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Moristovari

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« Traverser un désert, c’est pas grand chose. Ce qui est terrible, c’est naître dedans, c’est grandir dans un désert. » - Deleuze

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  • Premier article le 03/06/2009
  • Modérateur depuis le 23/09/2009
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Derniers commentaires



  • Moristovari Moristovari 14 octobre 2009 13:15

    A l’approche de la mort, Socrate déclarera devoir un coq à Asclépios, dieu de la médecine. Est-ce pour remercier ce dieu d’avoir eu une bonne vie ? Non, au contraire pour le remercier de le délivrer de la vie. Croire qu’un vieux bougre difforme doué d’un tel esprit critique qu’aucune misère ou bêtise humaine ne lui échappa put être heureux, voilà un exemple de l’irrationnel optimisme ancré au cœur de la raison.



  • Moristovari Moristovari 13 octobre 2009 18:20

    Le tout est de savoir s’il y a un rapport cause-conséquence, et dans ce cas qui est quoi. De mon point de vue, liberté, technique et optimisme sont des conséquences de la connaissance. On ne peut imaginer une quête de connaissance n’amenant ni l’une ou l’autre. Donc la liberté n’est qu’un symptôme d’une maladie dont le virus est la raison.

    Bien que l’esprit socratique, la recherche de la connaissance soit fondé sur l’optimisme, pourquoi l’optimisme serait-il un bon mode d’existence ? Amalgame rationnel mis en évidence par l’expression Le mieux est l’ennemi du bien. La raison ne recherche pas le bonheur, juste la vérité, et la motivation de cette quête est, comme tout, un pur égoïsme.

    C’est pourquoi la philosophie anarchiste dont le chantre fut Max Stirner est si alléchante pour l’esprit socratique allant au bout de ses idées : car, finalement, tout n’est qu’égoïsme. Inversement, l’esprit socratique inhibé d’idéalisme cherchera un modèle de société juste correspondant à sa propre définition du mot juste. Entre les deux, nous avons nos sociétés modernes, mélange de laisser-faire égoïste et de volonté de bien faire raisonnable.

    Ainsi est la mentalité occidentale, unique dans l’histoire du monde, éternel combat de l’idéal contre l’égoïsme. Le ying et le yang, au moins, reconnaissait la nécessité des deux.



  • Moristovari Moristovari 13 octobre 2009 14:17

    Bel esprit de synthèse qui n’oublie pas la profondeur. Mais le sujet est d’autant plus juste qu’il est critiquable.

    On - les philosophes - a déjà déclaré la fin de l’Histoire, des idéaux, des idéologies, du sujet, la mort de l’art, de dieu, de l’homme, peut-on aussi déclarer la fin de la politique ? C’est évidemment absurde si l’on prend le mot politique dans son sens général d’organisation sociale. Dans un sens minoré de politique démocratique, l’opinion peut s’avérer crédible.

    Peut.

    L’idée d’une société régit par des philosophes - vu ici comme les plus compétents sur l’Hommme, ses besoins et ses buts - c’est un rêve aussi vieux que la république de Platon. Je ne partage pas ce rêve utopiste, à la fois trop optimiste et trop raisonnable.

    Aussi, dans le célèbre et court débat de 1971 opposant Chomsky et Foucault, la position de la prudence philosophique me semble préférable à celle de l’utopisme raisonné.

    Dès la naissance de la tragédie (3ème et 4ème paragraphes) et de façon de plus en plus virulente, Nietzsche combattit l’optimisme des savants, cet optimisme en quête d’idéaux, de raison incapable d’admettre que cette tâche est non seulement impossible mais nuisible à la vie.

    La vie, parfois confondue dans l’être, c’est le grand problème de nombreux philosophes. Deleuze, dans un de ses cours, pose la question : pourquoi Spinoza à-t-il intitulé son œuvre maîtresse l’éthique et non l’ontologie ? Pourquoi ?

    La raison a rendu l’Homme malade et dans sa quête raisonnable de liberté, l’Homme a lui-même construit sa cage. Quand l’Homme prendra-t-il conscience de ce que l’informe chaque jour ses sens : c-a-d que la vérité est moins importante que la vie, que l’une ne doit pas nuire à l’autre ?

    La vie est absurde et souffrance. La vraie liberté passe par cette acceptation. Les philosophies asiatiques l’ont compris mais ne l’ont pas digérées. Cette digestion, tel est la tâche de l’homme qui souhaite assassiner Socrate.



  • Moristovari Moristovari 12 octobre 2009 13:37

    Article excellent, rien à ajouter.

    Continuez !



  • Moristovari Moristovari 9 octobre 2009 13:24

    Ce qui est rare est précieux, dit-on, et cet article le confirme.

    Un vieux mensonge, issu d’Aristote, est la possibilité de l’objectif. Ocean semble dire qu’informer est objectif et communiquer subjectif. En ce cas, information est un mot qui ne signifie rien de concret. Tout est subjectif, même les mathématiques, et c’est pourquoi la dernière grande dialectique - celle d’Hegel - est basé sur la contradiction, et cette dialectique fait partie d’un système ou le vrai et le faux n’a pas sa place. Le vrai et le faux, le bien et le mal, toutes ces croyances plus ou moins innées sont des absurdités car ces concepts n’ont aucun ancrage dans le réel - sauf celui qu’on leur donne.

    Tout est relatif et interprétation. Notre personnalité n’est que la somme de nos influences - sans influence, enfant sauvage. La liberté passe donc par la maîtrise, la possibilité de connaître et filtrer ces influences. Mais aucune éducation n’est faite dans cette voie. Sciemment, diront certains. Système éducatif encore immature, dirais-je.

    En attendant, pour s’affranchir, il ne reste que le hasard ou les conseils - j’encourage ainsi la découvert des Les limites de l’interprétation, Umberto Eco.

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