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Les commentaires de ploutopia



  • ploutopia ploutopia 24 juin 2010 16:19

    1,5 MILLIONS DE TONNES !!! pas de litres !!!



  • ploutopia ploutopia 24 juin 2010 16:14

    Malheureusement, il y a effectivement erreur dans le calcul final. D’après la source fournie (WWF) il s’agit bien de 1,5MILLIONS de litres par an !!! => Reporté aux 4 mois potentiel (du 21 avril au 21 août) de la fuite « Deep Water Horizon » cela donne 375.000 tonnes de brut. Une valeur fort proche de l’estimation moyenne de DWH pour 60 jours.

    2 mois de fuite de DWH correspondent donc à 1 an de dégazage illégal en méditerranée !

    Concernant la phrase « Que celui qui n’a jamais utilisé de plastique, consommé du non local, non saisonnier ou industriel, pris l’avion, le bateau, ou fait un plein d’essence, jette la première pierre »

    Le but n’est pas de culpabiliser, le but est de bien se rendre compte de notre implication profonde au sein du système. Les occidentaux ont souvent beau jeux de jeter la pierre sur les autres : les chinois, les islamistes, les industriels, les riches, etc.

    Comme je l’ai dit à parkway

    Je trouve juste qu’il est un peu facile de fustiger les banques ou les pétroliers alors que nous sommes tous accros au crédit et au pétrole. Sans cette assimilation profonde et concrète, aucune sortie du capitalisme n’est possible. « Une société hétéronome est une société dont les règles, normes, conventions lui viennent d’une puissance extérieure à elle-même, sur laquelle elle n’a plus prise » Cfr Le capitalisme est-il soluble en démocratie ?. C’est le cas des sociétés religieuses. C’est aussi le cas des sociétés capitalistes dans lesquelles le culte sacré (pas question de le remettre en cause) est l’argent, la croissance et la gagne. Des sociétés dans lesquelles la profonde et intrinsèque quête d’absolu de l’homme se pare d’un fard matérialiste déshumanisant. Des sociétés dans lesquelles, l’homme prend ses rêves pour des réalités. Le capitalisme est un piège existentiel.



  • ploutopia ploutopia 24 juin 2010 08:58

    D’après les fuites d’informations que BP veut bien nous laisser, voici quelques chiffres :

    A. Fin mai 2010, selon un panel d’expert mandaté par le gouvernement américain, il s’est écoulé 2 à 3 millions de litre par jour depuis le 21 avril.

    B. D’après les chiffres communiqués mardi 14 juin 2010 par une commission scientifique gouvernementale, la fuite atteint entre 5,56 et 9,54 millions de litres par jour. Info relayée par certains médias mais pas moyen de tomber sur la source initiale.

    C. 19 mai 2010, après visualisation d’une vidéo de la fuite finalement rendue publique par BP, un professeur en ingénierie à estimé la fuite à 15 millions de litres par jour.

    Entre 2 ; 7,5 et 15 millions, la fourchette est large.

    - Reportée aux nombres de jours depuis la catastrophe (60 jours), cela donne respectivement 120 ; 450 et 900 millions de litres dans l’océan depuis le 21 avril 2010.

    - Reportée en tonnes de brut (0,85 de masse volumique), cela donne respectivement 102.000 ; 383.000 et 765.000 tonnes de brut.

    - Reportée en nombre d’EXXON VALDEZ (40.000 tonnes de brut) cela donne respectivement 2,5 ; 9,6 et 19 EXXON VALDEZ (répertorié comme la plus importante marée noire de l’histoire).

    - Reportée aux nombre de jours de fuite jusqu’au colmatage annoncé de la brèche (disons le 21 août pour simplifier), il suffit de multiplier par 2 (60 jours => 120jours) les différents chiffres, soit 5  ; 19 et 38 équivalent EXXON VALDEZ dans le fond du golfe du mexique.

    Pour que les chiffres ne soient pas trop confus, on peut retenir que l’estimation haute correspond à l’équivalent d’un EXXON VALDEZ tous les 3 jours et l’estimation moyenne, un EXXON VALDEZ tous 6 jours ! Soit 250 camions semi-remorques (26 tonnes) par jour, 10 camions par heure, 1 toutes les 6 minutes, ou encore 73kg/seconde, le poid moyen d’un homme pétrole chaque seconde, un clone bitumeux toutes les secondes (voilà enfin révélé le vrai visage de la pression démographique). Ou encore, 1 mètre cube en 12 secondes, 1 tonne en 14 secondes, 4 tonnes par minute (de bonnes grosses minutes mégalo-pachydermiques). "Time is Money & Petrol"... Rappelons que l’équivalent EXXON VALDEZ s’échappe en continu à 1.500 mètres de profondeur, pas en surface d’un seul coup !

    Pour fixer un autre ordre de grandeur, il faut savoir par exemple que les dégazages et délestages sauvages (en toute impunité) dans la seule méditerranée ont été estimés à 1,5 millions de tonnes de brut en surface par an. Reporté aux 4 mois potentiel (du 21 avril au 21 août) de la fuite « Deep Water Horizon » cela donne 0,375 tonnes de brut. 0,375 tonnes à mettre en parallèle avec 204.000 tonnes, l’estimation la plus basse de DWH pour 4 mois. On peut donc considérer (et ce toujours selon l’estimation la plus basse !) que le pétrole déversé dans l’océan par DWH du 21 avril au 21 août correspondra à 544.000 fois ce qui se fait de manière illégale dans la mer méditerranée.

     

    http://ploutopia.over-blog.com/article-maree-noire-en-louisiane-deja-10-exxon-valdez-52677316.html

     



  • ploutopia ploutopia 23 juin 2010 11:20

    100.000 barils par jour, cela fait pratiquement 16 millions de litres par jours, une nouvelle source qui confirme l’estimation la plus haute ! Pire, la fuite existait avant l’explosion !!!


  • ploutopia ploutopia 23 juin 2010 10:00

    Le titre de l’article est basé sur l’estimation moyenne : 7,5 millions de litres par jour.
    1000 litres de pétrole font 850 kg.
    3 millions de litres font donc 2,550 millions de kg de pétrole ou 2.550 tonnes de pétrole.
    La quantité estimée de pétrole déversé en mer pour la catastrophe de l’Exxon Valdez étant de 40.000 tonnes (Cfr. http://fr.wikipedia.org/wiki/Exxon_Valdez), cela donne 1 EXXON tous les 15 jours…
    Donc 4 EXXON en 60 jours. Les 2,5 EXXON en 60 jours de l’article sont basés sur l’estimation basse la plus basse : 2 millions de litres.
    De 2 à 3 millions on a bien une proportion de 2/3 et 2/3 de 4 font 2,6, le chiffre annoncé dans l’article.



  • ploutopia ploutopia 23 juin 2010 09:33

    Des drogués. Tous des drogués qui se plaignent d’un dealer qui a renversé de la came dans le jardin (le jardin de tous)...

    Rien que les 30 premières secondes de cette vidéo donnent le ton. Des envoyés de Dieu shooté aux hydrocarbures.

    Un récent article publié sur Agoravox dresse aussi un bon croquis de cet absolutisme niais.

    Un absolutisme hautement dangereux et explosif car puissant matériellement et intrinsèquement. Cocktail dangereux fait de déterminisme, de totalitarisme et de manichéisme.

    L’Amérique et ses erasatz, copie conforme d’une Rome décadente…



  • ploutopia ploutopia 23 juin 2010 09:17

    Je trouve juste qu’il est un peu facile de fustiger les banques ou les pétroliers alors que nous sommes tous accros au crédit et au pétrole. Sans cette assimilation profonde et concrète, aucune sortie du capitalisme n’est possible. « Une société hétéronome est une société dont les règles, normes, conventions lui viennent d’une puissance extérieure à elle-même, sur laquelle elle n’a plus prise » Cfr Le capitalisme est-il soluble en démocratie ?. C’est le cas des sociétés religieuses. C’est aussi le cas des sociétés capitalistes dans lesquelles le culte sacré (pas question de le remettre en cause) est l’argent, la croissance et la gagne. Des sociétés dans lesquelles la profonde et intrinsèque quête d’absolu de l’homme se pare d’un fard matérialiste déshumanisant. Des sociétés dans lesquelles, l’homme prend ses rêves pour des réalités. Le capitalisme est un piège existentiel.



  • ploutopia ploutopia 23 juin 2010 08:21

    C’est pour cette raison que j’adore être publié sur AV, il y a toujours un commentaire au l’autre qui m’apprend quelque chose. 1000 merci !



  • ploutopia ploutopia 18 juin 2010 09:33

    C’est sur le partage des richesses et du travail, d’une façon générale qu’il faut manifester, dénoncer le fait que des cons s’engraissent sur le dos des pauvres, etc ... exiger des revenus minimums décents, AVANT la retraite, déjà d’entrée de jeu, ainsi que des protections sociales décentes, pour ceux qui ont pas de taf.

    Entièrement d’accord avec ce constat.

    Dans retraites, il y a une notion de temporalité. Les retraites par capitalisation émanent du système capitaliste : ponctionner tout ce qu’on peut aujourd’hui pour qu’une poignée puisse se bâfrer aujourd’hui. Or ce n’est pas de l’argent qui s’occupe de nous mais des personnes ! Hier, aujourd’hui et demain, ce sera toujours des personnes qui s’occuperont de nous. Pas un compte en banque. Pas des billets. Pas des titres.

    Individualiste, notre société en oublie ses bases, fondées sur la solidarité, en jouant sur le temps (on pille les générations futures) ou l’espace (on pille ailleurs).

    http://ploutopia.over-blog.com/article-retraites-lettre-aux-apotres-du-capitalisme-51285950.html





  • ploutopia ploutopia 31 mai 2010 15:45

    En-dehors de déclarations et de discours élimés jusqu’à la trame, aucun de nos politiciens suffisants n’a manifesté assez de courage ni d’éthique pour oser prendre des mesures qui auraient signifié à l’occupant israélien qu’il avait, depuis longtemps, dépassé toute limite. Quoi de surprenant pour le citoyen qui observe les mœurs de ces princes ? Dans le meilleur des cas, l’engagement de nos valeureux « démocrates » se résume depuis longue date à quelques déclarations consternantes, allant de « la vive préoccupation » des uns à la « demande de retenue » des autres… Point barre.
    Extrait de LA DEMOCRATIE MENSONGE – Daniel Vanhove – Coll. Oser Dire – Ed. Marco Pietteur.

    Iront-t-ils plus loin cette fois ? Vont-ils déclarer la guerre à Israël comme ils l’on fait avec l’Irak ? Mheu non, Israël c’est l’acolyte « incognito », c’est la 51ème étoile, un peu comme le Rwanda en Afrique ou la Colombie en Amérique Latine.

    Dans le même temps, du pétrole se déverse sur les côtes de Louisiane, les abeilles disparaissent et Wall Street s’en lave les mains... Pour combien de temps encore ?
    http://ploutopia.over-blog.com/article-26541448.html



  • ploutopia ploutopia 31 mai 2010 12:41

    Vous devriez lire le document de Bernard FRIOT : http://www.carre-rouge.org/IMG/doc/Friot_pour_CR43_def-_.doc

    La qualification (et donc le salaire qui va avec) est un attribut de la personne, elle ne peut pas lui être retirée et elle ne peut que progresser au cours de la vie. La qualification personnelle est le contraire de la sécurisation des parcours professionnels, qui laisse la portion congrue aux droits transférés de l’emploi vers la personne puisqu’il ne s’agit que des droits liés à une certaine sécurisation de la mobilité de travailleurs devant en permanence prouver leur « employabilité » (les comptes épargne en matière de formation, de pensions, de couverture santé, le droit au reclassement). Elle est également le contraire du revenu universel. Le revenu universel (au sens de distribution universelle d’un forfait de plus ou moins haut niveau selon les projets, disons entre le RMI et le SMIC) pose les personnes comme porteuses de besoins qui pourraient être, pour un premier étage, financés par le revenu d’un patrimoine collectif dont l’Etat est le gardien et sur lequel chacun a un droit de tirage. A cet aval donné à une institution du capital aussi fondamentale que la propriété lucrative, le revenu universel ajoute le fait que, « premier chèque », forfaitaire, constitutif des ressources individuelles, il appelle un « second chèque », fonction de la contribution de l’individu à la production et donc confortera le marché du travail et la valeur travail. Le revenu universel est ainsi l’antagoniste du salaire universel, qui lui nous délivre du marché du travail, de la disqualification des producteurs posés comme êtres de besoins, de la fiction du revenu, de la valeur travail et de la propriété lucrative.

    Lire aussi : http://www.ecotheurgie.com/article-petits-trucs-pour-argumenter-contre-l-economie-37609654.html

    Dans d’autres systèmes économiques, il peut exister des instances formelles qui fixent les prix. C’est le cas dans le distributisme.
    Le distributisme prétend souvent qu’il propose un système AMA, où on commence par la distribution de monnaie (A comme argent). Cette monnaie sert à acheter des marchandises (M), et ces marchandises sont vendues contre de l’argent (A). L’enchaînement que Marx identifie dans le capitalisme est MAM.
    Cette présentation MAM est biaisée, car elle suggère que la première marchandise produit de l’argent (respectant le principe de la valeur travail), alors que la suivante doit être achetée par de l’argent préexistant. Le AMA est tout aussi biaisé, puisque les distributistes suggèrent que le premier argent est donné, tandis que le second est issu de la vente de biens. Le mérite au travail ne détermine plus le droit à consommer d’un individu en première instance, mais il est réintroduit en second lieu.
    En réalité, l’enchaînement réel est de type ...AMAMAMAMAMAMAMA... et n’a ni début ni fin. Le distributisme ne peut se présenter comme AMA que dans la mesure où il remet régulièrement les compteurs à zéro avec sa monnaie à durée de validité limitée.
    C’est donc une commission qui fixe les prix dans le distributisme. Ces prix sont déterminés selon des critères informels d’utilité sociale, c’est-à-dire de mérite du producteur. Les défenseurs de l’instance marché ne prétendent pas autre chose. Quel argument les distributistes peuvent-ils donc avancer pour prétendre être plus équitables que le marché. Un seul : "Le marché est méchant, nous sommes gentils. Le marché est injuste. Nous serons justes." Libre à nous de les croire.

    Ceci dit, dans le corps économique, il me semble important que ce soit la tête (politique) qui décide et non un de ces organes (marché).

     



  • ploutopia ploutopia 26 mai 2010 12:17

    A lire absolument http://www.carre-rouge.org/spip.php?article308

    La démonstration de la nocivité de l’accumulation financière, qui n’a entraîné aucune croissance de l’investissement mais contribué fortement à la bulle spéculative, n’empêche pas les réformateurs de continuer à préconiser l’épargne retraite avec deux arguments. Le premier est « l’équité intergénérationnelle » : les droits à pensions que se constitue la génération aujourd’hui au travail seront une charge excessive pour la génération future. Il faut donc que chaque génération, au moins partiellement, finance ses propres pensions par de l’épargne qui sera liquidée lors de son entrée en retraite. D’autant plus que – second argument – le travail va manquer relativement aux besoins à satisfaire (on reconnaît là la rhétorique du « problème démographique »), et nous serons heureux lorsque viendra la disette d’avoir épargné des fonds que nous pourrons alors liquider pour compenser le déficit en travail. Ces deux arguments sont faux.

    La monnaie déposée pour l’épargne sert à acheter des titres financiers qui n’ont en eux-mêmes aucune valeur. Mais - et c’est l’origine de la croyance dans leur capacité à congeler de la valeur - ils sont des titres de propriété dotés de droits à valoir sur la monnaie en circulation le jour où ils seront liquidés. Si la monnaie ne préexiste pas à cette transformation des titres en monnaie, les titres ne valent rien. Or c’est le travail courant qui rend possible cette création de monnaie préalable à la liquidation des titres. Autrement dit, à supposer que les retraites soient assurées par l’épargne des fonds de pensions, la vente de titres nécessaire à la transformation de l’épargne en pensions en 2040 sera fonction de la monnaie dont disposeront alors les actifs désireux de les acheter pour se constituer eux-mêmes des droits. Cette monnaie sera l’équivalent de ce qu’ils auront produit par leur travail de l’année 2040. Dans ce cas, l’épargne ne sert à rien puisque les actifs auraient pu affecter à un régime en répartition cette monnaie utilisée pour acheter des titres. Qu’on soit en répartition ou en capitalisation, c’est toujours le travail de l’année qui produit la richesse correspondant à la monnaie qui finance les pensions de l’année. L’épargne ne peut donc en aucun cas être un substitut du travail, ni permettre à chaque génération de financer ses pensions.

    Sa promotion repose en réalité sur deux choses. D’une part, la propriété de titres permet de ponctionner de la monnaie sur le travail du monde entier, alors que la répartition est réduite à l’espace national des règles politiques du droit du travail : magie du raisonnement impérial. D’autre part, comme le rendement des titres est, hors les situations de crise financière aigüe,  supérieur au taux de croissance, la rente progresse plus vite que les salaires et donc que les cotisations pour la retraite, qui progressent moins vite que le taux de croissance : faire valoir en faveur de la capitalisation qu’il est plus rentable d’épargner que de cotiser, c’est avouer très ingénument que toute épargne retraite est un vol sur le travail d’autrui, et qu’il est infiniment plus rentable d’avoir un portefeuille de titres que de travailler.

    Promouvoir la propriété d’usage suppose de s’attaquer à la propriété lucrative, dont la pension comme salaire continué montre l’inutilité. La propriété lucrative est défendue par les réformateurs au nom de l’investissement, qui suppose, disent-ils, des investisseurs. Or qu’est-ce qu’un investisseur ? Le discours courant, soigneusement entretenu par le discours savant, dit qu’il apporte un indispensable capital. Rien n’est plus faux. Un investisseur n’apporte rien. Un investisseur qui « apporte » par exemple un million d’euros pour une entreprise n’a pas un million d’euros en billets dans une valise, pas plus que les titres dont il est porteur ne sont dotés, par une curieuse métaphysique, d’une quelconque valeur : ce sont des titres de propriété lucrative qui vont lui donner le droit de ponctionner un million sur la valeur attribuée au travail d’aujourd’hui. Un investisseur est un parasite qui a le droit de ponctionner une partie de la valeur de la production contemporaine pour transformer les producteurs ainsi expropriés en forces de travail et les contraindre à produire les marchandises qu’il a décidé de produire, bref à travailler sous le joug de la valeur travail. Un investisseur nous vole et nous aliène dans la même opération.

    Dans l’expérience réussie de la cotisation vieillesse, on a la démonstration à grande échelle de l’intérêt qu’il y a à se passer d’investisseurs financiers. Cette cotisation est la façon d’assurer sans épargne des engagements massifs et de long terme, comparables à l’investissement. Sur le modèle de la cotisation sociale, on peut parfaitement financer sans épargne l’investissement. S’il est possible de financer la pension au plus grand bénéfice des régimes et des pensionnés sans aucune logique d’épargne et de prêts, il est possible de financer l’investissement de la même façon en affectant une cotisation économique au salaire (de l’ordre de 35 % du salaire brut), prélevée sur la valeur ajoutée comme les cotisations sociales ou le salaire direct. Cette cotisation serait collectée par des caisses d’investissement qui financeraient sans taux d’intérêt, puisqu’il n’y aurait pas d’accumulation privée du capital. Accumulation financière, crédit bancaire, prêt à intérêt, bourse, toutes ces institutions peuvent être remplacées en transposant pour le financement de l’investissement l’expérience de la cotisation sociale, ce qui est évident puisque tout investissement est financé sur la production courante. La cotisation sociale a débarrassé notre quotidien individuel des usuriers, la cotisation économique débarrassera notre quotidien collectif de la bourse et des banquiers.

     



  • ploutopia ploutopia 12 mai 2010 14:52

    Drôle de voir comment des Etats endettés et corrompus offrent en garantie une comptabilité qui fait justement l’objet de failles et de spéculations. Allez, tant que ça marche, allons y... 750 milliards, c’est pas mal smiley Et tant pis si un jour on se retrouve tout nu au milieu du désert avec des montagnes de billets vert et bleu tout juste bon à nous frotter le cul.
    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/quand-la-demesure-atteint-des-74811



  • ploutopia ploutopia 12 mai 2010 12:45

    La seule et unique question qu’il faut se poser est la suivante : Pourquoi un Etat (ou un ensemble d’Etats) qui représente(nt) une communauté de citoyens ayant prêté allégeance à un certain contrat social, doit-il (ou doivent-ils) emprunter de l’argent aux marchés, donc aux grands créanciers de ce monde ???

    http://www.public-debt.org/

    Et je me permets de reprendre ici la référence à MIRABEAU faite par Proudhon suite à l’article AV http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/l-eurogroupe-la-pression-s-74775

    Discours par lequel MIRABEAU exhorte l’Assemblée constituante, face à la crise, à décider la confiscation d’un quart des plus grandes fortunes (1789) :

    " Il faut le combler, ce gouffre effroyable. Eh bien  ! Voici la liste des propriétaires français. Choisissez parmi les plus riches, afin de sacrifier moins de citoyens ; mais choisissez ; car ne faut-il pas qu’un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple ? Allons, ces deux mille notables possèdent de quoi combler le déficit. Ramenez l’ordre dans vos finances, la paix et la prospérité dans le royaume (...). Vous reculez d’horreur... Hommes inconséquents ! Hommes pusillanimes ! Et ne voyez-vous pas qu’en décrétant la banqueroute, vous vous souillez d’un acte mille fois plus criminel ? (...) Croyez-vous que les milliers, les millions d’hommes qui perdront en un instant, par l’explosion terrible ou par ses contrecoups, tout ce qui faisait la consolation de leur vie, et peut-être leur unique moyen de la sustenter, vous laisseront paisiblement jouir de votre crime ? Contemplateurs stoïques des maux incalculables que cette catastrophe vomira sur la France, impassibles égoïstes, êtes-vous bien sûrs que tant d’hommes sans pain vous laisseront tranquillement savourer les mets dont vous n’avez voulu diminuer ni le nombre ni la délicatesse ? Non : vous périrez."

    Source : http://local.attac.org/13/aix/spip.php?article1176

    Discours toujours d’actualité ? Où sont les MIRABEAU d’aujourd’hui ?

    Je cherche et ne trouve que médiocrité et bassesses.

    Je cherche et ne trouve que monté d’extrémismes.

    Je cherche et ne trouve que volonté de scission et de rupture.

    Je cherche et ne trouve que discours démagogiques et xénophobes.

    Je cherche et ne trouve que revendications salariales et de pouvoir d’achat qui ne comprennent même pas qu’elles sont issues du même système que celui qu’elles disent vouloir combattre.

    Je cherche et ne trouve qu’une volonté d’un « tout-à-soi », source même de grand malaise qui règne aujourd’hui.

    Seules quelques petites voix émergent ici et là mais elles sont très vite étouffées par le brouhaha incessant de nos égos jouant des coudes dans la fourmilière monde.

    Nous sommes tous des petits capitalistes mais la démesure et le dogme semblent avoir aujourd’hui atteint des limites insupportables…

     

     



  • ploutopia ploutopia 12 mai 2010 12:13

    Je publie ici un commentaire que j’ai trouvé particulièrement éloquent suite à un article tout aussi éloquent et repris sur le blog de Paul Jorion (blog sur lequel je fais malheureusement l’objet d’une censure sans nom… Pourquoi ? Paul Jorion aurait-il peur que mon blog lui vole la vedette ? Ca ne peut mal, il fait 15 fois plus de visites journalières que le mien…)

    Voici donc le commentaire de Zébu publié le 12 mai 2010 à 9h54 sur le blog de Paul Jorion à l’adresse http://www.pauljorion.com/blog/?p=11506. Article pour lequel Paul Jorion et consort mentionnent bien qu’il s’agit d’un billet invité mais qui ne mentionnent jamais la source initiale. Voilà pourquoi le blog de Paul Jorion est tant visité. Heureusement, une petite recherche sur google permet de tomber sur la source initiale publiée sur un formidable site : http://www.robin-woodard.eu/spip.php?article1036 (un concurrent potentiel à la course à la popularité sur le Net ?). Pourquoi se faire concurrence ? Ce qui compte, c’est que les idées passent. Peut-importe la popularité. Enfin bref, voici le commentaire en question :

    M. Papandreou a effectivement fait trembler toute la zone euro pour une raison précise : sa trop grande honnêteté. Car s’il avait fait comme tous ces prédécesseurs (en fait, son prédécesseur, Karamanlis), il aurait fait ‘canard’ et aurait tenté de régler le problème en Ecofin ou via d’autres moyens que la morale réprouve, moyens que ses ‘partenaires’ européens ne trouvaient pas jusque là si répugnants.
    A l’inverse, désirant dénoncer, à raison, la gabegie de son prédécesseur, il expose crûment la situation : la Grèce est pire qu’en faillite. Les comptes ont été truqués.
    Son accès au pouvoir se fait en octobre 2009. Et en novembre 2009, un Ecofin se tient où les ministres des finances examinent la situation grecque et « s’aperçoivent » qu’effectivement les chiffres de la dette mais aussi du PIB grec ont été ‘bidonnés’. Ils commandent alors un rapport à la Commission européenne pour vérifier cet état de fait et Eurostat rend un rapport sans appel en janvier 2010, ‘révélant’ la véritable situation : au lieu de -4% de déficit, on obtient -12% pour 2009.
    A partir de là, la ‘crise grecque’ s’enclenche et plus rien ne peut empêcher la spéculation.

    Imaginons. Si M. Papandreou avait continué à truquer les chiffres, comme Karamanlis (il ne mérite pas le ‘M.’ mais tout notre mépris), que serait-il arrivé  ? Rien, sans doute. Comme cela était le cas, avant 2009, et ce pendant des années. Car la Grèce truquait les chiffres et ce depuis 1997 !!
    C’est un rapport d’Eurostat qui rendit public ceci … lors d’un Ecofin en 2004, révélant, déjà, qu’entre 1997 et 2003, les ‘comptes’ avaient été truqués. En particulier pour 2003, où les différences atteignaient plus de 7 points en % !!

    Tout ceci est donc une vaste ‘blague’. M. Papandreou n’est ni responsable ni coupable.
    Le coupable, c’est Karamanlis. Actuellement, il vit toujours en liberté dans son beau pays.
    Les responsables sont les ministres des finances de l’UE, qui ont su et qui n’ont rien fait.
    En droit, cela s’appelle non assistance à personne en danger et au niveau professionnel, une faute grave. En politique, c’est impardonnable.
    Et pourtant, ceux qui étaient présents en 2004 le sont toujours en Europe.
    Et pourtant, on a tenté (brièvement) d’intenter un ‘procès’ à Eurostat.

    Il est symptomatique de constater que l’on n’entend plus parler du Président de la Commission Européenne. On peut penser qu’on lui a intimé de la boucler, s’il ne souhaitait être mis en face de ses responsabilités. Car de fait, on en viendrait à juger toute une idéologie, qui soutient l’existence de l’UE et de ses pratiques depuis ses origines : le néo-libéralisme. Karamanlis en était un des acteurs, jugés par ses ‘pairs’ comme ‘digne de confiance’, c’est dire. Les ministres des finances successifs depuis 2004, depuis qu’ils ’savaient’, aussi.

    Ce procès là ne sera pas instruit. Et tant qu’il ne le sera pas, il existera toujours le déni de justice. Une ‘Union’ Européenne, quelqu’elle soit, ne peut pas continuer très longtemps à exister (et encore moins fonctionner) sur ces bases là.

    S’il y a une mise en faillite impérative à mettre en oeuvre sans tarder, c’est bien celle du néo-libéralisme : tromperie, fraude, faillite morale, échec économique et social, …
    Les chefs d’accusations ne manquent pas. Les coupables non plus.

     



  • ploutopia ploutopia 12 mai 2010 10:48

    Au « Woodstock du capitalisme » (assemblée générale annuelle de Berkshire Hathaway), son président, Warren Buffett a été accueilli à sa grand messe comme une rock star, applaudi par 40.000 actionnaires ! L’AG menaçait d’être mouvementée au vu des accusations de fraudes sur Goldman Sachs. Mais l’oracle d’Omaha est parvenu à rassurer ces actionnaires : « Nous détenons 5 milliards de dollars d’actions préférentielles chez Goldman Sachs, et percevons chaque année 500 millions de dollars sur cet investissement, soit 15 dollars chaque seconde ! Tic, tic, tic, 15 dollars, 15 dollars, 15 dollars. We love our investment »

    Source : Mon Agent Lecho, mai 2010



  • ploutopia ploutopia 12 mai 2010 09:41

    Pourquoi relayez-vous la prose des Echos ? Pourquoi ne pas aller faire un tour sur

    http://contreinfo.info/

    http://blog.mondediplo.net/La-pompe-a-phynance

    http://www.pauljorion.com/blog/

    Posez-vous une question essentielle :

    Pourquoi l’Etat représentant un ensemble de citoyens doit-il emprunter aux marchés donc aux grands créanciers de ce monde ?

    Parce que les politiques sont moins responsables que le privé ? Eh bien dans ce cas, le débat est clos, la démocratie est un leurre et nous n’avons plus qu’à aller pleurer dans la cabane au fond du jardin.



  • ploutopia ploutopia 11 mai 2010 21:17

    Proudhon, votre pseudo en dit long… De même, votre avatar est admirablement bien choisis (ce film, V pour Vendeta donne une assez bonne idée de ce vers quoi nous tendons).
    « La propriété c’est le vol » Une phrase à encadrer…


  • ploutopia ploutopia 11 mai 2010 16:00

    Vous avez parfaitement raison Dom. C’est d’ailleurs ce que défend Junon MONETA sur son site Alter-Europa ou sur son groupe de discussion Europe&Euro en signant tout ses articles par cette phrase : « Pour une Autre Europe… Et (bien sûr) pour un Autre Euro… »

     

    Mais comment faire, alors que nos Eurocrates restent sourds, muets et aveugles ? Et qu’ils continuent à écouter le chant de stryges de la Haute Finance ???

     

    La sécession et la récession sont un passage obligé pour bousculer l’idéologie occidentale et ses représentants autocrates à l’empreinte écologique 40 fois supérieure au Burkinabé !


    Les échecs de l’autorégulation du libéralisme et de la planification du socialisme ont confirmé que d’un point de vue anthropologique nous ne sommes pas seulement des êtres de besoin, mais aussi de désir et d’angoisse. L’énergie du désir est sans commune mesure avec celle du besoin et, seule, nous permet, au sens propre et au sens figuré, de déplacer des montagnes. Si on place ce désir dans l’ordre de l’avoir, cela va engendrer une situation de rareté artificielle considérable entretenue par le fait que le désir de richesse ou de pouvoir des uns ne peut se réaliser qu’au détriment de celui des autres. [Patrick VIVERET, Sortir du mode de l’avoir]

     

    Ci-dessous, extrait du document Transition Ecologique et transition économique : Quels fondements pour la pensée ? Quelles tâches pour l’action ?


    Une si fragile « souveraineté »


    2.2 Dans nos esprits modernes, l’idée de souveraineté est étroitement liée à deux lieux communs : le marché globalisé et la démocratie de grande échelle. Souveraineté économique du consommateur et souveraineté politique du citoyen se combinent étroitement au sein de nos pseudo—démocraties capitalistes. Émerge la figure d’un citoyen acheteur, qui attend d’un État central la protection de son revenu.

     

    2.3. Certes, nous n’irons pas jusqu’à prétendre que le pouvoir politique se soit complètement dilué dans l’économique. Rien n’est moins vrai. Nous votons, nous exerçons bon an, mal an nos responsabilités de citoyens. Cependant, il est frappant de voir que le gros de nos revendications à l’égard de nos dirigeants concerne notre pouvoir d’achat. Exercer le pouvoir politique, c’est essayer de canaliser vers l’électeur un maximum de pouvoir d’achat, c’est-à-dire de ressources réelles accessibles grâce à un revenu monétaire. Actuellement, la souveraineté politique concerne (en grande partie) la maximisation de la souveraineté du consommateur, c’est-à-dire la possibilité pour un maximum de détenteurs de revenus d’accéder aux biens que le marché mondialisé peut lui offrir.  

     

    2.4. Citoyens du monde, nous le sommes avant tout à travers notre compte en banque qui, à condition d’être suffisamment fourni, nous permet d’accéder à la vaste «  tuyauterie » des échanges économiques mondiaux. Citoyens de nos pays, nous le sommes surtout à travers nos demandes, adressées à nos élus, de pouvoir être protégés contre tout ce qui pourrait amoindrir notre accès – littéralement 24 heures sur 24 – à cette « tuyauterie ». Nous, citoyens acheteurs, avons à notre disposition les services d’une planète entière, qui « tourne » sans cesse afin qu’avions et camions puissent livrer en temps et heure les divers points de vente, où chacun d’entre nous se rend aveuglément après son travail. Même quand on croit être conscient de la « mondialisation » et de la « globalisation », on ne se figure probablement pas toujours l’inouï grouillement d’activité et d’affairement par lequel des personnes, sur toute la planète, se consacrent sans discontinuer à acheminer des lieux de production aux lieux de consommation les innombrables denrées que notre carte de paiement ou de crédit nous permet d’acquérir en un ou deux « clics ». La roue des affaires tourne sans une milliseconde de répit, à en donner le vertige à qui en prend vraiment conscience.

     

    2.5 Cette économie globalisée qui « ne dort jamais » fait éminemment partie de notre souveraineté de citoyens-acheteurs, à un point que nous ne soupçonnons même plus. A chaque instant de chaque heure de chaque journée, notre argent, nos réseaux de transports et nos traités commerciaux nous assurent l’accès à la Grande Tuyauterie, au grand réseau de « productoducs » plus ou moins virtuels qui – à l’instar des oléoducs et des gazoducs – quadrillent chaque parcelle de notre planète. L’expérience de ne pas trouver, dans le rayon habituel de notre supermarché ou de notre épicerie, l’inévitable paquet de pâtes s’apparente à celle de l’Inca se réveillant pour constater que le soleil, ce matin, ne s’est pas levé. C’est comme la fin du monde. Superbement souverains, nous n’osons y croire. Plusieurs siècles de commerce et de consolidation du capitalisme ont, semble-t-il, rendu notre approvisionnement local aussi inévitable que la course du soleil sur l’horizon.