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Accueil du site > Tribune Libre > Mali : les démiurges d’incertitudes

Mali : les démiurges d’incertitudes

Murray Gell-Man expliquait que l’entropie peut être considérée comme une mesure de l’ignorance. Partir du connu pour imposer l’inconnu, implique que l’on sache qui l’on est, où l’on va et ce qu’on veut, autant que la nature de l’adversaire. Sinon, prévient Sunzi, on perd inéluctablement toutes les batailles. La question sur le conflit en cours au Mali, n’est pas de savoir s’il est justifié. Après tout, selon Machiavel une guerre est juste quand elle est nécessaire. Mais l’est-elle vraiment et si oui, pourquoi et pour qui ? Selon n’énoncé - la « justification » comme disait Rome qui s’est créé un empire sans jamais mener une guerre offensive -, sans intervention extérieure le Mali était perdu. Mais ne s’était-il pas perdu de lui-même, noyé dans des montagnes de cocaïne que les plus hauts gradés de sa propre armée acheminaient vers l’Europe, avec l’aide d’une partie de ceux que l’on désigne aujourd’hui comme des terroristes du désert et contre lesquels on part en guerre ? Ne l’avons nous pas déjà sabordé avec les plans de réajustement structurels que le FMI lui avait imposé cassant croissance rationnelle, économie durable, celle-là même que l’on propose comme modèle à une Europe économiquement déboussolée ? Ses institutions démocratiques que l’on montrait comme modèle à suivre, n’étaient pas elles-mêmes ce que l’on désirait à défaut d’être celles dont le pays avait besoin ? 

Dans un gigantesque troc des dupes, une grande partie de l’Afrique (dont le Mali, la Mauritanie, le Tchad, la Cote d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Niger et le Nigéria) exportent ce dont nous avons besoin (matières premières et « stratégiques », services immatérialisés, produits des cultures de rente, etc., et importent nos institutions. Ils exportent aussi ce dont on fait semblant de ne pas vouloir, car en réalité il sert à perpétuer des discours aussi maximalistes que ceux que l’on accuse d’être des terroristes, et qui participent « informellement » à notre propre économie que ce soit pour des activités « intégrées » (bâtiment, services) qu’interdites (trafics, contrefaçon, etc.). Cette partie, dite « informelle », floue et obscure n’en procure pas moins des profits et des dividendes, concentrés à plus de leurs deux tiers dans nos propres pays. Ils sont le fait du crime organisé, européen et international, dont les Africains perçoivent une part (pour une fois non négligeable). Les bandits caravaniers (aujourd’hui considérés comme la « menace terroriste prioritaire ») jouent dans ce trafic leur rôle, et des potentats (plus ou moins à notre solde) « rationalisent » et supervisent leur trafic, et garantissent, entre autres, les « quotas supportables » car, pour paraphraser Emmanuel Kant, on mesure l’intelligence à la quantité d’incertitudes qu’on est capable de supporter. La destruction systématique des sociétés africaines, vendue comme des bonds en avant vers son intégration à la ville - monde et la mondialisation, connaît aujourd’hui des soubresauts qui auraient dû, de la part des protagonistes de cette déstructuration structurelle, être au moins attendus. Qu’elles prennent la forme du printemps arabe, des coups d’Etats, de la renaissance fondamentaliste (faute de mieux) de l’atomisation et de l’autonomie de certains de ses acteurs « informels » dans les casernes les ports ou dans les déserts, ces contestations ne sont que le feedback, la fuite contrôlée de vapeur permettant que la cocotte minute n’explose pas. Les considérer comme la menace principale et partir en croisade contre elles, ne fait, comme dit Dominique de Villepin, qu’augmenter le chaos dans la région, c’est à dire qu’il atteigne un niveau d’incertitude que les dirigeants de l’Occident ne peuvent plus supporter. Il propose de faire semblant de laisser l’initiative aux forces africaines, en les « soutenant », comme l’explicite formellement le mandat onusien, ce qui permet d’intégrer le feedback entropique au sein du « connu ». Le président de la république a décidé de partir en guerre, et en sortira quand il pourra, toujours selon Machiavel. L’ancien Premier ministre voudrait que rien ne change sous une forme de fausse autonomie africaine assistée. Tous les deux, cependant, ont tort. Car l’un et l’autre sont les victimes d’une idée et d’une réalité qu’ils ont voulu perpétuer et promouvoir mais qui n’est plus hégémonique. Martin Heidegger insistait sur le fait que l’Histoire est une projection dans le passé que l’homme se choisit. Jusqu’ici, cette Histoire n’était pas projetée de manière égale : celle qui est à nous était à nous, et celle de l’Afrique était à nous aussi. Dès lors que l’histoire de l’autre est niée et le présent continue à être raconté comme une fable qui en découle, il y na des fortes chances que toute version désirant maitriser le chaos de manière unilatérale en génère un autre, complètement inattendu et surtout insupportable

Ce à quoi la France et les chancelleries occidentales devraient méditer, c’est le comment un pays comme le Mali s’est effondré en un coup d’œil, à peine deux ans, détruisant son propre Etat à force de saper l’Etat de droit.

Après la partition du Soudan, n’est-il pas justifié de penser qu’il est temps de ne plus faire semblant que le peuple Touareg n’existe pas ? Que la gestion des frontières coloniales engendrera de plus en plus de conflits. Et que surtout ces derniers sa radicaliseront à l’air du temps, fabriquant des « terroristes islamiques » gérant (souvent da manière crapuleuse) des espaces que plus personne ne peut contrôler. Au lieu de partir à la reconquête totale du Mali, comme le propose le ministre de nos armées, n’est-il pas plus rationnel de l’aider à accéder à l’Etat de droit, à reconnaître ses diverses composantes, à lui laisser la possibilité de mettre en place une économie rationnelle, à l’aider à se débarrasser des hommes d’affaires véreux - locaux et étrangers et à lui donner les moyens de lutter contre la seule vraie armée qui compte dans la région, celles des trafiquants de cocaïne. 

Je rêve, bien sûr…

 

P.S. Entre temps, posons-nous la question : après quatre jours de combats sanglants qui ont coûté la vie à des dizaines d’otages en Algérie, y a-t-il un seul gazoduc endommagé ? 


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53 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 22 janvier 2013 09:49

    n’est-il pas plus rationnel de l’aider à accéder à l’Etat de droit, à reconnaître ses diverses composantes, à lui laisser la possibilité de mettre en place une économie rationnelle, à l’aider à se débarrasser des hommes d’affaires véreux - locaux et étrangers et à lui donner les moyens de lutter contre la seule vraie armée qui compte dans la région, celles des trafiquants de cocaïne. 

    Le bon sens même !

    Mais trop tard, sans doute. La gestion à courte vue risque de nous enfermer dans un piège : non pas tant l’éviction nécessaire des quelque 2000 infiltrés, mais l’exacerbation des tensions entre les deux Mali


    • alinea Alinea 22 janvier 2013 10:51


      « méditer » et « penser », voilà bien deux fonctions du cerveau qui ne servent plus guère !
      « Aider à accéder à un État de droit », voilà bien une attitude altruiste qui, si jamais elle a eu cours dans l’Histoire, ne peut venir à l’idée d’enfants gâtés, avides et déstructurés que sont devenus nos dirigeants ! C’est peut-être ce qui a été empêché par les mêmes, de toutes leurs forces !


      • Robert GIL ROBERT GIL 22 janvier 2013 11:07

        a mediter aussi le fait qu’ aucun grand média ne cherche à expliquer les raisons et les dessous de la guerre contre le terrorisme ni l’alliance des Occidentaux avec les défenseurs du terrorisme islamique (Arabie Saoudite et Qatar)...

        voir : CRIME MEDIATIQUE ET DESINFORMATION


        • morice morice 22 janvier 2013 11:54

          a mediter aussi le fait qu’ aucun grand média ne cherche à expliquer les raisons et les dessous de la guerre contre le terrorisme ni l’alliance des Occidentaux avec les défenseurs du terrorisme islamique (Arabie Saoudite et Qatar)...`


          mais si mais si....


          ah ce n’est pas tout à fait la même piste ; hein....

        • Robert GIL ROBERT GIL 22 janvier 2013 13:50

          et bien a l’arabie saoudite et au quatar j’ajouterais les usa



        • alberto alberto 22 janvier 2013 11:11

          Qui fait la loi en Afrique et ailleurs, y compris en Europe ?

          L’OMC, le FMI, leurs cohortes de banquiers avides, bornés et mercantiles !

          Allez donc leur parler d’altruisme...


          • morice morice 22 janvier 2013 11:52

            Ce à quoi la France et les chancelleries occidentales devraient méditer, c’est le comment un pays comme le Mali s’est effondré en un coup d’œil, à peine deux ans, détruisant son propre Etat à force de saper l’Etat de droit.


            la drogue, la drogue, et ses fabuleux revenus dans des pays pauvres, Michel, je ne vous apprend rien....


            un Etat (faible) n’a pas résisté à ça :




            « Durant l’enquête qui suit le crash, quelques uns ont remarqué une chose : le rôle trouble du maire de Tarkint, où s’est écrasé l’avion. «  L’accident remonte t-il à bien avant le 2 novembre comme semblent le penser certains ? Possible. Le fait est que la découverte officielle de l’épave date du 2 novembre.  » Mieux encore :« l’incontournable arabe (le maire de Tarkint) connaît le désert comme sa poche et a été de toutes les négociations pour les libérations d’otages gardés dans le Nord malien, de 2003 avec les otages allemands à 2008 avec les otages canadiens. Il agira toujours avec discrétion et tact et ne laissera transparaître sa déception qu’une fois avec l’affaire des Canadiens révélée, il y a un trimestre par le Mail and Guardian »… l’homme qui a négocié la rançon des otages en servant d’intermédiaire est celui qui aurait retardé l’information sur le crash ? Le même quihabitait à deux pas de l’épave ? A Tarkint, les jeunes du coin en savent bien davantage, visiblement… »

             « à 45 000 dollars le kilo (30 500 euros), prix moyen aux USA,les dix tonnes de coke valent au bas mot 450 millions de dollars (305 millions d’euros !), sur le marché actuel, pas loin d’un demi milliard !  »

            « C’est le plus tranquillement du monde, par l’aéroport deBamako,que l’équipage du vol « coke 007″ s’est volatilisé, apprend-on de bonne source. Venu du Venezuela, le Boeing 727 des trafiquants de cocaïne avait atterri début novembre sur une piste de fortune au nord de Gao. Comme les pilotes étaient de type européen, ils ne passaient pas inaperçus. Ils se sont donc procuré de faux papiers, ont pris la route Gao-Bamako et ont quitté le Mali par un vol régulier. Étonnés d’une telle audace, les enquêteurs cherchent activement d’éventuelles complicités du côté de la sécurité d’État  »

            • morice morice 22 janvier 2013 11:57

               Au lieu de partir à la reconquête totale du Mali, comme le propose le ministre de nos armées, n’est-il pas plus rationnel de l’aider à accéder à l’Etat de droit, à reconnaître ses diverses composantes, à lui laisser la possibilité de mettre en place une économie rationnelle, à l’aider à se débarrasser des hommes d’affaires véreux - locaux et étrangers et à lui donner les moyens de lutter contre la seule vraie armée qui compte dans la région, celles des trafiquants de cocaïne. 


              le problème, Michel, c’est qu’il n’y avait PLUS d’Etat.


              Cette libération infâme, cet été, marquait la fin déjà de la démocratie au Mali : seul un état dictatorial peut autant se permettre de pactiser avec des assassins ayant fait des aveux complets. La junte au pouvoir, toujours dirigée par l’énigmatique Sanogo qui a prétendu jusqu’ici avoir respecté les formes constitutionnelles a franch hier le cap : à la place d’un ATT protecteur des trafquants de drogue, voilà l’armée, principale bénéciaire du trafic, qui reprend le pouvoir ! Pour Sanogo, ce débarquement du premier ministre nommé est son second coup d’état en moins d’un an. Et ce véritable coup d’état bis bloque tout le pays, car il empêche l’intervention militaire commune décidée récemment. C’est avant tout son but,en réalité, Diarra en étant un ferme partisan.


              • Georges Yang 22 janvier 2013 12:28

                Morice,

                Si l’on compare votre prose amphigourique illisible avec cet article, il n’y a pas photo

                Hélas, vous êtes plus lu, c’est dommage pour la qualité du site

                L’auteur sait de quoi il parle quand il écrit sur les drogues, vous non !


              • lionel 23 janvier 2013 07:09

                D’autant plus que là, les môrices, ils ne nous parlent plus de coke, ils glissent doucement vers des domaines de la politique intérieur du Mali dont on peut bien se demander d’où ils tirent leurs informations pour faire des analyses si sur d’elles même... Nous parle t’il jamais du cannabis qui est pourtant la « drogue » qui arrondissait doucement les fins de mois de nombreux militaires et cacique du régime tant loué par les médias occidentaux ces dix dernières années pour son exemplarité démocratique ?


              • Ariane Walter Ariane Walter 22 janvier 2013 12:01

                Bonjour Michel,

                P.S. Entre temps, posons-nous la question : après quatre jours de combats sanglants qui ont coûté la vie à des dizaines d’otages en Algérie, y a-t-il un seul gazoduc endommagé ? 

                Etait-ce une expédition qui devait arriver plus tôt pour déterminer une entrée en conflit plus évidente ?
                En tout cas,oui, ce sont des terroristes très respectueux du matériel. Rien à voir avec papa ben laden, plus casseur !!


                • easy easy 22 janvier 2013 12:30

                  La question des nomades et des pirates s’est toujours posée aux sédentaires qui sont surtout des bâtisseurs donc des fixateurs.

                  Les religions sont utililisées par ceux qui préfèrent une vie nomade et pirate. Comme elles ont longtemps servi de support à autorité de parole, elles servent de prétexte à tous les pirates. Parfois même en repoussoir « Ni dieu, ni maître »

                  Tant que les gens fixés par l’idéologie sédentaire et hyper grégaire (d’où surgit la cité et l’anonymat) y trouvent leur compte en se débrouillant pour devenir des acteurs soit formels soit informels du système construit, ils ne le renversent pas. Mais ceux qui n’y trouvent pas leur compte augmentent leur pouvoir de nuisance pour défaire les constructions et disposer de plus de marge afin de mieux pirater. 


                  Un pirate sait qu’il n’est pas bâtisseur. Il n’envisage jamais de construire un pont, une raffinerie, un gazoduc. En revanche il fantasme d’en tenir les clefs pour en récolter les fruits. Un pirate qui s’empare d’une usine à gaz mais ne la fait pas sauter indique qu’il escompte l’exploiter (Jusqu’à ce qu’elle tombe en ruine faute d’entretien, mais le pirate ne fait pas de projets à travers les générations, il est dans l’immédiateté)


                   
                  Lorsque les pirates des siècles précédents écumaient les mers, tant qu’ils n’avaient pour repaires que des criques, les Etats se contentaient de les contrer au coup par coup.
                  Mais lorsque les pirates ont semblé prendre possession d’un pays, les Etats ont réagi de manière plus lourde. S’alliant parfois, se disputant parfois entre eux pour le contrôle de ces points stratégiques. En fait, les pirates ont très souvent révélé aux Etats quels étaient les endroits stratégiques. Plus globalement, les transgresseurs des lois établies ont toujours montré où étaient leurs failles. Les Lois ainsi que les Etats ont par nature un coup de retard sur les transgresseurs.
                  En dépit des Lois qui nous courent après (car nous désobéissons tous) il reste toujours des espaces de liberté qui peuvent s’exploiter de façon plus ou moins gentille (Le fait de pratiquer de l’ULM hors toute balise légale au début de cette aventure, bien que gentil d’apparence, comportait aussi des nuisances)

                  Disons, pour simplifier, que les transgressions vraiment pas gentilles sont celles qui utilisent des armes, que les méchants pirates sont ceux qui sont armés.

                  Or c’est cela qui a changé depuis la guerre contre Kadhafi, dans ce secteur du Monde. De même que l’armement des Afghans -par qui vous savez- a fortement changé la donne, l’armement des nomades sahéliens -par qui vous savez- a fortement changé la donne.

                  Dans notre stupide guerre contre Kadhafi, le choix avait été fait de clamer qu’on n’intervenait pas au sol afin de se donner des airs d’anges.
                  Comme nous n’avons réellement mis quasiment personne au sol, comme nous l’avions laissé aux révoltés Libyens à qui nous avions distribué des armes, comme nous leur avons laissé les accès aux stocks du colonel, nous ne pouvions avoir le contrôle sur le devenir de ces armes et nous savions que ça allait engendrer un piratisme très armé dans le Sahel si le nouveau gouvernement libyen manquait de structure.


                  Intervenir en force un an après pour bloquer le piratage du Mali en est la suite inévitable et responsable. C’est la France qui a conduit à ce déluge d’armes, c’est à elle de s’efforcer de les neutraliser.


                  Un pays de 13 millions d’individus se prend avec seulement 10 000 pirates armés. Le fait que surgisse une bande armée pirate fait plier ceux de la population qui sont les moins constructeurs et les plus portés au vol. Les pirates font très vite des émules et en peu de temps une grande part de la population se convertit au piratisme.

                  Le Mali venait de tomber aux mains des pirates, intervenir aussi vite que la France le fait est une excellente chose pour limiter la conversion de la population.

                  Une fois les villes reprises, il suffira d’y maintenir une police forte pour que les armes des pirates restent planquées et finissent par être oubliées.
                   
                  Le problème n’est pas dans notre réétatisation du Mali mais dans la future police qui devra s’y montrer suffisamment présente et intègre afin que le piratisme n’y soit plus que marginal.




                  Mais au-delà de ces actions, comment résoudre la problématique du caravanisme ?
                  En dehors de l’Amérique et de l’Australie, il y a toujours eu de gens qui ont pratiqué quelque sorte de caravanisme consistant essentiellement à faire commerce du différentiel des ressources entre deux régions.
                  Le caravanisme a donc fondamentalement dénié les frontières politiques et les principes douaniers.
                  Au début furieux des douanes et des passeports, le caravanier a fini par trouver intérêt aux douanes afin de gagner davantage à les contourner. 
                  Contourner la douane, même avec des produits licites, devenait lucratif en soi. 

                  Les frontières naturelles sont intéressantes à exploiter pour les caravaniers puisqu’elles engendrent un différentiel de ressources entre des populations situées de part et d’autre mais les ponts, les tunnels, les camions, les avions, leur font perdre la cause même de leur gagne pain. La route du sel, la route de la soie n’ont plus lieu d’être.

                  Restent alors aux caravaniers à exploiter le fait qu’il y ait des frontières fictives, invisibles sur un terrain plat et séparant deux états à faible police afin de profiter du transfert de choses interdites. De commerçants courageux transportant des produits licites, les voilà devenus pirates transportant de la drogue ou des armes. 
                   
                  Comment résoudre le cas de peuples culturellement démarqués par le caravanisme qui, d’honnêtes et peu armés sont devenus pirates très armés ? 
                  De quoi pourraient-donc vivre les Touaregs alors que nous transportons les produits au-dessus de leur tête ?
                  C’est cette question que nous aurions dû nous poser à partir de 1902 ?
                  Mais c’est la même question qui se pose au sujet des Roms. 

                  Bien entendu, sans le dire, nous, les fixés, nous espérons que tous les nomades du monde finiront par se fixer. Et cette sédentarisation se produit effectivement chaque jour.
                  Mais tous ces ex nomades ont la nostalgie de leur époque libre et j’ai idée qu’ils en resteront nostalgiques pendant dix générations.
                  D’autant que de notre côté fixiste, c’est pas la joie. 

                  La religion ne sert que de prétexte aux pirates nourrissant des fantasmes étatiques. Ils l’utilisent en toute logique sous forme radicaliste afin de sanctifier leur entreprise et se voir une légitimité supérieure de tuer quiconque leur résiste.

                  Nasser avait piraté le canal de Suez avec un slogan nationaliste et c’était très adroit en cette époque où surgissait l’ONU.
                  Comme les pirates se jouent des frontières, ils utilisent la religion comme slogan.
                   
                  Les Etats qui sont plus attachés à leur frontière qu’à leur religion ont tort d’attaquer les dictateurs nationalistes et d’offrir alors la place aux pirates qui ne le sont pas.


                  • ptimarc 22 janvier 2013 14:32

                    vraiment excellent,si je peux me permettre.

                    et excellent aussi de s’interdire le qualificatif de « terroriste »

                    une question« robin des bois » était il un « terroriste » ?


                  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 22 janvier 2013 18:11

                    Auteur brillant et commentateur en forme, voilà qui remonte le niveau et répond à la question.


                  • lionel 23 janvier 2013 07:19

                    « Une fois les villes reprises, il suffira d’y maintenir une police forte pour que les armes des pirates restent planquées et finissent par être oubliées.
                     
                    Le problème n’est pas dans notre réétatisation du Mali mais dans la future police qui devra s’y montrer suffisamment présente et intègre afin que le piratisme n’y soit plus que marginal. »


                    Traduction : Une foi que nous aurons imposé à nouveau notre modèle de gouvernance aux Maliens, il faudra que le nouveau régime ressemble à ceux des régions de l’empire, c’est à dire qu’il soit policier, répressif , qu’il contrôle ... Les zétazuniens, les zisrahelliens, nous même, viendront équiper leur policiers avec nos technologies, viendront les encadrer, les former à nos techniques de réppression bien rodées...

                    Bienvenu au Nouvel Ordre Mondial ! Bienvenu au Mali de Easy, le Mali d’après la Stratégie du Choc...

                  • easy easy 23 janvier 2013 09:39

                    Oué, dans le fond, vous avez raison Lionel

                    La police, l’ordre toussa, c’est une très mauvaise idée. 

                    Même ici on ferait mieux de laisser les gens devenir pirates


                  • lionel 23 janvier 2013 11:05

                    Eazy,


                    Pour moi l’ordre commence par un haut niveau d’éducation (et la trique n’est pas un instrument pédagogique de premier ordre et doit )êtr e en équilibre avec le calin (rires)) qui permet une stabilité psychologique. De plus, une assise morale est indispensable. 

                    Reste les personnalité pathologiques, mais si leur comportement est clairement dénoncé par la culture ambiante, ils n’ont pas la loi. Si les dirigeants sont des psychopathes, les valeurs sont invertis et alors la police devient synonyme de coercition fascisante.

                    PS : savez vous comment on traitait les voleurs en Afrique, avant que les blancs ne viennent leur enseigner la police, la prévarication, matérialisme etc...etc...

                    On les tuait direct ! On les tue toujours d’ailleurs autant que possible.
                    Les sociétés Africaines ne connaissait pas vraiment la délinquence !!

                  • ptimarc 23 janvier 2013 15:28

                    quelqu’un disait autrefois

                    « on mène l’esclave à la trique et l’homme libre par la gueule »

                    mais bon... quand on voit ou on en est aujourd’hui...


                  • lionel 23 janvier 2013 17:17

                    Oh, cela est anecdotique. Si l’on ne veut pas de délinquance, on oeuvre à la prospérité... On éduque.


                  • easy easy 23 janvier 2013 19:54

                    @ Lionel

                    ******Pour moi l’ordre commence par un haut niveau d’éducation (et la trique n’est pas un instrument pédagogique de premier ordre et doit )êtr e en équilibre avec le calin (rires)) qui permet une stabilité psychologique. De plus, une assise morale est indispensable. *****

                    Lorsque les pirates auront été reculés, lorsqu’ils se seront tous rhabillés autrement, il suffira qu’ils soient très éduqués, il suffira d’une assise morale.
                    (Ça ne semble peut-être pas très français à cause du bricolage conceptuel mais vous devriez comprendre)



                  • lionel 23 janvier 2013 20:06

                    J’ai compris Easy, pas de problème, pour moi aussi, avec les enfants, ce n’est pas toujours facile d’éviter les faute d’orthographe ou de syntaxe.


                    Bonne soirée à vous.

                  • louphi 22 janvier 2013 12:31

                    Michel Koutouzis


                    On commence à peine à lire votre article que l’on bute sur une grosse antinomie au premier paragraphe. 

                    En effet, ceci :

                    « Mais [le Maline s’était-il pas perdu de lui-même, noyé dans des montagnes de cocaïne que les plus hauts gradés de sa propre armée acheminaient vers l’Europe, avec l’aide d’une partie de ceux que l’on désigne aujourd’hui comme des terroristes du désert contre lesquels on part en guerre ? »

                    contredit outrageusement cela :

                    « Ne l’avons nous pas déjà sabordé avec les plans de réajustement structurels que le FMI lui avait imposé cassant croissance rationnelle, économie durable, celle-là même que l’on propose comme modèle à une Europe économiquement déboussolée ? Ses institutions démocratiques que l’on montrait comme modèle à suivre, n’étaient pas elles-mêmes ce que l’on désirait à défaut d’être celles dont le pays avait besoin ? »

                    Comme il faut lever cette antinomie, sachez que la première citation est archi-fausse. La deuxième est archi-juste.



                    • morice morice 23 janvier 2013 13:35

                      « Mais [le Maline s’était-il pas perdu de lui-même, noyé dans des montagnes de cocaïne que les plus hauts gradés de sa propre armée acheminaient vers l’Europe, avec l’aide d’une partie de ceux que l’on désigne aujourd’hui comme des terroristes du désert contre lesquels on part en guerre ? 



                      c’est archi VRAI`

                      lisez donc son livre au lieu de dire des banalités.


                    • Georges Yang 22 janvier 2013 12:42

                      A l’auteur

                      Vous évoquez la partition du Soudan, mais ce n’est pas la solution

                      Le Sud-Soudan qui était méprisé et expoité par les gouvernements de Khartoum est devenu un état corrompu dominé par une clique de prédateurs Dinkas et Nuers aux dépens des autres ethnies (Shillouk, Madi, Kakwa, Azande...)

                      Un Sahel indépendant (rêve de Khadafi) serait hélas sur le même modèle que le Sud-Soudan

                      Par contre, un fédéralisme avec des ministres touareg et songhai avec une large autonomie est souhaitable au Mali, et un modèle similaire au Niger en Mauritanie et au Tchad

                      Or dans ces pays c’est une ethnie (ou un groupe ethnique) qui accapare le pouvoir en brimant soit les sudistes (Mauritanie, Tchad) ou les nordistes (Mali, Niger)

                      Ce n’est pas un affrontement Arabes et Touaregs contre noirs, car il existe des inimitiées internes et que des noirs sont parmi les islamistes (comme au Darfour)

                       

                       


                      • lionel 23 janvier 2013 07:35

                        J’apprécie votre commentaire George. 


                        Il ne faut pas oublier que les Bambaras et autres éthnies du Sud, ne monopolisaient pas le pouvoir et qu’il y avait de très nombreux Nordistes Tamacheks ou Songhaïs à des postes important. De même, beaucoup d’argent partait au Nord pour ses communautés locales mais les « grands quelqu’un » de la politique du Nord détournaient les aides à leur profit. 

                        Il ne faut pas croire que les gens au Sud vivaient « à l’aise » et que ceux du Nord étaient défavorisés, rien ne serait plus faux et au Sud, les populations critiquaient justement les Nordistes pour toutes les aides qui partaient là-bas (revenaient sous forme de palais et de 4X4 à Bamako) alors que les population sudistes vivaient dans la difficulté. Ce que les gens du Sud n’appréciaient pas (je vous parle de perception populaire) c’est que les gens du Nord ne sont pas industrieux et qu’ils soient même plutôt paresseux.... 

                        Bref, pour résumer car il y a tant et tant à dire et c’est l’heure de l’école. Au sud du Mali on reprochait aux Nordistes de monopoliser l’aide financière internationale en vain puisque rien ne s’édifiait dans ces régions.



                      • lionel 23 janvier 2013 07:37

                        Pour les esprits malades qui rêvent de partitions, n’oublions pas que des centaines de milliers de gens du Nord vivent à Bamako et que jamais les régions Nord ne pourraient les acceuillir... Il n’y a pas les ressources pour cela. 


                      • Georges Yang 23 janvier 2013 12:59

                        Lionel

                        Les ethnies du sud ne vivent pas sur l’or c’est évident, mais les politiciens de ces ethnies s’en mettent plein les poches et ont arrosé des leaders du Nord.

                        Il faut cependant noter qu’il existe comme partout des animosités et rivalités ethniques au Mali et dans les pays voisins Les Maures briment les noirs du fleuve en Mauritanie et ont été ratonnés au Sénégal Les touaregs du Niger et du Mali ont des problèmes de fin de postoralisme nomades et ont une identité souvent incompatible avec les agriculteurs noirs (même si ces derniers sont en majorité musulmans) Idem entre Toubou, Berti, Rezzagat et les Sarha du sud du Tchad

                        La solution est dans le fédéralisme, le développement, la lutte contre la corruption et l’élimination physique des narco-islamistes


                      • lionel 23 janvier 2013 14:53

                        Pardon George mais le pouvoir n’a jamais vraiment été accaparé par les gens du Sud et je n’ai jamais entendu cette doléance des gens du Nord qui je le rappelle, sont Songhaïs, Peuls, Arabes, Tamacheks, Bozos, etc... 


                        Il existe en revanche une différence culturelle importante entre les ethnies du Sud et celles du Nord. celles-ci ont perdues de leur intensité ces dernières décennies avec les mouvements d’urbanisation qui ont entraînés de très nombreux métissages. Le fonctionnariat a aussi concouru à un métissage par mariage et aussi culturel par la rencontre et la cohabitation réelle entre les éthnies. celle-ci étant facilité par le cousinage à plaisanterie qui a toujours autant d’effet pacificateur au sein de la société. Il y a des problème parfois très violent entre ethnie de façon très localisée et toujours autour de problématiques éleveurs/pasteurs. D’ailleurs, il y a eu 40 morts lors de heurts entre Peuls et Dogons en un seul combat, après la prise du Nord mais cela n’a pas fait grand bruit. De même, dans le Cercle de Menaka, les heurts meurtriers entre Bororos et Daoussak ont précédés d’un an les combats du MNLA et empoisonnaient la zone (les Bororos s’étaient déplacés avec leur troupeau, jusque vers Gao, fuyant la guerre au Niger.

                        A Bamako, je n’ai jamais vu de problème entre gens du Sud et gens du Nord.

                        La prévarication, le « bouffement » était une chose « normale » au Mali. L’élu local détourne une somme importante, il construit à Bamako une grande demeure qui le rend semblable aux feuilletons « Brésiliens » qui ont eu un impact considérable sur la culture Ouest Africaine en ce qu’ils sont pour la majorité, une vitrine sur le monde « Européen ». Dès lors, les villageois les envis. L’impunité, la généralisation de la corruption, le manque d’éducation, ont fait que pour beaucoup de Maliens, réussir à détourner était perçu comme une bénédiction. D’ailleurs, au sein des familles, des communautés, celui qui refusait le « bouffement » était souvent qualifié de « maudit ». Dans ce système antinomique du bien publique et d’une psychologie saine, il s’était créé une pseudo-sagesse qui disait que celui qui avait été détourné pour que l’argent de l’escroc aille à sa mère, était bénit... C’est cela que les Putschistes remettait en question, d’où le CNRDRE pour justement redresser l’Etat et la démocratie. Contrairement à ce que l’on va nous dire, les membres du CNRDRE et les familles politiques qui les soutenaient, cherchaient avant tout à restaurer la dignité de la Patrie et la participation de tous. Les plus gros voleurs du pays avaient été arrêtés et le Président ATT, le système qui avait abouti à cette catastrophe, devait être traduit en justice. Dans tous le pays, des membres de la société civile, des religieux vinrent témoigner à la télévision (sobrement pas de la com’), de leur volonté de cesser la corruption et de s’engager à oeuvrer positivement à la vie de la Nation. cela, les médias occidentaux ne l’on pas montré... Au quotidien, la probité des membres du CNRDRE avait permis une paix civile, une sécurité et un comportement responsable de la population dans son ensemble.

                        Les soldats de la junte manquaient de maturité politique mais leur action, leur comportement vis à vis de la population, leurs discours étaient sincères et dépourvus d’incitation à une violence inutile. Cela a permis que le Sud du pays ne sombre pas dans l’anarchie... Ou un autre coup d’Etat en préparation...

                      • Georges Yang 23 janvier 2013 15:47

                        Suis d’accord avec vous, népotisme = prévarication, c’est valable partout en Afrique, et les effets sont pires que le narcotrafic


                      • lionel 27 janvier 2013 07:51

                        Juste une précision,


                        Le pouvoir n’a pas été accaparé par les gens du Sud, Sous Modibo Keita, il y avait des personnes originaires de toutes les ethnies. Le problème majeur du Mali (en plus du découpage « post-colonial » est que sa capitale est à plus de 1500 km de Kidal (qui était encore un grand village il y a 10 ans et qui était devenu une petite ville), plus de 1000 km de Gao. Que les voies d’accès goudronnées sont relativement récentes. Si Ségou avait été la capitale de ce pays, il est probable que son histoire aurait été modifiée. 

                      • Loup Rebel Loup Rebel 22 janvier 2013 13:37

                        Bien vu, Michel Koutouzis.

                        Mais on aurait tort d’oublier ces paroles de Kant : La guerre crée plus de méchants qu’elle n’en supprime.

                        Au-delà de ces vérités, le dirigent d’une démocratie qui déclare une guerre a besoin de la justifier, aux yeux de son peuple d’abord, puis aux yeux du monde. Le mot clef : terroriste, ou l’arbre qui cache la forêt. Des intérêts en jeux ? Non, promis juré, « la Fance n’a pas d’intérêts au Mali ! » Mais... AREVA ? « Non vous dis-je, juste le grand Zoro décidé à éradiquer (génocide ?) des terroristes ».

                        Un peu seul sur ce coup, l’ex-capitaine du pédalo promu chef des armées. Et pourquoi les armées africaines semblent-elles si peu enthousiastes à prendre les armes aux cotés de la France ?

                        Ne serait-ce pas parce qu’aux yeux d’une partie clairvoyante du peuple africain, ceux que notre chef-d’état-va-t-en-guerre nome terroristes sont par ailleurs des « résistants », des rebelles qui tentent de s’opposer au pillage de leurs ressources ?

                        Pour l’occupant, les « résistants » sont toujours des terroristes. Certes, les méthodes utilisées par les rebelles sont terrorisantes, mais la lutte n’est pas à armes égales. D’où le recours aux trafics et aux enlèvements pour se procurer les subsides nécessaires au combat contre le « pilleur » soutenu par une armée d’élite.

                        Ce qui m’étonne le plus, c’est la crédulité des Français qui soutiennent aveuglément notre chef d’État, la tête dans le sable (du désert ?), dénis absolu des réalités économiques mais surtout financières que constitue la forêt cachée par l’arbre à abattre. Dans une situation de surendettement, qui peut croire que notre cher Président investit dans une guerre juste pour une cause idéologique ? La Syrie, non. Le Mali, oui, après d’autres pays d’Afrique dans lesquelles la France a des intérêts.

                        Vouloir dissimuler au peuple français les réels mobiles de cette guerre est non seulement un affront à son intelligence, mais une lâcheté indigne d’un chef d’État. À moins que cette guerre ne cache quelques motivations de son égo, déjà trahis dans ces promesses de campagne électorale ? ... Moi président, je... Moi président, je... encore !


                        • louphi 22 janvier 2013 14:49

                          Michel Koutouzis

                          « Les bandits caravaniers (aujourd’hui considérés comme la « menace terroriste prioritaire ») …. Les considérer comme la menace principale et partir en croisade contre elles, ne fait, comme dit Dominique de Villepin, qu’augmenter le chaos dans la région, c’est à dire qu’il atteigne un niveau d’incertitude que les dirigeants de l’Occident ne peuvent plus supporter. »

                          Dominique De Villepin, pourtant ancien premier ministre français, n’a rien compris de la position qu’occupe le France en Afrique, à moins qu’il ne fasse semblant. Il oublie que c’est son pacifisme béat qui a fait de lui le mouton noir du gaullisme au point qu’il a vertigineusement dégringolé de sa position de « dauphin » de Jacques Chirac à celle de paria de la classe politique française. Dominique De Villepin ignore ou fait semblant d’ignorer que :

                          « L’Afrique est très importante pour la France parce que c’est le seul continent qui peut encore donner à la France le sentiment d’être une grande puissance. Le seul où avec 500 hommes, elle peut encore changer le cours de l’histoire. » (Louis De Guiringaud, ancien ministre français des Affaires étrangères).

                          Ne pas intervenir pour éradiquer l’invasion du Mali par les guerriers d’Allah, c’était une menace mortelle pour le pré carré de la France, le cœur et le poumon de la France, la Françafrique.

                          Armer la Françafrique, doter la Françafrique d’un armement à la hauteur de celui des fous des fous d’Allah, disciples du gangster Mahomet, et se contenter de laisser faire eut été aussi extrêmement périlleux pour la stabilité voir la pérennité de la Françafrique. C’est évident.

                          La seule solution pour le salut de la Françafriique, de la France, c’est la solution choisie par François Hollande.

                          « Ce à quoi la France et les chancelleries occidentales devraient méditer, c’est le comment un pays comme le Mali s’est effondré en un coup d’œil, à peine deux ans, détruisant son propre Etat à force de saper l’Etat de droit »

                          A moins de manquer du sens de la cohérence, le Mali ne s’est pas effondré tout seul puisque vous reconnaissez vous-même par ailleurs, ce qui est juste, que : « Ne l’avons nous pas déjà sabordé avec les plans de réajustement structurels que le FMI lui avait imposé cassant croissance rationnelle, économie durable, celle-là même que l’on propose comme modèle à une Europe économiquement déboussolée ? Ses institutions démocratiques que l’on montrait comme modèle à suivre, n’étaient pas elles-mêmes ce que l’on désirait ? ».

                          En fait, ce n’est pas seulement le Mali que l’impérialisme occidental a effondré. C’est toute l’Afrique qui a été effondrée, dépecée, et ce depuis des millénaires,  à la fois par les coups de les coups de fusils de l’impérialisme judéo-chrétien occidental et des coups de sabres de l’impérialisme-judéo coranique oriental. C’est l’évidente réalité.

                          « Après la partition du Soudan, n’est-il pas justifié de penser qu’il est temps de ne plus faire semblant que le peuple Touareg n’existe pas ? »

                          Les Touaregs sont des populations berbéro-maghrébines conquérantes, colporteuses de tous les trafics et banditismes de nos traditions barbares indo-européennes ancestrales dont ils sont issues, en particulier le banditisme mahométan. Les Touaregs n’ont rien à faire au Mali, pas plus que dans les autres contrées du Continent Noir.

                          « Au lieu de partir à la reconquête totale du Mali, comme le propose le ministre de nos armées, n’est-il pas plus rationnel de l’aider à accéder à l’Etat de droit, à reconnaître ses diverses composantes, à lui laisser la possibilité de mettre en place une économie rationnelle, à l’aider à se débarrasser des hommes d’affaires véreux - locaux et étrangers et à lui donner les moyens de lutter contre la seule vraie armée qui compte dans la région, celles des trafiquants de cocaïne. »

                          Ce paternalisme néo-colonial est à l’œuvre en Afrique depuis 50 ans. On en apprécie les résultats aujourd’hui.

                          Question : Quelle solution pour les peuples africains pouvant leur permettre de briser le double joug de l’impérialisme judéo-chrétien occidental et de l’impérialisme judéo-chrétien oriental ?

                          Réponse : Les africains n’ont pas d’autre solution crédible que de s’organiser en partis politiques anti-impérialistes. La stratégie à suivre est celle visant à transformer les guerres impérialistes sur leur continent en guerres de libération nationales intégrant de nombreux peuples autant que possible. Cette libération nationale et continentale doit avoir pour cible l’impérialisme judéo-chrétien occidental et l’impérialisme judéo-coranique oriental. Pour cette libération, les africains mettrons en avant leurs propres cultures et traditions précoloniales et pré-coraniques qui font d’eux les fondateurs et dépositaires de la civilisation dans l’humanité.


                          • louphi 22 janvier 2013 18:16

                            Paul Huant

                            « Si je vous ai bien compris, on règle le problème des indigènes comme l’ont fait les Américains, les Australiens etc... etc... ».

                            De qui et de quoi parlez-vous en parlant des indigènes, des Amérindiens et des Australiens en ce qui concerne le Mali ? Soyez clair !

                            En tout cas, au Mali comme dans le Sahel et tout au moins en Afrique « Subsaharienne », jusqu’à preuve du contraire, les Touaregs n’y sont pas des indigènes. Les indigènes, ce sont les populations Noires originaires du continent depuis l’apparition de l’homme sur terre. Les populations blanches sur le continent africain sont nos transplants d’Europe du Nord et de l’Asie. Au Mali et dans la région, c’est plutôt les noirs qui sont dans le situation des Amérindiens tandis que les Touaregs tiennent le rôle des conquistadors. N’inversez pas les rôles.

                            Quant aux Australiens, voulez-vous parler des indigènes (autochtones) qui, eux, sont des noirs ou des allogènes qui, eux, sont des blancs, des envahisseurs ? La aussi, au Mali, les noirs sont dans la situation des indigènes tandis que les Touaregs sont dans la position des allogènes. 


                          • louphi 23 janvier 2013 02:50

                            Paul Huant

                            « …en suivant votre raisonnement, la Terre appartient aux Noires. ».

                            Oui, la Terre appartient aux Noirs. Mais elle appartient aussi aux Blancs, aux Jaunes, aux Animaux, aux Plantes et à toute Chose qui s’y trouve. Une chose est d’appartenir. Une autre chose est d’occuper. Occuper, ce n’est pas l’anarchie. Occuper selon quelques principes de civilisation : le respect de l’équilibre, de l’harmonie, de la préexistence, pour s’arrêter là.

                            « … les premiers pharaons étaient des nègres (noires mais nègres ce qui n’a pas la même signification). ». 

                            Là, vous montrez votre visage. Et çà se voit que vous êtes imprégné de préjugés négatifs, péjoratifs. Nous nous exprimons en Français. Prenons un dictionnaire français, par exemple le dictionnaire en ligne reverso. On trouve en première explication, c’est-dire ethnologique, anthropologique : « nègre, noir, relatif aux Noirs (« art nègre » » . Les autres explications sont étiquetées péjoratives ou familières. Même chose chez Larousse. Rien que çà je devrais m’arrêter, votre mauvaise foi étant manifeste. Mais continuons.

                            « ...en faisant fie des origines de l’humanité dont je m’en contre fiche…. »

                            Si donc vous vous contrefichez des origines de l’humanité, pourquoi prendre la peine de soulever des discussions sur le sujet pour raconter des sottises ? Par exemple, vous avez écrit savamment ceci :

                            « Les premiers occupants connus… de l’Afrique du Nord étaient Berbères et les Touareg en sont ou en descendent. »

                            Ou bien les berbères sont effectivement les premiers habitants de l’Afrique du Nord, ou bien les berbères sont les descendants des premiers habitants de l’Afrique du Nord. Les berbères ne peuvent pas être les deux choses à la fois. Vous devez préciser. Sinon c’est vous qui risquez de n’être qu’un propagandiste et un désinformateur, toutes choses dont par ailleurs vous m’accablez en écrivant : « Le reste n’est que de la propagande et de la désinformation. ».


                          • lionel 23 janvier 2013 07:43

                            « Les Touaregs sont des populations berbéro-maghrébines conquérantes, colporteuses de tous les trafics et banditismes de nos traditions barbares indo-européennes ancestrales dont ils sont issues, en particulier le banditisme mahométan. Les Touaregs n’ont rien à faire au Mali, pas plus que dans les autres contrées du Continent Noir ».


                            Pour écrire de pareils conneries, vous devez avoir de gros problèmes psychologiques monsieur, doublé d’une profonde méconnaissance de la diversité des sociétés Tamacheks. Ne savez vous pas que de très nombreux Tamacheks ne sont pas des razzieurs mais avant tout des éleveurs nomades ?

                          • lionel 23 janvier 2013 07:57

                            Louphi,


                            Les Africains actuels sont un mélange de nègres agriculteurs venu des zones Soudanaises et qui ont envahis une grande partie de l’Afrique où vivaient des populations Africaines « originelles » qui sont du type San (Bushmen) ou Pygmées (petit, teint clair à rouge, implantation des cheveux en « grains de poivre ». Ces invasions ont détruit les structure sociales des habitants originels mais le métissage est toujours très nettement visible. Les Dogons rencontrent les Telems, les Songhaïs traditionnels évoquent sans cesse, « les gens d’avant » (leur arrivé).

                            De plus, les Hamito-chamitiques du type Peulh ou Tutsi ou Massaï, ne sont pas non plus des nègres, ils sont aussi des nomades... Doivent-ils partir ?

                            Je suis imprécis ? Oui, mais je n’écris pas de sottises !



                          • lionel 23 janvier 2013 08:04

                            Le terme « nègre » ,n’est pas plus péjoratif que celui de « Caucasiens »... Ce sont les termes académiques.


                          • louphi 23 janvier 2013 16:29

                             

                            Paul Huant 

                             « Nègre vient du latin niger qui a donné notamment : 

                            > nero en italien
                            > noir en français (dans ces deux langues, le g a disparu, comme le fleuve Liger > Loire)
                            > negro en espagnol et portugais
                            .> negre en occitan (le e occitan se prononce [é])

                            (pour toutes les langues méditerranéennes, il faut prononce... »

                             Nous ne nous exprimons pas ici en latin, ni en espagnol, ni en portugais, ni en occitan. Nous nous exprimons ici en français. Le français dérive du latin. Mais le français n’est pas le latin. L’Homme Blanc dérive de l’Homme Noir, du Nègre. L’Homme Blanc n’est pas pour autant un Noir, un Nègre.

                            « louphi, quand on ne sait pas, on ferme sa gueule car après on passe pour un con ».

                            Le pédantisme c’est le pire de l’imbécillité, de l’ignorance et de la connerie. C’est facile de faire le copié-collé du Lexilogos bêtement, pour ne rien dire.


                          • louphi 23 janvier 2013 16:32

                            lionel

                            Commençons par nous reporter sur un autre post de lionel pour bien comprendre ses manipulations de solidarité avec le terrorisme coranique des Touaregs au Mali. Ce post de lionel est l’une de ses réactions à l’article de Feuilly publié hier sur Agoravox et intitulé « De la guerre au Mali ». Dans ce post, lionel raconte :

                            « Les Tamacheks sont les premières victimes de ce conflits et raconter des contre vérités et faire des raccourcis mensongers… »

                            D’abord, c’est une omission, tout à fait coupable, de ne pas préciser au lecteur que les Tamacheck, ou Tamashaq, ou Kel Taguelmust, ou Targui, ne sont rien d’autre que les Touaregs, les fameux Touaregs, populations blanches nomades berbères, des conquérants esclavagistes venant essentiellement d’Algérie et de Libye, « Seigneurs du Sahara », qui terrorisent le Mali depuis des décennies, voire des siècles. En effet, « Pendant des siècles, les Touaregs ont pris des esclaves dans d’autres tribus du désert… » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Touareg).

                            Ensuite, c’est une arnaque d’affirmer que « Les Tamachecks sont les premières victimes du conflit » actuel au Mali. Bien au contraire, c’est même eux, les Tamacheks, les Touaregs, qui sont les meneurs de ce conflit séculaire et de son aggravation actuelle. Ils ont profité du renversement du régime de Kadhafi, qui était leur principal bastion protecteur, pour se replier massivement au Sahel en étant lourdement armés, se fédérant avec leurs émules jihadistes algériens formant l’AQMI (Al-Qaïda du Maghreb Islamique). En effet :

                            « Le retour au Mali de mercenaires touareg – puissamment armés et fuyant les combats en Libye dans les dernières phases de l’effondrement du régime de Khadafi (juillet-octobre 2011) – donne naissance au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), né à l’automne 2011 de la fusion de plusieurs groupes touareg. »

                            Voilà qui balaie les « contre vérités et (…) raccourcis mensongers… » débités par lionel.

                            Revenons maintenant au post ci-dessus de lionel.

                             « Je suis imprécis ? Oui, mais je n’écris pas de sottises ! ».

                            Des imprécisions doctes et doctrinaires, en plus basées sur une érudition très superficielle et de mauvaise foi, ne sont que « de la propagande, de la désinformation », des sottises. Et les sottises sont comme des virus. Plus on les tranche croyant s’en débarrasser, plus ils se multiplient. Les sottises sont des virus intellectuels colportés par des gens malhonnêtes.


                          • lionel 23 janvier 2013 17:32

                            Lorsque l’on connaît le Nord Mali, la société Tamachek, on connaît ces visage noirs de Nobles guerriers. A Tessalit, j’ai le souvenir de cette responsable d’ONG, Tamachek, noir... Pas une Bellah, non une femme libre... 


                            Pas plus loin qu’une génération, mes beaux parents Peuls, avaient des esclaves(les jours de marché, ils ne manquent pas de venir saluer leur ancien « maître »... Chez les Songhaïs, on trouve les captifs (bagna). L’esclavage est une constante de ces régions, chez les noirs comme chez les berbères. 

                          • lionel 23 janvier 2013 17:58

                            On peut aussi remarquer beaucoup de métissage entre des Tamacheks, des Songhais, des Peuls, des Arabes nomades ou citadins (c’est plus rare, ils se détestent généralement), pour ne parler que du Nord. 


                            J’ai le souvenir de ce garde civil Touaregh qui gardait la banque au coin de la rue, pendant tous les evènements depuis le 22 mars, ou ces policiers Tamachek qui continuaient leurs activité même après la prise du Nord et qui doivent être en fraction à l’heure qu’il est... Le Colonel Gamou est resté fidèle au Mali et devrait reprendre Gao avec ses hommes. Il avait préféré quitter le pays, être désarmé que de rejoindre le MNLA ou Ançar Din. Il est un ancien rebelle. La réalité est complexe et les certitudes s’estompent.



                            PS : Chez les Bambaras aussi il y avait des esclave...



                          • louphi 24 janvier 2013 04:20

                            Lionel

                            « …j’ai le souvenir de cette responsable d’ONG… ». « …mes beaux parents Peuls… ». « J’ai le souvenir de ce garde civil Touaregh… ».

                            Moi je ! Moi je ! Moi je, Moi je ! Moi, je !

                            Moi aussi j’ai le souvenir des discours vantant les avantages et les bienfaits de la colonisation. Nicolas Sarkozy, ex-khalife enturbanné de la république (1), avait même envisagé la question du « …recours à un référendum sur les aspects positifs de la colonisation, comme celle de savoir si elle n’a pas, "malgré tout, permis de construire des écoles, des hôpitaux, des autoroutes"… » (1). Sur ce lien, le portrait enturbanné de Sarkozy correspond bien à Lionel , avocat défenseur des conquistadors mahométans Tamacheks.

                            Le discours de Lionel reprend les plaidoyers panégyriques de Jules Ferry, l’un des khalifes enturbannés du colonialisme français :

                            « Est-ce que vous pouvez nier, est-ce que quelqu’un peut nier qu’il y a plus de justice, plus d’ordre matériel et moral, plus d’équité, plus de vertus sociales dans l’Afrique du Nord depuis que la France a fait sa conquête ? Quand nous sommes allés à Alger pour détruire la piraterie, et assurer la liberté du commerce dans la Méditerranée, est-ce que nous faisions œuvre de forbans, de conquérants, de dévastateurs ? Est-il possible de nier que, dans l’Inde, et malgré les épisodes douloureux qui se rencontrent dans l’histoire de cette conquête, il y a aujourd’hui infiniment plus de justice, plus de lumière, d’ordre, de vertus publiques et privées depuis la conquête anglaise qu’auparavant ? » (2)

                            Comme Jules Ferry, Lionel aussi plaide : « Est-que vous pouvez nier que les Tamacheks au Mali ne font pas œuvre de civilisation ? Est-ce qu’ils font œuvre de piraterie, de conquérants, de démolisseurs de monuments, de coupeurs de bras, de dévastateurs ? Est-il possible de nier que, malgré la guerre de conquête multiséculaire, il n’y a pas quelques vertus publiques et privées depuis la conquête telle que l’assiduité aux occupations quotidiennes, le métissage, le recrutement des « tirailleurs sénégalais » ? ». Voilà le sens de l’engagement de Lionel aux côtés des « civilisateurs »Touaregs au Mali.

                            Ainsi donc, le colonialisme coranique, colporté au Mali par les Touaregs (Tamacheks), conquistadors mahométans du Sahara, avec leurs « tirailleurs sénégalais », ne serait en Afrique que pour faire œuvre de civilisation, garder les banques aux coins des rues, se faire aduler les jours du marché, rester fidèle au Mali, rester en faction, vaquer aux activités même pendant la conquête, faire beaucoup de métissage, etc. Cette idéologie est celle de la malédiction de Cham par laquelle, Yahvé, alias Allah, alias Jésus-Christ, funeste créature du gangster Mahomet, condamne le Nègre à être l’esclave éternel de l’Homme Blanc.

                            « Lorsque l’on connaît le Nord Mali, la société Tamachek, on connaît ces visage noirs de Nobles guerriers. ». « L’esclavage est une constante de ces régions, chez les noirs comme chez les berbères. ». « On peut aussi remarquer beaucoup de métissage entre des Tamacheks, des Songhais, des Peuls, des Arabes nomades ou citadins… ». « Chez les Bambaras aussi il y avait des esclave... ». « L’esclavage est une constante de ces régions, chez les noirs comme chez les berbères. ».

                            Les sottises sont comme des virus. Plus on les tranche croyant s’en débarrasser, plus ils se multiplient. Les sottises sont des virus intellectuels colportés par des gens malhonnêtes. On croit lire le rapport d’un mercenaire à sa hiérarchie coloniale, ou celui d’un éclaireur type explorateur colonial à la Savorgnan de Brazza.

                            ___________________

                            (1) http://seenthis.net/messages/56227

                            (2) Jules Ferry - Assemblée nationale

                          • lionel 24 janvier 2013 10:00

                            « Je » témoigne et ce qui importe est l’objet du témoignage. Subjectif par nature, le témoignage peut être réfuté ou entériné par des témoignages croisés ou des données chiffrées, des études savantes à vocation d’objectivité. 


                            Les maîtres de l’Empire méprisent tout autant les Caucasiens que les nègres ou je ne sais quoi encore. L’empire épargne t’il les Grecs ?As-t’il épargné les peuples Caucasiens durant la première et la seconde guerre mondiale ? L’empire est raciste oui. Il fonde ses délires sur les traditions Abrahamique ? Oui, mais pas uniquement. Il peut utiliser n’importe quelle idéologie comme canal pour ses intérêts.

                            N’y a t’il pas de psychopathes parmi les Nègres ? Cette pathologie aux conséquence funeste est-elle le fait du leucoderme ? 

                            Les Nègres n’ont-ils pas des confréries secrètes qui ont des pratiques destinées à subjuguer autrui, à lui nuire, à briser son libre arbitre et son intégrité physique et morale ? Les nègres(mes frères et soeurs en humanité) n’ont t’ils jamais soumis d’autres nègres ? Des nègres ont aussi produit la Charte du Mandé et fixés un haut niveau éthique et moral :


                            « Nous devons devenir les membres d’une nouvelle race et nous soumettre à la fidélité ultime que nous devons non pas aux nations mais à nos semblables les hommes au sein de la communauté humaine » ... "Hailé Sélassié

                          • Yvance77 22 janvier 2013 14:51

                            Billet brillantissime !!!


                            • Avic Avic 22 janvier 2013 16:21

                              Très jolie conclusion : « Je rêve, bien sûr… » d’un beau texte qui malheureusement est loin de la réalité par moments.
                              Si on cherchait des solutions aux divers problèmes africains, il y a longtemps qu’on aurait trouvé. Malheureusement, non seulement on ne les cherche pas, mais on fait tout pour les écarter quand elles se présentent.

                              http://avicennesy.wordpress.com/2013/01/16/des-rizieres-de-lindochine-au-desert-du-sahara-attention-bourbier/


                              • Montagnais .. FRIDA Montagnais 22 janvier 2013 17:21

                                Excellent billet. « ...y a-t-il un seul gazoduc endommagé ? » dites-vous ..


                                La réponse est implicite, évidente, pour l’instant, on en est à la guerre spectacle, Dassault en concert .. - merci Guy Mauve, welcome, on vous attendait - tout under control, planétaire partie de poker, guillerette et exaltant pour l’instant, guignols et pandores, masques et bergamasques, ennemis-amis par-ci-par-là, tout mélangé, activiste au service de la liberté en Syrie, terro au Mali, payés par qui, devinez ?.. Qatari Si Qatari Là .. Ops Bouffe comme opéra .. 

                                le public aime ça, belle aubaine pour le spectron, unité nationale, fanfare .. toutes les trompettes débouchent d’un bout à l’autre des continents, saluent, entonnent, fracassent, bourdonnent du merveilleux Hosana .. « Hollande en chef de guerre » .. Madame Bobo et Mimile en ont les bartholins qui gonflent.

                                .. under control l’Auteur .. n’ayons pas peur.

                                • lionel 22 janvier 2013 20:38

                                  Rêvez Monsieur Koutouzi, rêvez !! Rêvez des rêvez où le cynisme n’est pas permis, que nous puissions encore lire des rêves humains et empathiques et de façon intelligente et cultivée. 


                                  Merci.

                                  Bonne soirée

                                  • agent orange agent orange 23 janvier 2013 08:04

                                    D’après l’historien Webster G. Tarpley :
                                     Les stratèges de l’OTAN ont commis, ce qui peut se révéler être une bévue stratégique fatale en ouvrant un nouveau front contre le Mali (et l’ Algérie), avant d’en avoir terminé avec Assad.
                                     Les gradés de l’OTAN répètent la même erreur faite par Hitler en juin de 1941 lorsqu’il lança son attaque Barbarossa contre l’USSR avant d’avoir anéanti décisivement les britanniques. Le résultat fut une guerre sur deux fronts ingagnable, qui scella le sort du dictateur nazi.

                                    article


                                    • Montagnais .. FRIDA Montagnais 23 janvier 2013 18:35

                                      Le sort du « dictateur nazi » était réglé depuis longtemps .. Tonton Adolphe, régional de l’étape. 


                                      Vous mésestimez grandement le savoir-faire des organisateurs ..

                                    • PrNIC PrNIC 23 janvier 2013 10:06

                                      Les « anti guerre » isolés peuvent se retrouver !

                                      http://www.petitions24.net/stop_guerre_au_mali_-_des_choix_pour_la_paix

                                      Nous n’avons que 4 mois pour motiver députés et sénateurs POUR la PAIX !


                                      • Hervé Hum Hervé Hum 23 janvier 2013 12:00

                                        Cher auteur, pour faire ce que vous dites à la fin de votre article, sans doute faudrait il que dans le même temps, sinon préalablement, il en soit fait de même en occident.


                                        • COLRE COLRE 23 janvier 2013 12:55

                                          « Je rêve, bien sûr… »

                                          Oui, je le crains… Situer le problème pour l’essentiel du côté occidental en fait une demi-réalité et produira même un quart de solution.
                                          « il est temps de ne plus faire semblant que le peuple Touareg n’existe pas » : pour qui ? qui pourrait penser le contraire ? ni les Africains, ni les Arabes, ni les Occidentaux. Personne n’est dupe. Le vrai problème est bel et bien celui des frontières issues de la (dé)colonisation. Le choix de garder ces frontières au moment des indépendances par les premiers pouvoirs africains aura été une catastrophe (comme les frontières issues de la stalinisation).

                                          L’intérêt des premiers gouvernants et premiers potentats était évident : mettre la main sans coup férir sur de vastes pays tout faits, englobant bien au-delà leurs territoires ethniques. Les dominations d’un groupe ethnique sur l’autre, à l’intérieur de frontières communes, a engendré, et engendre toujours, ces frustrations et ces conflits permanents à l’échelle des nations et des nations limitrophes. 

                                          Fallait-il faire autrement ? c’est pratiquement le choix qui a été fait partout : les frontières coloniales ont été conservées pour les nouvelles entités nationales. Rajouter une guerre de frontières aux gigantesques problèmes des passassions de pouvoirs lors des indépendances aurait aussi engendré d’énormes désaccords et guerres nationales et ethniques (cf. la partition Inde / Pakistan). Il aurait sans doute fallu du courage, de la prescience pour admettre les graves guerres du moment, mais assainir des situations ingérables et productrices de conflits permanents à long terme.

                                          Solutions ? de nouvelles partitions nationales et de véritables indépendances des peuples/cultures, c’est dire si ce redécoupage serait encore plus surréaliste que le « charcutage » en dentelle des circonscriptions à la sauce Marleix / Pasqua…

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