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Incrédule

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  • Incrédule 4 juin 2008 16:15

    A mon tour de vous remercier pour votre réponse. Le problème avec la classe politique actuelle vient de sa médiocrité. Peu d’hommes politiques arrivent à sauver l’ensemble d’un naufrage annoncé. Ce qui m’inquiète, car lorsque la classe politique se déconsidère à ce point, le populisme n’est pas loin. La réaction de Rachida Dati est d’ailleurs symptomatique : elle a essayé de se rattraper … en chargeant les autres. Le politique est aujourd’hui limité à la com et aux sondages…

    En ce qui concerne l’intégration, je ne suis pas inquiet dans la mesure où les problèmes apparents viennent de secteurs divers. Les incidents qui se sont produits dans les "banlieues" sont pour moi avant tout sociaux : misère, chômage, déconsidération, isolement, racisme. La question identitaire n’est que le refuge, le dernier élément auquel se raccrocher. C’est souvent le cas dans les pays musulmans, et on oublie de le dire. Face à un Occident arrogant et omniprésent, surtout US, mais aussi, paradoxalement asiatique, les populations déshéritées de ces pays se réfugient dans ce qu’ils estiment être leur identité, leur dignité. Il y a d’autres problèmes en France : je n’accepte pas, contrairement à certain député du XIIIe que j’avais entendu il y a quelques années, que la communauté chinoise règle "ses" problèmes elle-même. C’est contraire à l’idée que je me fais de ce que doit être "mon" pays. L’apport des étrangers est un enrichissement, à condition de rejeter ce qui ne convient pas à l’idée que nous avons de la France. Pas de polygamie, pas de mariage forcé, de mineures ou non, pas d’excision, pas de droit d’aînesse, égalité de droits entre l’homme et la femme, etc… Ceux qui pensent que les "Arabes" ne pourront jamais s’intégrer feraient mieux de réfléchir à plusieurs point : la plupart desdits "Arabes" sont déjà intégrés, tout "Arabe" n’est pas forcément musulman, il y a aussi des chrétiens et des juifs. Et surtout il y en a beaucoup qui en ont marre du carcan religieux et qui profitent de cette liberté que leur offre le pays d’accueil pour affirmer leur indépendance intellectuelle. Par contre je note chez certains politiques un refus de tourner la page de la guerre d’Algérie -mais le pouvoir algérien nous renvoie périodiquement une image encore pire- et chez certains, surtout des ultras catholiques du type Boutin, la peur viscérale de l’Islam. Lorsque Sarkozy , ministre des cultes, crée le conseil pour le culte musulman, il croit régler la question en laissant le soin à la communauté musulmane des régler ses propres problèmes. Il pense pouvoir mieux contrôler. C’est une ignorance insigne de la question. Dans les grands pays musulmans, tous sous régimes de dictatures militaires ou de royautés archaïques, le pouvoir a toujours joué la surenchère et la fuite en avant face aux intégristes, sans jamais pouvoir rien contrôler (Pakistan, Egypte, Maroc… ) L’Islam est depuis longtemps en crise du fait de ses intégristes, au moins depuis près d’un siècle. Ce peut être un lent mouvement de réforme. Nous ne le voyons pas car nous sommes impliqués. Mais cette crise aurait lieu même sans nous, nous ne sommes qu’un éléments de plus de cette crise. Sur quoi va-t-elle déboucher ?? Je crains que ce ne soit pas sur une solution compatible avec l’idée de démocratie.

     

     



  • Incrédule 4 juin 2008 14:28

     De mon point de vue, le problème vient de ce que nous avons fait du mariage. Au départ, dans notre société et donc sans aller chercher des racines romaines, celtes, germaines ou grecques, le mariage est un sacrement institué par l’Église au moyen âge. Avec la laïcisation de la société, nous aurions dû inventer une autre forme d’union, comme on l’a en partie fait avec le PACS. Mais le poids de la tradition l’a sans doute empêché. Le mariage devrait être un acte d’état civil comme un autre, susceptible d’être annulé par simple consentement mutuel. Bien entendu, s’il y a problème, les tribunaux sont là pour statuer. On oublie trop souvent -est-ce un hasard ?- que le plupart des mariages se rompent sans heurts ni difficultés. Mais le divorce est un des fonds de commerce des avocats, alors… Je suis pour laisser le mariage à la religion, et donner au PACS l’entière palette de droits d’un mariage civil, en lui gardant en plus ce côté "associatif" (un frère et une soeur peuvent être pacsés) et permettre aux homosexuels d’avoir une véritable union, sans que la "morale" n’interfère. Ce n’est pas pour demain.

    En ce qui concerne votre question sur l’intrusion d’un tribunal dans votre vie privée, elle est normale et logique. Déshéritez vos enfants, et demandez leurs s’il est normal ou non que la justice intervienne…



  • Incrédule 4 juin 2008 14:01

     Je ne suis pas du tout d’accord avec vous sur certains points de votre article.

    L’annulation d’un mariage, dans la mesure où il n’a pas lieu en France comme dans certains états américains où on peut se marier à l’instant, mais après un certain nombre de démarches, ne devrait exister que dans le cas avéré d’un mariage préexistant d’un des deux époux, la polygamie étant interdite. Mais il y aurait alors poursuites pénales contre le fautif, non pas pour « tromperie », mais bien pour délit vis à vis de la loi. Pour le reste il existe le divorce. Les cas que vous citez relèvent de l’Ancien Régime où les rois pouvaient voir leur mariage annulé au prétexte que la reine était stérile ou incapable de donner un héritier mâle. J’espère que ce ne sont pas là vos préférences…

    Dans votre deuxième paragraphe vous faites allusion à l’utilisation du terme « fatwa » par Mme Boutin. A juste titre. Ce terme est presque systématiquement instrumentalisé pour stigmatiser ce qui relève de l’Islam. Et nous savons bien qu’en réalité une « fatwa » n’est qu’un simple avis religieux émis par une personne que sa formation, son rang ou sa notoriété autorise à le faire (recteur, mufti, qadi, cheikh ou autre alim). Mais sur le fond je ne suis toujours pas d’accord : la république n’a en aucun cas à se soucier ni à tenir compte de ce que dit le Coran ou tout autre texte religieux. La république est régie par des lois qui sont élaborées et votées par l’Assemblée Nationale ou par des décrets émis par son gouvernement. Tout ce que vous évoquez ici ne relève en fait que de la vie privée.

    De mon point de vue, oui, le tribunal aurait dû se déclarer incompétent dans cette affaire et renvoyer les époux à la législation sur le divorce. Au contraire de vous, c’est le rendu –et le contenu- du jugement qui me choque. C’est bien l’acceptation des règles élémentaires de la laïcité qui posent dans certains cas la question d’une véritable « intégration ». Pour moi le « respect des différences » est au mieux du folklore bienveillant, au pire du mépris ou de l’indifférence : « ils » n’ont qu’à faire ce qu’ils veulent… c’est alors la constitution des ghettos ethniques et la dislocation de l’idée de nation, non pas au sens « nationaliste » du terme, mais au sens d’une communauté. Car en France, que ça plaise ou non, la seule communauté qui doit prévaloir n’est pas l’umma, ou tout autre communauté religieuse, mais jusqu’à preuve du contraire, et quelle que soit sa forme, centraliste ou fédérale, celle de la nation.



  • Incrédule 4 juin 2008 01:30

     pauvre mec justement… votre Méditerranée n’est pas la mienne, heureusement, et je ne suis pas certain que la vôtre existe vraiment. C’est en tout cas celle de la frontière, mais celle-ci vous la transportez avec vous, dans votre petite tête. Ma Méditerranée -je suis Marseillais- c’est celle des mélanges, pas celle des rejets… vous êtes tout au plus ce qu’il est convenu d’appeler un "petit blanc"…

     



  • Incrédule 3 juin 2008 23:57

     @ citadelle :

    nul besoin d’être juge, car il ne s’agit pas de « connaitre mieux en détail le dossier que le juge » lui-même. La question n’est pas là. Un tel jugement est une régression pour notre société. Ce n’est pas une simple question de loi –et admettons que le juge ait simplement dit la loi- c’est une question de morale, de philosophie de la société, bref de politique au sens exact du terme. Si la loi est ainsi faite, changeons la loi !! Notre société ne s’est pas créée sur la base d’une soumission au jugement rendu, sinon nous en serions encore à une société divisée en trois classes ! Ce jugement est inique et porte atteinte à la vie privée des gens, et ici en particulier des femmes. Une femme n’est pas une esclave ou une bête de foire qu’on achète et qu’on rapporte pour un « vice caché ».

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