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Une information digne d’intérêt

Il y a quelques jours on apprenait que PSA allait fermer deux sites de productions industrielles en France, une fermeture prévue en 2014 pour le site d'Aulnay-sous-Bois, un des principaux employeurs de Seine-Saint-Denis avec 3600 salariés, et en 2013 pour le site de Sevelnord, à Hourdain, dans le Nord (2800 salariés). Soit au total 6200 emplois qui vont être perdus.

Maintenant en apprend qu’Air France va commander une centaine d’appareils. À première vue cela semble une bonne nouvelle, mais selon les dires de la direction, la moitié serait commandée à la compagnie américaine Boeing, or si une telle décision venait à être prise, à plus ou moins longue échéance, un certain nombre d’emplois de plus disparaitrait du vieux continent. Et l’autre moitié serait commandée à la compagnie Airbus, une filiale du groupe européen E.A.D.S. Le renouvellement porte ainsi sur un peu moins d’un quart de sa flotte actuelle, qui est composé de 380 appareils de tout type et tonnage confondu.

Les événements ci-dessus cités sont deux exemples types de destruction massive d’emplois de l’activité industrielle française, et donc Européenne.

Si on voulait annihiler l’industrie française et européenne, on ne s’y prendrait pas autrement. Cela fait environ 30 ans que le tissu industriel de ce pays est régulièrement démonté pour des raisons politico-financières absurdes qui ne tiennent pas compte du facteur humain, dans cette équation à trois composantes et non pas à deux. N’en déplaise à tous ces voraces de la finance facile, qui lorgnent toujours vers des investissements à court terme, devant générer des profits financiers rapides et élevés, plutôt que vers des investissements industriels à long terme, qui certes génèrent moins de dividendes, mais qui sont indéniablement plus utiles à la population. Or, si la tendance n’est pas rapidement inversée, ce sera la chronique annoncée d’une mort lente de la France et de l’Europe.

15,7 %, c’est le pourcentage encore détenu par l’État dans le capital d’Air France, même pas la minorité de blocage, et l’on veut nous faire croire que le gouvernement aurait le pouvoir d’influer sur les décisions prises par une direction qui fut élue par la majorité. Or il me semble que 84,3 % d’une compagnie à capitaux privés fait la majorité, donc en choisissant tel ou tel fournisseur, il est à supposer que seule la rentabilité motive les choix des dirigeants d’Air France, pour le plus grand bien des actionnaires.

On apprend dans quelques rares journaux que le secrétaire d'État au Commerce extérieur, Monsieur Pierre Lellouche annonce son intention de recevoir le directeur général de la compagnie, Monsieur Pierre-Henri Goujon. Mais dans quel but ? Car le gouvernement est sans réel pouvoir de coercition sur une entreprise dorénavant privée et autonome de gestion.

On apprend aussi que 144 Députés ont signé une pétition, et si l’intention des ces députés peut paraitre louable, où peut conduire « la pétition » qu’ils ont lancée ? Si tant est qu’ils l’aient réellement lancée ? J’ai eu beau chercher un lien sur Internet, je n’en ai trouvé aucun. En effet, j’étais curieux de voir les termes employés dans cette pétition, et qui était sensés faire changer Air France d’avis, afin qu’in fine l’ex compagnie aérienne nationale choisisse l’avionneur franco-européen plutôt que l’avionneur américain.

Mais que penser de cette initiative ?

Que seulement 144 députés se sentent concernés par les emplois qui pourraient être perdus, si d’aventure, l’avionneur américain emportait le marché.

Que demandent-ils ? Le retour au protectionnisme et au patriotisme économique.

Et que pensent les 432 autres Députés de cette initiative ?

Qu’il faut laisser la libre économie se faire même au détriment des emplois ?

Qu’ils ne sont pas concernés, à cause de la séparation des domaines de compétence ?

Sur ce sujet, les économistes de tout bord nous feront un cours, en nous expliquant que ce n’est pas un ou deux événements fâcheux qui régulent la balance commerciale de la France, mais que c’est plus général et que c’est sur l’ensemble des échanges commerciaux extérieurs de la France que se font les statistiques, de bonne ou de mauvaise économie. Et ils n’auraient pas tout à fait tort, mais lorsque les déficits se succèdent les uns aux autres, il faut se poser des questions sur ce qui ne va pas et sur les raisons de la faiblesse de nos exportations, les importations résultant souvent d’une carence nationale (exemple : absence de pétrole dans nos sous-sols).

Une fois de plus, laissons parler les chiffres, car eux ne nous mentent pas :

En 2006, le déficit commercial de la France était de 28,238 milliards d'euros.

En 2007, le déficit commercial de la France était de 39,171 milliards d'euros.

En 2008, le déficit commercial de la France était de 57,482 milliards d’euros.

En 2009, le déficit commercial de la France était de 43,030 milliards d'euros.

En 2010, le déficit commercial de la France était de 51,100 milliards d'euros

Le dernier excédent remonte à 2003 (+ 1,143 milliard d'euros) un petit milliard, mais il avait le mérite de rendre le résultat positif. Et depuis ce dernier bilan positif, les déficits se comptent en dizaines de milliards d’euros. 2010 fut la septième année consécutive de ce déficit chronique des échanges commerciaux français/étrangers, et les prévisions pour 2011 laissent penser que ce déficit pourrait encore s'aggraver, à cause de la récente flambée des prix des matières premières, et notamment par la hausse du prix du baril de pétrole.

Ha ! Le pétrole, tout est de la faute du pétrole !

Mais si je ne m’abuse, les Chinois aussi achètent du pétrole pour faire tourner leur économie, et ils doivent le payer aussi cher que nous, alors, comment se fait-il qu’ils fassent 10 % de croissance, pendant que nous faisons moins de 1 % (0,2 % en 2009).

Avec toutes les qualités, capacités, compétence, aptitudes, dispositions, etc. dont on nous gratifie, alors comment se peut-il qu’un État socialo-communiste nous donne une telle leçon de capitalisme  ? Pas seulement à nous, mais au monde capitaliste tout entier, y compris aux Américains.

Nous avons une agriculture sous perfusion européenne ! La production de matières premières n’est pas notre fort ! Nous n’avons quasiment plus d’industrie ! À part le tourisme qui tire encore son épingle du jeu. Que nous reste-t-il ? La matière grise et le savoir-faire, diront certains. Mais il y a belle lurette que les autres pays maitrisent le savoir-faire aussi bien, sinon mieux que nous, ne pas se l’avouer, c’est faire la politique de l’autruche. Quant à la matière grise, il y en a beaucoup plus dans un pays d’un milliard trois cents millions d’habitants que dans un pays de 66 millions d’habitants. Alors, bientôt, il ne nous restera plus que le chômage, mais peut-être devrions-nous l’exporter pour équilibrer la balance économique de la France ?

Soyons sérieux, un grand homme a dit :

« Gouverner, c’est prévoir »

À défaut de prévoir, nos gouvernants et dirigeants devraient savoir que lorsqu’il y a développement industriel des pays émergents, il y aura inévitablement développement touristique de ces pays, et là c’est encore une partie de nos gains qui s’enfuira vers des cieux plus attractifs, et fatalement ce sont d’autres emplois qui disparaitront.

En ce qui me concerne, je pense toujours que l’industrie, l’agriculture, et la production de matières premières sont les trois principales composantes qui font la richesse d’un pays. Alors, j’ai quelques questions pour tous nos dirigeants et gouvernants :

Que ferons-nous lorsqu’il n’y aura plus aucune industrie et donc plus de travail en France ou en Europe, puisque tous les produits manufacturés seront fabriqués en Chine ou ailleurs ?

Que ferons-nous lorsque la France ne sera plus le centre touristique du monde ?

Que ferons-nous lorsque nous aurons bradé notre patrimoine historique, car comme les Grecs nous finirons par le vendre pour payer une partie de la dette astronomique de la France ?

Et que ferons-nous lorsqu’il n’y aura plus rien à vendre ?

Réponse : Une nouvelle guerre ! Si elle n’est pas déjà commencée !

 

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18 réactions à cet article    



    • easy easy 18 juin 2011 12:40

      Avant 1970, il n’y avait pas Airbus et Air France n’avait pas d’autre choix que de s’équiper en Boeing pour les longs courriers (Sud Aviation ne proposant que des Caravelle ou des Concorde)
      Malgré cet équipement d’origine étrangère, cette compagnie s’accrochait mordicus à une image nationaliste (la Pan Am en faisant autant). En fait, dans le monde entier, les compagnies étaient nationalisées ou tout comme.

      Puis sont arrivées les compagnies charter et les clients du Club Med, puis tous les autres voyageurs se sont engouffrés dedans parce que...pas cher.

      Moins cher, moins cher, toujours moins cher exige le consommateur.

      Partant de là, Air France a dû se résoudre à abandonner progressivement son attachement nationaliste et désormais, même s’il existe un produit plus national, elle achètera moins cher ailleurs.

      Lui reprocher cette attitude relève du fauxcuisme courant.





      • ddt99 ddt99 18 juin 2011 13:02

        Je ne pense pas qu’Air France soit le moins cher des transporteurs aériens et ceux qui exigent toujours moins cher vont justement chez la concurrence que vous citez : « charter » ou lowcoste.

        Mon article n’est pas dirigé contre Air France, mais que veut-on réellement aujourd’hui, des emplois ou la le reste. Avant 1970 les emplois ne manquaient pas.

        Les seuls « faux culs » sont nos gouvernants qui font de l’esbroufe et de la communication, en convoquent les dirigeants d’Air France sachant pertinemment qu’ils ne peuvent rien leur imposer.


      • Croa Croa 18 juin 2011 20:05

        Il ne faut pas tout faire dire au consommateur et seul le marchand « exige » ! De plus, un transporteur responsable choisi sur de nombreux critères dont le prix mais pas seulement : Fiabilité, confort, sécurité, facilité d’entretien et... soutien national, tout compte !


      • paul 18 juin 2011 14:54

        Tout comme le sujet des délocalisations chez Renault dont l’État possède 15 % , fait les gros yeux à Carlos Gohn : ce qui n’empêche pas le cost killer de continuer sa politique de plus en plus low cost .Il ne reste au contribuable qu’ à payer la casse sociale .


        • employeaf 18 juin 2011 17:42

          Les compagnies aériennes évoluent dans un environnement hostile :
          -catastrophes en tous genres : tremblements de terre, fuites nucléaires, nuages volcaniques...
          ou alors politiques : soulèvements de populations, guerres...
          enfin économiques : taxes « CHIRAC » qui touche principalement AF de même que les taxes environnementales, donsde droits de trafic à Emirates et Etihad en contre partie de promesses d’achats de... A380 et quoi encore Rafale ? Pfff (je vous parie qu’aucun Rafale ne sera acheté...), compagnies qui n’ont pas les mêmes armes que nous...

          Bref, tout cela a eu un cout sur le plan humain : suppressions de postes en france et à l’étranger d’une compagnie qui emploie plus de 60000 collaborateurs sur le territoire français... combien pour Airbus ? Dassault ?

          Sa seule liberté était de pouvoir équilibrer ses comptes en choisissant les avion les plus rentables et surtout les plus adaptés à ses besoins. Les B787 sont plutôt concurrents de l’A330 et l’A350 marche sur les plates bandes du B777.
          Le B787 fait appel à pleins d’entreprises françaises...mais on n’insiste pas trop là dessus.
          On n’insiste pas non plus sur les 100% d’Airbus sur moyen courrier, les A380 toujours en pannes qu’ils ont été obligés d’acheter... 6 à cette date... Les A330/340 qui ont des soucis en tous genres, des réactions ... bizarres qui entrainent des changements radicaux de procédures suite à des CRASH... Quid des B777 tant critiqués ? aucun soucis sur les 60 avions pour lequel en son temps, Christian Blanc s’était battu. Les pilotes y sont ils meilleurs ?
          Aucune raison... Est il plus sain et fiables ? je ne tiens pas à polémiquer mais on pourrait se poser la question.

          Au final, on préfère sacrifier une entreprise Française qui emploie bien plus de personnel que toutes les autres entreprises citées : airbus..

          Heureusement qu’ils ont intégré KLM, ce qui donne une dimension européenne au groupe car sinon, on nous aurait fait mettre la clé sous la porte depuis longtemps... souvenez vous de la marine marchande française... sans KLM, on prenait le même chemin avec le pavillon français dans le transport aérien.

          Lâchons Air France qui crée vraiment beaucoup d’emplois dans ce pays !!!!!


          • ddt99 ddt99 18 juin 2011 18:33

            À tous, tout d’abord merci à ceux qui l’ont lu.

            Ce n’est pas Air France ou Peugeot qui sont blâmés dans cet article, ils ne servent que de support, ce qu’il dénonce c’est le manque d’une politique générale et globale concernant le maintien de l’industrie que nous avons encore en France, voire en Europe, puisqu’on nous l’impose.

            Mais après tout, vous avez raison, restons sur le cas d’Air France, pour augmenter la rentabilité ou réduire les coûts, ils peuvent faire encore mieux, embaucher des pilotes polonais ou autres au tiers du salaire des pilotes français, prendre du personnel navigant Marocain ou autres au quart des salaires actuels, s’octroyer les services de techniciens au sol Tunisiens ou autres à la moitié du salaire pratiqué aujourd’hui, etc., etc., etc.

            Idem pour Peugeot, Renault, Citroën, Continental, etc.

            Suivez ce lien :

            La Française des jeux et la délocalisation de l’impression des tickets à gratter

            Et dites-moi ensuite ce qui a pu justifier la fermeture des imprimeries nationales, et la mise au chômage de l’ensemble du personnel ?


            • employeaf 19 juin 2011 13:53

              Justement, évitons de saper la rentabilité de la compagnie en lui imposant des choix industriels non cohérents... entrainant des réductions d’effectif, des fermetures d’escales.
              Privilégions l’emploi français au patriotisme stupide et purement virtuel... (les ailes d’un airbus sont anglaises... une partie du fuselage italien... les moteurs franco/américains...)
              Continuons juste à vendre à Boeing des pneus michelin ... et des instruments Thales.
              Ne reproduisons justement pas le modèle des imprimeries nationales, de la marine marchande, des chantiers navals...


            • ddt99 ddt99 19 juin 2011 14:50

              Il ne s’agit pas de patriotisme, ni du cas particulier d’Air France, mais uniquement de bon sens.

              Les économistes ne jurent que par les produits financiers, d’autres croient que des emplois de services sont autosuffisants pour maintenir le navire France à flot, mais ni les uns, ni les autres ne produisent de la richesse, qui permettrait de créer de la croissance.

              Je vous souhaite d’avoir raison, les objecteurs, moi je pense que le réveil sera très rude.


            • Marc Bruxman 18 juin 2011 18:40

              En tout cas les députés vont pouvoir donner des arguments à Boeing pour contester les résultats de l’appel d’offre, ils sont vraiment trop cons.

              Après avoir une flotte mixte Airbus / Boeing permet de ne pas l’avoir complétement dans le cul si un des modéles d’avion venait à être cloué au sol pour problème technique grave (vous vous souvenez du concorde ?). Donc on fait 50 / 50 et cela parait bien ainsi. 

              Et puis il s’agit de deux modéles d’avions neufs pour lesquels on ne sait que très peu de choses encore (si ce n’est sur papier) et donc la encore mixer l’approvisionnement pour avoir un retour opérationnel des équipes est une bonne décision.

              Le but d’air france est d’assurer un service aérien de qualité pas de créer de l’emploi chez Airbus.


              • ddt99 ddt99 18 juin 2011 19:25

                Vous écrivez :

                « Le but d’Air France est d’assurer un service aérien de qualité pas de créer de l’emploi chez Airbus. »

                Pris indépendamment, certes c’est le cas, mais c’est aussi Airbus qui permet à Air France d’assurer ce service de qualité.

                Que serait Air France sans ses avions ?

                Je pense que les deux sont intimement liés, donc il incombe à l’un de s’assurer que l’autre continue d’exister.

                C’est comme si vous disiez :

                « Le but d’un père est d’assumer son rôle de père, pas de nourrir ses enfants. »

                Mais où commence le rôle d’un père et où s’arrête-t-il ?

                Il en est de même dans une entreprise, ou commence la responsabilité d’un client envers son fournisseur et vice versa, et où s’arrête-t-elle ?

                À mon sens, il faut toujours porter un regard dans sa globalité, pas morceau par morceau.


              • employeaf 19 juin 2011 14:04

                Ne pensez vous pas qu’Air france assume bien son rôle de père en ayant 100% de sa flotte moyen courrier AIRBUS (achetés au prix fort à sa sortie, alors qu’en général c’est le contraire) en achetant des A380 non rodés...
                Le boeing 777 est un excellent avion, fiable et très rentable, pourquoi ne pas en acheter ? certes au détriment d’A340 gourmands en kérosène, lents et 2 fois plus couteux en maintenance ?
                Le Boeing 787 vole... ce qui n’est pas le cas de l’A350... Les chaines de fabrications se mettront en route en décembre.
                Pourrait on reprocher à Air France de faire le choix du B787 dans la mesure où il sera prêt avant l’A350 et surtout plus adapté à ses besoins ?
                Doit-elle attendre de voir ses parts de marché s’effriter en attendant la sortie éventuelle de l’airbus... avec quelques mois de retard comme il se doit dans l’industrie aéronautique ?
                Soyons censés. Si l’intérêt industriel est dans l’achat de boeings 787, laissons faire cette compagnie privée qui s’est enfin extirpée des griffes de l’état qui a failli la faire couler à maintes reprises en lui imposant des patrons irresponsables, lui dictant des contraintes incohérentes...


              • Croa Croa 18 juin 2011 20:27

                Nous vivons une époque où les salariés s’accrochent à leur poste de travail tel les morpions à leur paire de couille ! Par ailleurs les gros avions sont comme le reste des trucs qui se démodent vite : En quoi cette course est-elle profitable à notre société ? N’avez-vous pas l’impression d’être un peu esclaves de soit-disant impératifs économiques et en quoi se donner les moyens de cette servitude mériterait une solidarité nationale ?

                Il y a aujourd’hui bien des choses à revoir et la grosse aviation ne fait pas exception, c’est même un des pire facteur de cette « croissance » qui nous mène à l’abîme !

                J’invite l’auteur à revoir ses paradigmes
                , bien dans le ton de notre époque il est vrai...
                Quoique en passe d’être très vite en décalages avec les réalités en passe de nous tomber dessus smiley


                • ddt99 ddt99 18 juin 2011 21:01

                  Il est vrai que je ne vous connais pas, mais vu ce que vous écrivez, je suppose que vous, vous vivez d’amour et d’eau fraiche, que vous n’êtes pas esclave de l’argent, ni du travail, puisque vous n’avez besoin d’aucun salaire pour vivre, et vous devez certainement êtes un philanthrope sentimental, qui s’est affranchi de toute servitude nationale.

                  Quel est votre secret de vie, pleine de bonheur et de plénitude ?

                  Est-ce l’égoïsme ?


                • Croa Croa 19 juin 2011 00:01

                  J’ai eu la chance de commencer à travailler à l’époque du plein emploi. Dans ces temps là une promotion se gagnait souvent en changeant de patron !

                  Ce temps étant passé, j’ai fait comme les autres, je me suis accroché ! ( Nul n’est parfait smiley )

                  Ceci prouve toutefois que le chantage à l’emploi révèle une société malade. La courses aux emplois c’est comme se gratter, plus on y cède plus on souffre alors que les solutions sont ailleurs.


                • ddt99 ddt99 19 juin 2011 07:34

                  Je suis parfaitement d’accord avec vous, cette société est malade.

                  Mais à la différence de vous, je n’ai jamais cédé « au chantage à l’emploi », du temps ou le travail à la tâche existait, il m’est arrivé de changer plusieurs patrons dans une saison, car le ravalement de façade est un travail saisonnier, un peu comme les vendanges, la meilleure étant l’été.

                  Une fois que le prix était fixé, on pouvait gager jusqu’à dix fois le SMIC de l’époque, c’était mon cas, mais le problème avec le travail à la tâche, était qu’une fois que le patron avait vu le travail abattu, il baissait les prix, et la seule façon de continuer à gagner sa vie, selon sa valeur, était de partir travailler pour un autre patron, qui ne vous connaissait qu’à travers votre qualification (OHQ ouvrier hautement qualifié).

                  À l’époque l’intention était de niveler par le bas le travail (rémunération horaire pour tous) ils ont réussi, et aujourd’hui on nous reparle de travail au rendement.

                  Faire et défaire, c’est le propre de nos dirigeants et gouvernants.

                  Les entreprises de peintures n’étaient pas inépuisables, lorsque j’en ai fait le tour, j’ai créé ma société pour ne pas avoir à céder « au chantage à l’emploi » comme vous l’écrivez.

                  Les solutions, si elles n’existent pas, il faut les inventer.  

                  Comme vous l’écrivez, « nul n’est parfait » et mon article certainement pas non plus, mais il a le mérite d’exister.

                  Quelles sont vos solutions pour améliorer ou changer cette société malade ?

                  Où n’avez-vous que des critiques acerbes à proposer ?

                  Merci pour le vote négatif ! Car même si vous n’êtes pas d’accord avec mon article, vous avez exprimé votre opposition à mes écrits.


                • Pallas Pallas 19 juin 2011 21:39

                  Autrefois Air France était une compagnie d’état, gérée par l’état Français en fonction de critères où la rentabilité était loin de figurer en pole position...
                  Mais ce n’était pas le problème, c’était le système « à la française » qui fonctionnait bien dans son coin.
                  Ainsi Air France a servie à mettre au point l’A320 lors de sa mise en ligne, était équipée d’un tas de modèles d’avions disparates, achetait des Airbus dont elle n’avait pas besoin, et faisait les frais « d’incitations » offertes à des compagnies étrangères par l’état Français afin que celles-ci achètent Airbus (Air France devant abandonner certaines lignes pour éviter de concurencer les clients du constructeur par exemple).
                  Puis le vent néo libéral s’est mis à souffler, et d’un seul coup il fallait s’alligner sur les pratiques anglo-saxonnes et se faire privatiser, donc devenir rentable ou disparaitre !
                  D’où réorganisation, plan plus ou moins social et traversée du désert.
                  Aujourd’hui heureusement qu’Air France tente de choisir (enfin !!!) des avions adaptés à ses besoins, malgré la présence toujours déterminante de représentants de l’état dans son conseil d’administration, et je ne suis pas sur qu’elle soit vraiment libre à 100% de faire les bons choix économiques qui s’imposeraient.
                  Alors quand vous brandissez dans votre article des arguments de préférence nationale, vous ignorez les contraintes et les critères techniques, comme si un avion était interchangeable avec un autre,
                  Eh bien non, ce n’est pas du tout le cas !
                  le 777 par exemple est un « money maker », sur du long courrier, genre Hong Kong paris, il fait le plein de passagers et bagages, et il est en plus capable de prendre du fret dans ses soutes, l’A380, étant quadrimoteur, fait moins bien.

                  Extrait d’un article de wikipedia  :

                  « Question carburant, la consommation est chiffrée à 3 litres par passager pour 100 kilomètres, sachant que l’autonomie de l’appareil est de 15.200 km. Il semble que les chiffres indiqué par Airbus (3 L/100) soient établis pour un avion transportant 800 passagers. Les avions livrés offrent 470 à 535 sièges ; avec coef de remplissage de 0.75, cela fait 350 à 400 passagers au lieu de 550 ou 800, ce qui modifie évidemment le chiffre annoncé.
                  Pour comparaison un Boeing 777, pour un vol de Paris aux Antilles (7000 km), consomme 63 à 64 tonnes de carburant, soit 2.6 l/100 par passager selon le site »calcul CO2« Air France, et même 2.4 L/100 selon un Cmdt de bord AF (pour un remplissage de 0.80). Cet avion a été conçu dans les années 90-93, il y a plus de 15 ans... »

                  Votre article sent la nostalgie d’une époque bien révolue où on faisait fi de la rentabilité, car l’état protégeait ses entreprises nationalisées.
                  Aujourdhui, on est rentable ou on disparait, avec 75000 salariés (total dans le monde), ca ferait des dégats !
                  La marge de rentabilité est de plus très faible dans le transport, bien plus que dans l’industrie.


                  • ddt99 ddt99 19 juin 2011 23:39

                    Belle démonstration du savoir-faire à la française, qui se vente d’être à la pointe de la technique alors qu’en fait nous faisons moins bien que le matériel de concurrence qui a déjà 15 ans d’ancienneté (Boeing 777).

                    Il faut croire que nous ne sommes bons qu’à fabriquer des chômeurs, alors continuons à en produire de nouveaux pour le plus grand bien d’Air France et tous les autres prestataires de services français qui se fourniront chez les industriels étrangers, puisqu’ils sont meilleurs que les industriels français.

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