Et vous, Daniel Paruzzi, Vous êtes qui pour juger la bonne ou la mauvaise action des autres ? Seriez pas un brin dans le péché d’orgueil ? Espèce de schtroumph à lunette.
L’Islam a oublié d’évoluer comme le judaïsme, et à la différence de la chrétienté. . Non, bien sûr. - C’est pour cela qu’il n’y a pas eu de chisme par évolution du travail d’interprétation, -
pas eu d’adaptation assimilable à une laïcisation pour la plupart
des musulmans d’Europe vivant dans des nations de tendance laïque, -
pas eu de mouvement naturel de l’islam allant vers cette laïcisation un peu partout, au magrehb, au proche et moyen orient, avant que les
britanniques & co ne viennent foutre la merde dans les anciennes
alliances, déséquilibrer les régions et produire de toute pièce du
radicalisme là où il n’existait plus depuis un bout de temps... . Quand
j’étais petit, je vivais dans un quartier très bigarré. Les coutumes de
partage et d’accueil des familles de culture musulmane chez lesquelles
j’allais parfois jouer m’ont semblées à la pointe de ce qu’on appelle
les principes civilisationnels. De ceux qui amène la concorde et la
paix. . Par ailleurs, que de modernité dans l’évolution du judaïque et du chrétien !!!! . • La religion chrétienne qui a fait l’exploit de régresser par rapport à ses fondamentaux modernistes (absence
de prêtre et d’ordre centralisé, absence de figures charismatiques idolâtrée,
égalité de traitement de chacun, règles simples de vie commune basées
sur l’éthique (chercher « dieu » au fond de soi plutôt que dans la morale alambiquée et ad hoc des
prêtres)... des principes très tôt trahis par le gars qu’on appelait
Paul, et de plus en plus par l’établissement progressif des
institutions centralisatrices, des dogmes abscons fonctionnant
essentiellement par rejet des savoirs scientifiques naissants, des
compromissions par conformations aux ordres sociaux chéris par les oligarchies ...
jusqu’aux délires complètement abusifs de l’Eglise de la renaissance...) . • Le
judaïsme haredi et sont rejet de la modernité qui n’a rien à envier aux
Amiches, son rejet du droit moderne pour le droit inscrit dans la torah
(un texte moderne jeune de plus de 2000 ans), le rejet systématique des
étrangers, goys - menaces permanentes de leur respect des traditions-,
leur rejet du savoir scientifique digne des caricatures moyen-âgeuses,
leur traitement ultrapatriarcal tendance apartheid des femmes qui n’a
rien à envier aux crétins de soi-disant fondamentalistes islamiques ou au grand bourgeois catholique tendance « troussage de bonne »... . Bref, que du bonheur de la modernité évoluée au delà de l’Islam... . Faut arrêter les comparaisons avec des concepts foireux comme « évolution » et « modernité » quand il s’agit de religion. Le problème du religieux ce n’est pas les adeptes, qui ne cherchent que très logiquement des principes de vivre-ensemble - principes qui évoluent nécessairement avec l’évolution des individus dans leur rapport à l’environnement et aux techniques - mais bien les cyniques qui exploitent les principes à des fins personnelles, de pouvoir, etc., qui n’ont rien de religieux et qui instrumentalisent les idées de « véritées absolues » pour mieux profiter temporellement d’une légitimité exclusive lucrative en argent ou en pouvoir. . (Il ne faut pas non plus, par ce genre de comparaisons foireuses, assimiler « rejet de la modernité occidentale » et « rejet de la modernité » tout court lorsqu’on questionne l’évolution)
Armelle, . Vous inversez les rôles : c’est bien plus sûrement l’UE et le disfonctionnement de la zone euro qui est en train de monter les pays d’Europe les uns contre les autres et surtout contre l’Allemagne. Il n’y avait jamais eu autant de rancoeur envers l’Allemagne que depuis qu’elle impose via la BCE sa politique monétaire aux autres pays d’Europe. . Les replis nationalistes sont un produit du rejet de l’Europe telle qu’elle fonctionne, et non pas ce qui l’empêche de fonctionner. . Comme beaucoup de nos dirigeants non-représentatifs, vous déplorez les conséquences dont vous chérissez les causes. . L’UE est fondamentalement mal faite, et on ne reconstruit rien de bon sur des fondations pourries. Pour une refondation, il s’agirait d’abord de mettre fin aux traités dans lesquels sont inscrits le fonctionnement des institutions de l’UE et de l’euro puisque c’est dedans que résident les vices fondamentaux de fabrication, et invalider les traités en revient à dissoudre la zone euro et l’UE, pour un temps, dans les nations préexistantes, redotées d’une banque centrale propre à leur service. . L’épouvantail du nationalisme devient de moins en moins effrayant en regard de l’enfer que les institutions européennes font vivre aux peuples d’Europe. . Si bien que ceux qui s’obstinent à vouloir maintenir en vie le grand corps malade contribuent paradoxalement plus que tout autre à la montée des nationalismes qu’ils prétendent vouloir éviter.