La parole d’une présumée victime ne doit pas être sacralisée, ni celle d’un présumé innocent. C’est pourquoi il faut qu’il y ait procès afin que les deux parties puissent s’exprimer équitablement. Pas un arrangement avec un procureur plus que douteux qui fait dans son froc.
Je me suis posée les mêmes questions sur ce coup de fil. Après, j’ai entendu que c’était en fait le mec qui était sur écoute, en tant que détenu, par l’administration pénitentiaire. Ce qui peut répondre à certaines de vos questions mais laisse tout de même un point d’interrogation : comment se fait-il qu’il ait fallu cinq semaines pour que cet élément parvienne au procureur ? L’administration pénitentiaire aurait mis tout ce temps à prendre connaissance de l’appel ?
Enfin, on parle de « trafiquant de drogues ». S’agit-il vraiment d’un trafiquant dans le sens où il détient un réseau de trafic de drogues, ou simplement d’un dealer de cannabis ? (soit un genre de mec qu’on a tous côtoyé, consciemment ou sans le savoir)
Concernant les versements sur le compte de la jeune femme, ça m’a semblé clair assez vite : elle a sa green card, elle a un compte en banque, donc elle a un accord de solidarité avec de récents immigrés en attente de papiers qui travaillent et déposent leur argent sur son compte en attendant de pouvoir en ouvrir un. C’est très courant, ça se pratique également en France : un Chinois m’avait parlé de ça il y a plusieurs années. Beaucoup d’employé(e)s de restaurant dans à Paris 13 sont sans papier et ont un « compte » comme celui-ci pour percevoir leur salaire, en attendant la régularisation de leur situation, qui est très longue en raison de la lourdeur de la procédure. ND risque d’avoir quelques ennuis pour avoir couvert des travailleurs au noir. Je ne connais pas le traitement de ce genre d’affaires dans la justice américaine mais je ne pense pas qu’elle sera menacée de prison, juste d’une amende sans doute.
A l’époque où j’ai choisi ma filière, on parlait de Bac A, B, C, D, etc. J’avais fait une première S et j’avais le choix entre le bac C (spécialité maths - physique) ou D (spécialité math - bio). J’ai choisi la terminale C et j’ai obtenu mon bac sans trop de problème, bien qu’ayant davantage de talent dans les matières littéraires. Mais je voulais m’ouvrir un maximum de portes et m’orienter vers une grande école.
J’ai le souvenir d’un entretien que ma mère avait eu en ma présence avec ma professeur de maths de Terminale C, une femme brillante considérée par tous comme la meilleure du lycée. Étant donné qu’on avait besoin de sa recommandation pour mes dossiers de candidature, entre autres pour Dauphine, elle s’est autorisée à donner son avis sur mon choix. Et que croyez-vous qu’elle a dit à ma mère ? : « C’est vrai, elle pourrait faire une grande école mais pensez à l’avenir. Votre fille arrêtera sans doute de travailler dès qu’elle aura des enfants, alors est-ce que ça vaut le coup de se donner autant de mal ? » Ça m’a marquée ! Elle a finalement donné sa recommandation, mes résultats n’étant pas trop mauvais en maths. Je suis allée jusqu’à la maîtrise à Dauphine et je ne l’ai pas regretté.
C’était au milieu des années 90. Aujourd’hui, je pense que les choses
ont évolué, mais il y a encore du boulot si j’en crois pas mal de choses
que j’ai lues sur le sujet.