Qui croit encore Paul Barril ?
Les Irlandais de Vincennes, la fausse boîte noire du Rwanda, ça vous suffit pas ?
Si Barril insinue que quelqu’un a commis un crime, vous pouvez être sûr qu’il est innocent.
Toute association de militants, tout parti politique, seraient alors des lobbys. Ce n’est pas ce que j’appelle un lobby.
Et si on demandait à tous les émetteurs de carbone de provisionner le coût de réparation du climat ? Ça ferait combien de fois plus que le coût de réparation de Tchernobyl ou Fukushima ?
Le coût du démantèlement des centrales est intégré dans le prix de l’électricité. Source.
Bien sûr, là c’est la revue d’Areva, et vous pouvez toujours dire que c’est des bobards, mais il faudrait alors le montrer ! Et en cherchant bien, je suis sûr que vous trouverez d’autres sources, non Areva, confirmant que le coût de démantèlement des centrales est provisionné par EDF.
Un lobbyiste, c’est quelqu’un qui est payé par une entreprise pour la défendre.
Ce n’est pas le cas de Jancovici. Il n’est pas payé par EDF ou Areva pour défendre le nucléaire.
Il est pro-nucléaire comme vous êtes anti-nucléaire, et si le simple fait qu’il soit pro-nucléaire vous fait rejeter ses arguments, alors il n’y a plus de débat mais un dogme anti-nucléaire.
La fin du monde ! Enfin ! C’est pas trop tôt, je commençais à m’ennuyer !
Oh, je me fais pas plus d’illusions que vous sur la rationalité de l’auteur (qui nous a jadis défendu le moteur à eau, entre autres absurdités) et de la plupart des posteurs. Ceci dit, il y a peut-être des lecteurs de passage, non posteurs, et un peu plus rationnels... Et puis sinon, comme vous dites, c’est distrayant.
« madame Caldicott n’est pas isolée dans son analyse. »
Caldicott n’est pas isolée, il y a aussi Nesterenko.
Nesterenko n’est pas isolé, il y a aussi Caldicott.
On va aller loin comme ça...
« elle n’a fait que confirmer les travaux de l’académie de sciences de l’état de New York. »
Encore une fois, ce ne sont PAS des travaux de l’académie de New York, mais simplement des travaux publiés par elle, non cautionnés par elle, non relus par elle, ni par aucun comité de lecture. (Relus par deux individus, c’est tout.)
« celle ci chiffre le nombre de décès dus a Tchernobyl entre 600 000 et 900 000 morts.
http://www.reporterre.net/spip.php?...
ce qui cautionne, contrairement à ce que vous écrivez les chiffres avancés par Nesterenko, lequel évoque le chiffre de 985 000 morts. »
Mais c’est le même ! Suivez votre lien. Allez à la phrase mentionnant l’académie. Suivez l’indicateur de note qui suit cette phrase (2). Lisez cette note 2 : il s’agit bien toujours du même fameux article de Nesterenko et Yablokov !
« au dela de cette guéguerre des chiffres qui ne respecte que très mal la souffrance des familles touchées par cette catastrophe »
Oh eh, ça va. On ne va pas admettre des affirmations et des chiffres complètement farfelus sous prétexte de respect des morts et des pseudo-morts que vous rajoutez et de leurs pseudo-familles !
« je vous demande un peu de patience. il est probable que ce chiffre sera largement, hélas, dépassé dans les années à venir. »
Ça fait déjà 25 ans...
« comme vous devez l’imaginer, la norme n’empêche pas le danger »
C’est ce que j’ai dit.
« sur votre analyse de la « gravité » de la catastrophe de Fukushima, je ne rentrerais pas non plus dans cette polémique plutot mal placée. »
Dans la mesure ou vous demandez l’arrêt du nucléaire et que cette prise de position est basée sur la gravité des catastrophes qu’il peut engendrer, je vois mal comment on pourrait faire l’économie d’une analyse de cette gravité et d’une comparaison avec les risques présentés par les autres sources d’énergie disponibles.
« je vous encourage vivement a aller donner un coup de main aux sacrifiés de fukushima, puisque manifestement vous n’en voyez pas le risque »
Vous me faites dire le contraire de ce que j’ai dit dans mon message précédent : ces travailleurs ont pris un risque, qui va jusqu’à 1 % de risque de cancer en plus (source), ce qui n’est pas rien, mais ce qui n’est pas non plus un sacrifice de masse où tous mourraient.
« Les autorités ont décidé de modifier la norme de dangerosité passant de 100 mSv à 250 mSv, oubliant un peu trop vite que la norme n’empêche pas le danger. »
Personne ne nie le danger d’être exposé à 250 mSv. À cette dose, vous avez statistiquement un pourcent de chance supplémentaire de développer un cancer. Parmi les travailleurs de Fukushima, deux sont proches de cette dose.
Mais personne ne nie non plus la gravité de l’accident de Fukushima (encore faut-il se mettre d’accord sur ce qu’on entend par « grave »), et surtout la nécessité urgente de refroidir les réacteurs, sous peine de risquer un accident plus grave encore. C’est pour parer à ce risque que certains travailleurs se sont exposées à des doses dangereuses.
« Pire, pour les enfants japonais, le seuil de radiation admissible a été multiplié par 20. »
Non, pas pire. On passe de 1 à 20 mSv, qui reste une dose que l’on rencontre dans la nature. Au Kérala, trente millions de personnes sont exposées en moyenne à cette dose, sans que les études épidémiologiques ne notent plus de cancers dans les endroits les plus radioactifs.
« En effet, c’est ce qu’affirme Helen Caldicott, experte médicale Australienne en nucléaire. Elle confirme qu’il y a bien eu 1 million de morts à Tchernobyl, et ajoute que jamais auparavant, 6 réacteurs nucléaires n’ont été gravement endommagés au même moment. »
Si vous lisez l’anglais, je vous conseille ce billet de Monbiot, qui s’est entretenu avec Caldicott et lui a demandé sur quels documents elle appuyait ses affirmations, en vain. Vous y apprendrez également que l’Académie des sciences de New York ne cautionne pas l’article de Nesterenko et ses fameux 985 000 morts, et que cet article n’a pas été soumis à comité de lecture.
Tinga : est-ce une supposition, une rumeur, ou le résultat d’une étude ?
Il y a aussi au Kérala des populations venues d’autres états indiens, et même des populations européennes arrivées il y a quelques siècles. Je doute que la sélection naturelle ait pu affecter ces populations en si peu de générations.
(La sélection naturelle liée à une cause donnée est d’autant plus forte que la surmortalité liée à cette cause l’est, or, précisément, cette surmortalité liée à la radioactivité au Kérala est aujourd’hui indétectable. Je ne vois donc pas comment une adaptation évolutive aurait pu se produire rapidement.)
Romios : ai-je dit ça ? Relisez.
« Ce niveau devrait passer à 20 millisiverts, un taux d’exposition que Kosako estime 20 fois trop élevé, en particulier pour des enfants, qui sont plus vulnérables que les adultes aux radiations. »
20 millisieverts par an, c’est la limite française pour les travailleurs du nucléaire en conditions normales, et c’est aussi à peu près la radioactivité naturelle moyenne au Kérala, état indien où vivent plus de 30 millions de personnes, sans qu’on puisse noter de corrélation entre taux local de radioactivité et taux local de cancers.
Alors si 30 millions d’Indiens, y compris des enfants, peuvent vivre normalement à 20 millisieverts par an, sans surmortalité, est-il vraiment raisonnable de demander aux Japonais d’évacuer une zone, avec leur maison et tous leurs biens, juste parce qu’elle est exposée à ce même taux de radioactivité ?
Jusqu’ici, la seul mort causée par l’accident de Fukushima est le suicide d’une personne qui ne supportait pas l’idée d’être évacuée.
Désolé, je quitte complètement le sujet du nucléaire, mais...
Ça m’énerve de lire la phrase : « je respecte les religions ».
Pourquoi devrait-on respecter les religions ?
Je respecte les gens, les animaux, c’est-à-dire les êtres sensibles.
Je ne respecte pas les idées, les chansons, les théorèmes, les symboles, les religions.
Cette idée de respecter les religions, qui seraient dont immunisées contre toute forme de critique ou de blasphème, me paraît totalement absurde. Et a des conséquences dramatiques dans la réalité.
« des ressources permanentes, telles que la biomasse, le biogaz, la géothermie, l’hydroélectricité, où l’énergie des vagues, lorsqu’elle est possible. »
biomasse -> bioCO2
biogaz -> bioCO2
géothermie -> quantitativement faible
hydroélectricité -> déjà utilisée, quantités limitées, perturbe les écosystèmes
énergie des vagues : je ne connais pas ; est-ce une ressource réaliste, quantitativement ?
Il sort d’où, ce chiffre ?
Il provient soit-disant de l’AIEA, mais ne correspond pourtant pas à ce qu’on peut lire sur le site de l’AIEA, comme je l’indique plus haut.
Ça, c’était le risque majeur et la raison de tous les efforts déployés là-bas durant les dernières semaines. Ce risque semble écarté maintenant. En tout cas, il n’y a pas eu de reprise de la réaction en chaîne jusqu’ici, et ça n’est donc pas la cause de la fonte partielle des combustibles et de l’explosion qui a eu lieu dans la centrale peu après le tsunami.
Je me suis gourré de lien : le lien donné « Développement durable » donne encore d’autres valeurs, intermédiaires, dont je ne sais pas non plus d’où elle sortent.
Voici le lien vers la page de l’AIEA et la citation ci-dessus.
« 417 000 cancers sont en prévision, pour les japonais se trouvant à 200 km autour du site. lien »
J’ai suivi votre lien, et j’y lis :
« Cette étude a été réalisée en utilisant les bases de la « Tondel méthode » [...] Le professeur Chris Busby a appliqué cette méthode aux facteurs correspondants à la zone jusqu’à 100 kilomètres des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima où l’AIEA a rapporté, en moyenne, 600 kBq de radioactivité par m2 (600 kBq/m2). »
Problème : J’aimerais bien savoir où l’AIEA a dit que la radioactivité moyenne est de 600 000 Bq par m². Ce que je lis sur leur site, c’est que la radioactivité se situe entre 4 et 29 Bq par m² pour le césium, et 3,3 Bq / m² pour l’iode :
« Deposition of Cs-137 was detected in four prefectures on 26 and 27 April, the values reported ranging from 4 Bq/m2 to 29 Bq/m2. I-131 deposition was reported for one prefecture on 26 April, with a value of 3.3 Bq/m2. » Source.
De belles paroles... vagues... qui ne font pas avancer le schmilblick.
« Dans les centrales au graphite il n’y a besoin d’aucun système actif pour maintenir le graphite en place. Mais bon, les soviétiques étaient des nuls par définition donc l’eau c’est plus sûr. »
Le graphite, c’est du charbon, et le charbon, ça brûle. D’où l’incendie de la centrale de Tchernobyl, incendie qui a emporté dans l’atmosphère bien plus de matières radioactives que ne s’en sont échappées de la centrale de Fukushima.
« En l’absence de modérateur (à sec), le réacteur de Fukushima 3 s’est emballé et la réaction en chaine n’a plus été contrôlée. »
Non. Au moment du séisme, et avant l’arrivée du tsunami, les barres de contrôle ont été automatiquement introduites dans le cœur du réacteur, stoppant immédiatement la réaction en chaîne, et a fortiori tout risque d’emballement de celle-ci.
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