Vous aviez écrit : Grands Dieux ! Avec Disraeli, nous atteignons la cime des adorations politiques d’une Hannah Arendt et d’un Bernard-Henri Lévy…
Je vous disais : avant que vous y reveniez ... et de connaître la suite de votre saga,
j’ai bien du mal à établir un lien entre Disraeli, et BHL, car
contrairement au second, il n’y a rien d’avéré que le premier aurait
accrédité l’idée du sionisme.
Disraeli artisan du sionisme « chrétien » ?
Schlomo Sand écrit dans « Comment la terre d’Israël fut inventée : De la Terre sainte à la mère patrie » : « Si le romancier Disraeli ne propose pas un vrai happy end,
Disraeli l’homme politique réussit en fin de compte, dans la réalité
historique, à rendre la Grande Bretagne plus »asiatique« - autrement
dit : à accroître notablement sa dimension coloniale. Disraeli n’est pas devenu sioniste ni, à fortiori, sioniste chrétien.
Il appartenait toutefois au même parti que Shaftesbury*, avec qui il a
entretenu une relation étroite dès les années 1860. Cependant, l’appui à
une restauration juive en Palestine appelée à devenir un foyer chrétien
ne faisait pas particulièrement partie de ses préoccupations [63]. Par
sa politique, Disraeli a servi, de son mieux et sas déroger, la classe
dominante en Grande Bretagne. Mais peut-être, sans l’avoir voulu,
a-t-il contribué indirectement à la création des conditions
diplomatiques qui, plus tard, mettront l’Angleterre en position
d’adopter l’idée sioniste juive »
Grands Dieux ! Avec Disraeli, nous atteignons la cime des adorations politiques d’une Hannah Arendt et d’un Bernard-Henri Lévy…
et je vous disais : avant que vous y reveniez ... et de connaître la suite de votre saga,
j’ai bien du mal à établir un lien entre Disraeli, et BHL, car
contrairement au second, il n’y a rien d’avéré que le premier aurait
accrédité l’idée du sionisme.
Disraeli artisan du sionisme « chrétien » ?
Schlomo Sand écrit dans « Comment la terre d’Israël fut inventée : De la Terre sainte à la mère patrie » : « Si le romancier Disraeli ne propose pas un vrai happy end,
Disraeli l’homme politique réussit en fin de compte, dans la réalité
historique, à rendre la Grande Bretagne plus »asiatique« - autrement
dit : à accroître notablement sa dimension coloniale. Disraeli n’est pas devenu sioniste ni, à fortiori, sioniste chrétien.
Il appartenait toutefois au même parti que Shaftesbury*, avec qui il a
entretenu une relation étroite dès les années 1860. Cependant, l’appui à
une restauration juive en Palestine appelée à devenir un foyer chrétien
ne faisait pas particulièrement partie de ses préoccupations [63]. Par
sa politique, Disraeli a servi, de son mieux et sas déroger, la classe
dominante en Grande Bretagne. Mais peut-être, sans l’avoir voulu,
a-t-il contribué indirectement à la création des conditions
diplomatiques qui, plus tard, mettront l’Angleterre en position
d’adopter l’idée sioniste juive »
Il ne faut peut-être pas prendre tout ce que dit Hannah Arendt (1906-1975) sur Benjamin Disraeli (1804-1881) pour authentique et certain, et argent comptant. Un siècle les sépare.
ainsi aurait-elle mis en avant la judéité de celui-ci - C’était un Anglais impérialiste et un Juif chauvin.- .alors que « Né à Londres dans une famille juive, Benjamin Disraeli est élevé dans la foi anglicane car son père est en conflit avec sa synagogue. » (Wikipedia)
Benjamin Disraeli un phare pour le sionisme ? Il semblerait que non ou du moins certains ne partagent pas vos certitudes, et qu’il n’aurait eu qu’une influence très indirecte sur le sionisme ainsi que je le montrais dans la suite de votre précédent article. Je vais donc reproduire mes deux commentaires tant ils restent pertinent avec votre sujet, et qu’ils rendent caduques votre perception et les conclusions qui en découlerait qu’il fut le maitre d’oeuvre
« A land without a people for a people without a land » ... "and the Jews ...will probably return in yet greater numbers, and become once more the husbandmen of Judaea and
Galilee." (et les Juifs ... y retourneront probablement encore
en grand nombre, et deviendront une fois de plus les fermiers de Judée
et de Galilée !)
Lord Shaftesbury’s « Memorandum to Protestant Monarchs of Europe for the restoration of the Jews to Palestine », published in the Colonial Times, in 1841
Shaftesbury
was a student of Edward Bickersteth and together they became prominent
advocates of Christian Zionism in Britain.[33][34] Shaftesbury was an
early proponent of the Restoration of the Jews to the Holy Land,
providing the first proposal by a major politician to resettle Jews in
Palestine. The conquest of Greater Syria in 1831 by Muhammad Ali of
Egypt changed the conditions under which European power politics
operated in the Near East. As a consequence of that shift, Shaftesbury
was able to help persuade Foreign Minister Palmerston to send a British
consul to Jerusalem in 1838. A committed Christian and a loyal
Englishman, Shaftesbury argued for a Jewish return because of what he
saw as the political and economic advantages to England and because he
believed that it was God’s will. In January 1839, Shaftesbury published an article in the Quarterly Review, which although initially commenting on the 1838 Letters on Egypt, Edom and the Holy Land (1838) by Lord Lindsay, provided the first proposal by a major politician to resettle Jews in Palestine :[35][36] > The soil and climate of Palestine are singularly adapted to the growth
of produce required for the exigencies of Great Britain ; the finest
cotton may be obtained in almost unlimited abundance ; silk and madder
are the staple of the country, and olive oil is now, as it ever was, the
very fatness of the land. Capital and skill are alone required : the
presence of a British officer, and the increased security of property
which his presence will confer, may invite them from these islands to
the cultivation of Palestine ; and the Jews’, who will betake themselves
to agriculture in no other land, having found, in the English consul, a
mediator between their people and the Pacha, will probably return in yet
greater numbers, and become once more the husbandmen of Judaea and
Galilee. [37] <
The lead-up to the Crimean War (1854),
like the military expansionism of Muhammad Ali two decades earlier,
signalled an opening for realignments in the Near East. In July 1853,
Shaftesbury wrote to Prime Minister Aberdeen that Greater Syria was “a
country without a nation” in need of “a nation without a country... Is
there such a thing ? To be sure there is, the ancient and rightful lords
of the soil, the Jews !" In his diary that year he wrote “these
vast and fertile regions will soon be without a ruler, without a known
and acknowledged power to claim dominion. The territory must be assigned
to some one or other... There is a country without a nation ; and God
now in his wisdom and mercy, directs us to a nation without a country.« [38][39] This is commonly cited as an early use of the phrase, »A land without a people for a people without a land" by which Shaftesbury was echoing another British proponent of the restoration of the Jews to Israel, (Dr Alexander Keith.) Bust of Anthony Ashley-Cooper, by F. Winter, 1886. In the collection of Dorset County museum, Dorchester.
Shaftesbury
was President of the British and Foreign Bible Society (BFBS) from 1851
until his death in 1885. He wrote, of the Bible Society, « Of all Societies this is nearest to my heart... Bible Society has always been a watchword in our house. » He was also president of the Evangelical Alliance for some time.[2]
@ Michel-J Cuny Grands Dieux ! Avec Disraeli, nous atteignons la cime des adorations politiques d’une Hannah Arendt et d’un Bernard-Henri Lévy…
avant que vous y reveniez ... et de connaître la suite de votre saga, j’ai bien du mal à établir un lien entre Disraeli, et BHL, car contrairement au second, il n’y a rien d’avéré que le premier aurait accrédité l’idée du sionisme.
Disraeli artisan du sionisme « chrétien » ?
Schlomo Sand écrit dans « Comment la terre d’Israël fut inventée : De la Terre sainte à la mère patrie » : « Si le romancier Disraeli ne propose pas un vrai happy end, Disraeli l’homme politique réussit en fin de compte, dans la réalité historique, à rendre la Grande Bretagne plus »asiatique« - autrement dit : à accroître notablement sa dimension coloniale. Disraeli n’est pas devenu sioniste ni, à fortiori, sioniste chrétien. Il appartenait toutefois au même parti que Shaftesbury*, avec qui il a entretenu une relation étroite dès les années 1860. Cependant, l’appui à une restauration juive en Palestine appelée à devenir un foyer chrétien ne faisait pas particulièrement partie de ses préoccupations [63]. Par sa politique, Disraeli a servi, de son mieux et sas déroger, la classe dominante en Grande Bretagne. Mais peut-être, sans l’avoir voulu, a-t-il contribué indirectement à la création des conditions diplomatiques qui, plus tard, mettront l’Angleterre en position d’adopter l’idée sioniste juive »