Prestidigitateurs, mages et lecteurs de bonne fortune
Et d’un.
Puisque les consommateurs américains rechignent à consommer « comme avant » et pour cause, puisque les centaines de milliers de retraités, - ayant vu leurs bas de laine fondre par la crise du systèmes des retraites des fonds de pension spéculatifs -, hésitent à acheter quoi que ce soit et essaient de mette de côté ce qui a été sauvé après l’ouragan des produits financiers pourris, et bien, nous dit le FMI, c’est aux Chinois de consommer. Quoi ? Des produits made in USA que le marché intérieur américain rechigne de consommer. Pour cela, il faudrait selon toujours le FMI, ouvrir les vannes du crédit à Pékin et lancer dans le marché de la consommation des millions de chinois jusque là exclus ? Par qui ? Par Pékin qui a basé toute sa politique dans la planification minutieuse d’entrée aux compte goutes (cent millions par an) de nouveau consommateurs, et l’investissement de ses bénéfices… aux Etats Unis avec, ayant, comme objectif avoué vis-à-vis des USA, de remplacer le débat politique par la contrainte économique, voir le chantage aux bons du trésor qu’il détient désormais.
Et de deux.
Pour sauver les banques, les Etats leur ont prêté de l’argent qu’ils n’avaient pas. Les déficits ainsi créés sont abyssaux. A qui les Etats ont emprunté pour donner (pardon prêter) aux banques ? Au marché. C’est à dire, aux banques. Celles ci ne faisaient plus confiance aux autres banques, mais elles font confiance aux Etats. Tour de passe-passe, les banques prêtent aux banques à travers les Etats et ces derniers, fauchés comme le blé, endettés à en mourir, attendent la reprise, c’est à dire nous les contribuables, pour rendre l’argent que les banques se sont prêté.
Et de trois
Les banques sauvées en socialisant leurs pertes, elles recommencent à faire des bénéfices. Mais elles gardent l’argent, préférant recommencer les jeux qui les ont mené à leur perte, et se distribuant généreusement bénéfices et bonus. Elles disent aux Etats : de quoi vous mêlez-vous ? C’est notre argent, on en fait ce qu’on veut. On ne prête pas, mais soyez tranquilles, on propose aux entreprises des produits autrement plus intéressants. Comportant beaucoup de bénéfices et des risques minimum. Ah bon ? Grands bénéfices petits risques ? Bien sûr. D’ailleurs, si ça tourne mal, vous serez toujours là, n’est-ce pas ?
Et avec quoi allons-nous financer notre politique sociale, nos infrastructures ?
Ne vous en faites pas, on vous prêtera de l’argent, si, bien entendu, « le marché » considère que vos projets sont rentables… Le secteur développement durable nous semble très prometteur…
Et de quatre.
Je rechignais d’accepter une mission en Mongolie, mais aujourd’hui elle me semble parfaite.
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