Je ne pense pas que Abraham Drucker soit allé proposer ses services à l’occupant. Il a plutôt été contraint de collaborer à la chasse aux Juifs de Nice sous peine de voir sa famille (sa femme et ses 2 enfants nés en 1941 et 1942) déportés. Voir son article sur Wikipedia. Il n’a jamais été mis en accusation par les institutions juives, ni par un comité d’épuration. Il n’y a jamais eu de plainte déposée contre lui.
La guerre que nous avons faites en Algérie, fait suite à la fausse
nouvelle du ’’coup d’éventail’’ du Dey d’Alger et elle n’a rien à
voir avec une quelconque mission civilisatrice de la France.
Dans une tentative d’accroître sa popularité Charles X chercha à
renforcer le sentiment patriotique et à détourner le regard de sa
politique intérieure en luttant contre le Dey d’Alger. Cela a finalement conduit à la conquête de l’Algérie.
Dans les années 1790, la France avait contracté l’achat de blé pour l’armée française auprès de deux
marchands juifs d’Alger, M. Bacri et Boushnak, et était en retard pour
les payer. Ces marchands avaient eux-mêmes des dettes envers le Dey et
se prétendaient incapables de payer ces dettes jusqu’à ce que la France
paye les siennes. Le Dey avait négocié sans succès avec le consul de France, Pierre Deval,
pour remédier à cette situation, et il soupçonna Deval de collaborer
avec les marchands contre lui, surtout quand le gouvernement français ne
fit aucune provision pour rembourser les marchands en 1820. Alexandre,
le neveu de Deval, consul à Bône, a plus tard irrité le Dey en
fortifiant les entrepôts français à Bône et La Calle, contre les termes d’accords antérieurs.
Après une réunion contentieuse au cours de laquelle Deval refusa de
donner des réponses satisfaisantes le 29 avril 1827, le Dey aurait
frappé Deval avec un chasse-mouches. Charles X usa de ce reproche contre
son représentant diplomatique, pour exiger
d’abord des excuses de la part du Dey, et ensuite lancer un blocus
contre le port d’Alger. Quand le Dey répondit à la demande d’envoyer un
ambassadeur en France pour résoudre l’incident, en tirant des canons
vers l’un des navires du blocus, les Français décidèrent que des mesures
plus énergiques étaient nécessaires.
On est donc loin d’une oeuvre civilisatrice de la France, mais bien
dans une affaire de gros sous, et d’un débiteur qui use de pratiques de
gangster pour ne pas payer sa dette.