefficient à désigner quelque chose de réel...

                                  En effet, le peuple (démos) peut se définir comme tous les gens qui ne gouvernent pas.
                                  A peine une personne du peuple entre au gouvernement, déjà il sort de la catégorie « peuple », pour entrer celle de « gouvernant »...

                                  Donc démocratie ne veut rien dire de réel, c’est un mot qui aboutit à quelque chose de parfaitement impossible, c’est un pur sophisme.

                                  Il y a eu le même genre de problème avec le communisme. Les prolétaires étaient sensés prendre le pouvoir. Mais, évidemment, à peine un prolétaire a-t-il pris le pouvoir que déjà il n’était plus contraint d’obéir, mais voué à commander, ce qui l’a fait sortir de la catégorie objective des prolétaires. Donc la dictature du prolétariat, c’est du sophisme, le prolétaire qui s’est mis à dicter n’était rien d’autre qu’un dictateur pour ceux qui sont restés prolétaires...


                                • non667 16 décembre 2011 18:25

                                  à morphéus
                                  j’en suis arrivé au même conclusion que vous mais par une réflexion bien plus terre à terre !

                                   1°-1983 1900.000 chômeurs  !
                                  2°- un homme est allé sur la lune !
                                  3°-on fabrique des ordinateurs qui travaillent à 3ghz !
                                  4°-on vous change un cœur comme je change une roue de voiture !
                                  5°-2012 umps n’est pas capable de résoudre le problème du chômage !

                                  ma conclusion : NOS POLITIQUES NE SONT PAS CONS MAIS NOUS PRENNENT POUR DES CONS !
                                  à partir de là en mettant en doute la parole des politiques et de leurs merdias et en réfléchissant sur leurs motivations naturelles qui sont ambitions ,égo ,cupidité , ( voire sexe ,pédophilie  !) je ne suis plus dupe de leur propagande et suis capable de décoder leurs manigances : mai 68 -dissolution -9/11- armes de destruction massives - printemps arabes - Syrie -bientôt Iran - et à plus long terme but (militaire ) de la recherche génétique ! 


                                  • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2011 21:30

                                    bonjour non 667

                                    j’ai bien aimé la brièveté de ton commentaire, décodé c’est cela, mais nous y sommes pour beaucoup car nous croyons aux monde d’Alice au pays des merveilles et nous n’élisons pas toujours les bons, mais ceux qui nous ressemblent. c’est comme cela et l’important c’est comme tu l’écrit de le comprendre.Télévision : de l’info sans infos
                                    ddacoudre.over-blog.com .
                                    cordialement.


                                  • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2011 18:45

                                    bonjour morpheus

                                    excellent article je te propose une autre allégorie de la tour de Babel
                                     j’ai écrit cela il y a long temps.

                                    Pour cela la théorie du chaos peu également nous aider à cerner ces risques (technologiques et « idéologiques ») pour en préserver les populations.

                                    « La Théorie du chaos » qui met en évidence un ordre sous-jacent que nous ne pouvons pas observer de visu, et que la science à mis à la disposition de notre réflexion, qui nous permet d’agir sur nos constructions psychiques « culturalisées ». Et l’économie est une partie intégrante d’une construction psychique culturelle sous-tendue par l’inconscient qui peut être trompé,

                                    Un ordre sous-jacent dont nous sommes parties intégrantes, que nous l’ignorions où que nous en acceptions l’hypothèse. Or, les régularités que met en évidence la théorie du chaos, ne sont pas celles que nous observons de visu quand nous regardons notre monde. Pourtant quand nous établissons notre ordre humain qui s’est calqué sur ce que l’humain a pensé comprendre de son monde, sans le savoir nous concourons, sous l’aspect d’un « ordre », au « désordre » le (chaos) dans l’ordre sous-jacent[1], dont les effets exhibent des comportements différents. Cela du fait de la Théorie du chaos qui indique qu’une légère modification d’un des paramètres quelconques d’un ensemble dévoile des comportements d’une nature complètement différente. - Au fait, çà ne vous intéresserez pas d’étudier tout au long de votre vie pour réduire l’incertitude liée à la compréhension de notre existence ?

                                    - Je vous pose cette question parce qu’il y a des personnes qui utilisent le principe de l’incertitude, celui de la théorie sur le chaos, pour anticiper vos désirs et vous proposer des individualités clés en main, en vous expliquant que vous êtes libre de choisir entre toutes les mêmes.

                                    - Si ! Si ! Je le savais moi, dit le papi Mouseau : si j’étais à leur place, les hommes seraient tous libres de faire ce que j’ai décidé, comme cela il n’y aurait plus d’incertitude.

                                    On appéle cela la pensé unique

                                    Qui peut donc contester aujourd’hui le bouleversement engendré par l’alphabétisation dans notre organisation sociale mise au service de nos motivations ?

                                    Sans émettre un jugement de valeur, elle a engendré un développement sans commune mesure dans l’histoire humaine connue à aujourd’hui, qui, elle-même, sera aussi sans commune mesure avec la potentialité humaine qui nous est encore inconnue, sauf à prétendre comme les obscurantistes d’hier, que nous allons trop loin.

                                    Ceci nécessite que je précise deux points. 

                                    Premièrement, si nous regardons le culturel comme un événement en soi, l’accumulation de savoir d’une génération sur l’autre (soit de manière empirique ou organisée, par son extension constante dans les populations), ne peut qu’engendrer des conséquences issues de cet événement. Ceci par la simple application de la « théorie du chaos » qui indique qu’une modification d’un des paramètres de son ordre, suffit pour influencer l’ensemble. Mais lucidité oblige, rien n’indique que c’est pour un mieux.

                                    C’est donc tout ce domaine inconnu et incertain, incident à l’accumulation exponentielle de savoir, qui nous reste à conquérir.

                                     

                                    Deuxièmement, tout ordre culturel, ignorant de ce qu’il est, tend dans sa majorité à être despotique, et exclut de fait toute forme de pensée qui lui paraît hostile. Aujourd’hui ce phénomène existe toujours, même si nous nous pensons civiliser, et il se trouve lié à l’ordre majoritaire actuel, qui fixe une éthique par morale ou qui étouffe par raison commerciale ou confessionnelle ce qui ne se coule pas dans son ordre.

                                    Cela nous est moins visible, car nous ne pendons plus ou nous ne brûlons plus sur la place publique, car nous disposons d’autres armes pour chasser l’hérétique. Dans les faits, cette incertitude qui nous effraie est aussi le propre produit de nos actes ignorants, et la seule chose qui devrait nous effrayer est notre certitude ignorante, une certitude ignorante qui fabrique aussi du doute paralysant. Et c’est là que se trouve la difficulté, comme dans le cadre de la recherche de la position de la particule, devoir situer leur place, et trouver quand nous sommes dans la certitude ignorante et le doute paralysant.

                                     

                                     

                                    « Cependant, les progrès de l’espèce humaine ont apporté un petit coin d’ordre dans la compréhension du désordre croissant de l’univers », et notamment par la théorie du chaos qui laisse espérer une compréhension du désordre.

                                    Cette réflexion qui concernait la connaissance de l’univers cosmique est aussi applicable à celle de notre existence. Ainsi, malgré nous l’homme n’échappera pas à l’obligation de s’éduquer en permanence pour avoir une compréhension plus complète du déroulement de son existence, et faire face à cette entropie inévitable pour la maîtriser ou l’accompagner, à l’exemple de ce que nous démontre la théorie sur le chaos 

                                    Et une fois de plus comme par le passé, malgré nous, nous devons trouver des indicateurs à notre existence, non plus seulement en levant les yeux vers l’univers, pour l’interpréter, mais en comprenant de manière réfutable ce qui s’y passe. Non pas en levant les yeux pour y trouver quelques Vérités, car dans ce cas nous avons déjà perdu, mais pour comprendre, et là nous risquons de l’entrevoir, car elle va toujours nous aspirer jusqu’au point où il y a un absolu, un point où tout ce que nous aurons bâti s’écroulera.

                                    Le Savoir est l’élément dans lequel baigne notre nature culturelle, et il nous faudra regarder notre existence à l’échelle de l’espèce et de sa durée, tout en sachant chacun prendre au quotidien au travers des mots qui définissent l’humain et son monde, le plaisir que cela nous offre d’y appartenir.

                                    Tout ceci commande d’être convaincu qu’il y a un absolu où tout ce que nous concevons s’écroule, Il est donc nécessaire de comprendre que quelqu’un qui dispose d’une certitude absolue peut se suicider car il est déjà mort. En fait c’est un mort vivant qui ne pourra plus rien apporter au monde, hormis sa destruction, car pour vivre il ne peut développer que la mort qu’il porte.

                                     

                                    [1]. Imaginons que l’ordre sous-jacent nous l’appelions O, la perception de l’ordre de l’ensemble de l’univers englobant l’espèce humaine, le chaos, sera C, l’activité qui établie son ordre Humain, sera oH. Ainsi, si j’observe l’univers, soit l’ensemble à un moment N, soit le lundi, je peux écrire que C = O (oH (N)) ; C, égale O facteur oH facteur de N. Si Le mardi nous avons changé nos comportements, C égal à celui du lundi n’existe plus, il a pris la valeur de l’ordre du mardi, car un de ces éléments à été modifié, en espèces oH qui est devenu différent de lundi, parce que N, qui est le temps c’est écoulé. Ainsi le mardi, j’écrirai C = O (oH’(N’) ), donc ma formule sera différente du lundi, et de la sorte C (le chaos), produit du mardi, sera différent de celui du lundi. De cette manière C sera devenu C’, etc. à l’infini, et il ne sera jamais possible de retrouver l’égalité C =O (oH (N)).

                                    ddacoudre.over-blog.com.

                                    cordialement.


                                    • clostra 16 décembre 2011 19:56

                                      Dommage que vous partiez d’un contre-sens.

                                      Discerner, n’est-ce pas reconnaître des différences ?

                                      Or, dans les écrits traduits au plus près, il est dit « tous parlaient d’une même langue » (et non pas « tous parlaient la même langue »), tous étaient d’accord et disaient la même chose !

                                      Ce qui, semble-t-il à la lumière des premiers moments de la création, permet d’accéder au divin serait « la bonne distance » pour se reconnaître différents.

                                      Adam trouve Eve à son côté, instant précis de la création « homme et femme, il les fit » c’est-à-dire, différents.

                                      Le divin échappant aux constructeurs de la Tour de Babel par le fait même qu’ils parlaient tous d’une même langue.

                                      Tout est dans tout (c’est justement le problème !)/ Dans la mondialisation tout le monde parle anglais. Seuls les accents diffèrent, ce qui n’est déjà pas mal après tout !


                                      • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2011 21:58

                                        bonjour clostra
                                        c’est juste que l’on trouve des différences dans certaine traduction, certaine disent « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots ».
                                        l’on ne va pas faire un débat d’exégète car je n’en suis pas un, mais dans l’esprit il s’agit bien d’une compréhension commune qui leur permette de vouloir conaitre les sources de l’existence, et le dispersement indique l’impossibilité qu’il y a à cela.
                                        c’est l’explication que j’en donne dans mon long commentaire.
                                        mais ils existe d’autres approche comme celle de Jonathan le goéland qui s’élève toujours plus haut pour savoir et se brûle les ailes.
                                        en psychiatrie il se dit le savoir rend fou, indiquant par là l’impossibilité cérébrale à assimiler toutes les informations de la compréhension ultime.
                                        c’est ceux qu’ils avaient compris bien avant nous peu-être, car à cette époque la connaissance des initiés étaient énormes, et demeure toujours une interrogation car leur support écrit était minime ou symbolique avant de devenir notre alphabet.
                                        ddacoudre.over-blog.com cordialement.


                                      • clostra 17 décembre 2011 15:47

                                        @ddacoudre

                                        sans vouloir aller trop loin et m’y perdre, en effet la traduction, les cascades de traductions trahissent les traducteurs et font parties également des difficultés du discernement.
                                        Le divin, n’est-ce pas également ce qui est caché (le sens caché), celui qui n’a pas encore été saisi.
                                        Quelqu’un parlait de la version coranique de la création d’Adam, qui s’apparente à celle de la Bible où Adam « crie » le nom des animaux, une façon justement de les différencier (de reconnaître qu’ils sont différents et constants dans leur différences) pour ensuite, un peu comme une conclusion, donner à l’homme une maîtrise (plutôt une « supériorité) de la création.
                                        Discerner (reconnaître des différences et donc une altérité) est une constante dans la Bible.

                                        Par exemple : »Au commencement était la lumière« puis, après le déluge, »Dieu« fait alliance avec l’homme sous la forme d’un arc en ciel : une réalité de la diffraction de la lumière à travers les gouttes d’eau sous réserve qu’il y ait du soleil...

                                        Quel lien avec la politique (et surtout les partis, religions à part entière ? ou au contraire des lieux où tout le monde parle »d’une même langue" pour s’arroger - confisquer sous prétexte de représentation, représentation de quoi ? de qui ? de gens qui pensent tous la même chose, qui se sont tous mis d’accord pour décrocher la timbale ? - le pouvoir...)
                                        Des tours de Babel, il y a les mêmes dans toutes les grandes métropoles...financières.

                                        Et ... toutes s’écroulent les unes après les autres car elles sont semblables et toutes construites sur la même idée...
                                        Là on peut d’ailleurs devenir très sérieux - surtout quand on lit que aujourd’hui les traders reprennent du poil de la bête - en affirmant qu’il y aura plus de morts que dans les attentats du 11 septembre ! évidemment ça frappera moins les imaginations excepté pour ceux qui verront leurs familles détruites...et personne ne songera à leur faire un beau monument !

                                        Gouverner c’est prévoir et l’histoire de la Tour de Babel devrait nous y aider.
                                        Un pouvoir uniquement représentatif ne représente qu’un parti où tout le monde dit la même chose (souvent sous la contrainte). Le pouvoir représentatif, s’il se veut démocratique doit avant tout donner la parole à ceux qu’il représente.

                                        On pourrait imaginer une définition de la démocratie comme un joyeux charivari qui pencherait en faveur des plus faibles.


                                      • clostra 18 décembre 2011 11:05

                                        "mais ils existe d’autres approches comme celle de Jonathan le goéland qui s’élève toujours plus haut pour savoir et se brûle les ailes.« 

                                        Je n’ai pas tout le »roman-allégorie« en tête mais il me semble que Jonathan est surtout un hymne à la liberté, qu’il paie très cher cette liberté, incompris des siens et même jugé »dangereux« pour sa communauté...Voler de plus en plus haut pour une autre »raison« que de s’alimenter semble déraisonnable ! mais il me semble que son but n’est pas le pouvoir mais bien la connaissance.

                                        Dans le mythe de Icare celui-ci se brûle les ailes à force d’approcher la lumière et »i comme Icare« est un film terrifiant ! de possession par autrui, qui devrait d’ailleurs faire réfléchir sur toutes ces »expérimentations sociales" dont vous n’avez même pas connaissance, de prise de pouvoir sur autrui à ses dépens.


                                      • ddacoudre ddacoudre 18 décembre 2011 21:23

                                        bonjour clostra

                                        oui c’est cela une allégorie à la liberté, mais ce qu’elle ont en commun c’est de démontre le désir d’imaginer de pouvoir accéder à la source de l’indéfnissable quel que soit le moyen , se libérer du poids de la condition humaine.
                                        nous vivons cela avec la probable découverte du boson de higg, il confirmera un modèle standard devant expliquer l’organisation de la matière accéder ainsi à la source de quoi ?
                                        après avoir élaboré cette tour de Babel du Savoir.aujourd’hui les scientifiques que cela les relance heureusement.

                                        cordialement


                                      • easy easy 16 décembre 2011 20:04

                                        On part d’un concept babélien qu’aucun être vivant, à part les ultra-utopistes, n’a jamais eu en tête et on mouline dessus.

                                        A part à très petite échelle, de village, de paroisse, de cité, à part aussi en temps de guerre et surtout pour se défendre, pour se protéger, les hommes n’ont jamais eu envie de construire UN machin. Jamais
                                        Les quelques Machins qui ont vu le jour, telles les pyramides et autres grandes murailles, n’ont vu le jour que sous l’effet d’une volonté centrale disons dictatoriale d’un individu ou d’un concile.

                                        Dans 7 milliards de cerveaux, il y a très souvent des visions en « Moi, si j’étais le maître du monde, je ferais construire un Machin ». Mais comme ces fantasmes restent isolés, comme rarement deux se ressemblent suffisamment pour s’assembler, on voit rarement plus de 2 architectes autour d’une même construction.

                                        Ce ne veut pas dire que chacun préfère le chaos car beaucoup fantasment d’un ordre, Mais ca veut dire que les milliards d’individus n’ont jamais envie du même édifice et qu’il en résulte le chaos.

                                        A part deux ou trois directives qu’avaient prises le maire et JJ Astor, directives qui consistaient essentiellement à déssiner d’avance les blocs-quartiers de New York, ce qui aura obligé tous les gens à s’y aligner, a part ce détail qui donne à la ville une allure unitaire, c’est le chaos qui prévaut tant dans New York que partout dans le Monde (a part quelques rares cas d’Auroville et de Brasilia nées d’une poignée d’ultra-utopistes)

                                        Broder sur la tour de Babel qu’aucun homme n’a jamais voulue de la même manière, c’est broder sur du vent.


                                        Même la démocratie, à part quelques ultra-utopistes, n’a jamais été voulue telle quelle par 60% d’’une population.
                                        Elle existe vaguement mais elle ne résulte que du fait que des millions de gens ont tenu à faire valoir leur vision et comme ça conduisait à des affrontements sanglants, chacun s’est finalement résolu à une voie médiane vaguement démocratique.

                                        Aujourd’hui que cette formule existe vaguement, nous sommes peut-être 10% à vouloir la parfaire en renonçant d’emblée à imposer nos points de vue personnels en étant sourds aux autres. Actant et partant de ce qui existe comme démocratie pour viser à la parfaire, nous sommes peut-être 10% à être vraiment démocrates au seul sens où nous ne voulons pas moins de démocartie qu’actuellement. Mais autant nous sommes d’accord sur cette base minimale, autant nous voulons la parfaire, autant nous ne sommes d’accord sur rien pour y parvenir.

                                        Ce qui existe de démocratie n’est sorti d’aucun esprit ni d’aucun groupuscule d’esprits. Ce qui existe d’à peu près ordonné et pacifique ne résulte que des poussées chaotiques de millions d’individualistes à tendance non violente.

                                        C’est essentiellement sur la non violence, donc sur une forme de gouvernance non violente que nous sommes assez largement d’accord.
                                        A part ça, nous ne sommes d’accord sur rien et ne voulons l’être sur rien. Ce qui n’empêche pas pour autant -c’est ce qui peut sembler paradoxal- que surgissent des modus vivendi, que nous roulions tous à droite et que nous nous arrêtons tous aux feux rouges.

                                        Rouler à droite ce n’est pas quelque chose qui est surgi du fait que 90% des Français voulaient rouler à droite puisque nous roulions jusque là n’importe comment. Rouler à droite est résulté du fait que devant la densification de la circulation, nous avions convenu qu’il fallait un code. C’est sur le principe qu’il fallait un code de la route -à définir- que nous avons été peut-être 30% ou 60% d’accord. Et la définition, gauche ou droite, feu rouge feu vert, n’a plus été qu’une question de coups de dés.
                                        Nous ne pouvions rouler que de manière chaotique ou alors tous à droite ou alors tous à gauche. Le choix étant restreint et binaire, nous ne nous sommes pas trop battus.

                                        Mais pour le reste, pour tout ce qui n’est pas binaire, nous ne sommes jamais d’accord ;

                                        A part donc quelques canaux et murailles, les Machins qui existent résultent bien plus de résultantes de poussées chaotiques (car les poussées chaotiques ont toujours une résultante dans une direction donnée) que de l’émergence de milliers de volontés semblables
                                        .

                                        Les hommes refusent de parler tous la même langue, ils refusent d’avoir tous les mêmes moeurs et tabous alors que tous fantasment d’imposer leur langue et leur moeurs aux autres.

                                        Dans un monde hyper démocratique, il ne surgirait strictement aucun gros édifice. Il faut qu’il y ait une faiblesse démocratique, il faut qu’il y ait une certaine pyramide de pouvoirs pour que surgisse un pont, une halle, un boulevard et une défense nationale susceptible de combattre contre une meute organisée et conduite par un Attila.



                                        • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2011 21:22

                                          bonjour esay

                                          tu as raison ce sont les« découvreurs » (au sens générique) qui font avancer les choses et ils sont peu nombreux et parfois lynchés par les peuples ou suivit par de petits groupes de conviction, que rattrape les populations où qu’ils imposent
                                          mais ce sont eux qui proposent des tours de Babel comme la gouvernance mondiale, et là l’on n’est pas dans l’allégorie et avec l’ONU non plus.
                                          ddacoudre.over-blog.com .
                                          cordialement.


                                        • easy easy 17 décembre 2011 13:07

                                          Bonjour Ddacoudre

                                          Jamais des milliers de gens se sont retrouvés avec la même volonté de construire un même machin.

                                          Rarement des centaines de gens se sont retrouvés avec la même volonté de construire un même machin, alors très utile, un pont, une muraille de protection, une digue.

                                          Plus souvent, quelques dizaines de personnes se sont retrouvées avec la même volonté de construire un même machin, alors un peu moins indispensable, une école, une mairie.

                                          Souvent, une poignée de personnes découvrent qu’elles sont animées de la même volonté de construire un même machin alors encore moins indispensable, un gratte-ciel, un obélisque, des CDS.

                                          Constamment, chaque individu a un feu prométhéen qui lui indique qu’il doit inventer un machin indispensable au monde, 999 fois son invention foire et il n’en sort donc pas de machin et une fois son invention marche et il en sort un vaccin, l’ampoule électrique, le téléphone

                                          Cet ensemble de périmètres ou groupes coexiste en permanence et forme une réalité chaotique. Chaque périmètre a sa forme de pouvoir ou puissance.
                                          Quand c’est des milliers de personnes qui veulent une bête digue (ça n’a rien de génial mais il faut énormément de bras), cette masse a le pouvoir qu’ont toutes les grandes masses, celui de la rue.
                                          Oublier ou dénier le pouvoir des masses parfois coagulées autour d’une construction ou d’une destruction c’est dénier les endiguements hollandais, les draft riots, la révolte des Boxers et la Révolution française.

                                          Quand c ’est des centaines de personnes qui sont animées d’une même volonté, elles forment également un pouvoir, une puissance mais qui ne se manifeste pas dans la rue. Ce pouvoir s’exerce dans tous les offices et administration à sa portée. Ca produit des machins comme la guerre de Sécession ou Notre dame de Paris.

                                          Quand c’est des dizaines de personnes qui se découvrent animées d’une même volonté, elles construisent un pouvoir un peu plus secret et qui travaille son influence pour rallier plus de monde. Ca donne la Saint Barthélemy, la Fronde, le retour de l’Empereur, le tunnel sous la Manche.

                                          Quand c’est une seule personne qui se sent indispensable, elle va essayer de coaguler à elle plus de monde s’il s’agit d’un projet religieux ou politique (Dunant et la croix rouge) ou, dans le secret le plus absolu, elle va travailler nuit et jour à son invention pour l’améliorer et la présenter au Monde en état d’achèvement (Alexander Bell et son téléphone). Son pouvoir deviendra énorme si cette invention plaît (Bell, minuscule individu a renversé l’énorme compagnie Western Union qui régnait sur le télégraphe), sinon il en sortira ruiné (Van Gogh).


                                          Toutes ces situations coexistent et le monde réel résulte de milliards de pouvoirs et coagulations plus ou moins étendues qui oeuvrent plus ou moins ouvertement.

                                          Dire que le Monde est dirigé par une poignée de gens et en sous entendant de surcroît qu’il s’agit toujours des mêmes personnes (dont on entend réciter les noms plusieurs fois par jour sur ce site) c’est simplifier la réalité pour avoir l’air de dire quelque chose de fort de café.


                                          Nul ne dirige le Monde et chacun le dirige plus ou moins, parfois en le voulant, parfois sans s’en rendre compte.

                                          Bell n’a jamais eu l’intention de piloter le Monde, de le diriger à construire tel ou tel machin. Il a seulement eu l’envie d’inventer un machin qui plaira aux gens et fera sa fortune (et encore, avait cru un moment qu’il ferait fortune en se produisant en spectacle avec son protopype, pour ne découvrir qu’après qu’il pouvait gagner énormément plus en louant des téléphones).
                                          Voilà un type qui voulait seulement épater le monde en parvenant à transmettre la parole et dont l’invention a eu des impacts très importants sur la Planète entière.
                                          C’est lui ou pas lui qui a conduit à l’appel du 18 juin, au Téléphone rouge, au Watergate, à WikiLeaks ?



                                          Existe t-il un périmètre d’individus idéal pour réaliser un machin et quel est-il ?
                                          Est-ce le cartel de 4 PDG de 4 lessiviers ou opérateurs télécom ? Possible.
                                          Est-ce le solitarisme d’un Jacob Astor ? Possible
                                          Est-ce la grande masse à la Benghazi ? Possible


                                          Tous les périmètres ont leur effet et leur pouvoir. Le Monde bouge de la résultante d’un chaos et c’est ce qui fait que nul ne peut prédire son avenir sans se tromper.


                                        • chantecler chantecler 16 décembre 2011 20:06

                                          Article passionnant . Merci .


                                          • appoline appoline 16 décembre 2011 20:34

                                            On ne me fera pas croire que l’abêtissement de la masse n’est pas voulu. Les autorités font tout ce qu’elles peuvent depuis quelques décennies pour déresponsabiliser les individus, le niveau scolaire est réduit à son plus bas niveau ; le cadre moyen ne sait plus écrire ni compter, quant aux banlieues, elles ont opté pour un langage sms.


                                            Tout cela est orchestré, l’économie se casse la figure et malgré certains syndicalistes se mettent en grève pour réclamer une augmentation, tout leur échappe comme s’ils ne se sentaient pas concerné, les grands médias ont fait leur oeuvre.

                                            • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2011 21:24

                                              bonjour appoline

                                              tu as vu juste.Télévision : de l’info sans infos
                                              ddacoudre.over-blog.com .
                                              cordialement.


                                            • Jean-Fred 16 décembre 2011 21:40

                                              Merci pour cet article très intéressant !


                                              • Radix Radix 16 décembre 2011 21:49

                                                Bonsoir

                                                Le mythe de Babel à l’origine était une tour s’élevant vers le ciel dans laquelle cohabitaient différentes religions dans un souci de paix et d’harmonie !

                                                Les langues différentes n’étaient pas les langues humaines mais les dogmes religieux qui ne pouvaient en aucun cas communiquer entre eux ce qui à conduit à la destruction de la tour, non pas par vengeance divine mais parce-qu’ils se sont tellement foutu sur la gueule au nom de leurs croyances réciproques que toute cohabitation devenait impossible !

                                                Cette version (pourtant la plus vraisemblable) n’a pas été retenue par la religion qui a survécu !

                                                Devinez pourquoi ?

                                                Radix


                                                • zany 16 décembre 2011 21:53

                                                  Babel ne semble pas avoir été un mythe (l’histoire oui), car dans les faits, croyance construction de par le monde c’est très semblable sur certain point de vue, une civilisation mondiale à déjà exister mais fut détruite par « dieu »...

                                                  le déluge est présent dans toutes les cultures et sur tous les continents (jusqu’au indien d’Amérique et les habitants du pacifique c’est dire.

                                                  présence supposé de Babel selon les chrétiens, juif, musulman.
                                                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Sumer

                                                  fin du VIe millénaire av. J.-C pour se faire une opinion

                                                  Pyramide de Bosnie (authentifier et reconnu par l’UNESCO)
                                                  « construites entre 500 et 12 000 av. J.-C » je penche plutôt pour 12 000 ans car les grecques de cette époque en aurais fait mansion, de même que les romain ^^, ah oui le truc drôle c’est que la mére d’alexandre le grand venais précisément de la région ou cette pyramide à été découverte, de la tribu des Molosses y fonda un royaume puissant au Ve siècle av. J.‑C
                                                  (chose encore plus drôle ils étais spécialiste dans la formation de chien de combat ^^)

                                                  Mais plus proche de nous,

                                                  http://resistance71.wordpress.com/2011/12/03/au-pays-du-goulag-levant-usa-la-legislation-1867-qui-prevoit-la-detention-indefinie-ert-la-torture-des-citoyens-par-larmee-passe-le-senat-avec-93-de-voix/

                                                  sa s’appel la Gestapo pour ceux qui l’ignore et les camps fema (mirado, barbelé, tous) sont activé.


                                                  • Musardin Musardin 16 décembre 2011 21:57

                                                    Bonjour Morpheus,


                                                    Passionnant article !


                                                    Je disais ce matin en matière de commentaire dans un autre article, que nous pensons avec les mots, que ceux ci sont concomitants de l’acte de conceptualisation. Et je citais également Herbert Marcuse Nous ne pourrons bientôt plus critiquer efficacement le capitalisme, parce que nous n’aurons bientôt plus de mots pour le désigner négativement. Ce qui est très proche de Etienne Chouard que je ne connaissais pas mais que je vais m’empresser de lire et dont je me demande s’il n’a pas influencé Marcuse... Si j’ai bien compris vous attribuez une dimension quasi performative au processus d’exclusion du contradicteur radical et en même temps vous jugez que l’excès de phraséologie et le ressassement ad nauseam de principes qui en reste au stade de l’énoncé ne débouchent que sur une démocratie de pacotille, je suis d’accord avec vous.


                                                    Pour ce qui est du gouvernement dont les membres sont choisis par le hasard je vous conseille un petit roman de SF qui décrit un système de ce genre et que j’ai lu quand j’étais adolescent :

                                                    Le spectre du hasard Gilles d’Argyre, Fleuve noir anticipation 1968

                                                    Je pense cependant que quelques principes tels que le non cumul des mandats, la limitation à un à la rigueur deux mandats, l’abolition du mandat non impératif et la mise en place d’un système (non pas de démocratie participative cette tautologie digne de la novlangue), mais de l’instauration d’un débat permanent mandataires / mandatés seraient déjà de grandes avancées.


                                                    Si vous ne le connaissez pas ceci pourra peut être également vous amuser :



                                                    http://video.google.com/videoplay?docid=6879156006756704023


                                                    Salut et Fraternité !




                                                    • Ossian Ossian 16 décembre 2011 22:54

                                                      Votre billet, du reste excellent, m’a fait pensé à l’épisode de la création d’Adam dans le Coran : la première chose que Dieu lui enseigna, fut les noms des choses. Lisez-le avec le même esprit éveillé qui est le votre, loin des polémiques islamophobes. Ce serait dommage qu’une personne avec tant de clairvoyance passe à côté de choses qui pourraient être instructives.


                                                      • Morpheus Morpheus 17 décembre 2011 00:45

                                                        Tout-à-fait, Ossian, je connais également ce passage de la Genèse, et il parle effectivement, de façon allégorique toujours, de la manière dont l’être humain s’est progressivement détaché de sa racine animale, pour devenir l’Homme, par le Verbe, la Parole, prolongation du Souffle (Rouah).

                                                        Cordialement,
                                                        M.


                                                      • franco-chinois 18 décembre 2011 18:04

                                                        « Ils nous ont volé le mot démocratie ! »

                                                        Plus que cela.

                                                        Ils ont volé les noms des choses, tels que, Res, Publica, Toi, Moi, Soi...

                                                        Et l’Homme a volé le pouvoir de nommer et la raison d’être, des choses...

                                                        Ainsi, parfaitement émancipé, parfaitement serf - l’interminable exile, perdu dans le logos.


                                                      • Attilax Attilax 16 décembre 2011 23:04

                                                        Totalement d’accord avec cet article. L’avenir de la démocratie n’est certainement pas dans les élections, qui ne sont qu’un plébiscite pour maintenir l’ordre établi, avec quelques variantes de styles suivant que les roses ou les bleus sont élus...
                                                        Mais comment arriver à imposer le tirage au sort dans une société conditionnée à penser que démocratie=élections ?


                                                        • Pierre-Marie Baty 16 décembre 2011 23:30

                                                          Non, quelle que soit la forme de gouvernement, on ne fera pas évoluer son résultat si l’état d’esprit des gouvernés reste le même. Faire varier la forme du gouvernement revient à réaliser des tirages successifs d’une épreuve de Bernoulli. Cf ma démonstration en termes probabilistes plus haut.

                                                           


                                                        • maisvalerirquechorar 16 décembre 2011 23:27

                                                          Excellent !!Lumineux !!



                                                          • Mugiwara 17 décembre 2011 05:22

                                                            article intéressant, j’ai bien aimé à la fois lire l’article et les commentaires.



                                                              • herbe herbe 17 décembre 2011 15:12

                                                                S’en remettre au tirage au sort pourquoi pas ?
                                                                Mais on risque de déplacer le problème, de déplacer la corruption et les manipulations après (à postériori).
                                                                Une fiction (? ) dans l’univers de la justice pour tenter de comprendre :
                                                                http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Ma%C3%AEtre_du_jeu_%28film,_2003%29#Synopsis
                                                                http://www.amazon.fr/Ma%C3%AEtre-du-jeu-John-Cusack/dp/B0001NGFNW

                                                                Donc effectivement il y a une révolution des mentalités et des états d’esprit (garder l’esprit libre !) à faire, en parallèle au minimum.
                                                                Mais c’est ce qu’à déjà énoncé il y a plusieurs siècles Etienne de La Boétie :
                                                                http://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire

                                                                Mais je radote là, vous le savez déjà tous non ?


                                                                • Le Bordelleur Le Bordelleur 19 décembre 2011 02:04

                                                                  Excellent article !

                                                                  Je vais voter tirage au sort aux élections de 2012. Je glisserais un papier avec marquer tirage au sort !

                                                                  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 19 décembre 2011 09:31

                                                                    Très bon article et très intéressants commentaires, un bel exemple de concert d’intelligences ( au pluriel ) sur Internet. 


                                                                    • OpenDelMundo OpenDelMundo 6 janvier 2012 03:47

                                                                      Merci Morpheus, encore une fois, de présenter une tel démonstration de Logo ^^.
                                                                      Ta logique et tes talents explicatifs sont vraiment touchants et révèle une culture, un savoir et un sens du discernement tout à fait hors du commun. Je ne dis pas par cela que tous le monde ne pourrait pas arriver à ce résultat, je souligne simplement que tu as eu le courage, la patiente et la motivation de t’instruire et je te remercie de nous faire partager de tels instructions.

                                                                      Des fois, j’ai du mal à m’exprimer même souvent. Chaque fois que j’apprend, mon expression évolue et est plus juste mais il est clair que tes articles me permettent une bien meilleur compréhension et un recul plus grand. Il facilite aussi ma volonté de partager ces idées.

                                                                      Milles merci. Je lirai et partagerai comme à chaque fois avec une grande impatiente tes prochains articles.

                                                                      Merci Morpheus.

                                                                      Puisque tu abordes l’anarchie, voilà un texte de Werber que tu as probablement déjà lu, mais qu’y en intéressera quelques uns. 

                                                                      « Nul n’a besoin de démontrer la parfaite harmonie qui règne entre les différentes parties de notre corps. Toutes nos cellules sont à égalité. L’œil droit n’est pas jaloux de l’œil gauche. Le poumon droit n’envie pas le poumon gauche. Dans notre corps, toutes les cellules, tous les organes, toutes les parties n’ont qu’un unique et même objectif : servir l’organisme global de façon à que celui-ci fonctionne au mieux.
                                                                      Les cellules de notre corps connaissent, et avec réussite, et le communisme, et l’anarchisme. Toutes égales, toutes libres mais avec un but commun : vivre ensemble le mieux possible. Grâce aux hormones et aux influx nerveux, l’information circule instantanément au travers de notre corps mais n’est transmise qu’aux seules parties qui en ont besoin.
                                                                      Dans le corps, il n’y a pas de chef, pas d’administration, pas d’argent ; Les seules richesses sont le sucre, l’oxygène et il n’appartient qu’à l’organisme global de décider quels organes en ont le plus besoin. Quand il fait froid par exemple, le corps humain prive d’un peu de sang dans les extrémités de ses membres pour alimenter les zones les plus vitales. C’est pour cette raison que doigts et orteils bleuissent les premiers.
                                                                      En recopiant à l’échelle macrocosmique ce qui se passe dans notre corps à l’échelle microcosmique, nous prendrions exemple sur un système d’organisation qui a fait ses preuves depuis bien longtemps. »

                                                                      Werber

                                                                      • OpenDelMundo OpenDelMundo 6 janvier 2012 03:50

                                                                        Merci Morpheus, encore une fois, de présenter une tel démonstration de Logo ^^.
                                                                        Ta logique et tes talents explicatifs sont vraiment touchants et révèle une culture, un savoir et un sens du discernement tout à fait hors du commun. Je ne dis pas par cela que tous le monde ne pourrait pas arriver à ce résultat, je souligne simplement que tu as eu le courage, la patiente et la motivation de t’instruire et je te remercie de nous faire partager de tels instructions.

                                                                        Des fois, j’ai du mal à m’exprimer même souvent. Chaque fois que j’apprend, mon expression évolue et est plus juste mais il est clair que tes articles me permettent une bien meilleur compréhension et un recul plus grand. Il facilite aussi ma volonté de partager ces idées.

                                                                        Milles merci. Je lirai et partagerai comme à chaque fois avec une grande impatiente tes prochains articles.

                                                                        Merci Morpheus.

                                                                        Puisque tu abordes l’anarchie, voilà un texte de Werber que tu as probablement déjà lu, mais qu’y en intéressera quelques uns. 

                                                                        « Nul n’a besoin de démontrer la parfaite harmonie qui règne entre les différentes parties de notre corps. Toutes nos cellules sont à égalité. L’œil droit n’est pas jaloux de l’œil gauche. Le poumon droit n’envie pas le poumon gauche. Dans notre corps, toutes les cellules, tous les organes, toutes les parties n’ont qu’un unique et même objectif : servir l’organisme global de façon à que celui-ci fonctionne au mieux.
                                                                        Les cellules de notre corps connaissent, et avec réussite, et le communisme, et l’anarchisme. Toutes égales, toutes libres mais avec un but commun : vivre ensemble le mieux possible. Grâce aux hormones et aux influx nerveux, l’information circule instantanément au travers de notre corps mais n’est transmise qu’aux seules parties qui en ont besoin.
                                                                        Dans le corps, il n’y a pas de chef, pas d’administration, pas d’argent ; Les seules richesses sont le sucre, l’oxygène et il n’appartient qu’à l’organisme global de décider quels organes en ont le plus besoin. Quand il fait froid par exemple, le corps humain prive d’un peu de sang dans les extrémités de ses membres pour alimenter les zones les plus vitales. C’est pour cette raison que doigts et orteils bleuissent les premiers.
                                                                        En recopiant à l’échelle macrocosmique ce qui se passe dans notre corps à l’échelle microcosmique, nous prendrions exemple sur un système d’organisation qui a fait ses preuves depuis bien longtemps. »

                                                                        Werber

                                                                        • OpenDelMundo OpenDelMundo 7 janvier 2012 04:31

                                                                          Mr Chouard est un humain et il tente de partager ses convictions sans aucune prétention. Il refait naître les idées réels de la démocratie. 
                                                                          Effectivement, ses propos sont théoriques. Je vois difficilement comme il pourrait les mettre en pratique seul. On parle de communauté, d’un système politique. Aucun homme sur terre ne peut faire cela seul, il doit être accompagné.

                                                                          Si je puis me permettre, à vrai dire la démocratie réel, à une échelle bien différente biensûr existe d’or et déjà : Marinaleda en Andalousie.

                                                                          Le fait est que pour arriver à le faire, il faudra une mobilisation bien plus importante. Je vois difficile comment il pourrait faire une assemblé citoyenne tous seul ^^’


                                                                          • citoyenrené citoyenrené 23 juillet 2012 10:10

                                                                            Bonjour Morpheus,

                                                                            je post ici pour que le message vous parvienne,

                                                                            juste pour vous avertir que je vous cite dans un article récent « pour une évolution démocratique de l’Assemblée Nationale »

                                                                            je cite des extraits de vos commentaires, ainsi que vos extraits de livre de Bernard Manin

                                                                            http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/pour-une-evolution-democratique-de-120313

                                                                            cordialement

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