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Les commentaires de bakerstreet



  • bakerstreet bakerstreet 12 mai 2016 12:33

    @JMBerniolles

    Bonjour
    .Woody Allen a écrit de très belles choses, avec l’humour et la poésie qui font passer l’amertume, sans compter que ces films sont toujours des délices, et que le temps semble lui donner toujours plus de talent....Shakespeare fut le grand devancier.....« Nous sommes faits de l’étoffe des songes »....« La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène et qu’ensuite ... C’est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. »....
    Je me souviens combien j’avais été fasciné à 16 ans, en découvrant « l’interprétation des rêves »...Tout me paraissait lumineux, de l’inconscient de l’homme et de ces drôles d’élucubrations nocturnes, qui prenaient tout à coup un sens et une lumière aussi évidente, grâce à la magie de Freud, que Sherlock Homes le fait, quand il réunit indices et preuves, faisant de la fin du roman le bouquet final où tout s’éclaire....Freud propose des storrytelling, des lampes de poche pour éclairer les ténèbres. Sa lecture me fit du bien. Géniales ou farfelues, tirées par les cheveux, c’est son génie et sa capacité à vouloir dénouer les fils d’histoires complexes qui me fascina.... Le film « la maison du docteur Edwards », en étant la vérification scrupuleuse et Hollywoodienne, avec Hitchcock au commandes, et Dali, au décor... 
    Freud est évidemment un grand homme. Pour autant il se donne souvent une posture, un peu comme Colomb, taisant ses doutes devant ses hommes. C’est un homme d’autorité, victime parfois de la fascination qu’il suscite, dans une cour de dévots. il surjoue des convictions qu’il ne possède pas, profitant du positivisme pour faire entrer la psychanalyse dans les sciences exactes. A sa façon, il prend suite aux rois thaumaturges, nos rois de France, qui avaient dit on le pouvoir de guérir les écrouelles, les ulcères, et toutes sortes de maladies purulentes, par le simple toucher, car consacrés...... Et ça marchait....Miracle de la persuasion qui montre que nous avons de grandes capacités d’autoguérison, à charge de trouver le chaman, le sorcier assez investi qui déclenchera le phénomène....
    Bien sûr la neurologie et les neurosciences peuvent expliquer sans doute ces phénomènes mystérieux d’adhésion et de transcendance. Parfois c’est pour le mieux, parfois c’est pour le pire, quand les foules régressent et s’abêtissent derrière une personnalité douteuse. Hitler utilise les même ficelles que Freud, je veux dire par là qu’il se propose comme le grand thaumaturge lui aussi, mais évidemment du coté opposé, celui de la mort, thanatos, alors que Sigmund est du coté de l’eros. Comment son « Mein Kampf » ce crachat immonde, cette atteinte à la raison et à l’intelligence put fasciner des intellectuels ?...Surement justement dans ses réponses simplistes, et surtout son énergie redoutable, primitive, qui se situe dans la grandiloquence et une assurance propre à rassurer un peuple prêt à être envoûté, aspirant à la violence comme adjudants à de multiples malaises, cherchant avant le crime des raisons et des motifs de se déculpabiliser.
     Et en ce moment, les docteur Mabuse sont légions, de Donald Trump à ce type qui vient d’être élu aux Philippines. Ce qui est préoccupant. Je ne sais plus qui a dit que l’histoire s’appuyait toujours sur le chapitre d’avant. 


  • bakerstreet bakerstreet 11 mai 2016 23:48

    @JMBerniolles
    Reste que la psychanalyse n’est pas une science, comme la philosophie d’ailleurs, juste un discours, une tentative d’explication du monde. Et quand le sens n’apparaît pas, toute explication est toujours bienvenue au patient, cela rationalise son malaise. Une forme de prestidigitation sans doute, de trompe l’oeil, qui tient avant tout à la personnalité de l’artiste. Un médecin comme on dit est un homme de l’art. Ce n’est pas qu’une expression. 

    La moitié au moins de la guérison d’un malade si ce n’est bien davantage vient d’un patchwork fait d’humanisme, de bienveillance, d’écoute, et aussi de magnétisme, hormis bien sûr les connaissances cliniques indispensables, mais qui passeront vite au second plan...Les chamans sont dans cette grande tradition : Se faire l’intermédiaire entre le malade et les dieux, au sein d’une transe. 
    Le but est de donner un sens, une explication à ce qui n’en a à priori pas, cette maladie qui est arrivée on ne sait comment. Le chamanisme tend non seulement à s’occuper du patient, mais du clan aussi, ce qui est logique dans les sociétés tribales, où tout se tient, tout à un sens, jusqu’aux rêves, qu’il faut interprêter. 
    La psychanalyse ne fait pas autre chose. 


  • bakerstreet bakerstreet 11 mai 2016 23:15

    @laertes
    Fritz Lang avait plus ou moins entrevu cette hypothèse, dans ’M le maudit« , qui aurait du s’appeler »les assassins sont parmi nous« , et son »docteur Mabuse« le patient mégalomane et pervers parvenant à fasciner son thérapeute, au point de l’envoûter totalement et à le mettre sous sa dépendance, inversant la dynamique du pouvoir.

    Ce en quoi on peut voir effectivement une métaphore de ce qui arriva à notre société de culture allemande, faite de Vienne à Berlin de bons doktors, troquant leurs diplômes honoris en croix de fer horribilis, comme Heidegger »Sehr verehrter Herr Professor« , et ses fameux carnets noirs . 
    Est donc cela, la face sombre de »l’être et le néant«  ?.... La période nazie fascine toujours pour sa rencontre de la haute culture avec son adhésion à la bêtise, à la vulgarité, au crime et à la dépravation complète, à l’image d’une belle comtesse éduquée et humaniste, soprano à ses heures, qui deviendrait une sorcière démoniaque dans la nuit de Walpurgis....
    Quand on ausculte le patient allemand, et qu’on l’observe avant ces heures fatales, allongé sur le divan, on remarque que déjà l’empreinte de la bête est là, dés le début du siècle, et qu’elle grossira comme une tumeur cancéreuse. »L’oeuf du serpent", comme disait Bergman !....Freud n’invente pas la psychanalyse au fond, il se fait simplement spéléologue d’une société malade où les secrets et les chapes de plomb sont si nombreuses qu’il lui faut un exorciste, pour tenter de donner un sens au malaise en la faisant parler. La nature a horreur du vide, même quand c’est un gouffre profond et noir. Mais déjà il est trop tard. Au moins lui n’écrira pas de carnet noir. C’est la chance, si l’on peut dire ainsi d’être juif. De ne pas faire partie des bourreaux. 


  • bakerstreet bakerstreet 11 mai 2016 19:23

    J’ai signé des deux mains. Le sujet devient des pesticides devient de plus en plus récurent. Voilà justement un article du monde, ce jour ...

    Ne parlons pas de la qualité de l’air que le diesel améliore, grâce à ses filtres et ses logiciels plus ou moins truqués..
    Mais enfin, notre monde politique se bouge, hors 49-3, voilà qu’ils vont interdire les diesel de plus de 20 ans dans la capitale....Autant dire un coup d’épée dans l’eau.....A l’avenant du courage pour s’attaquer aux lobbys....
    Il se pourrait bien que l’espérance de vie qui baisse, et la nécessite de travailler de plus en plus d’années, demandés par nos responsables « à la main verte », toujours « sur le métier », décrivent deux courbes inversées qui bientôt vont indubitablement se croiser...Autant de pesticides dans l’air à Paris qu’à la campagne


  • bakerstreet bakerstreet 11 mai 2016 17:55

    @Fabienm
    Vous avez raison, il laisse un gout d’inachevé. Mais avait il toutes latitudes, face aux secrets de famille. Le personnage du grand père, qu’elle s’est accusé d’avoir empoisonné, personnage trouble et quelque peu incestueux, nous fait supposer que Charlotte régle des comptes....Lesquels ?...Quand on sait que les tantes se sont suicidées......



  • bakerstreet bakerstreet 11 mai 2016 02:35

    Article très long et qui se veut modeste, en quoi par là on voit une contradiction manifeste et signifiante du sujet. 

     Freud résiste mieux au temps que sa psychanalyse, que la France est la seule avec l’argentine, et la sécurité sociale à prendre au sérieux. 
    En son temps ce fut un géant, il mit la société autrichienne le nez dans son caca.
     Dommage qu’Hitler ne se soit pas fait psychanalyser : Il n’aurait jamais pur se relever du divan...
    On parvient tout de même à en faire encore des articles, tout comme pour l’affaire des poisons. 


  • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 23:31

     « institution passéiste qui est restée bloquée quelque part dans les années 70 »


    On voudrait bien...Je ne fais pas de nostalgie mais à cette époque, où l’on trouvait encore des trains dans n’importe quelle ville, dans lequel on pouvait monter sans acheter son billet à l’avance, n’importe quelle lettre arrivait le lendemain à l’autre bout de la France. Pareil à l’internationale, où il ne fallait pas 48 heures pour qu’une carte postale envoyée de Dehli arrive à Villedieu les poèles. 
    Les tarifs étaient de plus modiques...Si vous envoyez une carte postale maintenant, mettez là sous enveloppe, sinon elle mettra deux à trois semaines parfois pour vous arriver ( expérience validée par des amis), bien après que vous soyez rentrés de vacances. 
    Il m’est arrivé plusieurs fois de me plaindre depuis quelques années pour des histoires de courrier ouvert, de journaux ou de cadeaux jamais reçus, et même pour un retour des trois suisses, avec le chèque de remboursement au porteur soigneusement récupéré par un indélicat, mais distribué tout de même dans ma boite aux lettres.....
    Je regrette la poste d’avant....C’est vrai c’était une époque où l’on écrivait beaucoup, car le téléphone à fil, faut il préciser, était rare, et coûteux, destiné souvent aux échanges « dits importants ».....La cabine dans les villages arrivé à la fin des années 70 représenta une modernité inouïe, et commença à changer les rapports, avec une tarification unique à l’échelon national...
     Et oui, je fais finalement de la nostalgie !...Mais il est vrai qu’il est inutile de mettre de timbre sur agoravox !...Voilà la raison de la présence de beaucoup d’entre nous ici : La nécessite d’écrire, d’échanger de façon épistolaire, source d’enrichissement, de syntaxe et de fautes d’orthographe. 
    "Merci facteur....


  • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 20:18

    @Sozenz
    La trigonométrie et les sciences ex actes ne sont qu’une image que j’utilise comme métaphores pour dire que je pense pas qu’elles puissent pénétrer le cadre d’un tableau, avec ces histoires de dissection, de perspectives, et de chiffre d’or, venant souvent de gens qui n’ont jamais fait de la peinture. 

    J’ai grand respect pour l’oeuvre, le personnage de Van Gogh, lumineux, brillant solaire, et parfois orageux. Mais quand je ne suis pas d’accord avec une interprétation je le dis, d’autant plus facilement que Vincent a laissé les siennes sur ce café d’Arles. 
    Maintenant, il est vrai que chacun fait son interprétation, mais attention de ne pas en faire une sorte d’expertise plus ou moins rationnelle et éclairée, en prenant sa vision personnelle pour celle de l’artiste, ou sur ce qu’on doit entendre.


  • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 18:32

    @ouragan

     « Auparavant on faisait avec les esclaves, le seigneur avait le droit de cuissage et les femmes étaient mariées de force au parti le plu avantageux. »

    C’est ce qu’on appelle de beaux sophismes....Vous dites tout et n’importe quoi, vous préservant de parler d’environnement quand ça vous arrange, et de le diaboliser quand elle vous impose de changer vos habitudes. 


  • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 16:44

    @colere48

    Il faudra que je vienne prendre un pot un de ces quatre, avec les lettres de Vincent, à son frère Théo, que si notre auteur avait lues, n’aurait pas écrit ainsi son article : « Vincent Van Gogh n’a pas »représenté« une terrasse de café, il a rendu visible un étonnement joyeux, une secrète espérance, la nuit transfigurée. »...

    Pas vraiment le témoignage de Vincent devant ce lieu, où il avait l’impression de pouvoir se perdre :

    « C’est un endroit où l’on peut se ruiner, devenir fou, commettre des crimes, dans une atmosphère de fournaise infernale, de souffre pâle, exprimer comme la puissance des ténèbres d’un assommoir »...

    Rien à voir donc avec les élucubrations étranges de l’auteur, avec Proust invité pour faire chic, et pourquoi pas madame Verdurin prenant le thé avec Swan, Bergotte, et sa petite bande, tant qu’à faire ? L’auteur nous dit : 

    Ce n’est plus de l’interprétation, c’est de la manipulation, pire un mensonge....Le mieux est de se taire, de s’en tenir à la vie de l’artiste, pas de tenter de plonger dans la cause et la justification des couleurs. Il faut rappeler que Vincent est un météorite, qu’il n’a fait aucune école de peinture, que toute son immense production se fait sur huit ans...Il faut le sentir, c’est tout, se défaire des tentatives de compréhension habituelles, liées à la raison, et qui le mettront à l’index pendant longtemps. De même, on sent Rimbaud ou Cendrars. On n’embarque avec eux, en se moquant si les indiens ou les locomotives sont exactes.Mais on ne tente pas de mettre en partition leurs fulgurances, de les accorder avec une science quelconque, au risque de les rendre fades et insipides, dans cet exercice de déminage. 
    La maison jaune n’existe plus. Pendant longtemps, ses perspectives faussées furent utilisés, par de mauvais lettrés, pour nous convaincre que le regard de Vincent était fou...Jusqu’au jour où certains informaticiens utilisèrent un logiciel, pour recréer la maison jaune, en se servant de vieilles cartes postales d’époque. 
    Et là, bingo, la chambre apparaissait exactement comme dans les études et peintures de Vincent. Mais qu’importe après tout, on peut très bien déformer les perspectives sciemment, Regardez par exemple les huit clos de Hooper : Les wagons, les salles de cinéma...Elles sont toutes faussées, et le plus troublant c’est qu’on ne s’en aperçoit pas au premier regard, celui ci c’est vrai en proie à un malaise indéfinissable...Mais c’est là le but, la ruse, le transfert..... 
    En tout cas,sur ce café, Vincent comme il le dit dans ses lettres ne voit en rien un lieu apaisant. Bien au contraire. Et cela ne va pas s’arranger avec l’arrivée de Gauguin, qui rapidement, ne peuvent se voir en couleur. 


  • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 16:06

    @ouragan
    « A chaque fois que dissuade un éleveur de se pendre. »Vous savez, quand le discours « paysan de la nature », tout à fait démagogique et ne confondant que les imbéciles« , ne passe plus, devant ceux qui sont informés, et refusent de voir le problème par le petit bout de la lorgnette et des intérêts des banques, ne passe plus, en Bretagne par exemple, au sujet des éleveurs porcins, (générateurs de modifications environnementales inouïes) voilà ce qu’on entend : La menace au suicide, parfois d’ailleurs totalement bidonné, comme lors de cette tentative d’intoxication, dont même les médias se sont fait prendre. 

    Le Télégramme - Economie - Suicide de trois agriculteurs. La terri
    Vous me direz, qu’importe, c’est signifiant...D’accord, mais de quoi. Du malaise paysan, évident, ou de la volonté de manipulation.......un vieux truc. Le problème dont vous parlez en tout cas, peut être généralisé à toutes les provinces, dans tous les domaines, sur fond de lobby crispé et de productivisme : Ca et là il y a modification sérieux de paradigme, on ne peut plus faire comme avant : Les riverains protestent contre les épandages de pesticides en gironde, avec la proximité des écoles qui n’est pas prise en compte. Il faut s’adapter à la réalité du terrain, du souci de l’environnement qui n’est pas seulement une préoccupation qu’on peut appeler »bobo", quand elles nous emmerdent, et à une époque où la faune disparaît à toute allure, où les maladies liés à ces pratiques explosent... Auparavant on faisait avec les loups, auparavant on faisait avec les mauvaises herbes. Il existait des pratiques séculaires, rodées, simplement, dont on ne veut plus entendre parler maintenant. Quid de pendre un pulvérisateur , quid un fusil, pour faire disparaître la cause du problème. Quand à l’image que vous avez de moi, qu’importe. j’ai passé ma vie dans les hôpitaux, en tant qu’infirmier, me ramassant ça et là une primo infection, mais tachant de consoler moi aussi au mieux, non pas les petits enfants comme vous, mais les patients. 
    Comme quoi on finit toujours par se retrouver, quand on a fait Malville. 


  • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 14:26

    @ouragan
    C’est bien ce que je dis ; tout le discours d’un parano : Rigidité, délire systématisé, manque d’humour ( n’en parlons pas). Le point de vue que vous développez comme le fait remarquer alinea est égocentrique, ethnocentrique. Vous voyez votre pré carré, vos barbelés. Vos enfants, vos petits enfants ?...

    A mon avis, des dangers bien plus grands que ce pauvre animal sur lequel vous avez fait une fixation pathologique les menacent. 
    De cela vous semblez n’en avoir rien à foutre, jamais le moindre commentaire sur un autre article, jamais le moindre article autre que le copié collé de celui d’avant.
     Il n’y a pas de confort et de sécurité dans les faits, notre vie est à tous tragique. 
    Certains aggravent leur cas en n’ayant même pas le sens de leur absurdité


  • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 14:12

    Quand à l’article en lui même, je ne veux pas être cruel, mais il est bien limité, celui d’un prof tentant de voir avec des rapports de trigonométrie, à percer avec les lunettes de l’enseignement et de la bien-pensance, à regarder au delà des apparences. 

    Rien ne me fatigue plus que de voir ces soit disant esthètes se mettre en vedette, devant leur couvée, en faisant des grands gestes, dans les musées, leur montrant ce qu’il faut voir, ce qu’il faut sentir. 


  • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 13:00
    Je vous invite à lire le livre de Viviane Forrester qui est très bien documenté sur le sujet, exhaustif, et qu’on trouve sur amazon pour presque rien, juste un peu plus cher qu’une croûte de vincent en 1880 à Arles. « Van Gogh, ou l’enterrement dans les blés »
    Quand il va mourir, d’un raptus, ( coup de feu, mal soigné il va agoniser pendant 24 h) il faut savoir qu’il a commencé à être reconnu, que des critiques dithyrambiques et enthousiastes sur son oeuvre le gênent, avec cette impression de ne pas être compris, d’être vu trop comme un voyant, comme un fou. Mais il vient de vendre une toile à paris un très bon prix, et son nom commence à être accolé avec les plus grands. 
    Il n’y a pas de rapport magique qui explique le génie... On peut juste admirer ou pas la profondeur du canyon, debout au bord du vide. Vincent tentait de payer ses dettes avec ses œuvres, ou les offrait, généreusement. Personne, à l’époque d’Arles ne voulait accepter « ces croûtes », et les refusait poliment, en s’enfuyant devant ce dingue, qui s’était coupé une oreille, et contre les honnêtes gens pétitionnaient pour le faire enfermer. Seul un secrétaire de mairie, si je me souviens bien ne put se défiler, et accepta. Ce en quoi il n’eut pas à le regretter plus tard...Les lettres sont le meilleur vecteur pour approcher ce que fut son regard, son décalage. Sur ce café, qui sera un thème récurent de son séjour à Arles, le rouge et le vert exprime les terribles passions humaines. A Paris, son expérience avec l’absinthe lui a fait entrevoir ce qu’il veut éviter de reproduire.
    « C’est un endroit où l’on peut se ruiner, devenir fou, commettre des crimes, dans une atmosphère de fournaise infernale, de souffre pâle, exprimer comme la puissance des ténèbres d’un assommoir »...Voilà ce que Vincent écrit lui même à ce sujet.
    C’est dans ce même café, mais de jour, que Vincent s’est installé pour écrire tout cela à Théo, son frère galeriste, qui le faisait vivre, de Paris. Théo, son alter ego, et dont il se sentit peut être trahi, quand celui ci se maria et donna naissance à un fils. Sans doute aurait il été mieux inspiré que de l’appeler Vincent, de nouveau....Les Vincent, il y en avait toujours eu un de trop dans la famille. Il faut savoir que Vincent Van Gogh naquit un an jour pour jour après la disparition de son frère, nommé lui aussi Vincent, et dont il passait chaque jour devant la tombe en se rendant à l’école. Toujours il eut l’impression d’avoir volé la vie de l’autre.....Voilà peut être la genèse de ce qu’il faut bien appeler une psychose, psychose qui est pour lui comme pour d’autres, une alternance de déphasages, avec d’autres moment, où l’individu retrouve toute sa gouverne, sa lucidité, ses capacités.
    Il ne vient pas de nulle part : Son père est pasteur, ce qui explique en grande partie son envie de le devenir. Quand à sa famille, c’est une famille bourgeoise, impliquée dans la peinture depuis plusieurs générations, en tant que fournisseurs et de commerçants. Vincent, enfin est remarquablement intelligent, polyglotte, et a donné le plus souvent une image très positive de lui quand il devait assurer...... Téo ne survécut pas six mois à Vincent, et devint « fou », lui aussi, victime d’épuisement, de déchirement et peut être aussi de culpabilité.


  • bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 12:05
    Les vrais loups, les vrais prédateurs, ils sont à wall street, dans la city. 
    Nous voilà arrivés à un point où les pires scénarios de science fiction sont dépassés, où des espèces disparaissent chaque année, où notre propre survie est maintenant un thème récurrent, sur un fond de réchauffement patent, comme au canada, où les températures ont explosé de 20 degrés, provoquant ces immenses incendies, qui sont la terreur des bêtes à plumes, à poils, qui rampent et courent...Seuls peut être les plus malins les plus rapides dont les loups s’en sortent, le poils un peu grillé quand même, leur terrier abandonné avec leurs petits. 
    Ouragan s’en fout, il regarde ailleurs, il a un système de défense paranoïaque pour s’en sortir, au niveau mental : Se contenter de vouloir faire un sort aux vieux loups affamés qui n’ont rien compris à cette grande aberration, et qui on ne sait comment, parviennent à survivre, à émigrer, à passer les frontières, en dépit des gros cons, du butinage des montagnes, que les bobos sillonnent en 4.4 l’été, où sur leurs skis l’hiver, se donnant des airs d’aventurier...il ne sera pas question de cette prédation ici. Ni de celle des stations d’hiver, de la transformation des espaces naturels en dysneland. 
    Après l’apocalypse, si vous voyez un type aux allures de prophète, avec un vieux fusil,continuant mordicus à faire ces prêches anti loups sur la place des villages, vous le reconnaîtrez.
    Voilà longtemps qu’il n’y aura plus de moutons, du mois ceux dont il est question ici, mais il y aura toujours Ouragan.


  • bakerstreet bakerstreet 8 mai 2016 18:53

    @Nicole Cheverney
    Vous avez raison. On peut faire le parallèle avec le monde de l’art en général, qui s’est embourgeoisé, à mesure que les exclus du salon d’automne étaient non plus les impressionnistes, mais le petit peuple, ceux qui ne sortaient pas des beaux arts. Van Gogh, sans son bac, ne pourrait pas rentrer aux beaux arts.....C’est devenu un pré carré jaloux des prérogatives de ses droits, d’intermitences réglées par un système généreux dans le domaine du cinéma, par exemple, mais qui est loin d’être autonome, alors qu’il le pourrait, les Depardieu, Birkin, Deneuve et consort, bénéficiant du chômage entre deux tournages.....

    Nous avons ainsi les acteurs les mieux payés du monde. Les meilleurs ?...Il faudrait qu’ils abandonnent la flûte de champagne qu’ils tiennent d’une main, pour savoir ce qu’ils pourraient faire des deux !...En tout cas le cinéma ne produit rien de dérangeant, tout comme la littérature. on a eut deux Nobel contestables. je dis cela de deux écrivains que je trouve bons, mais pas vraiment exceptionnels, et universels, surtout Modiano, dont j’ai pourtant lu tous les livres...Il me semble qu’il reste une complaisance par rapport à notre littérature qui est à cent coudées de ce qu’elle produisait encore il y a 50 ans. 
    Nous sommes dans le patrimoine, dans une situation de rentes, avec des acteurs entretenant entre eux des relations incestueuses, avec multiples renvois d’ascenseurs. En fait je lis surtout la littérature américaine, qui me parait bien plus libre que ces madame Bovary sans Flaubert. 


  • bakerstreet bakerstreet 8 mai 2016 18:29

    @Fabienm
    Attention aux écharpes, même en soie, et pour soi : Elles sont bien pour la pose, mais peuvent se prendre dans les rayons, et alors c’est le drame !


    Mais voilà le matériel à une nouvelle histoire : La chute, la vie qui défile en dix secondes, la perceptive à terre, au ras des crottes de chien, ou même carrément dedans. 
    Décrire la consistance, la couleur, l’odeur, le saisissement. 
    Il arrive que le changement de paradigme donne de nouvelles perspectives au monde !

    Puis le constat douloureux des problèmes : Nez ou guidon tordu ?...
    Vite : Du sparadrap, et de la résilience en pommade !...Ne pas regardez en arrière, surtout si le rétroviseur est cassé !.... 
    Et surtout ne pas trop attendre pour remonter sur le vélo, au risque de devenir Christine Angot 


  • bakerstreet bakerstreet 8 mai 2016 18:17

    @Fabienm

    Suggériez vous que l’immense Jean D’ormesson ne mériterait pas de figurer dans la plaiade, à coté de Tolstoï et d’Hugo ?....Il est certain que si les œuvres en question étaient lues pour elles mêmes, indépendant de leur auteur, peu assureraient les rentrées d’argent que la seule impression du nom d’un auteur connu, suffi à assurer, auprès d’un public de convertis..... C’est un peu comme dans le domaine de la chanson de variété : Un succès obtenu dans les années 50, suffit à garantir la pérennité du succès à un « Antoine » par exemple, qui avec ses « élucubrations », et ses lunettes « atoll » pu mener sa vie en bateau de croisière vers les îles qui enivrent, si l’on peut dire ainsi...... 
    De Foenkinos que je ne connaissais pas, j’ai lu sa biographie de Charlotte Salomon ; bien écrit, agrémentée des œuvres de Charlotte, mais le sujet est un filon où il suffit d’ouvrir la main pour que l’or coule entre les doigts...
    En tout cas quelques auteurs en ont marre parfois du succès, il faut le préciser, il faut leur rendre hommage. Ils en ont marre de poser n’importe quelle merde sur le bureau de l’éditeur, et que celui ci soit publié sans même pratiquement passer par un comité de lecture, au seul mérite de leur nom. C’est ainsi que Romain Gary par exemple voulut vérifier ce qu’il valait et changea de nom en Maurice Ajar...Il dut tout de même se résigner à utiliser des appuis incognito pour pousser dans le dos le jeune écrivain qu’il voulait redevenir, au vu des refus polis.....
    J’ai lu dernièrement aussi ce formidable essai qui date un peu de Viviane Forrester sur Van Gogh : « L’enterrement dans les blés »..Pas sans penser d’ailleurs à Charlotte en le lisant...« Familles je vous hais.... ».... Les deux sont tenus par une nécessite intérieure pour créer. Mais ce Vincent en tout cas n’était visiblement pas fait pour le succès. On découvre qu’il se suicide en fait au moment où il commence à être connu. Pour lui les blés sont mûrs. Ils ne seront jamais coupés. 


  • bakerstreet bakerstreet 8 mai 2016 17:56

    @Agafia
    Bonjour, content de vous trouver à cette page. Je vous rejoint 5 sur 5 ; le vrai écrivain, c’est pas forcément celui qui publie, mais celui avant tout qui écrit, qui vit cela comme une nécessité, et se fout s’il sera publié, une fois qu’il a compris très jeune que cette affaire ne sera jamais de son ressort, ou alors qu’il lui faudra un réseau, développer une énergie aussi énorme que celle d’un politique tentant de se faire élire...

    On peut faire le parallèle entre les deux domaines, jusqu’au talent nécessaire, mais pas indispensable pour faire vivre son petit commerce, l’important étant de saisir la démagogie des temps et de savoir surfer sur son arrivisme, en enfonçant la tête sous l’eau de ceux qui tentent ensuite de vous concurrencer. 
    Surtout n’en dégager aucun dépit, et jouer au poète maudit, étant donné que le meilleur moment est disponible à tous : Créer des empires qui se font et se défont, naissant d’un crayon et d’une feuille qu’on noircit ; se surprendre à exprimer ce qu’on avait pas envisagé au départ, par la magie de curieuses fractales et associations. 
    Le monde de la création est une fin en soi, pas un moyen. Au delà nous rentrons dans le domaine de la vanité, et des miroirs à deux sous,où certains gogos finissent par tomber dans les abîmes et les trompe l’œil qu’ils n’ont pas su voir. 


  • bakerstreet bakerstreet 8 mai 2016 17:19

    Une autre personnage trouble se tient dans l’ombre de l’écrivain, à coté du nègre, lui très estimable, c’est le plagiaire. 

    « Un jour, il tombe sur le journal d’un homme mort qui le bouleverse. Il décide de l’envoyer sous son propre nom à un éditeur et là… miracle ! »

    Notons que ce scénario est précisément le roman d’un succès de James Hadley Chase, « Eva », très bon roman, et qui paru dans la collection noire de Gallimard en 47. On pompe une bonne idée quand on est en panne, en espérant que personne ne remarque. Le plus drôle c’est que c’est justement le roman d’une forfaiture. Il y a des poupées gigognes même et surtout en littérature. 
    Nos vies parallèles : EVA, de James Hadley Chase, imposture et ..
    Comme quoi il suffit d’avoir assez de culot et de chtache pour être pris au sérieux, l’enfer commençant quand on se trouve devant sa machine, devant soi-même, la cervelle vide. 
    Pour d’autres c’est exactement le contraire. Rien ne les rend plus malade, que de sortir de l’ombre, au milieu de l’enfer-c’est les autres. 
    Voilà pourquoi Christine Angot est devenu célèbre, et que Rimbaud de son vivant est resté un inconnu, comme tant d’autres, Kafka par exemple.