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Accueil du site > Actualités > Société > Salaires indécents : quelques réflexions sur la notion de « mérite (...)

Salaires indécents : quelques réflexions sur la notion de « mérite »

 Le cas Proglio, après bien d’autres et des pires, relance le débat sur les revenus extraordinaires et indécents des grands patrons et autres "grands serviteurs de l’Etat", comme aiment les appeler obséquieusement ceux qui leur servent la soupe.
 
Il faut bien parler de revenus car ces élites, outre leur salaire connu, hors norme, cumulent de nombreux avantages non négligeables (stocks-options, jetons de présence à divers Conseils d’Administration, primes, avantages en nature ( ! ), etc. Si bien que leur haut, très haut, salaire peut être multiplié par 2 ... ou 3... car, on ne sait pas tout.
Et quand ces messieurs quittent la haute fonction qu’ils occupent, on leur offre souvent une retraite dorée, aussi appelée "parachute" ou "chapeau". Quels que soient les résultats financiers d’ailleurs...
 
Question bête et méchante : comment peuvent-ils quitter leur haute fonction puisqu’ils étaient considérés comme uniques et irremplaçables ? Première arnaque que le système veut nous faire avaler, car si chacun est unique, personne n’est irremplaçable.
 
Nous sommes là au coeur du système capitaliste exporté par oncle Sam : n’importe qui peut accumuler, sans limites, des fortunes considérables et il ne suffit pas d’être d’une intelligence supérieure ( sinon, des centaines de millions d’individus pourraient prétendre à de telles fortunes ), mais il faut y ajouter une ambition démesurée, de la chance, de la ruse, des réseaux, pas trop de principes moraux et, bien sûr, ne le nions pas, du talent pour "les affaires".
En résumé, il faut être à la bonne place au bon moment et saisir l’opportunité.
 
Ensuite, il suffit qu’une entreprise, privée ou nationalisée, dégage des bénéfices confortables pour que celui qui la dirige se voir accorder par son C.A. des revenus de nabab.
 
Harpagon a fait beaucoup d’émules dans nos sociétés. Nombreux sont ceux qui sont scandalisés par ces excès, à juste titre.
 
J’aimerais, à ce propos, poser quelques questions simples à l’un de ces vautours ( mais je doute qu’un seul soit capable d’y répondre ...)
 
Par exemple  : quand on a plus que largement de quoi vivre, tout le confort imaginable, tous les biens désirés et même l’avenir de ses enfants assurés pour trois générations, pourquoi vouloir encore dix fois plus, cent fois plus, mille fois plus ?
( cette cupidité s’apparente, pour moi, à une psychopathie assez grave, proche de celle des dictateurs )
 
Par exemple  : estimez-vous que vous méritez autant  ?
J’imagine une certaine gène à répondre à cette question.... Si la réponse est "oui", je pense à une autre psychopathie, une hypertrophie de l’ego, proche de la paranoïa.
Mais la réponse la plus probable serait : " ces millions, on me les offre, donc je les prends. Et vous, vous les refuseriez ? " Et cette réponse, d’une certaine logique, renvoie au système économique qui permet cela, en dehors de toute norme et de toute mesure, ne parlons même pas de "morale", un mot qui n’existera bientôt plus dans la langue française.
 
Une notion galvaudée
 
Attardons-nous un peu sur cette notion de "mérite", un mot usité de façon tellement abusive qu’il en a perdu tout son sens et tout son bon sens.
 
Lorsque le sujet des grandes fortunes est abordé dans l’opinion publique, que l’on demande son avis au peuple "d’en bas", , il est navrant de constater qu’une majorité admet, et même justifie les revenus monstrueux avec des arguments simplistes tels que : " c’est qu’ils doivent le mériter ", ou encore " moi, ça ne me gène pas ". Et s’il s’agit des idoles du show-bizz, artistes ou sportifs, le bon peuple masochiste est encore plus clément.... Touche pas à mon idole !
 
Mais celui qui trime huit heures par jour sur une chaîne d’assemblage, n’a-t-il pas autant, sinon plus, de mérite ? Ca veut dire quoi, aujourd’hui, le "mérite" ?
 
Il y a un principe de base qu’il faudrait adopter et intégrer, c’est que quel que soit son mérite personnel, AUCUN homme sur terre ne mérite de gagner 1000 fois plus qu’un autre, ni même 100 fois plus. Sans vouloir mettre tout le monde sur un pied d’égalité, l’échelle du mérite rapportée aux revenus ne devrait pas dépasser 1 à 12. Ce qui est déjà pas mal. ( le NPA, quant à lui, propose 1 à 5 ).
 
 L’alibi du mérite ou de la responsabilité, c’est de la poudre aux yeux pour faire admettre l’inadmissible. On veut nous faire croire qu’il y a des hommes tellement supérieurs aux autres qu’ils sont uniques et irremplaçables aux postes qu’ils occupent. C’est FAUX évidemment !
Prenons le cas d’un "grand capitaine d’industrie" comme on aime les appeler. Il est entouré d’un staff de collaborateurs et de conseillers qui font tourner la boutique et qui sont capables de prendre les bonnes décisions en l’absence du "grand patron".
D’autre part, la réussite d’une grande entreprise ( comme d’une petite ), dépend beaucoup de facteurs externes, favorables ou défavorables, et dont la maîtrise échappe au pouvoir local. Ce sont les aléas de la mondialisation.
 
Et puis, ce patron si indispensable, si surévalué, devra bien laisser la place, un jour, à un successeur... toujours aussi unique et irremplaçable  ?
 
En réalité, le vice du système capitaliste, c’est qu’on rémunère des gens bien placés non en fonction d’un illusoire mérite extraordinaire, mais en fonction des résultats financiers, qu’il s’agisse d’une multinationale, d’une banque, d’un fonds de pension oui d’un club sportif.
Le mérite et la responsabilité, qu’on met en avant, ne sont que des alibis mensongers destinés à perpétuer un système inique.
 
Le chirurgien qui opère a une responsabilité personnelle plus grande que celle d’un grand patron puisqu’il est responsable d’une vie, celle de son patient.
 
Oui mais, nous dit-on, tel industriel donne du travail à des milliers d’ouvriers.... C’est vrai, mais sans ces ouvriers, il ne serait rien. Ce sont ces ouvriers qui lui permettent, d’ailleurs sans qu’on leur demande leur avis, d’amasser des fortunes indécentes.
On peut donc estimer que ces fortunes sont volées à ceux "d’en bas" qui y participent.
 
C’est Balzac qui disait : à la base de toute fortune, il y a un crime qu’on ignore.
 
On parle de " moraliser le capitalisme " ? Il en a bien besoin mais, pour ma part, je doute que le capitalisme soit moralisable...
 
Alors, une autre solution ?
 
 
 
 
 
 
 

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75 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 janvier 2010 11:23
    « On parle de » moraliser le capitalisme " ? Il en a bien besoin mais, pour ma part, je doute que le capitalisme soit moralisable...Alors, une autre solution ?« 

    Au lieu de vouloir, à toute force, baisser les plus hautes rémunérations (nivellement par le bas), ne vaudrait-il pas mieux mettre en oeuvre les moyens propres à augmenter les faibles rémunérations ( »nivellement" par le haut) ?


    • iris 28 janvier 2010 11:27

      la cupidité est telle que c’est par la loi que l’on peut diminuer ces hauts revenus- ou par la force-si vous espérer que les patrons vont donner des augmetnations-c’est une utopie...ou UNE ILLUSION-
      déja que le bas peuple ne mérite pas de voter ou que leur vote en vaut 2 ou 3 -dixit certains patrons-pour eux c’est de la piétaille...


    • Fergus Fergus 28 janvier 2010 11:39

      @ Jean-Piere Llabrès.

      Les deux : il faut évidemment augmenter les bas salaires, masi également diminuer de mùanière drastique les indécents revenus d’hommes qui n’ont même pas engagés leurs fonds propres !


    • leypanou 28 janvier 2010 17:17

      On ne peut pas baisser les plus hautes rémunérations, mais on peut taxer fortement au-delà d’une certaine somme (jusqu’à 90%), ce qui a été déjà fait ailleurs, en particulier aux Etats-Unis, il y a un certain temps. Encore faut-il avoir la volonté politique et la conviction politique pour le faire. Ce qui n’est certainement pas le cas de la majorité actuelle, ni celle de la gauche social-libérale -DSK et autres Jospin. Des études ont été faites sur la ratio salaire moyen d’un employé dans une entreprise sur celui du pdg, cette ratio n’a fait qu’augmenter d’une manière vertigineuse ces dernières années (genre de 1 à 50 à 1 à 400).


    • ZEN ZEN 28 janvier 2010 18:08

      L’auteur n’imagine pas ce qu’il faut comme pognon pour acheter un modeste jojou comme celui-ci !  smiley


    • ZEN ZEN 28 janvier 2010 18:20

      « joujou », bien sûr


    • gimo 29 janvier 2010 01:17

      mais non si le petit monte les ht eux baisses et c’est cela q’ils ne veulent )pas


    • Fergus Fergus 28 janvier 2010 11:42

      Bonjour, Markoff.

      Très bon article. Vous n’avez oublié qu’une chose : souligner le fait que ces hommes cupides sont membres des mêmes conseils d’administration et se renvoient sans cesse l’ascenseur dans cette indécente course à la fortune.


      • voxagora voxagora 28 janvier 2010 12:24

        Je connais quelqu’un qui ne se chauffe pas pour économiser quelques euros,
        mais il paye quand même à EDF un abonnement égal à celui qui vit dans le confort.
        Il n’est pas parmi les plus malheureux, mais il doit choisir entre le chauffage et Internet.

        Il procède ainsi à tout un tas d’autres arbitrages : le coiffeur ou manger, le bus ou pédibus etc..
        Des millions de français payent ainsi leur dîme à EDF.

        Mr Proglio ne vit pas sur la même planète. Lui c’est un boulot et un autre et un autre et un autre mais évidemment pas en même temps, car pour lui aussi les journées ont 24 h. Mais ça ne fait rien, salaires et retraites s’aditionnent quand même, payés par les abonnés à l’eau et à l’électricité, qui sont nombreux.

        Il faut beaucoup de pauvres pour faire un riche.



        • Romain Desbois 28 janvier 2010 20:08

          non non, not’Président a dit que c’est un bon !

          D’ailleurs l’exemple de Gallois est édifiant, il gagne 12 fois plus depuis qu’il est passé de la SNCF à EADS. Faut croire que c’était pas un bon et qu’il est devenu bon ;

          Moralité plus on paye les gens plus ils sont bons !


        • Yena-Marre Yena-Marre 28 janvier 2010 12:34

          Bonjour,
          Effectivement une échelle des salaires raisonnable serait la bien venue, mais c’est un serpent de mer. Je crois que l’idée en revient à Henry Ford qui à son époque parlait pour une graduation de 1 à 30.Désormais on ne peut plus compter tellement c’est énorme !
          Que peuvent bien t’ils faire de tout ce fric gratté sur le dos du prolétariat ?


          • joelim joelim 28 janvier 2010 13:47

            Ils s’en servent pour acheter un ou plusieurs châteaux, domaines, palaces, et pour payer les palaces dans leurs déplacements. Supprimons les palaces ? Mais aussi les Patek, les Rolex, les yachts, les maseratis... Pas facile, plus simple d’instituer un revenu hors tout maximum de 30 fois le salaire de base, mais il y a quelques embûches encore avant d’y arriver.


          • Francis, agnotologue JL 28 janvier 2010 14:04

            Un impôt sur les revenus réellement progressif au point de devenir quasiment confiscatoire au delà de 30 fois le revenu minimum imposable serait La solution.

            Il est facile de déterminer un revenu minimum à partir duquel on commence à être imôpsable. Connaissant le montant estimé nécessaire au fonctionnement de la chose commune : les services publics et les investissements, disons la moitié du PIB, on peut établir la fonction qui répartit l’impôt de la manière la plus équitéable qui soit. Le bouclier fiscal est inique en ce que le taux réel devient dégressif à partir d’un certain niveau de revenu.


          • furio furio 28 janvier 2010 12:59

            Putaing ! proglio, il a pas fait encore un mois de travail ! le mérite ? il empoche 1 600 000 euros divisés par 12 le premier !!! Putaing il a du mérite à ce faire chier pour 133 333.33 euros / mois !!!!

            fatalement qu’il a du mérite puisque talonetto l’a choisi : il choisit que les bons le naing !!! 

            Et talonetto y savait pas que « l’enculé »de proglio il avait 13 000 000,00 d’euros de provisionné pour sa retraite chapeau comme y disent ! putaing !

            Je m’excuse je vais vois MHSC-OM !! Allez Montpeu !!


            • LE CHAT LE CHAT 28 janvier 2010 13:08

              non les ploutocrates ne mérite pas de tels salaires , ça s’apparente à de la prédation pure et simple sur les autres !

              Quelques chiffres à méditer...


              Selon un rapport du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) :

              Les 3 personnes les plus riches du monde sont aussi riches que les 48 pays les plus pauvres.

              Les avoirs des 84 personnes les plus riches dépasse le produit intérieur brut de la Chine avec ses 1,2 milliards d’habitants.

              Les 225 personnes les plus riches disposent d’une fortune équivalente au revenu annuel cumulé des 47% d’individus les plus pauvres de la planète, soit plus de 3 milliards de personnes.

              Selon le même organe des Nations-Unies, il suffirait de moins de 4% de la richesse cumulée de ces 225 plus grosses fortunes mondiales (évaluées à plus de 1000 milliards de dollars) pour donner à toute la population du globe l’accès aux besoins de base et aux services élémentaires : santé, éducation, alimentation.


              • Algunet 28 janvier 2010 17:44

                Bonjour le chat, je plussoie mais, sachant que les pauvres en France ( cad toute personne ne gagnant pas 5000 par mois !) dépensent 60 millons d’euros par jour pour jouer au loto, je pense qu’il n’est pas raisonnable de trop leur en donner !

                Bon d’accord je sors.... smiley


              • Romain Desbois 28 janvier 2010 19:54

                La fortune des Mulliez correspond à 17 800 ANNEES de SMIC.

                Entendu sur France Inter dans « Là bas si j’y suis »


              • LE CHAT LE CHAT 29 janvier 2010 09:54

                @algunet

                les pauvres ont bien compris qu’ils n’ont aucune chance d’accéder à une certaine aisance grâce aux salaires , les bons salaires reviennent seulement à une caste de privilégiés !


              • ddacoudre ddacoudre 28 janvier 2010 13:14

                bonjour markoff

                philosophiquement tu as raison, alors ou les salariés sont cons ou ils ont peurs ou peut-être les deux à la fois ou une troisième solution il en rêve, ou ultime solution la boétie avait vu juste.
                une chose est certaine ils sont incapables d’un quelconque rapport de force, pire comme l’a écrit il y a bien longtemps la boétie dans le « discourt sur la servitude volontaire » ils cirent les bottes du système qui les exploite, cela a toujours été le cas et il n’y a pas de raisons que cela change, ce ne sont pas eux qui font les révolutions, notre président le sait et son ouverture à gauche ne vise qu’a les priver des élites qui pourraient lui nuire.

                je te joins deux liens
                http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=68735

                http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=68945

                cordialement.


                • Markoff 29 janvier 2010 00:28

                  bsr dd, merci pour les liens. Intéressant, mais j’ai du mal à suivre ( fatigue ? ).
                   Je vais m’y replonger. Au fait, c’est quoi le « holisme »  ? Pas trouvé dans mon petit dico...
                  ( faut pas être trop savant avec moi ! ... )  smiley

                  Cdt


                • gimo 29 janvier 2010 01:51

                   la reponse le tout ce n’est pas français déformation de l’anglais
                  par op déminuer voila 


                • King Al Batar Albatar 28 janvier 2010 13:14

                  Robespierre estimait que si on possédait plus que de quoi nourrir et hebrger jusqu’à trois descendance, on était nuisible pour la soiété car on privait forcément quelqu’un de quelquechose.

                  Du coup on se faisait couper la tête.

                  La tehode est radicale, mais il a de l’idée. Plafonner le patrimoine pour en faire profiter à tout le monde.... Merde je vire coco !

                  Non sans plaisanter, on se masque les yeux avec le problème des salaire trop elevé. Ce n’est aps un vrai probleme. Le probleme ce sont les salaire les plus bas. Si tout le monde avait de quoi vivre décément et heureux, si le SMIC était à 2000 euros net et que les prix seraient les memes qu’aujourd’hui, Bref dans une socité idéale (style pays nordique, à part le froid) le probleme ds salaires trop élevès ne se poserai pas, car tout le monde se contenterai de ce qu’il.

                  Le probleme aujourd’hui c’est qu’une grande majorité à du mal à avooir de quoi vivre décement. Du coup on trouve un salaire trop élevé indecent.


                  • PhilVite PhilVite 28 janvier 2010 13:59

                    Une telle distorsion entre ultra haut revenus et salaire minimum (théorique) est intenable moralement. Injustifiée et injustifiable. C’est un problème d’éthique, pas d’économie.
                    On sait très bien que répartir les ultra hauts revenus sur les plus bas ne changerait rien ou quasiment rien pour ceux-ci. Question de nombre.
                    De même, le problème de l’accumulation - la confiscation - de la richesse par certains, est aussi un problème d’éthique. Une société qui admet des ultra-riches et les ultra-démunis, comme c’est le cas de la nôtre, est une société mal réglée, tout simplement. Dans ce domaine-ci aussi, les extrêmes sont haïssables. Si les écarts de situation des uns et des autres sont acceptables, voire même nécessaire au dynamisme de la société, les excès actuels nous ramènent tout droit à l’ancien régime. Les maîtres (détenant l’argent, donc le pouvoir) d’un côté, les gueux (négligeables, misérables et envieux) de l’autre. Ces écarts révèlent une société bancale donc les règles (devenues léonines) sont à refondre d’urgence, dans le sens du mieux être du plus grand nombre.
                    Vous me direz que le capitalisme n’a rien à foutre de la morale, et c’est justement pour ça que le libéralisme doit être doté de règles visant à contenir ses dérapages.


                  • Markoff 28 janvier 2010 15:11

                    Philvite, bien d’accord avec ce que vous dites.

                     Vous mettez le doigt sur un aspect important et que j’aurais dû mentionner, c’est que, au delà de l’aspect éthique et moral, les trés grosses fortunes donnent à leurs détenteurs un pouvoir occulte mais extraordinaire, et c’est ce qui est trés malsain et dangereux.

                    Ils sont à Davos en ce moment, mais ils ont d’autres réunions plus ou moins secrètes, comme la Trilatérale ou la Bilderberg et ceux sont eux qui dirigent le monde économique.

                    Clt


                  • King Al Batar Albatar 28 janvier 2010 13:21

                    un petit exemple, je bosse pour une banque qui a provisionner un montant hallucinant pour remunéré ses tradeurs, qui sont moins de milles dans la boite.

                    Nous ls conseiller on a eu une prime relatif au resultats de la banque de 1200 euros brut qu’on va touché en fin de moi.

                    Si chacun des employé de la banque avait pu percevoir une partie du montant total alloué aux traders divisé par le nombre d’employé (16 000), la prime aurait été de 14 000 euros chacun .

                    Et bien ca me fait vraiment chier poarce que c’est aps juste. Eux ils sont moins de 1000 et il se partagent le gateau.

                    Je sais que vous allez tous m’insulter et me traiter de sale banquier, et en plus vous aurez raison.

                    Mais l’argent avec lesquels les traders jouent c’est nous qui le collections, donc nous sommes autant actif dans les gains de l’entreprise que ces bandes de tafioles boutonneuse.

                    Ca m’agace putain smiley


                    • foufouille foufouille 28 janvier 2010 14:03

                      en tant que banquier tu essaie de vendre des merdes aux clients ?


                    • LA MACHINE A ECRIRE LA MACHINE A ECRIRE 28 janvier 2010 14:20

                      Si c’est juste, malheureusement ; dès lors que les banques gagnent énormément plus en jouant sur les marchés financiers qu’en prêtant de l’argent pour faire vivre l’économie réelle.


                    • King Al Batar Albatar 28 janvier 2010 14:22

                      ou iet non car mes clients ne sont pas des particuliers, mais des sociétés, donc le rapport à l’argent n’est pas tout a fait le meme.

                      Je ne fais pas de placements ou d’épargne. Je finance la création d’entreprise et gére des compte soit de PME soit d’entreprenuers individuels type avocats, médecins etc....

                      Mais pour répondre à ta question, oui un petit peu quand même de toute facon....

                      Heureusement que j’ai un deuxième boulot de journaliste sportif, pour me changer les idées. Un jour j’en vivrais (je l’espere) et je pourrais envoyer chier ce monde de merde qu’est la banque (car personne n’y rentre par vocation) composé de suceurs et d’hypocrites....

                      Mais bon en attendant ca me permet de bien manger...


                    • King Al Batar Albatar 28 janvier 2010 14:29

                      Non ce n’est pas juste la machine a ecrire car c’est nous qui collectons l’argent avec lequel ils jouent. et en terme de proportion au gain généré, il ont plus que ce qu’il font gagner, puisque si nous nous collectons 1 milliards d’avoirs sur une année, que les beneficices annuel le PNB est de 3.1 milliards, cela veut dire qu’ils en font gagner 200% plus que nous. Leur prime et largement supérieur à ce quotat.


                    • LA MACHINE A ECRIRE LA MACHINE A ECRIRE 28 janvier 2010 15:00

                      Je comprend votre frustration, mais je pense vraiment que les sommes que vous pouvez faire gagner sont mille fois inférieures à ce que les traders peuvent faire gagner. Ce n’est pas normal, mais c’est comme ça. C’est d’ailleurs pourquoi les banques se battent pour échapper au contrôle des états, pour continuer à se gaver en spéculant sur les marchés au lieux de miser sur leur vrai métier, votre métier, auprès des entreprises.


                    • JahRaph JahRaph 28 janvier 2010 15:38

                      @Albatar : merci pour ces chiffres très instructifs !!!

                      J’aime beaucoup votre citation de Robespierre dans votre précédent commentaire. Je ne la connaissais pas.

                      Ceci dit :

                      - Plus y a de riches, plus y a de pauvres ?
                      ou bien
                      - Plus y a de riches, plus y a de riches ?

                      Dans le système ultra-capitaliste actuel, je pencherai pour la première assertion. Car une des manières de devenir riche, c’est d’employer le maximum de types, en les payant le minimum, et en augmentant au maximum leur productivité.

                      Il faut être logique :
                      - ou bien il n’y a pas de limites aux salaires les plus hauts, et donc pas de limites aux impôts progressifs (qqun qui gagne 100 milliards d’€ pourrait ainsi payer 99,9% d’impôt ; il lui resterait tout de même la coquète somme de 100 millions d’€...)
                      - ou bien il y a une limite des impôts (genre bouclier fiscal), mais également une limite des salaires les plus hauts.

                      Sinon, tout à fait d’accord pour le SMIC à 2000€ net, car le moindre loyer se paie 500€ en région parisienne.


                    • K K 28 janvier 2010 15:44

                      Machine à écrire :

                      Sans les dépots des clients (industriels ou particuliers) les traders n’ont pas les liquidités pour jouer leur rôle. Et dans ce cas, ils ne rapportent plus rien, ou beaucoup moins. 

                    • King Al Batar Albatar 28 janvier 2010 16:07

                      Merci K.

                      Bien sur, collecter les fonds des clients c’est aussi important que de les jouer en bourse après....

                      Mais bon je finis par me dire que les conseillers sont en quelques sorte les ouvriers de la banques. D’ailleurs je ne finis pas j’en ai toujours été convaincus. Le pir de tou c’est qu’on ne gagne pas des milles et des cents comparé à un niveau d’études somme toute honorable (BAC +5). Mais bon pour la majeures partie des francais, les banquiers sont les voleurs. Je le voit de l’intérieur ils ont raison, mais le terme banquiers n’est pas le bon.

                      Meme les cadres de la banques ne sont pas des voleurs (putain je suis cadre bordel de merde !), ce sont les dirigeants, les actionnaires et les traders qui s’en foutent plein les poches. Quand je voit à peu pres combien touche mon n+5, c’est a dire le directeur de l’ensemble des agence de la moitié du 92 (ce qui est déjà pas mal), ca me donne vraiemnt pas envie de faire son boulot et de continuer....

                      J’espere qu’un jour je pourrai vivre de mes piges, enfin.....


                    • samir 29 janvier 2010 10:47

                      Salam-Shalom Albatar,

                      le probleme vient de l’opposition rentabilité du capital vs rentabilité du travail...
                      les actionnaires demandent de plus en plus de rentabilité du capital cela se fait au detriment du travail (les employés) c’est l’evolution depuis plusieurs decennies

                      il n’y a pas de moral dans cette jungle...
                      Seule la loi/contrainte peut ramener a la raison tous ces gens...

                      de plus il est faux de dire que les traders ne peuvent investir que seulement il y a des depots...

                      il est connu que la capacité de prets des banques c’est le fameux 1/9, pour 100 euros de depot je peux preter 900 euros virtuels...

                      par contre un moyen de mettre le systeme a genou serait que nous tous francais retirions TOUS en meme temps 200 euros en liquide de nos comptes...


                    • zelectron zelectron 28 janvier 2010 13:33

                      Le grand Henri Ford soi-même disait qu’avec 30 fois le salaire de base d’un de ses ouvriers c’était suffisant.


                      • sleeping-zombie 28 janvier 2010 13:44

                        Interessant article...

                        « Alors, une autre solution ? »

                        moi foi, sans ce creuser la tête, on peut tenter de revenir aux fondamentaux de l’économie : l’argent n’existe pas en tant que tel, ce n’est qu’un contrat social destiner à pouvoir transférer du « temps de travail ».
                        A partir de là, on vire toutes les monnaies du monde pour les remplacer par la notion originale, le temps. Tu bosses 8h, t’es payé 480 minutes. Un paquet de céréales a demandé 5 minutes pour être créé, t’en achètes un, il te reste 475 minutes...
                        Déjà ça casserai la spéculation et la délocalisation.

                        Ensuite, si on considère que les plus criantes inégalités actuelles ont pour origine une inégalité passée, on pourrait supprimer l’héritage. En France, l’espérance de vie est d’environ 80 ans, avec l’arrivée des gosses vers 25-35 ans. Autrement dit, quand on hérite, on a a peu près 50 ans, la vie déjà faite, et on n’en a pas vraiment BESOIN (sauf quelques rares exceptions, mais on est 60 millions, on trouve de tout).

                        Bref, Yaka...


                        • PhilVite PhilVite 28 janvier 2010 14:06

                          Oui, l’héritage est un gros problème dans la perpétuation des distorsions. Mais c’est un sujet ultra sensible et compliqué. Ceux (responsables politiques) qui s’attaqueront à ce truc devront être maxi-burnés ! Autrement dit, c’est pas demain la veille !


                        • Patrick Lefèvre 28 janvier 2010 16:37

                          Oh que oui, que l’héritage est la première inégalité au monde
                          Mais que tous les petits et moyens sont résolument pour afin de récolter quelques clopinettes (sans voir que les principaux bénéficiaires en sont évidemment les riches...) 


                        • LA MACHINE A ECRIRE LA MACHINE A ECRIRE 28 janvier 2010 14:18

                          Je ne comprends pas bien votre raisonnement. Vous mettez en accusation les gains considérables de certains par rapport à leurs mérites réels. Or ce n’est pas sur la notion de mérite qu’il y a un problème. Ce fossé abyssal qui grandit toujours plus entre les grands gagnants du système et le commun des mortels est la conséquence directe de l’individualisme forcené dans lequel nous vivons, et que nous recherchons avec avidité. La compétence personnelle est valorisée, le profil, le charisme, la capacité à prendre des décision (prendre des risques sur les marchés, ou à jouer au foot, au tennis, au golf, etc...), la valeur des uns est mise en concurrence pour favoriser la performance des entreprises et du système capitaliste.


                          Beaucoup se plaignent de cet écart dans les rémunérations, mais combien sont prêts à renoncer, à leur échelle, aux avantage de l’individualisme ? Avoir sa maison personnelle, sa voiture personnelle (voir deux !), son nouveau portable (qui change pour de nombreuses personnes tous les 10 à 18 mois) ? 

                          Pendant ce temps là, à cause de notre soif éperdue de consommation, 90% de la population mondiale vit dans la pauvreté pour garantir notre richesse. Et cette richesse, comme la rémunération des patrons, s’accroît à mesure que le tiers monde s’appauvrit chaque jour davantage.

                          C’est une mécanique sans fin, et nous en sommes, ici en occident, les prochaines victimes puisque depuis quelques années déjà, nous appauvrissons à notre tour pour engraisser le système capitaliste.

                          Mais encore une fois, plutôt que de crier au loup au sujet des écarts de salaire, c’est davantage à la société dans laquelle nous voulons vivre qu’il faut s’attaquer. Veut-on être des consommateurs ou des hommes libres... 

                          • Markoff 29 janvier 2010 22:11

                            Bsr la Machine, 

                            Mais encore une fois, plutôt que de crier au loup au sujet des écarts de salaire, c’est davantage à la société dans laquelle nous voulons vivre qu’il faut s’attaquer. Veut-on être des consommateurs ou des hommes libres... 

                            Quand on gagne 50000 euros par mois, on ne peut pas parler de « salaire ».... C’est plus que ce que rapportaient les serfs au seigneur du château !
                            C’est justement un choix de société que de ne plus tolérer de telles injustices.
                            On peut être des consommateurs raisonnables et être à la fois des hommes libres.
                            CQFD

                          • zvalief 28 janvier 2010 14:38

                            il y a quand même des distinctions à faire entre les patrons, un gros salaire pour une personne qui a créé une entreprise, qui a pris des risques, a investi du temps et de l’argent, cela ne me dérange pas trop (sauf si c’est au dépend de ces salariés), par contre je ne comprend pas que l’on puissent accorder de tel salaires à des personnes comme proglio qui n’ont strictement rien fait pour leur entreprise.
                            pour ce qui concernent les alibis, je trouve celui de responsabilité beaucoup plus déplacé que celui de mérite, le mérite est une notion vague dont chacun de nous en a une appréciation différente, alors que la responsabilité est une notion claire et en même temps fausse, car au vu des événements, chaque fois qu’une entreprise est impliqué dans une affaire judiciaire, ses hauts dirigeants ne sont jamais inquiétés ou dans le pire des cas prennent du sursis et une petite amende s’apparentant à un pourboire.
                            un exemple : j’ai un collègue qui travaille comme mécanicien dans une centrale nucléaire, cet homme est amené aussi à travailler dans des zones sensibles de cette centrale comme les pompes des circuits primaires, certaines de ses actions (ou de celles de ces collègues) si elles sont mal faites pourraient entrainer des catastrophes bien pires que tchernobyl. ces hommes qui touchent près de 100 fois moins que le grand boss n’ont-ils pas énormément plus de responsabilité que ce dernier.
                            en plus de la cupidité et de l’hypertrophie de l’ego, je pense que certains dirigeants souffrent d’amnésie sélective, ils oublient trop souvent que sans le travail de ceux du bas de l’échelle, ils ne seraient rien.


                            • LA MACHINE A ECRIRE LA MACHINE A ECRIRE 28 janvier 2010 14:55

                              @zvalief :


                              « j’ai un collègue qui travaille comme mécanicien dans une centrale nucléaire, cet homme est amené aussi à travailler dans des zones sensibles de cette centrale comme les pompes des circuits primaires, certaines de ses actions (ou de celles de ces collègues) si elles sont mal faites pourraient entrainer des catastrophes bien pires que tchernobyl. ces hommes qui touchent près de 100 fois moins que le grand boss n’ont-ils pas énormément plus de responsabilité que ce dernier. »

                              Vous avez raison, cela démontre comme je le dis juste au-dessus que ce n’est pas le mérite qui est payé, mais la performance individuelle (au sens sportif du terme, c’est à dire la capacité de l’individu à dépasser les autres).

                              Proglio et Thierry Henry ne se battent pas pour une entreprise ou un pays, mais pour leur intérêt propre, leur place personnelle. Il ne faut pas leur jeter la pierre, mais se la jeter à nous tous, confraternellement. Car nous sommes comme eux....

                            • Francis, agnotologue JL 28 janvier 2010 15:12

                              «  ... ce n’est pas le mérite qui est payé, mais la performance individuelle » (La machine)

                              J’ai une autre explication : les salaires de ces patrons ne seraient-ils pas lié à leurs capacités ... de nuisance ?

                              Je m’explique : ces gens savent nécessairement des choses que les organisations qui les paient ne voudraient pas voir mises à profits par d’autres intérêts que les leurs. Une sorte de chantage, en somme !


                            • Dudule 28 janvier 2010 23:28

                              Peut-être un peu, JL.

                              Mais j’ai lu je ne sais plus où que ces salaires mirifiques servent surtout à endormir les consciences. Ils sont toujours versés aux dirigeants de sociétés cotées en bourse dont les actionnaires veulent tirer le maximum sans se préoccuper des moyens employés. Les patrons ainsi payés le sont pour n’avoir aucun état d’âme.

                              Tout les moyens sont bons : délocalisation, précarisation des salariés, rognage sur la sécurité des employés, sur la pollution, corruption...

                              Vu sous cet angle, le salaire de Proglio est pour moi un signe évident de la future privatisation totale d’EDF.


                            • Gourmet 28 janvier 2010 15:33

                              « pourquoi vouloir encore dix fois plus, cent fois plus, mille fois plus ? »
                              C’est la psychopathie de celui qui aura la plus grosse. C’est le syndrome du champion : toujours aller plus loin, plus fort que ses concurrents. Etre au-dessus de la mêlée.
                              Il fut une époque, aux Etats-unis où le niveau d’imposition maximum était au-delà de 90% (91 ou 92). Autant dire que tous les grands patrons y étaient scotchés.
                              Malgré cela la course au plus gros salaire continuait. Forcément diront certains vu que plus on gagne en brut plus il en reste en net. Mais plus on en donne à l’état aussi.

                              "Je m’explique : ces gens savent nécessairement des choses que les organisations qui les paient ne voudraient pas voir mises à profits par d’autres intérêts que les leurs. Une sorte de chantage, en somme !"
                              Ce n’est pas faux. C’est pour cela que l’article original parle d’unique mais pas irremplaçable.
                              La retraite-chapeau doit pouvoir s’expliquer également comme cela : garder de secrets longtemps après avoir quitté l’entreprise.

                              La démarche est essentiellement anglo-saxonne et elle a été pervertie par les latins.
                              Au départ les salaires étaient importants car les responsabilités l’étaient et la porte jamais très loin. Et il ne s’agissait que de compenser le fait de n’avoir pas de parts de l’entreprise tout en la pilotant.
                              Qu’observe-t-on aujourd’hui ?

                              Les dirigeants ont des parts de l’entreprise (octroyées à un tarif préférentiel s’il vous plait et SANS qu’ils ait à débourser un centime ! Cela vient donc immédiatement en sus de leur rémunération).
                              Les responsabilités sont diluées et même en cas de gros pépins il y a peu de chance que le dirigeant soit mis à la porte. Il ne se consacre pas entièrement à son entreprise vu qu’il apparaît aux conseils d’autres entreprises au moins aussi importantes que celle dont il a la charge.
                              On pourrait résumer tout cela en disant qu’il n’y a plus de moralité et que l’exemple vient d’en haut.
                              Quand le voisin pratique ainsi le dirigeant serait bien con de ne pas faire pareil d’autant qu’il ne risque pas grand chose.
                              db


                              • Kétamine 28 janvier 2010 15:36

                                Bien sûr qu’il y a quantité de personnes dont le travail est indispensable à la société et l’échelle des rémunérations n’est pas proportionnelle à l’utilité sociale ou à la performance de l’individu. Je l’ai déjà exprimé, je ne met pas du tout sur le même pied d’égalité les revenus des sportifs ou artistes et ceux des grands patrons tel Proglio.
                                Le sportif ou l’artiste atteint des niveaux de rémunération dans lequel il n’a rien d’autre que son talent pour peser dans le deal avec ceux qui le payent. Si le footballeur se casse la jambe, c’est fini car il a perdu son outil de travail.
                                Les grands-patrons même s’ils n’ont pas brillé précédemment, sont nommés à ces postes par des amis, se font accorder par d’autres amis des rémunérations de dingue et sont souvent en situation de renvoyer l’ascenseur ensuite (participations aux Conseil d’administrations de quantité de sociétés pouvant permettre de remercier les amis).

                                Quel est le renvoi d’ascenseur possible pour le joueur de tennis ? Il gagne des matchs, donc il gagne de l’argent... Il ne gagne ces matchs que si il est le meilleur, si il s’est entraîné correctement... Il est finalement seul avec son talent pour toucher le paquet de fric. Il le mérite plus que celui qu’il a battu loyalement...
                                Par contre, je ne vois pas de règles, ni de loyauté, ni de transparence dans les rémunérations des grands patrons, et vous ?
                                Il me semble que si dans un milieu, c’est le carnet d’adresses qui compte pour réussir, il y a un problème à la base.


                                • Patrick Lefèvre 28 janvier 2010 17:03

                                  Pour ma part, je pense l’inverse tout en n’étant évidemment pas pour des rémunérations mirobolantes pour les grands patrons
                                  Mais les sommes astronomiques touchées par celles et ceux qui font les pitres avec une baballe ou sur une scène ont encore moins de sens
                                  Ces milieux sont au coeur du système capitaliste : le plus de fric possible et le plus vite possible (sans relation aucune avec une éthique de société) 
                                  Vous oubliez aussi la place qu’a pris le dopage dans le sport et tous les spectacles d’ailleurs
                                  Et l’impact négatif de l’exemple sur les enfants : allez voir les matchs de foot de gamins et vous allez comprendre avec les attitudes violentes et de tricherie 
                                  Pour le cyclisme, le dopage est devenue une plaie chez les amateurs : hé oui, il faut absolument gagner...
                                  Mais comme au temps de Rome, les jeux du cirque sont indispensables pour amuser le peuple (les gladiateurs faisaient partie des classes privilégiées) 


                                • Kétamine 28 janvier 2010 17:52

                                  Je pense aussi que c’est dommage de vivre dans un monde où les pitres, les sportifs et les chanteurs gagnent bien plus que de grands chirurgiens, de brillants physiciens... Que cela ne soit pas logique OK mais le pire pour moi c’est quand en plus se rajoute un système maffieux où on gagne des millions parce que on le demande à un ami et non pas parce qu’on est le meilleur dans son domaine. Le système des rémunérations des grands patrons est moins opaque qu’il n’a été parce que maintenant le montant n’est plus gardé secret mais les motivations des conseils d’administration n’ont que peu à voir avec l’excellence des dirigeants, la preuve en est que même quand l’entreprise perd, ils gagnent quand même. Quant à être obligé de payer ces salariés (qui ne prennent aucun risque personnel sur leurs biens) à ce niveau de revenus, permettez moi de demander pourquoi il y a quelques années, quand EDF était 100 % publique le dirigeant fonctionnaire gagnait moins de 10000 euros par mois et pourtant EDF était un des fleurons de notre pays, produisant de l’électricité pour les Français en quantité suffisante et à un prix avantageux.


                                • shadok71 shadok71 28 janvier 2010 16:21

                                  L’auteur aurait pu parler des grands patrons qui ont hériter de leur société (Lagardere, Bouygues, Dassault ...)
                                  Ils serait intéressant de connaitre le pourcentage des patrons du cac40 qui doivent leur situation à leurs aïeux. Je pense que ça doit etre proche de 100%
                                  La France est un pays où (malgré sa réputation très à gauche) les situations sociales entre génération restent très figées (sur ce point les EU font sans doute mieux), et le mérite loin d’être suffisant pour gravir les hautes sphères.


                                  • Marc Bruxman 28 janvier 2010 18:22
                                    "Par exemple  : quand on a plus que largement de quoi vivre, tout le confort imaginable, tous les biens désirés et même l’avenir de ses enfants assurés pour trois générations, pourquoi vouloir encore dix fois plus, cent fois plus, mille fois plus ?"

                                    Parce qu’un mec blindé trouvera toujours quoi faire de sa thune. Et qu’il pourra s’en servir pour influencer le monde en investissant. Certains font de l’humanitaire, d’autres financent l’université du coin (très courant aux USA) et d’autres investissent dans des entreprises innovantes, etc, etc, ... J’ai croisé une fois un mec blindé qui était business angel maintenant. Et bien sa thune il en fesait bon usage, il financait des start-up qui démarrent. Non seulement son fric fructifiait mais il était content d’investir dans l’innovation. Et d’aider des gens à faire comme lui, un ancien entrepreneur qui avait vendu sa boite une fortune.

                                     
                                    « Par exemple  : estimez-vous que vous méritez autant  ? »
                                    La n’est pas la question. Effectivement vous avez la possibilité de prendre et vous prenez. Si maintenant vous juger devoir faite quelque chose d’utile vous pouvez donner à une association humanitaire, financer un hopital, ou ce qui vous passe par la tête.
                                       
                                    « Il y a un principe de base qu’il faudrait adopter et intégrer, c’est que quel que soit son mérite personnel, AUCUN homme sur terre ne mérite de gagner 1000 fois plus qu’un autre, ni même 100 fois plus.  »

                                    Si il y a des hommes qui ont 1000 fois plus de valeur que d’autres même si ca vous choque. Quelqu’un comme Steve Jobs ou Sergei Brin (le fondateur de Google) ou même Bill Gates ont apporté à l’humanité des bienfaits colossaux. Et même si ils gagnent 1000 smics comme vous dites ca n’a rien de choquant c’est juste mérité.

                                    Et puis cette possibilité de gagner énormément est ce qui permet de mettre une carotte pour inciter les gens à étudier, à s’améliorer et donner le meilleur d’eux même. Si vous cassez ca vous faites quelque chose de grave.


                                    • mimusops 28 janvier 2010 19:10

                                      « Et puis cette possibilité de gagner énormément est ce qui permet de mettre une carotte »
                                      dans le c.. des autres

                                      apporter quelques-choses à l’humanité n’est-elle pas une carotte suffisante ?

                                      J’ajouterais que partager un peu plus ses sommes colossales permettraient à pas mal de gens d’éviter d’encombrer les hôpitaux par leurs vies usantes et que leurs enfants abondent dans les universités pour réellement créer de la nouveauté et de l’innovation.


                                    • Marc Bruxman 28 janvier 2010 19:17

                                      « Et puis cette possibilité de gagner énormément est ce qui permet de mettre une carotte »
                                      dans le c.. des autres

                                      « apporter quelques-choses à l’humanité n’est-elle pas une carotte suffisante ? »

                                      L’histoire a prouvé dans les pays communistes que non. Comment expliquer a un gamin qu’il va aller moisir sur les bancs de l’école faire une prépa et sacrifier sa jeunesse si il n’a pas l’espoir de gagner plus que son voisin qui n’en branles pas une ? Une fois que les gens ont compris ils sont tous devenus oisifs.

                                      Toute réussite nécéssite un gros travail à un moment ou à un autre. Et c’est l’espoir de gagner qui fait que les gens accomplissent ce travail.


                                    • foufouille foufouille 28 janvier 2010 19:21

                                      @ bruxman
                                      ta carotte est imaginaire
                                      une manipulation des masses


                                    • mimusops 28 janvier 2010 20:16

                                      ok, tout à fait d’accord. Mais milles carottes plutôt que douze comme le propose cet article, avouez qu’on frôle l’indigestion


                                    • MERLIN MERLIN 28 janvier 2010 18:56

                                      Que tous ces grands blancs de la finance s’essaye à faire tourner leur boite tout seul et on rigoleras bien, y en a un peu marre de ces copinages et du détournement de nos fleurons industriels payés avec nos impôts ne l’oublions pas. Pour le coup vraiment tout bénef... La ficelle est un peu grosse, ils font tout pour que ça aille mal, et après la gueule enfarinée ils viennent vous dire, vous voyez c’est pas possible, il faut privatiser, alors non seulement ils vous payent à coup de bols de riz, se foutent de nos gueules, vous volent etc etc etc....Une révolution vous dis je....


                                      • Romain Desbois 28 janvier 2010 19:13

                                        Actuellement dans une grande entreprise les salaires (quand ils sont augmentés) le sont au pourcentage. Sans que cela coûte plus cher à l’entreprise on pourrait imposer les augmentations en somme fixe (par exemple 50 euros pour tout le monde). Ainsi on réduit l’écart des salaires en pourcentage tout en gardant l’écart des salaires en euros (chacun gagne 50 euros de plus).
                                        Pour l’entreprise c’est neutre.


                                        • Marc Bruxman 28 janvier 2010 19:20

                                          Ben déja une entreprise intelligente fait des augmentations individuelles. Ca ne sert à rien d’augmenter tout le monde pareil. Il y a des gens qui le valent plus que d’autres et donc ils gagnent plus.

                                          Meme aux caisses, tu n’a pas intérêt à augmenter tout le monde pareil. Il peut y avoir des gens qui vont traiter plus de clients dans la journée que d’autres (à pondérer selon l’emplacement de la caisse) et bien il faut qu’ils gagnent plus si ils sont plus efficaces...


                                        • foufouille foufouille 28 janvier 2010 19:23

                                          proglio et les autres sont plus efficaces .........


                                        • Le péripate Le péripate 28 janvier 2010 19:43

                                          Les discussions entre communistes sur le « bon » rapport d’inégalité sont toujours poilantes. Personne à plus de 12 fois ! Non, 5 ! Non, 2 ! Non, 1,5.

                                          Dis donc, c’est quoi ce que tu manges ?


                                          • zelectron zelectron 28 janvier 2010 23:35

                                            @perip

                                            Moi je gagnais 1,5 fois le salaire de base et pas un sous de plus et je vous le prouve c’est un document officiel tamponé par le bureau du commité du parti, c’est mon bulletin de salaire de chef de district, hein, c’est tout, ben oui, nous on se sacrifie pour les masses populaires, on n’est pas comme ces salauds de capitalistes qui sucent le sang du peuple.
                                            J’avais seulement 2 majordomes, 1 femme de chambre et 2 aides, 1 lingère, 1 cuisinière, 1 jardinier en chef et 3 aides, un chauffeur et 1 mécanicien ah ! j’oubliais mon chef de meute et mon garde chasse et leurs sbires et puis le reste je ne m’en souvient plus, ah, si la nourriture nous était livrée par le camion du parti suivant mes choix qui comme vous le savez sont frugaux.

                                            Dis donc, c’est quoi ce que tu manges ?  un peu de caviar à la louche, champagne (veuve) et en dessert quelques filles vierges des alentours et un peu plus loin...


                                          • zergotine 28 janvier 2010 19:47

                                            Bien sûr que nous sommes spoliés ! Mais qui le dénonce activement ? Où sont les révoltes des 18ème, 19ème et 20ème siècles ?

                                            Puisque personne n’empêche ce système inique ils auraient tort de se priver ! Ce ne sont pas des anges, mais des vautours là-haut qui nous manipulent !

                                            Comment ?
                                            1/ politique nataliste : on a besoin de vous, pour vous aliéner en tant que parents consommateurs corvéables.
                                            2/ une fois fait, ils ramassent les mises 
                                            3/ vous travaillez ? tant mieux, vous serez racketté pour financer la politique social des inactifs qui doivent se contenter des miettes mais les miettes servent à enrichir les actionnaires discounters !

                                            • clostra 28 janvier 2010 20:12

                                              Si vous êtes fermier vous avez le lait gratuit.
                                              Si vous êtes banquier, vous avez l’argent gratuit.
                                              Etonnant, l’autre jour de voir monsieur Woerth défendre monsieur imProglio, c’est vrai, juste pour sa double casquette. Mais que faisait-il pour défendre âprement les gains qu’il a subtilisé aux banques suisse ? 12 Millions ?
                                              Mais que faisait-il au lieu d’être en train de faire son boulot ?
                                              Nous, c’est nous qui sommes obligés de faire de la sous veillance. Nous défendons nos oeufs et lui il les brade !
                                              Mazette ! Mazoutt !
                                              Si c’était pour faire ça !


                                              • moebius 28 janvier 2010 22:19

                                                 Ca ressemble a un article du reader digest...


                                                • moebius 28 janvier 2010 22:21

                                                  « n’importe qui peut accumuler des revenus considérables.... » je ne dois pas etre n’importe qui, moi.


                                                  • Louisiane 28 janvier 2010 22:48

                                                    Je pense qu’il serait très utile de s’interroger sur la santé mentale de ces accumulateurs de richesse alors que les 3/4 de la planète crèvent de faim.
                                                    On est en train de tout foutre en l’air à cause du pognon et il n’y aura pas de deuxième partie pour rejouer !


                                                    • homosapiens homosapiens 28 janvier 2010 23:19

                                                      excellent article. Sans doute l’un des plus objectif, concis que j’ai lu
                                                      sur AV depuis presque 2 ans.
                                                      Chapeau, monsieur l’auteur. C’est tellement vrai et si bien résumé
                                                      sans conotation politique ou stéréotype partisant que ca mériterait
                                                      un oscar si AV en décérnait..tient d’ailleurs c’est une idée ça, non ?
                                                      et si les lecteurs votaient pour l’oscar de la tribune libre, de l’opinion...
                                                      Faudrait un peu que la rédaction d’AV se bouge pour exciter un peu
                                                      son site, ses rédacteurs ?
                                                      en tout cas, moi je colle l’oscar de l’honneteté intelectuelle à l’auteur de cet article.
                                                      A+ 


                                                      • Markoff 29 janvier 2010 00:55

                                                        Merci homosapiens, je ne sais pas si je mérite un tel compliment, mais... je vous fais confiance ! et je suis trés touché. ( mon égo va en prendre un coup !!! ) ..-)

                                                        cordialement


                                                      • Christian Delarue Christian Delarue 29 janvier 2010 07:55


                                                        BLOC SOCIAL des prolétaires à 3000 euros et moins
                                                        suppose de monter les bas revenus et d’abaisser les hauts revenus. On abaisse jusqu’à atteinte de l’objectif d’une élévation vers 2500 euro par mois.

                                                        Lacouche intermédiaire entre les prolo et les riches perçoit entre 3000 et 5000 euros par mois, c’est suffisant.

                                                        Les prolétaires et les autres ou le clivage stratificationniste.
                                                        http://www.legrandsoir.info/Les-proletaires-et-les-autres-ou-le-clivage-stratificationniste.html


                                                        • Christian Delarue Christian Delarue 29 janvier 2010 08:04

                                                          Avoir une qualification élevée permet u poste élevé mais n’autorise pas à sucer le sans des prolétaires. 5 X le smic en max dit le NPA ? Cela me va

                                                          Le fondement républicain de la qualification. http://www.lepost.fr/article/2010/01/28/1911604_le-fondement-republicain-de-la-qualification.html

                                                          • frugeky 29 janvier 2010 09:48

                                                            Comme quoi les gens qui pensent, même en se qualifiant d’autodidacte...
                                                            L’hérédité joue aussi un rôle non négligeable dans la transmission, l’augmentation ou la perpétuation de ces impensables fortunes.
                                                            Un bon livre du moment, si je peux me permettre : Histoire secrète du patronat, éd. La Découverte.


                                                            • bo bo 29 janvier 2010 11:53

                                                              Très bon article
                                                              Un oubli de taille : les avantages en nature et liste civile : ils sont énormes : commençons par le plus incroyable : l’enveloppe de frais payée en nature et « au forfait » toujours en vigueur dans les ministères, dotation « professionnelle » liée à des fonctions du public et du privé, puis logement de fonction à prix défiant toute concurrence, prêt à taux zéro ou presque (dont on fait élégamment cadeau du solde lorsque 5 ans sont écoulés : délai fiscal...), carte de crédit de fonction...voitures de fonction à usage personnel..... voyages non professionnels gratuits...etc.... la liste est longue.... très très longue.
                                                              Et bien sur tout cela est très peu pris en compte individuellement par le fisc..... et fait exploser l’inégalité apparente


                                                              • samir 29 janvier 2010 14:41

                                                                « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. »

                                                                Jesus (Haissa) Paix sur lui


                                                              • Pi@h 29 janvier 2010 14:30

                                                                A partir du moment ou le chef d’entreprise n’avance plus seul, il se doit de partager raisonnablement le fruit du travail de TOUS. Pour les GME, 1/3 des bénéfices devrait etre automatiquement aloué à ses forces vives. On peut appliquer ce principe de ratio dés qu’une société passe un seuil (taille, CA, nombre de salariés...) à déterminer. Pour les petites affaires familiales et PME je suis plus mesuré, ce genre de mesures les tueraient dans la minute.

                                                                Le coup de la propriété privé des actionnaires, c’est de la connerie, voir caduque depuis que les Etats ont présenté aux peuples les ardoises qu’on laissé les Banques.

                                                                Mais comme les politiques couchent avec les grands patrons et la finance il ne faudra rien attendre dans ce sens au niveau législation.

                                                                Ce changement ne pourra se faire que par la force.


                                                                • Bobby Bobby 29 janvier 2010 15:19

                                                                  Bonjour,

                                                                  Deux films peuvent aider à envisager les choses un peu autrement : « Capitalism a love story » de Michael Moore et « De la servitude moderne » de Jean-François Brient. (liste non exhaustive, bien évidemment !).

                                                                  quant aux solutions...il y en a ! Elles passent par l’abandon de notre paresse-crasse (l’inertie) et nécessite qu’en masse, nous retroussions nos manches ! Le capitalisme tel qu’il est mène droit vers des conflits d’intérêt sans fin qui nous entraîne dans un chaos bien peu réjouissant... Prenons-en conscience et rétablissons une plus saine dynamique sociale.

                                                                  Limiter les différences de revenus à un rapport de 1 à 5 me paraît faible ! mais irréalisable sans affrontement sévère avec les « forces de l’ordre » qui protègent non le peuple, mais ses « plus grands profiteurs » restons polis. La situation actuelle ne peut que générer des frustrations de plus en plus grandes, il me paraît indispensable d’y remédier, sinon, c’est la porte ouverte à une dégénération probablement complète du « tissus social »... La violence qui anime la jeunesse d’aujourd’hui montre sans équivoque que les limites sont dépassées...

                                                                  Déjà des guerres sont en cours pour le simple approvisionnement en produits pétroliers... elles ne font que préfacer celles plus insidieuses menées par l’ensemble de ce « capitalisme » moribond et sur le point de nous entraîner... si nous ne réagissons pas.

                                                                  Lettre ouverte à toutes les bonnes volontés.

                                                                  Bien à vous

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