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Jacques Brodeur

Jacques Brodeur

Conseiller en prévention de la violence, éducation à la Paix, éducation aux médias
Ex-enseignant en éducation physique

Tableau de bord

  • Premier article le 23/07/2008
  • Modérateur depuis le 25/11/2009
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Derniers commentaires



  • Jacques Brodeur Jacques Brodeur 24 juillet 2008 17:16

    Faxtronic écrit que je suis psychopathe. Je ne mérite pas ça. J’aime les enfants et j’ai constaté la place envahissante des divertissements violents dans leur vie. J’ai aussi compris l’impact de ces médias sur leur perception de la vie et du monde qui les entoure. Est-ce un crime ?

    Vous et Monsieur Bruxman serez heureux d’apprendre que les enfants qui relèvent le DÉFI 10 jours jouent plus souvent dehors, comme vous le faisiez étant enfants. Ils font plus de vélo, plus de foot, plus de promenade en forêt et dans le quartier, etc. Après, au lieu du Nintendo et de la télé, ils s’amusent AUTREMENT avec leurs frères et soeurs, avec leurs amis. Ils aident leurs parents à la préparation des repas, à ranger leur chambre, à faire la vaisselle, ils font de la lecture. Et devinez quoi ? Ils sont contents, ils sont heureux. Que me reprochez-vous ? D’avoir soustrait des milliers d’enfants à l’emprise des agences de marketing qui utilisent la télé pour les manipuler ? De leur avoir parmis de se distraire de façon socialement active au lieu de se laisser distraire par des machines qui les rendent dépendants ?



  • Jacques Brodeur Jacques Brodeur 24 juillet 2008 16:57

    Daerel, vous semblez prêt à tenter l’expérience et vos attentes sont fondées. N’oubliez pas, c’est un travail d’équipe et vous aurez besoin de vos collègues et des organismes de proximité. Votre succès sera plus important si toute l’école participe. Oui, le contact avec les parents sera enrichi.

    Si vous croyez que le débat sur la violence n’a rien à voir avec ce DÉFI 10 jours, pas grave, ne vous laissez pas distraire. Mais vous serez content d’apprendre que le Dr. Thomas Robinson a constaté que la violence verbale a diminué de 50% et la violence physique de 40%. Plus, ce sont les enfants les plus agressifs avant de débuter qui ont le plus amélioré leur comportement.
    http://edupax.org/precede/public/Assets/divers/documentation/4_defi/4_014_f v_Effects_of_Reducing_TV.pdf

    Est-ce l’absence de divertissements violents ? Est-ce le contact plus étroit des parents avec l’enfant ? Est-ce la disponibilité d’activités alternatives ? Est-ce l’esprit de coopération entre les enfants pour atteindre un but commun ? Est-ce le fait que les enseignants les aidaient à décoder les messages du petit écran, s’intéressaient à leur passe-temps favori, les aidaient à décrocher ? Probablement un peu de tout ça, non ? Tenez-nous au courant !



  • Jacques Brodeur Jacques Brodeur 24 juillet 2008 16:25

    Cug écrit que vivre sans le net, c’est la politique de l’autruche.
    Vivre sans le net POUR QUELQUES JOURS, ça fait beaucoup de bien. Ce n’est pas moi qui le dis mais ceux qui ont tenté l’expérience. Ils ont commencé par décider de l’essayer d’abord, et puis ils ont raconté ce qu’ils ont constaté. Pour raconter, faut d’abord le faire. Cug, vous POUVEZ le faire, j’en suis certain. Chez les enfants et les ados, ce sont les plus incrédules et les plus sceptiques qui sont le plus fiers de leurs découvertes.



  • Jacques Brodeur Jacques Brodeur 24 juillet 2008 05:03

    Marc Bruxman a pris connaissance du DÉFI « 10 jours pour voir autrement » et continue de le comparer à sa préférence personnelle, « aller dans la nature pour de vrai ». Hélas, toutes les écoles d’Europe et d’Amérique n’ont pas accès à une classe nature. Elles ont organisé le DÉFI 10 jours et les résultats ont été positifs. Surprise, ce DÉFI, loin d’avoir été perçu comme une punition, a, malgré toute attente, enthousiasmé les enfants et leurs parents. Devrait-on les blâmer de se contenter de si peu ? Devraient-ils réclamer une classe nature ? Si Marc veut organiser des classes nature, on lui laisse la voie libre.

    Le DÉFI 10 jours a appris aux enfants à VOIR AUTREMENT sans les sortir de leur quartier et de leur famille. Relève-t-il d’une idéologie technophobe. Selon les adorateurs du dieu technologie, ce dernier fait partie de notre monde et « ceux qui veulent en isoler les enfants sont dangereux ». Accusation non fondée puisqu’en réalité, ces 10 jours ont appris aux enfants à décrypter des pubs, à aiguiser leur sens critique, à voir (les messages transmis par la télé) autrement. Personne n’a cassé sa télé, personne n’a jeté sa console de jeux ou exorcisé son ordinateur. C’est justement parce que la technologie est omniprésente et puissante que les écoles doivent apprendre aux enfants à refuser d’avaler n’importe quoi, leur donner le goût de se soustraire à son emprise. Le DÉFI est un moyen de concertation fourni aux enseignants et aux parents pour aider les enfants gagner le match contre une équipe redoutable.

    Les professeurs Bushman, Gentile, Huesman, Zimmerman, Anderson et Rich sont des scientifiques pour qui la seule notoriété qui compte est celle qui permet la diffusion des découvertes qu’ils font pour améliorer la santé publique. Toutes leurs découvertes sont épluchées par des avocats de l’industrie qui les traîneraient devant les tribunaux à la moindre apparence de diffamation. Les organisations de professionnels qui ont sonné l’alarme au sujet des divertissements violents sont tout à fait crédibles et leurs dirigeants ont procédé avec précaution et modération. Ceux qui leur reprochent de « jouer sur la peur des gens » errent lamentablement. Les défenseurs de l’industrie craignent ces chercheurs et ces organisations professionnelles comme la Grande Inquisition craignait ceux qui osaient prétendre que la terre tourne autour du soleil. Ces associations professionnelles représentent des pédiatres, des psychiatres, des psychologues et des médecins. Leur reprocher de jouer sur la peur des gens, ce n’est pas sérieux !

    Les jeunes consommateurs de divertissements violents deviennent-ils tous insensibles ? Ceux qui ont consommé des jeux vidéos et des films violents étant jeunes se réjouissent peut-être que leur club vidéo ait été assez « cool » pour leur prêter n’importe quel produit toxique. Comme prévu, tous ne sont pas « devenus de dangereux criminels » ? Mais que font-ils lorsqu’ils discutent de l’impact des divertissements violents sur les enfants ? Ils ridiculisent leur interlocuteur et tournent en dérision les évidences scientifiques qu’on leur présente. Leur argument ultime ne tient pas la route. « Puisque mon grand-père, fumeur invétéré, est mort en dégustant un yaourt, c’est la preuve que le tabac n’est pas malsain. » Peu convaincant, non ?

    « Malgré que de nombreux élèves de ma classe aient joué avec des jeux désensibilisants, aucun n’a levé la main sur un prof ou menacé de le faire ». Ça devrait rassurer quelqu’un ? Comme il n’y a pas eu passage à l’acte, on devrait conclure qu’il n’y a pas eu d’impact, même avec un si faible échantillon ? Et puis votre interlocuteur (qui n’est pas devenu criminel) ajoute que ça le « fait marrer quand il y a un crime gore » (est-ce vraiment marrant ?) et qu’il trouve le journaliste idiot de préciser que "le meurtrier jouait avec de jeux violents ou avait vu un film très violent". Avec un tel degré de curiosité et de sens critique, le risque de découvrir quoi que ce soit est mince. Lorsqu’on a obligé Galilée à renier son livre, certains l’ont probablement reconnu coupable « de débilité improuvable » et l’ont cru « intéressé à se faire un coup de pub et en retirer du profit ».

    Précisons que le tabagisme ne tue pas un fumeur sur deux. En fait, moins de 30% sont victimes de maladies pulmonaires ou cardiaques. Si on veut vraiment connaître l’impact des divertissements violents sur l’agressivité des joueurs, on fait au moins une petite recherche avant de répliquer. Les chercheurs qui ont pris la peine de consacrer des années à fouiller la question ont constaté que l’impact est plus grand que celui du tabac sur le cancer. http://edupax.org/precede/public/Assets/divers/documentation/1_articles/1_0 89_PagesfromSteinbergMacedo_ch56.pdf

    Et puis au bout du compte, on invoque la fatalité ! « Les enfants ont toujours eu des jeux violents », ou « tout le monde le fait ». Alors allons-y, cessons de réfléchir et de nous faire du souci. Continuons la chaîne, laissons les fabricants de jeux et les réseaux de télé augmenter les doses déversées dans les cerveaux pour empocher plus de profits. On ne poura pas les arrêter, alors résignons-nous.

    Les citoyennes et les citoyens seront intéressés d’apprendre que dans les écoles primaires du Québec, on a constaté qu’un nombre croissant d’enfants identifient plus difficilement « les limites à ne pas dépasser ». Ils éprouvent plus de difficulté à faire la différence entre les jeux violents virtuels et la réalité. La frontière entre fiction et réalité s’embrouille, et les adolescents n’y échappent pas. Voilà pourquoi les commerçants les prennent pour cibles. Ils connaissent la vulnérabilité de ce client idéal qui adore le risque, raffole des sensations fortes et sous-estime le danger. Voilà pourquoi nous croyons que la personne qui joue est en fait mentalement abusée par le jeu. C’est le concepteur du jeu qui s’amuse avec les synapses de son jeune cerveau.







     



  • Jacques Brodeur Jacques Brodeur 23 juillet 2008 21:46
    Xray ne comprend pas ! Cela fait quarante ans qu’il ne possède pas de télé et ne voit pas quel défi il peut y avoir à vivre dix jours sans écran. Révellez-vous mon ami, les enfants y passent entre 20 et 30 heures par semaine en moyenne. Xray déplore « ces virus imaginaires qui nous manipulent ». Alors, toutes ces heures enchaînés à l’écran, ce serait un fantasme, le fruit de quelqu’imagination fragile ? Hélas non !

    Pour Marc Bruxman, le DÉFI 10 jours n’a pas plus d’intérêt qu’une classe "nature". Alors Max pourrait peut-être suggérer un meilleur moyen pour « montrer aux gens comment vivre sans technologie » ? Le DÉFI 10 jours a éloigné des enfants des écrans sans les sortir de leur quartier, sans les éloigner de leur famille. Le DÉFI a rapproché les parents des enfants, il a rapproché les parents du voisinage, il a rapproché l’école des familles et les familles de l’école. Que nous propose Max de comparable ? Max trouve que la propagande politique qui entoure le DÉFI 10 jours est « sans intérêt voire même dangereuse ». Dangereuse pour qui ou pour quoi ? Les enfants et les parents ont raffolé de l’aventure. Le directeur de l’école a félicité les enfants « pour avoir tenu tête à une équipe adverse qui possédait de puissants moyens de séduction ». Max nous dira-t-il à qui ce DÉFI pourrait nuire ? Max pense qu’un « jeu vidéo n’a jamais appris à tuer » et il cite le Lieutenant-colonel Grossman : « Videogames give kids and teens the skill, the will and the thrill to kill ». Pour Max, comme pour beaucoup de nos concitoyens, l’utilisation de la violence pour attraper et divertir des jeunes n’a pas d’impact, ou si peu. La violence dans la société serait causée par l’école, par les parents ou par l’absence d’éducation. En supposant que les trois facteurs précédents aient effectivement contribué à la violence, cela devrait-il nous interdire de mesurer la contribution des films, émissions et jeux vidéo ? Nous avons tous le choix entre continuer de jouer sans souci ou jeter un oeil sur les travaux des professeurs Brad Bushman, Doug Gentile, Rowell Huesman, Frederick Zimmerman, Craig Anderson et Michael Rich. Ce sont eux, et d’autres, qui ont produit les recherches qui ont conduit les organismes suivants à sonner l’alarme : l’Association des pédiatres, l’Académie de psychiatrie pour enfants et ados, l’Association des psychologues et l’Association médicale des États-Unis. Il y a 25 ans, des chercheurs scrutaient l’influence du tabagisme sur les risques de cancer du poumon et maladies circulo-respiratoires et plusieurs fumeurs les ont ignorés. Aujourd’hui, d’autres chercheurs évaluent que l’impact des jeux vidéo violents est plus important que celui du tabac. On peut les ignorer. On peut aussi recruter des écoles qui tenteront l’aventure des petits Alsaciens. Pourquoi pas ?

    Certains adultes choisissent de fermer les yeux sur une industrie qui amuse des enfants avec le pire ennemi de l’humanité, la violence, c’est leur choix. Nous ne les condamnons pas, nous leur offrons simplement de s’émerveiller devant les découvertes des enfants de Strasbourg qui se sont privés d’écrans. Parions que cela ressemblait à ce qu’ont découvert ceux de San José, en Californie, de Escanaba au Michigan, de St-Basile-le-Grand, Chambly, Pointe-Claire, Princeville et Berthier-sur-Mer au Québec. Imaginons !

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