• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Europe > L’Europe des... Dix-Huit se concerte pour tenter de sauver (...)

L’Europe des... Dix-Huit se concerte pour tenter de sauver l’essentiel du projet de constitution

Les dix-huit pays qui ont ratifié la Constitution se concertent pour chercher une « sortie de crise »... pour cette Europe qui ne se donne pas les moyens de tenir « le levier d’Archimède » prédit par de Gaulle.

Les gouvernements du Luxembourg et d’Espagne ont pris l’initiative d’organiser une réunion informelle, le 26 janvier, à Madrid, des Etats membres qui ont ratifié le traité constitutionnel (au nombre de dix-huit à l’heure actuelle), dans le but de réfléchir aux mesures susceptibles de préserver les « indéniables progrès » que représente le traité.

Tous ceux qui cherchent une « sortie de crise » à la panne actuelle de l’Union ne peuvent que s’en réjouir : une Europe non constituée, avec des institutions adaptées à vingt-sept membres, est plus que jamais un Opni, un « objet politique non identifié » bien impuissant pour peser sur les évolutions d’un monde qui évolue très vite, alors que nous n’avançons qu’à reculons, même si, heureusement, au niveau de l’Union, « les travaux continuent malgré la crise »...

Dans une tribune publiée par Le Monde, Jean Asselborn et Miguel Angel Moratinos, ministres des Affaires étrangères du Luxembourg et d’Espagne, développent les raisons de l’organisation de cette réunion informelle, tout en ménageant les susceptibilités de ceux qui ont dit non (Français et Néerlandais) et de ceux qui sont soulagés de ne pas encore avoir eu à se prononcer (Britanniques en tête).

En l’état, les Etats de l’Union ont ratifié, en majorité, ce projet de traité constitutionnel. Un minimum d’esprit démocratique exige que leurs votes soient respectés... même si l’unanimité est exigée pour que la Constitution devienne effective et applicable.

medium_europe_livre.jpg
(voir la note)

Les dix-huit pays pourraient même en toute logique former cette avant-garde dont certains rêvent... Les Français s’en trouveraient encore un peu plus affaiblis, à la grande joie de ceux qui détestent « l’arrogance de Paris » sur la scène internationale, ou qui rêvent d’un hexagone replié sur lui-même, ou qui jugent la France bien archaïque dans sa volonté de maîtriser une mondialisation et une globalisation qui favorisent la géofinance internationale et la loi des plus forts ! Une partie de l’opinion française pourrait ainsi, peut-être, prendre la pleine conscience du prix qu’aurait une « moindre Europe ». Quand la locomotive devient wagon de queue, elle ne joue plus le même rôle.

La boucle des non serait ainsi bouclée. Avec des non de droite qui pourraient vraiment remercier les non de gauche, d’extrême-gauche, et d’alter-attitudes. Avec des partisans du oui qui n’auraient plus qu’à se mordre les doigts d’avoir si mal argumenté leur choix. Avec un Chirac et un(e) futur(e) président (e) réduits à jouer les acteurs de second plan... Une belle leçon sur l’impérative nécessité de mesurer les conséquences de ses choix avant de les arrêter !

Politique-fiction, bien sûr ! Ceux qui ont ratifié le projet de traité constitutionnel sont trop réalistes pour faire montre d’irresponsabilité. La réunion informelle de Madrid a des buts moins spectaculaires mais plus sérieux. Comment sauver ce qui peut l’être, tout en respectant le vote des Français et des Néerlandais et les réticences de bien d’autres face à ce projet signé par tous les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept, Blair compris et Chirac en tête ?

« La consolidation du projet d’intégration européen, au sein d’un monde en pleine évolution et toujours plus complexe, sera - cela l’est déjà - le défi que notre continent devra relever dans ces premières années du XXIe siècle. Les générations à venir nous jugeront sur les efforts que nous aurons consacrés à cette entreprise. Pour entreprendre cette route, il est indispensable de retrouver, d’un côté, l’esprit des pères fondateurs, comme Robert Schuman et Jean Monet, et, de l’autre, de se doter des moyens nécessaires », disent les deux ministres. Très juste. Tant pis pour Chevènement (membre du Conseil politique de Ségolène Royal) qui titre son dernier pamphlet La faute de M. Monnet, confirmant ainsi que son non à la Constitution a d’abord été (contrairement à ses dires) un non à l’Union. Il n’accepte, comme tant d’autres beaux esprits, que le Conseil de l’Europe, le lion de Belfort. Et encore...

« Du comté de Kerry aux Carpates orientales, de la Laponie aux îles Canaries, près de cinq cents millions d’habitants connaissent la paix ainsi qu’un progrès économique et social probablement sans équivalent dans l’histoire », rappellent justement les deux ministres. Une réalité trop oubliée, ou minimisée.

Ils poursuivent : « Le texte de ce traité constitutionnel n’est certes pas parfait. La démocratie dont nous jouissons n’est pas non plus un système de gouvernement parfait, mais c’est bien le meilleur que nous connaissions. La politique est l’art du possible assorti de la saine ambition d’entreprendre demain ce qui semble aujourd’hui impossible. » Très juste aussi. La politique n’est pas faite de rêves de grands soirs mais de réalités de petits matins pleins d’entrain et de travail, riches en volonté, et non en volontarisme.

« Le traité constitutionnel tente d’apporter des solutions ou, à tout le moins, de tracer les voies pour que l’Union et les Etats membres puissent relever les défis majeurs de la nouvelle réalité sociale et économique, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières. Il s’agit de répondre efficacement aux attentes des citoyens en matière d’environnement, de politique énergétique, d’immigration, de coopération au développement, de sécurité intérieure et extérieure, etc. ». Les partisans du oui ont trop laissé dire de « contre-vérités » sur ce que la Constitution scellerait dans le marbre. Ouvrir des voies n’est pas imposer, mais offrir des champs d’action. Trop tard pour les regrets...

medium_europe_symbole.3.jpg

Il y avait en particulier deux domaines sur lesquels les « citoyens européens » (selon tous les sondages et les eurobaromètres) fondaient leurs espoirs : la construction d’un véritable espace de liberté, de sécurité et de justice et, d’autre part, la politique extérieure. C’est dans ces domaines qu’il importe de vouloir sauver les meubles si l’on ne veut pas que la plus belle réalisation politique internationale du XXe siècle meure asphyxiée dans les marais de la médiocrité et de l’impuissance, mais qu’elle puisse relever les défis du XXIe siècle.

Les deux ministres soulignent notamment : « Dans ses relations avec le reste du monde, le traité constitutionnel insiste sur le fait que l’Union "va promouvoir ses valeurs" et ainsi contribuer à la paix, à la sécurité, au développement durable de la planète, à la solidarité et au respect mutuel entre les peuples, au commerce libre et équitable, à l’élimination de la pauvreté et à la protection des droits de l’homme, ainsi qu’au strict respect et au développement du droit international. » Ces valeurs restent minoritaires sur cette planète...

« Tous ces préceptes, ajoutent-ils, ne seraient qu’une liste de bonnes intentions si l’Union ne se dotait pas des moyens nécessaires pour une action efficace. C’est pourquoi le traité constitutionnel prolonge le mandat du président du Conseil européen et prévoit la création du poste de ministre des Affaires étrangères de l’Union, secondé par un service européen pour l’action extérieure. D’où également l’insistance sur la cohérence des différents instruments de la politique extérieure, l’amélioration et l’assouplissement des processus de décision ou l’établissement de mécanismes, fondés sur la participation volontaire, pour renforcer la politique européenne de sécurité et de défense. » C’est plus impératif que jamais, au Moyen-Orient et ailleurs.

Conclusion de MM. Jean Asselborn et Miguel Angel Moratinos : « Le traité constitutionnel est sans doute le meilleur instrument dont nous disposions : s’il n’existait pas, nous devrions nous mettre d’accord pour le réinventer. » C’est ce qu’il s’agit de faire, bien sûr. Merci aux responsables des dix-huit pays qui l’ont ratifié de tenter de trouver de bonnes réponses.

J’aimerais dire aussi merci aux candidats à la présidence de la République française. Mais (Bayrou mis à part), nos candidats n’ont ni idées originales ni programmes crédibles en matière européenne. Pas assez médiatique, l’Europe... Trop complexe, la situation... Trop nombreuses, les contradictions internes des « grands » partis... Mais il leur reste un trimestre pour proposer de quoi redresser la France pour qui, selon la formule du général de Gaulle : « L’Europe doit être un levier d’Archimède. »

Daniel RIOT


Moyenne des avis sur cet article :  3.11/5   (72 votes)




Réagissez à l'article

59 réactions à cet article    


  • Bill Bill 18 janvier 2007 11:15

    Pas encore le temps de tout lire !

    Mais je m’amuse toujours de nos dirigeants ! Incapable de prévoir l’avenir comme il faut pour la France jusqu’ici, ils sont tout d’un coup d’une lucidité extrème en ce qui concerne l’Euroland ! Et dans leur boule de cristal, ils peuvent nous affirmer que nous nous mordrons les doigts jusqu’au sang, que nous serons dirigés par les Biélorusses, en queue de train !

    Mais je ne comprends pas : les pays se disputeraient pour être en tête dans l’Euroland ? Où est passée cette merveilleuse solidarité Eurolandaise, hummm ? L’Union dans la diversité (et pas dans l’adversité, on verra ça plus tard !)...

    L’Euroland manque de ci et de ça, pas assez de démocratie, mais on va RE-lancer la démocratie, c’est à dire la même chose en mieux ! On la fera avancer plus vite, les gens n’auront même pas le temps de voter !

    L’Euroland social, on va le RE-lancer aussi ! Tout le monde au même niveau, façon Bolkenstein, au niveau de la Roumanie, pas de jaloux !

    On va RE-lancer la culture, pareil qu’avant : on devra écouter les discours Eurolandais tous les dimanches et chanter la main sur le coeur l’Hymne à la Joie de Beethoven (Beethoven, et moi qui l’aimais !)

    Bref, plus d’Euroland, la même... Mais en mieux !

    Bill


    • Bill Bill 18 janvier 2007 11:17

      Ah oui, j’oubliais : si de Gaulles voyait cette Europe là ! La pauvre ! J’en aurais mal pour lui ! Ce n’est pas du tout ce qu’il voulait, de très loin !

      Dire qu’on le prend à caution pour ça ! Il y a de quoi avoir honte !

      Bill


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 18 janvier 2007 11:27

      En l’absence de signature du chef de l’Etat, absence due au fait que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe n’a pas encore statué sur le recours du député Peter Gauweiler, l’Allemagne n’a pas formellement ratifié le Traité constitutionnel.

      Il y a également d’autres pays qui ont approuvé le texte, sans, toutefois, encore avoir envoyé l’instrument de ratification à Rome. Il y en a même un, la Finlande, qui, formellement, n’a pas encore totalement terminé sa procédure d’approbation, étant donné que les instances parlementaires nationales ont voté pour le texte, mais que les îles d’Åland, qui bénéficient d’un statut d’autonomie, n’ont pas encore voté.

      Roumanie et Bulgarie sont parties au Traité de Rome par le biais de leur Traité d’adhésion (art. I.2). Elles sont également parties au Traité de Nice (art. II.1)

      Source : Euro-Direct.


      • Guilhem (---.---.91.97) 18 janvier 2007 11:30

        @l’auteur

        ’L’Europe des ...18 se concerte pour tenter de sauver l’essentiel du projet de Constitution’

        Faut voir ce vous entendez par l’essentiel...

        Ce que je vois c’est que malgré la non unanimité des états le TCE avance tout seul doté de sa propre vie.

        Donc en fait on fixe la règle de l’unanimité mais on la transgresse allégrement quand ça arrange au lieu de prendre en compte les arguments du non et de présenter un nouveau projet acceptable par les citoyens.

        Vous parlez de l’arrogance française mais quid de l’arrogance luxembourgeoise ?

        Ce micro état qui ne fonctionne que grâce au dumping fiscal et au secret bancaire.

        Dont le droit de vote compte autant que celui de la France alors que la population est beaucoup moins importante.

        A moins que les voix des banques ne comptent plus que celles des citoyens.

        Dans ce cas autant l’affirmer au et fort et ne pas essayer de faire croire que c’est une décision démocratique alors que c’est une décision oligarchique.

         smiley


        • Darkfox (---.---.141.125) 18 janvier 2007 11:48

          mmh et pour quoi ne pas répondre par un meeting du « non »... quitte à scinder l Europe...( d ailleur les pays bas et la France donne des sous.. l’Europe de l’Est reçoit des aides...donc qui est le plus intéressé ?) Pour ma part je ne me reconnais plus dans une Europe capable d étudier la demande de la Serbie ( pays qui a fait une petite épuration ethnique il y a peu..). Tout comme l’intégration d’une Turquie qui ne reconnait pas tous les états membres...et donc qui ne devrait jamais être intégré. On se demande pourquoi un tel engouement et une telle rapidité à intégrer des pays...

          Enfin bref vivement la suite ... j ’ai hate de voir ce que peu donner une réunion des 18...


          • ratatouille (---.---.194.249) 18 janvier 2007 12:16

            « Du comté de Kerry aux Carpates orientales, de la Laponie aux îles Canaries, près de cinq cents millions d’habitants connaissent la paix ainsi qu’un progrès économique et social probablement sans équivalent dans l’histoire », rappellent justement les deux ministres. Une réalité trop oubliée, ou minimisée.

            Peut-être parce que la réalité d’un progrès économique et social sans équivalent dans l’histoire récente est très discutable(1), l’efficacité sociale et économique de la politique européenne actuelle encore plus, et qu’on a constaté lors du référendum sur le TCE que ce genre de propagande grossière ne fonctionnait pas.

            (1) on pourrait aussi bien dire que le progrès social s’est produit lors des 30 glorieuses, suite à l’établissement de l’Etat providence que la politique europénne récente et le TCE ont précisément vocation à détruire.


            • ebe (---.---.134.185) 18 janvier 2007 12:31

              Franchement , qd je lis cette article , il me vient immediatement a l’esprit deux questions : 1- l’auteur a t’il reellement lu ce projet de constitution ?? 2-l’europe pourrait promouvoir ses valeurs au reste du monde ?? un peu comme un certain P Lamy , ancien commissaire Europeen (PS) et actuel directeur general de l’OMC.... Si c’est ca les valeurs de l’Europe , on a effectivement bien fait de rejeter ce sinistre projet..

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Lamy


              • chantecler (---.---.146.159) 18 janvier 2007 12:35

                Et oui:cette Europe tant vantée,où la misère se répand comme une épidémie, alors que d’autres s’enrichissent de façon éhontée, faudrait la plébisciter ? Notre pays est soit disant la 5ème puissance économique du monde.Si l’on parle du PIB,peut-être, mais si on se penche sur la répartition des richesses, sur la « dette » que les salariés vont devoir payer en impots, en salaire bloqué, en toujours plus de délocalisations,de chomage,de violence,de dépeçage des services publics,les plus fondamentaux, franchement il n’y a pas de quoi pavoiser .

                En dehors des nantis, à l’abri de tout, et parfois pour des générations, je ne vois pas en quoi je me réclamerais de cette Europe la. C’est l’Europe de l’exploitation et de la pauvreté !. smiley


                • seb59 (---.---.180.194) 18 janvier 2007 13:23

                  Je me souviens de l’epoque, ou, jeune et plein d’espoir, je trouvais que l’europe c’etait « une chouette idée », avec un drapeau vraiment cool.

                  Maintenant que nous a apporté l’europe ? Hum... la monnaie unique, pas de douane (en theorie) aux frontieres, et puis ... C’est tout.

                  L’europe, ca me saoule, car cela n’apporte pas grand chose de concret dans ma vie. Un bon moyen de perdre du temps, de detourner l’attention, et de donner du boulot à tout un tas de mec.

                  Le parlement europeen ? plus de traducteurs ( plus de 1000) que de parlementaires. Un budget administratif enorme, des reunions, etudes, consultations sans fin.

                  Pour redonner confiance en l’europe, j’attend du concret.


                  • Breizhmaine (---.---.97.72) 18 janvier 2007 14:31

                    Que m’a apporté l’Europe ? Une ouverture d’esprit, une envie d’aller rencontrer l’autre ! Voir en quoi, lui comme moi, nous appartenons à la même famille. Essayer de comprendre ce qui fait que l’Europe, son organisation cinquantenaire, fait de nombreux envieux dans le Monde entier. L’Europe m’a égalment apporté des amis, que je n’aurai peut-être jamais connu sans elle et les programmes de jumelages, d’échanges scolaires et universitaires. L’Europe m’aide, tous les jours, à être moi et à rester tolérant. L’Europe fait que, depuis 50 ans nous vivons dans un espace de Paix et de Sécurité. L’EUrope m’apporte des opportunités de travail insoupçonnées, offre à mon pays un marché de 450 millions de consommateurs, m’offre une protection sur la sécurité de mon alimentation, auttrement plus contraignante que les normes françaises... Je pourrais en écrire des pages sur les avantages de ’lEurope pour moi et sur tout ce qu’elle m’a apporté depuis que j’ai conscience d’être européen, c’est à dire plus de 25 ans ! JF


                  • (---.---.21.42) 18 janvier 2007 18:28

                    Et la « vignette » annuelle automobile européenne proportionelle à la puissance et à l’âge du véhicule (un véhicule ancien étant sensé polluer plus qu’un nouveau, même s’il dort dans un garage) ils nous en font profiter quand ? Après les présidentielles ? (elle est déjà prête)


                  • équité (---.---.250.243) 18 janvier 2007 18:45

                    J’ai voté non à la constitution et pourtant je crois en l’Europe. L’Europe a effectivement apporté beaucoup et c’est une idée fantastique, même la monnaie unique qui malheureusement a autorisée les commerçants à augmenter leurs prix mais ce n’est qu’un incident dont les conséquences seront vite oubliées. Cependant, quelques « élites » profitent de cette merveilleuse idée dans des objectifs économiques libérales. Pour mettre plus de 300 millions de personnes aux ordres de quelques spéculateurs ou autres psychopates. On ne peut pas renier le capitalisme, c’est notre mode de vie mais on ne peut pas pour autant libéraliser à outrance et cette constitution malgré quelques bonnes idées ouvrent la porte à des valeurs qui ne sont pas européennes.


                  • Laurent_K (---.---.107.46) 18 janvier 2007 20:20

                    « L’Europe fait que, depuis 50 ans nous vivons dans un espace de Paix et de Sécurité. » Inexact. La construction européenne est plus une conséquence de la période de paix d’après 1945 (paix toute relative d’ailleurs puisque c’était la guerre froide et la décolonisation) et de la peur d’un ennemi puissant (l’URSS) que sa cause.

                    La paix a probablement plus été défendue par les missiles nucléaires américains, anglais et français que par la CEE. Cette dernière a joué un rôle en nous habituant à construire ensemble mais de là à en faire la cause de la paix, il ne faut pas exagérer.


                  • pinpin (---.---.49.145) 18 janvier 2007 13:33

                    Je trouve l’ensemble des commentaires durs sur l’Europe. Les interventions fustigent l’Europe, lui inculpant tous lex maux actuels de notre société, dont la précarisation croissante d’une grande partie de la population.

                    Mais je ne crois pas que la France seule et isolée puisse offrir à ces citoyens le confort existentiel auquel ils aspirent.

                    Oui les 30 Glorieuses étaient une période de plein emploi, puisque l’on venait de tout démolir durand la guerre, et que nous disposions des fonds américains. Peut être faudrait-il tout recasser tous les 30 ans ?

                    De réels progrès sociaux ont été obtenus dans de nombreux pays d’Europe : Espagne, Irlande, Pays-Bas, et naturellement les pays de l’Est ont bonne espoir d’émerger de leurs conditions de vie un peu difficile.

                    Qu’il est bon de pouvoir se ballader en Europe, d’aller au festival des Sziget en Hongrie, et de tous se rencontrer. En ayant effectuer les 2500 km de la Bretagne à Budapest, j’imaginais l’ensemble de ces territoires lors de la 2ème guerre mondiale, s’eut été beaucoup plus fatiguant ce voyage.

                    De plus dans la constitution européenne, les principaux apports étaient contenus dans la 1ère partie, puis de toute façon ce qui compte le plus, ce ne sont pas les textes, mais comment on les applique et ont les interprète, un peu comme la bible et le coran en religion. Je regretterai donc toujours un peu ce « Non » français aux multiples raisons, dont de nombreuses valables, mais je suis septique sur notre capacité à l’humilité, et qu’importe son contenu, elle sera toujours rejetée si elle passe par les voies référendaires, nous aimons tellement dire non et critiquer !

                    Enfin il serait bon qu’une voix unie européenne émerge, pour avoir un peu de poids face aux géants asiatiques et au big boss américain. Sinon, nous ne ferons que subir ce qui sera imposé ailleurs. Au moins peut-on élire nos dirigeants politiques, même si le choix est un peu restreint.

                    Franchement, si l’Europe ne se construit et ne s’organise pas, nos conditions de vie risquent de ne pas s’améliorer dans le futur.


                    • Bill Bill 18 janvier 2007 13:51

                      « Mais je ne crois pas que la France seule et isolée puisse offrir à ces citoyens le confort existentiel auquel ils aspirent. »

                      Seule et isolée ? Mais qui vous parle de mettre des barbelés aux frontières ? Réveillez vous ! Nous ne sommes plus dans la guerre de 40 ou dans celle de 14 !

                      C’est l’heure de la mondialisation, plus personne n’est isolée ! Ca ne sert à rien de « S’ENFERMER » dans un bloc !

                      Bill


                    • Bill Bill 18 janvier 2007 13:56

                      « Qu’il est bon de pouvoir se ballader en Europe, d’aller au festival des Sziget en Hongrie, et de tous se rencontrer. En ayant effectuer les 2500 km de la Bretagne à Budapest, j’imaginais l’ensemble de ces territoires lors de la 2ème guerre mondiale, s’eut été beaucoup plus fatiguant ce voyage. »

                      Nous sommes au 21ème siècle ! Figurez vous qu’on peut même se rendre plus loin ! Je suis moi-même allé en Inde, bien que le pays ne soit pas Eurolandais !

                      Pas bien convaincant comme argument !

                      Bill


                    • Bill Bill 18 janvier 2007 14:03

                      « Sinon, nous ne ferons que subir ce qui sera imposé ailleurs. Au moins peut-on élire nos dirigeants politiques, même si le choix est un peu restreint »

                      Mais vous êtes puéril ! Comme si on ne nous imposait rien aujourd’hui ! Et dans tous les sens ! L’Euroland nous met des amendes de gestion de NOTRE pays et nous sommes tenus par d’autres accords internationnaux.

                      Continuons à nous mettre des boulets aux pieds ! Avec des amis comme ça, on a pas besoin d’ennemis !

                      Bill


                    • Bill Bill 18 janvier 2007 14:06

                      « Franchement, si l’Europe ne se construit et ne s’organise pas, nos conditions de vie risquent de ne pas s’améliorer dans le futur. »

                      Marrant, c’est ce qu’on nous disait pour qu’on signe Mastricht ! Nos conditions de vie sont formidables depuis ce traité... On peut dire qu’on a bien fait !

                      C’est qui qui vous envoie ? Vous habitez à l’étranger ? Est ce que vous payez l’ISF ?

                      « Franchement », il y a de quoi se demander !

                      Bill


                    • pinpin (---.---.49.145) 18 janvier 2007 14:10

                      Au 1er commentaire :

                      et bien la France seule face aux grosses puissances ne peut pas présenter une économie et une industrie « concurentielle », ça délocalise, des industries classiques aux industries de pointes, comme Philips qui ferme son usine à Grenoble.

                      Si nous ne réagissons pas, quelle activité restera-t-il dans 20 ans, le tourisme et les soins aux personnes agées ?

                      je crois cependant qu’une Europe forte pourra progresser plus vite et rester compétitive.


                    • pinpin (---.---.49.145) 18 janvier 2007 14:12

                      A ton 2ème commentaire, mon petit Bill :

                      vouloir imposer la 1ère partie de la constitution me semblait une bonne chose. J’appréhende l’arrivée de Big Brother, qui nous en protégera ? Qui aura le poids nécessaire pour imposer les protections aux citoyens du monde ?


                    • pinpin (---.---.49.145) 18 janvier 2007 14:15

                      pardon, c’était au 3ème, mais au 2ème, voici ce que je réponds :

                      il suffit juste d’avoir la carte d’identité pour voyager en Europe, pas besoin de s’organiser, il n’y a plus de frontières. pour travailler ou étudier en Europe, pour pouvoir y voter, c’est également très facile. Et cela est nouveau et rien n’est jamais acquis.


                    • pinpin (---.---.49.145) 18 janvier 2007 14:18

                      Face à l’irréversibilité de la dégradation du monde, je nous sens impuissant. Je ne conserve que quelques espoirs dans l’Europe pour limiter la casse. Mais les choses iront-elles pour autant en s’améliorant, ce n’est pas sur.

                      Puis il est d’une certaine logique qu’après une période de profit de l’Occident sur le reste de la planète, quand les autres commencent à retirer la tête de l’eau et essaie de s’en sortir, cela ne nous est pas favorable.


                    • Bill Bill 18 janvier 2007 16:54

                      « je crois cependant qu’une Europe forte pourra progresser plus vite et rester compétitive. »

                      Il y a tant de disparité en Europe, que la chose sera plus difficile ! Décidez vous à 25 !

                      Un Etat agit plus vite qu’un grosse structure pour s’adapter, et les délocalisations se font aussi plus facilement dans d’autres pays grace à l’Euroland... Enfin l’Euroland ouvre les frontières en grand à tous les pays du monde, sans taxes et sans protectionnisme, contrairement aux USA, par exemple.

                      Bill


                    • Bill Bill 18 janvier 2007 16:58

                      « J’appréhende l’arrivée de Big Brother, qui nous en protégera ? Qui aura le poids nécessaire pour imposer les protections aux citoyens du monde ? »

                      Euh ! Pinpin, tu serais pas un peu parano ? En l’occurence Big Brother est là tous les jours dans nos postes de télé et de radio ! N’as tu pas entendu parler, de ces fausses communes ignobles, qui n’étaient en réalité que des mannequins ? En quoi l’Euroland va nous protéger ? Tous les Etats nous manipulent à présent, en anglais, an français, an arabe...

                      Bill


                    • Bill Bill 18 janvier 2007 17:05

                      « il suffit juste d’avoir la carte d’identité pour voyager en Europe, pas besoin de s’organiser, il n’y a plus de frontières. pour travailler ou étudier en Europe, pour pouvoir y voter, c’est également très facile. Et cela est nouveau et rien n’est jamais acquis. »

                      Alors ça, Euroland ou pas, si ça ne se faisait pas avant et que l’Euroland a permis de le réaliser, je dis bravo ! Pour une fois je ferai un compliment ! Quoique voter dans les autres pays Européens je m’en fous ! Et puis imaginez les tensions ! Une ville devient Allemande par le droit de vote en région Parisienne ! Pour travailler ailleurs en Europe, cela se fait aussi depuis longtemps ! Etudier aussi je crois, mais si c’est plus facile pour ça, tant mieux !

                      Mais ce genre d’accord est possible entre Etats également... Ceci dit j’ai fait mon service militaire dans un corp Européen mélangé (Français et Allemands) et dans lequel on ne s’entendait pas toujours, je me suis fait de bons copains... ! Hors de question pour moi de ne plus voir les autres Européens ! Ce n’est absolument pas mon but !

                      Je crois juste que l’Euroland sera néfaste pour nous tous, et que nous méritons mieux que cette empire économique de pacotille !

                      Bill


                    • Bill Bill 18 janvier 2007 17:10

                      « Puis il est d’une certaine logique qu’après une période de profit de l’Occident sur le reste de la planète, quand les autres commencent à retirer la tête de l’eau et essaie de s’en sortir, cela ne nous est pas favorable. »

                      Mais non Pinpin !

                      D’abord ta vision du monde est déformé... Ensuite si tu te sens impuissant et que tu pars défaitiste comme ça, en effet, autant ne rien faire !

                      Tout est à faire ! C’est juste que nous faisons les choses de travers, et notament avec l’Euroland...

                      Bill


                    • (---.---.21.42) 18 janvier 2007 18:36

                      Une question : Si un jour, un pays désire quitter cette Europe qui ne lui conviendrait plus (on peut l’imaginer). Que prévoit la constitution, à part une guerre genre Yougoslavie lorsque la Croatie a demandé son indépendance (poussée par l’Allemagne) ? C’était juste pour voir si effectivement l’Europe fédérale c’est la paix et qu’une Europe des Nations confédérale serait la guerre comme on a l’air de vouloir nous le faire croire parfois.


                    • équité (---.---.250.243) 18 janvier 2007 18:54

                      A papin

                      Oui ça délocalise mais c’est normal, ce n’est pas une europe ultralibérale qui changera grand chose. Si fabriquer des voitures en chine revient moins cher qu’en France l’europe ne pourra rien n’y changer sauf à baisser les salaires, mais dans ce cas autant aller en chine l’immobilier y est encore abordable. L’Europe économique doit redistribuer les cartes mais ne pas mettre les pays en concurrence entre eux. A certains la recherches dans des domaines pointus à d’autres la production industrielles ou l’agriculture. Pour l’instant ce n’est pas le cas.


                    • chantecler (---.---.146.159) 18 janvier 2007 18:59

                      @ pinpin, faut arréter de boire de la vodka : l’Europe dont tu nous parles, ce n’est pas l’Europe réelle. Tu nous parles de la reconstruction et de l’aprés guerre, de l’aide américaine. D’abord,nous n’en n’avons pas tellement reçu de l’aide américaine :De Gaulle était farouchement franco français. L’Allemagne,l’Italie,oui et d’autres pays,ont profité à plein du plan Marshal. Ensuite on nous a vendu le péril soviétique, l’Otan,le Shape etc. Quand j’étais mome, j’entendais les chars Américains défoncer nos routes,et leurs énormes bus scolaires....L’Europe a donc adhéré à « la guerre froide » ruineuse...Reconstruction, réindustrialisation : on ne rend jamais assez hommage à la 4ème République qui a fait un travail de redressement magnifique:les logements étaient insalubres mai pas chers,( mome je me souviens que tout la famille faisait sa toilette à l’évier de la cuisine:eau chaude = bouilloire.On se chauffait avec des poèles à charbon...) ; Le coca cola est arrivé, la musique américaine,les buicks,etc...Les usines se sont remis à fabriquer:les 2 CV ,les 4 CV,les tractions, les simcas arondes,vedettes, les panhards etc... Apparition du transistor, de la télé,etc Quand De Gaulle a repris le pouvoir le traité de Rome était déja signé. Il ne voulait pas des Anglais et avait bien raison : leurs dirigeants n’avaient de cesse de casser l’idéal européen, et de ne vouloir justement le transformer qu’ en un grand marché, en accord avec les Américains.La 4ème République s’est laissée piégée par les problèmes de décolonisation : l’Indochine, Madagascar,le Maroc,la Tunisie, l’Afrique noire et surtout les « événement algériens ». D’où son instabilité, qui lui est toujour reprochée,sans mettre à son actif le programme d’aprés guerre,basé sur le Conseil Nationale de la Résistance. De Gaulle voyait grand : la force de frappe, le nucléaire, ça a coûté bonbon, mais avec ça il prétendait faire tenir à la France son rang face aux grands et ne pas se laisser dicter sa conduite par les Anglais et Américains, face au « problème soviétique ». Ensuite la production industrielle (les mirages Dassaut,l’armement, qui se sont bien vendus, les caravelles, les trains (les BB électriques côtées)),la chimie, l’acier, l’aluminium, le batiment...Y’en avait des choses à fabriquer : les machines à laver, les réfrigérateurs n’existaient pas... De coûteuses initiatives : le France,(paquebot d’un autre temps), le Concorde (supersonique génial mai trop gourmand et bruyant), les surgénérateurs, carrément ruineux.

                      Tout ça pour arriver à l’Europe : au début des traités d’échanges entre pays de mêmes capacités, ensuite les élargissements : tu sais trés bien que l’Espagne et le Portugal s’en sont bien sortis grace aux fonds structurels européens, qui leur ont permis de décoller... Rien à voir avec aujourd’hui : les états n’ont plus les moyens ni le désir d’aider les nouvaux adhérents, et avec le libéralisme, on les laisse utiliser les différentiels salariaux et fiscaux, bref le dumping.

                      Je n’ai jamais pensé que le danger était le « plombier polonais » ,d’ailleurs histoire grotesque montée de toute pièce par les libéraux (cf le mannequin avec sa salopette et sa gueule d’aryen), pour nous culpabiliser...Non, les dirigeants ont dénaturés l’Europe en la laissant désarmée face au néolibéralisme, à la mondialisation et sa financiarisation.

                      Il est là le scandale, avec l’Euro une pure mystification, qui a permis le blanchiment , une hausse des prix incroyable, l’arrét de l’inflation,le blocage des salaires et donc celui de la croissance, l’apparition du chômage de masse,la désindustrialisation et la tertiarisation...

                      L’Europe est devenue l’objet du capitalisme mondial, qui la réduit en miette, fabrique de la dette, une aubaine pour les rentiers,les financiers et les banquiers. Et nos boites tournent pour payer les retraités américains alors qu’eux-mêmes ont mis leurs fonds de pension en faillite (Enron). Voilà, où nous en sommes !... -((


                    • pinpin (---.---.49.145) 18 janvier 2007 19:14

                      Salut Chanteclerc,

                      je suis bien d’accord avec toi, c’est critique le fait que nos entreprises se fassent démolir pour rentabiliser les fonds de pension américains, et qu’il y ait ce transfert de savoir-faire de nos industries vers des pays à moindre coût, suivi de la fermeture de nos boites.

                      Mais un retour en arrière est-il seulement possible ? Peut-on revenir au franc et remettre des douanes à nos frontières ? Et cela améliorera-t-il notre existence ?

                      Comment ériger la société de demain ? Comment faire pression sur ceux qui détiennent le pouvoir ? les milliardaires sans vergognes qui exploitent la planète.

                      Je suis bien d’accord avec tous ceux qui constatent les méfaits du libéralisme économique et de la mondialisation, mais à part un profond pessimisme, ils ne m’inspirent vraiment rien.

                      Peut être proposerais tu de ressuciter De Gaulle en le clonant ?


                    • chantecler (---.---.146.159) 18 janvier 2007 19:43

                      @ Pinpon : pas question de rappeller De Gaulle:en fin de carrière,il était un peu trop déphasé, mais il a eu l’honnèteté de le reconnaître et de se retirer. Je ne suis pas un inconditionnel de De Gaulle mais c’est le seul qui a eu, de mon point de vue, une stature de chef d’Etat et qui, même s’il représentait une certaine France (Péguy, mais non socialiste), n’était pas un carriériste. Bref,il représentait notre pays et l’intérêt général (évidemment, un général .... : tiens connais-tu cette vanne : De Gaulle et Pompidou se retrouvent dans les toilettes d’un théatre.Ils pissent. Pompidou :« bonne pièce,mon général ». De Gaulle :« regardez devant vous Pompidou ! »

                      Non, nous avons besoin d’un véritable homme ou femme d’Etat, non carriériste, non opportuniste, qui soit capable de prendre ses responsabilités, sans dire : impossible, nous sommes bridés par Bruxelles, ou l’OMC,ou le FMI , etc. Nous avons besoin d’un Roosevelt qui enfermera dans un conclave, de vrais responsables économiques,politiques,humains, et qui les laissera sortir quand ils auront un programme pour remettre avant tout notre pays en marche, même s’il faut prendre des mesures provisoires qui vont à l’encontre de la Doxa. Salut Pinpin. smiley


                    • Laurent_K (---.---.107.46) 19 janvier 2007 00:30

                      Oui ce serait chouette d’avoir une Europe qui nous apporte plus de libertés, plus de protection et plus de fraternité. Même maintenant, je continue de croire que c’est le meilleur avenir possible pour nous.

                      Mais il faut regarder la réalité en face. L’Europe que nous construisent les thuriféraires du TCE est tout sauf un avenir meilleur. C’est l’ultra-libéralisme économique le plus débridé allié à l’autoritarisme politique (Commission dont le Président est choisi par les Chefs d’Etats avant d’être proposé au parlement, Parlement croupion même avec les timides avancées du texte, droit de pétition présenté comme une nouveauté sous le nom pompeux de droit d’initiative populaire...). C’est une démocratie sur le mode « Cause toujours tu m’intéresses... ». Et ces points sont pour la plupart dans la partie 1 soit disant objet de consensus !

                      Il faut le lire ce traité et l’étudier à fond pour voir à quel point l’idée européenne est maintenant utilisée pour contourner tous les contrôles démocratiques des pays membres. La démarche actuelle d’essayer de nous fourguer ce texte à tous prix est d’ailleurs typique de la malhonnêteté de l’actuelle UE (16 de ces pays ont oublié de demander à leurs citoyens ce qu’ils en pensaient quand même !).

                      Ca ne peut conduire qu’à un éclatement de l’Europe et à une montée des extrêmes. Cette Europe pronant soit-disant la paix devient un facteur de guerre !

                      Ca me fait drôle d’utiliser ces termes généralement employés par les extrêmes mais c’est malheureusement la réalité terrifiante.


                    • (---.---.167.209) 19 janvier 2007 00:36

                      « Il faut le lire ce traité et l’étudier à fond »

                      C’est sûr. Ce Traité n’a pas toutes les qualités qu’on nous vante.


                    • pinpin (---.---.49.145) 19 janvier 2007 10:15

                      Ce que je ne comprends pas, c’est que les personnes qui construisent et organisent l’Europe, ce sont les dirigeants politiques que nous élisons. Et je ne vois pas qui seraient mieux adaptés à construire le cadre institutionnel de l’Europe. Si ce sont des monstres capitalistes qui ne pensent qu’à « enculer » les pauvres citoyens européens, alors pourquoi ces derniers les élisent. J’aimerais pourtant franchement que des élus se chargent de la construction Européenne. Pourquoi d’ailleurs ne pas faire une élection de membres qui devraient composer entre autres une nouvelle constitution européenne ? Si chaque pays devaient élire au proratat de sa population un certain nombre de représentants qui plancheraient sur la construction et le renforcement de l’Europe, cela devrait éviter les protestation ultérieures.


                    • Bill Bill 19 janvier 2007 12:03

                      @ Laurent

                      "Ca ne peut conduire qu’à un éclatement de l’Europe et à une montée des extrêmes. Cette Europe pronant soit-disant la paix devient un facteur de guerre !

                      Ca me fait drôle d’utiliser ces termes généralement employés par les extrêmes mais c’est malheureusement la réalité terrifiante. "

                      Vous avez parfaitement raison !!! Il faut être lucide, on est pas extrème quand cherche la sagesse, bien au contraire !

                      Bien à vous

                      Bill


                    • aquad69 (---.---.100.34) 18 janvier 2007 13:46

                      Mr Riot,

                      Il n’est pas niable que, du point de vue économique et politique, nous soyons tous concernés par le projet Européen ; et il est permis de le considérer plus favorablement que comme un mal nécessaire...

                      Mais ce que je trouve remarquable, et que je constate avec agacement, c’est que chaque fois que des europeanistes (ou europophiles, européonicistes, européanologues, ou autres !) se mettent à parler d’Europe, ils ne nous décrivent pas une alliance ou un arrangement utilitaire, mais un idéal transcendant, presque métaphysique, digne de la recherche du Saint-Graal !

                      Et en corollaire, quand, en face d’eux l’on fait preuve du moindre début de scepticisme, leur ton devient très vite protecteur, condescendant et culpabilisateur ; et l’on ressent comme l’impression de jouer le rôle de l’indigène colonial, à qui il faut expliquer tellement longtemps les choses, car il ne comprend pas...

                      Votre article est un objet intéressant car il est un exemple, un cas d’école, de la langue de bois la plus épaisse qui nous a été toujours assenée, chaque fois qu’un « responsable », un « élu » ou un « expert » est venu nous parler de ces sujets.

                      « ...préserver les indéniables progrès... », "...sauver ce qui peut l’être...« , »...les défis que notre continent devras relever...« , »...l’esprit des pères fondateurs...", etc, etc... Quoi de plus vague, plus abstrait et plus dénué de signification réelle. O buana ingénieur, toi y en a plutôt dire à moi quoi moi y en a gagner ou perdre dans l’histoire, et moi y a répondre à toi par mon vote...

                      Et pour étendre le propos à la politique en général :

                      "Il s’agit de répondre efficacement aux attentes des citoyens...« , »...sur lesquels les « citoyens européens » (selon tous les sondages et les eurobaromètres -sic !!!-)fondaient leurs espoirs...« Mais qui et où sont ces  »citoyens" dont vous parlez tous ?

                      Existerait-il sur terre une nouvelle espèce de mammifères que l’on nommerait des « citoyens », et qui se reproduirait en mettant bas des « citoyenneaux » ?

                      La citoyenneté, Messieurs les politiques, c’est un rôle et non pas une identité d’espèce. Nous sommes des gens, des humains.

                      Et nous avons notre propre vie qui remplit largement les 24 heures de nos journées, et qui nous laisse peu de temps pour nous pencher sur ces dossiers qui vous passionnent.

                      A nous présenter tous ces dossiers comme vous le faîtes, vagues, imprécis et confus, sans exemples concrets, et sans faire la preuve du moindre effort d’empathie de votre part, ne vous étonnez pas et ne venez pas vous plaindre de ce que la masse décroche de votre discours, ne vous fasse pas confiance, et pour finir s’abstienne.

                      Ou finisse par voter contre, pour la bonne et simple raison que votre projet n’a pas été présenté de manière lisible, et que vous n’avez pas pris la peine de le décliner de manière explicite aux différentes catégories de population...

                      pas méchamment Thierry


                      • Daniel RIOT Daniel RIOT 23 janvier 2007 01:34

                        je comprends ce que vous voulez dire, mais en l’ocurence, je me contente de décrire l’initiative de deux pays pour les 18 qui ont ratifié le projet...


                      • (---.---.100.34) 23 janvier 2007 09:47

                        merci,

                        c’était juste un mouvement d’humeur, qui n’était pas dirigé personnellement contre vous, bien sûr.

                        cordialement Thierry


                      • le cabris (---.---.99.194) 18 janvier 2007 13:48

                        pourquoi vous y tenez tant à cette europe ? personne a pu me repondre a ce jour. C’est les enfants qui veulent que tout soit pareil. vous etes a ce point maso ?


                        • Forest Ent Forest Ent 18 janvier 2007 18:36

                          Si j’ai bien compris, l’information présentée par cet article est qu’il va y avoir une réunion ? smiley

                          C’est bien.


                          • Christophe (---.---.58.18) 18 janvier 2007 21:13

                            Remarque, il vaut sans doute mieux se réunir entre responsables politiques qui sont déjà d’accord plutôt que de méler les trublions qui ont dit non à cette réunion ; ils pourraient gâcher les festivités ! smiley

                            Moi qui croyais que l’Europe était unie ... mais seulement quand tout ce petit monde est sur la même longueur d’ondes !


                          • Senatus populusque (Courouve) Courouve 18 janvier 2007 21:25

                            En l’absence de signature du chef de l’Etat allemand, absence due au fait que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe n’a pas encore statué sur le recours du député Peter Gauweiler, l’Allemagne n’a pas formellement ratifié le Traité constitutionnel. Cette Cour ne statuera pas, a-t-elle-dit à l’avocat de Peter Gauweiler, tant que l’incertitude sur la ratification du Traité subsistera (voir Die Welt, 1er novembre 2006.

                            Il y a d’autres Etats de l’U.E. qui ont approuvé ce Traité, sans, toutefois, avoir daigné envoyer l’instrument de ratification à Rome. Il y en a même un, la Finlande, qui n’a pas terminé sa procédure d’approbation, étant donné que les instances parlementaires nationales ont voté pour le texte, mais que les îles d’Åland, qui bénéficient d’un statut d’autonomie, n’ont pas encore voté.

                            La Roumanie et la Bulgarie sont parties au Traité de Rome II de 2004 par le biais de leur Traité d’adhésion (art. I.2). Elles sont également parties au Traité de Nice (art. II.1, qui avait prévu que ce Traité constitutionnel pourrait bien ne pas avoir été ratifié à la date d’adhésion de ces deux Etats)

                            Sources : Europe-Direct et Euro-Lex.


                            • Francki (---.---.91.222) 19 janvier 2007 14:41

                              Mais quand donc les eurocrates cesseront-ils de nous prendre pour des blaireaux ?

                              Personnellement j’ai voté oui au TC, mais je n’accepte pas qu’on veuille le faire passer en force alors que 2 membres fondateurs ont dit clairement NON de manière DEMOCRATIQUE.

                              Alors la démocratie en Europe, on s’y met quand ? MAINTENANT : http://www.newropeans.eu/?lang=fr


                              • Neos 20 janvier 2007 14:53

                                Excellent article qui témoigne d’une réalité mal connue des positions des autres 26 Etats membres de l’UE sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe.

                                Beaucoup d’Etats considèrent que leur vote est arrêté et qu’il n’est pas question d’envisager une autre voie que celle qui a été décidée, soit par voie parlementaire, soit par voie referendaire.

                                A ces 18 Etats et peuples qui ont dit OUI, il est bien délicat d’imaginer un instant détricoter un traité qui leur convient. Il n’est pas rare d’entendre des : « nous n’avons pas besoin des français et des néerlandais... pour continuer notre chemin », aussitôt rattrapé par des appels au calme des sages européens qui savent bien qu’un texte de cette importance requiert l’unanimité pour être validé et rentrer en vigueur dans l’espace de l’UE.

                                L’Allemagne va se prononcer politiquement, au nom de l’UE, sur la question au mois de mars et au mois de juin. On en saura bientôt un peu plus sur la destinée probable de notre continent, sur le volet politique tout au moins, dans quelques semaines.

                                Un peu de patience donc.


                                • www.jean-brice.fr (---.---.142.187) 23 janvier 2007 09:34

                                  Ces eurolâtres sont incorrigibles : ils n’ont pas compris que l’Europe de M. MONNET EST MORTE . D’autant plus que si on avait fait voter les allemands par référendum, le NON l’aurait emporté. La seule manière de s’en sortir est de relire son Histoire (de l’Europe) ! Enfin on verra après les présidentielles, mais il faudra un bon coup de balai dans cette classe dirigeante qui nous mène au DESASTRE ...


                                  • candide (---.---.208.46) 28 janvier 2007 01:15

                                    « Si ils n’ont point besoin des Français ou des Néerlandais pour faire avancer l’Europe », qu’ils demandent donc à la Tchéquie , la Lituanie ou l’Espagne de mettre la main au porte monnaie pour la financer.On reparlera ensuite calmement et à tête reposée de l’Eurocratie béate. Et qu’ILS FASSENT AUSSI VOTER DEMOCRATIQUEMENT LES ALLEMANDS PAR REFERENDUM ainsi que les Anglais au passage.

                                    Qu’attendent ils ? Pourquoi s’être arrêté en si bon chemin ? Le temps de la réflexion ? Mais pour quoi faire ?

                                    A moins qu’ils aient peur du résultat.

                                    Du courage bon sang !

                                    La boucle sera ainsi définitivement bouclée, et ne resteront, pour avoir adoptés le TCE, que les pays qui reçoivent grassement les subsides des CONTRIBUTEURS NETS !

                                    Peut on leurs en vouloir ? bien sûr que NON - le développement, l’acquis communautaire contre la promesse de ne pas se mettre sous le giron des Américains avec enveloppe, lobbying et copinage dégueulasse à la clef....On voit d’ailleurs très bien le « travail » fait par les journalistes en France pour IMPOSER l’idée de force.

                                    On ne peut pas leurs en vouloir, on peut juste regretter la lâcheté qui transpire au travers de cet article « engagé ». Mais l’engagement européen, c’est plus une sinécure aujourd’hui, un hospice de gérontes vulgairement mis au placard pour garer ses varices et tuer l’ennui qu’une vraie représentation populaire.

                                    Par ailleurs et cela s’adresse plus particulièrement à Neros et Riot, rien ni personne ne vous empêche de prendre ou de demander la nationalité d’un pays qui aura invalidé le TCE , si la décision souveraine d’un pays fondateur tel que la France vous chagrine à ce point, et si vous en êtes à ce point « ulcérés » !

                                    Quel est donc le projet qui vous anime concernant le TCE ? - faire voter les pays qui l’ont refusé jusqu’à ce qu’ils finissent par dire OUi ? Est ce cela le rôle d’un « journaliste » , d’un « Juriste » ? Franchement !

                                    Il ne s’agit pas tant de faire avancer une idée , ici l’Europe, que de respecter les fondements démocratiques d’un état qui s’est librement exprimé via les urnes et qui a dit NON en 2005.Ce qu’en pensent nos partenaires européens , ce que vous en pensez personnellement ? Mais on s’en tape le coquillard franchement, tout comme eux se fouttent en votant Oui de savoir ce que les Français vont bien pouvoir voter. Cela s’appelle AVOIR LE CHOIX ET ETRE LIBRE !

                                    Le choix et la Liberté, ça vous parle ? Non ...toujours pas !?

                                    Et bien les Français ont aussi le choix de ne pas accepter cet ersatz bureaucratique qu’est l’Europe. Que cela vous plaise ou non d’ailleurs, cela n’a absolument aucune importance.


                                    • Laurence (---.---.23.193) 28 janvier 2007 18:55

                                      Quelle virulence, candide ! Je rappellerai tout d’abord le principe de solidarité communautaire qui suppose que les pays riches aident les plus pauvres. Mais c’est un argument auquel vous n’êtes apparemment pas sensible . Je n’insiste pas donc pas là dessus. De même je passerai outre les divers avantages d’appartenir à l’Union européenne pour répondre au niveau où vous vous êtes placé, celui du porte monnaie. N’y voyez pas de condescendance de ma part. Je ne partage pas votre façon de voir les choses, mais je constate que vous n’êtes pas seul à penser ainsi. Le problème c’est que les faits le démentent.

                                      Les contributions des états au budget européen et les dépenses dont ils bénéficient font chaque année l’objet d’un rapport. Le plus récent concerne la situation en 2005 (et l’évolution depuis 1992). Il est consultable à cette adresse : http://ec.europa.eu/budget/library/documents/revenue_expenditure/agenda_200 0/allocrep_2005_fr.pdf Quant aux divers documents sur le budget communautaire, ils se trouvent là : http://ec.europa.eu/budget/documents/annual_budgets_reports_accounts_fr.htm

                                      Qu’y apprend-on ? Que la différence entre la contribution de la France au budget rapportée aux dépenses dont elle bénéficie donne un solde négatif de 2883 millions d’euros. Ce qui rapporté au revenu national brut représente 0,17% et qui comparé avec les 288,5 milliards d’euros de dépenses du budget français pour 2005. http://www.minefi.gouv.fr/themes/finances_etat/budget/2005/plf/directions_s ervices-sircom-finances_etat-plf-2005-index.php relativise fortement l’idée de contribution nette au budget de l’Union.

                                      Vous pensez que l’Union sans la France et les Pays-Bas, ce serait la bérézina financière ? C’est oublier un peu vite que la France à elle seule coûte cher à l’Union par le biais de la Politique agricole commune : la PAC, c’est 46 % du budget communautaire et 20% des dépenses vont à la France. C’est dire que sans elle, l’Union ferait déjà des économies substancielles et, comme le montrent les chiffres cités plus haut, sans « manque à gagner » insurmontable (je rappelle que je raisonne sur un plan strictement financier). Bref, il faut arrêter le chantage au porte monnaie, car il ne résiste pas à l’examen des chiffres, et il vous faudrait justifier, preuves à l’appui, votre affirmation sur ces pays qui vivraient selon vous « grassement » des subsides français et néerlandais, notamment.

                                      Cela dit, je pense que votre emportement s’explique par votre indignation à l’idée que l’on puisse passer outre le vote non. Mais, là encore, il y a erreur. La réunion de Madrid avait pour objectif de refuser que l’on puisse ne pas tenir compte du vote oui des pays qui ont approuvé le traité constitutionnel, ce qui semble également compréhensible, non ? Donc, ce qu’ont dit les pays présents à Madrid est qu’il ne faut pas seulement se focaliser sur le « non » mais à présent rechercher un compromis susceptible de concilier les différentes visions, y compris, bien entendu, celles des pays ayant voté non : http://quoideneufeneurope.hautetfort.com/archive/2007/01/27/a-madrid-22-pays-membres-se-mobilisent-pour-relancer-le-proc.html

                                      A l’heure actuelle, 22 pays veulent poursuivre le processus constitutionnel européen,comme l’a montré la présence des portugais, des irlandais, des suédois et des danois aux côtés des 18 participants à la réunion. C’est un fait. Les pays qui ont voté non demandent à juste titre que l’on prenne en compte leur vote. Mais réciproquement, ils doivent prendre en compte l’opinion des autres pays. Faute de compromis, il pourra y avoir la poursuite de l’intégration entre ceux qui le veulent, car comme l’ont dit les espagnols « l’Europe ne peut pas s’arrêter » sous prétexte que quelques uns refusent d’avancer. Donc, libre aux pays « eurosceptiques » de rester au stade actuel de la construction européenne s’ils le souhaitent c’est à dire au grand marché, ce qui serait un résultat paradoxal pour le « non de gauche » français.


                                    • candide (---.---.62.221) 29 janvier 2007 14:26

                                      Vous faites bien, Laurence, de rappeler le principe de solidarité communautaire qui « suppose » que les pays riches aident les plus pauvres. C’est à ce titre un point d’ancrage assez intéressant et fort instructif pour élaborer « une politique commune » et un projet viable que d’articuler ainsi autour d’un axiome, et d’ériger en principe causal, l’assistanat pour pays en difficultés, quand ce n’est pas tout simplement en perditions, le destin de 450 millions d’individus ! Seulement la solidarité entre états n’est pas exactement celle qui regarde les citoyens. Les liens de causalité et la répartition des richesses n’étant pas directement liées à ce que les pays perçoivent et engloutissent par ce même rouage. D’emblée donc, vous faites un écart et une erreur de sémantique qui se répercute sur tout votre argumentaire.

                                      Par ailleurs, l’histoire ne dit pas, et encore moins vous-même cela va sans dire, si le nivellement se fera automatiquement du bas vers le haut, ou si l’harmonisation posée comme un postulat intangible, nécessitera pour mettre à flot des pays gangrenés par la corruption, la Mafia, le communisme, des sacrifices intolérables qui ébranlent qualitativement, quand ils ne violent pas de manière manifeste (je vous recommande chaudement la consultation de la lettre ouverte adressée par des enseignants universitaires en Droit International au Président de la république), dans un déni démocratique caractérisé et désormais avéré, le DROIT du citoyen et de l’entreprise pour satisfaire mollement et avec la bassesse servile à ce seul principe. Je vous renvois ici à Raymond Aron et la nette distinction faite entre la Liberté formelle et la liberté réelle (Essai sur les Libertés). Cela vous rafraîchira un peu les idées, vous semblez en avoir besoin.

                                      De surcroît la Directive Bolkenstein light adoptée par le parlement européen devrait également être à même d’éclairer un tant soit peu votre lanterne.

                                      Je ne vois par conséquent aucune « condescendante » de votre part à mon égard. Les europhiles les plus indécrottables que vous êtes, nous ont, depuis longtemps, habitué, à ce genre de discours bien rôdé et sirupeux, mensonger et artificiellement « élitiste », qui malheureusement, ne persuade guère plus qu’eux-mêmes.

                                      Par ailleurs les « faits » ne « démentent » rien du tout mais contribuent, à contrario, à confirmer ce que vous vous évertuez à cacher. Ainsi, mon propos ne consiste pas à dire que la France s’appauvrit « à perte » en subventionnant l’Europe (toujours sous la grande vertu de « solidarité communautaire »), mais de souligner que le solde négatif Français qui fait de lui un contributeur net pourrait très bien, dépouillé de tout concept éculé ou « post totalitaire » comme en 1945, servir par exemple à financer directement la politique agricole du pays, sans faire un détour inutile et coûteux (via la Bureaucratie Bruxelloise). Ce qui signifie de manière plus intelligible, pour vous, et plus concrètement pour les autres, que l’arrêt de la contribution Française signerait par rapport à l’Europe le solde négatif pour perte sèche, que les Français ne payeraient plus donc.

                                      Ainsi, les « chiffres » que vous montrez plus haut, ainsi que « le chantage au porte monnaie » résistent donc bien à « l’épreuve des faits » et des réalités. Contrairement à ce que vous affirmez de manière quelque peu légère et gratuite, « la France ne coûte donc pas chère » à l’Europe, mais c’est bien la France dans ce qu’elle lui verse plus que ce qu’elle n’en perçoit qui est la grande perdante ! Bases mathématiques : additions, soustractions à réviser d’urgence !

                                      Par ailleurs, vous « pensez » mal en « expliquant » mon « emportement » par mon « indignation ». Je note avec vous que les Allemands ont invalidé le TCE par la voie parlementaire en 2005 et qu’Eurostat indiquait une grande défiance du peuple Allemand Je note encore que les plus eurosceptiques, à savoir les Britanniques, ne se sont toujours pas prononcés et que le vote, si il devait avoir lieu, rendrait pour sûr un résultat massivement négatif (les Anglais se fouttent comme d’une guigne de l’Europe) Je note aussi que les Danois ne se sont pas non plus prononcés et qu’une forte présomption négative se dégage de toute façon et de plus en plus de ce que l’on peut en attendre.

                                      Il apparaît donc, et de manière claire, que c’est dans les pays ou la contribution à l’Europe est la plus forte, que le rejet de Bruxelles est la plus évident. Ce qui m’amène à regarder avec quelque hilarité et compassion l’agglomérat de pays assistés, pauvres, sous perfusion qui se réunissent à Madrid pour plaider la cause désespérée du TCE et pleurnicher pour son invalidation. Le « non de gauche » Français peut par ailleurs très bien s’accommoder d’un grand marché en édictant pour lui-même déjà, ce que l’Europe sociale ne sera jamais capable de faire ou de proposer pour 450 millions, demain 500 millions d’êtres humains qui en supportent la rigidité. La France est un pays souverain, sa constitution est celle de la Veme République. Je suis un citoyen Français, je ne suis pas européen. Cela n’a absolument aucun sens et aucune signification pour personne sinon pour les poètes, les rêveurs, les désespérés qui ne payent jamais de leur denier l’addition, cela va sans dire. Donc démocratiquement, votre Europe est morte ! Il vous faut en faire le deuil, c’est tout.


                                      • Laurence (---.---.148.191) 29 janvier 2007 14:49

                                        Oh candide, belle « démonstration » que votre réponse ! Agressivité : « Cela vous rafraîchira un peu les idées, vous semblez en avoir besoin ». Condescendance : « Ce qui signifie de manière plus intelligible, pour vous, et plus concrètement pour les autres... ». Présupposés imbéciles : « Les europhiles les plus indécrottables que vous êtes, nous ont, depuis longtemps, habitué, à ce genre de discours bien rôdé et sirupeux, mensonger... ». Et pas un argument, pas un chiffre, pas une preuve de ce que vous affirmez péremptoirement.

                                        Pour rester dans le ton que vous avez choisi de donner à cet « échange » (pas de raison d’être correcte avec quelqu’un qui ne l’est pas) , je conclurai que vous êtes un souverainiste aigri, aveuglé par la haine que vous portez à l’idée d’un rapprochement des peuples européens : « Ce qui m’amène à regarder avec quelque hilarité et compassion l’agglomérat de pays assistés, pauvres, sous perfusion qui se réunissent à Madrid ». Vous n’écrivez pas, vous vomissez.


                                        • candide (---.---.62.221) 29 janvier 2007 15:02

                                          Argumlentez ma fille, argumentez donc !

                                          Au lieu que de coller en 2 échanges des étiquettes de « souverainistes aigri » à votre contardicteur .

                                          Si je vomis , c’est que peut-être vous finissez par nous donner la nausée. Interrogez vous un peu . Soignez votre haleine, le brossage de dent 3 fois par jour, les bains de bouche qui vont avec, et revenez me voir avec un début d’argument et moins de « condéscendance ».

                                          Quand à ce que j’écris, inutile de recopier bêtement et avec mièvrerie ce que je viens de dire et que j’assume pleinement, c’est à dire sous ma responsabilité.

                                          Si voue n’êtes pas « content(e) » avec cela, sachez que je vous emmerde pour rester dans le langauge fleuri et « délicat » que vous employez...aussi

                                          Next.......


                                          • bob (---.---.31.218) 1er février 2007 20:13

                                            La constitution europeenne, et non pas le traite comme vous semblez le dire, ne peut exister qu’a l’unanimite de ses constituants. Le refus d’un seul pays invalide ce « projet ». Travailler « sur ce qui peut etre sauve » releve d’une bien etrange democratie basee sur ce dont ne veut pas plusieurs nations.

                                            Enfin, le mode « democratique » est different selon les pays. Sait on que les allemands ont ratifie la constitution par le biais de leurs deputes, quelle etait l’opinion majoritaire des notres concernant cette constitution ?

                                            Quant a l’esprit democratique que vous soulignez, il va a l’encontre des principes de la constitution qui veut que certains pays aient davantage de poids selon non pas leur population mais leur economie ( je vous conseille de lire le troisieme volet de cette constitution qui pour etre quelque peu indigeste, n’en reste pas moins instructive ). Je trouve par ailleurs siderant l’effet de peur que vous utilisez pour imposer votre point de vue alors que la raison et l’argumentation peuvent faire changer d’avis les votants. J’ajoute pour citer le troisieme chapitre de cette constitution que la force militaire de l’europe serait sous l’egide de l’ONU. Je vous laisse le soin de deviner dans quelle position serait un voire plusieurs pays avec une armee dirigee par une « ONG » potentiellement influencable par un grand pays.

                                            Quant au terme de locomotive qui se retrouverait en wagon de queue, il releve de la simple poesie vue que la totalite des pays sont encore gouvernes par l’argent. Je doute que des pays desargentes detronent la France.

                                            Enfin, l’attitude curieuse qui consiste a stigmatiser les nonistes releve davantage d’une technique que l’on utilisait au moyen age pour dominer les masses que d’un argumentaire clair que devrait adopter un journaliste.


                                            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 1er février 2007 20:30

                                              En fait le Parlement allemand a approuvé, mais l’Allemagne n’a pu achever la ratification à cause d’un recours devant sa Cour constitutionnelle.

                                              Quant à la Finlande, le processus d’approbation n’est pas terminé, il manque la décision d’un territoire autonome.

                                              Parmi les 16 Etats ayant effectivement ratifié, plusieurs n’ont pas encore déposé les instruments de ratification auprès du ministère italien des Affaires étrangères.

                                              On se focalise sur les 2 NON. Mais 7 Etats, dont le Royaume Uni, n’ont pas encore engagé le processus de ratification.


                                            • bob (---.---.31.218) 1er février 2007 20:43

                                              Comme il est curieux de constater que les partisans du oui ainsi que les fonctionnaires de bruxelle ( sans a priori negatifs) rattaches a cette constitution villipendent « les mensonges » de la constitution sans jamais citer un article qui va a l’encontre de leurs detracteurs. Ce texte n’offrait pas de solutions alternatives mais imposait un certains nombre de regles qui ne pouvaient etre changees qu’a l’unanimite. Par consequent ne peut on pas dire que les devoirs rattaches a la constitution sont graves dans le marbre ?

                                              De plus, l’auteur parle de citoyen europeen. Un citoyen est un habitant des cites c’est a dire de la ville. Il n’y a pas de devoir moral rattache a ce terme en depit de ce que souhaiteraient certaines personnes. Le terme europeen concerne tous les habitants de l’Europe et non pas le seul regroupement de certains pays selon des affinites davantage economiques que culturelles. Ma conclusion est de dire qu’un habitant de l’europe est avant tout un habitant de son pays et non pas d’une entite magnifiee ou diabolisee.

                                              Enfin, citer le general de Gaulle qui avait une haute idee de la France pour dissoudre les aspects economiques et culturels de la France dans une soupe economique releve du plus mauvais gout.


                                            • bob (---.---.31.218) 1er février 2007 20:47

                                              En ce qui me concerne, je suis pour une Europe de partenaires qui s’entraident et font corps contre des entites plus importantes qu’elles. Je suis neanmoins tout a fait conscient que beaucoups d’individus vont privilegier leurs interets personnels ou celui de leur employeur pour imposer au detriment de la democratie ( qui reste le gouvernement du peuple par le peuple et rien d’autre). Est ce vraiment ce que l’on souhaite ?


                                            • (---.---.228.188) 4 février 2007 14:09

                                              Je sais que l’Europe actuel est une Europe des nations. Mais de là à considérer que chaque état a le même poids, cela revient à donner à chaque citoyen luxembourgeois (1/2 million hab) le même poids que 126 français (63 millions hab) ou 32 néerlandais (63 millions d’hab).

                                              Ensuite, si le processus de ratification prévoit l’unanimité et que l’unanimité n’est pas obtenue, le texte est légalement mort.

                                              Enfin j’ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre que les quelques 450 pages de « traité constitutionnel » qui abordent dans le détail tous les aspects de la vie économique et sociale, aient été acceptées sans critique tant par la gauche que par la droite. Leurs positions sont-elles à ce point identiques ?

                                              L’argument de « meilleur compromis » ne tient pas la route : dans un document aussi essentiel qu’une Constitution, il faut une adhésion pleine et entière. Sinon, autant dire que l’Europe n’existe pas et redémarrer quelque chose de plus petit mais de plus ambitieux.


                                              • Aérien (---.---.94.196) 4 février 2007 20:51

                                                C’est vrai que les oui-ouistes sont des spécialistes de la langue de bois...

                                                Quelques perles novlangues :

                                                En l’état, les Etats de l’Union ont ratifié, en majorité, ce projet de traité constitutionnel. Un minimum d’esprit démocratique exige que leurs votes soient respectés...

                                                Faisons voter d’abord les citoyens des pays qui ont ratifié le TCE par voie parlementaire et attendons les résultats. Ensuite on pourra parler de « démocratie ».

                                                A ces 18 Etats et peuples qui ont dit OUI, il est bien délicat d’imaginer un instant détricoter un traité qui leur convient.

                                                idem ci-dessus.

                                                De même je passerai outre les divers avantages d’appartenir à l’Union européenne pour répondre au niveau où vous vous êtes placé, celui du porte monnaie.

                                                Bel exemple de novlangue oui-ouiste. J’en vois jamais qui nous les montre, ces fameux avantages ! C’est normal, il n’y en a pas. Un peu gros comme ficelle.


                                                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 4 février 2007 20:59

                                                  En fait (voir posts précédents), il n’y a que moins de 16 Etats ayant vraiment ratifié.

                                                  Mais la presse fait tout pour gonfler le camp du oui, de façon à intimider celui du non.

                                                  http://perso.orange.fr/Connaissance.ouverte/TCE.doc


                                                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 4 février 2007 21:04

                                                  Je me répète :

                                                  En l’absence de signature du chef de l’Etat, absence due au fait que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe n’a pas encore statué sur le recours du député Peter Gauweiler, l’Allemagne n’a pas formellement ratifié le Traité constitutionnel. Rien ne prouve aujourd’hui qu’il sera facile à l’Allemagne de régler la contradiction entre le Traité et sa Constitution.

                                                  Il y a également d’autres pays qui ont approuvé le texte, sans, toutefois, encore avoir envoyé l’instrument de ratification au ministère italien des Affaires étrangères.

                                                  Il y en a même un, la Finlande, qui, formellement, n’a pas encore totalement terminé sa procédure d’approbation, étant donné que les instances parlementaires nationales ont voté pour le texte, mais que les îles d’Åland, qui bénéficient d’un statut d’autonomie, n’ont pas encore voté.

                                                  Roumanie et Bulgarie sont effectivement parties au Traité de Rome de 2004 par le biais de leur Traité d’adhésion (art. I.2). Elles sont également parties au Traité de Nice (art. II.1), seul traité actuellement effectif.

                                                  Source : Euro-Direct.


                                                • frederic9 (---.---.232.32) 5 février 2007 10:15

                                                  « L’Europe doit être un levier d’Archimède »

                                                  Tout est dit dans cette phrase, qui explique la cause de l’isolement de plus en plus évident de la France en Europe.

                                                  Comment avons-nous pu nous imaginer que les autres pays européens accepteraient de nous servir de « levier d’Archimède » ?

                                                  Nous imaginer qu’ils allaient endosser notre politique économique dirigiste, qui fabrique du chomage ?

                                                  Et notre politique étrangère, systématiquement contraire aux intérêts de la démocratie dans le monde, et dont le seul but est de tenter d’exister sur la scène internationale, en s’opposant aux américains ?

                                                  Nous imaginer que les allemands allaient constituer avec nous un « noyau dur », en se brouillant avec l’Angleterre ?

                                                  Il y a maldonne.

                                                  Nos partenaires vont trouver un accord avec les Hollandais (qui, d’ailleurs, se sont opposés au projet de constitution européenne pour des raisons diamétralement opposées aux notres, puisqu’ils veulent que les petits pays aient davantage de voix au chapitre).

                                                  Puis, on rajoutera au traité un paragraphe plein de grands mots qui ne veulent rien dire mais qui seront propres à plaire aux français ("L’Europe sera un continent vachement social, où les pauvres seront riches et les riches seront pauvres, où les cons deviendront intelligents et les génies deviendront bêtes, etc.etc.etc.)

                                                  Et nous n’aurons plus qu’à nous incliner, ou bien à quitter une Europe où nous n’avons sans doute pas grand chose à faire, et qui pourrait très bien se faire sans nous.

                                                  La France a atteint le sommet de sa puissance économique, politique, militaire et démographique en 1807-1809.

                                                  C’était il y a 200 ans.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès