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  • SciFi SciFi 31 octobre 2008 14:28

    @Forest

    La question que vous posez est très intéressante, mais il me semble que les diverses formulations que vous proposez ne sont pas équivalentes.

    Sur le problème théorique consistant à déterminer si à économie constante on peut avoir un taux d’intérêt positif, j’ai énormément de mal à me représenter la possibilité d’une telle situation, la constance de l’économie, sans variation par ailleurs nécessitant selon moi un sytème totalement fermé. En admettant que l’on puisse la matérialiser, il me semble que l’absence de création de richesse implique l’impossibilité de rembourser l’intérêt demandé, mais ce n’est qu’une opinion.

    En revanche, concernant une prospective plus réelle de l’épuisement des ressources naturelles, il me semble que le capitalisme pourrait s’en accomoder, en passant par le recyclage et l’innovation.

    Quant à la décroissance massive qui surviendra en raison de l’épuisement effectif de certaines ressources, le choc devrait être nécessairement rude, du fait que le modèle de nos sociétés entraîne une résistance aux changements qui seraient nécessaires pour amortir ce choc. Il est probable que des modèles tombent - voire des civilisations - que des populations diminuent, mais au final, je pense que le naturel reviendra au galop. Tiens, cela me rappelle "Ravage" de Barjavel.



  • SciFi SciFi 24 octobre 2008 16:02

    @Péripate

    Pour la Nouvelle-Zélande, je faisais allusion à la privatisation des banques et des chemins de fer, qui ont permis à l’Etat de récupérer du cash et de se désendetter.
    Ce qui s’est passé, c’est que les banques se sont évidemment concentrées sur les centres urbains, délaissant les zones rurales. Quant aux chemins de fer, ils ont fermé les lignes les moins rentables et n’ont pas entretenu le réseau.
    Le résultat au bout de quelques années : les petites villes éloignées des gros centres se sont désertifiées, faisant tomber le commerce et l’industrie locale. L’Etat a été obligé de reprendre à sa charge ces activités. Il a créé une banque nationale adossée aux bureaux de poste et a repris le réseau ferré, mais sa rénovation sera longue. Les zones qui avaient été délaissées se repeuplent petit à petit. Mais les petites industries locales (les scieries par exemple), ont disparues et leurs sites rasés. Nulle réglementation fautive dans ce cas, seulement des entreprises qui gèrent ce qu’elles ont acheté, prennent leurs profits et partent ailleurs.

    Pour les ententes délictueuses, ce que je voulais dire, c’est qu’il y avait un préjudice pour le client, l’entente sur les prix n’étant pas nécessairement généralisé (exemple : Crédit Agricole / BP pour éviter les rachats de prêts, Lafarge/Knauf etc. sur les plaques de plâtre, etc. ). Le facteur concurrence s’en trouve réduit ou annulé et l’information n’est pas publique. Ce comportement n’est pas induit par une réglementation, et l’entreprise s’octroie une liberté qui réduit voire supprime celle du client.

    La réglementation que vous pointez du doigt, est celle qui cherche à régenter a priori et complètement un système. Là, vous avez raison : outre un volumineux corpus de base censé prévoir tous les cas, on entre dans un système pervers de corrections successives jusqu’à l’asphyxie. Tout simplement parce que de telles règles ne peuvent prévoir les évolutions du système et seront toujours en décalage par rapport aux réalités. Se reposer sur ces règles, c’est constater trop tard qu’une situation anormale s’est développée.

    Une bonne réglementation est basée sur des règles simples, la plupart du temps issues du bon sens (la liberté et sa limite naturelle, par exemple, y compris pour les clients).

    Mais il faut aussi un système de contrôle, capable de s’adapter aux évolutions et de limiter les dérives, qui peut observer ce qui ce passe à tout instant et qui peut agir. En ce sens, les zones d’ombre doivent être proscrites, il ne doit pas y avoir d’échange avec des zones non contrôlées.




  • SciFi SciFi 24 octobre 2008 13:43

    @Péripate

    "la limite de la liberté est connue, archi connue même, et je m’étonne qu’elle vous ait échappé. C’est la liberté des autres."

    Non, cela ne m’a pas échappé et je suis parfaitement d’accord avec la nature de la limite et c’est aussi l’amour de cette liberté qui m’entraîne à respecter celle des autres. Mais l’affirmation du principe ne suffit pas, et un encadrement légal est nécessaire pour garantir cette liberté.
    On peut donner l’exemple des ententes délictueuses, qui va à l’encontre de la liberté de choix des clients.

    On peut également donner comme exemple des contrats de prêts bancaires conçus de telle sorte que les mensualités augmentent d’année en année, même en contexte de baisse de taux, par la contraction de la durée de remboursement, jusqu’à asphyxier le contractant.
    Lorsque je citais la Nlle Zélande, je faisais allusion à la liberté totale dont ont bénéficié les entreprises qui ont pris en charge les infrastructures et services (banque, transport), elles ont tiré bénéfice de la situation et sont parties ailleurs, l’état n’ayant pas pris la précaution d’établir des règles, un contrat de service par exemple.
    @Anthony Tabet
    Les opérations de gré à gré s’effectuent hors côte, directement entre clients et opérateurs, les prix et les volumes ne sont pas diffusés. Il n’existe pas de dispositif de surveillance permettant de repérer les positions importantes ou vulnérables. La comptabilisation arrive trop tard.
    C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les problèmes se sont vus au moment des appels de marges.

    Cet exemple montre bien la différence entre réglementation et régulation :

    - La réglementation, en l’occurrence, c’est l’obligation (idiote je vous l’accorde) d’effectuer une comptabilité au prix du marché de ce qui a transité. Elle ne sert finalement pas à grand chose, sinon à constater l’empleur des dégâts.

    - La régulation est manquante : il n’y a pas moyen de voir comment évoluent l’ensemble des postions sur un segment donné par exemple. Ce n’est pas pour rien que ces marchés ont été le véhicule principal des produits dérivés structurés.



  • SciFi SciFi 23 octobre 2008 17:11

    Je crains de ne pas être d’accord.

    "ils ne font pas confiance à l’intelligence et à la capacité d’apprentissage des acteurs du réseau"

    Ont-ils tort ? Comme vous l’affirmez au début de votre post "toute réglementation sera détournée" : la capacité d’apprentissage est donc intacte et et la réglementation aurai même tendance à la maintenir, non ? Fixer des limites est peut-être une coercition, mais n’est-ce pas une condition nécessaire de la liberté pour tous ?

    Par ailleurs, si la zone d’action était suffisamment limitée pour que les acteurs aient à supporter les conséquences de leurs actes, je pourrais être d’accord. Mais dans un système suffisamment étendu, les acteurs peuvent très bien avoir un comportement de prédateur, retirer le maximum et aller ailleurs. La Nouvelle Zélande a fait les frais de ce type de comportement.

    Mon désaccord n’est pas total : si la crise sert de prétexte à alourdir les textes sans refonder complètement les règles du jeu, rien ne sera résolu. Mais je ne crois pas que l’ensemble des politiques qui réclament haut et fort une refondation soient suffisamment honnêtes pour défendre l’idée jusqu’au bout. Ce qui les intéresse, c’est leur bilan pour la prochaine échéance électorale et peut être quelques portes de sorties pour leurs fonds personnels.



  • SciFi SciFi 23 octobre 2008 15:33

    "En effet, le système actuel est régulé.
    Les six économistes requis par Le Monde du samedi 18 octobre nous le disent : « 
    La puissance publique n’a jamais totalement déserté la finance. Le secteur bancaire est même le plus réglementé ! »"

    On n’arrête pas de nous rebattre les oreilles avec cette affirmation, qui est pourtant fausse : tant que des acteurs soumis à ces règlements peuvent agir dans des cadres non réglementés (marchés de gré à gré ou paradis fiscaux), cela équivaut à une absence de régulation.

    La base du réglement dans ce cas, consiste à rendre illégale toute opération effectuée hors cadre réglementé. Tant que cela n’est pas fait, je rejoins Le Péripate dans ce cas, un surcroît de textes ne résoudra pas le problème (à ce dernier : "régulation" a aussi le sens d’évaluation au cours du temps de façon à permettre une correction, il n’est pas stricto sensu équivalent à "réglementation").

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