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Accueil du site > Tribune Libre > Que faire de l’Union Européenne ?

Que faire de l’Union Européenne ?

 Vieille structure issue de la guerre froide cette Union Européenne !

Il n'y a pas et il n’y aura jamais de majorité pour une Europe-alternative à une mondialisation des cartels, de la pègre et de la terreur et du chantage du chaos militaire. Il n'y en a jamais eu. Il n'y en aura jamais et moins encore avec 27 pays membres.

____________________

 

 Table ronde de 2011 sur le thème "Que faire de l'Union européenne ?" avec Aurélien Bernier (porte parole du M'PEP), Bernard Cassen (secrétaire Général de l'association Mémoires des luttes, président d'honneur d'Attac), Michèle Dessenne (porte parole du M'PEP), Frédéric Lordon (directeur de recherche au CNRS), Jacques Nikonoff (porte parole fu M'PEP, professeur associé à l'institut d'études européennes de l'Université Paris 8), Emmanuel Todd (historien, ingénieur de recherche).

 

 Pour Jacques Sapir il est bien question aujourd’hui de provoquer une crise afin de tirer l’UE vers nous à partir de décisions... unilatérales.

***

Hors du cadre de la nation, il ne peut pas y avoir de démocratie. C’est la raison pour laquelle l’UE ne sera jamais légitime, et c’est la raison pour laquelle elle devra à terme se passer du consentement des Peuples européens avec la complicité de la quasi-totalité de la classe politique de l’UE.

 (Souvenez-vous ! Après un « non » référendaire à la constitution européenne, c'est toute la classe politique qui votera le traité de Lisbonne ; il sera adopté par l'Assemblée et le Sénat avec la bénédiction du conseil constitutionnel)

Tous les fédéralistes nient les particularismes nationaux, soit par calcul soit par ignorance. D'où la catastrophe de l'Euro qui n'est, il est vrai, qu'une catastrophe pour ceux qui, chaque matin, assument le principe de réalité. Avec l’Euro : pas de croissance, chômage endémique, baisse du pouvoir d'achat, immobilier à des niveaux records, crise du logement, et l'abstention croissante aux élections chez tous les Peuples européens.

Ne pas vouloir comprendre ce qui fait un Allemand, ce qui fait un Espagnol ou un Français.... ce refus de l'Histoire et de la connaissance au profit d'un négationnisme aux calculs sordides cache le coup mortel que l'on souhaite porter au progrès social au nom des intérêts des classes dirigeantes. 

 (On pourra toujours s'étonner que les particularismes des Peuples européens soient ignorés à l'heure où on ne cesse de nous parler de ce caractère si français qui empêcherait toute réforme ! Mais alors… particularismes il y a bien… mais… seulement lorsqu’il est question de dénigrer les Peuples ?)

On ne manquera pas de noter que seuls les journalistes parisiens, le MEDEF et la classe politique soutiennent une Europe fédérale ; en revanche, aucun intellectuel, aucun scientifique, aucun chercheur, aucun homme de culture ne soutient une telle Europe, une telle dictature technocratique en herbe pilotée via Bruxelles par les USA, pour les USA contre le reste du monde ! Une Europe, dans le meilleur des cas, succursale de l’hyper-puissance étasunienne (crise économique, crise financière, suprématie militaire et chaos), et dans le pire, une Europe victime collatérale d’une mondialisation qui n’aura pas le temps de se pencher sur le sort d’un demi-milliard d’individus à l’automne de leur espérance de progrès et de justice.

 (Dès à présent, Hollande va chercher ses ordres à Bruxelles et Fabius à Washington et (mais ça, c’est plus récent) à Jérusalem. Après Montauban et Toulouse, il nous faut nous éloigner de toute politique de parti pris, injuste et cynique : nous devons rechercher l'apaisement ; aussi, nous n’aurons donc pas d’ennemi excepté celui qui nous désignera comme tel ; et à aucun moment, les ennemis de nos "partenaires" ne devront être a priori nos ennemis - quand on sait le don que possèdent certains de nos "alliés" pour s’attirer les foudres de la colère et de la vengeance…

Pour parvenir à cet apaisement, il nous faut regagner de l’autonomie en tant que communauté, Peuple et Nation : on ne peut pas compter sur l'Europe dans le domaine, entre autres, de la politique étrangère ni sur les options économiques d'une mondialisation d'une violence culturelle et sociale sans précédent depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Il nous faudra aussi garder nos distances avec des alliances mortifères (USA et Israël). Quand on voit le talent dont font preuve certains pays pour enterrer leurs morts ; de ce spectacle à la fois obscène et dérisoire, il est impensable que cela devienne, ici en France, un recours, voire même... une politique délibérée : celle qui consiste à souder une Nation autour du meurtre, de l’assassinat, de l’attentat, de la colère, de la vengeance… à la racine desquels on trouvera une politique d’Etat qui n’a de cesse de demander à son Peuple de récolter ce qu’il a semé car une telle politique est non seulement immorale, anti-humaniste mais suicidaire.)

On ne doit reconnaître qu'une politique en Europe : la coopération, la complémentarité, la solidarité et la protection mutuelle pour le bien commun. Toute autre politique ne remplit que les poches du capitalisme international. En effet : quelle politique industrielle solidaire lorsque l'industrie automobile va en Roumanie chercher un SMIC à 400 euros… et l’Allemagne avec un salaire horaire à 5 Euros ?

 (A ce sujet il est grand temps que nous achetions non pas français mais... ce qui est fabriqué en France !)

Les politiques de mondialisation dont l’EU est un des instruments, n’ont qu’un but : la guerre aux salaires, aux protections, aux réductions des inégalités, à la démocratie, à la souveraineté des Peuples et des Nations. Cette Europe-là nous vendra tous (nous, la démocratie et nos acquis sociaux) au moins-offrant et au plus fort avec une France prise dans l'étau anglais et allemand : un Euro Deutsche Mark et une Angleterre qui, chaque jour, depuis 30ans, rend caduques toutes les ambitions françaises indépendantes de la puissance tutélaire étasunienne.

Dans cette perspective, aucune sortie possible par le haut : on ne peut que subir, aussi une seule option s'offre à nous : une politique unilatérale de rupture, de crise… et si rien n’est possible, de retrait de l’Euro et de l’UE. Un seul pays y suffira car un pays de l’importance de la France peut facilement déjouer toutes les stratégies et remettre tous les compteurs de l’histoire de l’Europe à zéro, sur une nouvelle ligne de départ.

 Et pour ce faire...

 Stratégie bien ordonnée commence chez soi ! Il nous faut porter la crise au coeur de la classe politique française, et en priorité au PS et chez les Verts qui ont tout voté de cette Union Européenne castratrice.

  C'est ICI


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10 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 5 juin 2013 09:32

    Inutile de faire quoi que ce soit. L’UE est pourrie de l’intérieur et va bientôt tomber toute seule. La seule question est : quand et comment ?

    La liberté a un prix et il y aura surement une période difficile à gérer. Et, en même temps, ce sera toujours mieux que cette dictature fascisante.


    • Daniel Roux Daniel Roux 5 juin 2013 09:40

      C’est un constat, l’affaire du référendum récusé par les 2 partis de gouvernement a jeté à bas l’illusion démocratique entretenue artificiellement par les médias aux ordres.

      Les fondements même de l’UE sont pourris. Les révélations de document de la CIA ont dévoilé que les pères fondateurs Monnet et Schumann, travaillaient de fait pour des intérêts américains

      http://guerre.libreinfo.org/quiestqui/institutions/union-europeenne/558-monnet-banquier-trafiquant.html

      http://www.u-p-r.fr/dossiers-de-fond/robert-schuman/la-face-cachee-de-robert-schuman

      L’entrée de la GB avec la complicité active de Pompidou, a contribué à la prédominance de la doxa anglo saxonne.

      Le refus d’harmonisation des politiques fiscales et sociales avant la mise en place d’une monnaie commune, condamnait l’ « union » à être en réalité une foire d’empoigne tirant tout le monde vers le moins disant aux dépens des classes moyennes pour les seuls bénéfices des riches actionnaires des multinationales, c’est à dire moins de 1% de la population.

      Cette oligarchie de fait se conduisant en classe prédatrice, exigeant de plus en plus de privilège tout en « optimisant » ses revenus par l’utilisation massive de société offshore dans les paradis fiscaux dont les fameux Hedge funds.

      Les parlementaires ne représentent qu’eux-mêmes et la classe dominante à travers le monopole politique des partis auxquels ils appartiennent.

      L’UE et les autres institutions anti démocratique comme l’OMC, le FMI ou l’OCDE, est l’outil de le classe dominante contre contrecarrer la dynamique d’émancipation des peuples.

      Ces outils doivent être brisés.

      Reste à déterminer comment.

       


      • eau-du-robinet eau-du-robinet 5 juin 2013 11:21

        Que faire de l’UE ?

        L’UE vient de faire adopter une directive qui permet de poursuivre les chauffards étrangers qui se font flasher par des radars... A ce jour un chauffeur d’un véhicule avec immatriculation étrangère qui se faisait flasher en France n’avais pas à être inquiet pour se faire verbaliser ... c’est désormais fini ... enfin pas vraiment !

        Tous les pays des 27 ont signe à part
        * les anglais
        * les irlandais
        * et les danois

        ses trois pays n’ont pas ratifié le contrat !

        Cet exemple montre bien que cette Europe ne marche pas au même rythme ...

        Quittons cette Europe de merde, et vite.

         


        • taktak 5 juin 2013 11:22

          « de retrait de l’Euro et de l’UE. Un seul pays y suffira »

          Effectivement, en brisant les chaînes de cette construction européenne, par la sortie de l’UE de l’Euro et de l’Otan, les travailleurs de France, notre Nation, libereraient toute l’europe de ce totalitarisme capitaliste qui asservit partout les travailleurs à l’exploitation par les marchés.
          Loin d’être un repli stérile, le retour à la souveraineté des peuples, de la Nation française pour ce qui nous concerne, ouvre la voie à un formidable élan progressiste : à l’heure où notre classe capitaliste fait le choix de la supranationalité autoritaire, lutter pour la souveraineté de la Nation c’est de fait lutter pour la souveraineté de la classe des travailleurs, le pouvoir des 99% et la promotion de l’intérêt général contre l’intérêt particulier des puissances d’argents, contre la classe dominante capitaliste.

          Pour s’en sortir, il faut en sortir de cette UE de misère. C’est ce que propose le PRCF et avec lui le M’PEP et les CPLF. Et cette analyse est défendu par de plus en plus de progressiste (dans ou hors du FdG) : Lordon, Sapir, Weber, Cassen... et partagés par de nombreux partis communistes d’europe (grèce, portugal, espagne, italie, Tchéquie, Hongrie, Slovaquie, Danemark....) => https://www.facebook.com/SortonsDeLunionEuropeenneParLaGauche


          • BA 5 juin 2013 13:59
            Les Jeunes Communistes Espagnols appellent à la sortie de l’UE… (et sortent de la pensée internationaliste).

            Le congrès de l’Union des Jeunesses Communistes d’Espagne (UJCE, organisation de jeunesse du PCE) se tenait à Madrid des 28 au 30 mars 2013. 

            L’organisation se développe vigoureusement dans une situation économique et sociale dramatique pour la jeunesse espagnole. Les immenses mobilisations contre l’austérité se heurtent, ici comme ailleurs, à l’absence de débouché politique.

            Dans ce contexte, les Jeunes Communistes espagnols ont adopté une résolution de congrès appelant à la sortie de l’Espagne tant de l’Union Européenne que de l’Euro.

            Voici le texte qui a été soumis à discussion, amendé et approuvé :

            « … DE TOUTES CES ANALYSES RESSORT CLAIREMENT QUE L’UNION EUROPÉENNE NE CONSTITUE PAS UN MODÈLE FAVORABLE AUX PEUPLES – ELLE NE L’A PAS ÉTÉ ET NE LE SERA PAS – MAIS UN INSTRUMENT DESTINÉ À ACCROÎTRE LES BÉNÉFICES DE LA BOURGEOISIE ET DES MONOPOLES. 
            DE MÊME, NOUS CONSIDÉRONS QUE, DE PAR SON CARACTÈRE, SON DÉVELOPPEMENT ET SA COMPOSITION, COMME DE PAR SA NATURE ET SES ALLIANCES AVEC LES AUTRES PÔLES IMPÉRIALISTES, IL S’AGIT D’UNE ORGANISATION IMPOSSIBLE À RÉFORMER DE L’INTÉRIEUR.
            C’EST POUR CELA QUE NOUS CONSIDÉRONS QUE LA SEULE ALTERNATIVE, DANS L’INTÉRÊT DES PEUPLES, PARTICULIÈREMENT À CE MOMENT DE LA CRISE STRUCTURELLE DU CAPITALISME, EST LA SORTIE IMMÉDIATE TANT DE L’UNION EUROPÉENNE QUE DE L’EURO ».


            • taktak 5 juin 2013 16:16

              c’est exactement ce que dit le PRCF depuis des années et pourquoi il s’est battu pour une sortie de Maastricht par la gauche et maintenant pour une sortie de l’UE et de l’euro par la gauche.


            • Webes Webes 5 juin 2013 17:03

              Serge Uleskine eleve ton masque je t ai reconnu !! T es un petit gris !!!

              Comment les reconnaitre


              • Richard Schneider Richard Schneider 5 juin 2013 17:08

                Tout ce qui est écrit dans cet article semble frappé au coin du bon sens (rechercher le sens premier de cette expression). Malheureusement, il est bien tard. Maastricht, l’Euroland et Lisbonne (adopté contre la volonté des peuples néerlandais et français, adopté quand même par des « politiques » à la solde de l’oligarchie) font qu’il sera très difficile de convaincre les citoyens européens (grecs, espagnols, français ...) de sortir de cette immense toile d’araignée qui les tétanise. Et est-on certain que la sortie de l’Euro réglera tous les problèmes ? Qui aura le courage de dire objectivement aux peuples qu’elle ne se fera qu’au prix « de la sueur et des larmes » ? 

                Il ne fallait pas y entrer ! En 91, il y avait quand même des gens avisés (Seguin, Chevênement ...) qui avaient prévenu les Français que l’avenir ne serait pas « la paix, le bonheur et la prospérité », slogan martelé par tous les européïstes félons !!
                Contrairement à certains qui, avec beaucoup de conviction mais aussi de légèreté, prônent que l’on dise m... à Bruxelles ou Berlin, je ne vois pas comment se sortir de ce piège qui se refermera encore davantage dans quelques mois quand débuteront les négociations, déjà bien entamées en coulisses, entre l’Europe et les USA pour l’établissement d’une grande confédération euro-atlantique.

                • Peretz1 Peretz1 5 juin 2013 17:49

                  Juridiquement on peut sortir de l’U.E (article 50). Le Pb est la sortie en bon ordre sur le plan économique. C’est possible si on s’y prend bien. La difficulté sera quoi faire des bâtiments à Strasbourg et Bruxelles.


                  • viva 5 juin 2013 21:17

                    Vu le nombre de crabes qui en profitent et ceux qui les créateurs marionnettistes de l’UE on en sortira pas, ou alors les pieds devants

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