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Accueil du site > Actualités > Economie > L’étau des marchés et les taux à zéro des banques centrales

L’étau des marchés et les taux à zéro des banques centrales

Les banques centrales reproduisent-elles toujours les mêmes erreurs avec les taux à 0% ? Politique absurde ? Problème de gratuité ? Explications à travers le bon sens.

Les mesures annoncées début juin par la BCE font à peu près l’unanimité chez les analystes économiques, de concert avec le gouvernement français qui juste après la conférence de presse de Mr Draghi s’est empressé, sans vraiment argumenter, de saluer tout naturellement ce package de décisions qui va dans le sens toujours plus marqué d’une politique dite accommodante.

Difficile de comprendre un tel emballement car si la politique monétaire menée par la BCE depuis le début de la crise a été sur certains aspects efficace, il est difficile d’affirmer que sur d’autres, notamment la reprise économique (même si c’est théoriquement hors mandat et qu’elle a peu de pouvoir pour décréter la croissance), elle ait particulièrement brillé. Les taux d’intérêts toujours plus proches de zéro, censés faciliter la reprise et la croissance, n’ont vraiment pas porté leurs fruits. Mais comme on ne refait jamais l’histoire on peut dire aussi que si elle avait maintenu des taux plus élevés c’eût été pire. C’est en général ce que disent les politiciens quand une mesure censée marcher ne marche pas.

Aux Etats-Unis

Si on compare avec la situation des Etats-Unis, on observe depuis 2010 une croissance moyenne de 2,2% (inférieure de 0,7 point environ par rapport à la période 2003-2007) avec cependant un recul au 1er trimestre 2014 soi-disant corrélé à une météo bien frisquette qui aurait empêché les entreprises d’entreprendre et de produire, les consommateurs de consommer, les voitures de rouler, les camions de livrer, les voyageurs de voyager, les restaurateurs de restaurer. Espérons que l’été ne soit pas anormalement chaud ! A l’image de la France, il y a toujours une bonne raison pour expliquer une déconvenue ou une petite contrariété passagère. Bien entendu, la croissance est là, mais si on estime qu’une bonne partie de cette croissance s’explique par les mesures dites non conventionnelles de la FED, y a-t-il de bonnes raisons pour espérer maintenir ce rythme après l’arrêt des opérations massives de rachats d’actifs (vous savez … les QE !) ? Si tout cela est artificiel, le naturel exige une réponse négative. Attendons donc de voir !

En Europe

Quant à l’Europe, la croissance vient tout juste de montrer le bout de son nez. La zone euro est restée longtemps en récession avant de renouer en 2014 avec une croissance quelque peu asthmatique. Alors tout cela pour ça pourrait-on dire ? Les centaines de milliards d’euros injectés dans les circuits économiques et financiers à travers par exemple des prêts accordés aux banques quasiment sans limite utilisant à leur tour cet argent pour octroyer des prêts à des états déficitaires et/ou en embarras avec les marchés, n’auraient donné que de piètres résultats ?

Des actions positives

Bien entendu, comme on dit souvent, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Certaines actions ont certainement été utiles et efficaces, salvatrices pour secourir une zone euro qui fût un moment au bord du précipice. Elles ont permis par exemple de réduire significativement les taux d’intérêts des emprunts d’état de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal qui avaient atteints des sommets préoccupants. On peut mettre également au crédit de la BCE une forme d’habileté dans le discours en accompagnement de ces mesures et contribuant ainsi à décourager les spéculateurs et desserrer l’étau (ou les taux) des pays du sud étouffés dans leurs opérations de (re)financement. Cependant cela ne doit pas empêcher d’être critique sur d’autres aspects de ces politiques non conventionnelles, et particulièrement sur un point qui me préoccupe, celui des taux directeurs.

L’argent gratuit

L’argent est aujourd’hui presque gratuit pour les établissements bancaires qui empruntent à la BCE, et par diffusion pour certains acteurs économiques et financiers. La gratuité d’une ressource a évidemment des effets pervers bien reconnus. Décortiquons un instant le principe de gratuité.

  • Si demain la viande est gratuite (subventionnée par l’état), les français qui adorent la viande vont s’empiffrer de steaks à tous les repas. Bonjour les dégâts sur la santé, la prolifération des élevages industriels, et autres effets indésirables.
  • Si demain l’essence est gratuite (toujours subventionnée par l’état), les automobilistes vont rouler davantage. Bonjour la pollution, le bruit, l’épuisement des ressources pétrolières, les embouteillages, le stress au volant, les retards, etc ….
  • Si demain les croissants sont gratuits (imaginons une directive gouvernementale en ce sens), les français vont se précipiter le matin chez leur boulanger favori. Bonjour les maladies cardio-vasculaires, l’épidémie d’obésité.
  • Les 3 cas précédents feront évidemment souffrir le budget de l’état, mais pour ne pas être trop inconciliant avec la gratuité, on peut quand même citer le cas du transport collectif où elle pourrait être bénéfique.

Et l’argent quasi-gratuit alors ? Eh bien c’est la même chose. Comment les institutions bancaires et les gros investisseurs ne seraient-ils pas intéressés par une telle aubaine ? Les banques se servent à la BCE actuellement à 0.15% (quelques pièces jaunes suffisent pour régler les intérêts sur 1000 euros) et les investisseurs privés se servent auprès des banques commerciales souvent prêtes à accorder des prêts à court terme à des taux ridiculement bas en échange de garanties suffisantes. Pourquoi se priver ! Vous achetez des euros pas chers, donc en prenant un minimum de risque, et vous les investissez sur les marchés en récupérant une marge non négligeable.

Avec ce constat, j’émets évidemment de gros doutes sur l’efficacité des taux directeurs proches de zéro. Il suffit pour le comprendre de faire référence à la dynamique des systèmes.

Les principes d’optimisation dans les systèmes

On peut remarquer que presque tous les systèmes ou appareils dont le comportement est influencé par un système de paramétrage trouvent rarement leur optimum lorsque les variables sont réglées sur des valeurs extrêmes. Pour être plus précis, les courbes exprimant l’efficacité d’un paramétrage sont très souvent en forme de cloche ou de cloche renversée. Même en considérant qu’un réglage paramétrique voit son optimum évoluer en fonction du contexte, le positionnement des taux d’intérêts à un niveau zéro ou proche de zéro, donc à l’extrémité de la courbe d’efficacité a peu de chances de constituer un optimum. Je vous renvoie à un article pour plus de détails intitulé « Et si la BCE œuvrait pour une remontée des taux d’intérêts  » où je faisais l’éloge des taux directeurs plus élevés.

Les boutons de réglage manœuvrés par Mr Draghi et son équipe sont désormais positionnés au plus près du zéro. Rappelons que les taux étaient à 4% il n’y a pas si longtemps. Le coût de l’argent prêté par la BCE a été divisé par 16 lorsque le principal taux directeur était à 0.25% (à présent fixé à 0.15%). Imaginez un petit retour en arrière de 6 ans lorsque vous payiez un produit 4 euros et qu’aujourd’hui il vous en coûte simplement 15 centimes, quelle est la réflexion qui vous viendrait à l’esprit ? (6 ans, parce que le taux directeur de la BCE était à 4% en 2008)

  1. Je me suis vraiment fait avoir pendant des années. Un vrai scandale !
  2. Forcément il n’y avait pas de concurrence. Heureusement que de nouveaux acteurs sont arrivés sur le marché pour faire baisser les prix.
  3. C’est quand même curieux de payer un tel produit si peu cher. Bizarre, je pense que ce n’est pas son prix réel de marché.

Quelle est la bonne réponse ?

  • Il faut écarter la réponse n° 1 car dans le passé récent on a vu que le prix du produit (le taux) pouvait très rapidement remonter.
  • La concurrence ne peut être complètement écartée, car les courbes montrant l’évolution des taux fixés par les banques centrales (BCE et FED) sont très corrélées et pratiquement superposables. Est-ce la situation de l’économie qui l’impose ou bien y a-t-il une nécessité d’alignement pour éviter ce qu’on appelle les spreads qui influencent les comportements de marchés ? J’opterais bien volontiers pour la 2ème hypothèse (notons que la BCE a toujours un temps de retard sur la FED)
  • On peut facilement concevoir que le prix de l’argent à 0.15% est nettement sous-évalué. Comment peut-on imaginer que cette ressource soit quasi-gratuite quand bien même la quantité de monnaie soit en théorie illimitée. Et c’est peut-être parce qu’elle est illimitée qu’elle devrait avoir un coût, tout simplement pour échapper aux désillusions futures (inflation par exemple …). Aucune ressource ne peut être gratuite sans entraîner des effets pervers souvent redoutables.
     

Taux 0 et formation de bulles

Alors la question est bien de savoir si l’abaissement des taux directeurs est efficace.

Si on regarde l’histoire économique récente, on observe aisément que les taux proches de zéro provoquent des bulles sur pratiquement tous les actifs, tout simplement parce les excès de liquidités qui en résultent (on l’a vu, l’argent est gratuit donc on en abuse)  s’investissent sur les différents marchés (actions, obligations, immobilier, et tout autre produit exotique). La valeur de tous ces actifs monte inexorablement jusqu’à un point où l’euphorie laisse place à la raison, au retour à une réalité jusqu’alors occultée, immédiatement suivie d’une déraison comportementale se traduisant par les fameux krachs boursiers. La fête est terminée !

Les taux proches de zéro présentent en fait plus d’inconvénients que d’avantages, car comme dit le dicton « on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ». Autrement dit, si une entreprise n’a pas envie d’investir (ou est en incapacité de le faire) pour motif économique, et c’est assez habituel quand la confiance est rompue, elle n’a aucune raison de se présenter à sa banque pour solliciter un prêt. Pour les inconvénients, je vous renvoie à l’article cité plus haut, où je citais 7 bonnes raisons pour relever les taux.

Conclusion : La persistance dans l’erreur

Le maintien des taux très bas et très longtemps met les banques centrales face à un vrai dilemme un jour ou l’autre : si aujourd’hui elles remontaient les taux, les pays concernés risqueraient une nouvelle récession, et si elles ne font rien, elles continuent d’alimenter les bulles en cours de formation qui en éclatant signeront le début d’une nouvelle crise. Je fais … je perds, je ne fais rien … je perds aussi. C’est le prix à payer d’une politique monétaire absurde, de ces formules chimiques construites sur des positions dogmatiques qui n’ont jamais fait leur preuve, sauf bien évidemment pour ceux qui ont pu, qui ont su se procurer de l’argent gratuit et l’investir dans des actifs actions qui ne cessent de monter. Ces taux bas sont néfastes pour l’économie car comme on l’a vu, ils génèrent un excès de liquidités et entraînent une mauvaise allocation du capital qui a tendance à se placer sur des marchés à fort potentiel de hausse grâce au soutien monétaire, ou bien dans des dettes d’état en quasi faillite quand il n’y a pas d’autres choix. Rappelons que le marché secondaire ne contribue en rien au financement de l’économie (c’est juste un lieu d’échanges).

Les banques centrales reproduisent toujours les mêmes erreurs avec les taux à zéro, car au-delà des bulles spéculatives, si le prix de l’argent représente effectivement un coût pour les entreprises emprunteuses et qu’il est légitime de diminuer pour faciliter le crédit et l’investissement en temps de crise, c’est également une source de revenus pour les épargnants et investisseurs, du plus petit au plus gros. Il y a donc un bon équilibre à trouver pour le prix de l’argent.

Je pense qu’elles rompent cet équilibre à chaque fois qu’elles mènent ce type de politique, et provoquent ce qu’on appelle dans la théorie des systèmes des points de bifurcation ou des points de rupture, c’est-à-dire des points à partir desquels les systèmes empruntent d’autres voies pour aller vers d’autres états d’équilibre ou de déséquilibre, en général non prévisibles et non souhaitables.

Alors … compétence ou intelligence incomprise, génie monétaire, inconséquence, incurie, incompétence, complicités ? Comme on dit, il y a de quoi y perdre son latin !

Alain Desert


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33 réactions à cet article    


  • Hervé Hum Hervé Hum 20 juin 2014 13:45

    Alors … compétence ou intelligence incomprise, génie monétaire, inconséquence, incurie, incompétence, complicités ? Comme on dit, il y a de quoi y perdre son latin !

    C’est exactement ce que je penses de votre article... Un tissu de conneries car même en mettant le doigt sur le point douloureux, vous finissez par accuser le doigt d’appuyer là où ça fait mal et non là où est le mal.

    En effet, vous auriez dû mettre l’accent sur le problème de séparation entre banque de dépôts et banques spéculative (il n’y a pratiquement plus de banque d’investissement car le but final de l’investissement est la spéculation). Et ensuite, vous apercevoir que le fait que l’injection d’argent frais ne relance pas la croissance est imputable à la paupérisation des couches sociales les plus faibles et la menace des catégories moyennes en raison de la concurrence à la baisse sur le marché du travail alors que dans le même temps, l’Etat et les collectivités locales voient leur moyens financier se réduire drastiquement par la baisse de la collecte d’impôt dû aux énormes baisses d’impôts sur les entreprises et particuliers générant le plus de bénéfices et de revenus,

    En d’autres termes, la création et l’injection monétaire ne sert pas à soutenir l’activité économique par la consommation, mais à payer les taux d’intérêt des épargnants, qui par un effet d’engrenage, d’effet de levier et de pyramide de ponzy concentre toute la monnaie entre les mêmes mains alors que les Etats se refusent dans le même temps à récupérer cet argent (par l’impôt) pour le redistribuer dans l’économie réelle, c’est à dire par l’intermédiaire des travailleurs.

    Les fameux QE n’ont d’autres but que de payer les intérêts et non de relancer l’économie et ce, dans l’unique but de gagner du temps avant l’effondrement général. Temps mis à profit pour acheter le maximum de biens immobiliers et intellectuels avec cet "argent de monopoly. Il convient pour les dirigeants des pays occidentaux de montrer leur muscles pour faire respecter ces achats de biens avec des billets de monopoly. Car au final, peu importe cet argent, seul compte la possession de l’outil de production, même si on fait croires aux imbéciles le contraire en leur faisant regarder le doigt plutôt que la Lune.


    • Laulau Laulau 20 juin 2014 14:10

      Excellent. Après avoir lu l’article j’avais la même impression que vous, des critiques sur des détails mais rien sur l’essentiel. Par contre tout est dit, ou presque dans votre post.
      Encore bravo !


    • ObjectifObjectif 20 juin 2014 18:54

      Bravo Hervé Hum,

      Vous avez bien résumé la situation. Cet article a été utile... pour permettre votre commentaire smiley

      L’auteur de l’article aurait-il le virus ?

      Les banques qui créent la monnaie de singe, peuvent acheter tous les biens durables avec, seulement parce que nous l’acceptons contre notre travail. Si nous refusons de vendre notre travail contre ces chiffres creux, le système s’arrête.

      Cela ne nous empêche pas de compter entre nous, mais quand on compte on peut suivre ce qui se passe. Avec la monnaie centrale officielle, on ne peut rien voir.

      cf €uro : le vol du bon sens


    • Daniel Roux Daniel Roux 20 juin 2014 13:51

      L’explication la plus simple est difficile à accepter :

      La politique monétaire est dictée, comme les autres politiques, par l’économie dominante c’est à dire par les vrais dirigeants du monde occidental, les riches actionnaires des multinationales principalement anglo saxons et étasuniens. Un seul critère : le fric.

      Le moyen d’en avoir encore plus tout en contrôlant le système :

      1) L’inflation par inondation de liquidités. Cette inflation qui grignote les salaires de la classe moyenne, abaisse la valeur des pensions, floute la valeur réelle des biens et augmente les dividendes.
      2) Le piège du taux zéro qui détruit la rentabilité des placements les plus sûrs et poussent les épargnants comme des moutons vers l’abattoir, vers les plus risqués pour l’unique bénéfice des intermédiaires financiers, c’est à dire les banques.

      Pour les décideurs c’est à dire ceux qui possèdent 90% des actions des principales sociétés mondiales, la hausse spectaculaire de la bourse bien au-delà de l’inflation des biens de consommation courant, n’est pas vraiment une mauvaise nouvelle.

      Pour les gestionnaires salariés appelés abusivement « grands patrons », les salaires mirobolants, bonus et autres parachutes dorés les rendent particulièrement attentif au desiderata de leurs patrons et sourds à tout autre raisonnement que la valeur de l’action à court terme.

      Pour les hommes politiques, leur élection ou ré élection est leur seule préoccupation. Pour cela, ils ont acheté les votes à coups de subventions, de déficits budgétaires, de clientélisme. C’est ainsi que, l’illusion démocratique envolée, nous nous retrouvons sous la tyrannie d’une oligarchie prédatrice, cycle historique parfaitement décrit par les anciens philosophes de la Grèce antique.

      Au citoyen de résister, de continuer à se désendetter tant qu’il le peut en réfléchissant à la nature de sa consommation sans se laisser séduire par les sirènes de la futilité et à ses responsabilités en évitant de mettre au pouvoir ses pires ennemis, les démagogues cupides.

      Au delà du fric, idole sacrée des puissants, pensons à notre survie dans un cadre civilisé et le moins que l’on puisse penser, au train où vont les choses, c’est que ce n’est pas gagné.


      • Hervé Hum Hervé Hum 20 juin 2014 14:10

        Heu, vous la voyez où vous cette « inflation par inondation de liquidités » ?

        Pour que cette inondation pousse l’inflation, il faudrait qu’elle soit dirigé vers les prolétaires, or il n’en est rien, cet afflux d’argent va directement dans les poches de ceux que vous dénoncez ensuite. Cet argent sert donc à nourrir les intérêts des épargnants ou autres actionnaires et donc soutenir les fonds de pensions des retraités, même si ce n’est pas à la hauteur des espérances de ces retraités. Le problème est que ces retraités font mine de ne pas voir que c’est leur propre système de retraite qui plombe l’avenir de leurs enfants. Mais comme ils le pensent sans le dire, « qu’ils se démerdent ».


      • Daniel Roux Daniel Roux 20 juin 2014 16:50

        @ Herve Hum

        Cette inflation, je la vois en premier lieu dans les cours de la bourse qui va de records en records sans que la réalité économique explique cet engouement. Je la vois aussi dans les cours de l’or entre 2000 et 2014 de 200 à 1200$, dans les cours de l’alimentation, dans les salaires des grands patrons, dans les dividendes perçus par les actionnaires, dans les coûts de la maintenance automobile +40% entre 2006 et 2014...

        Mais aussi dans la baisse des salaires en euros et surtout en dollars, constants.

        Ce n’est pas parce que l’insee confond l’indispensable et le superflu, c’est à dire l’alimentation avec l’électronique grand public que ce qu’il publie soit la réalité. L’insee fait partie du système oligarchique. Chaque année depuis 2000, l’alimentation augmente en moyenne de 10%.

        Vous paraissez en vouloir aux épargnants qui veulent seulement maintenir la valeur de leur épargne contre l’inflation et particulièrement aux retraités, 42 années sous le harnais pour élever leurs enfants et engraisser les actionnaires, en gros à ceux qui ont beaucoup travaillé pour obtenir le peu qu’ils ont. J’avoue que je ne comprends pas votre position. Ni les uns, ni les autres n’ont volé leur argent. Ils ont payé ce qu’ils devaient à la société tant en heures de travail qu’en impôts. Ils en paient encore sur les intérêts, en réalité sur ce que grignote l’inflation dans leurs économies, ce qui est tout un vol manifeste.

        Vous êtes soit une cigale qui en veut aux fourmis, soit une victime de la désinformation orchestrée par l’oligarchie financière qui veut faire oublier que c’est principalement les charges imposés par le capital (le dividende) qui plombent les entreprises et non pas les salariés producteurs in fine des richesses.


      • Hervé Hum Hervé Hum 20 juin 2014 17:55

        eDaniel Roux, je pourrai vous retourner le compliment et dire que vous êtes victime de la désinformation orchestré par l’oligarchie financière.

        Pour m’expliquer je vais faire court.

        Les gens confondent, mélangent petit épargnant avec le gros épargnant, oubliant, pour les informés et ignorant pour tous les autres que le gros épargnant se nourrit du petit.

        Et c’est là le coup de maître de cette oligarchie financière, faire croire qu’il n’y a pas de différence, de telle sorte que les victimes défendent leur bourreau à toujours êtres plus cruel.

        C’est un peu comme jouer au casino, le petit joueur n’a pratiquement aucune chance (sauf exception qui confirme la règle) de gagner contre la banque du casino, mais il y va quand même, et y retourne sans cesse, drogué qu’il est et ce faisant, engraisse le casino et se ruine lui même. En effet, soutenir l’intérêt des épargnants est pris pour partie sur l’économie réelle et aboutit donc à ce que vous dénoncez.

        Vous me dites, oui mais ces petites gens ont épargnés le fruit de leur travail et celui ci se trouve rongé par l’inflation. Donc, justifiant l’intérêt La boucle est bouclé, le piège est refermé et vous vous y jeté parce que vous êtes attiré par l’odeur alléché des super dividendes, des super taux d’intérêts et de la grosse cagnote du loto (réflexe pavlovien). Bien sûr qu’il y a toujours un qui gagne et qu’on montre partout à la télé et les journaux, sauf que tous les autres ont non seulement perdu, mais c’est avec leur argent perdu qu’ils ont enrichi le gagnant ! Si c’est pas le comble du crétinisme et de la manipulation, qu’est ce que c’est ? Si vous n’avez pas encore compris, je vous donne une dernière image, celle du piège à loup des esquimaux, consistant à planter un couteau dans la neige avec un peu de viande collé dessus, le loup se coupe la langue et son appétit aiguisé par son propre sang, se nourrit de celui ci jusqu’à la mort.

        Enfin, quand je parle que ce n’est pas l’inondation d’argent liquide qui est cause de l’inflation, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’inflation telle que vous la dénoncez pour les produits de bases, mais que celle ci n’est pas dû à l’afflux de liquidité car nous somme en pleine austérité ! Les raisons sont pour nourrir l’épargnant , les dirigeants et l’actionnaire ! Et cerise sur le gateau, hypothèques l’avenir de leur propres enfants


      • Daniel Roux Daniel Roux 20 juin 2014 20:48

        @ Hum

        Les épargnants ne sont pas des rentiers. Il serait moral et juste que leurs économies qui sont le fruit de leur travail et la poire pour la soif, gardent leur valeur sans qu’ils aient à payer pour cela. C’est à l’Etat qu’incombe la responsabilité de l’inflation, c’est lui qui crée le préjudice et ce serait donc à lui de le réparer. Ce n’est pas le cas, bien au contraire puisqu’il taxe sans vergogne les intérêts provenant des livrets d’épargne, qu’ils classent dans les revenus mobiliers. Comme disait ma grand mère, l’Etat est le plus grand des voleurs.

        A l’inverse, ceux qui vivent des rentes de leur capital le plus souvent hérité, qui reçoivent des dividendes sans aucun mérite particulier, sont bien moins taxés puisqu’il bénéficient d’un généreux abattement sur cette part des richesses produits par ceux qui travaillent. Comme dirait Dassault fils, si on comprenait ce qu’il dit, vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade dans ce pays socialo-communiste.


      • xmen-classe4 xmen-classe4 20 juin 2014 15:19

        je crois que c’est gratuit au banques si ils vendent un service à des entreprises.
        le propriétaire de l’entreprise doit déjà avoir de l’argent par contre la banque se paye en proportion des risques qu’a le propriétaire de perdre son capital initial.


        • xmen-classe4 xmen-classe4 20 juin 2014 15:38

          la bce et les banque mime un effet de levier et l’europe entiere se demande pourquoi cela ne marche plus quand les banques voullaient faire autre chose.

          la bce n’a aucune prise sur les crédit demandé pour l’entreprise. c’est le principe de pret sans que les banques garantisse l’argent disponible qui en a.


          • xmen-classe4 xmen-classe4 20 juin 2014 15:45

            de toute maniere les banques n’ont pas forcement à etre privé utiliser la bourse ou etre coté en bourse.
            ce qu’il faudrais pour parler de richesse et de travail, c’est séparer dans les banques les différent acteurs (de la banque) pour qu’au moins il ne soit plus en conflit d’interet.
            il faut banque de depot, les assurances, les transporteur de fonds.



              • Lisa SION 2 Lisa SION 2 20 juin 2014 15:58

                bonjour,
                Les taux d’intérêts toujours plus proches de zéro, censés faciliter la reprise et la croissance, n’ont vraiment pas porté leurs fruits. «  Si, la bourse qui monte puisque cet argent massif part en investissements boursier auprès de multinationales...
                On ne dit plus » zone euro " mais zone zéro...


                • xmen-classe4 xmen-classe4 20 juin 2014 16:36

                  l’allemagne fait une erreur en nous disant qu’ils sont favorable à un pacte de stabilité.
                  il faut que l’etat puisse mettre de l’argent dans l’economie lorsqu’il y a plus de bien dans celle ci. aux usa ils sont encore obligé de gonfrer les entreprises cotés en bourse pour que cla provoque des envies de gaspillage entre pdg et actionnaire (qi doivent aller en prison). il y a de la corruption de senateur et leur campagne est financé avec cet équilibre.
                  il doit y avoir le problème d’exode fiscal, les personnes qui vont quitté ou venir en france veullent faire comme si il avais ramené autre chose que ce qu’ils pouvaiet transporter.

                  on a peut etre eut 3% de croissance mais il faut que le commissaire priseur soit severe et considere les choses de facon mathusienne. en truc comme cela un peut.


                  • xmen-classe4 xmen-classe4 20 juin 2014 17:08

                    la SNCF embauche 250000 personnes simplement pour transporter les francais en train. tous ce qui est bancaire embauche surement 3000000 de personnes en europe directement ?


                    • Abdu Abdu 20 juin 2014 18:05

                      Désolé, mais il y a imposture :
                      « L’argent gratuit
                        •  Si demain la viande est gratuite...
                        •  Si demain l’essence est gratuite....
                        •  Si demain les croissants sont gratuit… »

                      Quelle escroquerie de faire passer un prêt à taux zéro pour de l’argent gratuit !

                      Le taux zéro serait un beefsteack qu’on pourrait poser dans notre assiette mais qu’il faudrait rendre le lendemain.
                      Un tel beesfsteack ne rendrait personne malade et n’augmenterait en rien le débit aux abattoirs.


                      • Jean Keim Jean Keim 20 juin 2014 18:46

                        Le problème n’est pas les taux appliqués par la bande BCE - Ets. bancaires qui s’entendent comme larrons en foire mais l’argent, quel que soit le contexte de son émission - distribution - utilisation, la finance et son bras armé la banque exploiteront toujours le système à son avantage ... Conclusion il faut éradiquer le fric dans sa définition actuelle et réinventer une monnaie qui soit à l’abri de toute mesure prédatrice comme la spéculation, le prêt avec intérêts, la thésaurisation etc..

                        Je devine les réactions, encore un rêveur utopiste, l’utopie et le rêve sont de croire que cela pourrait perdurer, bien que c’est sûrement ce qui va se passer jusqu’à l’intolérable.

                        • coinfinger 20 juin 2014 22:51

                          Moi aussi j’en connais un rayon question sous-systéme . Le euro , l’europe c’est un sous-systéme dans l’ensemble Atlantiste . Le paramétrage il est simple pour l’euro , faut que ce soit suffisamment bas ( l’euro par rapport au $ ) pour ne pas faire ombrage au financement des déficits US , sources de l’armée , la cia , le gouvernement et tous les fonds qui servent à corrompre le reste du monde . Suffisamment haut pour que le $ conserve une crédibilité ( rapporte quelque chose ) sans trop faire de concurrence .
                          Le pb c’est le $ qui fonctionne à vue et selon les fantaisies de nombreux et disparates néocons . Comme ils perdent l’esprit sans s’en rendre compte çà devient de plus en plus difficile . Faudra peut étre inventer des choses extraordinaires , genre taux négatifs , monnaie à date de péremption , que sais je ? Tant qu’on a pas atteint la limite .
                          Heureusement on s’en approche , aprés la Chine et sa main d’oeuvre bon marché éduquée ,et disciplinée , on aura du mal à trouver une autre source de ce niveau ( 1,5 milliards de population ) . Donc çà arrive à son terme . Le pire ce sera aprés , parce qu’on est pas préparé .
                           


                          • eau-du-robinet eau-du-robinet 20 juin 2014 23:31

                            Bonjour,

                            «  Les banques centrales reproduisent-elles toujours les mêmes erreurs avec les taux à 0% ? »

                            — citation et source
                            La Banque centrale européenne (BCE) a décidé d’abaisser son principal taux directeur de 0,25% à 0,15%, un nouveau plus bas historique. Une mesure qui vise à encourager la croissance... et entend lutter contre la déflation qui menace l’Europe.

                            Les responsables de la BCE, après avoir longtemps espéré un rebond de l’économie européenne, qui ferait taire la menace d’un glissement en déflation de la région, synonyme de baisse généralisée des prix et des salaires et par conséquent de l’activité économique, ont finalement admis qu’il se faisait trop attendre et qu’une intervention était nécessaire.

                            L’institution mise dorénavant sur une inflation de 0,7% seulement cette année ...
                            — fin de citation —

                            Voila ce qui se passe depuis 2008 .... 6 ans de crise et le bout de tunnel n’est pas en vue et pour cause.

                            La politique européenne consiste à maintenir sous pression maximale les 28 états européens. L’objectif est de mettre les états européens à genou pour qu’ils acceptent de vendre leur bijoux de famille notamment en détruisent leur services publics ... Il y à que a voir ce qui se passe en Grèce pays qui vent ses ports, ses plages, ses iles, les services d’eau, ... bref toutes les biens publics.

                            La TROIKA fait tout ce qui est dans son pouvoir pour maintenir en vie une monnaie, l’Euro, qui est « sous respiration artificielle » !
                            L’Euro est à lui seul un boulet énorme, une monstruosité, qui est un instrument qui contribue à nous enfoncer dans la crise, et particulièrement les pays du sud européen.

                            Je vous invité également à lire mon dernier message ... qui explique bien les choses concernant le réel objectif de l’Euro.
                            http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/crash-des-marches-boursiers-en-vue-153413#forum4053021

                            La BCE à depuis 2008 donnée 1600 milliards d’Euros aux banques privées (les Banksters), pas pour nous sauver, c’est à dire les citoyens ordinaires ou les PME’s, les entreprises qui créent réellement de l’emploi (quand la situation du marché le permet), mais pour sauver un bon nombre des banques privées et surtout pour sauver l’Euro.

                            François ASSELINEAU UPR explique l’euro et la compétitivité

                             


                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 juin 2014 06:47

                              L’UE et l’euro ont été inventés pour liquider les acquis sociaux, le droit du travail & privatiser les biens sociaux.
                              L’UE & l’euro sont des armes de destruction massive d’une lutte des classes qui ne dit pas nom.

                              C’est expliqué par Robert Mundell himself, l’inventeur de l’euro.
                              Pour Mundell, le but de l’euro n’était pas de faire de l’ Europe une puissante unité économique unifiée, son but était le même que Reagan et Thatcher : une révolution conservatrice contre les salariés et le modèle social de solidarité.

                              « Mundell était résolu à trouver un arme qui balaye les législations gouvernementales et le droit du travail. »

                               « L’euro fera vraiment son travail quand la crise aura frappé.
                              Le retrait du contrôle des gouvernements sur la monnaie empêchera alors l’utilisation des politiques monétaires keynésiennes par les vilains petits élus, pour sortir une nation de la crise. »

                              L’UE et l’euro mettront la politique monétaire et budgétaire hors de portée des hommes politiques.

                              « Ils n’auront plus comme solution que de dérèglementer le droit du travail, privatiser les entreprises d’ Etat en masse, réduire les impôts et envoyer les Etats Providence aux égouts. »

                              Article du Guardian « Les ravages sociaux de l’euro, une stratégie délibérée. »

                              C’est pourquoi l’ UPR propose de sortir de l’ UE et de l’euro, définitivement, de manière légale, démocratique et républicaine.


                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 juin 2014 07:03

                                Les discussions sur la BCE noient le poisson. Ce qui est en cours, c’est une course à la baisse des salaires, au nom de la sacro sainte « productivité ».

                                « Il faut produire moins cher » disent -ils, pour « relancer la croissance ».

                                Tant qu’un seul pays, comme l’a fait l’ Allemagne, baisse les salaires, il a un avantage provisoire en terme de compétitivité.

                                Si tous les pays européens se mettent à en faire autant, l’avantage disparaît, mais la misère augmente. Seule une politique de relance keynésienne peut nous sortir d’affaire, mais pour cela, il faut disposer de la maîtrise de sa monnaie et de son budget.

                                Avec l’UE, le budget de la France est sous tutelle, et avec l’euro, il est impossible de dévaluer pour mettre la monnaie au niveau de la compétitivité de l’économie du pays.

                                Une monnaie = une économie= un peuple. C’est cela que toutes les discussions sur les banques, la BCE essayent de ne pas aborder.

                                Si vous voulez comprendre quelque chose à la monnaie et à l’euro :

                                « La Tragédie de l’euro » par Asselineau.


                                • Depositaire 21 juin 2014 10:47

                                  A propos de l’article, je serais assez d’accord avec les commentateurs sur la manière de le voir.

                                  Cependant, si les suggestions émises par certains pour changer les choses peuvent être relativement pertinentes, il faut bien admettre qu’elles ne traitent pas le problème de fond. Mais en plus elles ne font que proposer un changement cosmétique plus ou moins prononcé d’un système intrinsèquement pervers et absurde.

                                  Ce système est celui de l’économie de marché dont la ligne directrice fondamentale est la croissance exponentielle de l’économie. Le problème est que cette croissance si adulée partout est un mythe tenace, mais un mythe malgré tout. Car enfin, comment peut-on soutenir l’idée d’une croissance exponentielle, (même si elle est de 2%/an), dans un monde aux ressources limitées ?

                                  C’est d’une telle absurdité, c’est faire preuve d’un tel aveuglement criminel, que l’on peut sérieusement se poser la question sur la santé mentale de ceux qui soutiennent ce système ! Quand toutes les ressources de la planète seront épuisées, la terre polluée et impropre à l’agriculture à 90% à cause des engrais chimiques et des pesticides, l’eau, l’air, pollués à un point irréversible, comment les générations futures vont-elles faire pour survivre ?

                                  Ah oui, on dit que la technologie va évoluer et qu’elle permettra de dégager d’autres ressources et d’autres moyens qui permettront à la vie de continuer et de prospérer sur ce monde. Outre que le développement technologique depuis au moins trente ans ne va pas du tout dans cette direction, ce serait plutôt le contraire, de toute façon, tous les efforts technologiques visant à un meilleure qualité de vie sont systématiquement bloqués par l’oligarchie dominante car elle implique obligatoirement que cette oligarchie arrête de se goinfrer sur le dos de la population mondiale. Et de toute façon compter sur la technologie pour compenser la destruction de la Terre est tout simplement une illusion.

                                  La vérité est que nous avons une oligarchie mondiale composée de malades mentaux psychopathes dont les seuls objectifs sont de s’enrichir de façon exponentielle et de dominer le monde. C’est tellement flagrant, que j’ai du mal à comprendre comment si peu de gens en soient conscients !

                                  Nous avons un choix, et une alternative à la fois simple et implacable : ou nous continuons à entretenir ce système et dans deux ou trois générations, (voire avant, au train où vont les choses), 75% de tous les règnes vivants, y compris le règne humain, aura disparu, anéanti par ce système destructeur et pervers. Et quant aux survivants, Dieu seul sait comment ils vivront et dans quelles conditions !

                                  Ou alors, nous prenons le problème à bras le corps et nous décidons que stop, cela suffit ! Nous ne voulons pas que nos enfants ou petits enfants vivent, s’ils le peuvent, car même leur avenir est hypothéqué, dans un monde dévasté, pollué, où la recherche même de la subsistance sera une véritable épreuve très douloureuse. De ce fait nous décidons de changer le système, de paradigme. Ces oligarques sont immensément riches, mais leur richesse est à 90% fictive car basée sur de l’argent virtuel.

                                  La disparition de ce système d’économie de marché causera de graves troubles dans la société ? C’est très probable. Cela prouve le degré de gangrène de notre société actuelle et à quel point il est urgent d’intervenir avant une situation de non retour.

                                  Mais entre le choix de voir disparaître 75% de tout ce qui vit sur Terre, et je suis très optimiste, car on pourrait plutôt parler de 90%, et risquer des troubles sociaux qui disparaitront rapidement, devons-nous hésiter ?

                                  Ma question serait la suivante : Sommes-nous à ce point conditionnés au point de ne pas voir l’extrême dangerosité de ce système actuel, et de ne pas penser aux générations futures ? Au vu des réactions de chacun et des articles traitant du système j’ai de sérieux doutes !


                                  • jjwaDal jjwaDal 21 juin 2014 12:45

                                    Votre commentaire à mon humble avis mériterait plus qu’un autre commentaire pour en tirer la substantifique moelle (sans doute un article, mais bon...). Le système économique dans lequel nous avons sombré est dans les détails complexes mais dans les grandes lignes peut se concevoir comme une forme d’aveuglement collectif encouragé par des travers humains fort répandus. L’idée de base d’une croissance continue dans un monde finis et plus récemment celle du développement durable sont à l’examen des idéologies de tumeur cancéreuse ignorant et le caractère redoutable des fonctions exponentielles (leurs conséquences hors champ mathématique qui tolère lui les infinis sans trop de soucis) et la notion d’« effet de seuil ». En ex la bamboula de la tumeur qui passe de un micron à deux de deux à quatre etc n’a pas de conséquence aussi longtemps que la taille de la tumeur est négligeable par rapport à l’environnement qu’elle parasite et est son support de vie et de croissance. Ainsi la tumeur ne peut songer passer de façon aussi anodine de un à deux cm puis 4 puis 8 puis 16... Au delà d’une certaine taille l’environnement qui autorisait la chimère du développement continue, s’effondre, et la tumeur y passe avec.
                                      Qu’une tumeur cancéreuse ne puisse comprendre ce qui lui arrive, on le conçoit. Et nous ? Qui peux prétendre percevoir la pression combinée d’une population humaine qui a explosé en un siècle avec des « besoins » individuels contemporains par personne qui ont simultanément explosés par rapport à la taille des stocks divers (terres potentiellement agricoles, besoins en eaux, énergies fossiles, minerais à haute teneur facilement extractibles, etc). L’immense majorité des acteurs de ce monde de shaddocks ne peux percevoir le danger en face de nous et ceux qui le perçoive en tirent un tel profit personnel immédiat qu’un syndrome « après nous le déluge » est manifeste chez les plus riches d’entre nous.
                                      La fameuse croissance étant arcboutée sur la transformation de ressources naturelles (par spoliation des autres espèces vivantes et de l’humanité future, dans un premier temps) les conséquences sont peu visibles et inaudibles. Dès qu’on arrive aux limites du pillage « externe » on passe au pillage « en interne » en mettant en place les mécanismes pour spolier les populations actuelles de tous les droits essentiels qu’un Etat souverain pourrait garantir au besoin par la force. Tous les droits humains fondamentaux si chèrement arrachés à l’histoire s’effacent derrière l’unique droit de chercher du travail. Aucun droit au travail, au logement, à la santé, à une fin de vie digne, etc, en soi, si on a pas les moyens financiers de se le payer. Il est alors facile d’inventer une nouvelle forme d’esclavage ou les gens vont se battre pour le seul système qu’ils conçoivent leur permettant de vivre une vie misérable de drogués face à une cour des miracles de chômeurs...
                                      « Planète interdite » (pour les plus anciens) c’est alors ici et maintenant.
                                      Il n’est nullement évident que nous puissions nous sortir de cet enfer de façon pacifique et concertée. Comme le dit si bien Jared Diamond « Quand les intérets à court terme d’une élite sont en contradiction totale avec les intérets à long terme du peuple, devinez quels intérêts l’élite défend bec et ongle ?... »


                                  • coinfinger 21 juin 2014 12:23

                                    On ne touche pas encore le point central dans toute cette affaire . Certes quelques oligarques profitent de la question . S’ils le peuvent ce n’est pas seulement par l’argent , parce qu’il existe d’autres pouvoirs que l’argent . Pour ceux là de longue date existe le monopole de la violence : l’état . Si vous avez un état , l’US , qui a la moitié du budget mondial sur la question militaire , sans compter celle des consciences , vous l’avez le pouvoir . Par là on peut se permettre de manger non seulement le blé en herbe mais méme les graines pour le reproduire . Sauf qu’à la saison suivante y a moins de blé .
                                    C’est plus complexe que çà bien sur et plus long .
                                    Mais L’inversion du processus a déjà commencé , les ratés au moyen orient et ailleurs sont de plus en plus significatifs . Ce systéme va encore continuer sur sa pente pour saper ses bases . Un espoir cependant ce n’est pas symétrique : la montée et la descente comme l’article le montre sans que ce soit son objectif . La descente va beaucoup plus vite .


                                    • millesime 21 juin 2014 19:52

                                      Les banques centrales (occidentales surtout) ayant, successivement, cassé les prix de l’or et de l’argent-métal, systématiquement déconnecté les fluctuations des monnaies et des obligations d’Etat de leurs fondamentaux et massivement surévalué les actions, (dont on a appris cette semaine qu’elles en ont acheté pour le montant ahurissant de près de 29 000 milliards de dollars US, excusez du peu !) tout en baissant les taux d’intérêt à court terme à zéro et en créant des liquidités massives qu’elles n’ont pas dirigées vers l’économie réelle mais qu’elle ont utilisées dans la manipulation des actifs financiers précités ou le soutien des banques « too big to fait) et des Etats surendettés, on peut comprendre qu’il n’y a plus de »marché« ni de »prix juste« de tous ces actifs, depuis trop longtemps »administrés" par les dites banques centrales.
                                      Actifs n’ayant donc plus de rapport avec la valeur réelle qu’ils auraient si leurs prix pouvaient se fixer librement en fonction de la loi de l’offre et de la demande, laquelle n’a plus cours.
                                      http://millesime57.canalblog.com


                                      • smilodon smilodon 22 juin 2014 15:00

                                        @ millésime : Ni vous ni moi ne savons réellement ce qui nous attend !.. Pour n’être que celui que j’étais y’a 40 ans, il me semble que ça va chier pour moi dans pas longtemps !... Mais ce n’est que mon sentiment !..... Mais vu du bas, et depuis le temps, les merdes je les vois arriver, avec 2 secondes d’avance !... Question « d’expérience » !... Et là, ça arrive !...Croyez-moi ou pas !... Adishatz.


                                      • smilodon smilodon 22 juin 2014 14:30

                                        @ l’auteur : Après la Grèce, après le Portugal, après l’Espagne et l’Italie, après l’Irlande ou l’Islande, (et d’autres), le prochain pays à s’effondrer financièrement sera la France !... Et là, la « BCE » n’y pourra plus rien !.... Les prochaines élections, en 2017, dans moins de 3 ans, se feront avec des électeurs vivants dans la rue !... La « bourse » a tout intérêt à ce que la France « coule », corps et bien !.. Fin de l’euro, fin d’un cycle, comme au « foot » !..... C’est nous les prochains !... C’est prévu !....Si vous pouvez, mettez 3 sous de côté !... Ca pourrait servir !.... Nos gouvernants sont à la barre du bateau, certes !.. Sauf qu’il n’y a plus de gouvernail depuis bien longtemps.....On avance avec le vent et la force du courant ou des marées, sans rien maitriser !....Eux-mêmes, ils sont à la barre, sans savoir où les emmène ce bateau fou !.... Nous, dans les soutes, on aura une excuse au moment du naufrage !... Mais attachez-vous bien !... Ca ne devrait plus tarder !.... Ca va « taper » dur !...Et ça va faire mal !..Un naufrage, c’est jamais vraiment sympa !...Attachez-vous solidement !... Adishatz.


                                        • alain-desert alain-desert 24 juin 2014 14:58

                                          Merci pour cette description d’un futur bien morose ! Ceci dit je suis d’accord sur le fait que la France est mal en point et qu’elle pourrait souffrir un jour ou l’autre de ses inconséquences


                                        • Werner Laferier Werner Laferier 22 juin 2014 19:07

                                          De toute façon quand on fait des dettes il faut les rembourser. Les français ne sont pas des victimes dans cette affaire, sauf les victimes de leur gouvernement qui vit au dessus de ses moyens.
                                          L’Europe n’est pas responsable de la situation économique de la France, l’Allemagne, le voisin est plus réaliste lui.


                                          • Saul 22 juin 2014 19:42

                                            Il y a un petit problème que l’auteur de cet article ne voit pas. Il a dans la zone euro des États surendettés et à croissance bancale. Le fait qu’ils soient à croissance bancale et qu’ils soient surendettés est lié notamment au fait qu’ils ont une monnaie surévaluée pour leur économie. Il n’en reste pas moins que ces États doivent emprunter aux banques, aux institutions financières, pour se financer qui leurs demandent des taux d’intérêt nettement supérieurs aux taux de base de la BCE. Que va-t-il se passer si la BCE augmentait ses taux d’intérêt et Bien l’Espagne ou l’Italie, par exemple, emprunterait à des taux plus élevés. La question est : l’Espagne ou l’Italie peuvent-ils emprunter à des taux plus élevés qu’aujourd’hui ? La réponse est non car leurs taux actuels sont déjà trop élevés pour leur situation économique. Par exemple l’Espagne a fini l’année 2013 avec un endettement à 93,9% du PIB :

                                            http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23042014-AP/FR/2-23042014-AP-FR.PDF

                                            Trois mois plus tard, fin mars 2014, il est passé à 96,8% du PIB, malgré les taux bas auxquels ce pays a pu emprunter sur les marchés et une croissance trimestrielle de 0,4% :

                                            http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203563030842-espagne-la-dette-publique-atteint-un-nouveau-record-historique-1012546.php

                                            L’Italie a fini l’année 2013 avec une montagne de dettes de 2 069,216 milliards d’euros à 132,6% du PIB. Fin avril 2014, 4 mois plus tard donc, la montagne de dettes est passée à 2.146,4 milliards d’euros, soit 77,184 milliards d’euros de plus au compteur, par rapport au PIB italien on doit être à 136% à peu près fin avril 2014. 

                                            http://www.investireoggi.it/economia/il-debito-pubblico-italiano-cresce-ancora-vediamo-perche/?refresh_ce 

                                            Si vous avez des États surendettés et à croissance bancale et qui doivent emprunter aux banques, il n’y a pas d’autre choix que les taux 0 et de la banque centrale et encore ce n’est pas suffisant. Le 10 ans italien ou espagnol devrait être quasiment 0 et pas à près de 3% vu la situation de ces pays pour qu’ils aient une chance de stopper la progression de leur endettement par rapport au PIB et même dans ce cas il n’est même pas certain qu’ils y arrivent pour diverses raisons. Il est vrai que les taux 0 obligent les investisseurs à acheter notamment des obligations d’États en faillite pour rechercher du rendement. C’est tout le système qu’il faut revoir de fond en comble, et notamment les modalités de financement des États. 


                                            • alain-desert alain-desert 24 juin 2014 14:53

                                              Certes on ne peut étouffer les états avec des taux trop élevés, mais il faut considérer le risque. Est-ce normal que la France emprunte à 10 ans à 1,7% compte-tenu d’un endettement important ? Il y a une distorsion du marché à cause justement d’une politique qui ne peut convenir à tous les états. Politique du tee-shirt à taille unique !


                                            • Tzecoatl Claude Simon 23 juin 2014 18:14

                                              « ils génèrent un excès de liquidités et entraînent une mauvaise allocation du capital qui a tendance à se placer sur des marchés à fort potentiel de hausse grâce au soutien monétaire, ou bien dans des dettes d’état en quasi faillite quand il n’y a pas d’autres choix. »


                                              Il y a un os dans votre démonstration.
                                              Si les banquiers anglo-saxons et européens étaient en liste pour mettre par à genou les états méditteranéens en spéculant à la hausse les taux d’intérêts de ces états, le QE japonais, le plus élevé actuellement, à hauteur de 70 milliards de $ mensuels, a tout de même permis de faire baisser drastiquement les taux. A tel point qu’à une époque, les taux obligataires baissaient tout les jours, sauf les jours fériés au Japon.

                                              Quand notre système monétaire est basé sur le fait que, pour tout euro créé par une banque commerciale, elle en réclame 1.5, il est normal de retrouver tout les états endettés, voire surendettés.

                                              • alain-desert alain-desert 24 juin 2014 14:55

                                                Oui mais rien n’oblige un état à s’endetter. Nous n’en serions pas là si depuis 40 ans les budgets sont votés en déséquilibre et que rien n’indique aujourd’hui un retour à une meilleure gestion qui liasserait entrevoir une réduction de la dette

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