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Accueil du site > Actualités > Société > Mobilisation pour l’école

Mobilisation pour l’école

Cette année encore, la rentrée scolaire est marquée par un appauvrissement de l’offre éducative. Moins d’enseignants pour plus d’élèves, remise en cause et dégradation de la formation initiale et continue des enseignants, disparition des RASED (Réseaux d’Aide Spécialisée pour les Élèves en Difficulté) au profit d’un dispositif d’aide personnalisée inadapté et donc inefficace, manque de places pour accueillir les enfants à partir de 2 ans en maternelle, création de jardins d’éveil, statuts précaires des personnels EVS (Emploi Vie Scolaires) et AVS (Assistants de Vie scolaire)... Tels sont les ravages annoncés par le ministre de l’éducation actuel, Luc Chatel, qui, par ces mesures, contribue pleinement à continuer ce qu’avait initié Xavier Darcos.

Pour le SNUIPP-FSU 21, syndicat majoritaire des enseignants du premier degré, il est urgent, en cette rentrée, de faire entendre les besoins des écoles. C’est bien le but de l’initiative « 3 jours pour l’école », qui se déroule dans toute la France les 8, 9 et 10 septembre à l’initiative du SNUIPP-FSU. L’avenir des élèves exige de rompre d’urgence avec cette politique éducative et de redonner dynamisme et confiance autour d’un projet d’école qui soit celui de la réussite pour tous !

Pour expliquer la situation critique actuelle, faisons un bref retour sur les réformes qui détruisent le service publique d’éducation et qui mettent gravement en péril l’avenir de nos enfants.

Aide personnalisée

En passant à la semaine de quatre jours, le gouvernement a repris deux heures chaque semaine dans l’emploi du temps des écoles. Sans aucune concertation, il a décidé d’utiliser ces deux heures pour « aider » les élèves en difficulté dans le dispositif d’aide personnalisée. Cette initiative, qui ignore les propositions de la recherche, s’avère inefficace pour la réussite des élèves, surtout pour les enfants les plus en difficultés.

En effet, le gouvernement a utilisé le prétexte de la mise en place de l’aide individualisée pour supprimer ou sédentariser de nombreux postes RASED (Réseaux d’Aide Spécialisée pour les Élèves en Difficulté). En Côte d’Or, ce sont 12 postes RASED qui ont été supprimés et 12 postes sédentarisés. Ces derniers n’interviendront plus que sur 2 écoles alors qu’ils avaient un secteur d’intervention souvent plus large et couvraient davantage d’écoles. Or, les RASED sont composés de personnels formés pour prendre en compte les difficultés les plus lourdes sur le temps scolaire. L’aide individualisée se déroule hors temps scolaire, ce qui entraîne automatiquement une augmentation de la durée de la journée de classe pour les élèves les plus en difficulté. Les spécialistes des rythmes scolaires les plus reconnus (professeur Hubert Montagné, François Testu) s’accordent à dire que cette nouvelle organisation de la semaine de classe a pour conséquence des journées trop lourdes pour certains enfants, et donc une incidence néfaste sur leurs apprentissages.

Pour les stages de remise à niveau pendant les vacances, aucun bilan qualitatif ni quantitatif n’est disponible, sauf quelques "bilans déclaratifs", et souvent les enseignants avouent que c’est surtout pour l’aspect financier qu’ils le font. Il y a nécessité de revaloriser le salaire des enseignants et non de proposer un saupoudrage pour quelques-uns.

La formation des enseignants

Jusqu’à maintenant, pour pouvoir passer le concours de Professeur des écoles, il fallait être titulaire d’une licence (Bac+3). Une fois le concours obtenu par le candidat, souvent à l’issue d’une année de préparation, celui-ci devenait fonctionnaire stagiaire et suivait une formation rémunérée d’un an à l’IUFM, formation comprenant de nombreux stages.

Avec la réforme de la formation des enseignants, le gouvernement affirme vouloir revaloriser le métier et augmenter la qualité de la formation en demandant aux candidats au concours d’être titulaire d’un Master. Là encore, il ne faut pas se laisser abuser, cette réforme a pour seul et unique but de réaliser des économies en ne rémunérant pas la dernière année de formation.

De plus, la diversité du corps enseignant est une richesse qui risque d’être gravement altérée par la « mastérisation ». En effet, ne pourront se présenter au concours de Professeur des écoles que les personnes qui auront les moyens de financer cinq années d’études après le bac. A l’issue de ses 5 ans d’étude, le titulaire d’un Master ne sera pas assuré de devenir enseignant. Il devra également préparer et réussir le concours ! Sinon, il viendra probablement gonfler les effectifs de l’Agence Nationale de Remplacement, constituée de personnels précaires.

Cette réforme aura également pour conséquence une baisse de la qualité de la formation (réduction du nombre d’heures de stage, de la formation à la didactique, à la recherche en pédagogie,..) ! L’offre de formation continue, parallèlement, ne cesse de se dégrader, le nombre de stage diminue et beaucoup sont supprimés pour pallier au manque de remplaçants.

Des élèves en plus, des postes en moins...

La rentrée est marquée par une régression budgétaire sans précédent : 14 000 élèves supplémentaires sont accueillis dans les écoles alors que 6 000 postes ont été supprimés. Dans notre département, nous avons dû rendre 37 postes, du jamais vu pour 283 élèves en moins soit une fermeture pour 7,6 élèves de moins. En comparaison, 3 postes ont été ouverts dans les collèges pour 144 élèves de plus soit 1 poste pour 48 élèves supplémentaires ! De nombreuses classes devront fonctionner avec des effectifs très importants (Mat Larrey 32 élèves en section de grands, 27 élèves en CP à la Trémouille, Marsannay le Bois mat plus de 30 élèves par classe). Dans le même temps, les associations complémentaires de l’Ecole Publique voient leurs moyens considérablement amputés tant en personnels qu’en subventions : Ce sont des colonies de vacances, des classes de découvertes, des activités péri-scolaires qui vont disparaître.

Des milliers de places manquantes en maternelle.

En Côte d’Or comme partout en France, la scolarisation des deux ans continue à baisser passant de 21,3% en 2007/2008 à 18,4% en 2008/2009 (chiffres nationaux). L’école maternelle a perdu près de 14 000 places par an depuis 3 ans. La création de jardins d’éveil payants confirmée par Nadine Morano continue de fragiliser la place des tout-petits à l’école. Le SNUipp réaffirme la nécessité des apprentissages précoces que seule l’école maternelle peut offrir à tous les enfants. Les jardins d’éveil payants à la charge des collectivités locales et des parents ne peuvent constituer une réponse adaptée à la demande des familles...

Enseignement des langues

Autre exemple de restriction budgétaire qui contribue à compromettre fortement la qualité de l’éducation : l’enseignement des langues vivantes étrangères. L’Éducation nationale s’était déchargée de cette responsabilité sur certaines municipalités, comme la ville de Dijon qui fournissait aux écoles des intervenants extérieurs. Le ministère prétend désormais assurer cet enseignement en se passant d’intervenants extérieurs, estimant qu’il relève de la polyvalence des professeurs des écoles comme n’importe quelle discipline, ce qui est nier les réalités du terrain. Ceci aura pour conséquences de fortes disparités, et donc une grande inégalité, ainsi que la disparition d’une offre diversifiée en matières de langues. Ne soyons plus hypocrites : quand l’Éducation nationale dit « enseignement des langues », il faut clairement entendre : « anglais pour tous » !

Autres personnels dont les écoles et les parents déplorent le départ : les contrats aidés employés dans les écoles (EVS et AVS). Si les postes ont été maintenus, ce n’est pas le cas des personnes : en juin, 30 000 EVS se sont retrouvé-e-s au chômage (plus de 150 en Côte d’Or), la plupart sans avoir bénéficié de la formation prévue par ce type de contrats et censée les remettre sur le chemin de l’emploi.
Le SNUipp-FSU dénonce ce recours à la précarité alors que l’école et les enfants devraient bénéficier de personnels formés et stables, avec un vrai statut et un vrai salaire.


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23 réactions à cet article    


  • Bardamu 14 septembre 2009 10:32

    Merci pour l’article.
     
    D’abord, une bonne grippe !
    L’élève, au risque de la contagion, devra pour une semaine rester à la maison.
    Alors vient le cartable électronique : regardez, le prof n’est pas indispensable, il y a l’informatique !
    Rien de tel pour calmer les esprits, tailler dans l’effectif.
    Tu te fais tout petit, et gare à la manif !
    Ainsi, une pandémie qui tombe à point, nous empêchant de faire du foin.


    • jakback jakback 14 septembre 2009 11:28

      Parc que l’école publique enseigne encore ?

      http://www.youtube.com/watch?v=KiM0T6NPu68&eur


      • Bardamu 14 septembre 2009 12:14

        Là, vous n’avez pas tort !
        Car l’école a bien cédé aux impératifs de la modernité :
        -tolérance obligée ;
        -enfant-roi ;
        -assistanat -en se substituant aux parents ;
        -collaboration -en relayant les discours qui ont cours en société : sur le racisme, l’homosexualité, la santé, le primat des nouvelles technologies...

        Le grand problème des enseignants, c’est qu’ils sont souvent eux-mêmes des parents... alors influencés dans l’éducation de leurs propres enfants, et projetant ce conditionnement sur les classes dont ils ont la charge.

        Cependant, il faut plus que jamais les soutenir, plutôt que de les détruire !


      • stéphane GUINOT 14 septembre 2009 13:07

        Les enseignants de l’école publique ont toujours enseigné. Que ceux qui pensent le contraire viennent voir comment se passe une journée de classe !!!

        (D’ailleurs, une migration importante se fait du privé vers le public)

        Simplement, avec les réformes actuelles, les programmes plus lourds et un temps d’enseignement pour tous réduit depuis l’année dernière, il est de plus en plus en plus difficile d’exercer le métier d’enseignant.

        Le suppression de deux heures de classe par semaine équivaut, sur tout le premier degré, à 6 mois d’école en moins. Pourtant, depuis quelques années, des matières nouvelles sont venues se greffer aux programmes (histoire de l’art, langue vivante...) et pour d’autres matières, le programme s’est alourdi (maths et français).

        Les enseignants doivent faire plus avec moins...

        Avec les nouveaux programmes et les réformes actuelles, l’enseignement devient de plus en plus mécaniste et s’apparente plus à du bourrage de crâne qu’à un apprentissage de la réflexion. Ce de nombreux enseignants (et le SNUipp) dénoncent.

        L’enseignement n’est plus qu’un poste au budget et s’il est considéré comme tel, ce n’est certainement pas de la faute des enseignants qui continuent à se battre, notamment avec le SNUipp, pour défendre l’école publique que les réformes actuelles ne visent qu’à couler !

        Stéphane Guinot



      • stéphane GUINOT 14 septembre 2009 12:51

        Fédération Syndicale Unitaire.

        C’est une fédération de syndicats nationaux de la fonction publique.

        Dans l’éducation, elle regroupe des syndicats tels que le SNUipp (écoles maternelles et élémentaires), le SNES (collèges et lycée), le SNEP (éducation physique), le SNUEP (enseignement professionnel), le SNESup (enseignement supérieur).

        Merci pour vos réactions,

        Stéphane Guinot


      • stéphane GUINOT 14 septembre 2009 13:33

        Elle diffère des autres fédérations d’abord par son fonctionnement. Elle est composée de syndicats spécialisés pour chaque niveau d’enseignement (un syndicat pour le primaire, un autre pour le secondaire, un autre pour le supérieur...). Les autres fédérations sont composées de syndicats plus généraliste (un syndicat va s’occuper du primaire et du secondaire par exemple).

        voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/SNUIPP

        De plus, le SNUipp-FSU diffère des autres syndicats par ses idées et ses positions.
        Par exemple, le SNUipp s’est positionné contre la mise en place de l’aide personnalisée qui allourdit considérablement la journée de classe de certains élèves et qui a servi de prétexte à la suppression partielle et à la sédentarisation des RASED (Réseaux d’aide spécialisés aux élèves en Difficultés).

        Pour plus d’infos, voir mon blog : http://ecole-education.over-blog.com
        N’hésitez pas à vous abonner à la newsletter (colonne de droite, sous le calendrier).

        Stéphane Guinot


      • stéphane GUINOT 14 septembre 2009 17:53

        Elle ne dépend pas d’un syndicat. Mais le SE-UNSA et le SGEN-CFDT ont signé le relevé de conclusions sur « le réinvestissement des heures libérées par la suppression des heures de cours du samedi matin ». Si ces deux organisations syndicales s’y étaient opposées, une meilleure utilisation des heures libérées aurait certainement pu être trouvée.


      • tmd 14 septembre 2009 13:15

        Moins d’enseignants pour plus d’élèves : FAUX. c’est le contraire.
        Remise en cause de la formation initiale : C’est plutôt une bonne chose !
        ... et continue des enseignants : Ils pourraient utiliser 2 ou 3 de leurs 8 semaines estivales de congé.
        Disparition des RASED : Enfin on arrête de se démener pour les enfants (et leurs parents) qui n’ont rien à foutre de l’école.
        ... au profit d’un dispositif d’aide personnalisée inadapté et donc inefficace : mais qui aide les élèves qui veulent vraiment travailler avec leur instit qui leur est proche et les connaît bien.
        Manque de places pour accueillir les enfants à partir de 2 ans en maternelle : Et puis quoi encore. À 1 an bientôt. Faut arrêter de prendre l’école pour une crèche gratuite.
        Création de jardins d’éveil : ben oui, vous voulez instruire des enfants de 2 ans vous ?
        Statuts précaires des personnels EVS et AVS : Ils ont peur de pouvoir être virés, les pauvres ...


        • stéphane GUINOT 14 septembre 2009 13:34

          No comment...


        • liebe liebe 14 septembre 2009 14:48

          Cher Tdm , soit vous ne connaissez vraiment rien à l’éducation nationale soit vous êtes méprisant par principe ! Avez vous subit des désellisusions ou des problèmes dans votre scolarité qui font que vous reniez tout ?

          Moins d’enseignants pour plus d’élèves
           : VRAI . En effet, nous voyons le nombre d’élèves augmenter chaque année et le nombre d’enseignants et de personnels de l’Education Nationale diminuer.
          Remise en cause de la formation initiale : S’il s’agit d’aider les enseignants à apprendre davantage à parfaire leur pédagogie , OK mais s’il s’agit d’acquérir davantage de connaissances pourquoi faire ? Pas besoin de connaitre l’encyclopédie sur le bout des doigts pour arriver à s’en sortir et à enseigner dans une classe !

          Il faut juste éveiller l’envie des enfants de découvrir par eux même les différentes matières. ET la formation comme proposée maintenant est bien loin de cela !

          Disparition des RASED : pourquoi êtes vous méprisants en parlant des au profit d’un dispositif d’aide personnalisée inadapté et donc inefficace des réseaux d’aide ?
          Vous voulez quoi ? Que les enfants handicapés n’aient plus le droit d’être scolarisés ? A tant que faire vous devriez prcéoniser que l’on réouvre les chambres à gaz et qu’on les mette dedans . Ils ne pollueraient plus votre environnement. ( ma fille et moi sommes handicapées à plus de 50%) Mettez nous dans le lot !
          Les maitres E ; maitres G et psychologues scolaires font un travail admirables et la disparition de ces métiers va appauvrir l’éducation nationale !
          au profit d’un dispositif d’aide personnalisée inadapté et donc inefficace :
          votre commentaire montre que vous ne connaissez absolument pas de quoi il retourne !
          Les PPS ou projets personnalisés de scolarisation permettent aux enfants handicapés , en difficulté d’avoir une aide et de suivre une scolarité normale !
          S’ils ne sont pas adaptés , cela met en péril la scolarité des enfants. L’intégration d’enfants handicapés dans des classes normales, permet aux enfants sans problème d’être éveillé à la différence et entraine une grande richesse des deux côtés. Quant aux enfants handicapés , ils sont plus épanouis et plus réceptifs !
          mais qui aide les élèves qui veulent vraiment travailler avec leur instit qui leur est proche et les connaît bien :
          dans tous les cas ce n’est ni le nombre d’enfants trop important dans les classes
          Jardins d’éveils : Les jardins d’éveil tels que proposés englobe les enfants de 2/3 ans. Voire même de 4 ans , car , ils sonnent la fin de l’école maternelle. Tout cela pour pouvoir ne pas remplacer les postes d’enseignants qui partiront à la retraite. A l’heure où de trés nombreux pays viennent en France pour découvrir le fonctionnement de l’école maternelle et veulent l’appliquer dans leur pays, on le supprime chez nous. (même problème qu’avec l’assurance maladie)

          Statuts précaires des personnels EVS et AVS : 

          Les EVS et AVS ont des contrats renouvelés quelquefois pour un an , deux ans , trois ans.. Ils peuvent être licenciés.. Parfaitement car ils ont des contrats et n’ont pas la sécurité de l’emploi. Ce sont des personnels qui interviennent auprés des enfants sans aucune formation .
          http://fo-fnecfp.fr/IMG/pdf/AVS_-_AED.pdf


        • stéphane GUINOT 14 septembre 2009 18:47

          Pour répondre à tdm
          « Moins d’enseignants pour plus d’élèves
           : FAUX. c’est le contraire. »
          Et non, c’est la vérité !!! (voir chiffres du gouvernement). Depuis 2002, les naissances sont en hausse et le nombre d’élèves scolarisés ne cesse d’augmenter depuyis quelques années. Il devrait continuer à augmenter lors des prochaines années. Pourtant, le nombre d’enseignants est bien en baisse et les coupes continuent à se faire au niveau des postes !!!

          Remise en cause de la formation initiale : C’est plutôt une bonne chose !
          Une réforme de la formation initiale est effectivement nécessaire et voulue par les syndicats d’enseignants et les enseignants eux-même. Le problème est que la réforme actuelle va dans le mauvais sens. Est-ce en réduisant drastiquement les stages que l’on va améliorer la formation des enseignants ?

          ... et continue des enseignants : Ils pourraient utiliser 2 ou 3 de leurs 8 semaines estivales de congé.
          La formation continue se fait principalment en dehors du temps de classe (18 heures annuelles obligatoire). De plus, considérer que les heures de travail des enseignants se limitent aux heures passées devant la classe est bien réducteur. La plupart du temps, les enseignants travaillent le week-end, le mercredi et pendant les vacances (préparations, corrections, lecture d’ouvrages pédagogiques et didactiques et autres ouvrages spécialisés). De plus, le salaire annuel d’un enseignant (catégorie A) est un salaire de 10 mois annualisé (versé sur 12 mois). Les vacances d’été ne sont donc pas payées.

          Disparition des RASED : Enfin on arrête de se démener pour les enfants (et leurs parents) qui n’ont rien à foutre de l’école.
          Le droit à l’éducation est reconnu pour tout enfant se trouvant sur le territoire français. Comment peut-on considérer que certains enfants ne peuvent pas bénéficier à ce droit à l’éducation ? Pour les enfants souffrant de pathologies lourdes, il existe des établissements spécialisés. Mais dans les classes dites « classiques » les élèves qui relèvent des compétences du RASED ne relèvent pas de ces établissements spécialisés.
          Je ne vois pas pourquoi il faudrait envoyer un enfant qui a des difficultés de lecture (mêmes lourdes) dans un établissement spécialisé. Les RASED étaient très efficaces et créer des « lèproseries » pour élèves en difficulté n’est évidemment pas souhaitable !!

          ... au profit d’un dispositif d’aide personnalisée inadapté et donc inefficace : mais qui aide les élèves qui veulent vraiment travailler avec leur instit qui leur est proche et les connaît bien.
          La réussite n’est pas seulement conditionnée par la volonté ! Loin de là. Beaucoup d’élèves en difficulté font preuve de beaucoup de volonté. Le dispositif d’aide individualisée a pour seul effet d’alourdir la journée de classe des élèves, de les fatiguer encore plus, voire même de les dégoûter de l’école !!! Souvent, les élèves en difficulté sont plus fatiguables que les autres. Un programme allégé et une journée de classe allégée leur serait certainement plus bénéfique. 

          Manque de places pour accueillir les enfants à partir de 2 ans en maternelle : Et puis quoi encore. À 1 an bientôt. Faut arrêter de prendre l’école pour une crèche gratuite.
          Mais personne ici n’a dit que l’écle était une crèche gratuite. A deux ans, l’élève apprend. Il apprend avant tout à devenir un élève. Et croyez-moi si vous le voulez, mais à la petite section (3 ans), il est très facile de repérer les élèves qui ont été scolarisés dès l’âge de deux ans des autres. Cela s’en ressent dans le comportement, dans le travail, et dans les activités de la classe. Même à deux on apprend !



          Création de jardins d’éveil : ben oui, vous voulez instruire des enfants de 2 ans vous ?
          Oui, moi personnellement je le veux.

          Statuts précaires des personnels EVS et AVS : Ils ont peur de pouvoir être virés, les pauvres ...
          Non seulement ils peuvent être virés, mais leur contrat s’arrête automatiquement et ne peut être renouvelé au bout de trois ans (EVS) ou six ans (EVS), alors qu’ils sont compétents et qu’ils ont appris le métier ! Tout ça pour embaucher d’autres personnes qu’il faudra former de nouveau...
          N’oublions pas que ces personnels, indispensables au bon fonctionnement des écoles, sont également sous-payés et que la formation qui devrait leur être donnée par l’administration pour pouvoir s’insérer dans le monde du travail et exercer un autre métier est très souvent (pour ne pas dire toujours) négligée
          .

          http://ecole-education.over-blog.com

          Stéphane Guinot


        • stéphane GUINOT 14 septembre 2009 19:31

          Voici mon ressenti par rapport au SNUIPP-FSU, le syndicat majoritaire du premier degré.

          C’est un syndicat d’enseignant, il est donc normal qu’il s’intéresse aux conditions de travail et de vie des enseignants. Mais, selon moi, ce syndicat - et c’est peut-être ce qui fait sa spécificité - cherche à prendre en compte l’intérêt des élèves.

          Vous parlez de retour aux 9 demi-journées de classes par semaine. Personnellement, j’y suis favorable. Pour s’en convaincre, il suffit de lire l’ouvrage d’un spécialiste, François Testu (Rythmes de vie et rythmes scolaires, aspect chronobiologiques et chronopsychologiques, Masson). Dans cet ouvrage, François Testu fait état de nombreuses études qui démontent que la semaine de 4 jours est néfaste aux apprentissages. La coupure de deux jours le week-end a des conséquences importantes sur la concentration et l’attention des élèves le reste de la semaine.

          De plus, parallèlement à la mise en place de cette semaine de quatre jours, le programme a été alourdi. Si bien que la situtation n’est plus tenable, ni pour les élèves, ni pour les enseignants. Ceci est d’autant plus vrai pour les élèves qui doivent subir des journées de classe plus longues du fait de la mise en place de l’aide individualisée.

          L’organisation du temps scolaire n’est pas un sujet anodin et les réformes qui la concernent doivent avant tout être discutées avec des spécialistes du rythme des enfants, des représentants des enseignants (syndicats), etc...

          Les politiques ne peuvent pas tout savoir et devraient prendre des précautions et un maximum d’informations avant de prendre des décisions qui risquent d’avoir de graves incidences sur l’avenir de nos enfants. Ce qui manque surtout aujourd’hui, ce la concertation !!!


        • stéphane GUINOT 14 septembre 2009 20:42

          J’espère ne pas me tromper mais le SNUipp ne bénéficie d’aucune subvention de l’Etat, par souci d’indépendance justement...

          Quand aux différents représentants, ce ne sont pas des salariés du syndicat, mais des enseignants bénéficiant d’une décharge (totale ou partielle)...

          Dans la section de Côte d’Or, il y a 12 membres au bureau, 34 membres au conseil syndical, tous sont enseignants ou retraités...Aucun membre du bureau, conseiller syndical, ou délégué du personnel n’est payé par le syndicat.

          Quand à vos propos, j’estime qu’ils sont insultants, haineux, diffamatoires et qu’ils n’ont pas leur place sur un forum tel que celui-ci. Ce n’est pas parce que vous ne maîtrisez pas votre sujet que vous devez vous permettre d’insulter publiquement les autres. D’autant plus que, moi, j’ai le courage de signer mes articles et mes commentaires de mon véritable nom. Je ne vous permets donc pas de m’insulter de la sorte.


        • stéphane GUINOT 14 septembre 2009 21:00

          J’ai bien dit « J’espère ne pas me tromper. ». Très sincèrement, je pense que ne me trompe pas. J’ai signalé vos propos insultants à la rédaction. Je veux bien discuter cordialement avec des personnes qui ont des choses intéressantes à échanger de manière polie et cordiale, mais certainement plus avec vous (suites à vos abus dans le commentaire qui a été retiré et qui était diffamatoire et insultant à mon égard." Bonne soirée. et bonne continuation dans vos publications de commentaires peu pertinents.


        • titi titi 14 septembre 2009 21:34

          « J’espère ne pas me tromper mais le SNUipp ne bénéficie d’aucune subvention de l’Etat, par souci d’indépendance justement... »
          Dans la mesure où les cotisations syndicales sont exonérées d’IR, on peut parler de subvention.
          D’autre part, dans la quasi totalité des « grosses » assoc et syndicats, il y a du personnel détaché. Donc payé par l’EN pour effectuer un travail dans leur assoc / syndicat.
          C’est donc bien une subvention.

          « EVS et AVS »
          Pour connaitre un peut les statuts contractuels « précaires » dans l’EN, je peux vous assurer que le chef d’établissement fait bien ce qu’il veut... des postes limités à 3 ans prolongés 8 ans celà existe, et j’en connais.

          « La plupart du temps, les enseignants travaillent le week-end, le mercredi et pendant les vacances (préparations, corrections, lecture d’ouvrages pédagogiques et didactiques et autres ouvrages spécialisés »
          La première année ou du moins les permières années de changement de programme. Mais les suivantes ? Franchement ? hein ? Soyons sérieux...

          Peut être pouvez nous nous expliquer comment celà se passe dans les CFA ?
          Je rappelle que dans les CFA il n’y a pas que des cours pratiques mais aussi du francais, des maths... des matières générales en résumé.
          Comment ces enseignants pour préparer leurs cours ? ils ne dorment jamais ? ou alors sont ils simplement plus efficaces ?



        • liebe liebe 14 septembre 2009 22:29

          [« EVS et AVS »
          Pour connaitre un peut les statuts contractuels « précaires » dans l’EN, je peux vous assurer que le chef d’établissement fait bien ce qu’il veut... des postes limités à 3 ans prolongés 8 ans celà existe, et j’en connais.]
          Mesures exceptionnelles ; mais ceux qui le pratiquent passent outre la loi à ce propos. Par contre, il est possible de transformer ces contrats , en un autre contrat. C’est sans doute ce qu’il s’est passé. Mais dans la majorité des cas ; n’ayant pas l’autorisation de financement à temps, certains chefs d’établissement ne peuvent réengager les personnes. Alors qu’elles ont mis 3 ou 6 ans avant d’être au top.

          [« La plupart du temps, les enseignants travaillent le week-end, le mercredi et pendant les vacances (préparations, corrections, lecture d’ouvrages pédagogiques et didactiques et autres ouvrages spécialisés »
          La première année ou du moins les permières années de changement de programme. Mais les suivantes ? Franchement ? hein ? Soyons sérieux...]
          Chaque enfant est différent. Chacun a sa façon d’apprendre. Croire qu’il suffit de préparer une année ses cours et les réutiliser par la suite est aussi stupide que de dire que la mer est toujours lisse et limpide.
          Les enseignants sont obligés de remodeler leurs cours en permanence. Ils ont un projet d’établissement ou d’école qu’ils doivent suivre dans leur programme . Celui ci est établi sur 5 ans . Donnant les priorités de l’école pour ces 5 ans là et les enseignants adaptent leur enseignement en fonction de cela.
          Ayat vécu pendant des années avec des enseignants, je sais parfaitement qu’ils travaillent presque en permanence. Par exemple, ils visitent un endroit et tout de suite ils essaient de l’intégrer dans leur enseignement.


          Peut être pouvez nous nous expliquer comment celà se passe dans les CFA ?
          Je rappelle que dans les CFA il n’y a pas que des cours pratiques mais aussi du francais, des maths... des matières générales en résumé.
          Comment ces enseignants pour préparer leurs cours ? ils ne dorment jamais ? ou alors sont ils simplement plus efficaces
           ?

          Alors , j’aimerai comprendre pourquoi vous parlez des CFA ? (Centre de formation pour apprentis. )
          Il y a des cours pratiques en complément d’un apprentissage en entreprise. Je pense que nous parlons de la même chose, non ?
          Alors, les élèves sont souvent motivés car ils apprennent un métier. Mais les professeurs préparent leurs cours de la même façon. Un cours se prépare en fonction des élèves qui le fréquente. Ils ne sont pas plus efficaces qu’un autre. Ils font cours à des élèves différents.


        • stéphane GUINOT 14 septembre 2009 22:40

          REPONSE à votre leçon de syndicalisme enseignant.
          Je mets les réponses à votre commentaire en caractères gras.

          Cher Mr Guinot :« vous m’avez signalé à la rédaction » d’agoravox . Grand bien vous fasse !

          Maintenant petite leçon de syndicalisme enseignant . Dans notre pays il y a entre 20 % et 30 % d’enseignants syndiqués . Le syndicat principal est la FSU . A ce titre il reçoit des subsides de l’état au prorata du % des syndiqués (à vérifier, dans une publication du SNUipp-FSU National, il est écrit : « Non, le SNuipp ne reçoit pas d’argent de l’Etat, il vit simplement de la cotisation de ses adhérents »  . Les permanents sont des collègues détachés ,c’est à dire payés par l’état (exact, c’est ce qui permet aux délégués syndicaux d’informer les collègues et de les défendre dans les diffétentes commissions paritaires sans être sanctionné financièrement, c’est une des bases du droit syndical) . Il existe par ailleurs 5 ou 6 autres syndicats , certains indépendants car n’atteignant pas la barre de 5 % , je crois .

          Action de ce syndicat : un appel à un jour de grève par trimestre (d’accord avec vous, et d’un point de vue personnel, ces grèves perlées sont inefficaces, je suis le premier à le dire !!! et dans les sections départementales, nombreux sont ceux qui pensent cela !!) à peu près ,sur des mots d’ordre très embrouillés . Pendant des années par exemple , il était demandé un enseignant de plus par école (Plus d’enseignants que de classes, c’est en effet nécessaire !!) , en plus du motif de la grève , ce qui n’a jamais été accordé .

          Les revendications concernant les salaires et les retraites très discrètes ...D’où des augmentations de 0,5 % ces dernières années .... (effectivement, les revendications concernant la qualité de l’enseignement et la non-fermeture de classes ou d’écoles priment depuis quelques années sur les revendications au niveau des salaires. Personnellement, je ne trouve pas cela malsain, bien au contraire)

          Peut-être comprendrez-vous pourquoi vos collègues ayant un peu de bouteille sont si peu engagés (dans mon département, les enseignants les plus impliqués au sein du syndicat sont justement ceux qui ont pas mal de bouteille, et ils sont nombreux !!!) . Ils ont compris ...Pour une inscriptions (vous voulez certainement dire une cotisation) de 800 € (Là aussi on m’aurait menti ???? Dans mon département, j’ai la grille des cotisations, la plupart des collègues paient entre 73 et 200 € et personne ne paie ne serait-ce que le tiers de ce que vous annoncez !!!) par an en moyenne, ils gagnent le droit de se faire niquer (si niquer = défendre, alors OK, car si les syndicats existent et peuvent informer, défendre et réprésenter les collègues dans les différentes commissions paritaires, c’est grâce aux cotisations des syndiqués. Pas de syndiqué = pas de syndicat = pas de défense des collègues... Mais effectivement, les délégués du personnels ont le mérite, en tant qu’élus, de défendre tout collègue syndiqué ou non syndiqué). D’autant que les délégués syndicaux étant aussi par statut délégués du personnel, ils n’en voient vraiment pas l’intérêt .

          Alors , je vous recommande plutôt de vous renseigner , et pas seulement auprès de vos camarades syndiqués, et nous nous en reparlerons.

          A vous lire .

          Votre « leçon de syndicalisme enseignant » est très peu convaincante ! Il faut mieux préparer vos cours ! De même, évitez de raconter des sottises à ceux que vous considérez comme vos élèves... Ca fait désordre...


        • liebe liebe 14 septembre 2009 14:54

          Je reviens sur l’aide personnalisée : elle diffère des PPS. Elle intervient en supplément des heures de classe pour les enfants en difficulté . Elle alourdit considérablement leur charge de travail. Alors que ce sont des enfants nettement plus fatigables.
          Cela concerne les enfants handicapés et ceux qui ne le sont pas.



          • Bardamu 14 septembre 2009 15:29

            On comprend que Sarko en veuille tant aux enseignants !
            Oui, il fut si mauvais élève à l’école.
            Ah, quel philistin !
            On a d’ailleurs récemment écrit une énième biographie du clampin.
            Le titre du chef d’oeuvre ? -« La Fabrique du crétin »... du moins, je crois ! 


            • pigripi pigripi 14 septembre 2009 22:52

              Une de mes amies institutrice de maternelle a 29 petits de 4/5 ans dans sa classe + un enfant autiste qui réclame une attention constante. Il a une AVS à temps partiel ...Ce qui est déjà miraculeux, ya pas tjs d’AVS ...

              C’est beau de vouloir intégrer les enfants « différents » mais c’est la galère pour les camarades de classe et l’instit ...parce que l’Etat prend des demi mesures spectaculaires pour faire croire qu’il prend les handicapés en charge mais en réalité ça père surtout sur la qualité de l’enseignement car, déjà à 29, l’instit ne peut pas faire de miracles et un psychotique en plus, toute la baraque s’effondre.


              • stéphane GUINOT 14 septembre 2009 23:04

                Tout à fait d’accord avec vous. Permettre au plus grand nombre d’être scolarisé dans des classes dites « classiques » c’est très bien, mais il faut que cette volonté soit accompagnés sur le terrain de mesures et d’équipements qui permettent effectivement cette scolarisation de tous. Dans les cas les plus extrêmes (pathologies lourdes, handicaps lourds), il peut être nécessaire de scolariser l’enfant dans une structure spécialisée. A titre personnel, je n’ai rien contre. Mais dans de nombreux cas, l’accompagnement d’un ou une AVS est suffisant (exemple déjà rencontré : élève avec une malformation à la main qui ne peut pas écrire ses leçons. L’AVS peut être d’une aide précieuse pour écrire les textes de l’enfant sous la dictée.)

                C’est pour cela qu’il me semble important de défendre les AVS et de pérenniser leurs contrats plutôt que de les licencier à tout va !


              • liebe liebe 15 septembre 2009 09:56

                Et pour vous appuyer Stephane, il est trés important d’institer sur leur formation à la base et leur permettre de réagir en cas de problème avec l’enfant handicapé.
                Mais tous les enfants handicapés ne bénéficient pas d’une AVS .
                Actuellement, dans notre académie, on refuse également que les professionnels (tels que psychomotriciens ; kiné ; ergothérapeutes... ) viennent dans les établissements prendre en charge sur un petit laps de temps les enfants.

                La maison du handicap demande qu’il en soit ainsi et l’inspection refuse. Tant qu’il n’y aura pas une politique commune, intelligente d’accompagnement des enfants handicapés, dans des classes avec un effectif moindre ; cette politique d’intégration sera un échec. 
                Actuellement on recule . Alors que l’intégration des enfants handicapés est une grande richesse pour tous . 

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